Exposition Geneviève Decroix, peinture « Rétrospective

Exposition
Geneviève Decroix, peinture
« Rétrospective »
du 7 janvier au 21 février 2015
ABBEVILLE-LA-RIVIERE
ANGERVILLE
ARRANCOURT
AUTHON LA PLAINE
BLANDY
BOIS HERPIN
BOISSY-LA-RIVIERE
BOISSY-LE-SEC
BOUTERVILLIERS
BOUVILLE
BRIERES-LES-SCELLES
BROUY
CHALO-SAINT-MARS
CHALOU-MOULINEUX
CHAMPMOTEUX
CHATIGNONVILLE
CONGERVILLE-THIONVILLE
ESTOUCHES
ETAMPES
FONTAINE-LA-RIVIERE
GUILLERVAL
LA-FORET_SAINTE-CROIX
MAROLLES-EN-BEAUCE
MEREVILLE
MEROBERT
MESPUITS
MONNERVILLE
MORIGNY-CHAMPIGNY
ORMOY-LA-RIVIERE
LE-PLESSIS-SAINT-BENOIST
PUISELET-LE-MARAIS
PUSSAY
ROINVILLIERS
SACLAS
SAINT-CYR-LA-RIVIERE
SAINT-ESCOBILE
Vernissage le dimanche 11 janvier 2015
à 11h au Musée Intercommunal – Etampes
Ouvert du mercredii au dimanche de 14h à 17h
sauf les jours fériés
et à 11h30 à l’Hôtel Anne de Pisseleu – Etampes
Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h et les samedis et dimanche de 10h à 18h
sauf les jours fériés – Entrée libre
« Geneviève Decroix est née en 1949. Son enfance se déroule à Mantes-la-Jolie où, de
1958 à 1961, elle suit les cours de dessin du peintre Jean Guérin. Elle ne prendra le
chemin de l’école que pour son entrée en CM1, et en attendant, profite d’une telle liberté
pour visiter souvent le Musée du Louvre, sous l’oeil avisé de sa maman. Elle se souvient
d’y avoir notamment appris à regarder avec elle les tableaux de Chardin et de Corot.
Puis, en 1961, ses parents choisissent de s’installer à Étampes. Mais à cette époque il
n'y a pas d'atelier d'art dans cette ville pourtant estampillée "ville d’art et d’histoire". Les
cours de dessin dispensés par Monsieur Lemare au Lycée Geoffroy Saint-Hilaire lui sont
donc extrêmement précieux. Elle les suit assidûment jusqu'en terminale. Elle rencontre le
peintre Philippe Lejeune pour la première fois en 1965. Quand, en 1967, il lui donne ses
premières leçons, elle est tout juste bachelière et a reçu en cadeau pour son bac tout le
matériel que peut souhaiter quelqu’un qui veut apprendre à peindre à l’huile. Elle suit son
enseignement (portrait, icône, modèle vivant et sérigraphie) à l'Atelier d'Art Municipal, dès
sa création en 1971. Après une licence de Géographie en 1970, elle intègre l'École
Supérieure de Cartographie Géographique. Elle exerce son métier d'ingénieurcartographe au CNRS de 1973 à 2014. Ses voyages à l'étranger, au Mexique, en Egypte,
en Grèce, en Tunisie ou en Inde, sont l'occasion de remplir des carnets de croquis. Une
exposition au Musée d'Étampes en 1985 est consacrée à ses aquarelles de voyage. Elle
expose régulièrement ses toiles sur les cimaises de l'Hôtel Anne de Pisseleu, lors
d’expositions personnelles ou de groupe, comme en 1996, 2000, 2002, 2005, 2007 et
2011. Une longue histoire, donc, entre Étampes et Geneviève Decroix ! »
- GD
SAINT-HILAIRE
VALPUISEAUX
« Vous êtes un peintre », lui a dit Philippe Lejeune, son maître, quelques semaines avant
sa disparition, alors qu’elle lui présentait l’une de ses dernières compositions. Pour lui,
c’était le compliment ultime. Pour elle, une sorte de consécration. L’aboutissement d’un
long cheminement. Car Geneviève Decroix fut l’une des toutes premières élèves de
l’Atelier de la Vigne lors de son ouverture, en 1971. L’enfant qui copiait des plâtres au
fusain avait reçu une boîte de peinture en cadeau et venait demander quelques conseils
au peintre renommé d’Étampes. À l’Atelier de la Vigne, plus de quarante années durant,
élèves et disciples seront venus se confronter à la personnalité rayonnante – et un brin
écrasante – du maître, dans la grande et troublante aventure de la création. Un atelier
comme un îlot de résistance face aux impostures de l’art contemporain. L’antre d’un
Seigneur. Ici, dans un recueillement de chapelle, Philippe Lejeune dispensait conseils et
coups de pinceaux avec une exigence implacable, tempérée d’un humour décapant.
…/…
À Geneviève comme à tant d’autres il aura transmis tout ce qui était humainement
possible : l’amour de la peinture d’abord, et puis la technique, le geste juste, le travail de
la lumière, le sens de la perspective, de la composition, celui des couleurs. Le goût de la
vérité. Et du sacré : les artistes de l’École d’Étampes, ce vivier des plus grands peintres
figuratifs du moment, sont éclairés d’une puissance toute spirituelle, ils semblent
consumés d’une fièvre ardente, bouleversante. Philippe Lejeune était un immense
peintre, un guide et un mystique. L’Atelier de la Vigne, elle ne l’a jamais quitté : chaque
dimanche elle s’astreint à participer à la séance du portrait. Elle en a même pris les
Tout courrier doit être adressé à Monsieur le Président
Communauté de Communes de l’Etampois Sud Essonne
Hôtel de Ville, Place de l’Hôtel de Ville et Des Droits de L’Homme - B.P 109 - 91152 ETAMPES CEDEX
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rênes, en compagnie de Christoff Debusschère, « pour continuer à faire vivre l’atelier
dans l’esprit qu’il avait voulu. Mais bien sûr je ne peux pas apporter autant que cet être
exceptionnel ! ». C’est ainsi que, semaine après semaine, dans ce lieu habité du souvenir
d’un géant, l’ombre bienveillante de ce génie que fut Philippe Lejeune continue de
l’encourager. C’est une des qualités de Geneviève Decroix : la fidélité. Mais c’est une
nécessité aussi, pour le peintre qu’elle est, de se confronter à cet exercice périlleux du
portrait, lequel concentre toutes les difficultés de la peinture. Le portrait qui était au cœur
de l’enseignement de Lejeune… « Lorsqu’un peintre réalise le portrait d’une personne, il
fait aussi, d’une façon plus ou moins visible, son propre portrait », explique-t-elle. Car
l’artiste voit son modèle à travers son tempérament et sa sensibilité. Les portraits de
Geneviève Decroix, subtils et troublants, restituent la réalité des modèles mais aussi leur
mystère. « Le portrait a pris corps, il est temps de s’arrêter au moment où, finalement, on
atteint ses propres limites » dit-elle. C’est une définition qui lui ressemble : modeste, et
lucide. Il y a dans les toiles de Geneviève Decroix une tendresse, une bienveillance qui
sont les siennes dans la vie. Car cette femme singulière est un mélange un peu
déroutant d’une extrême rigueur et d’une douce fantaisie, l’alliance d’une apparente
austérité et d’une fragilité éperdue : la fantaisie de l’artiste et la rigueur toute scientifique
de la cartographe-géographe du CNRS qu’elle fut toute sa vie. Il y a chez elle, enfin, une
grande ténacité baignée d’un certain fatalisme, une sorte de philosophie de l’existence
qui, là encore, doit sans doute beaucoup à Philippe Lejeune. « Il ne nous enseignait pas
seulement la peinture, mais aussi la vie ». Portraits donc, innombrables, carnets de
voyages fascinants, paysages, natures mortes si vivantes, vues de la Bretagne sauvage,
et puis ces "ribambelles" qu’elle s’est inventées, répétitions d’un motif qu’elle appelle ses
"exercices", superbes : « Les musiciens font bien des gammes, moi je cherchais une
méthode simple pour délier mes mains, et travailler la couleur ». « Chaque peintre
apporte une expression nouvelle à la beauté éternelle » aimait à dire Philippe Lejeune.
Au fil du temps il aura amené Geneviève Decroix, comme tous ses disciples, à devenir ce
qu’elle était. Et à forcer un peu sa nature. Elle qui dit que la peinture la rend heureuse
« quand elle la voit, au Louvre », beaucoup plus que quand elle la pratique, se montre en
effet très critique envers elle-même. « Parfois je me dis à quoi bon ajouter une toile à une
toile ? J’en recouvre d’ailleurs beaucoup, car je suis rarement satisfaite ». Geneviève
Decroix est d’une humilité, disons-le, peu courante dans ce milieu balayé par les égos.
Elle montre peu ses œuvres, n’expose guère, et compte parmi les plus discrets talents de
cette École d’Étampes qui rayonne aujourd’hui dans le monde. Un talent sans doute un
peu méconnu. Cette exposition, à sa façon, vient lui rendre justice. »
- Richard CANNAVO
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