PRSMARTINIQUE 2011-2016
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PRSMARTINIQUE 2011-2016
PROJET RÉGIONAL DE SANTÉ PRS MARTINIQUE 2011-2016 SYNTHESE Siège Centre d’Affaires « AGORA » ZAC de l’Etang Z’Abricot – Pointe des Grives B.P. 656 - 97263 FORT DE FRANCE CEDEX Standard : 05.96.39.42.43 – Fax 05.96.60.60.12 [email protected] www.ars.rhonealpes.sante.fr www.ars.martnique.sante.fr/ www.ars.rhonealpes.sante.fr SOMMAIRE Edito -La lettre du Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé 1. La définition réglementaire du PRS ..................................................................................................... 5 2. un long Processus d’élaboration rigoureux participatif et partagé .................................................... 5 3. 2.1 Les travaux du SROMS – 1 comité de pilotage (COPIL) et 7 Groupes ...................................... 7 2.2 Les travaux du SRP (Un COPIL et 4 Groupes) .......................................................................... 8 2.3 Les travaux SROS ................................................................................................................... 10 Le PRS s’articule autour de quatre axes majeurs .......................................................................... 12 3.1 – Axe 1 Transformation de l’offre hospitalière dans le cadre d’un nouveau projet médical de territoire (PMT) pour une meilleure efficience hospitalière ......................................................... 14 3.1.1 Fusion des Institutions et des Equipes pour devenir le CHU de la Martinique .................... 14 3.1.2 L’adaptation de l’offre de soins des hôpitaux de proximité ................................................ 17 3.1.3 L’organisation régionale de la Permanence Des Soins dans les établissements (PDSES) .... 18 3.1.4 Pour la psychiatrie et la santé mentale ............................................................................... 18 3.1.5 La réorganisation des laboratoires ....................................................................................... 20 3.2 – Axe 2 – Structurer une offre de premier recours pour organiser les parcours de santé ........ 21 3.3 – Axe 3. – Intégrer l’offre médicosociale dans la logique de parcours de santé pour accompagner de manière pluridisciplinaire les situations de perte d’autonomie, tout au long de la vie ...................................................................................................................................................... 25 3.4 – Axe 4. – Développer une véritable culture de la prévention et de la promotion de la santé et renforcer la coordination de l’ensemble des politiques..................................................................... 30 3.4.1 La promotion de la santé et l’éducation à la santé .............................................................. 31 3.4.2 La prévention sélective des risques...................................................................................... 32 B°/ La lutte contre le surpoids et l’obésité..................................................................................... 33 C°/ la prévention des addictions .................................................................................................... 33 3.4.3 Promouvoir la santé environnementale .............................................................................. 33 3.4.4 Le volet VAGUSAN et les coordinations ............................................................................... 35 3.4.5 L’animation territoriale condition préalable au succès de la politique de santé ................. 36 3.4.6 Les politiques Publiques ....................................................................................................... 37 4. Politique d’investissement et contraintes économiques ............................................................. 38 5. La démographie médicale et la formation des professionnels de santé ...................................... 39 ARS Martinique Synthèse du PRS 2/43 |Page Editorial Le Projet Régional de Santé définit, à travers le Plan Stratégique Régional de Santé (PSRS), les grandes orientations de la Politique de Santé que l’ARS met en place pour répondre à son ambition d’améliorer la santé de notre population. Ce projet définit également dans trois schémas - Schéma de Prévention, Schéma d’organisation de l’offre de soins et Schéma d’organisation Médico-social - la déclinaison opérationnelle de cette politique pour les cinq prochaines années. Si notre région peut être considérée comme bénéficiant d’un bon niveau global de santé et d’offre de soins ainsi qu’en témoigne l’allongement chez nous de l’espérance de vie, on constate néanmoins que certains indicateurs tels que ceux de la mortalité infantile et de la mortalité périnatale sont à des niveaux très inquiétants. Ils enregistrent en effet des taux deux à trois fois supérieurs à ceux de la métropole. Il en est de même pour les maladies cardio-vasculaires, l’Hypertension artérielle et le diabète dont la prévalence est le double de la moyenne nationale. Nous pouvons également déplorer que l’obésité devienne un véritable fléau dans notre région, comme pourraient aussi l’être les maladies sexuellement transmissibles si des mesures urgentes n’étaient prises pour les combattre. Il faut également souligner que le PRS porte une attention particulière à la Santé Mentale. La réorganisation de la filière psychiatrique y occupe une place très importante à côté du grand projet de réorganisation de notre système hospitalier et de la fusion des trois principaux établissements pour la construction du CHU Martinique Dans notre Région la Démocratie Sanitaire dispose aujourd’hui des moyens de s’exprimer. En effet l’ARS a installé dans les délais impartis toutes les instances chargées de l’animer et leur a donné toute la place qui leur revient. Elles peuvent d’ores et déjà apporter leur contribution à tous les projets mis en œuvre pour l’amélioration du fonctionnement de notre système de santé. Leurs avis et leurs suggestions ont été largement intégrés dans les réponses aux défis de plus en plus aigus que nous devons relever sur la prise en charge de pathologies de plus en plus complexes, sur le vieillissement de la population sur la situation des personnes handicapées, sur la nécessité de réduire les inégalités de santé ainsi que sur l’organisation d’une offre de soins de qualité au service de la population. Cette dernière doit bénéficier, au même titre que la population nationale de la même qualité de prise en charge, des techniques médicales les plus avancées et de tous les progrès dans le domaine thérapeutique Nous vivons dans une région très inégalitaire frappée par des difficultés spécifiques : taux de chômage, précarité, habitat insalubre. Tous ces déterminants sociaux ou économiques ont un impact extrêmement important sur la santé et il faut aujourd’hui faire qu’aucun Martiniquais ne soit exclu du système. L’égalité d’accès aux soins des plus défavorisés est donc une priorité pour l’ARS. Notre région connaît également des risques environnementaux qui ne sont pas sans effet sur la santé (séismes, cyclones, raz de marée, etc.) Notre PRS rappelle que l’état de santé des personnes repose pour une grande part, sur des déterminants sociaux extérieurs au système de soins et de prévention qui dépendent aussi d’autres politiques publiques qui ne relèvent pas de la compétence de l’ARS. Mais la loi HPST confie à l’ARS la mission de coordination de l’ensemble des politiques ayant un impact sur la santé. C’est pourquoi, il lui revient de définir et d’organiser le cadre dans lequel va se développer le dialogue et la concertation de qualité, nous avons invité les acteurs externes et les autorités publiques à devenir nécessaire à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé adaptées aux préoccupations notre région. C’est ainsi que Lors de l’élaboration du PRS, un large consensus s’est dégagé autour de la lutte contre la précarité et contre les inégalités sociales, facteurs favorisant l’inégalité devant la santé. Nous avons préconisé une organisation territoriale qui peut permettre à la Martinique d’être innovante dans l’organisation d’un parcours de santé intégré, et des filières de soins adaptées au cadre territorial de leur implantation. Les prises en charge doivent être cohérentes et coordonnées ARS Martinique Synthèse du PRS 3/43 |Page Le travail en réseau entre les hôpitaux de proximité, PDS, EHPAD et Professionnels de Santé doit être une réalité sur le terrain. Pour cela l’ARS compte s’appuyer sur les atouts de notre région : - Les hôpitaux de proximité prêts à relever avec nous le défi ; - Les professionnels de santé libéraux qui depuis l’installation de l’ARS ont montré leur motivation et leur engagement ; - Les élus qui se sont impliqués dès le départ ; - Les institutionnels, qui nous accompagnent et nous apportent l’appui de leurs compétences multiples Les schémas que comporte le projet traitent de la restructuration des établissements et des réseaux de santé afin de répondre également au problème des urgences et de la permanence des soins. Il s’agit là de mettre en place une couverture médicale graduée et bien répartie sur tout le territoire en renforçant la médecine de proximité par la création de structures placées au plus près des malades : Maisons de Santé Pluri professionnelles, Maisons Médicales de Garde, Centres de Référence Pluridisciplinaires Périnataux de Proximité… Quant aux mesures du schéma Régional de l’Organisation Médico Sociale, elles visent à : - renforcer le dispositif d’aide aux aidants, afin d’accompagner la préférence pour le domicile et l’autonomie (formation, amélioration de l’accueil dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) ; - prêter une attention particulière à la prévention des phénomènes de maltraitance, qu’elle se produise en hébergement, à l’hôpital ou au domicile ; - Inciter à la formation des responsables d’associations d’usagers, et à la formation des usagers à leurs droits individuels. La population est au centre de nos préoccupations. Notre PRS est donc porteur de mesures visant à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, et à l’amélioration des relations avec les usagers. A cet égard, des actions seront menées en collaboration avec la Commission Régionale de la Santé et de l’Autonomie et le collectif des associations d’usagers. Il est prévu d’inscrire ces engagements dans les Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens des établissements, et dans les Contrats Locaux de Santé qui seront signés avec les communes Il faut enfin rendre hommage à tous ceux qui ont su porter leur contribution à l’élaboration de ce Projet Régional de Santé. Nous disposons des compétences, de la volonté et de l’engagement nécessaires pour rendre concrètes ces propositions et relever ensemble le défi de la construction de cette nouvelle organisation qui améliorera la qualité et l’efficience de notre système de santé. Christian Ursulet Directeur Général Agence Régional e de la Santé en Martinique ARS Martinique Synthèse du PRS 4/43 |Page Le projet régional de santé (PRS) s'inscrit dans les orientations de la politique nationale de santé et se conforme aux dispositions financières prévues par les LF et LFSS (article L1434-1 du code de la santé publique - CSP). Son contenu et sa structure sont précisés par le décret du 18 mai 2010 (art. R1434-1 et suivants du CSP). Le PRS définit « les objectifs pluriannuels des actions que mène l’agence régionale de santé dans ses domaines de compétences, ainsi que les mesures tendant à les atteindre». 1. La définition réglementaire du PRS Le PRS est composé du plan stratégique régional de santé (PSRS), des 3 schémas régionaux et de leurs programmes d’application. Le schéma suivant illustre sa complexité et sa composition réglementaire qui correspond à l’élargissement des compétences de l’agence régionale de santé (ARS). 2. un long Processus d’élaboration rigoureux participatif et partagé Le PRS de la Martinique a été conçu en partenariat avec tous les acteurs concernés par la santé après un long processus de concertation dans le cadre d’une démarche participative qui s’est déroulée sur une période de 14 mois et qui a impliqué plus d’une centaine de personnes dans des groupes de travail pour réaliser les différentes phases. Les priorités régionales et les objectifs généraux ont été arrêtés dans le plan stratégique régional de santé (PSRS) sur la base d’un diagnostic régional partagé couvrant 5 domaines stratégiques : - Handicap et Vieillissement - Risques Sanitaires - Périnatalité et petite enfance ARS Martinique Synthèse du PRS 5/43 |Page - Maladies Chroniques (hors vieillissement) Santé Mentale Rappel des 15 priorités du PSRS 5 Domaines Stratégiques Récapitulatif des Priorités PSRS – Martinique 2011-2015 1 - Handicap & Vieillissement 1. Améliorer et développer les conditions de prise en charge des personnes âgées en tenant compte de l’évolution démographique de la Martinique 2. Renforcer l’autonomie de la personne en situation de handicap en complétant et en diversifiant l’offre et les modalités de prise en charge 3. Assurer la couverture des besoins médico sociaux sur les quatre territoires de proximité 2 - Risques Sanitaires 4. Gérer et anticiper les risques infectieux, notamment épidémiques et émergents 5. Diminuer l’impact sanitaire lié aux risques majeurs 6. Gérer les conséquences des pollutions et créer un cadre de vie favorable à la santé 3 - Périnatalité 7. Agir sur les indicateurs régionaux défavorables de mortalité périnatale, de naissance prématurée et d'IVG 8. Développer une politique de dépistage et de suivi des enfants à risque de handicap 9. Piloter, coordonner et évaluer régionalement la politique de périnatalité 4 - Maladies Chroniques 10. Développer des stratégies de Promotion de la Santé, de Prévention primaire et de dépistage des principales affections à forte prévalence régionale 11. Réorganiser un parcours de santé gradué et coordonné pour la prise en charge des maladies chroniques 12. Améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques 5 - Santé Mentale 13. Améliorer et développer le dispositif de prise en charge dans le champ de la santé mentale 14. Inscrire la santé mentale dans les objectifs de promotion de la santé pour faire évoluer les représentations et les pratiques 15. Renforcer les droits des malades et de leurs familles En décembre 2011, suite à plusieurs mois de travaux de groupes animés par les équipes de l’ARS et auxquels ont été conviés des professionnels et acteurs de la santé en Martinique, le PSRS a été décliné en trois schémas régionaux : schéma de prévention (SRP), schéma d’organisation des soins couvrant l’offre de soins ambulatoire et hospitalière (SROS) et schéma d’organisation médicosociale (SROMS). ARS Martinique Synthèse du PRS 6/43 |Page Ces schémas régionaux seront suivis début 2012 par des programmes régionaux: le PRAPS (programme régional d’accès à la prévention et aux soins), le PRGDR (programme régional de gestion du risque), le PRIAC (programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie) et le programme télémédecine. Pour décliner les actions des programmes, des Contrats Locaux de Santé seront initiés par l’ARS. 2.1 Les travaux du SROMS - 1 comité de pilotage (COPIL) et 7 Groupes Le COPIL d’élaboration du SROMS a installé et cadré 7 groupes thématiques composés de personnalités du domaine, co-pilotés par des membres ou partenaires de l’ARS et/ou les cadres de la DDOMS. Ces 7 thèmes correspondaient aux 7 objectifs généraux des 3 priorités du domaine Handicap et vieillissement du PSRS. ARS Martinique Synthèse du PRS 7/43 |Page Comité de pilotage (COPIL) – Les 7 Groupes thématiques - 3 réunions par groupe Schéma médicosocial S1 COPIL 1ère réunion Lancement du COPIL (équipe ARS + 7 référents + partenaires externes à l’ARS) 1ère Réunion 2ème Réunion Groupes thé thématiques 3ème Réunion - Améliorer le maintien à domicile - Développer les prises en charge spécifiques (Alzheimer…) - Inciter et accompagner à la qualité de la prise en charge - Améliorer l’intégration des personnes en situation de handicap - Adapter l’organisation des établissements et services aux réalités spécifiques des handicaps COPIL 2ème réunion Cadrage COPIL Restitution par les référents des résultats des travaux des groupes thématiques - Poursuivre la mise en œuvre du plan de développement médico-social arrêté par l’ARS - Renforcer les partenariats avec les collectivités et les autres acteurs autour d’un parcours de santé Partage du diagnostic Objectifs opé opérationnels Objectifs Opé Opérationnels • vérifier les évolutions de l’offre • Améliorer et rendre plus efficientes les organisations •les leviers d’ d’action, Calendrier de ré réalisation •Coû Coût •Indicateurs de suivi Deux réunions du COPIL SROMS ont accompagné ces travaux, l’une afin de valider ou recadrer les travaux engagés par chacun des groupes, la dernière permettant de valider les déclinaisons des objectifs généraux, architecture du schéma. 2.2 Les travaux du SRP (Un COPIL et 4 Groupes) Un comité de pilotage s’est réuni à plusieurs reprises, soit en formation restreinte (équipe prévention de l’ARS, IREPS Martinique, OSM) pour suivre régulièrement et rédiger le SRP, soit en formation élargie avec les membres des groupes de travail, lors du lancement de la démarche et la validation du projet final. Quatre groupes de travail ont également été mis en place. ARS Martinique Synthèse du PRS 8/43 |Page Groupes Prévention et Promotion de la santé (PPS) Schéma Régional De Prévention (SRP) COPIL SRP Pour les 4 groupes volet Promotion, Prévention Santé (PPS) COPIL 1ère 1 4 Groupes Thé Thématiques Promotion et Education de la santé réunion COPIL Lancement Prévention sélective de certaines maladies Dépistage et vaccination Education thérapeutique, Prévention au bénéfice des patients et de leur entourage COPIL Accompagnement psychologique, médico-social et social, réinsertion sociale, aidants et retour à domicile 2ème réunion COPIL Restitution des résultats des travaux des 4 groupes Après le 28 juin Lors de l’élaboration du SRP, les membres de la Commission de coordination des politiques de prévention et ceux de la commission de prévention spécialisée de la CRSA ont été consultés. Les travaux du volet VAGUSAN du SRP Le volet VAGUSAN de Martinique a été élaboré par un groupe projet constitué de plusieurs membres de l’équipe de l’ARS de la Martinique, et de la Cire Antilles Guyane. Ont également été sollicités des partenaires à la Préfecture de Martinique ainsi que les membres de la plateforme de veille et d’alerte de l’ARS de Martinique. Le VAGUSAN a également été soumis à des instances de validation : Commission spécialisée prévention de la CRSA de Martinique, et Commission de coordination prévention. ARS Martinique Synthèse du PRS 9/43 |Page 2.3 Les travaux SROS Les travaux du SROS ont été lancés le 15 juillet 2011. Des points d’information ont été faits avec la Commission Spécialisée de l’offre sur l’avancement des travaux, qui a rempli ainsi une fonction de Comité de Pilotage. 3 réunions de présentations et d’échanges autour des premières propositions du SROS ont lieu. En parallèle, un comité technique a été monté en interne à l’ARS regroupant les référents sur les 17 activités de soins hospitaliers devant être prévus au SROS , ainsi que sur le volet ambulatoire. Il faut noter que les axes d’un Projet de coopérations et complémentarités du champ Médecine, Chirurgie, Obstétrique étaient déjà en réflexion avant la mise en place de l’ARS. Ils avaient pour base les propositions d’orientations stratégiques faites par le groupe « coopération » piloté par le CHU en juin 2008. Une Commission régionale de Concertation avait été mise en place en 2008 en vue d’établir un consensus régional concernant l’organisation des coopérations et complémentarités entre les 3 établissements publics CHU – CH Lamentin – CH Trinité. Elle regroupait des élus, des représentants des collectivités territoriales, des usagers, des fédérations, de l’UAG, des institutionnels (DSDS, CGSS, DRSM), des communautés hospitalières (directions, médecins, soignants, syndicats), soit une soixantaine de membres. L’ARS a engagé dès son ouverture en avril 2010 les démarches de planification issues de la loi HPST. Elle a défini par une lettre du 16 juillet 2010 des objectifs ambitieux pour la préparation du Projet Médical de Territoire. Il s’agissait de restructurer l’offre de soins hospitalière publique en faisant aboutir le projet de fusion des trois principaux hôpitaux, regroupés dans la création d’un nouvel établissement, le « CHU de Martinique », de repositionner les hôpitaux de proximité dans des filières avec le CHU, de restructurer la PDS et les urgences pré-hospitalières, et de moderniser la prise en charge en psychiatrie. En suite de la CRC en fin 2010, l’organisation suivante a été mise en place par le DG de l’ARS pour l’élaboration du PMTM : - un comité stratégique placé sous sa présidence comprenant l’équipe de l’ARS et les directeurs et présidents de CME du CHU de Fort de France et des CH du Lamentin et de Trinité qui se réunit en tant que de besoin ; - un Comité de Direction (CODIR) comprenant le directeur délégué à la coordination des soins et de l’efficience et le conseiller médical de l’ARS, les directeurs, les présidents de CME et les directeurs fonctionnels des 3 mêmes établissements, un directeur et deux présidents de CME représentants des établissements « périphériques » qui constitue l’organe décisionnel1 ; il se réunit une fois par mois sous la coordination et l’animation du directeur général adjoint et du président de la CME du CHU de Fort de France ; - un Comité de Pilotage (COPIL) animé par le président de la CME du CHU de Fort de France, regroupant les représentants des 3 mêmes établissements et chargé de préparer les décisions du CODIR à partir des travaux menés par 16 groupes de travail. ARS Martinique Synthèse du PRS 10/43 |Page Un consultant, chargé de rédiger un pré projet médical du futur CHU, de fournir un livrable sur les fonctions transversales telles que le système d’information et la maquette économique et financière du futur établissement, présent en Martinique une semaine par mois participe au COPIL. Ce dernier assure une « interface quotidienne » entre les groupes de travail et le consultant. Dispositif de travail Points réguliers d’avancement Orientations CRC et information CRSA Niveau institutionnel - Directeurs établissements - Veille au respect des orientations stratégiques, assure la rapidité des prises de décision et le portage des décisions Présidents CME 2 représentants ARS 2 rep. hôpitaux du sud Cellule de pilotage Niveau opérationnel Cellule projet qui organise le partage des informations, consolide les travaux et analyses, porte le cadre méthodologique - 1 Directeur - 1 PCME - 1 DSSI - 1 Cadre sup. Niveau thématique Groupe e travail 1 Groupe de travail 2 Groupe de travail 3 Groupe de travail 4 Groupe de travail 5 Groupe de travail 6 Groupe de travail 7 Groupe de travail 7 Groupe de travail 9, ….. Groupes de travail (5-12 personnes par groupe) Groupes de travail qui structurent les réflexions, élaborent des analyses, et portent des propositions spécifiques. A côté de cette démarche, de multiples actions de communication, de rencontres et d’échanges ont été menés auprès des autres acteurs du système de santé, notamment l’Assurance Maladie, l’hospitalisation privée et les professionnels libéraux. ARS Martinique Synthèse du PRS 11/43 |Page 3. Le PRS s’articule autour de quatre axes majeurs Le PRS de la Martinique n’est pas une juxtaposition des schémas régionaux mais l’outil stratégique unifié de la politique régionale de santé et fait à ce titre référence au modèle de santé pluridimensionnel préconisé au niveau national. Le PRS doit privilégier trois priorités : - Améliorer l’espérance de vie en bonne santé ; - Promouvoir l’égalité devant la santé ; - Développer un système de santé accessible et efficient. Le PRS de la Martinique s’est donc fixé comme objectif global d’améliorer l’accessibilité de la population à l’ensemble du système de santé sur les territoires de proximité afin d’intégrer le martiniquais tout au long de sa vie dans une réelle démarche de parcours de santé. Contrairement aux schémas précédents qui privilégiaient le « curatif et les soins » au détriment de la prévention et la promotion de la santé, le fil conducteur du PRS de la Martinique et de ses trois schémas régionaux est de faciliter la coordination de tous les intervenants tout au long de la vie des individus afin de protéger et améliorer leur santé et leur autonomie. Le projet régional de santé (PRS) de la Martinique représente une rupture avec les schémas précédents et repose principalement sur quatre axes majeurs autour desquels s’articulent des transformations profondes des organisations existantes pour faire évoluer l’ensemble du système de santé vers une meilleure accessibilité et efficience : 1. Une transformation de l’offre hospitalière dans le cadre d’un nouveau projet médical de la région pour la rendre plus efficiente en intégrant le soin comme une étape dans le parcours de santé du martiniquais. Cet axe est au cœur du SROS mais concerne également les deux autres schémas ; 2. Une transformation dans l’accessibilité à l’ensemble du système par le renforcement et la structuration d’une offre de premier recours graduée et coordonnée au niveau des 4 territoires de proximité pour couvrir un champ large allant de la sécurité sanitaire et la prévention jusqu’au médicosocial en passant par les soins ambulatoires et hospitaliers. Cet axe est transversal aux trois schémas ; 3. Une transformation de l’offre médicosociale pour l’intégrer dans la même logique de parcours de santé coordonnés avec la prévention et les soins au niveau de chaque territoire de proximité. Cet axe est le fil conducteur du SROMS mais converge également avec les deux autres schémas ; 4. Une transformation des comportements et des habitudes par le développement d’une véritable culture de prévention et promotion de la santé et une meilleure coordination de l’ensemble des politiques publiques ayant un impact sur l’état de santé, cet axe situe le SRP en amont des deux autres schémas et en transversalité par rapport à tous les partenaires externes à l’ARS concernés par la santé des Martiniquais. La mise en œuvre opérationnelle, et les retombés de l’ensemble de ses transformations, se prolongeront probablement au-delà des cinq années prévues dans les textes réglementaires. La gouvernance d’un tel projet nécessite une maitrise des trois dimensions du changement : la dimension rationnelle avec l’élaboration de projets faisables, réalistes et réalisables, une dimension émotionnelle qui survient dans tous les projets de transformation et qui nécessite une communication intense et un accompagnement humain quasi individuel pour ne laisser personne au bord de la route, et une dimension politique pour obtenir les investissements nécessaires dans un environnement économique contraignant au niveau national. Schéma illustrant les 4 axes et les 3 dimensions du PRS ARS Martinique Synthèse du PRS 12/43 |Page De la Martinique DIMENSION RATIONNELLE •Projets ré réalistes et ré réalisables •Efficience et qualité qualité (SRP) (SROS) Amont 3 sché schémas Tous les publics Axe 4 Axe 1 Développer une vé véritable culture de pré prévention et de promotion de la santé santé et renforcer la coordination de l’l’ensemble des politiques Amé Améliorer l’l’efficience de l’l’offre hospitaliè hospitalière •Projet mé médical de territoire (PMT) PRS Martinique (SROMS) Axe 3 (Commun 3 sché schémas) Axe 2 Inté Intégrer l’l’offre mé médicosociale dans les parcours de santé santé au côté côté de l’l’offre de soins et des actions de pré prévention Renforcer et structurer l’l’offre de premier recours pour fluidifier les parcours de santé santé au niveau des 4 territoires DIMENSION HUMAINE DIMENSION POLITIQUE Gérer l’é motion et la crainte du l’émotion changement par •Communication, formation… formation… Inté Intégrer dans le projet la Forte contrainte financiè financière La mise en œuvre des ces axes nécessite également de poursuivre la politique d’investissements et de trouver des solutions novatrices pour les problèmes de la démographie médicale et paramédicale. Ces deux aspects seront également traités dans ce document de synthèse. ARS Martinique Synthèse du PRS 13/43 |Page 3.1 - Axe 1 Transformation de l’offre hospitalière dans le cadre d’un nouveau projet médical de territoire (PMT) pour une meilleure efficience hospitalière Le nouveau PMT de la Martinique constitue une transformation en profondeur de son système de santé et repose essentiellement sur : a) La réorganisation de l’offre de soins hospitalière des trois établissements MCO dans le cadre d’une fusion des Institutions et des Equipes pour devenir le CHU de la Martinique ; b) L’adaptation de l’offre de soins des hôpitaux de proximité pour s’intégrer dans les filières de soins coordonnées par le CHU et pour remplir des missions d’expertise au sein de leur territoire d’implantation ; c) L’organisation régionale de la Permanence Des Soins dans les établissements de santé (PDSES) ; d) La mise en réseau coordonné de l’ensemble des professionnels et opérateurs en santé mentale pour adapter l’offre aux besoins croissants de la population ; e) La réorganisation des laboratoires d’analyses médicales. 3.1.1 Fusion des Institutions et des Equipes pour devenir le CHU de la Martinique Peuplée de moins de 400 000 habitants, et dotée d’une offre de soins hospitalière MCO dominée par le secteur public et concentrée dans trois établissements, il était d’abord logique puis possible, grâce à deux ans de concertation, de concevoir un projet de fusion de ces trois établissements pour constituer le noyau dur du projet médical de territoire (PMT) sur lequel reposera tout le système d’hospitalisation publique. Cette réorganisation profonde et d’envergure des trois établissements a pour objectif principal d’améliorer l’efficience, la qualité et la sécurité de l’offre hospitalière publique et permettrait in fine de réduire progressivement les fortes tensions budgétaires et la dégradation financière des trois principaux hôpitaux de la Martinique. Dans sa nouvelle configuration, le CHU de la Martinique développera les alternatives à l’hospitalisation complète et tout particulièrement la chirurgie anesthésie ambulatoire, éliminera sur ses trois sites les doublons pour optimiser l’utilisation de ses ressources en chirurgie, en obstétrique et en plateaux techniques. Le CHU pourra ainsi améliorer ses performances techniques et l’efficience de son offre pour libérer des marges financières nécessaires à son développement. Le CHU doit combler le retard notable du secteur public dans le développement de la chirurgie anesthésie ambulatoire. Le graphique suivant qui figure dans les annexes du SROS illustre l’ampleur de ce retard. Anses ARS Martinique Synthèse du PRS 14/43 |Page Taux global de chirurgie réalisée en ambulatoire sur le total de la chirurgie Par type d’établissement Il est évident que la nouvelle organisation des activités sur les trois sites du CHU de la Martinique permettra de développer la Chirurgie ambulatoire à Mangot Vulcin pour les activités d’urologie, d’ORL de stomatologie et d’ophtalmologie. Pour réussir son projet, le CHU doit initier toutes les actions de coopération avec les professionnels externes au niveau des territoires pour inscrire la chirurgie ambulatoire dans les parcours et les filières de soins notamment pour les enfants et les personnes âgées. Il faudrait également initier les actions pour garantir la continuité et la permanence des soins après la sortie des patients. L’élimination des doublons sur les trois sites, sans compromettre l’accès et la qualité des soins, est bien engagée avec deux conséquences l’arrêt de la chirurgie sur le site de Trinité qui enregistrait d’une manière constante et prolongée une activité en dessous du seuil des 1500 interventions, le site de Trinité conservant son activité de médecine et sa maternité. Le site de Mangot Vulcin réorganise son plateau technique de chirurgie pour développer la chirurgie anesthésie ambulatoire. La maternité du site Mangot Vulcin, quant à elle, est transférée au site Pierre Zobda Quitman optimisant ainsi son plateau technique de naissance, de réanimation néonatale et pédiatrique. Le CHU devrait également initier et formaliser les coopérations avec les autres établissements et avec les professionnels dans les territoires de proximité pour réduire les délais d’attente et d’orientation en aval de l’hospitalisation et des passages aux urgences et éviter les hospitalisations inappropriées ou injustifiées. Il pourra ainsi se centrer plus sur ses missions régionales et interrégionales de soins de haute technologie, d’enseignement et de recherche. En médecine, il faut rappeler que deux sur les trois sites MCO publics enregistrent un indice de performance des DMS élevé ce qui les pénalise financièrement depuis l’instauration de la T2A. Le graphique suivant extrait du diagnostic du SROS illustre bien la situation. ARS Martinique Synthèse du PRS 15/43 |Page Indices de performance de la DMS de médecine en Martinique L’hospitalisation en chirurgie connaît les mêmes faiblesses d’allongement des durées de séjour qui est souvent attribué à l’insuffisance de l’offre en SSR. Indices de performance de la DMS de chirurgie en Martinique Dans un souci d'efficience et d’amélioration de la qualité des prises en charge, le CHU dans sa nouvelle configuration réorganisera ses propres structures SSR existantes ou à créer dans un seul pôle implanté de préférence sur le site du Lamentin. Dans son nouveau projet, les coopérations devraient être non seulement formalisées mais évaluées périodiquement. La carte suivante illustre cette dynamique de coopération et l’articulation des projets SSR du Nord et du Sud de la Martinique avec la nouvelle configuration du CHU de la Martinique. ARS Martinique Synthèse du PRS 16/43 |Page Projet Médical TERRITOIRE DE SANTE (PMT) – MARTINIQUE Une dynamique de coopération hôpitaux publics Nord Caraïbe 23 796 hab. Nord Atlantique - 86 704 hab. CHU de la Martinique (3 sites) Noyau dur régional - Développer la chirurgie ambulatoire - Éliminer les doublons - Assurer la permanence des soins (PDSES) - Organiser les filières de soins --…. ESPACE NORD/ Centre SSR Aval CHU -Mission régionale - Carbet - Mission proximité - Lorrain/Basse Pointe - et St Pierre Centre - 167 961hab. Légende ESPACE SUD/Centre– mission proximité Aval CHU SSR Sud/Centre/Nord Projet médical Médecine/SSR 5 établissements Sud et Centre •( Saint Joseph, Saint Esprit, Trois Ilets, Le Marin, Le François) •Les 5 EHPAD des 5 hôpitaux + EHPAD Anses d' Arlet Établissements MCO SSR liés au MCO Établissements privés Sud - 119 269 hab. Maisons de Retraite USLD Euro Conseil Santé - 2011 3.1.2 L’adaptation de l’offre de soins des hôpitaux de proximité Ces hôpitaux représentent un double atout pour la Martinique. D’une part ils sont indispensables à la réussite de la réorganisation du CHU qui doit s’appuyer sur leurs lits SSR pour améliorer l’efficience de son offre. D’autre part, ces hôpitaux de proximité peuvent contribuer activement au développement d’une offre de premier recours. L’ARS les accompagnera afin de devenir acteurs dans les réseaux de santé, facilitateurs vers l’hospitalisation à domicile, un tremplin du retour à domicile à l’issue d’une hospitalisation en MCO et collaborateurs dans l’amélioration de l’urgence préhospitalière. L’ARS encourage tout précisément ces établissements à : - s’inscrire et participer dans des filières régionales de soins coordonnées à partir du CHU, avec l’adaptation de leurs moyens techniques et matériels ; - Remplir un rôle à la fois d’expertise et de recours pour leur territoire de proximité et/ou pour l’ensemble du territoire régional, ainsi que de structuration de l’offre de premier recours notamment dans les zones démographiquement fragiles, et au bénéfice des personnes âgées ; - Devenir un recours possible dans le cadre des hébergements transitoires de handicaps lourds ou pour les personnes âgées dépendantes ou démentes en proximité des familles, afin de développer de la réadaptation fonctionnelle ; - s’impliquer dans l’ensemble des actions de santé sur leur territoire de proximité (prévention, programmes d’éducation thérapeutique, consultations avancées, accueil de malades relevant de la psychiatrie, permanence des soins, accompagnement médico-social, gestion de crises sanitaires…). ARS Martinique Synthèse du PRS 17/43 |Page Devant la complexité de ces nouvelles missions, les hôpitaux de proximité seront amenés à mutualiser leurs encadrements et les fonctions logistiques autour d’un projet médical intégré dans lequel les modalités de coopération sont clairement formalisées. 3.1.3 L’organisation régionale de la Permanence Des Soins dans les établissements (PDSES) Le CHU de la Martinique qui devient le seul établissement MCO public devrait optimiser également l’organisation de l’accueil des urgences et de la permanence des soins pour l’ensemble des activités de soins qui la requièrent. Il s’agit de garantir un accès permanent aux soins à l’échelle de la région, la nuit, le week-end et les jours fériés selon les disciplines concernées. 3.1.4 Pour la psychiatrie et la santé mentale Le nouveau SROS 2011-2016 vise une organisation territoriale de l'offre de soins psychiatrique intégrée aux autres dispositifs de santé, dans les quatre territoires de proximité et préconise une refonte du dispositif de prise en charge hospitalière de psychiatrie et santé mentale, mettant en réseau le CHU, l’EPDSM (Colson/Mangot Vulcin), la clinique Saint-Paul, le recours aux hôpitaux périphériques pour des activités de proximité, avec implantation de petites unités articulées aux CMP, dans une logique de parcours de soins, centré davantage sur les besoins des patients que sur les structures, permettant ainsi l’arrêt des activités sanitaires sur le site de Balata. La mise en service en 2012 des activités psychiatriques du CHS de Colson dans la cité hospitalière de Mangot Vulcin sera un temps fort de la mise en œuvre de cette refonte. Ce travail en réseau facilitera le décloisonnement et la coordination des prises en charge (gouvernance de la politique régionale de santé mentale, Communauté Hospitalière de Territoire, Hôpitaux de proximité, établissements professionnels libéraux, Médecin généraliste, médico- social) et permettra de renforcer l’offre de premier recours et la prévention pour lutter contre les inégalités de santé et garantir la continuité et l’accessibilité aux soins. Cette nouvelle organisation territoriale permettrait d’assurer la prise en charge ambulatoire en amont et en aval de l’hospitalisation, avec une structuration des CMP, acteurs pivots dans l’accès aux soins de proximité (élargissement des amplitudes horaires d’accueil, recours possibles aux médecins généralistes, …) La déclinaison des priorités du PSRS en objectifs opérationnels s’articule autour de la réorganisation des urgences, la mise en place de filières de soins, le développement de psychiatrie universitaire et 3.1.4.1 Les urgences Il est important de réorganiser le dispositif régional d’accueil, de traitement et d’orientation des urgences psychiatriques par la restructuration de l’U72 comme lieu d’accueil unique au CHU afin de faciliter un accueil spécifique hors des murs de l’hôpital psychiatrique, d’établir les projets de soins personnalisés pour éviter les hospitalisations injustifiées sur les secteurs et améliorer l’accueil et de la prise en charge des familles. 3.1.4.2 Les Filières psychiatriques L’un des principaux objectifs est de compléter le dispositif d’hospitalisation complète et d’alternatives à l’hospitalisation pour couvrir les besoins non couverts de la population par la mise en place des filières de soins psychiatriques spécialisées notamment pour coordonner la prise en charge des enfants et des adolescents, pour les suicidants, pour les troubles psychiatriques de la ARS Martinique Synthèse du PRS 18/43 |Page personne âgée, ainsi que du patient psychiatrique vieillissant. Le SROS accorde une attention particulière à la filière de la prise en charge des détenus et des addictions. Le SROS a donc préconisé les actions suivantes : - de disposer d’ une offre de soins de la crise psychiatrique accessible et non stigmatisante par la création d’une Unité de 10 à 15 lits pour la prise en charge de Crise Psychiatrique des adolescents de 15 à18ans (UCPA) et de leurs familles comportant : information, diagnostic, prise en charge de l’épisode aigu, prévention et orientation précoce vers la filière de soins adaptée à la situation clinique). Une coordination avec les différents intervenants du champ médical et social ; - D’organiser d’une manière transversale l’accueil et de la prise en charge des patients suicidants en conformation avec les recommandations émises par l’HAS ; - De réaliser une unité de 20 lits d’hospitalisation pour la prise en charge des troubles anxiodépressifs au CHU (UAD) ; - De créer une filière de soins spécifique dédiée à l’accueil et à la prise en charge des premiers épisodes psychotiques ; - De rationaliser et organiser des filières de soins en psycho-gériatrie et géronto-psychiatrie, et axées sur les sujets en état de précarité ; - De rationaliser et organiser une filière de soin spécifique dédiée à la prise en charge des détenus avec la mise en place d’une instance de coordination pour assurer la continuité des soins pour les patients libérables. Le SROS préconise d’adapter les propositions de prises en charges thérapeutiques à la mesure judiciaire dont le patient fait l’objet : contrôle judiciaire, injonction thérapeutique, obligation de soins. Le SROS recommande également la prise en charge des addictions en prison par le renforcement de la collaboration avec les autres dispositifs, notamment de la filière médico-psycho-sociale et addictologique à la sortie de prison ; - D’organiser en filière complète, allant de la prévention à la réinsertion sociale, la prise en charge des addictions, le SROS préconise de : o Planifier un maillage territorial suffisant des structures d’addictologie à partir d’un schéma régional d’addictologie coordonné, renforcer les moyens des Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) ambulatoires et avec hébergement ; o Créer de lits de court séjour addictologique (MCO) et de lits de comorbidité, de développer une activité de consultation addictologique au CHU ; o Impliquer les médecins généralistes notamment en valorisant leur activité en matière d'addictologie et améliorer la culture addictologique dans les services non spécialisés en addictologie, mais qui voient beaucoup de personnes présentant des conduites addictives. 3.1.4.3 Renforcer la Psychiatrie universitaire du CHU Il s’agit du développement de savoir-faire inédits, de programmes de recherche et de mission d’enseignements. Et tout particulièrement : - La mise en place de modules de formation spécifiques pour les professionnels médicaux et para médicaux en adéquation avec leurs activités : tutorat pour les infirmiers débutant leur exercice en psychiatrie, inclure les EHPAD dans les plans de formation annuelle ; - La création de cellules de recherche épidémiologique et clinique en psychiatrie, et d’un mastère de recherche en psychiatrie ; - La création d’un centre de référence du psycho traumatisme s’articulant autour d’un centre de consultation régional pour la prévention, le diagnostic et la prise charge des pathologies en coordination avec les autres structures impliquées (CUMP, urgences, secteurs adultes et pédopsychiatriques) mais aussi pour la formation des personnels soignants et l’établissement de projets de recherche. Il s’agit d’éviter les conséquences dramatiques éventuelles d’une exposition à un événement à potentiel traumatique (accidents de la voie publique, agressions physiques, agressions sexuelles, catastrophes naturelles…) : addictions, conduites suicidaires, syndrome de stress post-traumatique, pathologie somatique, etc. ARS Martinique Synthèse du PRS 19/43 |Page Parmi les actions, on note la mise à disposition des différents partenaires un numéro vert pour toute demande d’information voire des consultations via télétransmission. L’objectif général est de développer une offre de soins, d’enseignement et de recherche complète en créant une structure de niveau 3 au CHU. 3.1.4.4 Articuler l’EPDSM avec le CHU Cet objectif repose sur : - la mise en place d’un dossier patient unique informatisé en cohérence avec les outils et/ou les projets existants en la matière dans les secteurs de soins « somatiques » et dans les autres secteurs de soins psychiatriques ; - la formalisation des coopérations à travers une CHT, des GCS. 3.1.5 La réorganisation des laboratoires Les petits laboratoires doivent impérativement s’engager d’ici 3 ans dans une démarche d’accréditation au risque de se voir contraint d’arrêter leur activité. Or, la Martinique compte 26 laboratoires privés dont 9 implantés dans la ville de Fort-de-France. Ces laboratoires de ville réalisent quasiment le double des examens effectués par les 5 laboratoires des hôpitaux publics. Actuellement la coopération (transfert d’analyses entre les laboratoires hospitaliers) est quasiment inexistante. Le SROS propose donc une réorganisation régionale pour : a) Anticiper la nécessaire fermeture des 2 laboratoires (CH de Saint Esprit et CH du Carbet) dont l’activité ne permettra pas une accréditation même partielle en 2013 et proposer la création en leur lieu et place de centres de tri et de prélèvement ; b) Créer un laboratoire unique multi sites (site de Zobda Quitman, site de Mangot Vulcin et site de Trinité) pour le futur CHU de la Martinique avec urgence et routine assurées sur chaque site et des pôles individualisés pour les examens spécialisés. ARS Martinique Synthèse du PRS 20/43 |Page 3.2 - Axe 2 - Structurer une offre de premier recours pour organiser les parcours de santé C’est un projet complexe qui nécessite une coordination intense entre un très grand nombre d’intervenants au niveau des territoires de proximité. Les trois schémas régionaux ont inscrit d’une manière prioritaire dans leurs objectifs opérationnels la structuration progressive d’une offre de premier recours au niveau des territoires de proximité pour garantir à chaque martiniquais un parcours adapté à ses besoins allant de la promotion de la santé et la prévention, jusqu’aux services médico-sociaux en passant par les soins. L’harmonisation, la lisibilité du système, la transversalité et la fluidité de la réponse pour l’usager sont des objectifs d’amélioration que l’ARS compte soutenir autour de parcours précis adaptés à chaque situation : soins non programmés, périnatalité, grossesse et petite enfance, personnes âgées, maladies chroniques. Le schéma de prévention consacre son axe 4 à l’animation territoriale de la prévention et promotion de la santé. Quel que soit le parcours à structurer cette animation est une approche essentielle pour faire émerger de réelles dynamiques locales et associer véritablement sur le terrain les partenaires de l’ARS et la population. La Martinique dispose de plusieurs atouts pour ancrer le développement de l’offre de premier recours autour des parcours de santé : les 13 réseaux de santé, le réseau hospitalier de SSR dont 7 hôpitaux doivent développer le SSR gériatrique polyvalent et des missions de premier recours, les infirmières et les sages femmes libérales. La carte suivante illustre la bonne distribution de ces hôpitaux sur les territoires de proximité et leur vocation. . ARS Martinique Synthèse du PRS 21/43 |Page Mais en dehors du territoire Centre, les trois autres territoires de proximité souffrent du retard important dans le développement de l’hospitalisation à domicile et de l’insuffisance de médecins spécialistes installés. Le développement de l’hospitalisation à domicile (HAD) en aval des services d’hospitalisation au niveau des territoires de proximité stagne alors que les besoins augmentent et que le choix de recevoir les soins à domicile est l’un des sept droits fondamentaux des usagers. Evolution du nombre de journées d’hospitalisation à domicile entre 2007 et 2010 En 2005, une montée en charge était prévue pour atteindre 60 places en 2010. Cet objectif n’a pas été atteint alors que les besoins sont croissants. Le SROS-PRS préconise le développement de l’HAD pour couvrir les territoires de proximité. Par ailleurs, il est évident que le déficit en médecins généralistes et spécialistes pénalise l’organisation des parcours de santé au niveau des territoires de proximité. Il faut rappeler que : - 5 communes du Nord, n’ont aucun médecin généraliste, - 20 communes dont 15 également au Nord ne comptent aucun spécialiste - Seule la commune de Schœlcher a un taux de spécialiste proche de la moyenne nationale - Les 13 autres communes ont un taux de 3 à 6 fois inférieur à la moyenne nationale. ARS Martinique Synthèse du PRS 22/43 |Page Euro Conseil Santé – 2011 Pour pallier la faible présence des praticiens dans les territoires de proximité, l’ARS compte mettre à la disposition de tous les professionnels concernés par le premier recours les leviers dont il dispose pour les encourager à s’installer dans les territoires de proximité. Parmi ces leviers on peut citer l’appui à la formation initiale et continue, l’aide à l’installation, le soutien à la qualité des pratiques, la promotion des coopérations entre professionnels, etc. La plateforme d’appui aux professionnels de santé (PAPS) permettra de mettre en œuvre des actions diversifiées afin de faciliter l’exercice des professionnels de santé dans les zones fragiles. L’ARS encouragera également la création dans les zones fragiles de Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) qui devront disposer d’une large amplitude horaire d’ouverture et d’accueil et devrait participer à terme à la permanence des soins ambulatoires. ARS Martinique Synthèse du PRS 23/43 |Page Le développement de consultations avancées permettra un parcours de soins du patient mieux coordonné, une réponse en soins de proximité rapide et adaptée au profil de la population territoriale notamment les personnes en situation de précarité, de handicap et les personnes âgées. Enfin, le programme de télémédecine doit également proposer des solutions de consultations à distance. Le rôle du médecin traitant dans la coordination, rappelé par la loi HPST est majeur, mais en pratique, il ne peut à lui seul en assumer toutes les tâches : diagnostiquer, traiter, suivre, éduquer, orienter, coordonner, dépister, prévenir, appliquer les recommandations, synthétiser l’information, assurer la permanence des Soins, et la formation. Le schéma de prévention reconnaît que l’un des enjeux des transformations en cours est de mobiliser les professionnels de premier recours autour de la prévention afin d’ancrer les pratiques cliniques préventives et la transmission de messages de promotion de la santé. Or ces pratiques préventives et les messages de promotion de santé sont chronophages. L’ARS favorisera dans les zones fragiles, les coopérations entre les professionnels de santé via les protocoles de coopération régulant les délégations de tâches en conformité avec les protocoles de l’HAS. En Martinique, comme dans certaines régions en France, l’indisponibilité des médecins généralistes impose que l’ensemble des acteurs de l’offre de santé évoluent pour renforcer leur capacité à accompagner les parcours de santé. Cela impose aussi que de nouveaux métiers dédiés à cette fonction soient aujourd’hui promus, c’est la recommandation du récent rapport Hénart relatif aux métiers de niveau intermédiaire de professionnels praticiens de santé formés spécialement pour effectuer certains actes jusqu’à présent réservés aux médecins. Dans ce contexte, le rôle des 13 réseaux est primordial. Ils font l’objet d’un soutien financier dans un cadre budgétaire contraint et devraient recentrer leur organisation pour intégrer un nouveau modèle économique de financement, basé sur des référentiels de dépenses éligibles. L’ARS encouragera les réseaux qui favoriseront dans leur projet une meilleure territorialisation et la transversalité de leurs actions pour couvrir les champs de prévention, de soins, et d’accompagnement médico-social. Dans cette optique, une plate forme de soutien aux réseaux sera mise en place afin d’optimiser la transversalité, et initier la culture d’évaluation et la démarche qualité. A ce titre, les réseaux devront obligatoirement adhérer au GCS-SIS. La mise en place d’outils informatique pour favoriser les échanges et la coordination entre les acteurs multiples est indispensable. La mise en place effective de la plateforme régionale de santé informatisée est un élément important du travail en filière de soins et en réseau. Le déploiement du Dossier Médical Personnel est une priorité qui sera effectif dans le cadre du Dossier Patient Personnalisé Régional (DPPR). Sa mise en place renforcera le lien entre les établissements de soins (hôpitaux, cliniques, SSR), les structures médico-sociales (FAM, MAS, EHPAD…), les réseaux de santé, les alternatives à l’hospitalisation (HAD), les SSIAD, soins coordonnés ambulatoires, Centre de santé…) et les professionnels de la ville. Ces outils de communication et de partage de la transmission d’informations entre professionnels permettent notamment d’éviter des doublons dans certaines actions (exemple : partager une évaluation d’une personne âgée) et facilitent la continuité des soins et de l’accompagnement (exemple : transmission rapide ou accès direct aux comptes-rendus d’hospitalisation et principaux examens réalisés). Il faut souligner que ces données appartiennent à la personne et non aux professionnels et que l’exploitation statistique doit se faire sous l’égide de l’ARS pour améliorer en permanence la qualité de la coordination. ARS Martinique Synthèse du PRS 24/43 |Page La sécurisation des parcours de soins non programmés est une priorité, elle signifie que toutes les demandes de soins non programmés obtiennent une réponse adaptée en termes de prise en charge ou d’orientation. Le SROS-PRS de la Martinique incite à réviser le cahier des charges de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) pour favoriser une approche trans-professionnelle et trans-institutionnelle afin de concentrer le moyens sur les trois territoires de proximité où seront implantées les trois nouvelles Maisons Médicales de Garde (MMG) qui seront situées de préférence à proximité immédiate des établissements de santé de proximité. Dans la nouvelle organisation l’articulation entre l’offre de soins en ville au niveau des territoires et les urgences sera primordiale. Le SROS-PRS préconise également de mettre en place une coordination du suivi prénatal de la femme enceinte et post-natal de la mère et du nouveau-né lorsqu’une prise en charge médicosociale est nécessaire par le redéploiement de moyens hospitaliers vers des Centres Périnataux Pluridisciplinaires de Proximité implantés au Marin, au Lorrain, à St Pierre et dont les liens fonctionnels avec le réseau périnatal et la PMI devront faire l’objet d’une convention. D’une manière générale, le renforcement de l’offre de premier recours ne peut être efficient sans le concours de la composante médicosociale des prises en charge. 3.3 - Axe 3. – Intégrer l’offre médicosociale dans la logique de parcours de santé pour accompagner de manière pluridisciplinaire les situations de perte d’autonomie, tout au long de la vie « Assurer la couverture des besoins médico sociaux sur les quatre territoires de proximité » est une priorité du domaine handicap et vieillissement dont l’un des objectifs généraux est de « renforcer les partenariats avec les collectivités et les autres acteurs autour d’un parcours de santé ». Adapter le système de santé régional au défi du vieillissement mais également du handicap est l’un des objectifs majeurs du PSRS. Ces objectifs, partagés par les professionnels de santé du territoire et la Conférence régionale de Santé et de l’Autonomie, ont conduit ainsi à la définition des 3 priorités retenues : 1. Améliorer et développer les conditions de prise en charge des personnes âgées en tenant compte de l’évolution démographique de la Martinique mais également des souhaits de rester à domicile 2. Renforcer l’autonomie de la personne en situation de handicap en complétant et en diversifiant l’offre et les modalités de prise en charge 3. Assurer la couverture des besoins médico sociaux sur les quatre territoires de proximité Il convient donc tout d’abord de rappeler brièvement les éléments clés du diagnostic détaillé dans le domaine stratégique handicap et vieillissement du PSRS : un retard en structures médicosociales, un rythme accéléré du vieillissement avec des besoins croissants, un risque élevé de développer un handicap du fait de la forte prévalence de l’hypertension artérielle et du diabète. A ceci s’ajoute un contexte socioéconomique défavorable. ARS Martinique Synthèse du PRS 25/43 |Page Le retard en structures médicosociales induit des hospitalisations injustifiées au CHU et dans les établissements de SSR - - Un très faible taux en structures d’accueil d’hébergement complet d'équipement pour personnes âgées par rapport à la Métropole, moins de la moitié de la moyenne nationale et un retard dans la réalisation des lits autorisés ; En 2010, 1128 lits d’EHPAD étaient autorisés mais non installés, ce retard touche les 4 territoires de proximité. Le SROS de son côté, observe une Insuffisance : o o de coordination avec le SSR ; les établissements SSR spécialisés dans la prise en charge des affections de la personne âgée polypathologique dépendante ou à risque de dépendance sont insuffisamment structurés pour remplir leur mission et fonctionner en réseau coordonné et lisible au niveau régional. A ceci s’ajoute les difficultés pour trouver des kinésithérapeutes acceptant de travailler à l’hôpital public ; des prises en charge à temps partiel. Par ailleurs, le SROS souligne que trois des cinq hôpitaux de proximité du Sud sont vétustes et ne disposent que de plateaux techniques réduits et/ou insuffisamment équipés. Il est également rappelé la diminution de 60 lits des capacités des USLD suite à la réforme alors que le vieillissement de la population s’accentue. A ce retard, se rajoute un phénomène de vieillissement plus rapide qu’en métropole Selon les projections de l’INSEE, en 2030 la Martinique serait au 5ème rang des régions les plus âgées après le Limousin, le Poitou-Charentes, l’Auvergne et la Bourgogne. Au niveau du département, on estime à 7 500 personnes le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés. Sur la population de plus de 75 ans, près d’une personne sur 5 vivant à domicile et 3 personnes sur 4, vivant en institution, sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble apparenté. Un risque élevé de développer un handicap Il faut encore une fois rappeler que le diabète et l’hypertension artérielle ont une forte prévalence en Martinique et figurent parmi les affections de longue durée les plus fréquentes. - L’hypertension artérielle sévère est la première cause d'admission en affection de longue durée (ALD) avec 25 % du total des ALD. La prévalence de l’hypertension artérielle dans la population de 16 ans et plus est de 22 % ; - La prévalence du diabète de l’ordre de 6,5 % est deux fois plus élevée que la moyenne nationale ; - Avec le vieillissement ces affections entrainent des complications conduisant à des situations de handicap, des atteintes des capacités cognitives et des phénomènes de décompensation ; - Hypertension artérielle et diabète expliquent en partie la forte prévalence de l’insuffisance rénale deux fois plus importante qu’au niveau national et expliquent également le nombre croissant de nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui sont passés de 581 en 1998 à plus de 700 cas par an actuellement. Une part significative et croissante de la population âgée dispose de revenus modestes En 2003, une personne sur cinq âgée entre 60 et 74 ans, et une personne sur deux âgée de plus de 75 ans étaient bénéficiaires du minimum vieillesse. En 2007, les ménages âgés de plus de 60 ans, ARS Martinique Synthèse du PRS 26/43 |Page disposaient de revenus inférieurs à ceux de la moyenne française avec une précarité en augmentation depuis 2003. Il faut noter que 85,5% des bénéficiaires vivent à domicile à la Martinique contre 61% en France. Convergence du SROMS et SROS Face à ce vieillissement de la population et la progression du nombre de personnes très dépendantes, le SROMS et le SROS confirment la même stratégie en complément du programme de réalisation des structures d’hébergement : le maintien à domicile qui est un souhait largement exprimé, tant par les personnes en situation de handicap que par les personnes en perte d’autonomie liée à l’âge ; le développement de prises en charge spécifiques notamment pour la maladie d’Alzheimer ; la bonne coordination de la filière personnes âgées pour que la personne se trouve au bon moment dans la structure la plus appropriée : en gériatrie, en SSR, à domicile ou en EHPAD… Pour combler les déficits, le SROMS préconise un axe important en termes d’investissement et de réalisation dans la durée. Il s’agit de la mise en œuvre du plan de rattrapage des équipements et de l’adaptation de l’offre en la diversifiant et en améliorant le service par des créations spécifiques à certaines pathologies ou affections : - Créer des places d’Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes ; - Créer des places de répit complémentaires au maintien à domicile ; - Développer des plateformes d’accompagnement et de répit (mesure 1B du plan Alzheimer) ; - Accompagner la création de Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) ; - Favoriser la création d’une unité cognitivo-comportementale ; - Installer les Pôles d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) et l’Unité d’Hébergement Renforcé ; - Développer les places d’accueil complémentaires à l’hospitalisation complète. En parallèle des créations, la priorité est la mise en place de filières gériatriques complètes à partir du CHU de la Martinique. Le SROMS et le SROS à travers le volet médecine gériatrique et SSR gériatrique concourent aux mêmes objectifs pour faire évoluer l’offre vers des projets de vie individualisés qui garantissent une continuité des prises en charge dans une logique de parcours de santé. Or, la complexité du parcours de la personne âgée ou en situation de handicap tient en partie à la diversité des acteurs mobilisés et au cloisonnement de leurs interventions. L’un des objectifs opérationnels du SROMS est de s’assurer de l’opérationnalité des parcours de santé coordonnés tant pour les personnes âgées que pour les personnes en situation d’handicap. Pour assurer l’opérationnalité, il s’agit en premier lieu de mettre en regard l’offre afin de disposer d’informations très qualitatives permettant d’orienter les décisions en matière de planification. A titre d’exemple, le recensement doit inclure les établissements de santé, les établissements médicosociaux, les dispositifs d’information et de coordination (CLIC, réseaux), les services de soins infirmiers à domicile (SIAD), les services à la personne, les Services d’aides à domicile (SAD), les professionnels de santé libéraux (médecins, infirmières, kinésithérapeutes, psychologues…), sans oublier les Associations d’aidants, les bénévoles, les CCAS, la CGSS et Service Médical, le Conseil Général, la MDPH, la Médecine du Travail et la Mutualité. La carte suivante est un recensement partiel qui illustre la complexité de l’exercice. ARS Martinique Synthèse du PRS 27/43 |Page Euro Conseil Santé – 2011 Il est essentiel de Sécuriser l’articulation entre les acteurs mobilisés auprès de la personne âgée. La fluidité du parcours de santé de la personne âgée suppose l’implication et la coopération organisée des principaux acteurs que sont l’hôpital, les professionnels de santé libéraux et le conseil général. Pour les filières gériatriques complètes, le SROS préconise de : Favoriser le développement des coopérations (notamment pour les établissements qui ont les durées de séjour les plus longues) avec l’HAD, les SSIAD, et les structures médico-sociales pour faciliter l’orientation vers ces structures ou le retour à domicile afin d’assurer une bonne articulation avec le réseau gérontologique et l’HAD qui est un partenaire naturel de la filière susceptible de prendre le relais à la suite des hospitalisations conventionnelles (formalisation des conventions) ; Travailler sur les sorties des USLD vers les EHPAD (convention) et le domicile (rapprochement avec les services d’accompagnement à domicile, travail avec les familles…) mais également réaliser une nouvelle coupe transversale dans les USLD et les EHPAD pour actualiser les données qui ont sous-tendues la réforme de 2008 ; Mettre en place des équipes mobiles spécialisées pour effectuer les évaluations dans les établissements de santé où elles n’existent pas et dans les EHPAD afin de garantir le dépistage précoce mais également pour une intervention dès l’entrée aux urgences auprès des patients à risque de perte d’autonomie et d’hospitalisation prolongée. ARS Martinique Synthèse du PRS 28/43 |Page La place du SSR doit être renforcée dans ce dispositif, le SROS préconise de : Continuer à développer la coordination et l’inscription des SSR dans les filières de soins par le CHU de la Martinique ; Développer l’hospitalisation à temps partiel en substitution à l’hospitalisation à temps complet ; inciter les hôpitaux de proximité en Martinique à s’impliquer au niveau du territoire de leur implantation afin d’accompagner les personnes en perte d’autonomie dans leur parcours de santé. Dans ce parcours, la prévention spécifique doit être amplifiées (dénutrition, dépistage des démences, escarres…), il faudrait également généraliser la diffusion de la culture gériatrique en institution (centres hospitaliers et hôpitaux de proximité) sur les thématiques suivantes : maladies chroniques, surpoids/obésité. Améliorer la qualité de vie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap atteintes de maladies chroniques, ayant un caractère durable et évolutif qui engendrent des incapacités personnelles, familiales et socio professionnelles, constitue un véritable défi pour le système de santé. Le SRP dans son axe 3 sur les parcours de santé attire l’attention sur le repérage précoce de ses personnes qui permettrait de faciliter leur accès à un parcours de santé pour réduire les inégalités de santé liées aux effets prépondérant des déterminants sociaux et économiques mais également de prendre en compte le contexte psychosocial, social, professionnel et environnemental. Dans la gestion de la maladie, l’aidant professionnel ou familial est un acteur incontournable. Pour l’aidant familial Il s’agit de les identifier, de recenser leurs besoins, de les former, de les reconnaître dans leur rôle et de leur apporter aussi des solutions de répit. L’Agence Régionale de Santé, dans la mise en œuvre de ces objectifs qui, pour la plupart ne relèvent pas directement de sa compétence, joue un rôle essentiel dans la coordination des nombreux partenaires, institutionnels ou associatifs qui concourent à la prise en charge des patients. Enfin il est important de rappeler que l’ensemble de ces transformations s’intègre à la fois dans une logique de parcours de santé mais également d’efficience. En effet, le SROMS a identifié un bon nombre d’objectifs opérationnels pour optimiser et rendre plus efficientes et performantes les prises en charge. Ces objectifs ciblent aussi bien les moyens humains, et financiers que les organisations. Les réponses en silo de notre système de protection sociale sont par ailleurs inscrites dans le droit, de même que l’organisation des secteurs sanitaire, médico-social et social avec les freins juridiques comme la non fongibilité entre les différentes enveloppes financières. Ces interfaces seront coordonnées par l’ARS pour éviter la rupture dans les parcours de santé des personnes vulnérables. ARS Martinique Synthèse du PRS 29/43 |Page 3.4 - Axe 4. – Développer une véritable culture de la prévention et de la promotion de la santé et renforcer la coordination de l’ensemble des politiques La promotion de la santé de l'ensemble de la population est une priorité du PRS. Le schéma régional de prévention (SRP) insiste également sur la nécessité d’animer au niveau de chaque territoire de santé de proximité la mise en œuvre des orientations permettant d'améliorer, dans chaque territoire de santé, l'offre de services dans le domaine de la prévention individuelle et collective. Le volet relatif à la veille, l’alerte et la gestion des urgences sanitaires (VAGUSAN) du SRP s’inscrit dans un continuum prévention – alerte – gestion des situations d’urgence. Il s’articule autour d’une réflexion segmentée en trois temps avant, pendant et après l’urgence. Elle est construite en lien étroit avec les autres départements ministériels, les collectivités et les autres schémas territoriaux notamment avec le renforcement de la gestion des alertes qui implique une articulation entre la Guadeloupe et la Martinique, voire la Guyane. La prévention a pour but d’éviter et de réduire le nombre et la gravité des principales maladies et des principaux traumatismes, et les souffrances qui en résultent. Une grande partie du schéma régional de prévention (SRP) est consacrée à la prévention sélective de certaines maladies ou de certains risques chez des personnes exposées incluant les actions de vaccination et de dépistage. La prévention au bénéfice des patients et de leur entourage, notamment à travers le développement de l'éducation thérapeutique constitue également une priorité du SRP. Le SRP décline en détail la mise en œuvre opérationnelle des programmes ou actions de prévention des priorités du Plan stratégique régional de santé (PSRS) couvrant : - Surpoids et obésité Périnatalité Addictions Santé et environnement Vaccination Dépistage Education thérapeutique Pour chacune de ses priorités ont été clairement identifiés les enjeux, les déclinaisons opérationnelles, les leviers, les points de vigilance, les partenaires et les populations cibles ainsi que les résultats attendus dans les cinq prochaines années. Autour de ses priorités régionales, les 3 axes précédents du PRS mettent l’accent sur la nécessité de renforcer les modalités de coopération des acteurs de l'offre sanitaire, sociale et médico-sociale dans le cadre des parcours de santé. Au niveau de l’offre du premier recours il a été également évoqué la nécessité de développer des métiers et des formations nécessaires à l'amélioration de la qualité des actions de prévention. C’est pourquoi le SRP préconise de renforcer les coopérations entre les institutions sanitaires et les professionnels de premier recours en : - Inscrivant la Prévention et la Promotion de la Santé dans les CPOM des établissements de soins et médico-sociaux, des réseaux de santé, des Maisons de Santé Pluri professionnelles et du Centre de Santé au travers de plans d’actions adaptés aux spécificités du territoire ; - Favorisant l’implication des professionnels libéraux (médecins, infirmiers, sages femmes, …) dans la prévention ; - Accompagnant les pharmaciens dans leurs interventions possibles en prévention (EPS, ETP, contrôle des vaccinations, …) ; ARS Martinique Synthèse du PRS 30/43 |Page - Sensibilisant à la Prévention et Promotion de la Santé dans les formations initiales et continues des professionnels de santé, notamment dans le cadre de la mise en place de l’Institut de Formation aux Métiers de la Santé ; Afin d’illustrer la complexité des coordinations nécessaires, cet axe du PRS reprendra de manière synthétique quatre de ses priorités : la maîtrise de la fécondité, la lutte contre le surpoids, l’obésité et la lutte contre les addictions ainsi que la santé environnement. Rappelons que ces priorités figurent dans l’enquête récente auprès des référents territoriaux qui les reconnaissent comme des préoccupations au niveau de leurs territoires. Le dernier aspect évoqué dans cet axe du PRS, concerne le volet sur l’organisation des activités de veille, d'alerte et de gestion des urgences sanitaires (VAGUSAN), en lien avec les autorités, les services ministériels et les agences compétentes. 3.4.1 La promotion de la santé et l’éducation à la santé Le PRS de la Martinique prend en compte l’évolution du concept de la « santé » qui n’est pas seulement l'absence de maladie mais surtout un état global de « bien être total» physique, social et mental de la personne. Pour l’ARS de la Martinique, s'occuper de l'accès à la santé ne se limite pas au développement de l’offre de soins pour lutter contre les maladies, mais aussi de définir clairement les stratégies de la promotion de la santé, l’objectif général est de permettre à chacun de réaliser pleinement son potentiel de santé dans le but d’améliorer la santé des individus en particulier et de la population. C’est dans cette optique que le SRP de la Martinique a été conçu comme une stratégie d’organisation de la prévention à long terme, sur une période qui excédera probablement les 5 années réglementaires prévues par la loi HPST. Le SRP ne se limite pas aux seules actions susceptibles d’être financées sur la modeste dotation actuellement dédiée en majeure partie par l’Etat et l’Assurance Maladie mais identifie un champ plus large d’actions qui pourraient être financées dans le cadre des CPOM ARS/Etablissements de santé, ou par des moyens spécifiques. Dans cette nouvelle démarche de Projet Régional de « Santé » le schéma régional de prévention (SRP) avec ses deux volets prévention promotion de la santé (PPS) et organisation des activités de veille, d'alerte et de gestion des urgences sanitaires (VAGUSAN), occupe une position centrale et transversale par rapport aux deux autres schémas. Comme le souligne le SRP, il s’agit d'instaurer un environnement physique et social propice, de faciliter les choix des citoyens en faveur de leur santé, et de combler l'écart de santé entre les personnes défavorisées et les autres. Dans ce nouveau contexte privilégiant l’approche santé publique sur l’approche curative, le SRP est une opportunité de construire en Martinique une culture de la promotion de la santé permettant de fédérer les institutionnels au niveau régional et dans les territoires de proximité autour des mêmes valeurs favorisant la promotion de la santé comme le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur les multiples déterminants de leur santé. L’action de plaidoyer en faveur de la promotion de la santé doit être portée en transversalité par les instances de coordination (CCP, CRSA) et avec les quatre comités de pilotage des territoires. L’ARS de la Martinique a affiché dès son arrivée sa volonté de coordonner les politiques pour la santé et développer la promotion de la santé afin de protéger et améliorer l'état de santé de tous les martiniquais. Le SRP souligne l’importance de l’éducation à la santé (EPS) comme un moyen essentiel dans le développement de l’offre en prévention et promotion de la santé, elle doit être déclinée à tous les ARS Martinique Synthèse du PRS 31/43 |Page niveaux : niveau scolaire, milieux spécifiques (personnes handicapées, milieu de travail)…, l’accompagnement doit toucher les quatre territoires avec des relais communautaires. Pour créer une dynamique éducative avec une réelle responsabilisation individuelle vis à vis du « capital-santé » de chacun, les actions développées dans le SRP visent à développer tant les aptitudes individuelles et collectives que l’action communautaire. La finalité au terme des cinq années est de disposer d’un réseau dense de personnes compétentes en EPS, tous secteurs confondus (santé, environnement, social, éducatif, …). Les réflexions menées dans le cadre du plan stratégique régional de santé (PSRS) ont permis de dégager les priorités sur ce champ : la gestion par chaque martiniquais de sa sexualité pour limiter les grossesses précoces et les IVG, la connaissance des maladies chroniques pour mieux les éviter et se soigner, les représentations autour de la santé mentale pour mieux détecter, ne pas stigmatiser et bien se faire prendre en charge, la préparation aux risques majeurs, l’éducation à la santé environnementale pour gérer son environnement et son cadre de vie. 3.4.2 La prévention sélective des risques Trois priorités méritent d’être rappelées à cause des interfaces à coordonner avec les partenaires externes à l’ARS : la maîtrise de la fécondité, la lutte contre le surpoids et l’obésité et la lutte contre les addictions. A°/ la maîtrise de la fécondité Depuis 2000, 1 conception sur 3 se termine, en Martinique, par une IVG. Sur la période 2004‐2009, ce sont ente 179 et 250 jeunes filles mineures qui ont été concernées, chaque année, par une IVG, soit 8 à 10% des IVG, deux fois plus qu’en métropole. La fréquence des interruptions de grossesses, notamment chez des femmes jeunes, met en évidence la fréquence de grossesses non désirées ou mettant la jeune femme en situation de détresse. Par conséquent, il importe de développer la prévention dans ce domaine en donnant aussi tôt que possible aux jeunes les moyens de maîtriser leur fécondité. Le SRP préconise de Promouvoir l’éducation à la sexualité dans et en dehors de l’école et d’améliorer l’offre de contraception disponible et gratuite pour les mineures dans les centres de planification familiale et en dehors de ceux-ci. Pour y parvenir, l’ARS compte : - Établir un partenariat actif et conventionnel avec le conseil général qui gère des centres de PMI et de planification familiale, - Impliquer la CGSS sur le remboursement de la contraception aux jeunes adultes, - Faire participer la Santé Scolaire, les sages femmes et les pharmacies d’officine dans la disponibilité et la gratuité de la contraception (dont la contraception d’urgence). Il faut souligner que la mise en œuvre d’un véritable plan d’éducation sexuelle à l’école nécessite l’accord du Rectorat, et que le partenariat des pharmacies d’officine doit faire l’objet de contacts personnalisés sur chaque territoire par les animateurs territoriaux. Enfin la communication grand public doit être cohérente et coordonnée. Le SRP préconise également de mener des études rétrospectives et prospectives sur les freins à la contraception en Martinique en partenariat avec les organismes compétents en Sociologie ARS Martinique Synthèse du PRS 32/43 |Page B°/ La lutte contre le surpoids et l’obésité Elle représente un enjeu majeur de la politique de santé publique en Martinique où près d’1 enfant sur 4 et plus d’1 adulte sur 2 est en surpoids ou obèse, la prévalence de l’obésité continue de croître surtout chez les femmes et les enfants. La lutte contre le surpoids et l’obésité fera ainsi l’objet d’un programme régional transversal et intersectoriel piloté par l’ARS impliquant des partenariats avec : l’Education nationale (Rectorat) et réseaux des Comités d’Education à la Santé et la Citoyenneté les secteurs du sport (DJSCS) et de l’alimentation (DAAF) … les structures hospitalières et/ou médico-sociales, les réseaux de santé et les professionnels de premier recours seront également impliquées dans ces actions afin d’améliorer la prise en charge des enfants et adultes en situation de surpoids et d’obésité, en particulier chez les plus précaires et vulnérables, mais également les femmes enceintes et les enfants. C°/ la prévention des addictions La politique de lutte contre les addictions doit avoir une approche globale et intersectorielle tant les secteurs sociaux, économiques que la santé sont concernés. Au sein de l’ARS, il convient de définir des stratégies transversales permettant de garantir un continuum dans la prise en charge des usagers de substances psychoactives. La prévention, les soins, l’accompagnement médico-social et le social sont intrinsèquement liés lorsqu’il s’agit d’addictions. L’ARS pilotera un programme régional transversal et intersectoriel intégrant à la fois les orientations en addictologie des autres schémas d’organisation de l’ARS (offre de soin et offre médico-sociale) mais également celles des autres politiques publiques. Les mesures présentées ici sont consacrées plus particulièrement au domaine de la prévention et promotion de la santé. Le SRP insiste sur la coordination entre tous les acteurs afin de : o Elaborer un partenariat avec les acteurs clés (DJSCS, Rectorat, Préfecture/MILDT, services de la Justice dont pénitentiaire…) pour développer des priorités communes en matière de promotion de la santé et de prévention. Une attention particulière au développement d’une offre de prévention en milieu scolaire équitablement répartie sur le territoire et répondant aux besoins observés ; o Mettre en cohérence les orientations de l’ARS avec les mesures du plan MILDT et rendre visible ces dernières o Impulser et accompagner une dynamique de promotion de la santé et de prévention auprès : des acteurs du social, notamment dans le domaine de la réinsertion des usagers de produits psycho-actifs et plus particulièrement des anciens détenus, en lien avec la DJSCS - des collectivités territoriales et locales autour de la prévention des addictions o Impliquer les structures hospitalières et/ou médico-sociales dans des actions de promotion de la santé et prévention médicalisée (ex : ETP/CSAPA). 3.4.3 Promouvoir la santé environnementale L’ambition des politiques qu’il y a lieu de mettre en place est « de faire émerger un champ de la promotion de la santé environnementale qui soit suffisamment délimité pour qu’il ne se confonde pas avec la santé ou la promotion de la santé (tel que défini par l’OMS) et suffisamment dynamique pour qu’il puisse intégrer des approches positives comme la promotion de la qualité de vie. ARS Martinique Synthèse du PRS 33/43 |Page Les interventions en santé environnementale sont actuellement essentiellement centrées sur des constats scientifiques et épidémiologiques ce qui a permis de faire reculer les grands fléaux sanitaires (maladies hydriques, vectorielles…) et de gérer des pollutions de grandes ampleurs (chlordécone). En Martinique comme au niveau national, la santé environnementale, vue sous l’angle actuel met donc les scientifiques et les experts au cœur des interventions et de la résolution des problèmes alors même que les populations souhaitent s’impliquer dans les débats les plus complexes et participer aux décisions comme l’a montré « le dossier chlordécone » Il est donc nécessaire d’opérer un déplacement des interventions vers des « processus permettant aux institutions, aux individus ou à leurs organisations de mieux contrôler l’impact de leur environnement sur leur santé ». Selon l’OMS, 25 à 35 % de la charge mondiale de morbidité peut être attribuée à des facteurs de risques environnementaux. Même si on ne dispose pas de chiffres précis pour la Martinique, les activités de promotion de la santé environnementale restent à construire et à développer. Il n’existe pas à l’heure actuelle de démarches structurées permettant d’éclairer les choix (politiques, aménagement) du point de vue de leur impact sur la santé et d’en tenir compte. Le SRP rappelle clairement les enjeux et les objectifs opérationnels pour enfin résumer les résultats attendus sur cinq années à savoir : Prise en compte effective des problèmes de santé environnementale dans les documents d’urbanisme et les projets communaux ; Existence de programmes de formation en santé environnementale déclinés dans différents cursus : santé, universitaire, scolaire, CNFPT… ; Existence de plans de prévention sur les pathologies liées à l’environnement considérées comme prioritaires (dengue, leptospirose, risques auditifs…) ; Un réseau d’opérateur opérationnel. Dans ce domaine la coordination avec les autres politiques est essentielle pour souligner sa complexité il est rappelé brièvement les différents intervenants à coordonner : - Les producteurs de données scientifiques et de surveillance de l’environnement comme : Les agences et services de l’état (CIRE, DEAL, DIECTE), les établissements publics d’enseignement, les organismes de recherche (CIRAD, CEMAGREF, INRA, INSERM, UAG…), les associations de recherche : Madininair, centres antipoison et de toxicovigilance en cours de création, ORS (observatoire Régional de la Santé), les associations indépendantes, les ONG. - Les acteurs de la protection de l’environnement intégrant des enjeux sanitaires comme les associations : Association Médicale pour la Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé – Martinique, associations de protection de l’environnement. Le SRP détaille également les acteurs de l’éducation à l’environnement et les acteurs de la santé et de l’éducation pour la santé Outre les acteurs « spécialisés » du domaine de l’éducation, de nombreux professionnels comme les enseignants, les infirmières scolaires, les animateurs sont susceptibles de mener des actions autour de la santé environnementale. Les associations, L’ASEVE (Association des responsables des Services compétents en Environnement et en Développement Durable des collectivités territoriales), les associations de consommateurs, les associations d’usagers, les associations de patients / de malades, les associations de riverains, d’habitants. Les acteurs de l’aménagement, communes, communautés d’agglomération, communauté de communes, syndicats intercommunaux, bureaux d’études, entreprises privées. ARS Martinique Synthèse du PRS 34/43 |Page Le SRP souligne clairement que cette complexité des intervenants implique un travail patient d’harmonisation des repères et stratégies d’interventions pour le partage d’une culture commune afin de contribuer à un meilleur développement de la politique de santé publique de la Martinique. En effet, si la définition des politiques repose sur le parcours de vie et sur la prise en compte des déterminants de santé, les interventions doivent être le résultat d’une coordination intersectorielle effective. 3.4.4 Le volet VAGUSAN et les coordinations La Martinique est régulièrement confrontée ou soumise à des menaces importantes, qu’elles soient liées à des évènements naturels, épidémiques voire sociaux et qui peuvent conduire à une désorganisation du système de santé (rupture d’approvisionnement en matériels, fluide, insuffisance de personnels), des ruptures dans l’approvisionnement des produits de première nécessité (eau, aliments, énergie, produits de santé) voire engendrent un afflux massif ou prolongé de victimes. Il faut rappeler les principaux risques : - une ile volcanique et sismique, soumise au risque de cyclone majeur, - un climat tropical favorable au développement de maladies vectorielles et le carrefour de nombreux échanges de biens et de personnes propices à la propagation rapide d’épidémies ; - la Martinique est située à proximité d’iles voisines, qui, soumises à des risques analogues, pourraient voir leur système de santé débordé et demander l’assistance rapide de la Martinique (séisme à Haïti en 2010) ; - Son caractère insulaire la rend vulnérable, puisque tout déploiement de moyens supplémentaires pour répondre à une urgence sanitaire est tributaire des renforts venant de métropole ou d’iles voisines, représentant des délais et des coûts parfois importants et une logistique complexe. Ainsi, plus que dans la plupart des régions de métropole, la Martinique doit, par la force des choses, développer l’anticipation, la préparation, la détection et la gestion des urgences sanitaires. L’élaboration du document de cadrage traitant des modalités de surveillance, d’alerte et de gestion des urgences sanitaire (VAGUSAN) est donc essentiel et le PRAGSUS (programme régional d’alerte et de gestion des situations d’urgence) élaboré à la suite de la loi de santé publique d’aout 2004 en constitue le premier pan. Le volet relatif à la veille, l’alerte et la gestion des urgences sanitaires (VAGUSAN) s’inscrit dans un continuum prévention – alerte – gestion des situations d’urgence. Il est construit en lien étroit avec les autres départements ministériels, les collectivités et les autres schémas territoriaux notamment avec le renforcement de la gestion des alertes qui implique une articulation entre la Guadeloupe et la Martinique, voire la Guyane. Le volet VAGUSAN donne une visibilité sur l’organisation de la gestion des alertes sanitaires en région et les articulations entre les acteurs impliqués et ce dans tous les domaines concernant la veille et la sécurité sanitaire mais également la communication d’urgence. Rappel du fil conducteur du volet VAGUSAN du SRP qui s’articule autour de trois axes : 1. Renforcer la préparation avant l’urgence en connaissant mieux la nature des évènements, en anticipant et en développant le signalement, et en faisant des exercices 2. Réagir vite et efficacement pendant l’urgence, en détectant de façon précoce les évènements porteurs d’urgence sanitaire, en développant des réseaux de surveillance, en évaluant les signaux sanitaires, leur ampleur et calibrer une réponse adaptée, en lançant rapidement l’alerte, en organisant les messages, les circuits de diffusion, en prévoyant des ARS Martinique Synthèse du PRS 35/43 |Page stratégies de communication et en gérant de façon coordonnée et proportionnée la réponse sans compromettre la capacité à gérer les autres situations 3. Evaluer et prévenir, après l’urgence, en tirant les enseignements des urgences, en organisant des retours d’expérience, publier des bilans, partager la connaissance, en évaluant l’efficacité des actions, en adaptant les organisations, les procédures, les outils et en agissant sur les déterminants à l’origine de l’alerte : développer la prévention, adapter les outils de contrôle, de mesure, réglementer 3.4.5 L’animation territoriale condition préalable au succès de la politique de santé Le SRP préconise pour organiser l’animation et le pilotage territorial de proximité de la PPS une série d’actions : En lien avec les autres Directions de l’ARS : o Participer à la mise en place, des instances de pilotage territorial, o Participer à l’élaboration et la mise en place de la stratégie d’organisation et des outils spécifiques à l’animation territoriale, Participer à la finalisation et la validation, avec l’ensemble des partenaires, dans un Vademecum, les modalités de fonctionnement de l’animation et de la coordination locales, les financements et les procédures entre les différents niveaux : régional, territorial et communal ; Impliquer les partenaires de chaque territoire de proximité, dans la déclinaison des priorités territoriales, en matière de PPS, consignées dans un Plan Territorial de Santé, outil de programmation transversale de l’ARS ; Assurer dans le prolongement des PTS, un maillage territorial optimal via les contrats locaux de Santé avec les collectivités locales ; Structurer le réseau des référents de Prévention, relais de la Prévention et Promotion de la Santé dans les territoires de proximité et les territoires d’actions ou de projets. Selon l’enquête auprès des référents territoriaux, les acteurs de santé sont peu présents sur leur territoire pour réaliser des actions de prévention, ils pensent toutefois que les acteurs les plus à même de mener des actions de prévention sur leur territoire sont les CCAS, les associations et les réseaux de santé. Enfin, la majorité (2/3) des référents territoriaux pense que l’aménagement de leur territoire crée des conditions de vie favorables à la santé des habitants. Il est clair que l’ARS jouera un rôle central de coordination et ce, quel que soit l’axe du PRS à mettre en œuvre. ARS Martinique Synthèse du PRS 36/43 |Page 3.4.6 Les politiques Publiques Seront évoquées ici principalement la santé en milieu scolaire et les coopérations avec l’éducation nationale et la lutte contre les exclusions et la politique de la ville. Les autres politiques ayant un impact sur la santé ont été évoquées précédemment notamment dans le volet promotion prévention de la santé et dans le volet VAGUSAN du schéma de prévention. La santé en milieu scolaire Une convention a été signée avec l’Éducation Nationale (Recteur d’Académie) pour : - Les mises à disposition des personnels de l’Éducation Nationale (EN), lesquels seront répartis au sein des territoires de proximité ; - L’organisation, au sein de l’ARS, de stage au profit des stagiaires de l’EN ; - Le développement de l’expertise dans le domaine de la formation initiale et continue ; - L’accompagnement des enfants handicapés ou porteurs de maladies chroniques. Compte-tenu de la part importante des Maladies Chroniques dans les problèmes de santé que connaissent la population martiniquaise, les partenaires admettent que l’ETP pourrait permettre d’améliorer l’efficacité des soins et de réduire la fréquence et la gravité des complications. C’est dans ce cadre, que l’ARS et l’UAG (Université Antilles Guyane) ont signé une convention confirmant la volonté de développer ensemble une offre universitaire des formations en Éducation Thérapeutique du patient au sein de l’Institut de formation continue au Pôle Universitaire de Martinique, au bénéfice des Professionnels de Santé, intitulée « Diplôme Universitaire de la Promotion de la Santé et de l’ETP ». La lutte conte les exclusions et la politique de la ville L’ARS a participé à plusieurs rencontres dans le cadre de l’Atelier Santé Ville sur 14 quartiers prioritaires de Fort de France et du Lamentin afin de faciliter la coordination des acteurs et des actions en lien avec la santé sur un territoire dans le cadre d’une démarche visant à favoriser l'association des habitants et des professionnels aux choix réalisés et aux décisions prises. Cet atelier doit aboutir à une articulation dynamique entre la politique de la ville et la politique de santé publique, pour lutter contre les inégalités sociales en matière de santé définie par l’ARS qui a la volonté d’accompagner et de s’impliquer dans l’action sur le terrain pour : - identifier les besoins spécifiques des publics en difficulté et les déterminants de l'état de santé liés aux conditions de vie ; - mettre en place les programmes et actions, sur la base d’un diagnostic partagé et d’une réflexion dynamique et concertée. De même, des contrats locaux de santé sont en cours d’élaboration avec d’autres collectivités territoriales portant sur la promotion. ARS Martinique Synthèse du PRS 37/43 |Page Pour la mise en œuvre des axes du PRS, l’ARS compte accompagner ces coordinations et coopérations à tous les niveaux : - Coordination au sein de l’ARS pour la mise en cohérence de l’organisation territoriale de la prévention, des soins hospitaliers et ambulatoires et des prises en charge médico-sociales ; - Coordination entre les institutions et les professionnels au niveau des territoires de proximité pour la mise en place des parcours de santé ; - et coordination hors ARS avec de nombreux partenaires porteurs de politiques publiques ayant un impact en faveur de la santé et tout particulièrement dans les domaines de : la santé en milieu scolaire et la politique d’éducation, la santé environnementale, la santé au travail, la PMI et la protection de l’enfance, la politique de la ville, la cohésion sociale, la sécurité routière, l’action sociale des départements, des organismes de protection sociale et des services de l’Etat, la politique de logement, la politique de l’emploi, etc. 4. 4. Politique d’investissement et contraintes économiques L’ARS maintiendra une politique d’investissement dynamique visant à donner à la Martinique les équipements lourds et les infrastructures qui lui sont nécessaires, et la mise en sécurité au regard des risques naturels. Le CHU de la Martinique aura un parc immobilier moderne et performant avec des installations neuves pour la FME inauguré en 2009, le site de Mangot-Vulcin inauguré en 2011, le plateau technique de PZQ en cours de construction. L’hôpital de proximité du François a été reconstruit sur un autre site, et sera bientôt opérationnel. Le site de Trinité sinistré par le tremblement de terre doit être reconstruit. Les hôpitaux de proximité de Saint Esprit, les Trois Ilets et Saint Joseph sont également à reconstruire. Il faut souligner que près de 60% des dépenses de santé sont réalisées par les établissements de soins, la part des établissements publics représente plus de 80% de ces dépenses, les dépenses liées aux secteurs médico-social et privés restent marginales, avec chacun environ 10% des dépenses en établissement. Le contexte de fortes tensions budgétaires, de dégradation de la situation financière des établissements de santé doublée du surendettement de certains hôpitaux publics à la veille de projets d’investissement d’envergure, va imposer des choix stratégiques incontournables sur la base de la soutenabilité financière des projets et notamment ceux dont la T2A soit en mesure de financer. Il est clair que le maintien d'unités sous-utilisées, peu performantes, induira des situations récurrentes de crise. Il est donc indispensable de rationaliser l'offre et les organisations pour gagner en qualité, sécurité et efficience. L’ARS assurera un cadrage très précis et contraignant des projets en terme de dimensionnement technique, tout en restant en parfaite adéquation avec les besoins de santé du territoire. ARS Martinique Synthèse du PRS 38/43 |Page 5. 5. La démographie médicale et la formation des professionnels de santé L’un des principaux freins à la réalisation des axes du PRS, est l’évolution démographique des médecins et certaines professions de santé. La situation est certes également préoccupante au niveau national, en 2030, la France aura à peine retrouvé le même nombre de médecins qu’en 2000. En métropole ce sont seulement certains secteurs infra-régionaux qui sont sous médicalisés dans les régions, alors qu’en Martinique, la situation est plus alarmante puisqu’elle touche toute la région avec ces 4 territoires. Comme évoqué dans l’axe 2, le taux, de spécialistes dans les communes de la Martinique, est de 3 à 6 fois inférieur à la moyenne nationale selon la spécialité ; la densité des généralistes et des chirurgiens dentistes sont également plus faible, respectivement 84 et 37, contre 111 et 61 en France métropolitaine. Cette difficulté a conduit à recourir de façon importante à des médecins étrangers, dont l’activité ne pourra être pérennisée que dans les conditions prévues par la réglementation. Ce déficit peut fragiliser le fonctionnement des établissements de soins. Les établissements doivent donc développer leur politique d’attractivité. Par ailleurs, les formations paramédicales existantes actuellement en Martinique ont été reconduites en 2010 après consultation obligatoire du président du Conseil Régional qui reste le partenaire incontournable dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma de Formations Sanitaires et Sociales. L’ARS étant concernée sur le secteur sanitaire, il est prévu de bâtir en collaboration étroite avec les autres directions générales des ARS de la Guadeloupe et de la Guyane un projet commun de formations sur les métiers de la santé au regard des besoins dans les différents métiers à l’horizon 2020. En outre, le Comité Interministériel de l’Outre-mer réuni par le président de la république, le 6 novembre 2009 a décliné plusieurs mesures spécifiques dans le domaine de la santé, complémentaires de celles contenues dans le Plan Santé Outre-mer. L’une de ces mesures consiste en la création d’un Institut de Formation aux métiers de la santé aux Antilles-Guyane. Le SROS détaille la liste des besoins. Tous les partenaires approuvent cette orientation (Conseils Régionaux, Rectorats, Université, les CHU, les centres de formations). Le développement également de quelques formations spécifiques s’impose : intervenants secouristes en situation de catastrophe, éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, aides médicaux-psychologiques, éducateurs de jeunes enfants, et formations en santé publique pour l’ensemble des auxiliaires médicaux. ************* L’élaboration du PRS a été l’occasion de renforcer la Démocratie Sanitaire dans le cadre d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs de la santé, avec les responsables politiques et avec les représentants des usagers. C’est avec eux que nous allons conduire la mise en œuvre du projet régional de santé. ARS Martinique Synthèse du PRS 39/43 |Page ABREVIATIONS Abréviation Définition AAH Allocation adulte Handicapé ADUAM Agence D’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique ALD AMD AMREC Affection de longue durée Association des mamans diabétiques Association Martiniquaise pour la Recherche Épidémiologique en Cancérologie ANAH Agence Nationale de l'Habitat APA Allocation Personnalisée d’Autonomie ARS agence Régionale de Santé ARS Agence Régionale de Santé ARS AS ASH AT/MP ATIR AUDIPOG Agence régionale de santé Aide soignant Agent de service hospitalier Accident du travail/ Maladie professionnelle Association pour le traitement de l’insuffisance rénale Association des Utilisateurs de Dossiers Informatisés en Pédiatrie, Obstétrique et Gynécologie AVC Accident vasculaire cérébral CAF Caisse d'Allocation Familiale CAFS CAMSP CATTP Centre d’accueil familial spécialisé Centre d’action médico-sociale précoce Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel CCAS CDAG CEPOM CGSS Centre communal d’action sociale Centre de dépistage anonyme et gratuit Contrats Pluriannuels d'Objectifs et de Moyens Caisse générale de sécurité sociale CGSSM CH CHCST CHL Caisse générale de sécurité sociale Martinique Centre hospitalier Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail Centre hospitalier du Lamentin CHRS Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale CHU Centre Hospitalier Universitaire CHU CID CIRE CLCC Centre hospitalo-universitaire Centre Intégré de Drépanocytose Cellule interrégionale d’épidémiologie Centre de Lutte Contre le Cancer CLIN Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales CMP Centre Médico-psychologique CMPP CNAMTS Centre médico-psycho-pédagogique Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés COMBI communication for a behavioural impact COREVIH CREPS DAS Coordination régionale de lutte contre le VIH Comité régional d’éducation pour la santé Diagnostic associé significatif ARS Martinique Synthèse du PRS 40/43 |Page Abréviation Définition DDE Direction Départementale de l'Équipement DFA Département Français d'Amérique DFA DIECCTE Département français d’outremer Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi DIREN Direction Régionale de l'Environnement DOM DP Département d’outremer Diagnostic principal DPVSS Direction de la prévention, de la veille et de la sécurité sanitaire DREES EER EFS EHPAD Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques Épuration extra rénale Établissement français du sang Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes EMUP équipe mobile des urgences psychiatriques ENNS EPHAD Étude nutrition santé Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes EPO Érythropoïétine EPRUS Établissement de Préparation et de réponse aux urgences sanitaires EPSM Établissement public de Santé Mentale ES Éducateur Social ESAT ESCAL ETEER ETP FAM FNAIR FNORS GRSP HAD HAS HCSP HDJ HPST HPV HTA IEM IMC IME InCA INHAPAG INPES InVS IRC IRCT Établissements et services d’aide par le travail Enquête sur la santé et les comportements alimentaires Établissement de traitement par épuration extra rénale Équivalent temps plein Foyers d’accueil médicalisé Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux Fédération nationale des observatoires régionaux de santé Groupement régional de santé publique Hospitalisation à domicile Haute autorité de santé Haut conseil de la santé publique Hospitalisation de jour La loi “Hôpital, patients, santé, territoires” Papillomavirus humain Hypertension artérielle Établissement pour déficients moteurs Indice de masse corporelle Institut médico-éducatif Institut du cancer Incidence de l’Hypertension Artérielle dans la Population Active Antillo-Guyanaise Institut national de prévention et d’éducation pour la santé Institut de veille sanitaire Insuffisance rénale chronique Insuffisance rénale chronique terminale ARS Martinique Synthèse du PRS 41/43 |Page Abréviation IRDES IREPS ISAAC IST Définition Institut de recherche et de documentation en économie de la santé Instance régionale en éducation et promotion de la santé International Study of Asthma and Allergies in Childhood Infection sexuellement transmissible ITEP Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique IVG Interruption Volontaire de Grossesse MAIA Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades d’Alzheimer Maisons d’accueil spécialisé Établissement Médecine, Chirurgie, Obstétrique Maladie cardio-vasculaire Maison de la femme, de la mère et de l’enfant MAS MCO MCV MFME MMG NRBC Maison Médicale de Garde Nucléaire, Radiologique, Bactériologique, Chimique, Explosif ODE Office de l'Eau de La Martinique OMS Organisation Mondiale de la Santé ORSEC Organisation de la Réponse de Sécurité Civile OSM Observatoire de la santé de Martinique PASA Pôles d’Activités et de Soins Adaptés Prestation compensatrice de Handicap Praticien hospitalier PCH PH PMI Protection Maternelle Infantile PMSI Programme de médicalisation des systèmes d'information PNB PNNS PNSE PODIUM PPS Produit national brut Programme national nutrition santé Plan National Santé Environnement Prévalence de l’Obésité, de sa Diversité et de son Image UltraMarine (enquête) Plan Personnalisé de Santé PRAGSUS Plan relatif à l’alerte et la gestion des situations d’urgence sanitaire PRS Projet Régional de Santé PRSP Programme régional de santé publique PSAGE plan de surveillance d’alerte et de gestion de l’épidémie PSM (1 ou 2) poste sanitaire mobile PSRS Plan stratégique Régional de Santé PSRS PVVIH PZQ Plan Stratégique Régional de Santé Personne vivant avec le VIH Pierre Zobda Quitman Réseau d'Alerte, d'Investigation et de Surveillance des Infections Nosocomiales développée par le CLIN RAISIN REPPOM Réseau de prévention et de prise en charge de l'obésité en Martinique RHI Résorption de l'Habitat Insalubre RIN Registre Informatisé des Naissances ARS Martinique Synthèse du PRS 42/43 |Page Abréviation Définition RSI Régime Social des Indépendants SA Semaine d'Aménorrhée (durée gestation en semaine) SAAAIS Service d’aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire SAFEP SEES SESAD SESSAD SESSD Service d’accompagnement familial et d’éducation précoce, Section d’éducation et d’enseignement spécialisé Service d'éducation et de soins à domicile, Service d’éducation spéciale et de soins à domicile Service d’éducation et de soins spécialisés à domicile SICSM Syndicat Intercommunal du Sud et du Centre de la Martinique SIDA SISS Syndrome d’immunodéficience acquise Service d’intégration scolaire et sociale des autistes SMPR Service Médico-psychologique régionaux SMUR Service Mobile d'Urgence et de Réanimation SROS SROMS Schéma régional d’organisation des soins Schéma régional d’organisation médicosociale SRP Schéma régional de prévention SSAD Service de soins et d’aide à domicile SSEFIS Service de soutien à l’éducation familiale et à l’intégration scolaire SSIAD SSR STEER TRAG Services de Soins Infirmiers à Domicile Soins de Suite et de Rééducation Société de Traitement par Épuration Extra Rénale Transplantation Rénale Antilles Guyane UAD Unité pour troubles anxio-dépressifs UCPA Unité de Crise Psychiatrique des adolescents Unité de consultation et de soins ambulatoires Unité fonctionnelle veille, l’alerte et la gestion des urgences sanitaires Virus de l’immunodéficience humaine UCSA UF Vagusan VIH ARS Martinique Synthèse du PRS 43/43 |Page