bulletin de conjoncture - Institut National de la Statistique du

Transcription

bulletin de conjoncture - Institut National de la Statistique du
République du Cameroun
Paix-Travail-Patrie
--------------
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
--------------
BULLETIN DE CONJONCTURE
Le bulletin trimestriel d’analyse
de la Conjoncture au CAMEROUN
SOMMAIRE
Page
Principales tendances
1
Environnement international
2
Commerce extérieur
4
Secteur primaire
6
Industrie
8
Commerce intérieur et services
10
Prix à la consommation
11
Monnaie et crédit
13
Finances publiques
14
Novembre 2010
2nd trimestre 2010
Contact : http://www.statistics-cameroon.org
Tél. : (237) 222 04 45//222 54 21
BP 134 Yaoundé/ Fax : 223 24 37
PRINCIPALES TENDANCES
Le deuxième trimestre 2010 à
la suite du premier enregistre
des taux de croissance positifs
dans les pays qui ont été les plus
touchés par la crise économique
mondiale. La croissance reste
tout de même molle comme
prévue par les experts : elle est
par exemple de 2,7% dans le
G7.
Les
cours
des
principales
matières premières exportées
par le Cameroun ont connus des
évolutions diverses.
Le prix du baril de pétrole a
continué sa hausse bien que
l’ampleur ait été moindre par
rapport au trimestre précédent.
Le coton, qui a beaucoup
souffert de la crise continue sa
remontée et les cours ont atteint
un niveau record qui n’avait
plus été observé depuis 1995.
De même, les cours mondiaux
du café ont globalement été à la
hausse y compris le robusta.
Mais, cette variété de café qui
est la principale produite par le
Cameroun reste à la traine.
Tandis que la tonne d’arabica
s’est échangée en moyenne à
3 959 $,
celle
du
robusta
s’échangeait à 1 727 $.
Les marchés de certains produits
par contre se sont révélés
défavorables pour le Cameroun
au cours du 2nd trimestre 2010.
C’est le cas du cacao, et de
l’aluminium dont les prix ont
enregistré des baisses. Pour le
cacao, la situation n’est pas une
surprise et le retour de la Côte
d’Ivoire
dans
la
stabilité
politique va certainement jouer
sur la spéculation dans les
prochains mois. Mais, ici, les
fondamentaux maintiendrons les
prix à un niveau d’équilibre
acceptable pour les producteurs.
Par contre pour l’aluminium, la
hausse observée depuis le 3ième
trimestre 2009 semble avoir été
purement spéculative car les
stocks
mondiaux
demeurent
importants.
L’industrie
quant
à
elle
enregistre une hausse globale de
2,4% par rapport au second
trimestre 2009. Cette croissance
est portée par l’agroalimentaire
d’une par et par la branche du
bois, papier et imprimerie
d’autre part.
Au terme du deuxième trimestre
2010, le solde de la balance
commerciale du Cameroun reste
déficitaire. L’ampleur du déficit
s’est aggravée par rapport au
deuxième trimestre 2009.
Concernant les prix, l’inflation
sur
les
marchés
a
été
relativement bien maitrisée. Par
rapport aux douze derniers mois,
les prix ont connu une hausse de
1,1% contre 5,0% pour la même
période il y a un an. L’inflation
ce trimestre est portée par les
boissons (+5,6%) et les biens et
services d’éducation et de loisirs
(+3,7%).
Cette évolution du déficit de la
balance commerciale s’explique
principalement
par
les
importations de pétrole brut, qui
se sont envolées.
Concernant
la
production
intérieure, les différents secteurs
de l’économie ont connu des
fortunes diverses.
Dans le primaire, la reprise des
activités d’exploitation forestière
se poursuit. Mais dans le même
temps,
la
production
des
produits agricoles d’exportation
marque une baisse.
Le secteur des services est
marqué par la consolidation de
la reprise des activités des
transports aériens ainsi que la
hausse du transport maritime.
L’on note aussi l’augmentation
du nombre de décès et des
accidents de la circulation
routière.
Enfin, la situation monétaire, se
caractérise au second trimestre
2010 par une hausse assez faible
de la masse monétaire et une
nette amélioration de la Position
Nette du Gouvernement envers
le système monétaire.
Tableau des Principaux indicateurs de conjoncture
Lecture du tableau : (1) variation par rapport au 1ier trimestre 2010
(2) variation par rapport au 2ième trimestre 2009
Libellé
Exportations
Importations
Indice de la production industrielle
Transport ferroviaire de marchandises
Masse monétaire
Variation Trimestrielle (1)
-4,19%
5,19%
-15,38%
1,85%
Variation annuelle (2)
-8,42%
-16,8%
2,41%
11,63%
Source : INS
Institut National de la Statistique
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Second Trimestre 2010
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
2
Vue d’ensemble : consolidation de la croissance mondiale malgré la perte de vitesse observée au sein des
économies avancées
D’après les estimations du FMI, la
croissance mondiale est de 4,6% à la fin
du deuxième trimestre 2010 contre 4,2%
au premier trimestre de la même année.
De ce fait, l’activité économique
mondiale consolide la croissance
amorcée au cours du trimestre passée.
Toutefois, cette tendance haussière est
imputable aux pays émergents et en
développement dont le taux de
croissance réelle est estimé à 6,8%
contre 2,6% au sein des pays avancés.
La perte de vitesse enregistrée par les
pays du Nord
s’expliquerait non
seulement par la persistance du chômage
qui a affaibli la demande intérieure, mais
aussi un « effet d’hystéries » relatif à la
crise
financière.
Les
pays
en
développement, quant à eux, bénéficient
de la bonne tenue des cours des matières
premières (pétrole, bois, café, coton…)
sur le marché international, couplé à une
appréciation du dollar par rapport à
l’euro.
Matières premières : le marché international favorable
Pétrole hausse des cours
Graphique 1
Evolution des cours du
pétrole (en dollars / baril).
trimestre
laisse
entrevoir
un
essoufflement de la hausse des cours. En
effet, parti d’une valeur de 79, 3$/baril
en Mars 2010, le pétrole va d’abord
atteindre un maximum local de 85$/baril
en Avril avant d’amorcer un recul qui le
ramènera à 74,8$/baril en juin, soit une
baisse de 12%.
130
110
90
70
50
30
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS, FMI, AFRISTAT-AFD
Le cours moyen du pétrole se situe
autour de 78,7$/baril au deuxième
trimestre 2010 contre 76,7$/baril au
premier trimestre de la même année.
Mais, l’évolution à l’intérieur du
Si cette baisse se confirme, les
prévisions pour le prochain trimestre
sont assez pessimistes : on envisage un
niveau moyen 76,8$/baril, soit une
baisse de 2,5% par rapport au second
trimestre.
observée au sein des pays avancées et
l’intensification du chômage qui s’en
suit.
En effet, l’accentuation du chômage
observé dans ces pays se traduit par une
baisse de la demande de travail, ce qui
entraine une baisse de la production et
donc de la demande des inputs
nécessaires à la production en général, et
de la production industrielle en
particulier. La baisse de la demande
serait donc à l’origine de la baisse des
cours de pétrole sur le marché
internationale
La tendance à la baisse des cours du
pétrole observée en fin de trimestre
résulte de l’inertie de la croissance
Café : Un record atteint
Graphique 2
Evolution des cours du
café arabica et robusta (en dollars / tonne).
CaféRobusta
Caféarabica
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS, FMI, AFRISTAT-AFD
Sur le marché, il existe deux grandes
variétés de café, l'arabica, réputé pour la
finesse de ses arômes et le robusta,
nettement plus corsé. Le prix du café
robusta se situe autour de 1727$/tonne
Institut National de la Statistique
au cours du second trimestre 2010 contre
1625 au premier trimestre. Le café
arabica pour sa part s’évalue à 3958
$/tonne contre 3496$/tonne. On note
dans l’ensemble une conjoncture
favorable pour le café sur le marché
international.
les exportateurs de café arabica (Asie et
Inde) que ceux de café robusta (Brésil).
L’impact négatif sur l’offre de café
arabica contribuerait ainsi à rétrécir les
quantités offertes et, par conséquent, à
relever les prix suivant la loi de l’offre et
la demande.
Toutefois, au regard des évolutions
tendancielles, on voit que le contraste
observé depuis le début de la crise, entre
l’évolution des prix du café robusta et
ceux du café arabica continue de
s’amplifier. Deux raisons au moins
peuvent expliquer ce déphasage.
D’autre part, l’intensification des
mouvements spéculatifs qui ne saurait
être exclu. Si la tendance actuelle était
maintenue, l’on aura une baisse
simultanée, estimée à 3,4% pour le
robusta et 9% pour l’arabica au
troisième trimestre 2010
D’une
part,
les
perturbations
climatiques, dont on pourrait envisager
un impact beaucoup plus important chez
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Second Trimestre 2010
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
3
Cacao : relâchement des cours
international était suffisamment bas.
Mais la confiance retrouvée au sein des
pays importateurs de cacao a
progressivement booster les prix
jusqu’ à son pic à 3423$/tonne, à la fin
d’année 2009. Depuis lors, on assiste à
un relâchement.
Graphique 3
Evolution des cours du
cacao (en dollars / Tonne)
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS, FMI, AFRISTAT-AFD.
A la fin de l’année 2008, en raison de la
crise, les cours du cacao sur le marché
En effet, les cours mondiaux du cacao
affichent 3299$/tonne au premier
trimestre 2010 et
3207$/tonne au
second trimestre. Même si ces chiffres
sont en deca des projections de la
Banque Mondiale qui prévoyait un
maintient autour de 3500$/tonne au
cours de l’année 2010, ils sont quand
même au niveau tendanciel dicté par les
évolutions récentes
tendance actuelle
prévisions pour le
resteront optimistes,
de 3310$/tonne.
du marché. Si la
se maintient, les
trimestre prochain
en se situant autour
Par ailleurs, il faut dire que l’évolution,
en dents de scie, observée dans les cours
du cacao serait imputable aux conditions
météorologiques dont les variations
aléatoires et peu prévisibles, avec les
changements climatiques, perturbent la
production des grands pays exportateurs
de cacao comme la cote d’ivoire.
Coton : la remontée continue
Graphique 4
Evolution des cours
mondiaux du coton (en dollars / Tonne).
internationale, ses cours ne cessent de
grimper. En effet, ceux-ci sont passés de
1208$/tonne au premier trimestre 2009 à
1583 $/tonne au quatrième trimestre de
la même année.
2000
1750
Dans la même lancée, on enregistre un
cours moyen de 1984$/tonne au second
trimestre 2010 contre 1788$/tonne au
premier trimestre, soit une augmentation
de 10,9% au cours du premier semestre
2010.
1500
1250
1000
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : FMI, AFRISTAT
Depuis le premier trimestre 2009, le
coton se vend bon marché sur la scène
L’ascension soutenue des cours du coton
sur le marché mondial peut s’expliquer
par la demande de coton au niveau des
entreprises industrielles qui serait
remontée à un niveau supérieur à celui
des prévisions, positionnant ainsi l’offre
à un niveau relativement inférieur pour
stimuler la hausse des prix.
Dans le même ordre d’idées, la baisse
de la production mondiale de coton, en
raison des conditions climatiques et
météorologiques pas très favorables,
avec pour conséquence immédiate la
contraction des stocks mondiaux, est
également un facteur non négligeable
dans l’explication de la tendance
haussière des prix du coton. C’est ainsi
qu’on enregistre en juillet 2010, une
baisse de plus de 10% en glissement
annuel, de la production mondiale.
Aluminium : renversement de la tendance ?
Graphique 5
Evolution des cours de
l’aluminium (en dollars / Tonne).
3300
2800
L’évolution typique d’une relance
économique observée sur les cours
mondiaux de l’aluminium depuis le
troisième trimestre de l’année 2009,
semble s’arrêter au second trimestre de
l’année 2010.
En effet, les cours de l’aluminium se
situent autour de 2096,3dollars par tonne
au second trimestre de l’année 2010
contre 2163,3 dollars par tonne au
second trimestre de la même année.
2300
1800
1300
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
Source : FMI / AFRISTAT
Institut National de la Statistique
2T10
Cette situation n’est pas pertinente dans
la mesure où le marché de l’aluminium
est permanemment excédentaire. Il
existe donc d’énormes stocks mondiaux
car le stockage du métal est très facile et
n’engendre
pas
de
coûts
supplémentaires. Ainsi, les hausses des
prix engendrent souvent d’importants
déstockages qui font redescendre les
cours.
La tendance haussière observée depuis
le deuxième trimestre 2009 se trouve
ainsi bouleversée.
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Second Trimestre 2010
4
COMMERCE EXTERIEUR
Les Echanges avec l’Extérieur
Graphique 6
Balance commerciale (en
milliards de francs CFA)
Exportations
Importations
Soldecommercial
700
500
300
100
-100
-300
-500
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS-MINFI/DD
Au terme du deuxième trimestre 2010, le
solde de la balance commerciale du
Cameroun reste déficitaire et ce déficit
se chiffre à 233 milliards de FCFA. Hors
pétrole, il s’élève à 261 milliards. Il s’est
nettement creusé par rapport au
deuxième trimestre 2009 où il était de
133 milliards de FCFA. Hors pétrole, il
était de 249 milliards à la même période
en 2009.
Cette accentuation du déficit de la
balance
commerciale
s’explique
principalement par les importations de
pétrole brut, qui ont énormément pris de
la valeur entre le deuxième trimestre
2009 et le deuxième trimestre 2010,
même si elles sont en légère baisse par
rapport au premier trimestre 2010 (2,5%).
Le taux de couverture des importations
par les exportations est passé de 75,1%
au deuxième trimestre 2009, à 65,7% au
premier trimestre 2010 et à 61,3% au
deuxième trimestre 2010. Hors pétrole,
le taux de couverture de couverture se
situe à 41,5% au deuxième trimestre
2010.
Exportations
Graphique 7
Indice de valeur de
certains produits d’exportation
Café
Huilesbrutes depétrole
Carburantset lubrifiants
350
300
250
200
150
premières en ce début d’année. En effet,
les exportations du Cameroun ont
enregistrées une baisse en valeur de
4,2% par rapport au premier trimestre et
de 8,4% en glissement annuel. La baisse
est beaucoup plus significative en
volume. Elle est de 9,6% par rapport au
premier trimestre et de 42,2% en
glissement annuel.
100
50
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS-MINFI/DD
Les ventes à l’étranger des produits
camerounais se chiffrent à 369 milliards
de FCFA au deuxième trimestre 2010.
Elles connaissent une baisse relative par
rapport à la même période en 2009. Le
pays n’a pas su tirer profit de l’embelli
qu’ont connu les cours des matières
Institut National de la Statistique
Cette contreperformance s’explique
principalement par la contraction de la
demande externe de certains produits
fortement contributifs de la valeur des
exportations tels que : le pétrole brut,
qui a subit une baisse en volume de
6,5% et une légère hausse en valeur de
1,8% ; le cacao brut en fèves, qui a
connu des chutes respectives de 62,2%
en volume et 60,0% en valeur ; la
banane fraîche, le caoutchouc brut,
l’aluminium brut et le beurre de cacao,
qui ont tous connus d’importantes
Bulletin Trimestriel de conjoncture
baisses en volume et en valeur par
rapport au trimestre précédent. Le
pétrole brut et le cacao brut représentent
respectivement 49,9% et 5,7% de la
valeur totale des exportations du
deuxième trimestre 2010. Par contre, le
bois scié, le bois brut, le coton brut,
l’aluminium brut, la banane, le
caoutchouc et le café robusta ont
contribués positivement à la valeur des
exportations. On note au passage le bon
comportement de la filière bois, qui
semble renaître de ses cendres. Les
exportations de bois sciés et de bois
grumes se sont respectivement accrues
en volume de 30,9% et 52,8% et en
valeur de 30,9% et 63,6% par rapport au
deuxième trimestre 2009.
Second Trimestre 2010
COMMERCE EXTERIEUR
5
Importations
Graphique 8
Indice de valeur de
certains produits d’importation
Hydrocarbures
Les achats du Cameroun à l’étranger
s’élèvent à 602 milliards de FCFA au
deuxième trimestre 2010. Ce qui
représente une hausse de 12,2% par
rapport à la même période en 2009 et de
2,6% par rapport au premier trimestre
2010.
Importationshorspétrole
600
500
400
300
200
100
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Cette augmentation de la valeur des
importations camerounaises découle
principalement de celle des importations
des machines et appareils mécaniques et
électriques (15,4%), des matériels de
transport (6,7%), et des céréales
(70,6%), dont le riz (54,9%).
On semble observer un retournement de
tendance concernant les achats de
pétrole brut à l’étranger. En effet, après
un accroissement en valeur de 49,2%
entre le deuxième trimestre 2009 et le
deuxième trimestre 2010, malgré une
baisse de 10,7% en volume, on observe
une baisse sensible de 2,5% en valeur
des importations de pétrole brut entre le
premier et le deuxième trimestre 2010,
malgré la hausse en volume de 6,6%
qu’elles ont connues.
Source : INS-MINFI/DD
Tableau de synthèse du commerce extérieur
Période
Libellés
Exportations
Exportations hors pétrole
Pétrole brut
Importations
Importations hors pétrole
Pétrole brut
Balance commerciale
Bal. Com. Hors pétrole
Taux de couverture %
Tx de couv. Hors pétrole %
Institut National de la Statistique
Avril juin 2009
Q
V
2 091 752
402 852
573 818
182 107
1 517 934
220 745
1 428 627
536 197
961 012
431 498
467 615
104 699
-133 345
-249 391
75,1
42,2
Jan mars 2010
Q
V
1 338 933
385 156
496 958
204 419
841 975
180 737
1 425 698
586 250
1 033 873
425 978
391 825
160 272
-201 094
-221 559
65,7
48,0
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Avril juin 2019
Q
V
1 210 780
369 030
423 774
185 021
787 006
184 009
1 473 224
601 762
1 055 655
445 565
417 569
156 197
-232 732
-260 544
61,3
41,5
Second Trimestre 2010
SECTEUR PRIMAIRE
6.
Vue d’ensemble :
Le deuxième trimestre 2010 est marqué dans la branche "agriculture pour l'industrie et l'exportation" par une baisse
générale de la production.
Dans la branche ‘’élevage’’, on note une légère hausse de la production des œufs de ferme et une baisse de la
production des poussins d’un jour.
Dans l'exploitation forestière, la production du bois en grumes continue sa hausse très sensible amorcée au trimestre
précédent avec la reprise d’activité de bon nombre d’entreprises qui étaient en état d’inactivité depuis plusieurs trimestres.
Les activités de la pêche industrielle se sont pratiquement arrêtées depuis le premier trimestre 2007.
Agriculture pour l’industrie et l’exportation : Baisse générale de la production
Le deuxième trimestre de chaque année
correspond à la fin de la récolte de la
plupart des produits agricoles pour
l'industrie et l'exportation,
et
notamment les noix de palme et la canne
à sucre.
Graphique 9
Production de la banane
(en milliers de tonnes)
100
75
50
25
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
La pleine récolte ayant été atteinte au
cours du trimestre dernier.
La production actuelle de noix de palme,
qui se situe à 170 237 tonnes de
régimes, est en régression de 54,6% par
rapport au premier trimestre. La
situation est mauvaise comparée au
deuxième trimestre 2009 où cette
production était estimée à 194 132
tonnes.
La production de la canne à sucre,
évaluée ce trimestre à 297 522 tonnes a
connu elle aussi une baisse de 38,1% par
rapport
au
trimestre
précédent.
Toutefois, cette situation est aussi
mauvaise comparée au deuxième
trimestre 2009 où cette production était
estimée à 341 000 tonnes.
S’agissant de la banane d'exportation, La
production qui se situe ce trimestre à
48 161 tonnes connait respectivement
les baisses de 25,2% et 13,6% par
rapport au premier trimestre 2010 et au
deuxième
trimestre
2009.
Ce
ralentissement d’activité est dû aux
différends fonciers entre les villageois et
les
opérateurs
couplés
au
remboursement tardif des crédits de
TVA qui impose le recours à d’autres
sources d’endettement plus onéreuses.
La production de l’ananas a fléchi ce
trimestre de 41,3% passant de 3 938
tonnes au trimestre précédent à 2 313
tonnes. En glissement annuel, cette
production connaît une régression de
36,9%.
En perspectives, 50% d’opérateurs de la
filière banane et ananas envisagent de
nouveaux investissements à court terme,
malgré la trésorerie en dégradation et la
baisse des prix de vente de leurs
produits. Les 50% autres ne se
prononcent pas par rapport à cette
question.
43% des chefs d’entreprises de la
branche "agriculture pour l'industrie et
l'exportation" envisagent une stabilité
des prix de vente de leurs produits au
cours des trois prochain mois. 14% de
ces acteurs économiques pensent que les
prix de vente connaîtront une baisse au
cours des trois prochains mois. Les 43%
restant ne se prononcent pas par rapport
à la question.
S'agissant de l'emploi, les effectifs des
personnels permanents et temporaires
ont connu une baisse ce trimestre et
resteront d’après l’avis des chefs
d’entreprises stables au cours des trois
prochains mois.
Elevage : Baisse de la production des poussins d'un jour et légère hausse de production des œufs de ferme
Dans
le secteur de l'élevage de la
volaille, la production des poussins d’un
jour à baissé par rapport au premier
trimestre. Elle est passée de 690 650
unités au trimestre précèdent à 463 400
unités ce trimestre. Il y a un an, cette
production se situait très au dessus du
niveau actuel (762 270 unités).
S'agissant des œufs de ferme, la hausse
se situe à 13,3% ; les quantités produites
se situant ce trimestre à 528 683
plateaux de trente œufs contre 466 667
plateaux enregistrés au cours du
trimestre précédent. En glissement
Institut National de la Statistique
annuel la production des œufs de ferme
est en baisse.
Graphique 10
Production des poussins d'un
jour et des œufs de ferme (milliers d’unités)
2 000
1 750
1 500
1 250
1 000
750
500
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
De l'avis des opérateurs de la filière, les
difficultés d’importation des matières
Bulletin Trimestriel de conjoncture
premières et le vide sanitaire constituent
un grand obstacle à leur activité. Ils
prévoient cependant une hausse de la
production au cours du trimestre
prochain. Les carnets de commandes
sont en effet bien garnis.
Les coûts de production sont restés
stables
Les prix de vente des poussins d’un jour
sont restés stables ce trimestre et au dire
des opérateurs, ils devraient connaître
une hausse de l'ordre de 10% au cours
du prochain trimestre. Les prix de vente
des œufs de ferme n’ont pas varié au
cours de ce deuxième trimestre.
Second Trimestre 2010
SECTEUR PRIMAIRE
7
Selon les opérateurs de la filière, la
trésorerie des entreprises n’a pas varié ce
trimestre. Cependant, de nombreux
facteurs au rang desquels les difficultés
d’obtention des crédits bancaires et
fournisseurs,
les difficultés de
recouvrement des créances auprès de la
clientèle restent défavorables à cette
trésorerie.
Le taux de l'utilisation des capacités de
production est estimé à 75%. Il se
maintient au même niveau que celui
observé au trimestre précédent. Les
opérateurs ont donc de la capacité pour
accroître
leur
production
sans
investissements
nouveaux.
Cet
accroissement pourrait atteindre les 20%
dans l'hypothèse de l'augmentation des
effectifs employés.
Les effectifs des personnels permanents
ont baissé et ceux des temporaires ont
connu une hausse, mais selon les
prévisions des opérateurs économiques,
ils resteront stables au cours du prochain
trimestre.
Exploitation forestière : La hausse de la production du bois en grumes persiste
hausse très sensible de la
production des grumes amorcée au
premier
trimestre
2010
s’est
poursuivie ce trimestre. En effet,
cette production qui se situe à
220 441 mètres cubes est en
augmentation de 27,8%.
Graphique 11
Production du bois en
grumes (en milliers de m3)
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
3T06
2T07
1T08
4T08
3T09
moyenne ce trimestre contre 52% le
trimestre précédent. Les opérateurs
économiques de la filière ont donc
encore assez de capacité pour
produire davantage en cas de
demande supplémentaire. En effet,
100% des chefs d’entreprises se
disent prêts à accroître leur
production dans l'ordre de 18,8%
sans investissements nouveaux et
sans modification
la taille des
effectifs
employés.
Cet
accroissement se situerait à 32% s'ils
devaient procéder à de nouveaux
recrutements.
Les
effectifs
permanents
et
temporaires ainsi que la masse
salariale sont restés stables ce
trimestre dans la majorité des
entreprises. De l’avis des opérateurs,
ces effectifs ainsi que la masse
salariale ne connaîtront pas de
variation au cours des trois prochains
mois
sommeil. Le volume
de la
production noté ce trimestre est 4
fois celui enregistré il y a un an et 7
fois celui observé il y a neuf mois.
58,3% des chefs d’entreprises
affirment que leur stock de grumes
est resté stable ce trimestre par
rapport au trimestre précédent ;
33,4% estiment que leur stock a
augmenté et 8,3% déclare que leur
stock a plutôt baissé.
Les coûts de production sont restés
stables mais les exploitants forestiers
déplorent la dégradation continue de
leur trésorerie due essentiellement
aux remboursements d’emprunts
contractés
antérieurement,
aux
difficultés de recouvrement des
créances auprès de la clientèle, aux
difficultés d’obtention des crédits
bancaires.
Les prix de vente qui n’ont pas varié
ce trimestre n'évolueront pas selon la
plupart des opérateurs au cours du
trimestre prochain.
Le taux d'utilisation des capacités de
production est estimé à 48,3% en
La
2T10
Source: INS
Cette forte hausse observée depuis le
trimestre précédent s’explique par la
reprise progressive d’activité par les
d’entreprises qui jusque là étaient en
Evolution de la production de certains produits primaires
Produits
2T06
3T06
4T06
1T07
2T07
3T07
4T07
1T08
2T08
3T08
4T08
1T09
2T09
3T09
4T09
1T10
2T10
Banane d'exportation
(en millier de tonnes)
63,1
49,8
64,5
53,2
44,0
39,9
50,0
68,0
46,4
49,6
66,3
56,1
55,7
54,9
55,9
64,4
48 ,2
Œufs de ferme
(en million d'unité)
18,0
18,5
16,3
14,2
14,2
18,0
19,2
19,4
17,0
22,3
20,0
19,5
17,0
22,3
20,0
19,5
15,9
Poussins d'un jour
(en million d'unité)
0,8
0,9
1,0
0,7
0,8
1,1
1,4
1,0
0,7
0,7
1,3
0,8
0,8
0,6
1,8
0,6
0,5
149,6
168,7
119,1
150,9
165,8
128,9
115,1
105,3
99,2
197,9
130,6
83,8
32,4
172,5
220,4
Bois en grumes
(en millier m3)
Institut National de la Statistique
Bulletin Trimestriel de conjoncture
14,4
53,6
Second Trimestre 2010
8
INDUSTRIE
Ensemble de l’industrie
Graphique 12
Evolution de l’Indice de la
Production industrielle
Source : INS
200
175
150
125
100
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Au deuxième trimestre 2010, l’Indice de
la production industrielle chute de
15,4% par rapport au trimestre précédent
pour se situer à 143,7 points. Tous les
sous secteurs d'activité contribué à cette
situation: "textile, caoutchouc et
plastique" (-43,7%) et les industries
"agro alimentaire" -14,6%); "bois,
papier et imprimerie" (-13,4%);
"industries chimiques et pétrolières";
"biens intermédiaires et constructions" (6,1%).
En glissement annuel cependant, le
niveau global de la production est en
hausse de 2,4%. Par secteur d'activité,
on observe les évolutions suivantes.
Agroalimentaire
Graphique 13
Evolution des Indices de la
Production sectorielle : boissons et tabacs
Indice de la production sectorielle
Fabrication de cigarettes et tabacs
Fabrication de boissons
225
200
175
150
125
100
75
50
25
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
L’indice de la production des "industries
agro-alimentaires" est évalué ce
trimestre à 160,4 points contre 187,7
points un trimestre plus tôt, soit une
chute de l'ordre de 14,6%. La branche
"transformation des produits d'origine
agricole" a particulièrement marqué ce
secteur avec une production en
régression de 24,7% par rapport au
trimestre précédent. Cela est lié au fait
que la pleine récolte des principaux
produits à transformer, notamment la
canne à sucre et la noix de palme ayant
été atteinte au cours du trimestre
précédent, est en déclin. La branche
"fabrication de boissons" a aussi connu
une baisse de production de l'ordre de
5,3%, et hausse les " 11,6%.
En glissement annuel, la production du
secteur des agro alimentaires connaît
une hausse de 12,6%. La production de
la branche "transformation des produits
d'origine agricole" s'est améliorée de
14,6%, celle des "boulangeries et
pâtisseries" de 11,5% et celle de la
"fabrication de boissons" de13,3%.
Textile, caoutchouc et plastique
Graphique 14
Evolution des Indices de la
Production sectorielle : textiles et confection
Indice de la production sectorielle
Textile et confection
300
250
200
150
100
50
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
Dans ce sous secteur, la production a
régressé de 43,7% par rapport au
trimestre précédent. Cette tendance
s'explique par la fin de la saison de la
cueillette du coton graine qui alimente la
SODECOTON. La production de la
branche "textile et confection" a donc
chuté de 73,4% ce que n'ont pas pu
compenser les hausses de 17,2% et
5,7% observées dans "les industries de
caoutchouc et fabrication d'articles en
plastiques" et celles des autres industries
manufacturières respectivement.
Par rapport au deuxième trimestre 2009,
la production a diminué de 16,7% dans
la branche "industries de caoutchouc et
fabrication d'articles en plastique". Elle
est s'est relativement maintenue dans les
"industries textiles et confection" et a
cru de 33,5% dans les autres industries
manufacturières. Au total l'activité de ce
sous secteur s'est soldée par une baisse
globale de 7,7%.
Electricité, gaz et eau
Graphique 15
Evolution de l’Indice de la
Production d’électricité, gaz et eau
180
170
160
150
L'indice de la production de ce sous
secteur d'activité est évalué ce trimestre
à 162,2 points contre 163,2 points
atteints au cours du trimestre précédent.
Cette légère baisse de 0,6% est
consécutive à une diminution de la
production de l'énergie électrique de
l'ordre de 0,9% et d'une augmentation de
la production de l'eau évaluée à 2,8%.
Par rapport au second trimestre 2009, la
production de ce secteur est en hausse de
1,0%.
140
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
Institut National de la Statistique
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Second Trimestre 2010
INDUSTRIE
9
Industries chimiques et pétrolières
Graphique 16
Evolution des Indices de la
Production sectorielle : pétroles et produits
chimiques
Indice de la production sectorielle
Fabrication de produits pétroliers
Industries chimiques et fabrication de produits chimiques
600
500
400
300
200
100
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Dans ce sous secteur d'activité, l'indice
de la production atteint ce trimestre
210,8 points contre 212,9 points au
cours du trimestre précédent, traduisant
ainsi une détérioration de la production
de l'ordre 1,0%. Dans la "fabrication
des produits pétroliers", la production a
progressé de 13,0% par rapport au
trimestre dernier, tandis qu'elle chute de
4,7% dans les "industries chimiques et
fabrication des produits chimiques".
où l'indice de la production était évaluée
à 268,3 points.
La production de ce sous secteur reste
cependant inférieur de 21,4 % à son
niveau atteint au second trimestre 2009
Source : INS
Les industries des biens intermédiaires et des constructions
Graphique 17
Evolution des Indices de la
Production sectorielle : construction et
métallurgie de base
Indice de la production sectorielle
Fabrication de matériaux de construction
Industries métallurgiques de base
250
200
150
100
La production de ce sous secteur a chuté
de 6,1% par rapport au premier
trimestre. Son indice de la production se
situe en effet à 142,3 points contre 151,6
points au trimestre passé. L'activité s'est
maintenue dans la branche "construction
des matériels de transport". Elle a
progressé de 72,2% dans celle de
"fabrication d'appareils mécaniques et
électriques", a régressé de 5,9% dans
celle de "fabrication des matériaux de
construction" (-5,9%) et de 13,9% dans
"l'industrie métallurgique de base.
50
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
En glissement annuel, l'activité de ce
secteur est en hausse de 4,0%.
Bois, papier et imprimerie
Graphique 18
Evolution de s Indices de la
Production sectorielle : construction et
métallurgie de base
Indice de la production sectorielle
Industries du bois, sauf fabrication de meubles
Papier, articles en papier, imprimerie et édition
1 600
1 400
1 200
1 000
800
600
400
200
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
Source : INS
Institut National de la Statistique
2T10
La production de ce sous secteur
d'activité s'est inscrite aussi en baisse par
rapport au premier trimestre. Son indice
se situe en effet à 113,6 points contre
131,2 points au trimestre précédent.
Cette situation est explicable par une
chute de 35,1% dans la branche
"fabrication de papier, articles de papier
et imprimerie" atténuée par une hausse
de 23,9% observée dans la production
de "l'industrie du bois sauf fabrication de
meubles".
et imprimerie" (+50,1%; "l'industrie du
bois sauf fabrication de meubles"
(+20,9%). Au total la production de ce
sous secteur aura cru de 33,2%.
.
Par rapport à la même période en 2009,
toutes les branches de ce sous secteur
d'activité ont vu leur production croître:
"fabrication de papier, articles de papier
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Second Trimestre 2010
10
COMMERCE INTERIEUR ET SERVICES
Les activités de commerce et les transports au cours du 2ème trimestre 2010 comparées au trimestre précédent ont été
marquées par :
 Légère reprise du transport aérien notamment du nombre de passagers ;
 Hausse du transport maritime ;
 Consolidation de la reprise des activités du transport ferroviaire ;
 Hausse des tués et des accidents de la circulation routière.
Transport aérien
Graphique 19
Transport aérien (en
milliers de passagers)
Les indicateurs du transport aérien
enregistrent une baisse de 2,5% pour les
passagers, de 19% et pour le fret et de
22% pour le nombre de vols par rapport
au premier trimestre 2010. Cette
situation serait consécutive à la période
de basse saison et aux turbulences qu’a
connues le transport aérien en général
dans le monde.
225
200
175
150
125
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
connu une hausse de 5%, les autres
ayant évolué en sens inverse avec une
baisse de 28% pour le fret et de 11%
pour les mouvements d’avions.
En glissement annuel, le nombre de
passagers est le seul indicateur qui a
Transport maritime
Graphique 20
Transport maritime de
marchandises (en milliers de tonnes)
2 000
1 875
1 750
1 625
1 500
1 375
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS / PAD
Au
niveau
de
la
navigation
internationale, par rapport au premier
trimestre 2010, l’ensemble du trafic
chute de 1,4%. Cette situation résulte
d’une chute de 3% du nombre de navires
et de la jauge nette de 2%, suivie d’un
fléchissement des importations de 2% ;
les exportations se sont relevées de 1%.
A l’exportation, le tonnage de bananes
et cacao embarqué a baissé, tandis que
celui des produits alimentaires et tabacs
embarqué s’est fortement relevé. Quant
à l’importation, d’importantes quantités
de riz, des huiles alimentaires, et
d’aliments pour bétail ont été
débarquées.
En glissement annuel, le tonnage total
des marchandises embarquées et
débarquées a grimpé de 10,6%, résultant
d’une hausse des importations de 8,8%
et des exportations de 16,1%. Le nombre
de navires a cru de 7,3%.
Transport ferroviaire
Graphique 21
Transport ferroviaire (en
milliers de tonnes de marchandises)
500
475
450
425
400
375
350
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS-CAMRAIL
Par rapport au 1er trimestre 2010, le
trafic voyageurs a connu une hausse de
1,1% et le nombre de des voyageurs*km
Institut National de la Statistique
a grimpé de 10,5%. Par contre, le trafic
marchandises marque un léger repli de
0,2% entraînant une chute de 0,5% des
tonnes*km. Les recettes se relèvent de
0,3%. Le tonnage
des principales
marchandises transportées a connu une
évolution contrastée : le bois grume (2,3%), le coton (-58%), les engrais et
insecticides (+68%), le sucre (-68,0%),
les « farines et céréales » (+801,4%) et
les hydrocarbures (+6,6%).
En glissement annuel,
tous les
indicateurs (sauf le nombre des
voyageurs qui baisse de 2%) ont évolué
à la hausse : Le nombre des
voyageurs*km a cru de 16% et celui des
tonnes*km de 8%. Le transport des
Bulletin Trimestriel de conjoncture
marchandises accuse une hausse de 5%.
Le bon comportement des ces
indicateurs a boosté les recettes de 6,4%.
D’importantes quantités des bois grumes
et ouvrés, des « farines et céréales » ont
été transportées ; par contre, le tonnage
des hydrocarbures, de l’alumine, et du
coton a connu des chutes.
En perspective, la CAMRAIL qui
emploie plus de 2500 personnes prévoit
une hausse des effectifs des salariés et
du chiffre d’affaires avec la poursuite
des travaux de la COTCO, l’arrivée des
deux nouvelles locomotives et de deux
nouveaux wagons pour le transport des
voyageurs.
Second Trimestre 2010
PRIX A LA CONSOMMATION
11
Niveau général des prix : inflation de 1,1% sur les douze derniers mois
Graphique 22
prix par poste
Evolution de l’indice des
Indicenational
Dépenses demaison
Produits alimentaires
275
250
225
200
175
150
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
L’indice des prix à la consommation
finale des ménages a connu une légère
hausse au cours du deuxième trimestre
2010 (+0,1%) par rapport au trimestre
précédent.
En glissement annuel, l’on a relevé un
comportement similaire de l’indice
(+0,1%). Les prix des produits
alimentaires ont connu une baisse de
1,2% tandis que ceux des boissons ont
progressé de 5,6% et ceux des biens et
services d’éducations et loisirs de 3,7%.
Sur le plan spatial, les centres
d’observation de Bamenda (+1,7%,) de
Yaoundé (+0,4%) et de Douala (0,3%)
ont le plus contribué à entretenir cette
inflation. Par contre, à Garoua et
Bafoussam, les prix ont baissé
respectivement de 0,8% et de 0,3%.
Par rapport au douze derniers mois,
l’inflation se situe à 1,1% contre 5,0%
sur la même période il y a un an. Cette
tendance inflationniste sur les douze
derniers mois a été observée dans tous
les centres. Comme l’année dernière, les
plus importantes hausses, ont été
enregistrées à Garoua (+2,3%) et à
Bamenda (+2,0%). Les villes de Douala
(+0,6%),
Yaoundé
(+0,7%)
et
Bafoussam (+1,0%) présentent quant à
elles des taux d’inflation en dessous de
la moyenne nationale. les mesures prises
par le Gouvernement pour lutter contre
la vie chère depuis les émeutes de
février 2008 pourrait expliquer ce
relâchement des prix sur les douze
derniers mois comparativement à la
même période de l’année 2009. Ces
mesures ont été suivies depuis cette
période par un ensemble de protocoles
d’accords signés entre le Gouvernement
et les opérateurs économiques. Les plus
récents en date sont ceux du 18 juin
2009 (valide jusqu’au 31 décembre
2009) fixant les prix des poissons frais et
du 11 janvier 2010 (valide jusqu’au 30
juin 2010) fixant les prix du riz.
Sur les douze derniers mois, l’inflation
sous jacente c'est-à-dire hors produits
vivriers (+3,2%) et produits pétroliers (2,5%) est de 0,6%.
Evolution des prix à Yaoundé
Graphique 23
Indice des prix à Yaoundé
Indice général des prix à Yaoundé
Boissons et tabacs
Produits alimentaires
250
225
200
175
150
125
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
finale des ménages a connu une
augmentation de 0,4% à Yaoundé, se
situant ainsi à 219,9 points contre 218,9
points le trimestre précédent.
Comme au niveau national, l’on a
remarqué une variation similaire des
prix en glissement annuel (+0,4%). Les
hausses de prix observées sur les
produits d’alimentation, boissons et
tabacs (+0,7%), de transports et
communication (+1,6%) ont été
atténuées entre autre par les baisses des
prix des articles d’habillements et
chaussures (-0,7%) et des dépenses de
maison (-1,3%).
Au terme du second trimestre 2010
l’indice des prix à la consommation
Sur les douze derniers mois, la hausse de
0,7% du niveau général des prix
s’explique par les évolutions des prix
des produits alimentaires (+1,3%), des
boissons et tabacs (+3,6%), des biens et
services d’éducation et loisirs (+1,5%),
ralenties par les baisses observées sur les
prix des articles d’habillements et
chaussures (-1,0%) et des dépenses de
maison (-2,2%).
En faisant abstraction des évolutions de
prix des produits vivriers (-0,7%) et des
produits pétroliers (-4,7%), on parvient à
un indice sous-adjacent qui se situe à
1,8% dans la ville de Yaoundé.
Evolution des prix à Douala
Graphique 24
Indice des prix à Douala.
Indicegénéral desprixàDouala
Boissons et tabacs
Produitsalimentaires
275
250
225
200
175
150
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
Source : INS
Institut National de la Statistique
2T10
L’indice général des prix à la
consommation finale des ménages à
Douala est passé de 204,8 points au
premier trimestre 2010 à 205,8 points au
deuxième trimestre 2010, soit un
accroissement de 0,5%. Cette variation
observée est principalement imputable à
l’augmentation des prix des produits
alimentaires (+1,1%).
En glissement annuel, les prix se sont
accrus de 0,3%. Cette accalmie
(comparée aux 3,8% observés au
deuxième trimestre 2009) a été favorisée
par les prix des produits alimentaires (0,9%) et éducation et loisirs (+2,5%).
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Sur les douze derniers mois, l'inflation
observée est de 3,6%. Elle est
principalement soutenue par les produits
alimentaires, les articles d’habillement et
chaussures, et les produits de santé et
soins personnels dont les prix ont
grimpé respectivement de 6,5%, 3,3% et
2,5%.
En éliminant les effets des produits
vivriers et des produits pétroliers dont
les
variations
des
prix
sont
respectivement de 8,9% et -1,2% sur les
douze derniers mois, le taux de
l’inflation sous-jacent se situe à 2,5%.
Second Trimestre 2010
12
PRIX A LA CONSOMMATION
Evolution des prix à Bafoussam
Graphique 25
Bafoussam.
Indice des prix à
Indicegénéral desprixàBafoussam
Boissonsettabacs
Produitsalimentaires
275
250
225
200
175
150
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
Au cours du deuxième trimestre 2010,
l’indice des prix a baissé de 0,5% par
rapport au premier trimestre 2010,
passant de 211,5 à 210,4 points. Cette
évolution des prix résulte principalement
des baisses observées sur les prix des
produits alimentaires (-1,6%). Le niveau
a cependant été atténué par les hausses
des biens et services d’éducation et
loisirs (3,8%).
En glissement annuel, l’indice des prix à
la consommation s’est replié de 0,3%
traduisant ainsi les baisses des prix des
produits alimentaires (-1,4%) et du coût
de transport et communication (-4,7%).
Néanmoins, des hausses de prix ont été
enregistrées
sur
les
articles
d’habillement et chaussure (+3,0%), les
biens et services d’éducation et loisirs
(+13,1%).
Sur les douze derniers mois, le taux
d’inflation s’élève à 1,0%. Il est
attribuable aux produits alimentaires
(+2,0%), aux articles d’habillement et
chaussure (+3,1%) et aux dépenses
d’éducation et loisirs (+8,0%).
L’inflation sous-jacente est de -0,3% ;
ainsi, les tensions inflationnistes
observées au cours des douze derniers
mois ne sont pas seulement le fait des
prix produits vivriers (+6,3%). Les prix
des produits pétroliers ont baissé de
2,2%.
Evolution des prix à Bamenda
Graphique 26
Indice des prix à Bamenda
Indicegénéral desprixàBamenda
Boissonsettabacs
Produitsalimentaires
275
250
225
200
175
150
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
Les prix à la consommation finale des
ménages à Bamenda ont progressé de
0,4% au cours du deuxième trimestre
2010. Cette dynamique des prix par
rapport au trimestre précédent est en
grande
partie
imputable
à
l’augmentation des prix des boissons et
tabacs (+2,6%), des biens et services
d’éducation et loisir (+2,4%) et des
biens et services de transport et
communication (1,1%).
En glissement annuel, Bamenda a connu
la plus forte variation de l’indice des
prix à la consommation finale des
ménages (+1,7%). Ceci est la résultante
de la hausse des prix des boissons et
tabacs (+11,4%) et des biens et services
d’éducations et loisirs (+7,8%).
Sur les douze derniers mois, le taux
d’inflation est de 2,0%. Cette inflation
annuelle est entretenue par presque
toutes les fonctions de consommation.
Les plus fortes variations ont concerné
les prix des biens et services d’éducation
et loisirs (+7,3%), des boissons et tabacs
(+6,4%), des produits alimentaires
(+1,8%).
L’inflation sous-jacente au cours des
douze derniers mois, faisant abstraction
de l’évolution des prix des produits
vivriers (+11,0%) et des produits
pétroliers (-1,6%), est de 4,5%.
Evolution des prix à Garoua
Graphique 27
Indice des prix à Garoua.
Indicegénéral desprixàGaroua
Boissonsettabacs
Produitsalimentaires
300
275
250
225
200
175
150
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS
La plus forte baisse trimestrielle des prix
a été observée dans la ville de Garoua.
En effet, au cours du second trimestre
Institut National de la Statistique
2010, les prix à la consommation finale
des ménages ont connu une baisse de
0,9% par rapport au trimestre précédent.
L’indice s’est ainsi situé à 227,6 points
contre 229,7 points le trimestre
précédent. Cette situation découle en
particulier des produits alimentaires, des
articles d’habillement et chaussures et
ceux de santé et soins personnels dont
les prix ont respectivement reculé de
2,1% ; 0,2% et de 0,1%.
La tendance baissière des prix a aussi été
observée en glissement annuel. En effet,
le niveau général des prix a fléchi de
0,8% du fait du recul des prix des
produits alimentaires (-3,7%), et ce en
dépit des fortes hausses de prix des biens
et services d’éducation et loisirs
(+10,2%), et des boissons et tabacs
(+9,7%).
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Sur les douze derniers mois, c’est le
centre où l’on a aussi relevé la plus forte
variation des prix. En effet le taux
d’inflation s’est situé à 2,3%. Cette
flambée est principalement imputable
aux biens et services d’éducation et
loisir, aux boissons et tabacs, aux
produits alimentaires, et aux dépenses de
maison dont les prix respectifs ont
grimpé de 5,8%, 3,4%,et 3,0% et 1,8%.
L’inflation sous-jacente s’est située à
1,4%. Ceci traduit le fait que les tensions
inflationnistes observées au cours des
douze derniers mois ne sont pas
seulement le fait des produits vivriers
dont les prix ont progressé de 4,2%. Les
prix des produits pétroliers ont régressé
de 3,7%.
Second Trimestre 2010
MONNAIE ET CREDIT
13
La situation monétaire au second trimestre 2010 se caractérise par une hausse assez faible de la masse monétaire et une nette
amélioration de la Position Nette du Gouvernement envers le système monétaire.
Masse Monétaire : Hausse de la masse monétaire
Graphique 28
Ressources du système
monétaire (en milliards de FCFA)
Masse monétaire
Disponibilités monétaires
Quasi-monnaie
2 500
2 250
2 000
1 750
1 500
1 250
1 000
750
500
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS-BEAC
La masse monétaire (M2) enregistre au
second trimestre une hausse de 1,9% par
rapport au premier trimestre 2010. Elle
se situe en effet à 2 335,5 milliards
contre 2 293,1 milliards au trimestre
précédent. Cette progression de la masse
monétaire est la résultante d’une hausse
simultanée de la quasi-monnaie (+3,2%)
et de la monnaie scripturale (+1,4%) et
ce, malgré une baisse relative de la
monnaie
fiduciaire
(-0,2%).
En
glissement annuel, la masse monétaire
(M2) progresse de 11,6%, soutenue par
la quasi-monnaie (+14,3%) et la
monnaie scripturale (+13,6%). La
hausse de la monnaie scripturale peut
être considérée comme un effet de
diverses politiques bancaires visant la
mise à disposition de la clientèle des
instruments financiers tels que les
chèques, les virements, et surtout les
cartes bancaires.
Crédits intérieurs : Poursuite de la hausse des crédits intérieurs et du redressement de la
Position Nette du Gouvernement envers le système monétaire
Graphique 29
Crédits à l’économie (en
milliards de FCFA)
1 625
1 500
1 375
1 250
1 125
1 000
875
750
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS-BEAC
Le deuxième trimestre 2010 est marqué
par une hausse moins prononcée des
crédits intérieurs. Elle se situe à 3,3%
contre 11,2% observée au trimestre
précédent.
L’évolution à la hausse des crédits
intérieurs est attribuée à la hausse
simultanée des créances nettes sur
l’économie (+3,9%) et des créances
nettes sur l’Etat (+4,8).
La progression des crédits à l’économie
s’explique par une hausse de la demande
des crédits d’exploitation des entreprises
du secteur privé non financier (+3,2%).
Par ailleurs, le recul de la demande de
crédits d’exploitation des entreprises
publiques non financières se poursuit et
se situe à -2,0%, après -0,8% observée
au trimestre précédent. Bien que dans
des proportions moindres, il convient
aussi de souligner la hausse des crédits à
l’économie des institutions financières
non bancaires (les sociétés d’assurance
et de crédit-bail) et des institutions
financières
non
éligibles
au
Institut National de la Statistique
refinancement de la BEAC. Cette
progression se situe en glissement
trimestriel à 27,7%.
Par rapport au second trimestre 2009, le
crédit intérieur connaît une forte hausse
(+37,0%), soutenu en particulier par les
crédits à l’économie (+16,2%) malgré
une baisse des créances sur l’Etat (4,4%) observée sur la même période.
Contrairement au premier trimestre
2010, les créances nettes sur l’Etat
enregistrent une nette hausse de 4,8%.
Cette progression se traduit par un
renforcement de la position créditrice de
l’Etat envers le système monétaire. Cette
hausse des créances nettes du système
monétaire sur l’Etat résulte d’une très
forte augmentation des créances nettes
envers
les
banques
secondaires
(+20,2%), couplée à celle des recours au
crédit du Fonds Monétaire International
(+4,9%), passant ainsi de 82,6 milliards
à 86,1 milliards. Ces recours aux crédits
du FMI s’inscrirait toujours dans le
cadre de la Facilité de Protection contre
les Chocs Extérieurs (FPCE). Toutefois,
ces hausses ont été freinées par une
baisse de la plus importante des
composantes des créances nettes sur
l’Etat, à savoir les créances nettes vis-àvis de la Banque Centrale (-1.0%). En
glissement annuel, les créances du
système monétaire sur l’Etat régresse de
près de 7 points.
Après trois trimestres consécutifs, la
détérioration la Position Nette du
Gouvernement envers le système
Bulletin Trimestriel de conjoncture
monétaire
s’est
estompée.
Ce
redressement se traduit en glissement
trimestriel par une hausse de 3,5%,
résultant principalement d’une hausse
sensible des dépôts du Gouvernement
auprès des Banques Créatrices de
Monnaies (+11,9%) et ce, malgré une
baisse des encaisses et dépôts envers la
Banque
Centrale
(-1,0%).
Cette
amélioration de la Position Nette du
Gouvernement traduit une amélioration
de la couverture des recettes de l’Etat. Il
convient de rappeler qu’en glissement
annuel, on note une dégradation de la
Position Nette du Gouvernement de
presque 12 points. Les effets de la crise
financière tardent donc à s’estomper.
Par ailleurs, la tendance à la hausse des
crédits à court terme observée au
trimestre précédent s’est poursuivie
pour se situer à 5,7% au second trimestre
2010. Il en est de même pour les crédits
à moyen terme qui ont progressé 1,1%.
A contrario, la baisse des crédits à long
terme continue, mais de moindre
ampleur. Elle se situe à -0,7% contre 33,3% observée au précédent trimestre.
Cette structuration des crédits montre
que les entreprises connaissent plus des
problèmes conjoncturels de trésorerie
que
ceux
d’investissements.
En
glissement annuel, l’on notera une
progression nette des crédits alloués à
l’économie qu’ils soient à court terme
(+17,5%), à moyen terme (+20,1%)
alors que les crédits à long terme
continuent de régresser (-32,7%).
Second Trimestre 2010
14
MONNAIE ET CREDIT
Les avoirs extérieurs nets : Hausse des Avoirs Extérieurs Nets
Graphique 30
Contreparties de la masse
monétaire (en milliards de FCFA)
Crédits intérieurs
Avoirs extérieurs nets
2 000
1 500
1 000
500
0
2T07
4T07
2T08
4T08
2T09
4T09
2T10
Source : INS-MINEFI
Après un fléchissement (-3,7%) au
trimestre précédent, les avoirs extérieurs
nets repartent à la hausse ce trimestre
pour se situer à 1768,5 milliards, soit
une hausse de 1,1% en glissement
trimestriel. Cette hausse des avoirs
extérieurs nets se traduit par une hausse
de toutes ses composantes, que ce soit
les avoirs ou les engagements. Dans la
même optique, on relève une hausse du
stock de devises (+19,1%) et une
amélioration du compte d’opération
(+1,5%). Cette légère embellie observée
au niveau du compte d’opération
traduirait une assez bonne tenue des
produits d’exportation au cours du
second trimestre 2010.
En glissement annuel, la hausse des
Avoirs Extérieurs Nets se situe à 1,6%.
Cette hausse est consécutive à la forte
remontée du stock de devises (+95,8%)
malgré
une
baisse
relativement
prononcée du niveau du compte
d’opération auprès du Trésor Français (4,2%). En dépit d’une hausse de leurs
engagements extérieurs, la bonne santé
des banques camerounaises se confirme
et leurs avoirs extérieurs augmentent en
glissement annuel de 38,5%.
FINANCES PUBLIQUES
Graphique 31
Budget de l’Etat (en
milliards de FCFA)
Recettes hors dons
Dépenses totales
600
500
400
300
200
3T06
2T07
1T08
4T08
3T09
2T10
Source : INS-MINEFI
La situation des finances publiques est
marquée par un solde budgétaire, base
engagement, déficitaire de 29 milliards
de FCFA résultant d’une prédominance
des dépenses sur les recettes globales.
Base caisse, c'est-à-dire en tenant
compte de la variation des arriérés de
paiement, ce déficit
est de 45,2
milliards de F CFA du fait du règlement
des arriérés de paiement intérieurs de
l’ordre de 16,2 milliards de FCFA.
Au deuxième trimestre 2010, les
ressources globales de l’Etat se sont
élevées à 457,3 milliards de F CFA.
Elles se répartissent en 430,5 milliards
de recettes internes et 26,8 milliards de
dons. Ces recettes sont en baisse de
9,8% en glissement annuel.
Les ressources internes de la période
proviennent principalement des recettes
non pétrolières (67,5%). Néanmoins, en
se situant à 290,4 milliards de FCFA, les
recettes non pétrolières se sont
détériorées de 25,3% par rapport au
trimestre précédent. Elles se chiffraient à
334 milliards de FCFA à la même
période de l’année 2009. Dans le même
ordre, on a observé une baisse de 2,6%
des recettes pétrolières sur la période,
consécutive au léger essoufflement de
nos ventes de pétroles à l’exportation.
Le niveau des recettes pétrolières est
toujours loin d’atteindre celui du
premier trimestre 2008 où il s’était
établit à 131 milliards.
Dépenses
Graphique 32
Ratio des salaires et
investissement sur recettes fiscales
Salaires / recettes fiscales
Inv. payés sur ressources internes / recettes fiscales
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
3T06
2T07
1T08
4T08
3T09
Source : INS-MINEFI
Institut National de la Statistique
2T10
Entre Avril et Juin 2010, les dépenses
cumulées de l’Etat se sont établies à
486,3 milliards de FCFA. Ces dépenses
sont en hausse de 2,1% par rapport au
deuxième trimestre 2009. Dans le même
sillage, les dépenses courantes ont connu
une augmentation de 2,1% en se
chiffrant à 397,3 milliards (81,7% des
dépenses totales). L’augmentation de
dépenses courantes est la résultante de la
hausse de 3,4% des dépenses de
personnel et de 9,7% des achats de biens
et services.
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Les dépenses d’investissement se
chiffrent à 84,1 milliards, traduisant de
ce fait une baisse de 9,8% par rapport au
deuxième trimestre de l’année 2009.
Elles ont été à près de 82,3%, financées
sur ressources propres avec un cumul de
10,8 milliards provenant des fonds
PPTE et 6,5 milliards provenant du
C2D.
En définitive, l’on a noté au terme du
deuxième trimestre l’année 2010, un
déficit budgétaire base caisse de 45,2
milliards de FCFA.
Second Trimestre 2010
15
EVOLUTION DE L'INDICE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
Institut National de la Statistique
Bulletin Trimestriel de conjoncture
(BASE 100 = TRIMESTRE MOYEN 1995/96)
S Trimestre 2010
16
INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION
Indice des prix dans les principales villes
Indice de Prix par fonction
Masse monétaire et ses contreparties (valeurs en milliards)
Institut National de la Statistique
Bulletin Trimestriel de conjoncture
Second Trimestre 2010
ET
MONNAIE ET CREDIT