Jeudi 23 février 2012 : visite de Sarkozy au CFA

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Jeudi 23 février 2012 : visite de Sarkozy au CFA
CGT Éduc’action 59-62
Déclaration sur l’apprentissage
paru dans le bulletin URSEN n° 158 du 29 février 2012
Jeudi 23 février 2012 : visite de Sarkozy au CFA
de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat à Tourcoing
« Circulez, y a rien à voir ! »
Alors que le rassemblement était prévu devant la salle de sport « l’Atelier » face au Parvis situé devant
l’établissement, les manifestants ont été relégués à 300 m, au milieu de nulle part, hors de vue du
CFA. Nous avons eu droit à un mensonge d’État, les forces de l’ordre affirmant que le changement
de lieu avait été négocié le matin avec le secrétaire départemental de la CGT Éduc’Action alors que
celui-ci siégeait à la même heure au Conseil Académique de l’Éducation Nationale et qu’il avait donc
la Rectrice comme témoin. Prises en flagrant délit de mensonge les forces de l’ordre ont été
obligées d’avouer que c’était un ordre de l’Élysée. Les sans papiers quant à eux ont été bloqués au
centre ville de Tourcoing dès leur sortie du métro et n’ont été libérés qu’après le départ de Nicolas
Sarkozy.
Déclaration lue par Brigitte CRETEUR, secrétaire régionale de la CGT Éduc’action
Aujourd’hui Nicolas Sarkozy a choisi de visiter un CFA privé et d’ignorer le lycée professionnel
public voisin. Son message est clair : TOUT POUR L’APPRENTISSAGE, TOUT POUR
L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ, à mort l’école publique, à mort la formation professionnelle initiale
sous statut scolaire !
Le service public d’éducation, dans l’académie de Lille pour la rentrée 2012
• C’est 1 020 suppressions d’emplois au total
• C’est 399 suppressions d’emplois dans le 1er degré
• C’est 589 suppressions d’emplois dans le 2nd degré dont près de 500 pour
les seuls lycées professionnels
• C’est 32 suppressions d’emplois d’administratifs
Les suppressions d’emplois : on n’en veut pas !
L’apprentissage aujourd’hui, c’est la diminution de l’expérience professionnelle des maîtres
d’apprentissage : 2 ans au lieu de 3 ans pour ceux qui ont un diplôme supérieur ou égal au diplôme
préparé par l’apprenti, 3 ans au lieu de 5 ans pour les maîtres d’apprentissage qui ont un diplôme
inférieur ou pas de diplôme.
L’apprentissage aujourd’hui, c’est une pré-orientation professionnelle par le biais de stages en
entreprise pendant les vacances scolaires dès la classe de 4ème.
L’apprentissage aujourd’hui, c’est retirer un élève de 4ème ou de 3ème de sa classe et le priver de
l’accès à la formation générale en aménageant les horaires et les programmes pour faire des périodes
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Déclaration sur l’apprentissage – N° 158 du 29 février 2012-03-30
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Déclaration sur l’apprentissage
paru dans le bulletin URSEN n° 158 du 29 février 2012
de découvertes des métiers. Comment le jeune peut ensuite réintégrer sa classe et récupérer ce qui a
été fait en son absence ?
L’apprentissage aujourd’hui, c’est envoyer dans des dispositifs d’initiation aux métiers en
alternance (DIMA) des jeunes de 15 ans ou des jeunes de moins de 15 ans qui sont en fin de 3ème.
Ces jeunes sont à l’âge normal dans leur scolarité. Pour quel motif seraient-ils privés de la formation
initiale sous statut scolaire ?
L’apprentissage junior : on n’en veut pas !
L’apprentissage aujourd’hui, c’est mettre fin au DIMA (dispositif d’initiation aux métiers en
alternance) pour signer un contrat d’apprentissage sans aucune condition dès l’âge de 15 ans.
L’apprentissage aujourd’hui, c’est la possibilité de signer un contrat d’apprentissage avec deux
employeurs différents pour préparer deux diplômes différents qui peuvent être dans des champs
professionnels différents.
L’apprentissage aujourd’hui, c’est la possibilité de signer un contrat d’apprentissage avec une
entreprise de travail temporaire. Le maître d’apprentissage est alors un tuteur, simple référent
administratif sans aucune exigence de diplôme et avec une expérience professionnelle minimale. Le
nombre de jeunes suivis par ce tuteur n’est pas limité.
L’apprentissage en intérim : on n’en veut pas !
L’apprentissage aujourd’hui, c’est la possibilité pour l’employeur de réduire d’un an la durée du
contrat d’apprentissage pour préparer à un diplôme de niveau inférieur sans aucune justification,
sans aucun contrôle.
Mais tout cela n’est pas suffisant. « Marie Jeanne » (la rectrice pour
les non initiés !) pour satisfaire son « Maître Nicolas » voudrait
aujourd’hui imposer de force l’apprentissage à des jeunes qui
s’engageraient dans certains bacs pro : la 1ère année serait sous
statut scolaire les 2 dernières années en apprentissage sans
aucune garantie de poursuite d’étude si les jeunes ne trouvent pas
d’employeur, sans aucune garantie que l’employeur ne réduira pas
d’un an la durée du contrat d’apprentissage.
La loi « Cherpion » sur l’apprentissage n’est pas encore suffisante pour le MEDEF et l’UMP qui
voudraient multiplier les possibilités de travail de nuit pour les apprentis même s’ils sont
mineurs !
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Déclaration sur l’apprentissage
paru dans le bulletin URSEN n° 158 du 29 février 2012
Le travail de nuit des enfants : on n’en veut pas !
La démocratie aujourd’hui, c’est un président qui refuse de se confronter aux opposants, et qui les
relègue loin de peur d’avoir à croiser leur regard.
Le dialogue social aujourd’hui, c’est une rectrice qui refuse de recevoir les représentants des parents
d’élèves en même temps que les représentants syndicaux mais qui convoque les mêmes parents sur
des sujets qu’elle a choisis elle-même.
Le dialogue social aujourd’hui, c’est une rectrice qui supprime des formations initiales
professionnelles sous statut scolaire, qui ferme des établissements scolaires, qui supprime 500 postes
en lycée professionnel mais qui refuse de recevoir l’intersyndicale.
Marie Jeanne çà suffit !
Le dialogue social aujourd’hui, c’est un ministre de l’Education qui n’a assisté à aucun Comité
Technique Ministériel et à aucun Conseil Supérieur de l’Education depuis septembre 2011 alors
qu’il supprime les allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire ! Que faut-il lui supprimer ?
Le Dialogue social aujourd’hui, c’est un ministre de l’Education qui parade dans les médias et qui
n’assume aucune décision politique devant les représentants des personnels car il est
systématiquement absent dans les instances représentatives où il devrait siéger.
Les jeunes de la Région ont droit à l’Éducation dès l’âge de 2 ans.
L’Éducation doit être un service public de proximité pour tous.
Nous sommes le peuple du Nord - Pas de Calais !
Nous sommes les enfants de Fourmies !
Nous sommes les enfants du 1er mai 1891 !
Reprenons tout ce qu’ils nous ont volé !
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