Grant for Medical Research

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Grant for Medical Research
SANTÉ
Grant for Medical Research
Depuis 2015, un nouveau crédit est octroyé chaque année à un jeune
chef de groupe pour financer un projet de recherches dans une Université ou un Hôpital Universitaire belge sur le thème du Prix de la Santé
décerné la même année. Le (la) bénéficiaire est choisi(e) par le jury
international de ce Prix. Une somme annuelle de 150.000 euros est
allouée à son laboratoire pendant trois ans avec prolongation possible
pour deux ans. La première attribution de ce crédit a été allouée au professeur Patrice Cani (Université catholique de Louvain) pour son projet de
recherches dans le domaine des “ troubles métaboliques “. Pour 2016,
c’est le Professeur Mohamed Lamkanfi (Université de Gand / VIB) qui a
été retenu par le jury (dont la présidente est le Professeur Françoise
BARRÉ-SINOUSSI - Prix Nobel - Institut Pasteur, Paris, France) pour son
projet de recherche sur les « Mécanismes de la mort des cellules immunitaires induite par les inflammasomes et son rôle dans la défense contre
les bactéries pathogènes ».
Les inflammosomes
Les recherches du Prof. Lamkanfi portent sur le rôle des ‘récepteurs
NOD-like’ et des ‘inflammasomes’ dans les maladies infectieuses,
inflammatoires et auto-immunitaires. Les récepteurs NOD-like sont des
« détecteurs » qui permettent aux cellules immunitaires de reconnaître
et d’attaquer des agents infectieux. Un des mécanismes mis en jeu est
l’assemblage des ‘inflammasomes’. Ces complexes protéiques déclenchent la « mort programmée » des cellules hôtes infectées. L’équipe
du Prof. Lamkanfi a élucidé plusieurs mécanismes associés à ces phénomènes et a décrit - en collaboration avec le Prof. Geert van Loo le rôle des inflammasomes dans un modèle murin d’arthrite inflammatoire.
Ses recherches ont conduit à de nouvelles connaissances sur la fièvre
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méditerranéenne familiale (FMF, une maladie génétique) et à la mise au
point d’un test immunologique pour l’identification des patients atteints
de FMF. Quant au projet de recherche du Dr. Lamkanfi, il faut savoir que
le « suicide » programmé des cellules immunitaires est un mécanisme
qui leur permet d’entraîner dans la mort les microbes qui les infectent.
Une première modalité est la « pyroptose », mort cellulaire associée à
la sécrétion de cytokines qui déclenchent l’inflammation et la libération
d’autres facteurs qui alertent les cellules immunitaires d’un danger
imminent. Une autre modalité de mort cellulaire est « l’apoptose »,
lors de laquelle une stimulation immunitaire excessive est évitée parce
que le contenu cellulaire est recyclé par d’autres cellules. L’objectif du
projet est de déterminer comment les inflammasomes relient la détection
de pathogènes à ces deux modalités de mort cellulaire. Le Prof. Lamkanfi
mettra à profit ces nouvelles connaissances pour convertir la pyroptose,
qui provoque l’inflammation, en apoptose, qui ne la provoque pas, afin
de minimiser les réactions inflammatoires destructrices dans les maladies
infectieuses.
Après un doctorat à l’Université de Gand en 2004, le Dr. Lamkanfi s’est
formé pendant trois ans en immunologie à l’Université du Michigan et
dans la société de biotechnologie Genentech à San Francisco. Le Dr.
Lamkanfi est professeur agrégé au département de médecine interne
de l’Université de Gand et il dirige un groupe de recherche à l’Institut
flamand de biotechnologie (VIB). Ses distinctions récentes incluent une
‘Starting Grant’ (2011) et une ‘Consolidator Grant’ (2015) de ‘l’European
Research Council’, le Prix de la Fondation scientifique flamande des
sciences biomédicales (2013) et le Prix de la Fondation AstraZeneca
pour les maladies auto-immunitaires et la rhumatologie (2014).
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