Les Diagonales de la photographie 2012
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Les Diagonales de la photographie 2012
photographie / musique / rendez-vous / médiation Les Diagonales de la Photographie FORUM « LA PLACE DE LA PHOTOGRAPHIE DANS L’ENSEIGNEMENT » LE MERCREDI 18 AVRIL DE 9 H À 12 H Dans le cadre des Diagonales de la Photographie organisées par le réseau Diagonal autour du dispositif Écritures de Lumière, Stimultania, en partenariat avec la Drac Alsace et la Délégation académique à l’action culturelle du Rectorat de l’Académie de Strasbourg, propose un Forum de rencontre entre professionnels de l’Éducation Nationale (primaire, collège et lycée) et photographes-artistes. Quelle est la place de la photographie dans l’enseignement ? Comment faire intervenir un artiste pour une action ponctuelle ou une résidence ? Comprendre le rôle et les modes d’intervention de l’artiste ? Quels projets monter, comment, par qui, pourquoi ? Quels sont les dispositifs en place et quels sont les interlocuteurs adaptés ? Autant de questions soulevées et à la base de cette demi-journée organisée autour des multiples enjeux culturels et éducatifs de la photographie et de la question du partenariat culturel. Des photographies, des exemples précis et des cas pratiques éloquents pour stimuler les esprits, créer des liens et provoquer des rencontres. Tels sont les maîtres-mots de ce forum qui propose au public un temps d’échanges convivial ainsi qu’une découverte animée de projets photographiques et de thématiques artistiques autour de l’œuvre des photographes invités. BARBARA HYVERT / Chargée des publics à Stimultania Stimultania, pôle de photographie depuis 25 ans, développe son service pédagogique depuis 4 ans et présente une nouvelle antenne à Lyon, où Bérénice Moulin est chargée de la médiation. Stimultania propose des activités, des visites, des ateliers pratiques autour de la photographie mais aussi des ateliers sociolinguistiques et des projets plus spécifiques qui s’adaptent à tous les publics - des jeunes enfants aux seniors -. Stimultania développe de nombreux partenariats (Musée Nicéphore Niépce) pour réfléchir à la médiation de la photographie et diversifier les approches autour de l’image. Les activités du service des publics créent des liens avec les programmes scolaires, facilitent les échanges transversaux d’une matière à l’autre et imaginent des prolongements pour les enseignants. Stimultania est un interlocuteur, un partenaire culturel qui soutient et accompagne les projets, met à contribution son savoir-faire, son professionnalisme et ses expositions pour enrichir les projets de photographie et propose des photographes-intervenants. 1– MARIE-CLAUDE FARISON / Conseillère pour l’éducation artistique et l’action culturelle à la DRAC Alsace Les politiques d’éducation artistique et culturelle mises en œuvre par la DRAC s’inscrivent dans des dispositifs encadrés par la loi de 1988 sur les enseignements artistiques. L’éducation artistique et culturelle s’étend sur l’ensemble des domaines de la culture et des arts à la fois patrimonial et contemporain. Elle rassemble la sphère éducative et la sphère artistique et culturelle autour d’un projet commun. Ce partenariat vise à mieux comprendre et appréhender le monde et à sensibiliser les élèves aux arts. En partenariat avec le rectorat et les inspections académiques, en relation avec les enseignants et en s’appuyant sur les structures culturelles, Marie-Claude Farison accompagne la mise en place de dispositifs d’éducation artistique et culturelle. Elle structure une politique d’éducation artistique et culturelle en temps scolaire en relation avec les services d’éducation nationale (écoles, collèges, lycées, université) et hors temps scolaire, en cohérence avec la politique culturelle menée sur un territoire. La Conseillère pour l’éducation artistique et l’action culturelle de la DRAC est un partenaire essentiel. Elle vous conseille dans l’élaboration de votre projet et peut vous guider dans le choix d’artistes. L’une de ses missions est également de vérifier et d’attester des compétences professionnelles d’un artiste intervenant à l’école. La DRAC soutient des structures culturelles dans l’éducation à l’image, par la mise en place de différents dispositifs tels que : – Des clics et des classes – Écritures de Lumière – Une rentrée en images – Séminaire des Rencontres internationales de la photographie d’Arles – Séminaire automnal de l’association Les Amis de Magnum Photos 2– ÉCRITURES DE LUMIÈRE Écritures de lumière est un programme développé par le Ministère de la Culture et de la Communication et le Centre National de Documentation Pédagogique. Ce dispositif est une invitation aux structures culturelles à développer et porter un projet artistique et culturel avec un établissement (ou une classe) et un artiste. Il encourage également la mise en place de résidences photographiques au sein des établissements scolaires. Écritures de Lumière permet ainsi aux élèves de pratiquer la photographie aux côtés d’artistes. À travers ce dispositif, les élèves développent leur curiosité sur leur environnement et sur eux-mêmes. Ils inventent ou s’approprient des méthodes et techniques, expérimentent le sens de la couleur, du cadre, de la lumière, de l’espace, de l’identité... Cette pratique réfléchie de l’image leur permet de mieux appréhender les enjeux actuels et futurs de la photographie. FICHE TECHNIQUE ÉCRITURES DE LUMIÈRE : Durée du dispositif : de 60 h à 80 h Période du dispositif : de 4 à 9 mois Publics visés : établissements scolaires (ou classes) Intervenants : enseignants, artistes et professionels de la culture Partenaires : structure culturelle / Rectorat / CRDP Critères : – résidence d’artiste – pratique de la photographie et production artistique par les élèves – intervention de l’artiste construite en lien avec sa démarche artistique Objectifs pédagogiques : encourager l’éducation artistique et culturelle Calendrier : – avril / mai dépôt du dossier (1 an avant le projet) – juin / juillet commission – juillet / septembre résultats commission Sites : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Alsace http://www.cndp.fr/ecrituresdelumiere/ 3– ELISABETH ESCANDE / Déléguée Académique à l’Action Culturelle Les projets et dispositifs d’éducation artistique et culturelle renforcent la dimension culturelle dans l’ensemble des disciplines étudiées et développent la confrontation avec des œuvres et des artistes grâce à des partenariats et la pratique artistique. Le Rectorat encourage des partenariats entre structures culturelles, artistes et établissements scolaires, afin de favoriser l’accès aux œuvres et à l’art à tous les âges et de développer des habitudes culturelles. Elisabeth Escande, déléguée académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle pilote dans l’académie de Strasbourg la mise en œuvre de la politique ministérielle en faveur de l’éducation artistique et de l’action culturelle. (BO n°24 du 14 juin 2001) Elle impulse, coordonne, accompagne, valorise et évalue ces projets et dispositifs d’éducation artistique et culturelle. Elle souligne qu’elle a un rôle de conseiller et de soutien dans l’élaboration d’un projet, avant d’avoir un rôle de financeur. Ces actions se développent dans le cadre de concertations et de partenariats avec les structures culturelles, les établissements scolaires, les collectivités territoriales et locales, ainsi que d’une collaboration constante avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles qui contribue au financement et à l’expertise des actions. 4– FICHE TECHNIQUE ATELIERS ARTISTIQUES : Durée du dispositif : option de 2 h par semaine Période du dispositif : une année scolaire hors temps scolaire Publics visés : collèges et lycées, élèves volontaires Intervenants : enseignants Partenaires financeurs : Rectorat, DRAC, établissement Objectifs pédagogiques : pratique artistique, ouverture culturelle (rencontre artistes, structures culturelles...) Critères : – reposer sur un projet annuel – favoriser le partenariat avec des structures culturelles ou des artistes – valoriser le travail des élèves par des expositions publiques Calendrier : dépôt du dossier 1 an avant le projet FICHE TECHNIQUE CLASSE À PROJET ARTISTIQUE ET CULTUREL : Durée du dispositif : 8 h à 15 h encadrées par un intervenant dans l’année Publics visés : 1er et 2nd degré, lycée professionnel et technologique (classe entière) Intervenants : enseignants, artistes et professionnels de la culture Partenaires financeurs : établissement, collectivités territoriales Critères : – projet transversal et pluridisciplinaire (différentes matières participent au projet) – sensibilisation artistique et ouverture culturelle (pas de pratique) Objectifs pédagogiques : – valider les contenus pédagogiques par le Rectorat et la DRAC – valider les compétences professionnelles des intervenants par la DRAC Calendrier : – avril / mai dépôt du dossier (1 an avant le projet) – juin / juillet commission – juillet / septembre résultats commission 5– GIP ACMISA ( GROUPEMENT D’INTÉRÊT PUBLIC – ACTION CULTURELLE EN MILIEU SCOLAIRE D’ALSACE ) Le but du GIP ACMISA est de favoriser, par le financement de projets artistiques, l’accès à la culture pour tous les enfants de la maternelle au lycée, et d’équilibrer l’offre culturelle sur l’ensemble du territoire de l’Alsace. Les projets ainsi financés doivent être fondés sur la mise en œuvre de pratiques culturelles et être élaborés conjointement par l’équipe pédagogique et un intervenant culturel. 6– FICHE TECHNIQUE PROJET ACMISA : Critère : présentation publique des réalisations finales des élèves Publics visés : écoles, collèges, lycées Intervenants : enseignants, artistes et professionnels de la culture Objectifs pédagogiques : – encourager l’innovation pédagogique et artistique – mettre en place de pratiques culturelles – acquérir des notions et des techniques Calendrier : – avril / mai dépôt du dossier (1 an avant le projet) – juin / juillet commission – juillet / septembre résultats commission SOPHIE COUMEL / Chargée de mission arts et culture et de projets internationaux au CRDP Alsace Le Réseau SCEREN développe des projets éditoriaux. Le Centre Régional de Documentation Pédagogique est un pôle de ressources et de documentation pour les enseignants. Le CRDP accompagne les enseignants dans leur pratique enseignante et dans l’élaboration de projet d’éducation artistique et culturel. Des Clics et des Classes est une opération nationale sur la photographie de classe proposée par le Centre national de documentation pédagogique. Cette initiative, lancée conjointement par les ministères de la Culture et de la Communication et de l’Éducation nationale, vise à développer une éducation à l’image par le biais de la photographie. Les projets photographiques font l’objet d’une présentation lors des Rencontres d’Arles et dans les académies participantes. Ce dispositif permet la rencontre entre un photographe, des élèves et leur enseignant autour d’un projet de pratique artistique photographique. La démarche vise à créer une synergie entre l’apport à dominante artistique du photographe et celui à dominante pédagogique de l’enseignant, dans le cadre d’un atelier subventionné par le CNDP. 7– FICHE TECHNIQUE DES CLICS ET DES CLASSES : Période du dispositif : pendant l’année scolaire Critères : – réponse à la thématique annuelle – pratique de la photographie – présentation des projets aux Rencontres d’Arles et dans les académies Objectifs pédagogiques : – contribuer à l’enseignement des arts visuels et plastiques par la pratique de la photographie – acquérir des savoir-faire liés à la prise de vue et éventuellement à l’intervention sur l’image produite – questionner les rapports entre les images et la réalité, les images et la fiction Publics visés : 1er et 2nd degré, collèges et lycées Intervenants : artistes Partenaires : structures culturelles Financeurs : DRAC, CRDP, établissement Calendrier : – février / mars appel à projet – mars / avril dépôt des dossiers – mai commission – juin / octobre résultats commision Sites : http://www.cndp.fr/ecrituresdelumiere/ http://www.crdp-strasbourg.fr/ EMELINE DUFRENNOY / Directrice de la Chambre Exemple de projet en cours Des Clics et des Classes avec La Chambre et le Lycée Sainte Clothilde de Strasbourg. 8– PROJETS PROJETS CLASSE ARTS LINDA THIÉBAUX / Professeur d’arts plastiques au Collège Sophie Germain, Cronenbourg AURORE SCHENCK / Photographe plasticienne Après une formation de photographie à l’Institut des Beaux-Arts St Luc de Liège, elle obtient une maîtrise en « Information et Communication » avec une spécialisation en Histoire de la Photographie et du Cinéma à l’Université de Liège. Son travail tourne autour de trois axes : son travail créatif personnel, ses recherches sur les effets thérapeutiques de la création artistique et ses interventions artistiques auprès d’enfants, essentiellement en zone d’éducation prioritaire. La Classe Arts est née de la rencontre entre Linda Thiébaux, professeur d’arts plastiques au Collège Sophie Germain et Aurore Schenck, artiste photographe. Cette classe Arts est un projet expérimental soutenu par l’établissement ( dans le cadre d’une expérimentation pédagogique art.34 ), qui vise à sensibiliser les élèves au théâtre, à la musique, aux arts plastiques, à la danse et à la photographie. FICHE TECHNIQUE CLASSE ARTS : Période du dispositif : une année scolaire dans le temps scolaire Critères : réalisation d’un spectacle en fin d’année scolaire Publics visés : 4ème et 3ème Partenaires : structures culturelles, collectivités territoriales (ville) Objectifs pédagogiques : – découvrir des techniques et des approches artistiques différentes – ouverture vers des lieux culturels – éducation à l’art et son histoire Exemples de problématiques et de projets : – retrouver un lien entre le lycée et le collège (création d’un diptyque de photographies réalisées par les collégiens et d’un travail d’écriture réalisé par les lycéens) – créer du lien avec les parents, les adolescents et le collège (réalisation d’un studio photo lors de la réunion parents et réalisation de photographies de familles) – Lire la ville : projet soutenu par la ville qui doit impulser une nouvelle pédagogie de la lecture de l’environnement, éveiller à la citoyenneté et animer des comités de lecture et d’écriture dans les établissements scolaires à partir et en lien des programmes scolaires. 9– ÉCRITURES DE LUMIÈRE ANNE-VIRGINIE DIEZ / Chargée des publics au FRAC Alsace ABDELKADER AMMARI / Secrétaire du Comité Exécutif du Réseau de Réussite Scolaire de Sainte Marie-aux-Mines Du 15 mars au 10 mai 2011, Pierre Filliquet fait une résidence au sein de la Cité Scolaire de Sainte-Marie-aux-Mines, dans le cadre du programme Écritures de lumière du Ministère de la Culture et de la Communication. Photographe mais aussi dessinateur et vidéaste, il est profondément engagé dans un travail de représentation du paysage, souvent envisagé sous l’angle de la vanité. La construction rigoureuse de l’image et la maîtrise de la lumière sont les moyens d’une interrogation métaphysique du temps et de la mémoire, de l’usure et de la ruine, de l’entropie et de la disparition. L’ensemble de ce projet a permis à Pierre Filliquet de construire avec les élèves de la cité scolaire une relation nourrie d’échange et d’intérêt et de porter avec eux un regard sensible sur le territoire de Sainte-Marie-aux-Mines. Les missions essentielles du Frac sont de soutenir la création contemporaine, diffuser leur collection et sensibiliser tous les publics à l’art. Depuis quelques années, le FRAC Alsace collabore avec le L.A.C., Lieu d’Art et de Culture, un ancien gymnase réhabilité en espace culturel à l’intérieur de la Cité scolaire de de Sainte Marie-aux-Mines. Ce partenariat se ponctue de trois temps forts avec une exposition de la collection du FRAC au L.A.C., un projet artistique et culturel mené par différents professeurs et un artiste défendu par le FRAC, enfin une exposition de l’artiste intervenant et des créations des élèves. En 2011, dans le cadre du dispositif Écritures de lumières, Pierre Filliquet a résidé plus d’un mois au L.A.C.. Pour la Cité scolaire, la résidence de l’artiste est indispensable à la réussite du projet. La proximité favorise le travail en commun entre les enseignants et l’artiste, la solidarité et la partage des savoirs. Quatre classes de primaire et maternelle, deux classes de lycée professionnel et général et une classe de collège ont participé à ce dispositif. Les élèves ont pu partager avec l’artiste des moments de découverte, de réflexion et de création, un apprentissage des techniques et de la pratique photographiques. Parallèlement, Pierre Filliquet a poursuivi son projet artistique avec le territoire de Sainte-Marie-aux-Mines et les élèves. 10 – L’élaboration d’un projet Écritures de lumière s’appuie sur plusieurs étapes. Exemple de la Résidence de Pierre Filliquet à la Cité scolaire de Sainte-Marie-aux-Mines en partenariat avec le FRAC Alsace. 1/ Élaboration du dossier pour les enseignants (réalisé par le FRAC) : – choix de 3 artistes (curriculum vitae, parcours professionnel, démarche artistique, œuvres de la collection du FRAC ou non) 2/ Élaboration du dossier pour la DRAC (réalisé par le FRAC et les enseignants) : – contextualisation du projet (développement d’un partenariat singulier avec l’établissement depuis quelques années) – note d’intention du projet de l’artiste – curriculum vitae et parcours professionnel de l’artiste – partenaires du projet (établissements, collectivités...) – personnes ressources (établissement, structure culturelle...) – présentation de la thématique du projet, définition du cadre précis entre la structure, l’artiste et les enseignants – calendrier et budget prévisionnels 3/ Projet – prise de contact avec l’artiste – élaboration du projet avec une ou plusieurs classes (découverte théorique, atelier pratique, échanges...) – résidence de l’artiste – travail de l’artiste 4/ Réalisation – résultat pour l’artiste – résultat pour les élèves 11 – PROJETS ACMISA GWENHAËLLE GERVAIS / Enseignante à l’école élémentaire Ste Madeleine, Strasbourg NAOHIRO NINOMIYA / Photographe Diplomé de l’ESAD de Strasbourg en 2005, Naohiro Ninomiya vit et travaille à Strasbourg. Il développe une double pratique photographique entre commandes et projets artistiques et propose une approche de la photographie sensible et rigoureuse. Méticuleux dans sa démarche et revisitant certaines pratiques alternatives photographiques, il réalise des photographies qui laissent la part belle aux images et au rendu plastique de l’œuvre. Le thème principal de ce projet qui réunit une classe de CE2 et une classe de CM-CM2 est « l’eau dans le quartier de la Krutenau » où se situe l’école de Sainte-Madeleine. Il s’agit d’étudier l’architecture, la géographie, l’histoire de ce quartier et de remonter à ses sources. Les rues encerclant l’école sont d’anciens « fossés », ainsi que furent les rues actuelles suivantes « rue du Fossé-des-Tanneurs » ou « rue du Fossé des Treize ». Ces fossés étaient avant tout des égouts, à une époque où les égouts souterrains n’existaient pas encore et constituaient un réseau fluvial relié à l’Ill. Matières d’enseignements : – la géographie : étude de plans, de cartes et de vues du ciel – travail sur la structure d’une ville, les fonctions de ses quartiers, de ses bâtiments – approche des notions d’espace, de voies de communication, de commerce et de transport ; – les arts plastiques : le portrait et l’identité. Comme un plan, une carte ou encore une vue du ciel sont un portrait de la ville et permettent de décrypter son identité, les représentations de soi sont diverses : portrait sans ou avec miroir, portrait réaliste, portrait idéalisé, portrait-plan ou plan-portrait... – l’allemand : textes ponctuent et accompagnent tous les travaux tournant autour de ce projet géographique et photographique. L’étude de la langue allemande est particulièrement soutenue (syntaxe, phonologie, conjugaison, vocabulaire...) Les élèves participent à divers ateliers à Stimultania (cliché-verre, photogramme, sténopé ...) qui leur font découvrir la photographie argentique et les notions de profondeur, de champ de vision, de perspective, d’ombre et de lumière, de cadrage, de mise en scène, d’interprétation, etc. Un travail de lecture d’exposition (lecture d’image, repérage d’indices visuels et textuels) est également mené au gré des visites. Le travail avec le photographe Naohiro Ninomiya permet de concrétiser tout le bénéfice des ateliers (qu’est-ce qu’une photographie ? Comment « peindre avec de la lumière » ?). Les élèves produisent une fresque de la rue des Orphelins dans laquelle ils se mettent en scène et qu’ils mettent en scène, avec des boitiers argentique. Avec l’aide du photographe, les élèves vont transformer l’espace de Stimultania en une grande Chambre noire pour développer les photographies et créer une leur fresque photographique. 12 – La photographie est un médiateur qu’on apprivoise, observe et qu’on pratique dans le milieu scolaire mais aussi dans d’autres lieux tels que le milieu carcéral ou encore psychiatrique. Le projet qui suit permet de comprendre comment la photographie peut être à la base d’une réflexion et le moyen de construire un travail qui s’adapte au public tout en prenant en compte l’histoire, l’art, la technique et le langage. La photographie est un outil pour parler de soi, pour se révéler et mieux se connaître. Un outil qui crée du lien social. PROJET CUCS EN MILIEU CARCÉRAL BÉNÉDICTE BAILLY / Photographe Auteur photographe, elle vit et travaille à Lyon. Après un bac artistique suivit d’études supérieures en audiovisuel, Bénédicte Bailly débute son activité de photographe professionnelle à l’hôpital Civil de Strasbourg en 1993. Son parcours professionnel l’entraîne vers différentes expériences artistiques et lui permet de réaliser de nombreux projets avec des publics variés. D’enfants au public du milieu carcéral, chaque projet est l’occasion d’approcher la photographie sous un nouvel angle. En lien avec son exposition « Norbert Ghisoland » de Norbert Ghisoland, Stimultania dans le cadre d’un projet Cucs, propose de faire intervenir Bénédicte Bailly à la Maison d’arrêt de l’Elsau pour interroger la notion de portrait. Autour d’ateliers pratiques de photographie et de rencontres culturelles autour de l’image, les participants sont invités à s’approprier et à investir cette thématique dans une création plastique. Bénédicte Bailly conduit cinq ateliers de 2 h avec dix détenus. Dans un premier temps, Barbara Hyvert, chargée des publics de Stimultania, présente l’exposition afin de les familiariser avec les œuvres de Norbert Ghisoland. Puis suit une prise de contact, où les personnes se présentent, partagent leurs attentes de l’atelier et échangent leurs ressentis sur les images présentées. Après le montage du studio photo, les participants et Bénédicte Bailly axent leur travail autour des regards. Prenant en compte la contrainte de l’anonymat des visages, les uns et les autres s’essayent à la pratique photographique et à la pose. Les détenus expérimentent, explorent, expriment différents imaginaires, jouent avec leurs mains, leurs regards, des objets, adoptent certaines postures et mises en scène. Cette démarche leurs offrent un espace de liberté et d’expression pour réaliser une œuvre qui réponde au sujet initial : le portrait et l’autoportrait ou la représentation et l’image de soi. 13 –