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Disparus Un soir, en rentrant, vous constatez que votre enfant et sa baby-sitter ont disparu… Prochainement sur France 3 à 20h45 Avec : Claire Borotra (Claire, la mère), Vincent Perez (Marc, le Lieutenant Marchelier), Cyril Lecomte (Pierre, le père), Jean Michel Noirey (Commandant Morel), Alexandre Carrière (Brigadier Rostan), Marina Tome (Michèle), Marie-Pierre Nouveau (Marie Artella), Barbara Cabrita (Karine), Andrée Damant (Angèle), Lisandru Miniconi (Matéo), Jean Philippe Ricci (Paul), Nathanael Maini (Baptiste)…. C’est arrivé au moins une fois dans votre vie. Vous avez confié votre enfant à une jeune fille, un soir. Sauf que voilà… Imaginez…Imaginez que ce soir-là en rentrant…Il n’y ait plus personne. Ni enfant. Ni baby-sitter. Fugue inconsidérée de la jeune fille ? Enlèvement ? Double meurtre ? Vous ne savez pas encore ce que vous devez craindre. Et c’est bien ça le pire. Votre vie s’arrête. « Disparus » commence… Lisandru Miniconi (Matéo) Après avoir écrit et produit la mini-série « LES HERITIERES » qui racontait à travers un mélodrame flamboyant la fin d’une Corse ancestrale et rurale, nous avons eu le désir et l’ambition d’essayer de parler avec affection et recul d’une Corse contemporaine, loin de toute mythologie mafieuse complaisante, d’une Corse au quotidien, « hors saison », quand l’île et ses habitants se retrouvent « entre soi ». Personne n’y est anonyme et cette double disparition, qui pourrait se dérouler n’importe où, va agir comme un révélateur. Créer le couple mixte, Claire, interprétée par Claire Borotra, la femme continentale opposée à son ex-mari, Pierre l’insulaire, campé par Cyril Lecomte, et à sa belle-famille dans un conflit violent autour de la garde de l’enfant, nous permettait de tenter d’évoquer l’ambiguïté, la complexité et quelques fois l’incompréhension qui nourrissent les relations de la France et de l’Ile de Beauté. Durant le temps des recherches menées par Marc, Vincent Perez, gendarme au regard extérieur, sorte de Candide moderne, ces « Disparus » vont porter au paroxysme ces dissensions. Ce scénario, co-écrit avec Véronique Lecharpy, a été nourri de rencontres, d’entretiens auprès de nombreux acteurs de la vie insulaire, avocats, gendarmes, élus. Thierry Binisti avec qui nous avions eu le plaisir de faire « Assassinée » avec Patricia Kaas, grand succès de France 3, a su donner à cette histoire sa force, sa vérité et son émotion. Olga Vincent et Jean Pierre Alessandri Ramona Productions Marie-Pierre Nouveau (Marie Artella) Après « Assassinée », la proposition de tourner en Corse me semblait être une nouvelle aventure d’une grande richesse. L’idée était de faire un film dont le personnage principal serait la région dans laquelle le récit est ancré, un film échappant aux cartes postales. Par une narration ramassée et concrète, je voulais faire la photographie du pays, sans concession, un regard lucide sur les hommes et les femmes qui y habitent, entre modernité des problématiques et tradition des usages. La disparition de Matéo, est symbolique de toute la question du film: la séparation. Cet enfant, représentant l’avenir, prend conscience de sa place au sein du couple. Il refuse de choisir entre son père et sa mère, entre la Corse et la Métropole, entre une cause ou l’autre. Il bouleverse tous les rythmes et toutes habitudes, et le passé réapparaît avec ses querelles anciennes. La recherche de l’enfant va ouvrir de vieilles blessures, en refermer certaines. Le potentiel dramatique de l’île tient dans sa capacité à vivre au présent sans jamais oublier le passé. Ce sont les comédiens et leurs différentes sensibilités qui m’ont permis de mener à bien ce récit. La présence énigmatique de Vincent Perez, l'enquêteur qui vient du continent et qui va découvrir un autre monde avec ses règles propres ; son regard neuf sur un monde ancien. Claire Borotra, qui incarne magnifiquement toute la puissance des mères, mais aussi l'amour et la tension entre la Corse et le continent. Et Cyril Lecomte, dans le rôle de ce père dévasté par la douleur de perdre son fils, symbole vivant de sa toute puissance et qui va savoir dépasser sa violence. Des comédiens aux tempéraments différents mais qui incarnent à eux trois, les différents regards et états d'esprit de ce récit. L'autre belle rencontre étant la découverte de la grande richesse des comédiens corses. Avec leur force, leur authenticité et leur détermination. Une rencontre indispensable pour donner toute la vérité de cette histoire. Que reste- t-il d'un film à part l'émotion que nous offrent les comédiens ? Thierry Binisti, Réalisateur Entretien avec Claire Borotra Qu'est ce qui vous a séduit dans ce rôle ? L'écriture du scénario était de grande qualité, complexe, haletante, surprenante et parlait de la Corse de manière juste et intelligente. J'adore depuis très longtemps le travail de Thierry Binisti et j'avais très envie de travailler avec lui depuis des années. Le rôle de cette femme seule, cassée, isolée sur cette île, prête à tout pour garder son fils puis le retrouver et comprendre ce qui lui est arrivé, m'a beaucoup touchée. C'est un rôle émouvant, et violent, les relations qu'elle a avec son ex-mari sont dures et passionnantes à jouer. Comment vous êtes vous préparé au rôle ? Le travail d'actrice est fait d'une lente période "d'incubation", de maturation, d'observation du monde. Les difficiles relations entre ex-conjoints sont malheureusement un spectacle quotidien dans notre monde, imaginer la disparition d'un enfant est un cauchemar. Mais en effet, le travail consiste aussi à regarder, lire sur Internet, se nourrir de toute la matière réelle possible pour être au plus près de la réalité. Avez-vous rencontré des difficultés lorsque vous avez abordé votre rôle ? Non, j'ai pris beaucoup de plaisir, j'avais des partenaires merveilleux avec qui les scènes violentes étaient aussi jubilatoires à jouer que les scènes tendres. Et travailler avec Thierry Binisti... ça n'est que du bonheur!! Il est précis, inspiré, juste, il entend tout, il est à l'écoute et en même temps il sait exactement ce qu'il veut. C'est un capitaine de bateau éclairé!! Quelle joie! Y a-t-il eu des moments d'improvisation avec Thierry Binisti ? Improvisation? Je ne crois pas. Il y a toujours une part d'imprévu, d'inattendu, de surprise, comme dans la vie. Mais nous sommes restés fidèles au texte qui était très bon. Avez-vous une anecdote sur le film ? C'était un film dur, qui me remuait profondément, j'en suis sortie éreintée émotionnellement. Je n'ai pas d'anecdote particulière à raconter mais comme souvent sur les films tristes et dramatiques, on a beaucoup rigolé sur le tournage. Il y avait une super équipe technique avec laquelle Thierry a l'habitude de travailler, nous avons pas mal décompressé en disant des bêtises, ils m'ont beaucoup fait rire. Dieu merci!!! Entretien avec Vincent Perez Qu'est ce qui vous a séduit dans ce rôle ? C’est un personnage dont on ne savait pas grand chose, il est dans un entre deux, en mutation et à la fin d’un chapitre de sa vie. C’est un homme qui a perdu ses illusions. Il est en Corse, loin de tout, dans une affaire qui va bouleverser ses principes et la vision de son métier. C’est un solitaire, un homme qui n’échange pas beaucoup. La vraie raison de sa venue est peu à peu dévoilée, il mène une double enquête. Comment vous êtes vous préparé au rôle ? La préparation pour le rôle était essentiellement dans le travail sur le scénario, avec Olga et Thierry, nous avons nourri la partie invisible de l’Iceberg, nous avons donné un passé à Marc. Avez-vous rencontré des difficultés lorsque vous avez abordé votre rôle ? Il n’y avait pas de difficulté particulière, la Corse est « un pays » magnifique, les habitants de Cargèse nous ont si bien accueilli, ils prenaient soin de nous, nous avons été choyés. Je me suis fait des amis pour la vie. Après le tournage, tous les soirs j’allais au club de boxe m’entraîner dur, je faisais partie du village de Cargèse, je suis revenu transformé. Y a-t-il eu des moments d'improvisation avec Thierry Binisti ? Thierry est un metteur en scène qui aime ses acteurs, il est toujours à l’écoute d’eux, il a une douceur naturelle qui fait que l’on se sent tout de suite protégé par lui et en confiance. On était heureux de se retrouver après toutes ces années, depuis le tournage d’ « Indochine » de Régis Warnier au Vietnam ou il était un jeune assistant. Thierry est très précis, il peut y avoir de l’improvisation, mais en général nous avons respecté le scénario. Avez-vous une anecdote sur le film ? Nous étions très proches des habitants du village de Cargèse, ils attendaient la fameuse scène où je devais nager dans une mer à 13 ou 14 degrés. Je marchais dans la rue en rentrant du tournage et des inconnus m’abordaient pour me demander si on avait finalement réussi à tourner cette scène! J’étais fier de leur dire que nous l’avions faite ! Entretien avec Cyril Lecomte Qu’est ce qui vous a séduit dans ce rôle ? L’idée de revenir jouer en Corse bien sûr, peu de temps après le tournage des « Anonymes » de Pierre Schoeller, qui avait été une aventure très forte. Et puis la situation que vit ce père de famille à laquelle je me suis identifié tout de suite. J’ai 2 petits garçons dont un de l’âge de Lisandru (Matéo) et le pire qui puisse arriver avant de perdre un enfant c’est qu’il disparaisse. J’ai voulu jouer ce rôle pour exorciser cette peur. Comment vous êtes vous préparé au rôle ? Quand un producteur, un réalisateur, en l’occurrence Jean- Pierre, Olga et Thierry, vous proposent un rôle aussi fort, c’est difficile de ne pas se lancer à fond. Ce sont des gens passionnés qui dépensent une énergie folle pour leur projet. Il me fallait la maturité pour ce rôle et il fallait un réalisateur qui sache raconter cette histoire avec obstination, humanité, tendresse et force. Thierry réunit toutes ces qualités… J’avais fait 2 films en Corse mais il a fallu retravailler l’accent. Le corse est une musique très précise. Frédéric Poggi, professeur de Corse à l’université de Corte mais aussi un chanteur et acteur m’a aidé dans cet apprentissage. Thierry m’a donné les grandes lignes : l’émotion naissant du drame et la violence qui en découle… Mon personnage est un volcan qui sommeille et à la disparition de son fils il entre progressivement en éruption… Y a-t-il eu des moments d’improvisation avec Thierry Binisti ? Je vois l’improvisation comme le mouvement en danse, il répond à des pulsations … Thierry n’a pas vraiment besoin qu’on improvise, sa mise en scène est souvent réfléchie, ses plans de séquences sont déjà en forme quand on arrive … D’un coté il vous impose un cadre et de l’autre vous êtes libre, libre de casser ce cadre… Une contradiction et à la fois une complémentarité gérée dans la gentillesse, la pudeur, la politesse, le calme et le sourire … ce qui n’est pas évident dans ce métier … Avez-vous une anecdote sur le film ? Le temps que nous avons eu, des jours et des jours de pluie, de vent, de froid… au point que nous ressemblions parfois à des sinistrés… il pouvait sembler que le drame se jouait plus au cours du tournage que dans l’histoire ! Au cours du tournage des amis corses m’ont dit « celui là il est de chez nous maintenant », j’ai aujourd’hui une deuxième carte d’identité planquée dans une poche intérieure, près du cœur. Ce tournage a été un grand moment de travail, de vie, de rencontres et de vérités … et puis comme dit Bukowski qui n’est jamais loin du drame : « Dans la vie l’essentiel, c’est de se marrer ! " Mercredi 30 janvier 2013 Format 2x90 minutes Contacts presse France 3 -Laurence Guillopé 01 56 22 75 11 [email protected] Ramona Productions- Florence Narozny 01 40 13 98 09- [email protected] Réalisation : Thierry Binisti Ecrit par : Olga Vincent et Véronique Lecharpy en collaboration avec Jean Pierre Alessandri Producteurs : Olga Vincent et Jean Pierre Alessandri Producteur associé : Stéphane Mattei Directeur de production : Philippe Rey Chef opérateur et directeur de la photo : Dominique De Wever 1er assistant : Grégory Troy Une Production : Ramona Productions avec la participation de France télévisions et Tv5 Monde avec le soutien de la collectivité territoriale de Corse en partenariat avec le CNC. Directrice de l’unité fiction France 3 : Anne Holmes Conseillère de programmes : Viviane Zingg