RACHIDA DATI, MAIRE du 7e arrondissement

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RACHIDA DATI, MAIRE du 7e arrondissement
questions à
RACHIDA DATI, MAIRE du 7e arrondissement
Agence MDB©
garde des Sceaux, ministre de la Justice
Rachida Dati : J’ai été élue à la
tête d’une équipe, riche d’expériences et d’énergies nouvelles. Nous
avons fait campagne ensemble, et
mon rôle, c’est avant tout d’animer cette équipe pour donner une
impulsion à nos projets pour le 7e.
C’est pour cela que j’ai souhaité
confier à chaque élu de la majorité une délégation ou une mission,
afin que chacun puisse s’impliquer
dans les dossiers, dans un vrai esprit d’équipe.
« CETTE SOLIDARITÉ, JE
SOUHAITE LA FAIRE VIVRE
DANS L’ENSEMBLE DU 7E. »
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7 à vous : Les électeurs du 7e vous
ont confié votre premier mandat local. Comment concevez-vous votre
rôle de maire ?
Je veux multiplier les occasions d’échanges
entre les habitants de notre arrondissement.
Nous avons tout à gagner à encourager les
rencontres entre les familles, les générations,
les quartiers, les corps de métiers… Par
exemple, j’ai réuni récemment tous les chefs
d’établissements scolaires du 7e, publics
comme privés. C’était une première. J’ai le
sentiment qu’ils avaient beaucoup de sujets
en commun.
Un autre exemple : nous avons organisé en
juin la septième édition du 7e art dans le 7e.
Toutes les projections de films étaient suivies
de débats entre la salle et des professionnels
du cinéma. Nous avons organisé un système
de transport pour permettre aux personnes
âgées d’assister aux projections. Elles y ont
pris part avec plaisir et ont donné leur sentiment sur les œuvres présentées.
C’est comme cela que je conçois la culture :
ouverte à tous.
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questions à
7 à v : Quel bilan tirez-vous de vos premiers mois à la tête
du 7e arrondissement ?
R D : Ce n’est pas l’heure des bilans, même si des dossiers importants ont commencé
à avancer. Ma méthode est simple : je souhaite inscrire mon action dans la durée, mais
sans perdre de temps.
La Ville de Paris est une institution unique, et donc complexe. J’ai déjà rencontré
beaucoup d’élus et de responsables techniques. Cela m’a donné l’occasion de cerner
totalement les prérogatives du maire d’arrondissement et de poser des jalons pour les
dossiers à venir au cours des prochaines années.
Et puis j’ai aussi découvert les aspects plus humains et sympathiques de la fonction
de maire, tels que les mariages, les rendez-vous avec les habitants, les dîners de rue
ou les fêtes d’école. C’est une fonction réellement passionnante.
RACHIDA DATI
7 à v : Comment organisez-vous votre temps entre vos
fonctions de ministre de la Justice et la mairie du 7e ?
« Je sais que je peux compter sur
R D : Cela représente beaucoup de travail, c’est vrai, mais le plus important aujourd’hui
est que je prends beaucoup de plaisir à mener à bien ces deux fonctions. Le reste est
une question d’organisation.
Je sais que je peux compter sur l’énergie des élus de l’équipe municipale, de la même
manière qu’ils peuvent compter sur ma volonté pour peser de tout mon poids sur les
dossiers, et faire avancer les projets au plus vite.
Cette complémentarité et la confiance que nous nous portons mutuellement rendent le
travail beaucoup moins difficile qu’il n’y paraît.
l’énergie des élus de l’équipe
municipale, de la même manière
qu’ils peuvent compter sur ma
volonté pour peser de tout mon
poids sur les dossiers, et faire
©Philippe MURARO -Mairie du 7
avancer les projets au plus vite . »
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05/06-2008 • 7 à vous - n°17
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7 à v : Quels sont les projets que vous
souhaitez mettre en œuvre en priorité ?
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R D : Mon ambition comme maire est d’améliorer au quotidien
le cadre et la qualité de vie de ceux qui habitent et font vivre le 7e.
Cela passe tout d’abord par une attention permanente aux
questions qui peuvent passer pour anodines, mais qui changent
vraiment la vie des habitants. C’est avec cette volonté que je
me suis battue, dès mon élection, pour préserver une classe de
maternelle menacée de fermeture à l’école Rapp : on ne peut pas
demander aux écoles d’accueillir des enfants de plus en plus jeunes
pour pallier le manque de crèches, et en même temps fermer des
classes. C’est dans le même esprit que j’ai obtenu de sauver une
douzaine de places de stationnement rue de l’Université, pour la durée du chantier de
l’Hôtel des douanes, qui se terminera au cours du 1er trimestre 2010.
Sur toutes les questions du quotidien, il faut faire preuve de vigilance et de réactivité. Je le
fais aussi pour les problèmes de propreté, de stationnement ou de sécurité.
Et puis, il y a également les grands projets qui nous tiennent à cœur, et sur lesquels je travaille
avec Michel Dumont. Je pense à la création d’une ligne de minibus, au réaménagement
de la place de Fontenoy, à la création de la cinquième crèche ou à la protection du Champ
de Mars. Sur ce dernier point, je suis d’ores et déjà convaincue qu’il n’y aura plus en 2009
de tournoi de Beach Volley sur le plateau Joffre.
« Mon ambition comme maire est
d’améliorer au quotidien
le cadre et la qualité de vie de
ceux qui habitent et font vivre le 7e.
Cela passe tout d’abord par une
7 à v : Sur ces grands projets, le maire d’arrondissement n’est
souvent pas décisionnaire. Quelle est votre méthode pour les
faire avancer ?
R D : Il faut tout dire et tout se dire.
attention permanente aux questions qui peuvent passer pour
anodines, mais qui changent
Vis-à-vis du maire de Paris, je n’ai pas l’intention de m’enfermer par principe dans une
opposition stérile. Quand on a l’intention d’être entendu sur des questions importantes, il faut
avoir l’honnêteté de reconnaître ce qui peut aller dans le bon sens. Nous n’appartenons pas à
la même famille politique, nous avons sur de nombreux sujets des points de vue très différents ;
cela n’empêche pas le respect.
En contrepartie, une chose est claire : je n’accepterai pas qu’il s’oppose, pour des raisons
politiques, à des projets dont l’intérêt est évident, tels que la traverse de l’arrondissement par
minibus.
Je serai d’autant plus sereine pour défendre ces projets qu’ils seront préparés en concertation
avec les habitants du 7e et avec leur soutien.
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vraiment la vie des habitants. »
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questions à
R D : J’ai demandé à chaque élu de mon équipe de mettre en place des commissions de
concertation dans leurs domaines de compétences, que ce soit les transports, la culture,
le patrimoine ou l’environnement, afin que chacune de nos propositions puisse être discutée et débattue.
Tous ceux qui vivent ou travaillent dans le 7e ont vocation à être acteurs de la vie de la
cité, et pas uniquement tous les six ans lors des élections.
Récemment, la Ville de Paris a interrogé les mairies d’arrondissement sur les horaires de
ramassage des ordures. Nous avons trouvé normal, à notre tour, d’interroger les habitants
et les acteurs économiques du 7e, pour connaître leur avis sur ce sujet. Tous ont reçu un
questionnaire et nous avons eu la satisfaction de voir plusieurs centaines de réponses
arriver pour nourrir notre réflexion.
©Philippe MURARO -Mairie du 7
©Ablestock
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RACHIDA DATI
7 à v : Vous parlez de concertation, c’est un mot à la mode
mais, concrètement, comment cela se traduit-il ?
« JE SOUHAITE
SIMPLEMENT QUE
LES HABITANTS DU 7E
SOIENT CONSIDÉRÉS
COMME DES ACTEURS
À PART ENTIÈRE DE
L’ACTION MUNICIPALE
DU 7E. »
Les élus ont un rôle spécifique : on nous a confié une responsabilité et nous l’assumons pleinement. Je souhaite
simplement que les habitants du 7e ne soient pas considérés seulement comme des administrés, mais comme des
acteurs à part entière de l’action municipale.
C’est dans ce même esprit que j’ai réuni les conseils de
quartiers à la mairie. Je souhaite qu’à l’avenir ils soient mis
à contribution plus activement, tant sur les questions du
quotidien que sur les grands projets, car je le répète : il n’y
a pas de petit sujet dans la gestion de l’arrondissement.
7 à v : Une dernière question, d’ordre plus personnel, si vous
deviez choisir une rue du 7e, laquelle serait-elle ?
©Philippe MURARO -Mairie du 7
R D : Pour ne citer qu’une seule rue, il faudrait vraiment ne pas être conscient de la
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richesse de notre arrondissement.
Le 7e est composé de plusieurs quartiers, je dirais même plusieurs villages, qui ont chacun une âme particulière, du Gros-Caillou au quai Voltaire et de l’Assemblée nationale
à l’École Militaire.
Courir sur le Champ de Mars, faire son marché avenue de Saxe, flâner chez les antiquaires, se retrouver entre amis à Saint-Germain…, voilà la réalité souvent méconnue
du 7e. C’est un arrondissement à vivre. J’y suis attachée et les habitants peuvent compter sur ma détermination pour préserver cette qualité de vie.