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Faits et courants révélateurs du changement michèle folian France Internet, un outil important d’apprentissage à l’école L’ Internet et les nouvelles technologies sont devenus des outils importants d’apprentissage et d’aide au travail, aussi bien à l’école qu’à la maison, révèle une étude Médiamétrie pour le ministère de l’éducation nationale. 75 % des élèves de 11 à 18 ans utilisent un ordinateur « en dehors de l’école pour du travail scolaire » et 86 % se servent d’un ordinateur en classe. 80 % des parents d’enfants de 6 à 15 ans emploient Internet pour ses «contenus éducatifs, culturels ou scientifiques ». En revanche, 58 % des enseignants disent ne pas surfer sur Internet avec les élèves tandis que 56 % des parents l’emploient pour aider leurs enfants. 68 % des Français pensent aussi que l’école doit jouer un rôle moteur dans la formation des jeunes à Internet et aux nouvelles technologies. Enquête réalisée par téléphone auprès de 1 500 personnes représentatives de la population âgées de 11 ans et plus. Préparation de la retraite : démobilisation générale L es Français font preuve d’une certaine démobilisation autour de la préparation de leur retraite depuis début 2005, avec une stagnation du nombre d’épargnants et même un recul des intentions de le faire, selon l’Observatoire du Cercle des épargnants. « Les Français n’ont pas été plus nombreux à épargner pour la retraite en 2005 qu’en 2004 (respectivement 37 % et 36 %). En outre, en 2005, ils en ressentent moins l’urgence », souligne l’Observatoire. Ainsi, ils étaient 20 % en 2004 à vouloir épargner dans l’année pour préparer leur retraite et ne sont plus que 11 % en 2005. « Ce moindre sentiment d’urgence touche toutes les tranches d’âge », précise l’étude. Mais paradoxalement, 55 % des personnes interrogées se disent inquiètes en ce qui concerne la retraite, Sociétal N° 51 g 1er trimestre 2006 estimant que c’est une « question qui est toujours sans solution ». Mais « le contexte socio-économique focalise l’attention des Français sur le court terme », à commencer par le chômage et le pouvoir d’achat. 59 % considèrent que, malgré l’arrivée de nouveaux produits destinés à financer la retraite, elles ne disposent pas de solutions adaptées. Elles sont également 59 % à privilégier un système mixte associant capitalisation et répartition. Trois critères sont mis en avant par les Français en ce qui concerne l’épargne-retraite : la sécurité (42 %), la rente plutôt qu’une sortie en capital (39 %) et l’exonération fiscale à la sortie (65 %, contre 32 % à l’entrée). Cette étude TNS/Generali a été réalisée par téléphone du 3 au 8 octobre auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatives n’étant ni retraitées ni préretraitées de 25 ans et plus. Ainsi va le monde La prospérité des entreprises n’engendre pas celle des pays L a prospérité des entreprises n’engendre pas la prospérité des économies des pays, en raison de l’internationalisation des sociétés ou d’un rapport de force défavorable aux salariés, affirme Patrick Artus, chef économiste de la banque Ixis CIB. Dans les pays étudiés (états-Unis, Allemagne, France, Japon), « les entreprises sont devenues très prospères (croissance rapide, profitabilité forte, ressources financières importantes). Mais, dans de nombreux cas (Allemagne, France, Japon), cette prospérité des entreprises ne se transforme pas en une prospérité des économies des pays ou des salariés des pays, ce qui choque évidemment les opinions et les gouvernements », estime M. Artus. Cette dichotomie est due d’abord à l’internationalisation des entreprises, qui réalisent une partie de plus en plus importante de leur production et de leur chiffre d’affaires à l’étranger. En outre, les profits des grandes entreprises, particulièrement en Europe, ne sont redistribués ni sous forme de hausse des salaires, ni sous forme de hausse des FAITS ET COURANTS RÉVÉLATEURS DU CHANGEMENT investissements, ni sous forme de hausse des dépenses de recherche, mais servent à financer les dividendes et les rachats d’actions, à réduire les dettes, et à accroître les actifs liquides des entreprises pour pouvoir réaliser plus tard des acquisitions. Le rapport de force sur le marché du travail évolue en faveur des entreprises. En Allemagne, en France et au Japon, le fait que le chômage ne diminue pas permet de limiter les hausses de salaires tandis que les salariés sont affaiblis par les perspectives de délocalisations. Par ailleurs, en Europe continentale, et surtout en France, une part importante des actions des sociétés cotées est détenue par des non-résidents, ce qui fait qu’il n’y a pas de redistribution aux salariés des revenus des entreprises ou des plus-values sur les actions, selon cette étude. Enfin, l’Allemagne, le Japon et la France (depuis 2001) ont une capacité faible à créer des emplois de services, déplore M. Artus. 2 millions d’emplois financiers délocalisés dans le monde d’ici 2010 D eux millions d’emplois financiers devraient être délocalisés à l’horizon 2010, notamment en Chine et en Inde, indique une étude du cabinet Deloitte and Touche, qui encourage par ailleurs les entreprises à partir complètement à l’étranger ou à rester chez elles. Selon cette étude menée auprès de 62 institutions financières dans 12 pays, 20 % des coûts des entreprises devraient être transférés à l’étranger en 2010, contre 10 % en 2006, et les effectifs devraient suivre la même tendance avec 10 à 20 % du personnel délocalisé en 2010, soit deux millions d’emplois. Les entreprises financières font actuellement moins d’un tiers des économies qu’elles pourraient faire en délocalisant, et celles qui fonctionnent le mieux ont 6,7 % de leurs effectifs à l’étranger, largement au-dessus d’une moyenne de 3,5 %. Les Britanniques sont en tête, avec des entreprises financières dont les économies issues de la délocalisation atteignent 47 %, soit 10 % de plus que la moyenne mondiale. Les effectifs délocalisés devraient passer de 25 000 emplois actuellement à 180 000 en 2010. La totalité des entreprises britanniques qui partent à l’étranger vont en Inde, et 40 % ont un centre secondaire dans d’autres pays, en particulier en Chine, au Canada, en Afrique du Sud et à Singapour. Chris Gentle, directeur des services financiers chez Deloitte et auteur de cette étude, remarque cependant que des politiques de délocalisation « agressives » donnent de meilleurs résultats que des tentatives « sans conviction », qui exposent l’entreprise « à tous les risques et seulement à une partie des bénéfices ». « Le message est clair : ne tâtonnez pas, et restez chez vous si vous n’êtes pas vraiment décidés », écrit-il. Les produits pour chiens et chats font des ravages en 2005 L e nombre de produits destinés aux chiens et chats domestiques a bondi en 2005, surtout en Amérique du Nord, avec des articles allant du vernis à ongles aux pilules anti-stress, selon une étude de la société Mintel. Un nombre « impressionnant » de 465 produits a été lancé dans le monde entre janvier et octobre 2005, contre 291 sur l’ensemble de l’année 2004, a calculé ce cabinet d’études britannique. L’Amérique du Nord continue de dominer le secteur, avec 58 % des nouveaux produits lancés depuis 2003, loin devant l’Europe (16 %), l’Asie (12 %), ou encore le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique latine (7 % chacun). « Pour de nombreux maîtres, leurs animaux sont aussi aimés et bichonnés que leurs propres enfants et méritent les meilleurs produits », explique ce cabinet. Avec le « Color Highlight» du groupe américain Pet Society, les maîtres peuvent désormais teindre en doré, orange, rose, cuivre ou bleu les poils de leurs animaux de compagnie. Ils peuvent aussi leur vernir les ongles en douze couleurs différentes avec le vernis pour chats et chiens de l’Américain John Paul, qui sèche rapidement et fortifie les ongles. Plus question de sentir mauvais avec l’eau de toilette pour chiens de l’Américain Fruits and Passions, ou le talc parfumé des laboratoires sud-africains Kyron. Et l’été, les animaux à poil n’auront plus à craindre les coups de soleil grâce à la crème solaire pour chiens du Finlandais Espree. Les maîtres se soucient aussi de plus en plus de la santé physique et mentale de leurs chouchous à quatre pattes.Aux états-Unis, des vaporisateurs ou pilules anti-stress peuvent désormais les aider à combattre l’anxiété causée par des heures passées seul à la maison ou enfermé dans la voiture, par un déménagement ou encore par une visite chez le vétérinaire. Toujours aux états-Unis, où l’obésité progresse dangereusement parmi la population animale, les chiens et les chats peuvent se voir administrer des repas de régime pouvant leur faire perdre jusqu’à 88 % de leur poids. Chine Les salaires bien plus élevés qu’en Inde S elon une étude du cabinet américain Mercer, les salaires sont actuellement plus élevés en Chine qu’en Inde, parfois du simple au double, mais la situation pourrait évoluer. Un directeur des ressources humaines perçoit en moyenne 32 000 dollars US par an en Chine contre 15 100 en Inde, un analyste financier 13 200 USD en Chine contre 8 400 USD en Inde, un comptable 9 000 USD en Chine contre 5 700 USD en Inde. Un ouvrier qualifié chinois perçoit 2 300 USD, contre 1 900 pour son homologue indien. Mark Sullivan, associé chez Mercer, observe cependant que «même si les salaires sont plus bas en Inde, il y a une demande très importante de travailleurs qualifiés dans ce pays, notamment au niveau des cadres» et que les salaires pourraient y augmenter nettement dans les prochaines années. La croissance des salaires indiens est déjà supérieure à celle des salaires chinois : + 11,5 % contre + 7,5 % sur les cinq dernières années. Population bientôt moins nombreuse, très masculine et plus vieille L a population de la Chine, pays le plus peuplé du monde avec 1,3 milliard d’habitants, va se stabiliser, voire dimi- Sociétal N° 51 g 1er trimestre 2006 signes des temps nuer, compter davantage d’hommes, et vieillir, selon une étude de l’Ined (Institut national des études démographiques). Selon les dernières projections de l’ONU, la population chinoise pourrait ne jamais atteindre 1,5 milliard d’habitants, plafonnant à 1,45 milliard en 2030, avant d’amorcer une décroissance, selon l’Ined. à cette date, la Chine serait rattrapée par l’Inde, qui pourrait compter 200 millions d’habitants de plus en 2050. Dans le même temps, à cause des avortements sélectifs sur les filles pratiqués dans les années 1980, 25 millions d’hommes chinois risquent de rester célibataires. Simultanément, les risques du vieillissement pèsent sur la Chine. La proportion des 65 ans ou plus devrait doubler dans les vingtcinq prochaines années, passant de 8 % en 2005 à 16 % en 2030. Dès 2035, la Chine aura atteint le degré de vieillissement que connaît le Japon, pays dont le vieillissement est le plus avancé au monde, prévient l’Ined. (Revue de l’Ined, Population et société, octobre 2005) États-Unis Un travailleur sur sept est immigré U n travailleur sur sept aux états-Unis est immigré, et près de 40 % d’entre eux viennent du Mexique et d’Amérique centrale, selon une étude du Congrès américain. Plus de 21 millions de personnes travaillant aux états-Unis en 2004 étaient nées à l’étranger et la moitié d’entre elles sont arrivées ces quinze dernières années. Sur l’ensemble de la population américaine recensée l’an dernier, soit 288 millions de personnes, 12 % étaient nées à l’étranger, représentant le plus fort pourcentage relevé par l’Office des statistiques en soixante-dix ans. Russie Fonctionnaires plus nombreux et moins appréciés qu’en URSS L es fonctionnaires en Russie sont plus nombreux, plus influents et moins appréciés qu’à l’époque de l’Union soviétique, selon une étude réalisée par l’Institut de sociologie russe et la fondation allemande Friedrich Ebert. Le rapport s’appuie sur de nombreux sondages menés l’été dernier auprès de la population et de représentants des administrations. Les deux tiers des personnes interrogées (66,7 %) pensent que les fonctionnaires se soucient avant tout d’augmenter leurs richesses et leur influence et plus d’un fonctionnaire sur trois (34,2 %) est du même avis. Lors de leurs contacts avec les fonctionnaires, les Russes disent être confrontés régulièrement à l’inefficacité des bureaucrates, à l’incompétence et à la grossièreté. Les fonctionnaires sont considérés comme une caste « non intégrée à la société, se trouvant au-dessus de la société ». Selon l’étude, « la bureaucratie est actuellement plus influente qu’avant la révolution bolchevique, qu’à l’époque soviétique et qu’après la chute de l’URSS (fin 1991) sous le président Boris Eltsine ». Sociétal N° 51 g 1er trimestre 2006 Grande-Bretagne Londres, ville européenne préférée des entreprises mais.... Londres reste la ville d’Europe où les entreprises préfèrent s’établir, devant Paris, selon une étude du cabinet Cushman and Wakefield/Healey and Baker. Londres arrive en première position sur de nombreux critères, comme la facilité d’accès aux marchés, les compétences de la main-d’œuvre, la langue, les télécommunications ou encore la qualité de ses transports en commun externes. Sa rivale française se place première sur le seul critère de la qualité de ses transports urbains. Les dix villes que les dirigeants d’entreprises jugent les plus agréables et les plus propices aux affaires sont, dans l’ordre : Londres, Paris, Francfort, Bruxelles, Barcelone, Amsterdam, Madrid, Berlin, Munich et Zurich. L’enquête note également l’émergence de Varsovie, vingtième du classement, et première pour le coût de la main-d’œuvre. ... ville la plus chère d’Europe L ondres est la plus chère des grandes villes européennes, loin devant Paris en deuxième position, selon une étude parue dans le Financial Times et présentée par Dresdner Kleinwort Wasserstein. Le prix à Londres d’un panier de 250 produits et services est supérieur de 5,3 % à la moyenne de l’eurozone. Paris est deuxième (1,3 % de plus que l’eurozone), devant Francfort (+ 0,8 %) et Bruxelles (- 0,4 %). Madrid (- 2,5 %) est la grande ville la moins chère de l’eurozone, et Varsovie est la capitale européenne où la vie est le meilleur marché (- 21,7 %). Sur le plan mondial, la capitale britannique arrivait derrière les villes japonaises de Tokyo et Osaka. Pub Le top est aux États-Unis mais... L es recettes publicitaires générées par l’Internet aux états-Unis ont atteint au 3e trimestre 2005 la somme record de 3,1 milliards de dollars, ce qui laisse présager un total de 12 milliards sur l’année, selon une étude de l’Interactive Advertising Bureau (IAB). C’est la première fois que les recettes dépassent la barre des 3 milliards de dollars sur un trimestre. L’IAB a été fondée en 1996 et rassemble aujourd’hui des sociétés Internet qui vendent « plus de 86 % » de l’espace publicitaire en ligne aux états-Unis. Les 3,1 milliards générés au 3e trimestre représentent une hausse de 33,9 % par rapport à la même période de 2004. Selon le cabinet de consultants PriceWaterhouseCoopers qui a réalisé l’étude avec l’IAB, « les annonceurs réalisent clairement l’intérêt de déplacer une plus grosse part de leurs budgets publicitaires vers l’Internet ». Pour les annonceurs, les outils publicitaires offerts aujourd’hui par des sociétés telles que Yahoo !, Google, AOL ou MSN (Microsoft) « se révèlent comme les plus intéressants financièrement FAITS ET COURANTS RÉVÉLATEURS DU CHANGEMENT pour générer des ventes et changer les comportements de consommation », souligne l’IAB. ... pas en France L e nombre de « publiphobes » a dépassé pour la première fois depuis vingt ans le nombre de « publiphiles » en France, selon une enquête TNS-Sofres publiée en novembre. 43 % des Français se disent opposés à la publicité contre 37 % qui s’y disent favorables. La part des indifférents est stable, à 19 %. En 2002, la proportion était inverse : 43 % étaient favorables à la publicité contre 36 % qui y étaient opposés. En 1983, 41 % y étaient favorables et 33 % opposés. Ces proportions diffèrent selon les médias : 48 % n’aiment pas la publicité dans la presse (contre 47 % à l’aimer), 61 % ne l’aiment pas dans la rue (contre 32 %), 66 % ne l’aiment pas à la radio (contre 28 %), 69 % ne l’aiment pas à la télévision (contre 28 %), 62 % ne l’aiment pas au cinéma (contre 25 %), 59 % ne l’aiment pas sur Internet (contre 9 %). Internet fait figure de futur eldorado pour les groupes de communication et les annonceurs qui tendent à y augmenter leurs investissements. Cette dégradation dans l’opinion est surtout le fait des hommes, des plus de 50 ans, des commerçants/artisans et des employés. Les personnes interrogées évoquent plusieurs raisons pour expliquer leur désamour croissant pour la publicité : si elles la jugent distrayante dans les mêmes proportions qu’il y a vingt ans (73 %), elles la perçoivent comme moins séduisante (58 % contre 68 % en 1982) et moins informative (43 % contre 52 % en 1982). Les personnes interrogées reconnaissent toutefois une influence réelle à la publicité, même si là encore leur proportion a baissé. Elles sont ainsi 73 % à juger que la publicité incite les consommateurs à acheter les produits vantés contre 77 % en 2002. Une opinion contredite par les pratiques personnelles affichées par les sondés : 27 % reconnaissent que les films publicitaires les incitent à acheter, 10 % qu’ils les poussent au contraire à ne pas acheter tandis que 63 % ne leur accordent aucune influence. de la stratégie consistant à étaler la couette dans la housse en piétinant le tout, sur le matelas, auraient été largement battus. Le changement de couette le plus rapide a été chronométré en 44 secondes. Les tests ont également révélé que tous les Britanniques sont inégaux devant leur housse de couette, les Londoniens étant de loin les plus rapides et les habitants de Manchester les plus lents. g L’enquête a été réalisée du 26 au 27 octobre 2005 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Insolite Histoire de couette U ne étude britannique a enfin révélé la méthode la plus rapide pour... enfiler une housse de couette. Selon les tests effectués par quelque 1 000 clients passés par le rayon literie de 13 grands magasins John Lewis à travers l’Angleterre, la technique consistant à remplir d’abord les coins de la housse avant de secouer le tout pour obtenir une couette correctement répartie serait la plus rapide. Elle devance celle qui préconise de partir avec une housse de couette à l’envers avant d’enfiler celle-ci dans le bon sens. De même, les partisans Sociétal N° 51 g 1er trimestre 2006