Handball - Pro D2 Fallait pas gâcher…

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Handball - Pro D2 Fallait pas gâcher…
Handball - Pro D2 Fallait pas gâcher…
Bien partis l’espace de quelques minutes, les
Bisontins ont rapidement été ramenés à la raison
par une séduisante équipe de Nancy. Qui n’a pas été
maladroite, elle…
Tokic et les Bisontins ont trop souvent buté sur la défense lorraine. Photo Bruno GRANDJEAN
.
Besançon. Ce n’est bien évidemment pas les débuts que l’ESB M et ses supporters espéraient. Mais entre
les aspirations des uns et le retour à la réalité imposé par les autres, il y a eu un monde. Une classe d’écart
entre une formation de Besançon qui balbutie encore son handball et une autre de Nancy qui a peut-être
joué dur, mais en tout cas juste. Et en sport, comme dans la fable de La Fontaine, rien ne sert de courir, il
faut partir à point.
En entrée, hier soir, un feu de paille… histoire de rappeler que l’été indien existe aussi à Besançon. Sauf
qu’en Franche-Comté, le mauvais temps revient souvent sans crier gare. Au palais des sports, les nuages
sont donc venus gâcher la bonne entame ententiste. De la défense nancéienne, plus précisément, et de
son capitaine Radek Horak, nickel dans son rôle de tour centrale de défense. Solide et rassurant sur ses
six mètres, prompt à sortir de ceux-ci pour aller défendre sans ménagement sur le vis-à-vis bisontin,
capt’ain Radek requinquait sa troupe qui commençait à prendre ses aises de part et d’autre du terrain.
Fidèle lieutenant d’Horak, Ramond prenait un plaisir fou à exploiter les trous d’air de la défense de l’ESB M,
quitte à scorer dans des positions acrobatiques. Mais à scorer quand même… Et ça, c’était visiblement le
problème local. Pas à leur aise en défense (où s’ils ne trouvaient pas Potteau sur leur chemin, c’étaient
les… poteaux qui stoppaient leurs tentatives. Il y a des soirs, comme ça…), les Bisontins n’y arrivaient que
trop rarement en attaque. Le petit 47 % de réussite (contre 77 % aux Lorrains) était le ceci qui expliquait
cela… Et notamment ce 0-5 encaissé par Thirion et les siens (6-3, 14e puis 6-8, 21e).
Le festival de Potteau
Bref, ce n’était pas la joie. Et si Decaudin et Scotto n’y avaient pas mis du leur, la sanction aurait été bien
plus sévère, et sans doute plus rapide. Le passage aux vestiaires n’y changeait pas grand-chose. Les
Bisontins trimballaient comme un boulet leur apathie du soir tandis que du côté nancéien (où Thierry Thoni
coachait depuis… les tribunes !), Chardon, Ducreux ou Mayayo continuaient à alimenter le bas de laine du
GNAHB. Pour dire, même la disqualification de ce dernier (mauvais geste sur Bedel qui partait seul au but,
45e) ne changeait rien à la donne. Ou si peu… Barrère, Calandre et Scotto avaient beau donner de l’espoir
en ramenant l’ESB M à deux petites longueurs de son adversaire (20-22, 47e), on venait d’entendre le
chant du cygne.
À l’instar de son compartiment défensif que les supporters bisontins jugeaient trop viril et pas assez
sanctionné par le corps arbitral (pas forcément faux…), Nancy affichait une solidarité et une volonté de s’en
sortir de tous les instants. Le genre d’ingrédient indispensable pour bien démarrer une saison, se sortir de
situations délicates, qu’il manquait cruellement à l’ESB M. En prenant (un peu trop) leur temps, en
continuant de jouer juste, Kratovic et sa bande se dirigeaient tranquillement vers un succès bien mérité
puisque pendant ce temps, l’ESB M n’avait toujours pas réussi à retrouver de la cohérence dans son jeu.
Rideau.
Bertrand JOLIOT