13 décembre 2016

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13 décembre 2016
ONU: l’édition du jour
Mises à jour et alertes email sur le
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mardi 13 décembre 2016
Les grands titres:
• Syrie : le chef de l'ONU appelle à mettre fin au
carnage à Alep
• Ban Ki-moon appelle les bailleurs de fonds à
soutenir le Fonds d'urgence de l'ONU
Paludisme : amélioration en Afrique, mais les
progrès stagnent au niveau mondial, selon l'OMS
• Libye : le Conseil de sécurité proroge de neuf mois
• Darfour : la Procureure de la CPI regrette l'inaction
• L'UNICEF célèbre ses 70 ans d'efforts en faveur des
•
du Conseil de sécurité
le mandat de la mission de l'ONU
enfants
Syrie : le chef de l'ONU appelle à mettre fin au carnage à Alep
13 décembre - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi la
communauté internationale à tout faire « pour arrêter le carnage » à Alep, en Syrie, où
l'opposition armée a perdu beaucoup de terrain face aux forces gouvernementales.
« Au cours des dernières 48 heures, nous avons assisté à un effondrement presque
complet des lignes de front tenues par l'opposition armée, leur laissant seulement 5% de
leur territoire d'origine dans la ville » d'Alep, a souligné M. Ban lors d'une réunion
Un
d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.
enfant au milieu de ruines dans une rue à
Alep, en Syrie (archives). Photo
OCHA/Romenzi
« Nous comprenons que des négociations sont en cours entre les parties, pour un accord
d'évacuation, facilité par la Russie et la Turquie. Nous appuyons ces efforts et nous sommes prêts à aider à la mise en oeuvre
et à la supervision de cet accord qui serait imminent », a-t-il ajouté.
Selon le Secrétaire général, « la tâche immédiate est de faire tout notre possible pour arrêter le carnage ».
« Au cours des derniers jours et des dernières heures, nous avons apparemment été les témoins des efforts du gouvernement
syrien et de ses alliés pour mettre fin au conflit interne du pays par une victoire militaire totale et sans compromis », a-t-il
noté.
« Alors que la bataille d'Alep se termine, j'invite les autorités syriennes et leurs alliés, la Russie et l'Iran, à honorer leurs
obligations en vertu du droit international humanitaire et à faire les choses suivantes : permettre aux civils restants de partir
immédiatement et faciliter l'accès de tous les acteurs humanitaires et la fourniture d'une assistance d'une importance cruciale
», a-t-il ajouté. « Les lois de la guerre et les droits humains universels doivent être respectés ».
Document destiné aux médias
non - officiel
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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a également plaidé mardi auprès de
la communauté internationale afin qu'elle prenne en compte les cris des femmes, des hommes et des enfants terrorisés à Alep
et qu'elle prenne des mesures en faveur des dizaines de milliers de personnes qui ont fui, se sont rendues ou ont été capturées
afin qu'elles soient traitées conformément au droit international.
Donner accès à des observateurs indépendants
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a reçu des informations crédibles selon lesquelles
des dizaines de civils ont été tués - soit par des bombardements intenses, soit par des exécutions sommaires de la part des
forces pro-gouvernementales. Des dizaines de corps joncheraient les rues de plusieurs quartiers de l'est d'Alep, les habitants
n'ayant pu les récupérer en raison des bombardements intenses et de la peur d'être abattus.
« L'écrasement d'Alep, l'incommensurable et effroyable tribut payé par sa population, l'effusion de sang, le massacre sans
merci d'hommes, de femmes et d'enfants, la destruction - et nous sommes loin de la fin de ce cruel conflit. Ce qui peut
arriver ensuite, si la communauté internationale continue de déplorer collectivement, peut être beaucoup plus dangereux », a
prévenu le Haut-Commissaire dans un communiqué de presse. « Ce qui se passe avec Alep pourrait se répéter à Douma, à
Raqqa, à Idleb. Nous ne pouvons pas laisser cela continuer ».
Le chef des droits de l'homme de l'ONU a souligné que le gouvernement syrien a l'obligation de respecter et de protéger le
droit à la vie de tous les civils ainsi que des combattants qui se sont rendus ou ont déposé leurs armes, sont malades, blessés
ou hors de combat.
Le droit international humanitaire oblige le gouvernement syrien à fournir une assistance médicale à tous les malades et
blessés, aux civils et aux combattants, sans aucune discrimination. Cependant, des informations suggèrent que parmi les
combattants qui ont fui, certains auraient été capturés et tués sur place alors que d'autres ont été arrêtés. De nombreuses
personnes rapportent avoir perdu le contact avec leurs proches.
En l'absence d'observateurs indépendants et compte tenu du terrible bilan en matière de détention arbitraire et de torture en
Syrie, avant même le début du conflit, M. Zeid a souligné la nécessité de prendre des mesures urgentes pour assurer la
protection des personnes qui ont fui Alep.
« Le monde regarde Alep - et nous documentons les violations commises contre son peuple, avec la ferme conviction qu'un
jour, les responsables rendront des comptes. Nous devons veiller à ce que cela se produise », a dit M. Zeid. « Les
souffrances infernales auxquelles sont soumis les Syriens doivent cesser ».
Paludisme : amélioration en Afrique, mais les progrès stagnent
au niveau mondial, selon l'OMS
13 décembre - La lutte contre le paludisme s'améliore en Afrique pour les personnes
vulnérables mais les progrès stagnent à l'échelle mondiale, selon un nouveau rapport de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié mardi.
Un
Le Rapport 2016 sur le paludisme dans le monde révèle que les enfants et les femmes
enceintes en Afrique subsaharienne ont un plus large accès aux interventions efficaces de
lutte contre le paludisme.
kit pour tester le paludisme. Photo
UNICEF/Sebastian Rich
Dans toute la région, on a signalé ces cinq dernières années une augmentation sensible
des tests de diagnostic du paludisme chez l'enfant et des traitements préventifs administrés aux femmes enceintes. En outre,
l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide s'est rapidement élargie chez l'ensemble de la population exposée au
paludisme.
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Toutefois, dans de nombreux pays africains, des lacunes importantes subsistent en matière de couverture par les
programmes. Les déficits de financement ainsi que les systèmes de santé fragiles sapent les progrès accomplis et mettent en
péril la réalisation des cibles mondiales, note le rapport de l'OMS.
Renforcement des efforts de lutte contre le paludisme
L'Afrique subsaharienne compte pour une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015,
on dénombrait 90% des cas de paludisme et 92% des décès dus à la maladie dans cette région. Les enfants de moins de 5 ans
sont particulièrement vulnérables, représentant environ 70% de l'ensemble des décès dus au paludisme.
Les tests de diagnostic permettent aux personnels soignants de détecter rapidement le paludisme et de prescrire un traitement
salvateur. Selon les nouvelles conclusions présentées dans le rapport en 2015, environ la moitié (51%) des enfants
présentant de la fièvre et consultant un établissement de santé publique dans 22 pays africains, ont été soumis à un test de
diagnostic du paludisme, par rapport à 29% en 2010.
Les moustiquaires imprégnées d'insecticide constituent un élément essentiel des efforts de prévention du paludisme en
Afrique. Selon les conclusions du rapport, plus de la moitié (53%) de la population à risque en Afrique subsaharienne
utilisaient ce type de moustiquaires en 2015, par rapport à une proportion de 30% en 2010.
Un programme inachevé
Le paludisme reste un problème aigu de santé publique, en particulier en Afrique subsaharienne. Selon le rapport, on
dénombrait 212 millions de nouveaux cas de paludisme et 429.000 décès dus à la maladie en 2015 à l'échelle mondiale.
Des lacunes considérables subsistent en matière de couverture par les outils principaux de lutte contre le paludisme. En
2015, on estimait que 43% de la population en Afrique subsaharienne ne bénéficiaient pas de la protection que confèrent les
moustiquaires imprégnées d'insecticide ou la pulvérisation d'insecticide à l'intérieur des habitations, lesquelles sont les
principales méthodes de lutte antivectorielle.
Dans de nombreux pays, les systèmes de santé manquent de ressources et les personnes les plus à risque de contracter le
paludisme ont peu accès aux services de santé. En 2015, une proportion importante (36%) d'enfants présentant de la fièvre
ne se rendait pas dans un établissement de santé pour recevoir des soins dans 23 pays africains.
« Il y a certes des progrès », indique le Dr Pedro Alonso, Directeur du Programme mondial de lutte antipaludique à l'OMS. «
Mais le monde peine toujours à atteindre des niveaux élevés de couverture par les programmes qui sont nécessaires pour
combattre cette maladie ».
Cibles mondiales
Lors de l'Assemblée mondiale de la Santé en 2015, les États Membres ont adopté la Stratégie technique mondiale contre le
paludisme 2016-2030 qui fixe des cibles ambitieuses pour 2030 ainsi que des objectifs intermédiaires tous les 5 ans afin de
suivre les progrès accomplis.
Un des objectifs intermédiaires pour 2020 consiste à éliminer le paludisme dans au moins 10 pays. Le rapport montre que
les perspectives sont favorables en ce qui concerne la réalisation de cette cible. En effet, en 2015, 10 pays et territoires
avaient notifié un nombre de cas autochtones de paludisme inférieur à 150; et 9 autres pays avaient signalé entre 150 et 1000
cas.
Les pays ayant déclaré zéro cas autochtones pendant 5 années consécutives peuvent soumettre une demande de certification
de l'élimination du paludisme auprès de l'OMS. Ces derniers mois, le Directeur général de l'OMS a certifié que le
Kirghizistan et le Sri Lanka avaient éliminé le paludisme.
Toutefois, il faut accélérer les progrès en vue d'atteindre les autres cibles essentielles. La Stratégie appelle à réduire de 40%
l'incidence du paludisme d'ici à 2020 par rapport à l'année de référence 2015. Selon le rapport, moins de la moitié (40) des
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91 pays et territoires confrontés au paludisme sont en bonne voie d'atteindre cet objectif intermédiaire. Les progrès ont été
particulièrement lents dans les pays à forte charge de paludisme.
Selon le rapport de l'OMS, un financement durable et suffisant pour la lutte antipaludique constitue un grave problème. En
dépit de la nette augmentation des investissements mondiaux en faveur de la lutte antipaludique entre 2000 et 2010, le
financement stagne depuis cette période. En 2015, le financement de la lutte antipaludique atteignait un total de 2,9 milliards
de dollars, soit 45% seulement de l'objectif intermédiaire pour 2020 en matière de financement (6,4 milliards de dollars).
« Si l'on veut atteindre les cibles mondiales, une augmentation considérable du financement national et international est
nécessaire », conclut le rapport.
Darfour : la Procureure de la CPI regrette l'inaction du Conseil
de sécurité
13 décembre - Alors que les cinq individus visés par un mandat d'arrêt de la Cour
pénale internationale (CPI) pour les crimes graves commis au Darfour, au Soudan,
n'ont toujours pas été appréhendés, la Procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a regretté
mardi l'inaction du Conseil de sécurité devant la non-coopération d'Etats membres avec
la Cour.
« Comment pouvons-nous maintenir la confiance des victimes en la justice
internationale alors que M. Omar Al-Bachir et les autres suspects continuent de
Bensouda, Procureur de la Cour pénale
internationale (CPI) devant le Conseil de
voyager dans le monde en toute impunité? », a-t-elle déclaré, faisant référence au
sécurité. Photo ONU/Amanda Voisard
Président du Soudan, qui, depuis mars 2009, a, sans jamais être inquiété, traversé les
frontières à 131 reprises, dont 14 fois pour se rendre dans des États parties au Statut de Rome qui règlemente la CPI.
Fatou
Venue présenter au Conseil son dernier rapport en date, la Procureure a rappelé qu'outre le chef d'État soudanais, Abdel
Hussein et Ahmad Harun continuent d'occuper des postes de haut niveau au sein du gouvernement soudanais, tandis qu'Ali
Kushayb joue un rôle actif dans les milices opérant au Darfour et qu'Abdallah Banda est toujours en liberté au Soudan.
« Le temps n'effacera pas le fait que ces cinq hommes sont accusés de multiples crimes contre l'humanité et de crime de
guerre, et dans le cas de M. Al-Bachir, de génocide », a assuré Mme Bensouda, qui a souligné la responsabilité des États
parties au Statut de Rome.
Aussi, a-t-elle annoncé, une audience publique se tiendra le 7 avril 2017 afin d'examiner l'éventuel non-respect du Statut de
Rome par l'Afrique du Sud, où le Président soudanais s'est rendu en juin 2015. « Cela permettra à l'ONU de soumettre sa
position sur les cas de non-coopération dans le cadre des situations déférées par le Conseil à la Cour », a-t-elle expliqué
Déplorant son « inaction », la Procureure a insisté sur le rôle « critique » que doit jouer selon elle le Conseil dans les cas de
non-coopération, qui ont fait l'objet de 13 décisions de la part de la Chambre préliminaire de la CPI. « Au minimum, le
Conseil pourrait considérer de se référer à ces décisions dans une résolution séparée, comme cela a été fait concernant la
situation en Libye dans la résolution 2213 (2015) », a-t-elle suggéré.
Mme Bensouda a également soutenu la proposition de la Nouvelle-Zélande, en date du 9 juin dernier, selon laquelle le
Conseil devrait répondre à une notification de non-coopération « soit par un projet de résolution ou de déclaration, soit par
une réunion avec le pays concerné ».
Au-delà des crimes passés dont sont suspectés les responsables suscités, la Procureure a souligné que de nouveaux crimes
visés par le Statut de Rome continueraient d'être commis au Darfour, « ce qui n'est pas étonnant au vu de l'incapacité à
arrêter les suspects ». Elle a ainsi fait état des allégations avancées par Amnesty International, selon lesquelles le
gouvernement soudanais, en 2016, aurait usé d'armes chimiques à plusieurs reprises contre des civils du Djebel Marra, au
Darfour.
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Ban Ki-moon appelle les bailleurs de fonds à soutenir le Fonds
d'urgence de l'ONU
13 décembre - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi les
bailleurs de fonds à soutenir le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF)
des Nations Unies, qui permet notamment de financer des interventions rapides lors de
crises humanitaires.
« Le CERF est un outil essentiel en temps de crise. Le financement est approuvé et les
allocations commencent dans les heures qui suivent une situation d'urgence, par
Depuis
sa création en 2005, le CERF a déboursé au total exemple lorsque l'ouragan Matthew a frappé Haïti plus tôt cette année et lorsque le
4,6 milliards de dollars pour financer des
Népal a été ravagé par un tremblement de terre l'année dernière », a souligné M. Ban
interventions dans 98 pays.
dans un discours lors d'une réunion de bailleurs de fonds au siège de l'ONU à New
York.
« Les États membres et les personnes extérieures à l'Organisation des Nations Unies se plaignent que les Nations Unies
forment une lourde bureaucratie, qu'il faut beaucoup de temps pour mettre en oeuvre quelque chose, même pour déposer de
l'argent. Mais le CERF agit en quelques heures », a-t-il ajouté.
M. Ban a noté que le Fonds d'urgence était également une source cruciale pour intervenir dans des crises prolongées et dans
celles qui manquent le plus de financement. En 2016, le CERF a affecté 150 millions de dollars à des urgences négligées.
Depuis sa création en 2005, le CERF a déboursé au total 4,6 milliards de dollars pour financer des interventions dans 98
pays.
Selon le Secrétaire général, ce qui est exigé du CERF est appelé à augmenter à l'avenir avec l'augmentation de l'ampleur et
de l'intensité des crises dans le monde.
« C'est pourquoi, dans mon Agenda pour l'humanité, j'ai demandé d'accroître l'objectif annuel de financement du CERF à 1
milliard de dollars d'ici 2018 », a-t-il souligné, se félicitant que le 8 décembre, l'Assemblée générale des Nations Unies a
approuvé cette recommandation.
« Je suis encouragé par ce retentissant vote de confiance envers le CERF et je remercie les bailleurs de fonds qui ont déjà
augmenté leurs engagements financiers », a déclaré M. Ban. « Une ONU forte a besoin d'un CERF fort ».
« Un CERF avec un milliard de dollars signifie que des dizaines de millions de personnes supplémentaires recevront en
temps voulu de la nourriture, des médicaments, de l'eau, un abri et une protection quand elles en ont le plus besoin », a-t-il
ajouté, tout en soulignant que cette somme représentait un minimum.
« Ne succombons pas à ce qu'on appelle 'la fatigue des donateurs'. Le monde a les moyens de venir en aide à chaque
personne en difficulté », a-t-il conclu.
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Libye : le Conseil de sécurité proroge de neuf mois le mandat de
la mission de l'ONU
13 décembre - Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé mardi de proroger le mandat de
la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), jusqu'au 15 septembre 2017.
En adoptant à l'unanimité la résolution 2323 (2016), les 15 ont également décidé de
charger la MANUL de mener des activités de médiation et des missions de bons offices, «
dans le strict respect du principe d'appropriation nationale ».
Le
Aux termes de cette résolution, la MANUL doit notamment appuyer la mise en œuvre de
l'Accord politique libyen signé le 17 décembre 2015 à Skhirat, au Maroc, qui prévoit la
formation d'un Gouvernement d'entente nationale. Elle doit aussi appuyer le renforcement des dispositions de ce
gouvernement en matière de gouvernance, de sécurité et d'économie, ainsi que les étapes ultérieures de la transition
libyenne.
Conseil de sécurité de l'ONU. Photo
ONU/Manuel Elias
Le Conseil demande également à la MANUL de coordonner l'assistance internationale et d'appuyer le gouvernement
d'entente nationale dans son action visant à stabiliser les zones sortant d'un conflit, y compris celles reprises à l'organisation
terroriste Daech.
Mettre fin à la « détention inhumaine » des migrants
Dans un rapport publié le même jour, la MANUL et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
(HCDH) ont conclu que la dégradation de la justice libyenne a conduit à un état d'impunité où les migrants sont soumis à de
graves violations des droits de l'homme et à des abus.
« Les personnes victimes du trafic d'êtres humains en Libye sont soumises à la torture, au travail forcé et à l'exploitation
sexuelle au cours de leur périple et nombre d'entre elles sont également détenues arbitrairement », a déclaré le Représentant
spécial du Secrétaire général pour la Libye et Chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL), Martin
Kobler.
« La liste des violations et des abus auxquels sont confrontés les migrants en Libye est aussi longue que terrible. Il s'agit tout
simplement d'une crise des droits de l'homme qui touche des dizaines de milliers de personnes », a pour sa part souligné le
Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
Selon ce rapport conjoint, les migrants en Libye sont détenus dans des centres de détention où il n'y a «pas d'enregistrement
formel, pas de procédure judiciaire, et pas d'accès aux avocats ou aux autorités judiciaires ». Les lieux de détention sont
sévèrement surpeuplés, manquent de nourriture et d'eau potable. Sans accès aux toilettes, les détenus sont souvent obligés de
déféquer et d'uriner dans leurs cellules. La malnutrition, la diarrhée aiguë, les problèmes respiratoires et les maladies
infectieuses, y compris la gale et la varicelle, sont fréquents.
« La Libye doit reconnaître que les migrants sont victimes de mauvais traitements », a dit M. Kobler. « Mais la question de
la migration n'est pas seulement la responsabilité de la Libye. Les pays d'origine et de destination au-delà de la Libye
doivent également jouer leur rôle », a-t-il ajouté, félicitant les efforts de sauvetage que font actuellement de nombreux pays
de la Méditerranée.
Le rapport recommande de libérer immédiatement les migrants les plus vulnérables, de réduire le nombre de centres de
détention, de veiller à ce que les femmes soient séparées des hommes, d'améliorer les conditions de détention, de protéger
les détenus contre la torture et toutes autres formes de violence, de décriminaliser la migration irrégulière et d'adopter une loi
sur l'asile.
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L'UNICEF célèbre ses 70 ans d'efforts en faveur des enfants
13 décembre - Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a commémoré
lundi soir 70 années d'efforts inlassables en faveur des enfants lors d'un évènement, au
siège des Nations Unies à New York, qui a réuni notamment les ambassadeurs itinérants
de l'UNICEF Ishmael Beah, David Beckham, Orlando Bloom, Jackie Chan, Angelique
Kidjo et Femi Kuti.
De
gauche à droite: les Ambassadeurs itinérants
de l'UNICEF Orlando Bloom, Priyanka
Chopra, Angélique Kidjo, David Beckham,
Femi Kuti, Ishmael Beah, Jackie Chan et le
Directeur exécutif de l'UNICEF Anthony
Lake aux commémorations du 70ème
anniversaire de l'UNICEF au siège de
l'ONU. Photo: UNICEF/Nesbitt
« Cette cérémonie à l'occasion du 70ème anniversaire de l'UNICEF est dédiée à ceux
pour qui l'UNICEF a été initialement créé : les enfants. Elle est également dédiée aux
milliers d'employés de l'UNICEF ainsi qu'à nos partenaires dont le travail dans certains
des endroits les plus dangereux et difficiles du monde a permis de changer la vie de
millions d'enfants », a déclaré le Directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake.
L'actrice et défenseure des droits des filles Priyanka Chopra a été présentée comme
nouvelle ambassadrice itinérante de l'UNICEF lors de cet évènement.
« Mon engagement auprès de l'UNICEF a commencé il y a environ 10 ans en Inde. Cette expérience m'a permis de rester
humble, m'a enrichie et a renforcé ma détermination. Je remercie l'UNICEF pour cette extraordinaire aventure et cet
immense honneur », a déclaré Priyanka Chopra. « Aujourd'hui, je suis fière d'œuvrer avec l'UNICEF, aux côtés des autres
ambassadeurs engagés, pour construire un monde où les droits des enfants sont respectés et protégés ».
Priyanka Chopra a été ambassadrice nationale de l'UNICEF en Inde, où elle a défendu les droits des filles et des
adolescentes.
Saluant sa nomination, Anthony Lake a déclaré : « Priyanka Chopra défend déjà la cause des enfants en Inde, et en tant
qu'ambassadrice itinérante mondiale de l'UNICEF, elle sera une force pour les enfants et les adolescents partout dans le
monde ».
Lundi soir, pour marquer le 70ème anniversaire de l'UNICEF, l'Empire State Building à New York était éclairé du bleu de
l'agence onusienne. C'est l'ambassadeur itinérant de l'UNICEF David Beckham qui a allumé les lumières.
« L'UNICEF a été créé pour apporter de l'aide et de l'espoir aux enfants dont la vie et l'avenir étaient menacés. Notre mission
est tout aussi pressante aujourd'hui », a affirmé Anthony Lake. « Tout comme l'UNICEF donne de l'espoir aux enfants, les
enfants incarnent l'espoir d'un avenir meilleur pour le monde, pour nous tous ».
ONU: l'édition du jour est préparé par la Section des services d'information de la Division de
l'information et des médias, Département de l'information des Nations Unies