Val de Grace
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Val de Grace
Les souterrains du Val de Grâce De la Salle "Z" jusqu'aux "Bermudes" "Les carrières du Val de Grâce, dédale aux arrêtes rocheuses déchiquetées accrochant la lumière, aux zones d'ombres menaçantes, ont conservé leur ancien caractère. Vides aux ciels irréguliers, galeries tortueuses et enchevêtrées, ronds points imprévus ornés de rustiques bancs de pierre, salles soutenues par des - René Suttel piliers à bras ou de larges piliers tournés, tout concourt à donner une impression d'inconnu et de mystère. " Les Ursulines L'histoire de ces souterrains remonte au moyen âge et sans doute au delà. Ces carrières ont été exploitées jusqu'au XIIIeme siècle puis abandonnées, jusqu'à l'arrivée de l'ordre religieux des Ursulines au XVIeme siècle. Non loin, une rue porte encore leur nom trouvant son origine dans le couvent qu'elles bâtirent à cet endroit avec le calcaire extrait sous leur propriété. Les Feuillantines Tandis que les religieuses poursuivent leur vie monastique, d'autres prières sont prononcées par Anne d'Autriche, reine et femme de Louis XIII, très désireuse d'assurer la descendance royale . Elle fait l'acquisition d'une parcelle du terrain des Ursulines en 1621 et y installe une communauté de Feuillants dans un couvent qu'elle baptise "Abbaye du Val de Grâce". La construction de ces bâtiments se déroulera sans problème jusqu'en 1625, où des effondrements spectaculaires commenceront à se produire. C 0 Sous le reservoir du vdg 4 2 3 demo P.S Ancien puits dans le pilier Blocs de pierre SALLE Z Ancien puits comblé Carrefour des 1897 rouges 86 Murage 21 mai 2002 (démuré le 22 mai remuré et totalement injecté le 25 mai 2002) 80 2 Puits à eau remontant jusqu'à la surface 37.66 hi 87 36.88 ii 37.41 ki Talus La Cagoule Ce groupuscule révolutionnaire d'extrême droite avait projeté en 1936 de renverser le pouvoir en tentant d'assassiner Léon Blum, alors président de la république. Certains membres de cette société secrète se réunirent dans les carrières munis de plans sommaires où les lieux étaient indiqués par des lettres. Le "Z" indiquait cette vaste salle consolidée par François Mansart devenue depuis : "Salle Z". 32 Petite salle avec Bancs Châtière 05-2004 Salle Penth 31 SALLE ELECTROGENE LE CORRIDOR Petite salle avec Bancs L'escalier "Mansart" Il s'agissait autrefois du seul passage permettant de pénétrer dans les carrières de St Jacques. Jusqu'en 1940, les escaliers étaient uniquement construits en colimaçon par commodité. Au XVIIIeme siècle cette descente en pente douce s'effondra et nécessita la construction d'un escalier droit, unique en son genre, grandement remanié par Charles Axel Guillaumot, Inspecteur des Carrière en 1777. L'escalier fut rebaptisé ainsi en raison de la proximité des consolidations surdimensionnées de Mansart qu'on trouve à proximité, bien que celui-ci n'ait jamais pu l'emprunter, sous cette forme tout du moins. L'escalier est désormais classé monument historique. Talus SALLE DES RADIOS Puits ovale d'évacuation des gaz du groupe électrogène Petite salle avec Bancs Porte 38.23 v LE JARDIN Jardin du Val de Grâce ESCALIER DU JARDIN 4 L 1852 38.81 x PAVILLON DE LA REINE Petite salle avec bancs SALLE DES BALLONS Le trou de service de Madame la Reine Une petite arche et deux bouches d'évacuations situés de part et d'autre au pied de ce puits maçonné servaient à l'évacuation des latrines d'Anne d'Autriche, suggestivement rebaptisé le "trou de service de Madame la Reine". Pilier à bras remarquable situé au milieu du carrefour Jardin du Val de Grace 38.51 v Puits comblé dit "puits aux racines" 38.12 d 38.07 b 6 Petite salle glauque 4 Porte voûtée Pavillon 1 L 1853 Talus 39.07 a Pendant la guerre mondiale. SALLE Les souterrains du Val de Grâce ont également servi d'abri de défense passive DE LA pendant la guerre. Des murs de briques MUSIQUE et des bancs en sont les vestiges. La salle "Electrogène" dont il reste des portions de câbles, alimentait l'abri anti-aérien. 36.67 Porcelaine Deux jolis passages voûtés 3 f Les Bermudes Au sud-est du Val de Grâce, s'étend un Piliers ronds secteur particulièrement tortueux et sauvage, (béton) constitué de galeries complexes. Ce lieu a été judicieusement baptisé "Les Bermudes". Il s'agit d'un secteur constitué de vides 1862 d'anciennes carrières exploitées depuis le moyen-âge. L'enchevêtrement de ses chemins et l'absence (visible) de points de 37.48 repères conduit presque inévitablement à l s'égarer, même muni d'une boussole ou d'un 38.26 plan. Il est néanmoins possible de se fier à k des "points d'assiette" discrètement répartis N2 dans ce secteur labyrinthique pour en L'ARCHE retrouver la sortie. Ces indications ont été PERDUE utilisées par l'Inspection des Carrières pour cartographier les lieux. Elles sont le plus souvent composées d'un chiffre situé près d'un clou profondément planté dans la roche ou sur un pilier, et également de plaques indiquant Jardin du la profondeur suivie d'une lettre. Val de Grace La conspiration de 5 Mars 37.21 Le nom de Cinq-Mars a été illustré k par Henri Ruzé d'Effiat Marquis de Cinq-Mars, favori de Louis XIII 122 G 1779 et Grand Ecuyer de France, qui conspira avec les espagnols contre la France et Richelieu Son procès fut 35.36 2Z mené par le chancelier Seguier qui (rouge) j ordonna à cette occasion une perquisition des souterrains du Val de Grâce, lieu où se rassemblèrent 128 G 1779 probablement les ennemis du roi. Il fut décapité à Lyon le 12 septembre 1642 à l'age de 22 ans. 38.87 Arche a2 LE CHATEAU de la reine DES CLOPORTES Jardin du Val de Grace Châtière défiant toute tentative d'exploration 39.11 s Sous le bassin du vdg 3 HT 1817 Beau carrefour à deux piliers 1885 - 7 Puits au ras du sol - DANGER - 39.04 q PUITS DES BAINS et citernes au sol 1886 - 1 1885 - 6 LES BERMUDES 1 J 1844 2 L 1853 38.88 p 37.43 l Rue A. Fontaine 1970 - 1993 Ancien puits (porcelaine brisée) 2 J 1844 3 L 1853 5 J 1844 7 J 1844 Ces carrières souterraines sont placées sous la sauvegarde de ceux qui y circulent. Respectez ces lieux. CU BE Reproduction libre - Utilisation à titre commercial interdite www.explo graphies.com 3 à 7 J 1850 37.28 e2 38.72 c 5 J 1851 (Bas-longs) 37.52 g 20 relevés 2005-2007 edition 2 - version i P. Sous les bâtiments du VDG On retrouve les monuments situés en surface grâce aux indications laissées par l'IGC . La disposition de ces bâtiments constitue des points de repères efficaces Bancs de pour s'orienter dans ces souterrains. pierre L'église (1) est traversée de part en part, par le "Corridor", au sud, s'étend le Passage étroit cloître (2), un grand périmètre carré dont chaque coin est formé par une tour. L'une Chemin d'entre elle, au Nord Est du bâtiment, est conduisant à Le pavillon de la reine (3). Les jardins (4) l'escalier 36.94 s'étendent naturellement devant j3 ce bâtiment sur toute la partie Est, entre l'Eglise et le cloître. Ils ont aujourd'hui disparus et ont été 37.37 Puits transformés en aires de stationrectangulaire h3 nement pour l'hôpital militaire du 720 avec échelle Val de Grâce qui occupe désormais Petite salle avec 37.25 toute la superficie. portes voûtées 3 1 " MARS 1846 " 5.G.1787 François Mansart La construction de l'église s'annonce mal, l'inspection des vides fait apparaître la présence de carrières sous toute la surface des futurs bâtiments, sur une hauteur atteignant jusqu'à 6 mètres. Mansart entreprend donc Grande Cour du Val de Grace ces travaux titanesques et réalise une série d'ouvrages de confortation d'une ampleur jusqu'alors inégalée. En 1646, l'intégralité des crédits alloués pour la Sous l'église du construction des bâtiments a été engloutie dans Val de Grace les travaux souterrains. En surface, le monastère Chemin conduisant ne s'élève que jusqu'au premier étage. à l'escalier Cette même année, le pouvoir royal remplace Mansart par Jacques Lemercier. i " COUPE 5 " Gros pilier aux racines Anne d'Autriche Les déboires des Feuillantines se poursuivront jusqu'à la naissance du dauphin. Durant 22 ans, Anne d'Autriche fera le voeu de bâtir une église dédiée à la vierge, si dieu exhausse sa prière d'avoir un fils : le futur Louis XIV naît en 1639, et les plans sont confiés à François Mansart. Les consolidations "Mansart" Rose des Vents Ce qui reste aujourd'hui de l'oeuvre Sous souterraine de l'architecte F. Mansart Grande cour l'église du val de grâce a déjà stupéfié plus d'un visiteur. La "salle Z" est entièrement consolidée d'arches massives qui en font l'un des lieux les mieux confortés de Paris. Ces ouvrages peuvent ESCALIER également être observés dans toute la zone du MANSARD "Corridor" et au "Château des Cloportes". N Ancien atelier de carriers Passag vers niv. Inf. Jolie petite galerie sinueuse Le Val de Grâce des armées La paisible église, son cloître et ses anciens jardins abritent aujourd'hui un hôpital et une école militaire. Du coté de la rue St Jacques une vaste cour pavée possédant un cadran solaire du XIXeme s. est séparée de la rue par une grille. Du coté "Est" on trouve le service de santé des armées. La Salle Z Salle cataphile par excellence, elle est le témoin des nombreuses fêtes souterraines depuis plusieurs dizaines d'années. Sa vaste taille permet en effet d'y rassembler une foule considérable. Le lieu est par conséquent Rue claude dévasté et saccagé de toute part. Les seuls Bernard vestiges qu'on peut encore y trouver sont constitués de détritus et de verre brisé. Salle Z se situe à un point de Rue jonction avec 2 portes d'ulm le VDG, voûtées de nombreuses chatières y ont été aménagées pour pénétrer dans ce réseau. (eau) 3 J 1851 Sous le potager du vdg (volée) Les piliers du VDG On trouve sous terre, et en particulier au Val de Grâce de majestueux piliers tournés. Au cours des anciennes exploitations, le calcaire était extrait en tournant autour du "gisement", formant peu à peu une "tour" de pierre massive. Ce "noyau" était alors conservé pour soutenir le ciel de carrière. Elles se distinguent des piliers à bras, de taille généralement beaucoup plus modeste, construits à partir de blocs de pierre empilés les uns sur les autres pour former un "bras" soutenant le ciel de carrière aux endroits les plus fragiles. Les piliers maçonnés, plus récents, bâtis par l'Inspection des Carrières, sont de forme rectangulaire. Ils font généralement environ 1m50 de coté et sont constitués de moellons cimentés. Autour de l'escalier Ce lieu est particulièrement intéressant puisqu'on y trouve de magnifiques petites arches en ogive du XVIeme siècle. Une plaque datant de l'inspectorat de Guillaumot indique la profondeur en pouces, convertie au tout nouveau système métrique venant d'être mis en place, ce qui explique sa précision remarquable, et inutile, à quatre décimales. (58 pieds, 6 pouces = 18.9969m de la surface). Une dernière plaque, plus récente, indique la profondeur par rapport à un niveau étalon de la Seine. Guillaumot aménagea également en surface, un kiosque en pierre, tel qu'il le fit sur tous les escaliers menant à la surface sur lesquels il travailla. Ce kiosque a aujourd'hui disparu. La Salle des Radios Baptisée ainsi pour avoir servi de lieu de stockage de centaines anciennes Radiographies provenant de l'hôpital jusque dans les années 1970. Les plaques émaillées Les souterrains du val de grâce comptaient autrefois des dizaines de plaques émaillées reprenant les indications de l'IGC taillées dans la pierre. Celles-ci ont toutes été progressivement volées pour en faire des souvenirs aux visiteurs indélicats. Il n'en reste plus de visibles. L'Arche Perdue Cette arche surbaissée de sept mètres de large et trois mètres de haut et un véritable chef d'oeuvre d'agencement des blocs qui la composent. Elle constitue le dernier rempart avant d'entrer dans le secteur isolé des Bermudes. Le puits des Bains Il alimentait autrefois le service des bains de l'hôpital. On trouve à proximité quatre citernes et des tuyaux rouillés faisant partie de ces installations.