Un dossier enfin débloqué - Boulogne

Transcription

Un dossier enfin débloqué - Boulogne
NOUVEAU COMMISSARIAT DE POLICE
Un dossier enfin débloqué
Après dix-neuf ans d’attente,
un nouveau commissariat
sera construit au cœur de la
ville et accueillera prochainement les services de la
police nationale.
Les dates clés
du dossier sur
le nouveau
commissariat
de police
© Bahi
D
ès le lancement de la ZAC du
centre-ville en 1985, la mairie
de Boulogne-Billancourt avait
étudié la construction d’un nouvel équipement public. En 1993, il
est prévu que ce nouveau bâtiment
accueillerait la police, la trésorerie et
des services municipaux. Entretemps,
la police nationale, qui occupait auparavant les locaux de l’Hôtel de Ville
avec le tribunal d’instance comme le
conseil de Prud’hommes, s’est installée dans l’annexe Delory avec d’autres
services municipaux. Un premier
permis de construire est déposé en
2005, mais l’État ne s’associe plus au
dossier contestant le regroupement
sur le même lieu des polices nationales et municipales, ainsi que les
ASVP (agents de surveillance de la
voie publique). « En 2008, nous avons
donc investi dans l’aménagement de nouveaux locaux pour la police municipale
et les ASVP, rappelle Pierre-Christophe
Baguet. Une fois ces transferts terminés,
nous avons relancé le dossier auprès de
l’État, du Département et de la Région. »
Aujourd’hui toutes les conditions sont
réunies. Il ne manquait que l’acquisition par l’État du terrain situé derrière
Delory pour que les travaux soient
lancés. Et lors du conseil municipal
du 22 mars dernier, la ville a donné
son accord pour céder à l’État à l’euro
symbolique la parcelle située à l’angle
de l’avenue André Morizet et de la rue
Georges Sorel, juste à côté de l’actuel
commissariat. Une décision qui vient
conclure un dossier sur lequel PierreChristophe Baguet a souvent questionné le gouvernement à l’Assemblée nationale. La construction du
nouvel hôtel de police est désormais
incluse dans le prochain plan triennal
2013-2015. « Nous ne pouvons que nous
féliciter de cette avancée significative, a
annoncé Pierre-Christophe Baguet
pendant le conseil municipal. En
quelques mois, nous avons relancé un dossier bloqué depuis plus de quinze ans. »
Une dynamique entretenue par la préfecture de police qui a déjà publié au journal
officiel le concours de maitrise d’œuvre
début mars. Les candidats seront sélectionnés en mai et l’architecte lauréat sera
désigné avant la fin de l’année.
Inadaptés au bon fonctionnement
d’un service de police qui comprend
plus de 160 fonctionnaires travaillant
en roulement vingt-quatre heures
sur vingt-quatre, le commissariat de
Boulogne-Billancourt nécessite depuis
plusieurs années de nouveaux locaux.
Avec une superficie de 2 200 mètres
carrés répartis sur cinq niveaux, le
nouveau bâtiment permettra de rendre
visible la présence et l’action des forces
de sécurité afin de bâtir un véritable
climat de sécurité dans la ville. Il sera
un point de repère pour les Boulon-
nais, imposant pour les délinquants
et rassurant pour les victimes. Situé
au cœur de la ville, le commissariat
sera à portée immédiate du plus
grand nombre. Il sera évidemment
adapté aux spécificités des métiers
de la sécurité avec des locaux sécurisés et des espaces spécialement
dédiés à l’audition des victimes afin
qu’elles puissent être entendues
avec respect, c’est-à-dire au calme et
à l’écart de leur agresseur. Moderne
et fonctionnel, il sera aussi construit
pour répondre aux besoins nouveaux
de sécurité mécaniquement créés
par l’extension de la ville (+ 9 000
habitants en 10 ans). Le nouveau
commissariat participera à l’établissement de ce climat tout comme l’investissement quotidien des policiers
qui y travailleront. C’est le signe qu’à
Boulogne-Billancourt, la Mairie et les
forces de sécurité œuvrent ensemble
pour la tranquillité des Boulonnais. •
1985 : Lancement de la ZAC
du Centre-ville par Georges
Gorse.
1991 : La police nationale
emménage dans l’annexe,
ex-collège Delory.
1993 : Extension du périmètre de la ZAC qui prévoit
un équipement public
multiple (police, trésorerie
et services municipaux) rue
George Sorel. Début des
mesures d’expropriation,
notamment du magasin
d’art graphique.
2005 : En désaccord avec
la ville, l’État ne s’associe
plus au projet. Il souhaite
une utilisation exclusive du
bâtiment pour le commissariat.
2008 : Reprise du dossier
par la nouvelle municipalité. Elle installe la police
municipale dans l’Hôtel
de ville. Les ASVP à l’étroit
rue des quatre cheminées
s’installent rue de la Belle
Feuille. La Ville relance
alors l’État, le conseil général et la Région.
2012 : La Ville cède pour
un euro symbolique à l’État
la parcelle d’une valeur de
six millions d’euros HT sur
laquelle sera construit le
commissariat. En contrepartie de ce geste, la ville a
obtenu un engagement de
l’État pour que le commissariat y demeure au moins
cinquante ans.
Jean-Sébastien Favard
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