Jean-Marie Rouart et Jean-François Kahn - Boulogne

Transcription

Jean-Marie Rouart et Jean-François Kahn - Boulogne
Salon du livre
Jean-Marie Rouart
et Jean-François Kahn
sait, je serais très heureux de m’engager avec
d’autres à la manière dont par exemple Victor
Hugo l’a fait pour le camp républicain. Je suis
seul, par défaut. Et d’ailleurs, ceci n’est pas
tout à fait exact. Au coup par coup, je suis
engagé avec d’autres.
BBI : Par-delà les clivages qui vous opposent,
des causes communes vous ont mobilisés.
Pouvez-vous en évoquer une, la plus marquante ?
J.-M. R. : Je me suis retrouvé, seul dans mon
Face à face entre
deux plumes
bien trempées
En avant-première de deux tables rondes réunissant huit auteurs-journalistes,
qui promettent de belles heures de « mots croisés » dans l’amphithéâtre de
l’espace Landowski, Jean-Marie Rouart et Jean-François Kahn prennent dès à présent position sur leur engagement respectif d’écrivain-journaliste. A priori tout
les oppose. Et pourtant… L’académicien iconoclaste, chroniqueur du Figaro, et
l’essayiste polémiste, directeur fondateur de Marianne, ont parfois fait cause commune autour de faits de société. Du direct de haut vol à ne pas rater le dimanche
22 octobre au salon du livre boulonnais qui réunit une centaine d'auteurs.
BBI : Revendiquez-vous cette étiquette d’écrivain engagé ? N’est-elle pas passablement
désuète ?
Jean-Marie Rouart : Désuète... Non, pour-
BBI : Vous sentez-vous proches de Camus
quand il dit : « L’écrivain n’est pas engagé. Il
est embarqué » ?
J.-M. R. : C’est un peu fort. En fait, je distin-
quoi ? Nous sommes simplement redevenus
des maîtres à penser. Au 19e, on demandait à
l’écrivain d’être une sorte de grand médecin.
Son magistère n’excluait aucun des problèmes
de l’existence. Il devait avoir – et il avait – un
avis sur tout. Comme Tolstoï qui par exemple
préconisait de ne pas faire d’enfants. C’est
assez drôle... L’écrivain était un pape. Et c’est
cette infaillibilité pontificale qui est actuellement mise à mal.
Jean-François Kahn : Je ne sais pas ce que
pourrait être un écrivain dégagé. Ça n’existe
pas. Les hussards d’après-guerre comme
Nimier, Blondin, Déon qui par réaction à
la littérature engagée, plaidaient la cause
du désengagement de l’écrivain, avançaient
masqués. Ils étaient d’extrême droite, proVichy, et n’osaient pas le dire. Mais ce détachement affecté cache, de fait, un profond
engagement. C’est la même chose du côté de
ceux qui prônent l’art pour l’art comme Baudelaire, l’antirépublicain, ou José-Maria de
Heredia.
guerais deux types d’écrivains journalistes.
D’un côté, il y a ceux qui à droite comme à
gauche sont soumis à une idéologie. Et qui
mènent des combats sur fond de dogmatisme.
On pense par exemple à Sartre, Aragon, Drieu
La Rochelle ou Romain Rolland. De l’autre,
il y a les francs-tireurs des droits de l’homme
comme Montesquieu, Voltaire, Zola ou Mauriac, Camus, Gide ou Maupassant. Les premiers
sont souvent embarqués. Les seconds, dont
je pense être, ne remettent pas la société en
cause dans son ensemble et sans distinguo
mais défendent la justice et l’équité, mus par
une certaine idée de l’humanité qui traverse
les âges.
J.-F. K. : Non, ce n’est pas exact. C’est le type
même de phrases qui tombent comme des
sentences. Elles sont trop ramassées pour être
dans le vrai. Il est des écrivains embarqués
tout court comme beaucoup de ceux qui adhèrent au parti communiste. Il y a des écrivains
engagés qui se trouvent embarqués. Si, par
exemple, Denis Tillinac que je connais bien
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Information
Jean-Marie Rouart
Jean-François Kahn
La question de la justice taraude l’œuvre de
l’académicien iconoclaste, élu en 1997 au fauteuil
de l’historien et médiéviste Georges Duby, jusque
dans son dernier ouvrage Le Scandale paru chez
Gallimard. L’auteur de nombreux romans à succès
couronné par différents prix, l’essayiste souvent
embarqué dans la défense de causes spoliées par
l’Institution, le journaliste écarté à deux reprises
de la rédaction du Figaro pour ses prises de position
anticonformistes, se lance aujourd’hui dans l’écriture
dramatique. Sa première pièce Gorki sera à l’affiche
de l’espace Cardin au début du mois de décembre
avec dans les deux rôles principaux Roger Planchon
et Marie-Christine Barrault.
L’actuel directeur-fondateur de l’hebdomadaire
Marianne, journaliste redouté autant qu’apprécié
pour l’acuité de ses réparties, essayiste de talent,
a toujours vigoureusement ferraillé avec l’ordre
établi. Et la pensée unique.
Auteur d’ouvrages dont les titres en disent déjà
long, Esquisse d’une philosophie du mensonge,
Tout change parce que rien ne change,
Dictionnaire incorrect, il vient de publier chez
Fayard, Les Bullocrates, fustigeant cette France
du très haut qui impose et règle les débats
alors qu’elle est totalement coupée d’une France
d’en bas quant à elle soucieuse de se
débarrasser de ce carcan.
soutient actuellement la candidature de Sarkozy aux élections ce n’est pas parce qu’il
partage ses idées. Et c’est la même chose à
gauche avec ceux qui soutiennent Ségolène.
Et il y a des écrivains seulement engagés –
souvent débarqués – qui cherchent à s’affranchir de la rhétorique artificielle en menant
des combats de nature à transcender des clivages tombés en totale désuétude.
BBI : Engagés, mais pas embarqués, vous vous
sentez tous les deux dans la peau de l’écrivain franc-tireur...
J.-M. R. : Oui, je suis complètement de ce côté-
là. J’ai toujours eu horreur d’être d’accord
avec tout le monde. En esprit libre, j’aime
l’inconfort intellectuel. Et je me réclame d’une
grande tradition française, héritée de la Grèce
antique, qui mêle intimement la quête de la
vérité à celle de la beauté. Pas de littérature
sans honnêteté et sans sincérité. Ce qui me plait
par-dessus tout chez Pascal, Voltaire ou Montesquieu, c’est cet amour de la vérité. Et si le
public tourne aujourd’hui en dérision ce
concept d’engagement, c’est qu’il est des écrivains qui, idéologiquement embarqués, ont
failli à ce principe inaltérable. C’est horrible
de voir par exemple, des écrivains aussi merveilleux que Drieu La Rochelle manifester de
l’indulgence pour le fascisme. Plus récemment l’affaire Günter Grass donne évidemment matière à réflexion sur ce sujet. Sans
doute aurait-il mieux valu qu’il ne soit pas
SS dans sa jeunesse. Mais la question n’est
pas là. Pourquoi a-t-il attendu autant pour
l’avouer ?
J.-F. K. : Je mettrai un bémol. Je sais que l’on
me range typiquement dans cette catégorielà. Et objectivement c’est bien ce que je suis :
un franc-tireur. Mais je me méfie terriblement du plaisir narcissique qu’il y a à être
ainsi distingué. Ce qui provoque le rejet, c’est
l’engagement narcissique. La cause que l’on
défend s’efface au profit d’une hypertrophie
du moi. Je ne me complais absolument pas
dans ce rôle. S’il y avait un camp qui me plai-
camp, à dénoncer les agissements sombres
et délictueux des compagnies pétrolières dont
une avait mis en faillite un revendeur. JeanFrançois Kahn m’a apporté son soutien. Il ne
s’agissait pas de défendre une cause. Il fallait
peser de tout son poids pour dénoncer une
formidable injustice et faire en sorte qu’elle
puisse être corrigée. Avec Jean-François Kahn
nous nous retrouvons sur ce terrain-là, quand
il s’agit de ne pas tomber dans la facilité. Un
terrain qui est aussi d’ailleurs celui de l’affaire Omar Raddad (1).
J.-F. K. : En ce qui concerne l’affaire Omar
Raddad, je serais plus réservé tout en admirant la sincérité de l’implication de Jean-Marie
Rouart. Et je salue encore aujourd’hui son
courage et sa lucidité quand il a fustigé le
comportement de cette compagnie pétrolière.
Ce qui lui a d’ailleurs valu d’être débarqué
du Figaro à ce moment-là. Pour moi, la situation était beaucoup plus confortable. Mon
opinion était autour de moi la plus communément partagée. C’était loin d’être son cas.
peuples à disposer d’eux-mêmes... Mes positions à contre-courant sur la guerre au Kosovo,
sur l’immigration, par exemple, ont été des
combats plus difficiles à mener.
BBI : Quels sont ces combats qui, actuellement, vous occupent ?
J.-M. R. : Les sujets ne manquent pas. Il suffit
d’ouvrir le journal. Ce qui m’intéresse ce ne
sont pas tant les grandes causes – celles-ci
trouvent souvent preneur – que les petites
causes comme, par exemple, celle des prostituées. Le silence autour de cette forme d’esclavage me met en colère. De même que les
égouts sont nécessaires pour évacuer les détritus des villes, on se résigne à ce qu’il existe des
égouts sexuels et que ces femmes soient destinées à cette fonction. Les expulsions, tous
ces gens mis à la rue, ces indignités permanentes sous nos yeux, cela me dévaste. Quand
un écrivain compatit aux malheurs des plus
faibles et s’engage à leurs côtés, il est rare qu’il
se trompe. Il a beaucoup plus de chances de
se tromper quand il défend les puissants et
les politiques.
J.-F. K. : La mainmise des grandes puissances
de l’argent sur les médias me préoccupe aujourd’hui plus que jamais. Et la lutte contre le
manichéisme idéologique est également au
premier plan. Les combats à mener dans ce
sens sont légions. Il faut s’affranchir de ces
découpages bullocratiques (2) qui ne correspondent à rien dans la réalité et travailler
à l’émergence d’une troisième voie.
■ Propos recueillis par Marie Bertrand
BBI : Y-a-t-il des engagements que vous
regrettez ?
J.-M. R. : Pour parler franc, j’ai eu beaucoup
« d’emmerdements » mais je n’ai aucun regret.
Avoir une position publique et ne pas en profiter, c’est dommage. On n’est pas devant le
Rubicon pour y pêcher à la ligne. Je me suis
retrouvé, à deux reprises, invité à quitter Le
Figaro. Avec l’affaire Omar Raddad, la condamnation à 600 000 francs pour diffamation m’a
mis dans une situation financière délicate.
Dans ce cas précis, il y a une chose qui a tout
racheté, c’est la déclaration faite par Omar
alors qu’il vient d’être acquitté. Voici ce qu’il
a dit : « Rouart ne m’a pas défendu. Il a défendu
la justice. Il a défendu la France. » J’ai toujours
été du côté des passionnés et je veux le rester.
Tous ces risques donnent du prix à la vie. Ils
nous révèlent à nous-mêmes.
J.-F. K : Non. Rien de rien. Mais il en est un qui
a profondément marqué mon existence, celui
de mon opposition à la guerre d’Algérie. Ce
n’était, là encore, pas un engagement difficile pour moi. Ma famille, mes copains d’université, mon entourage au sens large, partageaient mon opinion. J’ai eu la possibilité de
l’exprimer. C’était un engagement fort parce
qu’il touchait aux valeurs fondamentales : le
patriotisme, les droits de l’homme et des
(1) Ce jardinier accusé de l’assassinat de sa patronne
Mme Marshal. Avec son sang cette dernière avait tracé
cette ligne qui devait faire couler beaucoup d’encre :
« Omar m’a tue ». Dans les colonnes du Figaro, JeanMarie Rouart prend position pour contester ce jugement, à ses yeux, hâtif.
(2) « Les Bullocrates », dernier essai de Jean-François
Kahn publié aux éditions Fayard.
Salon du livre
dimanche 22 octobre
Le salon du Livre, le premier organisé par la
ville de Boulogne-Billancourt, réunit dimanche
22 octobre à l’espace Landowski une
centaine de journalistes écrivains pour des
dédicaces de leurs ouvrages (14h-18h30)
et organise deux tables rondes, Le 4e pouvoir,
mythe ou réalité ? (15h) avec François de
Closets, Michaël Darmon, André Bercoff
et Eric Giacometti ; Gorki, journalisme et
engagement, (16h30) avec Jean-Marie
Rouart, Jean Bothorel, Philippe Tesson,
Alain-Gérard Slama. Entrée libre.
Renseignements : BBsortir et
www.boulognebillancourt.com
Boulogne~Billancourt
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La ville
Sport
Semi-marathon
dix ans déjà
Le 19 novembre, le semi-marathon de Boulogne-Billancourt fêtera sa
10e édition. Un anniversaire marqué par plusieurs innovations : un plus
grand nombre de coureurs, un parcours modifié, de nouveaux sponsors.
Explication.
« Il y a 10 ans, personne n’auMais si la course attire tous
rait parié un kopeck sur cette
les sportifs nationaux et
course à pied ! Beaucoup
régionaux qui viennent
nous considéraient au mieux
chercher des performances,
avec amusement, le plus souelle rassemble également
vent avec condescendance »,
les coureurs du dimanche,
déclare Jean-Michel Cohen,
les familles, les entreprises
maire adjoint aux Sports,
locales comme TF1, La Fransourire aux lèvres. C’est que,
çaise des jeux, Bouygues
depuis ses débuts modestes, le
immobilier ou encore Gold Race.
semi-marathon de Boulogne-BillanD’une édition à l’autre, le semi-maracourt a créé l’événement : de 300 couthon s’est en effet imposé parmi les courses
reurs en 1996, on est passé à 3 000 en 2005. les plus populaires de France, à laquelle parEt ce nombre, longtemps considéré comme ticipent près de 500 Boulonnais. « Nous n’avons
butoir par les organisateurs, vient de voler jamais lésiné sur les prestations offertes aux
en éclats. Sur la demande de son adjoint, des coureurs », avance-t-on en mairie pour explisportifs et des partenaires, le sénateur maire quer cet engouement. Accueil, disponibilité,
s’est en effet résolu à accepter 1 000 coureurs sécurité maximum, telles sont en effet les quade plus cette année. Ils
seront donc 4 000 à s’élancer ce 19 novembre depuis
l’hôtel de ville. « De petite
manifestation locale, le semimarathon de BoulogneBillancourt est devenu une
course reconnue, labellisée
au plan national, qui attire
des sportifs de très haut
niveau : nous avons reçu
l’année dernière le gratin
Le départ et l’arrivée du semi-marathon
des coureurs mondiaux »,
se font devant l’hôtel de ville.
ajoute Jean-Michel Cohen.
Le semi-marathon en chiffres
• 21,100 km.
• 4 000 coureurs.
• un « village » situé au gymnase Paul-Bert pour l’accueil, la remise de dossards, la consigne,
les douches, les cafés ! Et la présence de 50 bénévoles de la Croix-Rouge, des médecins,
10 kinésithérapeutes.
• 90 signaleurs le long du parcours, des policiers nationaux.
• 30 agents municipaux de la propreté, 10 de la voirie, 10 de la logistique, 10 de jeunesse & sports,
24 policiers municipaux et ASVP.
• des dizaines de bénévoles pour l’accueil, la distribution des dossards, le ravitaillement....
• des partenaires toujours plus nombreux : l’ACBB, le conseil général, l’Union des commerçants
et des artisans de Boulogne-Billancourt, New Balance, Renault Clio, Crédit mutuel, Moving,
Andurance, Running, Inno-Boulogne, Q-park, Grand Optical, T-en forme, Sécurité course.
L’édition 2006 accueillera 4 000 coureurs.
lités de cette manifestation, reconnues par
tous. Quant à la course elle-même, son parcours vient d’être modifié pour pouvoir accueillir
les 1 000 semi-marathoniens supplémentaires
attendus.
Nouveau parcours
Si le départ – comme l’arrivée – s’effectue toujours devant le parvis de l’hôtel de ville, c’est
désormais l’avenue André-Morizet que les
coureurs emprunteront et non plus la rue
Gallieni : « Un vrai goulet d’étranglement qui
les obligeait à courir sur les trottoirs et à slalomer
entre les véhicules. » Le nouveau circuit comporte toujours deux boucles mais favorise
cette année les grands axes : avenue AndréMorizet, quais du Quatre-Septembre, LeGallo, Stalingrad, du Point-du-Jour, boulevard de la République, avenue Pierre-Grenier
et même un passage le long du Trapèze. Testé
en interne par des sportifs municipaux, contrôlé
par les polices nationale, municipale et par
la voirie, mesuré par la Fédération française
d’athlétisme, ce nouveau parcours sera plus
« roulant ». « C’est notre principal objectif : le
semi-marathon de Boulogne-Billancourt est le
plus rapide de France. Nous devons aussi préserver ce caractère très sportif », conclut JeanMichel Cohen.
• Renseignements et inscriptions en ligne sur
www.boulognebillancourt.com
■ Dominique de Faucamberge
Boulogne~Billancourt
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Brèves sports
Ruban, cerceau, ballon…
des engins très gracieusement
portés par cinq jeunes gymnases.
de GR
Forum des activités, démonstration d'aérobic
par la section adulte de l'ACBB gymnastique.
Plus d’un siècle d’existence
Promenade des 5 sens
La gymnastique est l’une des plus anciennes disciplines
pratiquées à Boulogne-Billancourt. Au fil des ans, elle
portera un certain nombre de noms : « La Vigilante » en
1873, « La Patrie de Boulogne » en 1882, puis « L’Espérance
de Billancourt » en 1903, etc. En 1924, « la Patrie » et
« L’Espérance » fusionnent pour former la « Municipale de
Boulogne-Billancourt ». En 1943 elle devient une section
fondatrice de l’Athlétic Club de Boulogne-Billancourt.
Depuis, elle n’a plus changé de nom !
rando pour tous
dans les Hauts-de-Seine
Paroles de gymnases
Inès, 9 ans, écolière
« Je suis en classe de CM1 et je pratique la gymnastique
rythmique sportive depuis trois ans. Je trouve ce sport facile
et gracieux. Ce sont mes grandes sœurs qui ont commencé
avant moi et m’ont conseillée d’en faire aussi. Danser avec
des objets m’a tout de suite séduite. Je pratique quatre
heures par semaine, tous les mercredis et tous les samedis.
Je pense continuer encore longtemps ! »
1,2,3, c'est parti : les vrais plaisirs de la baby-gym.
Sports
ACBB gymnastique
Tous en piste !
Née en 1873, la section gymnastique de l’ACBB (Athlétic club de Boulogne-Billancourt), est l’une des
plus anciennes structures sportives de la ville. Aujourd’hui, elle est affiliée à la Fédération française
de gymnastique et compte près de 500 membres âgés de 20 mois à 60 ans. Plongeon sportif.
Vous êtes plutôt relaxation, remise en forme
ou sport confirmé ? Sachez-le, la section
gymnastique de l’ACBB rassemble toutes ces
tendances. Avec la gymnastique rythmique
(GR), artistique féminine (GAF), forme et
loisirs, sans oublier le fitness ou l’aérobic.
Les activités de la section se déroulent dans
quatre gymnases de la ville, quatre structures
pourvues de barres asymétriques, de poutres,
de tapis de sol, de saut de cheval, etc. Ces
lieux sont animés par dix professeurs diplômés et accueillent de plus en plus d’adhérents, tant il est vrai que, baby-gym inclus,
il y en a ici pour tous les goûts et tous les
âges. C’est en effet l’une des seules disciplines
sportives – excepté la natation – que les petits
Boulonnais peuvent exercer dès leurs
20 mois, et cela, grâce à des cours nommés
« Doudou », « Lapinou » et « Nounours ».
Selon Anne-Sophie Charlier, professeur,
« La baby-gym plait beaucoup. Lorsque l’enfant a moins de 32 mois, nous demandons à
l’un des parents d’être présent dans la salle. Des
parcours différents sont proposés chaque semaine.
Cette activité dégourdit et sociabilise les très
jeunes enfants. Elle les aide à mieux tenir en
équilibre et à bien coordonner leurs mouvements. Les petits apprennent aussi à prendre
conscience du danger, à se réceptionner car ici
ils peuvent monter jusqu’à deux ou trois mètres
de hauteur, puis sauter sur des tapis. À cet âge,
ils adorent ! »
Esprit familial et professionnel
La section gymnastique de l’ACBB relève de
l’histoire de famille. Après la baby-gym suit
une session « Découverte » destinée aux
enfants de cinq à six ans. L’objectif ? Que les
jeunes gymnastes choisissent en toute connaissance leur future activité, qu’il s’agisse de la
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gymnastique artistique féminine (très physique) ou la gymnastique rythmique (plus
tempérée). « Près de 40 % des fillettes qui viennent à 8-9 ans chez nous, vont y rester pendant
des années. Plusieurs feront de la compétition,
individuellement, en duo ou en équipe », affirme
Marie-Claire Pelletier, présidente de l’ACBB
gymnastique. La section, qui mélange esprit
ludique, familial et sportif, vit toute l’année
au rythme des spectacles organisés et présentés par ces jeunes sportifs. Et qui font des
émules. Á l’instar de Clotilde, parisienne,
qui vient d’inscrire sa fille de 7 ans à la GR
de Boulogne-Billancourt, « parce que l’on m’a
dit que ce club était de qualité tant sportive que
conviviale. »
Pour Marie-Claire Pelletier, ce sport a
beaucoup évolué ces dernières années.
« Depuis 25 ans, je constate que la gymnastique rythmique a progressivement pris
plus d’ampleur que la traditionnelle gymnastique aux agrès. Ensuite, les adhérents ont
privilégié la danse et la musique. Depuis
cinq ans – au détriment de la gymnastique
sportive féminine – les Boulonnais choisissent cette discipline davantage pour le loisir
et la forme que par esprit de compétition.
Les adultes apprécient le fitness car il représente la gymnastique d’entretien.»
Bien être et beauté du corps
Confirmés ou amateurs, les adhérents viennent par goût de ce sport chorégraphié ou
non, mais toujours gracieux, léger, souple.
Les professionnels s’y plaisent tout comme
ceux simplement soucieux de bien-être
physique. D’où l’actuelle vague « aérobic »
et « fitness » qui attire autant les plus de
40 ans que les jeunes femmes, nombreuses
à pratiquer abdo-fessiers, step, stretching,
culture physique ou bodysculpt dès leur
seize ans. « Nous recevons notamment des
personnes désireuses de perdre du poids car
avec une pratique régulière, le résultat est
visible au bout de trois mois. Avec l’aérobic,
nous travaillons le renforcement musculaire.
Il s’agit de se tonifier et de s’affiner. En fait,
nous offrons à tous un panel complet et varié :
relaxation, travail sur la respiration ou les
muscles, détente, récupération, bien-être, remise
en forme ou exercice de condition physique
plus élaboré. L’ensemble de ces cours se marient
entre eux, chaque professeur enseigne à sa
façon et n’importe quel élève peut y trouver
son rythme et son genre », conclut Christophe Ruelle, coach et entraîneur.
Valérie, gérante d’une brasserie, pratique le fitness
« Je fréquente cette section depuis cinq ans. Actuellement je
suis des cours de step mais j’ai déjà essayé le bodysculpt,
les abdo-fessiers... Il y a plein de “sous filiales” en
gymnastique ! Tous les professeurs sont sympathiques et il
règne une ambiance très conviviale. Ce n’est absolument
pas mondain. Même si j’exerce un métier fatiguant, je
m’y rends toutes les semaines car les exercices physiques
permettent de se détendre et de se vider le cerveau.
En plus, il existe un indéniable rapport qualité-prix,
puisqu’on peut y aller autant de fois que l’on souhaite. »
Catherine et Bruno, parents de gymnases
« D’abord, j’ai moi-même fait de la gymnastique à l’ACBB
pendant des années, explique Catherine. Aujourd’hui,
mes deux filles, Anne 11 ans et Claire 7 ans, fréquentent
assidument les cours. Il existe une très bonne ambiance
dans ce club. En outre, la gymnastique est un sport
complet. » Et la jeune Anne de conclure, « Je fais quatre
heures de gymnastique chaque semaine et me présente à
certaines compétitions. Je fais aussi du volley, mais c’est
vraiment la GR que je préfère ! »
Renseignements et inscriptions
COSEC des Dominicaines.
4, rue Victor-Griffuelhes. Du lundi au vendredi
de 18h à 20h, samedi de 14h à 17h. Site :
www.acbb-gym.com (sur ce site figurent les
tarifs, les horaires et les différents cours
proposés).
Entraînements
• Centre médico-sportif, à côté du gymnase
du Cosec des Dominicaines.
• Gymnase Denfert-Rochereau,
40-42, rue Denfert-Rochereau.
• Gymnase des Abondances,
48, rue des Abondances.
Contacts et numéros utiles
Tél. : 01 46 21 46 90. [email protected]
Dimanche 8 octobre, randonnée de 16 km
à travers Sèvres, Meudon, Chaville, Ville d’Avray
et le parc de Saint-Cloud, à la découverte
de la randonnée, de la nature, du patrimoine
touristique et culturel. Des moyens de
transport tous les 4 km permettent de s’arrêter
en cours de marche. Cette randonnée gratuite
ouverte à tous est organisée par la Fédération
française de randonnée et l’office de tourisme
départemental. Les inscriptions préalables sont
obligatoires.
• Renseignements : Tél. : 01 46 93 92 92.
www.rando92.com
www.tourisme-hautsdeseine.com
Sport d’entreprise
des manifestations annuelles
La délégation départementale des Hauts-deSeine de l’Union fédérale du sport d’entreprise
(UFSE) que dirige le boulonnais Gérard
Sarrabayrouse, ancien international de volleyball et ancien entraîneur, organise différentes
manifestations destinées à promouvoir le sport
au sein des entreprises de la ville : un cross
ouvert aux plus jeunes comme aux plus
anciens en janvier, une randonnée pédestre
et différents tournois : de foot à sept pour
les cadets et les féminines, de billard français,
de pétanque en triplette, de tennis de table
et même de bridge !
Le sport d’entreprise offre aux salariés qui
n’ont pas de licence la possibilité de pratiquer
une ou plusieurs disciplines de loisir, de
détente ou de compétition, c’est aussi un
facteur de cohésion au sein du groupe.
L’UFSE sera présente au semi-marathon de
Boulogne.
• Renseignements et inscriptions :
61, rue des Tilleuls. Tél. : 01 46 05 37 28.
La section randonnée
du Club olympique
de Billancourt
communique
• Dimanche 8 octobre, randonnée
Saint-Germain, boucle de 10/11 km
en demi-journée, randonnée prolongée
l’après-midi, 12 km.
Rendez-vous : 8h30 devant l’Arcouest.
Covoiturage, 4 €.
• Dimanche 22 octobre, randonnée
Sceaux-Chatenay-Malabry, boucle de
11/12 km. Demi-journée.
Covoiturage: 3 €.
• Renseignements et inscriptions :
tél. : 01 46 21 24 07 / 06 23 66 40 82.
www.Asso-bb.net/cob.
[email protected].
Attention: il n’y a pas de permanence
de la section randonnée le vendredi
et le samedi.
■ Sabine Dusch
Boulogne~Billancourt
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Information
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La ville
La ville en bref
Services fiscaux
création de pôles d’enregistrement
Les services de l’enregistrement jusqu’ici situés
dans différents hôtels des impôts ont été
regroupés en pôles de compétence* départementaux. Depuis le 1er septembre 2006,
pour enregistrer un acte ou pour déclarer une
succession, les Boulonnais doivent désormais
s’adresser uniquement rue du Dôme. Attention ! Aucune modification n’est apportée au
lieu de dépôt des déclarations prévues en
matière d’impôt de solidarité sur la fortune.
• Boulogne sud. 19, rue du Dôme.
Tél. 01 46 09 55 70. Ouvert du lundi au
vendredi de 8h45 à 12h et de 13h30 à 16h15.
* Trois pôles d’enregistrement ont été créés dans le sud
du département : Issy-les-Moulineaux, Sceaux et BoulogneBillancourt qui regroupe également les villes de Chaville,
Garches, Marnes-la-Coquette, Saint-Cloud, Sèvres, Meudon,
Vaucresson et Ville d’Avray.
L’Horizon
des bibliothèques municipales
Les bibliothèques municipales, soucieuses
d’assurer le meilleur service à leurs usagers,
ont préparé depuis plusieurs mois le changement de leur logiciel de gestion. Depuis la
fin septembre un nouveau produit radicalement plus moderne, appelé Horizon et commercialisé par la société SirsiDynix, a ainsi
remplacé l’ancien. Les améliorations apportées par ce changement sont importantes pour
les utilisateurs professionnels comme pour
les usagers : une plus grande convivialité du
catalogue en ligne, une excellente ergonomie, des fonctions de recherche plus performantes. Par le biais du portail d’information
accessible sur les postes de recherche dans
les bibliothèques ou sur le Web, l’usager peut
avoir accès à son compte, visualiser ses
emprunts, ses réservations, constituer des
bibliographies et les exporter.
Circonscription de la vie sociale
nouveaux locaux
Le service de circonscription de la vie sociale,
service déconcentré du conseil général des
Hauts-de-Seine, lié par convention à la ville,
a emménagé dans des nouveaux locaux situés
dorénavant au :
• 76, boulevard de la République.
Tél. : 01 46 10 95 00.
Cancer du sein
participez au programme national
de dépistage
Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers
féminins. Il est aujourd’hui la principale cause de
mortalité par cancer chez la femme. Et pourtant, les
études épidémiologiques ont montré que la participation massive d’au moins 60 % des femmes pourrait amener une baisse de 30 % de la mortalité par ce
cancer.
Le programme de dépistage systématique lancé en
mars 2003 par le Président de la République fait
partie des priorités du Plan cancer. Il met en œuvre
une campagne d’information et de sensibilisation
afin que ce dépistage devienne pour chaque femme
de 50 à 74 ans – âge où les femmes sont le plus exposées – un réflexe-santé à pratiquer tous les deux ans. Dès le 1er octobre 2003, les premières
invitations pour un dépistage organisé, gratuit et de qualité ont été lancées auprès des
175 000 femmes concernées dans le département. À ce jour, 54 208 dépistages ont été
réalisés et 359 cancers du sein ont pu être détectés.
Les points forts de ce dépistage sont la double lecture des clichés, la gratuité de l’examen par
mammographie, des centres de radiologie agréés et régulièrement contrôlés, des indicateurs
de qualité et d’efficacité aux normes européennes, une égalité des chances face au risque
induit du cancer du sein.
Quatre centres boulonnais sont agréés : le centre d’imagerie médicale, 7, rue Saint-Denis
(01 46 04 25 25) ; le centre d’imagerie médicale, 111, rue de Paris (01 46 05 30 87), le centre
d’imagerie médicale Marcel-Sembat, 3, avenue Desfeux ( 01 41 41 00 33), le centre d’imagerie médicale de la Reine, 130, route de la Reine (01 48 25 60 25) enfin la clinique CCBB,
105, avenue Victor-Hugo ( 01 46 04 90 01).
Dans les Hauts-de-Seine, ce programme national est coordonné par l’association ADK 92,
soutenue par de très nombreux partenaires dont le conseil général, la CPAM, la ligue contre
le cancer, les syndicats de médecins...
• Renseignements : Tél. : 0 800 800 444 (numéro vert) ou www.adk92.org
Hôpital Ambroise-Paré
ouverture d’un secteur pour les
adolescents
L’hôpital Ambroise-Paré a ouvert un secteur
réservé aux adolescents (12/18 ans) rattaché
au service de pédiatrie du Pr Bertrand Chevallier. Sous la responsabilité du Dr Chantal
Stheneur, ce secteur qui sera inauguré le 20
octobre par le sénateur maire, offre aux adolescents une prise en charge spécialisée et
pluridisciplinaire.
La santé des adolescents est aujourd’hui considérée comme une priorité nationale. L’accès
aux soins doit être amélioré et des prises en
charge adaptées doivent être développées. Si
Sang pour sang solidaire du 24 au 26 octobre
Trois journées exceptionnelles pour le don du sang
Boulogne-Billancourt accueille du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2006, les équipes de l’Établissement français
du sang Ile-de-France pour une collecte exceptionnelle organisée avec le soutien de la ville. Cette collecte
intervient à un moment primordial puisqu’on assiste actuellement à une baisse importante des stocks en
produits sanguins en raison à la fois de besoins plus importants dans les établissements de soins et d’une
diminution des dons. L’opération vise un objectif de 150 volontaires par jour. Les volontaires seront reçus
de 12h30 à 18h30 dans les salons d’honneur de l’hôtel de ville et dans un camion de prélèvements situé
sur la Grand-Place. Il est important qu’ils se munissent d’une carte d’identité. Le don du sang ne nécessite
pas d’être à jeun. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site internet www.dondusang.net
l’adolescence n’est pas une maladie, la spécificité et la singularité des besoins de santé
à cet âge sont désormais acquises. Pour
répondre à ces besoins, ce secteur prend en
charge l’ensemble des problèmes liés à l’adolescence (obésité, transformations pubertaires, ...) et ceux spécifiques liés au handicap et aux maladies chroniques. En revanche,
il n’a pas vocation ni les moyens de prendre
en charge des pathologies psychiatriques avérées, ni les toxicomanies.
Une consultation de bilan général, proposée
par des pédiatres, comporte un examen clinique complet. L’adolescent est reçu seul, il
est un interlocuteur à part entière. Puis, sans
rompre la confidentialité, les parents sont vus
et entendus en présence de l’adolescent.
Cette prise en charge résulte d’un long travail
de sensibilisation et de formation des équipes
soignantes de pédiatrie et des urgences enfants.
De plus, au sein de l’hôpital, le secteur adolescent tisse des liens privilégiés avec certains
services : urgences, Centre de dépistage anonyme et gratuit. L’équipe travaille également
en partenariat avec les différents acteurs qui
prennent en charge les adolescents : santé scolaire, centres de planning familial, secteurs
infanto-juvéniles, médecins de ville...
Boulogne~Billancourt
➛ octobre 2006
Information
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