Où est le père

Transcription

Où est le père
Où est le père ?
L’anthropologue Pascale Jamoulle était l’invitée des
personnels de PMI et travailleurs sociaux de la ville pour parler
de l’éclipse du père dans les familles monoparentales. p.5
N°1066 1,00 €
Du 6 AU 12 JANVIER 2016
Théâtre
au comptoir
Déchéance des valeurs
F
rançois Hollande avait commencé son
quinquennat en ne livrant pas bataille
pour que les étrangers puissent voter aux
élections locales alors que son programme
réitérait une promesse vieille de plusieurs
décennies. Président en fin d’exercice, il fait
cette fois-ci le forcing pour que la déchéance de
nationalité soit inscrite dans la Constitution. Le
contraste entre les deux attitudes est saisissant.
Cette déchéance à usage de binationaux coupables de porter atteinte gravement à la Nation
est jugée inefficace pour lutter contre le terro-
risme par le Premier ministre lui-même. Elle
caractérise par contre un sacré coin enfoncé
dans le principe fondamental du droit du sol et
recueille l’adhésion d’un Front national ravi de
voir ses recettes reprises par un président PS.
Grand amateur de coups politiciens, François
Hollande a semé une telle zizanie à l’intérieur
de sa formation politique qu’il cherche désormais à trouver une issue de secours comme
– peut-être – une déchéance appliquée à tous
les Français coupables de terrorisme. Triste
spectacle que cette déchéance des valeurs.
Collégiens
exclus p.4
Des pongistes
plus hauts
que prévu p.8
Depuis septembre, l’association
Artis Multimedia accompagne
des collégiens temporairement
renvoyés. Pour que la sanction
devienne construction.
yann mambert / archives
Au coin de la Une
yann mambert
Jean-Yves Ruf présente « Jachère » au TGP. Une pièce construite
comme une symphonie de tranches de vie autour d’un bar. « Impasse
des anges » d’Alain Gautré est aussi à l’affiche du CDN. p.12 et 13
48, rue de la Rép’ :
PCH seul à reloger
les familles p.3
ACTUALITÉS
Sapins Renouvelée pour la quatrième année
par Plaine Commune, la collecte des sapins
est programmée jusqu’au 30 janvier, avec
à Saint-Denis sept points de dépôt, place du
Caquet, sur l’esplanade de la Tour Pleyel, près
de la médiathèque Ulysse à Franc-Moisin,
et aux croisements des rues du 19-Mars-1962
et Jean-Pierre Timbaud, des rues Métairie
et Henri-Barbusse (place Clovis-Hugues),
de l’avenue Wilson et de la rue du Landy, et des
boulevards Marcel-Sembat et Jules-Guesde.
Dionys’Sel Le réseau dionysien
d’échanges sans argent organise son atelier
couture, mensuel, samedi 9 janvier de 14 h
à 19 h. Il est ouvert à tous, gratuitement,
mais les participants sont invités à apporter
matériel ou « grignotage ». Rendez-vous
suivant, samedi 16, de 14 à 17 h, pour
une bourse locale d’échange (BLE), elle aussi
accueillie chez Andines (5, rue de la Poterie).
Blog : dionyssel.communityforge.net
Cercle de silence En solidarité avec les
sans-papiers, le 84e Cercle de silence se formera
vendredi 8 janvier, de 18 h 30 à 19 h 30, devant
l’hôtel de ville, avec le soutien de RESF 93, CPPI, ACO,
Pastorale des migrants, Sud Poste 93, CCFD, Secours
catholique, EVT, Apeis, Pastorale de Saint-Denis,
Mrap, Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers,
Mouvement de la paix et LDH Saint-Denis.
Parents Au programme de ce début janvier à la
Maison des parents, vendredi 8, de 10 h 15 à 11 h,
contes « Biberon à la maison » pour parents et bébés
Déménagement.
Plaine Commune lorgne
sur la Région
Véhicules
brûlés
Six véhicules ont été volontairement brûlés dans
les rues de Saint-Denis à
l’occasion du changement
d’année.Trois dans la nuit
du 31décembre et trois
autres le 1er janvier.
Yann MaMBert
Ça n’a pas traîné. Sitôt connue la volonté de Valérie Pécresse de
quitter les locaux loués dans le huppé 7e arrondissement de Paris pour
installer la Région Île-de-France en Seine-Saint-Denis, Plaine
Commune a immédiatement saisi la balle au bond. Dans la semaine de
Noël, le vice-président Stéphane Peu et le président Patrick Braouezec
ont planché sur le dossier pour répondre à cette opportunité porteuse
d’une inconnue qui devrait être levée dans les prochains jours : la Région
va devoir préciser si elle veut emménager dans des locaux déjà
construits ou, au contraire, dans un bâtiment à édifier. Dans l’hypothèse d’une construction, le terrain propriété d’Icade, sur la place du
Font-populaire à la Plaine pourrait parfaitement convenir, estiment les
deux élus. Il est limitrophe du futur campus Condorcet, un dossier que
la nouvelle présidente connaît bien pour l’avoir instruit quand elle était
ministre de l’Enseignement supérieur. « Ce terrain, qui fermerait la place
avec un bâtiment de bureaux, répond à la double exigence de la Région
d’être à la fois peu éloigné du boulevard périphérique et très proche
d’une ligne de métro », en l’occurrence la ligne 12, explique M. Peu. D.Sz
Porte de Paris.
Nouveaux locaux pour PCH
Comme chaque mardi matin, c’est jour de permanences
connectées au point d’accueil Connexions solidaires, implanté à
Saint-Denis au 47, rue Jean-Jaurès depuis fin 2013. Ce programme,
imaginé par Emmaüs Connect, s’est donné pour objectif de faire des
technologies numériques un levier d’insertion pour les publics les
plus précaires plutôt qu’un facteur d’exclusion supplémentaire. Pour
relever ce défi, différents ateliers sont proposés à ces bénéficiaires,
dont la plupart sont orientés ici par des travailleurs sociaux, pour se
familiariser avec un ordinateur, ouvrir un compte mail, naviguer sur
Internet. Autant de gestes devenus indispensables dans une société
connectée, où de plus en plus de démarches administratives et de
recours aux prestations sociales s’effectuent exclusivement en ligne,
au mépris d’une fracture numérique pourtant bien réelle. C’est
cette initiative des plus salutaires à l’heure où s’accélère la dématérialisation des services publics qu’est venue saluer ce 5 janvier Axelle
Lemaire, secrétaire d’État au Numérique, à l’occasion de la signature
d’une convention avec Emmaüs Connect visant à accélérer
l’autonomie numérique des personnes en situation de précarité. L.M.
Internautes et lecteurs du Journal
de Saint-Denis, réagissez aux articles
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Linda Maziz : [email protected] Photographe Yann Mambert : 01 77 35 73 10,
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Tirage 51 000 ex. (sur papier recyclé). N° de commission paritaire en cours. Abonnement annuel
70 € (chèque à l’ordre de Communiquer à Saint-Denis).
PHILIPPE HUSSON
Conduite automatique
Auto-école. Avant lui,
son grand-père et son père
tenaient déjà des centres
d’apprentissage. Il a suivi
la même voie, par goût.
Et exerce sa profession
à Saint-Denis depuis 1991.
PORTRAIT
Par Sébastien Banse
Photo Yann Mambert
« Mon grand-père déjà était du coin,
raconte Philippe Husson. Il habitait
Épinay. Pendant la guerre, il tenait une
épicerie à L’Île-Saint-Denis. C’était un
touche-à-tout, il a fait cent mille métiers. Il a notamment eu deux autoécoles. Mon père s’y est mis à son tour. En
1963 il a pris un local à la cité des 4 000, à
La Courneuve. On a eu un logement làbas, j’y ai vécu jusqu’en 1975. »
Après un diplôme de gestion à l’IUT
de Saint-Denis, il monte avec son frère
un magasin de meubles à L’Île-SaintDenis. « On en vivait, mais pendant la
rénovation du centre-ville, on a été exproprié. » Philippe Husson se tourne
alors vers l’auto-école. « Je suis pratiquement né dedans, je mentirais en disant que je n’y avais jamais pensé, mais
je ne voulais pas “faire comme papa”. Et
puis finalement je me suis aperçu que
c’est ce qui m’intéressait vraiment. À
partir de là, je ne pouvais pas me l’interdire sous prétexte que mon père
l’avait fait avant. »
Ce dernier veut lui transmettre son
affaire, mais Husson le jeune refuse :
« Je voulais être indépendant, n’avoir
de compte à rendre qu’à moi-même. » Il
ouvre son affaire à Saint-Denis, boulevard Carnot, en 1991. « J’ai fait les travaux tout seul. Au début, j’étais moniteur, secrétaire, gestionnaire… » Son
premier client s’appelle Rachid, de
Villetaneuse. Le jour où il s’inscrit, un
oiseau vient se cogner contre la vitrine
de l’auto-école. « Rachid m’a dit :
“C’est un signe, tu vas faire fortune” »,
rigole Philippe Husson. Prophétie ou
pas, l’affaire a prospéré. Avec dix salariés, c’est maintenant une des plus anciennes et des plus grosses écoles de
conduite de Saint-Denis. « En 25 ans,
je pense qu’on a dû former pas loin de
5 000 nouveaux conducteurs. »
Ce qui le passionne, c’est la pédagogie. « Il faut s’investir beaucoup,
mais les gens nous le rendent, ils sont
« En 25 ans,
je pense qu’on a dû
former pas loin
de 5 000 nouveaux
conducteurs. »
reconnaissants de notre travail quand
on se donne à fond. Par exemple, je
trouve que les jeunes, depuis quelques
années, manquent de motivation
et de structure. Il faut les pousser.
Souvent ils ne savent pas comment
travailler, donc on leur dit que ce n’est
p a s d i f f i c i l e , m a i s q u’ i l f a u t u n e
méthodologie. »
Parmi ses souvenirs les plus forts, il
y a des conducteurs handicapés. « J’ai
rencontré des personnages fantastiques, qui m’ont donné de belles leçons
d e v i e . » P h i l i p p e Hu s s o n a u s s i a
connu une épreuve. En 2004, une tumeur au niveau du colon l’a éloigné de
l’auto-école pendant une année entière. « J’ai cru que j’allais y passer »,
dit-il en relevant un pan de sa chemise
pour montrer une large cicatrice. « Je
me suis dit que je serais guéri quand je
rejouerais au tennis. » Le sport, c’est
son défouloir. « Jusqu’à 25 ans, j’étais
passionné de foot. J’ai arrêté à cause du
travail, mais je me suis aperçu que je ne
pouvais pas me passer de sport, et je me
suis mis au tennis. » Aujourd’hui, il
tente de retrouver son classement
d’avant la maladie (15/5).
Il n’a jamais pensé sérieusement à
quitter Saint-Denis. « Je n’ai pas eu fondamentalement de problème avec des
candidats. Et puis quelle richesse de côtoyer autant de gens d’univers différents ! Je pense que c’est ce qui me retient
ici. En tout cas, si un jour je pars, ce ne
sera pas à cause de ma clientèle. » Compte séparé obligatoire
depuis la loi ALUR
Collecte
Nouveau rendez-vous mensuel,
la rubrique Côté copro est proposée par l’ARC, Association
des responsables de copropriété, qui tient par ailleurs une
permanence hebdomadaire
à la Maison de la vie associative.
En matière de copropriété,
c’est la disposition phare issue
de la loi ALUR : le compte
bancaire séparé sans dérogation possible pour les copropriétés de plus de 15 lots, et
ce conformément à l’article 18
de la loi du 10juillet 1965 (1).
Pour les copropriétés de plus
de 15 lots, le syndic doit mettre
à disposition du conseil syndical une copie des relevés périodiques du compte séparé. Pour
celles de moins de 15 lots, il doit
transmettre au président
du conseil syndical une copie
des relevés périodiques du
sous-compte bancaire.
Vérifier que la copropriété
dispose d’un compte bancaire
séparé est une difficulté pour les
conseillers syndicaux. En effet,
on a pu constater des simulacres de comptes bancaires séparés alors qu’ils étaient rattachés
au compte du syndic. Il faut
donc contrôler la convention
d’ouverture de compte bancaire
et vérifier que le titulaire est
le seul syndicat de copropriétaires. Le nom du syndic ne doit
en aucun cas y figurer.
(1) Extrait : « Le syndic doit ouvrir,
dans l’établissement bancaire qu’il
choisit, un compte séparé au nom
du syndicat […] Toutefois, lorsque
le syndicat comporte au plus 15 lots
[…], l’assemblée générale peut, à la
majorité de l’article 25 et, le cas
échéant, de l’article 25-1, dispenser
le syndic. Le syndic effectue sur ce
sous-compte, sans délai, les versements des sommes et valeurs appartenant au syndicat et y reporte
les dépenses effectuées pour son
compte. Le syndic transmet au président du conseil syndical une copie
des relevés périodiques bancaires
du sous-compte, dès réception de
ceux-ci. »
Le 48 rue de la Rép’
attend toujours
Le projet d’extension de la
déchéance de nationalité
aux binationaux nés en
France et condamnés pour
terrorisme annoncé par
François Hollande «est
contraire aux valeurs de la
gauche,et promeut celles de
la droite raciste,qui fait du
rejet de l’autre l’un de ses
fondements», estime Didier
Paillard dans une déclaration. Pour le maire, «une
peine d’indignité nationale
pour tous ceux qui,quelle
que soit leur modalité d’accès à la nationalité française, prennent les armes
contre leur pays serait bien
plus juste». Il appelle à
signer la pétition diffusée
sur le site www.nousnece
deronspas.org.
«De la galette pour la ville
des rois morts et du peuple
vivant !», c’est ce que proposent des Dionysien(ne)s
et plusieurs associations
(Nuage, MRAP, Plaine de
femmes, Bonnets d’âne…).
Samedi 9janvier, 15 h 30, à
l’angle des rues de la République et du Corbillon.
Le principe est simple :
chacun apporte sa galette
et la partage «pour
couper avec ce climat postattentats auquel a succédé
un climat de haine traduit
entre autres par les
résultats électoraux».
Côté copro
Sciences POP invite à débattre, mardi
19 janvier, de « la gauche et l’Union Européenne »
avec Sylvain Laurens, sociologue à l’EHESS et Cédric
Durand, économiste à l’Université Paris 13.
À la librairie Folies d’encre (14, place du Caquet),
à 19 h.
Déclaration
du maire
Galette
de la Rep’
d.r.
Numérique. Coup de pouce
de l’État à Emmaüs Connect
Yann MaMbert
Foire en progrès
Changement d’adresse pour Plaine Commune Habitat.
L’office public intercommunal a pris ses quartiers début décembre
à la Porte de Paris, au 5 bis, rue Danielle-Casanova en se portant
acquéreur auprès de Bouygues immobilier d’un immeuble R+5
de près de 8 000 mètres carrés. Une opportunité que PCH attendait
depuis plusieurs années. Et pour cause. Depuis sa création
en 2005, cet organisme était locataire de son siège social situé
au 32-38 boulevard Jules-Guesde, dans des locaux coûteux,
vétustes, peu fonctionnels, non accessibles aux personnes à
mobilité réduite et surtout trop étroits pour regrouper sur un même
site l’ensemble des équipes dites « support », soit près de 200
salariés sur 450. C’est désormais le cas avec ce nouveau bâtiment
où ont pu être centralisés ces différents services, les organes
de direction et d’administration de PCH, mais aussi les salariés
des deux autres structures qui œuvrent à ses côtés, la CAPS, pour
le développement de l’accession à la propriété, et BâtiPlaine, qui
assure une assistance à maîtrise d’ouvrage sur le volet construction.
« Avec ce projet, il s’agit d’être au plus proche du quotidien
des 17 500 familles logées par PCH », estime Sébastien Longin,
directeur général de PCH. La localisation du nouveau siège social
à la Porte de Paris est en effet présentée comme un lieu idéal
sur le plan géographique, étant située sur une zone centrale
du territoire et dans un quartier en pleine mutation. L.M.
jusqu’à 15 mois, (sur inscription), de 14 h à 16 h,
échanges avec une éducatrice de jeunes enfants sur
l’accompagnement de l’autonomie des bambins.
Samedi 9, de 13 h 30 à 15 h 30, rencontre à propos
des « Parents d’adolescents » avec un psychologue
et un professionnel de l’éducation.
Au 29, rue Gabriel-Péri. Tél. : 01 49 33 68 55.
En vue de ses
prochaines
maraudes auprès
des sans-abri,
la Protection civile
de Saint-Denis
organise une
collecte de denrées
non périssables,
aliments et produits
d’hygiène, vendredi
8 janvier, de 11 h
à 18 h, devant
l’hypermarché
Carrefour, place
du Caquet.
Saint-Denis
en Bretagne
Dans son numéro de
janvier2016, Bretagne
Magazine retrace la grande
histoire des Bretons en
région parisienne, et
consacre un article à SaintDenis, où les Bretons
étaient «tellement
nombreux autrefois que
Saint-Denis était surnommée“l’autre capitale de
la Bretagne”.Nous sommes
allés à la rencontre de
leurs descendants,toujours
aussi actifs !»
JMB
À noter
cette semaine
31 250 visiteurs ! La Foire des savoir-faire solidaires 2015 a connu
du 11 au 22 décembre une belle affluence, en augmentation de
55 % par rapport à 2014. « Et il y eut 20 % de paquets cadeaux
réalisés en plus », se réjouit Adeline Lévêque, du service du développement local de Plaine Commune. Autre motif de satisfaction
pour les organisateurs (Ville, Plaine Commune et Artefact 93),
l’implication de structures telles que le 6b, la Briche ou le Stac. B.L.
3
ACTUALITÉS
La semaine du 6 janvier 2016
Le 23 décembre, devant la cellule d’aide aux victimes des attentats au ministère des Affaires étrangères.
Immeuble de
l’assaut. Toujours pas
de relogement pour
la majorité des 43
ménages sinistrés
du 18 novembre,
ni de reconnaissance
de statut de victime…
meure aux abonnés absents et
semble rester sourde aux revendications de ces habitants qui se
sont constitués en association
pour défendre leurs intérêts.
La préfecture
ne répond pas
« On a envoyé des demandes
d’audience, mais on n’a eu aucun
retour. On a aussi demandé à participer aux réunions de suivi sur le
relogement, mais là aussi, pas de
réponse », dénonce N’Goran
Ahoua, porte-parole du collectif.
« Si ce n’est pas du mépris, ça y ressemble beaucoup », tance Marie
Huiban de l’association Droit au
logement (DAL). Et ce n’est pas
l’accueil réservé à la vingtaine
d’habitants rassemblés le 23 décembre devant la cellule d’aide
aux victimes des attentats installée au ministère des Affaires
étrangères qui va la contredire.
« Cette manifestation, c’était pour
appuyer nos demandes de relogement, pour obtenir la régularisation de nos voisins sans-papiers et
pour que soit reconnu notre statut
de victime. Tout ce qu’on a eu, c’est
une fin de non-recevoir », rapporte N’Goran Ahoua. « Le ministère nous a appelé à nous tourner
vers la préfecture de la SeineSaint-Denis, sauf que celle-ci ne
répond à aucune de nos sollicitations, ajoute la militante du DAL.
Alors, comment on fait ? »
« Toujours rien. » « Pas d’évolution. » « Rien de neuf. » À mesure que les jours passent, les
conversations avec les anciens
habitants du 48, rue de la République se suivent et se ressemblent. Les situations des 43 ménages sinistrés de l’assaut du
18novembre sont au point mort,
sans autres avancées que les 14
propositions de relogement formulées par Plaine Commune
Habitat déjà évoquées dans notre édition du 16 décembre. Pour
ces quelques familles au moins,
les choses progressent, certaines ayant déjà pu récupérer
l’intégralité de leurs affaires et
pris possession de leur nouvel
appartement. Mais pour les autres en revanche, rien n’a bougé.
La plupart des 91 personnes
concernées sont toujours hébergées à l’hôtel ou en résidence
sociale et leur avenir suspendu à
d’hypothétiques promesses de
relogement que les services de
l’État n’ont pas l’air pressés de
concrétiser. La préfecture de-
Linda Maziz
2
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
Les 6 commerces
et les 38 logements
situés au 48, rue
de la Rép’ sont toujours
condamnés. La Ville
a pris un arrêté
de péril imminent qui
concerne l’intégralité
de cette résidence.
Loin de se laisser abattre, les
habitants et leurs soutiens travaillent à la prochaine mobilisation. Le lieu reste à déterminer, mais le rendez-vous est
déjà fixé à la date anniversaire
du 18 janvier, deux mois pile
après l’assaut qui a privé tous
ces gens de leur logement. Et en
particulier les occupants du bâtiment C, celui-là même où les
terroristes étaient planqués,
qui n’ont toujours pas pu accéder à leurs papiers et affaires
personnelles, cet escalier étant
toujours placé sous scellés,
pour une durée indéterminée.
Mais dans leur ensemble, les
six commerces et les trente-huit
logements situés à cette adresse
ont tous été mis entre parenthèses. Suite aux dégâts provoqués par l’intervention du Raid et
conformément au rapport de
l’expert judiciaire, la Ville a pris
un arrêté de péril imminent qui
concerne l’intégralité de cette résidence. Procédure qu’a tenté de
contester le syndic de cet immeuble auprès du tribunal administratif, mais sans succès. « La ville
va se substituer à la copropriété
pour effectuer les travaux correspondants à cette mise en péril »,
explique Stéphane Peu, maire
adjoint à l’urbanisme. Mais ces
travaux de sécurisation ne permettront pas aux propriétaires
de retrouver la jouissance de
leurs appartements, ni de rendre
le lieu habitable, car ils ne résoudront en rien les problèmes de
vétusté et d’insalubrité relevés.
« Là, deux solutions. Soit la copropriété peut lever des fonds pour remettre l’immeuble en état de fonctionnement, soit on constate une
impossibilité de réaliser ces travaux et, dans ce cas, on s’orientera
vers une procédure d’appropriation publique. » Linda Maziz
4
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
ACTUALITÉS
À noter
cette semaine
FOCUS
La semaine du 6 janvier 2016
Après Charlie La brasserie
Le Pavillon (54, rue Gabriel-Péri) reçoit
samedi 9 janvier à 15 h 30 Djemila
Benhabib, auteure du livre Après Charlie
publié aux éditions H&O et sous-titré
Laïques de tous les pays, mobilisez-vous !
Préfacé par Boualem Sansal, l’ouvrage tire
les enseignements des attentats de Charlie
Hebdo et du 13 novembre et en pointe
les responsabilités.
Vœux d’APCV Pour ses vœux
de nouvel an, l’association APCV invite
à un « pot de l’amitié », qui sera l’occasion
d’un échange sur son projet de Cultures
en fête du quartier Franc-Moisin/BelAir/Stade-de-France. Samedi 16 janvier
à 15 h, à la Maison des associations (111,
rue Danielle-Casanova). Entrée libre
sur inscription. Tél. : 06 99 48 69 92
ou 06 20 34 00 36.
Transmission
La figure
manquante
Amap
Court-Circuit, l’Amap de
la Dionyversité, débutera
le 13mars une nouvelle
saison de six mois avec ses
fournisseurs habituels,
maraîchers et boulangers.
Le prix du panier hebdomadaire est inchangé, 10€
pour cinq légumes et fruits.
Inscriptions le jeudi,
de 19 h à 21 h, au local
du 4, place Paul-Langevin.
SébaStien banSe
« Dans de nombreux foyers,
Collège Fabien.
Depuis septembre,
l’action de l’association Artis Multimedia
a pris un nouvel élan
en étant officiellement
inscrite dans le cadre
du dispositif d’accompagnement des
collégiens temporairement exclus.
cains ou ceux de la citoyenneté.
Autant de thématiques que
l’association a justement la
charge de travailler avec ces
élèves qui ont tous été mis à la
porte de leur établissement
scolaire pour des durées de
trois à huit jours. L’un d’eux a
été sanctionné pour avoir
« bousculé un prof ». Un autre a
lancé un caillou sur un surveillant, « mais ce n’était pas fait exprès ». Un autre encore a frappé
une camarade de classe parce
qu’elle avait insulté sa famille.
Thomas, élève de 5 au collège Fabien, pioche une nouvelle carte et lit à haute voix :
« Un e n f a n t p e u t - i l v e n i r à
l ’ é c o l e , r é p o n s e A , a ve c u n e
arme, ou réponse B, avec une
bombe lacrymogène ? » Les quatre autres joueurs, collégiens
comme lui, s’accordent sur la
deuxième proposition, mais
c’était évidemment un piège.
« Ni l’un ni l’autre », lâche Amel
Bensaidane, chargée de projet
contre le décrochage scolaire
au sein de l’association Artis
Multimedia, qui profite de cette
devinette pour échanger avec
les jeunes et les faire cogiter sur
le sens de cet interdit. C’est
d’ailleurs tout l’intérêt éducatif
du jeu de société Place de la Loi,
où chaque question posée sert
de prétexte pour engager la discussion sur les règles de vie à
l’école, les principes républie
« Les amener à changer
leur comportement »
yann mambert
« Lors de leur prise en charge
ici, on revient sur la faute qu’ils
ont commise, les raisons et les
conséquences de leurs actes. On
e s s a i e d e l e u r f a i re p re n d re
conscience de la gravité de leur
geste, pour les amener à changer leur comportement », explique Rachida Hamdan, directrice de cette association de
quartier, dont les locaux sont
tout proches du collège Fabien.
Tout a commencé il y a trois
ans, lorsqu’elle s’est étonnée
de voir des ados traîner dans le
quar tier à des heures où ils
avaient normalement cours.
« Quand j’ai appris qu’il s’agissait d’élèves exclus, il m’a paru
évident de proposer de les accueillir ici, plutôt que de les voir
Le collège transmet à
l’association une fiche
de liaison précisant le
travail à réaliser par
l’élève lors de son exclusion afin qu’il puisse réintégrer les cours sans
avoir pris de retard
dans sa scolarité.
à la rue, seuls et livrés à euxmêmes, avec tous les risques que
l’on connaît en termes de décrochage scolaire. » Un partenariat
se met en place avec le collège
Fabien pour organiser de manière informelle cette prise en
charge par l’association.
Depuis septembre dernier,
cette action a pris un nouvel
élan en étant officiellement inscrite dans le cadre du dispositif
d’accompagnement des collégiens temporairement exclus
(ACTE) mis en place depuis 2008
par le Conseil départemental.
« On bénéficie désormais d’un
agrément qui nous place comme
structure référente sur ce dispositif pour les collèges Degeyter, Fabien et Triolet. » Depuis la rentrée, l’association a ainsi accueilli une vingtaine d’élèves en
provenance de ces trois établissements. « Pour la plupart, il
s’agit d’un simple accident de
parcours, souvent en lien avec
une crise d’adolescence, remarque Rachida Hamdan. Ils
sont dans un comportement un
peu rebelle, un peu violent, mais
ils ont surtout besoin d’un soutien et d’une écoute pour passer
ce cap un peu difficile.»
Permettre à l’élève de repartir sur de nouvelles bases, c’est
tout l’intérêt d’une telle prise
en charge qui derrière la rupture de scolarité apparente permet en réalité de conserver une
certaine continuité pédagogique. « Cette sanction, c’est un
message que l’on envoie à l’élève
pour lui signifier qu’il a été trop
loin, souligne Aurélie Journée,
la principale du collège Fabien.
C’est une mesure éducative dont
l’objectif est bien évidemment
qu’il puisse réintégrer sa classe
dans les meilleures conditions
possibles. » Linda Maziz
Patrick Braouezec, président de Plaine Commune,
a été nommé chevalier
de la Légion d’honneur lors
de la dernière promotion
civile de l’année 2015.
Victimes
Le Conseil représentatif
des Français d’Outre-mer
en Seine-Saint-Denis
(Crefom 93) convie à une
messe anniversaire en
basilique Saint-Denis en
mémoire de Clarissa JeanPhilippe, policière municipale assassinée le 8janvier
lors de la vague d’attentats
de 2015. Dimanche 10janvier à 10 h, où sera aussi
rendu hommage à toutes
les victimes du terrorisme.
Patricia Da Silva caStro
L’exclusion positive
Légion
d’honneur
La Ville de Saint-Denis a lancé cette année un dispositif baptisé
« engagement étudiant solidaire ». L’initiative permet à des étudiants
dionysiens de toucher une aide financière pour les soutenir dans
leurs projets d’études en échange de leur implication dans la vie
associative locale. Une commission d’attribution s’est réunie,
mercredi 2 décembre 2015, et elle a décerné 50 bourses d’un montant
de 2 000 euros. L’aide est versée en deux fois (un versement par
semestre) à des étudiants résidant à Saint-Denis inscrits en deuxième
ou troisième année d’un cursus supérieur (université, IUT, BTS,
prépa). Une cérémonie a eu lieu mardi 15 décembre, à la mairie, dans
la salle de la Résistance, en présence des étudiants bénéficiaires
et des associations qui les ont accueillis. « Nous avons reçu beaucoup
de candidatures, et nous n’avons eu aucune peine à trouver 50 projets
dignes d’être retenus », a déclaré Vincent Huet, maire adjoint à la vie
étudiante, l’éducation populaire et l’enseignement supérieur.
« Les associations portent avec nous ce projet, et elles seront
sollicitées à nouveau pour l’améliorer encore. » Parmi cette première
promotion, on trouve 29 femmes et 21 hommes, qui ont entre
17 et 44 ans. Plus de 40 % d’entre eux sont déjà boursiers
de l’enseignement supérieur, et 20% exercent une activité salariée
parallèlement à leurs études. S.B.
Familles monoparentales
Les pères précaires
cherchent leur place
Enquête. L’anthropologue Pascale Jamoulle
était l’invitée de l’Atelier ville santé pour partager avec des professionnels son expérience dans
une cité belge : un territoire de pauvreté, comparable à Saint-Denis, où les pères sont éclipsés.
Vœux Hanotin
Le député Mathieu Hanotin présente ses vœux aux
Dionysiens autour d’une
«galette conviviale». Samedi 9janvier, 16 h 30, salle
de la Légion d’Hhnneur.
Kengo Kuma
L’architecte de la gare
Pleyel du Grand Paris
Express, attendue fin 2023,
sera aussi le concepteur
du stade des JO de Tokyo
en 2020. Un ouvrage de
60 000 places. Ce choix, sur
proposition du Conseil
japonais du sport, a été
annoncé fin décembre.
Habitat durable
Pour le bâtiment en bois,
composé de 12 logements
sociaux, qu’elle livrait en
février dernier dans le
quartier Cristino-Garcia,
l’association Solidarités
nouvelles pour le logement
s’est vue décerner l’une des
«Clés de l’habitat durable»,
remises par le Conseil
départemental de SeineSaint-Denis et le CAUE 93.
Les deux autres lauréats
de cette édition 2015 ont
été l’OPH93 pour un programme à La Courneuve,
et Bondy Habitat.
Homme. Le système d’aide sociale privilégie
le maillon mère-enfant. Pour une femme,
en bénéficier éjecte de ce fait la figure
paternelle – disqualifiée socialement car sans
ressources – de la cellule familiale.
Passerelle inondée
Dimanche 3 janvier, la passerelle entre le boulevard Sembat et le
parvis de la Gare était infranchissable. La pluie s’y était accumulée,
côté Gare, et la flaque était devenue trop large pour être franchie.
La plupart des piétons ont rebroussé chemin pour emprunter
le pont suivant, quitte à rater leur train. D’autres ont escaladé
la rambarde du pont pour traverser au sec. Dangereux. S.B.
Insee. Saint-Denis à plus
de 110 000 habitants
Saint-Denis, qui reste la ville la plus peuplée du département
devant Montreuil, a une nouvelle fois gagné des habitants (+1 072)
entre 2015 et 2016. L’Insee, qui vient de publier ses données
le 1er janvier, estime à 110 480 (+0,98 %) la population dionysienne
légale. L’essor démographique est également constaté pour la SeineSaint-Denis puisque le département compte 1 565 222 personnes
(+13 483) et sur la totalité des neuf villes de Plaine Commune.
L’agglomération totalise désormais 417 541 habitants contre 414 806
en 2015. Outre Saint-Denis, Aubervilliers (+0,52 %), Stains (+0,61 %),
Pierrefitte (+1,97 %) et La Courneuve (+2,06 %) sont à la hausse.
À l’inverse, Épinay (-0,53 %) et Villetaneuse (-0,43 %) enregistrent une
légère baisse quand Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis sont stables. D.Sz
L
es mères isolées représentent à SaintDenis près d’une famille sur trois. La proportion est la même
dans la cité de logements sociaux où Pascale Jamoulle, anthropologue, a mené
l’enquête. Elle en a tiré un livre,
Les hommes sur le fil, où elle décortique les ressorts de cette monoparentalité. Ce territoire de
pauvreté, d’où s’éclipsent les
pères, est situé en Belgique. Les
professionnelles de l’Atelier ville
santé (AVS) n’en ont pas moins
reconnu ce qu’elles observent
elles-mêmes à Saint-Denis. Voilà
pourquoi elles avaient invité la
chercheuse belge à une rencontre le 8 décembre avec leurs collègues, personnels de PMI (Protection maternelle et infantile) et
travailleurs sociaux de la ville.
L’idée étant d’élargir à l’ensemble de ces professions les réflexions engagées par une dizaine d’entre eux dans un groupe
de travail créé en septembre. Il
est animé par Christine Davoudian, une médecin de PMI, spécialisée en gynécologie, connue
pour ses livres et films sur les
mères sans papiers, ni logis. « On
a tendance à héroïser les femmes,
remarque-t-elle : “Elles ont traversé les frontières, et assument
seules leurs enfants. Qu’est-ce
qu’elles sont fortes !” Elles sont
seules. Jusqu’à ce qu’elles finissent
par dire que le père est là, mais
qu’il ne vit pas avec elle. »
C’est en intervenant auprès
de Médecins du monde que le Dr
Davoudian a observé la souffrance de ces pères à la rue, sans
titre de séjour. Et dont l’existence
même est escamotée par l’insti-
tution. « Le système d’aide sociale
privilégie le maillon mère-enfant, explique-t-elle. Elle ne peut
pas rentrer dans un foyer maternel en ayant un homme à son
côté. C’est aussi manifeste pour
les propositions d’hébergements
par le 115. Avec la priorité qui lui
est donnée pour l’allocation de
parents isolés et pour l’attribution d’un logement social, les
noms des pères disparaissent
même des boîtes aux lettres. Et au
moindre conflit, ils peuvent être
éjectés. » Sans filet de sécurité.
Suspect de violences
conjugales
Au cadre réglementaire se
superpose celui d’une culture,
où l’homme, sans logement,
est d’autant plus « fragilisé »
qu’il est sans ressources. « Il
n’est pourvoyeur de rien. Ce sont
des pères disqualifiés socialement. Ils ont perdu tout repère.
Et b a i g n e n t e u x a u s s i d a n s
l’idée que tout est du côté de la
mère avec l’enfant. Alors ils vont
lâcher prise », englués dans la
honte. Quand des professionnels, notamment en PMI, se
plaignent de ne pas voir les
pères, « fait-on tout pour les
voir ?, rétorque Christine Davoudian. On est tellement marqué dans ce département par la
question de la violence conju-
Marylène lenfant
Dans les locaux de l’association, autour du jeu de société éducatif Place de la Loi.
Aide municipale.
Les 50 étudiants solidaires
à l’honneur
SébaStien banSe
yann mambert
Crèche Picou
La crèche associative Jardin Picou
organise une réunion d’information
mardi 12 janvier à
18 h 15 au 2 impasse
Picou, pour les
parents dionysiens
intéressés par une
place dans cette
structure à partir
de septembre 2016.
Mail : contact@
jardin-picou.fr
5
gale – la détecter est une nos
priorités dans les consultations
prénatales – qu’on est entravé
par une série de représentations
qui font de lui un suspect. S’il ne
l’est pas, c’est un violent qui
s’ignore et qui le sera un jour. Or
90 % d’entre eux ne le sont pas. »
« Aller le chercher
du côté de la fierté »
E l l e s i g n a l e e n c o re p o u r
preuve de cette suspicion généralisée que les seules affiches aux murs des PMI « où
l’on voit des hommes sont les
unes sur la transmission du
sida, les autres contre les violences conjugales ». Rien sur la
p a t e r n i t é h e u re u s e d’ u n
homme avec son bébé. Et s’il
est bien présent, le doute s’insinue sur sa volonté de
« c o n t r ô l e » . Si c e t t e m i s e à
l’écart peut flatter le sentiment
« Dans les milieux
précaires, cinq ans
après le divorce,
80 % des hommes
ne voient plus leur
enfant », a pointé
Christine Davoudian
(à droite) ici au côté
Pascale Jamoulle.
« de toute puissance féminine
qui apparaît dans cette période
de périnatalité », la grossesse
« n’est pas qu’une affaire de
femme », insiste le Dr Davoudian. Le parti pris de la plupart
des professionnels est pour elle
« contre-productif ». Surtout
pour l’enfant. « Dans les milieux précaires, cinq ans après le
divorce, 80 % des hommes ne
voient plus leur enfant. On a
pensé pendant des années que
l’institution allait exercer cette
fonction paternelle. On s’est
planté. » Et à l’adolescence, « ils
peuvent en nourrir une vraie
rancœur ». Le père en difficulté,
« il faut aller le chercher du côté
de la fierté », le valoriser sur
d’autre registre que la dominance et de l’autorité. Celui de
la « tendresse. C’est très important pour les enfants », conclut
le Dr Davoudian. Marylène Lenfant
il y a maintenant une ou deux générations que les pères n’assument pas leurs enfants. Le lien
d’attachement, la responsabilité
paternelle ne se transmettent
plus. » C’est ce que Pascale Jamoulle appelle encore « le vide
de la fonction du père ». L’anthropologue a observé ce « système en spirale » en Belgique auprès de « l’ancien monde ouvrier » autant que des pères immigrés, arrachés à leur lignage
familial et à ses traditions. Le
phénomène a surtout été analysé dans les sociétés afro-américaines, aux États-Unis et aux
Antilles, comme un héritage de
la période de l’esclavage. L’esclave n’étant pas autorisé à fonder une famille.
Taoufik Adohane a lui aussi
étudié cette désaffiliation paternelle, mais à l’aune de la mère en
exil, une figure familière à ce
psychologue clinicien en PMI à
Franc-Moisin. Ce sont souvent
« des mères qui n’ont pas eu accès
à leur propre père », relève-t-il
pour en cer ner l es conséquences sur l’enfant. Troubles
de l’affect, sentiment d’insécurité, c’est un enfant que dès ses
premières manifestations d’autonomie, la mère « a du mal à
contenir ». Pascale Jemoulle
parle également de ces enfants
sans père qui « n’apprennent
plus les limites de la vie en société ». Des enfants tyrans qui
occupent une place qui n’est pas
la leur, celle de « l’homme de la
maison ».
Pour autant, Taoufik Adohane veut croire aux vertus du
« père social », substitut institutionnel de la figure paternelle.
Norbert Giuliani, lui, s’y emploie tous les jours. Il est le directeur de l’AVVEJ (Association
vers la vie pour l’éducation des
jeunes), qui accueille dans ses
locaux du boulevard MarcelSembat une vingtaine d’adolescents, en placement judiciaire
ou administratif. Pendant deux
à cinq ans, « ils sont dans un cadre éducatif où le rôle du père se
joue au travers d’ateliers de médiation artistique, culturelle et
sportive ». M.L.
32,5
C’est le pourcentage
des familles monoparentales
parmi les familles avec
enfants à Saint-Denis.
La proportion dépasse 40%
dans des quartiers comme
Cosmonautes, Sémard
et Saint-Rémy.
2 203
C’est le nombre d’allocataires
du RSA, déclarées sans
conjoint qui vivent seules
avec un à trois enfants.
Soit 33,4% des allocataires.
Parmi elles, 155 avec
au moins quatre enfants.
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
Impasse des Anges au TGP, dimanche
17 janvier à 16 h ; inscriptions à partir
du 8 janvier, participation 9 €.
Portage de livres, CD et DVD, service
proposé par la médiathèque et ouvert à tous,
à Croizat (10, avenue Romain-Rolland) vendredi
8 janvier de 11 h à 12 h.
Les conseils citoyens
sont en place
85 ans a u
(1) Décompte détaillé sur
www.lejsd.com
et des ordres de la chevalerie à Paris
(2, rue de la Légion-d’honneur Paris 7e, parvis
du musée d’Orsay) mardi 2 février. Départ
Midi Santé
Prochaine rencontre : «La
Protection maternelle et
infantile : zoom sur la
protection de l’enfance»,
avec Geneviève Bioka
etVéronique Lamy, responsables de PMI à SaintDenis. Salle du conseil
municipal de la mairie,
mardi 12janvier (12 h14 h). Contact : maison
[email protected]
ou 01 42 43 80 55.
Borne 21
Un groupe d’étudiants en
sociologie de Paris 8 avec
leurs professeurs, la MSH
Paris-Nord, la compagnie
Jolie Môme et l’association
Mémoire vivante de la
Plaine inaugureront,
samedi 9janvier à 17 h 30,
une 21e borne du parcours
historique de Saint-Denis
aux abords de la MSH. Auparavant, à partir de 13 h à
la Belle Étoile (14, rue
Saint-Just), rendez-vous
pour une après-midi ateliers, projection de films.
La soirée se poursuivra
autour d’un repas. Infos sur
facebook, la mystérieuse
borne 21 ; infos et/ou
inscription pour le repas
[email protected]
Courrier des lecteurs
Réponse
de M. Ribay
à un habitant
désabusé.
Dans le JSD n° 1063 du
2 décembre, un néo Dionysien
se plaignait du cadre de vie
dans son quartier des bords
de Seine. L’élu en charge de
Pleyel-Confluence lui répond.
Nous publions ci-dessous
le début de ce courrier,
à retrouver dans son
intégralité sur www.lejsd.com
dans la rubrique services.
Vous avez récemment
manifesté votre mécontentement dans le Journal de SaintDenis quant à l’environnement et au cadre de vie de
votre quartier. Face aux
difficultés multiples que vous
évoquez dans cet article,
la Ville réagit et se mobilise.
Je partage tout comme vous
l’exigence d’un service public
de sécurité renforcée sur
Saint-Denis. Cette exigence
a conduit la Municipalité
à mener avec les Dionysiens
une mobilisation pour exiger
des effectifs supplémentaires
d’agents de la police nationale.
Eut égard au nombre
d’habitants, il manque
aujourd’hui 200 policiers
à Saint-Denis. Les engagements pris autour de la zone
de sécurité prioritaire ne sont
pas à la hauteur, l’État n’assumant pas son rôle de garant
de l’égalité républicaine.
Les effectifs étant insuffisants
pour remplir toutes ses
missions, les forces de la police
nationale disponibles sont
concentrées sur les problèmes
de délinquance, de trafics
de stupéfiants, de vols, de
recels, dans les rues Riant,
Auguste-Delaune, Violletle-Duc. Ce travail de fond
a permis environ 5 interpellations par jour en moyenne
pour vols avec violence
ou participation à des trafics
dans le quartier de la gare…
M. Duprey élu surprise
au Grand Paris
Jeudi 17 décembre
2015. La séance largement occupée par les
indemnités des élus
a aussi consacré l’élection, avec D. Paillard
et P. Braouezec, d’un
conseiller municipal
d’opposition pour
la Métropole du Grand
Paris.
nombre aux fonctions électives,
l’impartialité des élus en prévenant les risques de corruption, la
possibilité de disposer du temps
nécessaire à l’exercice des mandats». Il évoque les indemnités de
Florence Haye et Bally Bagayoko.
En clair, explique M. Paillard, ils
ont fait le choix de revenus communaux plus bas en 2014 (respectivement 1 527 € et 1 957 €)
parce que le Département leur
versait des émoluments. Battus
aux dernières élections, la proposition est qu’ils reviennent à des
revenus plus hauts (respectivement 3 183 € et 4 477 €) en tant
qu’adjoint au maire.
Dans le débat, plusieurs
conseillers contestent l’approche générale. Pour le PSG,
groupe de la majorité, Bertrand
Godefroy explique les raisons du
vote contre : « Nous n’acceptons
pas l’augmentation de l’enveloppe des indemnités. » Autre
membre de la majorité, Philippe
Caro (PCF) qui s’était abstenu en
juin vote également contre. Pour
lui, «la portée symbolique de notre
décision est infiniment supérieure aux sommes engagées ».
Corentin Duprey, qui avait orchestré le coup de théâtre de juin,
condamne « l’indécence » de la
proposition et cite Montreuil en
exemple : « La municipalité
exprimés doivent se porter sur la
liste Front de gauche et 12 voix sur
l’opposition. Sauf que, le dépouillement donne 41-14. Corentin Duprey est élu à la Métropole du Grand Paris dont l’installation effective se fera le 22 janvier (1). Saint-Denis aura donc
trois hommes et zéro femme
pour la représenter dans cette
instance : Didier Paillard, Patrick
Braouezec et Corentin Duprey.
« La portée symbolique
de notre décision »
Les élus avaient un ultime rendez-vous en 2015. Avant les fêtes,
le conseil se réunissait pour aborder deux affaires. L’une, sur les indemnités des élus, promettait
d’être houleuse et le fut. L’autre,
sur la Métropole du Grand Paris, se
présentait comme une formalité
mais déboucha sur l’inattendu.
Saint-Denis, de par sa taille,
est l’une des rares villes de la Métropole à devoir élire trois représentants. Fruit de négociations
au sein des différentes composantes de la municipalité, Didier
Paillard, Patrick Braouezec et Fabienne Soulas forment le trio de
la majorité. Face à lui, le PS présente Corentin Duprey, Maud Lelièvre et Adrien Delacroix. Sur le
papier, le match est joué
d’avance. 43 voix sur 55 suffrages
Après pareil hors-d’œuvre
surprise, le plat de résistance…
Les indemnités des élus reviennent pour la seconde fois sur le tapis après cette folle nuit de l’été
2015 où la séance avait dû s’interrompre à 4 h du matin, sans vote
faute de quorum. Cette fois, ce
17décembre, les élus votent pour
actualiser leurs indemnités. Le
maximum légal autorisé est fixé
pour Saint-Denis à 82 145,80 €
mensuels bruts. La proposition
présentée par Didier Paillard et finalement approuvée (33 votes
pour, 21 votes contre) s’élève à
81 192,99 € (2).
Le maire défend ce choix en
rappelant que « les indemnités
sont un gage de démocratie qui
garantissent l’accès du plus grand
Plaine
Commune
Le conseil municipal lors
de sa séance du 17 décembre a
élu les conseillers territoriaux
pour l’établissement public
territorial Plaine Commune,
communément appelé
« territoire ». La loi détermine
le nombre total de conseillers
et l’a fixé à 22 pour notre ville
au lieu de 16 précédemment.
Six nouveaux conseillers
de Saint-Denis vont donc
siéger à Plaine Commune :
Essaïd Zemouri (EELV),
Adeline Assogba (PSG),
Laurent Russier (FdG),
Béatrice Geyres (EELV),
Hakim Rebiha (FdG), Marion
Oderda (PS).
Corentin Duprey au moment du vote.
Dionysiens et le montant des indemnités, Vincent Huet et Laurent Russier épluchent le bilan du
gouvernement socialiste : «Il faut
de la décence quand on évoque la
misère qu’on provoque.» Avant de
lâcher : « Nous n’avons pas eu
dans nos rangs Jérôme Cahuzac et
Thomas Thévenoud.» rouge-verte-rose a fait le choix de
n’utiliser que 83 % de son enveloppe maximale quand vous
nous proposez d’en utiliser 98 %.»
Le groupe EELV vote le rapport. Essaïd Zemouri fait valoir
que, si le mandat électif ne doit
pas servir à s’enrichir, « les élus ne
doivent pas non plus se saigner ».
Bally Bagayoko estime que «l’immoral aurait été de toucher l’intégralité du cumul conseil général et
conseil municipal ».
Corentin Duprey ayant mis en
parallèle le salaire médian des
Dominique Sanchez
(1) Lors de cette installation, nous
reviendrons sur le fonctionnement
de la MGP.
(2) Le détail des indemnités
est en ligne sur www.lejsd.com
service des collectivités
UNE AUTHENTIQUE ENTREPRISE DIONYSIENNE
Didier Paillard
(maire)
« Je suis dubitatif sur les
conditions de création
de la Métropole du
Grand Paris. Pour le moment, c’est une coquille
vide en charge de compétences essentielles. »
Stéphane Peu
(maj-FdG)
« Nous avons été
des pionniers aux côtés
de Bertrand Delanoë
et son adjoint Pierre
Mansat pour penser
une nouvelle relation
avec Paris. »
Vincent Huet
(maj-FdG)
Sur le financement de la
vidéoprotection : « Éric
Ciotti a déclaré que SaintDenis n’était pas vraiment la France. J’espère
que le gouvernement
ne le pense pas aussi. »
Slimane Rabahallah
(maj-PSG)
« Neuf policiers municipaux ont été recrutés.
Le recrutement continue
pour atteindre les
dix-huit fonctionnaires,
comme nous nous y
sommes engagés. »
Bally Bagayoko
(maj-FdG)
« Le président de la République dit que la France
est en guerre. Alors, il
aurait été bien que l’État
fasse un geste pour une
ville comme la nôtre frappée par les attentats. »
Aucune voix contre le PLU
69, rue de la Briche 93200 Saint-Denis
Tél. 01 48 20 15 00 Fax 01 48 20 50 12
E-mail : [email protected]
V R D • T E R R A S S E M E N T • A S S A I N I S S E M E N T • VO I R I E • P AVA G E • R E V Ê T E M E N T S • M A Ç O N N E R I E • B É T O N A R M É • D É M O L I T I O N
Jeudi 10 décembre
2015. Si le groupe
d’opposition PS s’est
abstenu lors du vote, le
Plan local d’urbanisme
a été adopté sans
encombre après
l’enquête publique et
l’examen du commissaire enquêteur.
Le Plan local d’urbanisme
(PLU) est le document mis en
place par la loi SRU du 13 décembre 2000 qui « établit l’ensemble
des règles régissant la destination
générale des sols et les possibilités
de construction sur les parcelles
privées ». Avant son adoption par
les conseillers (le groupe d’opposition PS s’est abstenu), le PLU
qui a cheminé depuis 2010 comprend trois orientations essentielles : développer la centralité
de Saint-Denis dans le nord francilien en faisant de la requalification du Grand centre-ville une
priorité ; réaffirmer les choix
d’une ville populaire, de métissage social et culturel ; anticiper
les défis environnementaux dans
les choix d’aménagement.
Cette épine dorsale examinée
au conseil du 20 novembre 2014
n’a pas été revisitée par les
conseillers le 10 décembre 2015.
Ils ont pris connaissance du rapport très technique remis le
30septembre 2015 par le commissaire enquêteur qui a donné un
avis favorable en faisant neuf réserves et onze recommandations.
Dans la discussion, Corentin
Duprey (opp-PS) dit partager un
« certain nombre de propositions
politiques » comme la priorité
donnée au centre-ville qu’il
convient de transformer en «pôle
rayonnant et attractif pour tous
les quartiers» en facilitant son accès par des dessertes de transport. C’est à propos de la Plaine
qu’il se montre le plus critique en
estimant que le quartier est
constitué d’« îlots hyper spécialisés » de logements d’un côté,
d’activités de l’autre. Cécile Ranguin (maj-EELV) insiste pour que
« la densité ne se traduise pas par
la construction de logements de
grande hauteur », se « félicite du
plan de déplacement et de stationnement des vélos », mais regrette une mauvaise répartition
dans la ville des parcs et jardins.
Sa collègue de groupe, Zaïa Bou-
7
Décisions
au conseil
Dominique Sanchez
des sept quartiers de la ville, un
conseil citoyen a été mis en place
avec la désignation de 30 conseillers, habitants et « acteurs » associatifs et économiques. Créé par
la loi de programmation pour la
ville et la cohésion urbaine de
2014, le conseil citoyen « a pour
but d’offrir aux habitants des
quartiers prioritaires une nouvelle instance pour participer à la
vie de la cité », explique ce soir-là
Michel Ribay à la trentaine de
personnes réunies à l’école Anatole-France. À la différence de la
démarche de démocratie partici-
seuls 7 ont donné leur accord.
C’est aussi le nombre des représentants d’associations, amicales
de locataires ou conseils syndicaux du collège des acteurs, également complété par des habitants.
Si les acteurs ont été un peu plus
nombreux dans les autres quartiers, la participation dans l’ensemble a été à peine supérieure (1).
Moindre à Joliot-Curie/Lamaze/
Cosmonaute, elle a culminé en
centre-ville avec 14 postulants
pour les acteurs et jusqu’à 287
pour les habitants volontaires. Les
personnes sur la touche ont été
inscrites sur des listes complémentaires pour parer aux défections. Après approbation de leur
liste par le préfet, les 210 conseillers seront réunis au grand complet le 22janvier. Ils étaient 695 à se
porter candidats. M.L.
Musée de la Légion d’honneur
Dominique Sanchez
Le 15 décembre, dans chacun
pative, à présent essoufflée,
poursuit l’élu délégué au quartier
Pleyel-Confluence, « il s’agit
d’une structure autonome qui décide de son ordre du jour, de son
fonctionnement. Elle peut dialoguer avec la collectivité, et l’interpeller. Elle sera associée aux comités de pilotage politiques qui définissent les orientations sur les
questions d’aménagement et le
devenir de la ville ».
Établie ce soir-là, la liste des
participants se compose de trois
collèges, à parité hommesfemmes, de dix membres chacun,
dont trois jeunes (de 16 à 25 ans).
Pour celui des habitants volontaires, ils étaient ici 42 à postuler.
Trois d’entre d’eux ont rejoint
pour le compléter le collège des
habitants tirés au sort sur les listes
électorales et sur celle de la CAF,
afin d’étendre la participation citoyenne. Sur les 500 ainsi sollicités,
à 14 h 30, à la Maison des seniors (6 rue
des Boucheries. Inscriptions au 01 49 33 68 34.
à 13 h. Inscriptions à partir du 8 janvier.
Participation 6 €.
Écoutez lire lecture à voix haute Et puis
Paulette… d’après le roman de Barbara Constantine, avec la médiathèque à Croizat
(10, avenue Romain-Rolland) vendredi 8 janvier
à 15 h. Entré libre.
Séances de décembre 2015
Yann mambert
Nouveauté. Chacun
des sept quartiers
possède désormais
cette structure
autonome composée
de 30 conseillers.
Faites vos jeux ! mercredi 6 janvier
AU CONSEIL
Yann mambert
Le rendez-vous
des retraités
La semaine du 6 janvier 2016
Dominique Sanchez
ACTUALITÉS
Dominique Sanchez
6
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
Vidéoprotection
« La mise en place de la vidéoprotection et les propositions
de conventionnement » ont
fait l’objet d’un rapport
présenté par Slimane
Rabahallah le 10 décembre
2015. 41 caméras seront
implantées en 2016 dont 29
au printemps dans les
quartiers Centre-ville, Gare
et Franc-Moisin et 12 à
l’automne 2016 dans les
quartiers Pleyel, RomainRoland, Stalingrad, Lamaze
et Plaine. Le coût total
de ces 41 caméras d’élève
à 992 169 euros HT. Déjà
examiné le 25 juin 2015,
le débat a cette fois-ci
essentiellement porté sur le
financement de ce dispositif.
La Ville demande à l’État
d’obtenir un financement
à hauteur de 70 % « qui
se justifie d’autant plus
au regard des derniers
événements graves qui se sont
déroulés sur le territoire
communal ». Le rapport
a été voté (40 pour, 4 contre,
9 abstentions). Lire sur
www.lejsd.com un compte
rendu plus détaillé sur le sujet.
Pass tourisme
La basilique, le Stade
de France, la Cité du cinéma,
le musée d’art et d’histoire
et l’Office du tourisme
intercommunal s’associent
pour créer une dynamique
entre elles. L’opération
approuvée par le conseil
municipal du 10 décembre
2015 est concrétisée en
une proposition commerciale
avantageuse pour les
visiteurs : pour un billet
acheté plein tarif dans un site,
le tarif réduit est appliqué
dans les autres. Cette
offre est valable jusqu’au
31 décembre 2016.
Collecte
sélective
ghilas, voit dans ce PLU «une prise
en compte écologique respectée
qui fait évoluer notre ville et protège mieux notre cadre de vie »
quand Stéphane Privé (maj-PSG)
pointe la nécessité d’« avoir un habitat qui garantit la diversité sociale
et de ne pas renoncer à la construction de logements sociaux ». Hervé
Borie (opp-PS) se dit «préoccupé de
ne pas voir de réservation foncière
pour des équipements» culturels ou
sportifs. En conclusion, Stéphane
Peu explique que « si le PLU est si
peu contesté c’est parce que la
consultation a été bien menée en
amont». D.Sz
Dans le cadre de l’Agenda 21
dionysien, la Ville s’est
engagée à maîtriser la
production et l’élimination de
ses déchets d’administration.
Après la mise en place du tri
dans tous les groupes
scolaires entre 2010 et 2013,
l’extension du dispositif doit
s’étendre aux autres
équipements. En 2016,
les équipements municipaux
sont concernés dans
les quartiers suivants : Floréal,
Allende, Mutuelle ; FrancMoisin, Bel-Air, Stade-deFrance ; Joliot-Curie, Lamaze,
Cosmonautes ; Plaine ;
Grand centre-ville.
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
SPORTS
Athlétisme
Saint-Denis Émotion
Samedi 9 janvier, championnats
régionaux de marche en salle FFA
à Eaubonne (95).
Dimanche 10 janvier,
championnats départementaux
de cross FFA au Blanc-Mesnil (93).
Handball
La Dionysienne
Pré-nationale
Samedi 9 janvier, à 20 h 30
au gymnase Maurice-Baquet,
La Dionysienne/Red Star Club
de Champigny.
Football féminin
RC, bilan avant la reprise
Football
Le Sdus prépare sa rentrée
D2
Senior DSR
L e s j o u e u s e s du Ra cing
Saint-Denis vont rechausser les
crampons et reprendre le chemin de la D2. Septièmes au classement, les Dionysiennes sont à
une place de la zone de maintien. Et malgré les revers subis
en première partie de saison, les
filles d’Éric Akoun ont pu se re-
construire mentalement, assure leur coach : « L’année dernière on gagnait tout, admet
Éric, satisfait du chemin parcouru. Mais aujourd’hui on est à
notre place, en plein apprentissage. On a le niveau D2 même si
on est amateur. » Le 17 janvier, le
Racing Saint-Denis se déplacera à Metz, actuellement dauphin de la poule. M.Lo
Randonnée pédestre
YANN MAMBERT / ARCHIVES
Résultats
Les deux joueurs principaux du Sdus TT, Mehdi Bouloussa (en photo) et Lubomir Jancarik, sont en constante progression.
Tennis de table
Les ambitions
inattendues du Sdus
Deux exploits et une série de
sept succès. Autant dire que
l’équipe masculine du Sdus tennis de table a pu réveillonner
avec le sourire. Après avoir disposé d’Argentan fin novembre
(0-4), les Dionysiens ont conclu
2015 par une performance majuscule à Villeneuve (2-4) le
18 décembre dernier. Deux succès capitaux à l’extérieur entrecoupés de victoires solides à La
Raquette face à Bruille (4-2) et
Neuves-Maisons (4-1), qui propulsent à mi-saison les coéquipiers de Mehdi Bouloussa en
deuxième place du classement,
dans le sillage du favori Roanne
toujours invaincu. Une situation favorable qui dépasse les
objectifs initialement fixés.
« Sans vouloir faire du Guy
Roux, je me satisfais avant tout
que le maintien soit acquis »,
t e m p è re l e p r é s i d e n t Je a n Claude Molet. Après deux défaites en ouverture de saison,
les Messieurs n’ont connu que
la victoire et ne devraient plus
être concer nés par d’éventuelles problématiques de bas
de tableau. Pour autant, le chemin vers la Pro A est encore
long. « On pourrait presque regretter nos deux premières défaites quand on voit ce dont on a
été capable par la suite. Mais
même en terminant deuxièmes,
ce qui n’est pas acquis, il y aurait
un match de barrage à disputer
contre le 9 e de Pro A. Donc rien
n’est joué et la montée sera très
difficile. » Toujours est-il que
l’équipe peut se permettre de
regarder devant elle dès le mois
de janvier, ce qui n’avait guère
été le cas l’an dernier.
Cette saison, la progression
constante des deux joueurs
principaux, Lubomir Jancarik et
Mehdi Bouloussa, l’expérience
du briscard Sébastien Jover et la
touche de jeunesse apportée
par Nolan Givone, qui en dé-
cembre a gagné son tout premier match en Pro B, sont les ingrédients d’une recette qui
marche. « Lubomir est impérial
depuis le début de saison, il assume clairement son rôle de numéro un dans l’équipe. Quant à
Mehdi, il monte en puissance
après un début de saison un peu
léger » confir me Sébastien,
l’entraîneur-joueur. « On a les
clefs en main pour faire une très
belle deuxième partie de saison,
mais jouer la montée sera
t r è s dur, les deux prochains
matches, contre Nice et Roanne,
vont être déterminants. »
Les filles brillent
en alternance
La montée à l’étage supérieur ne devrait cependant pas
concerner l’équipe féminine. À
ÉCLAIRAGE
« Nous recherchons
des partenaires »
Si le classement des messieurs à mi-parcours incite à l’optimisme autant qu’à la prudence, les bons résultats de ce début de saison montrent que Saint-Denis a les capacités pour jouer dans la cour
des grands. La montée en Pro A ne semble pas être à l’ordre du jour
mais si l’équipe poursuit sa progression le sujet pourrait finir par arriver sur le tapis. D’où la nécessité d’anticiper. « On va tâcher de
conserver nos joueurs dans un premier temps, puis de donner les
moyens à l’équipe d’envisager la Pro A. Nous voulons faire en sorte que
nos joueurs n’aillent pas la découvrir ailleurs, confie Jean-Claude
Molet. Nous sommes en train de rechercher des partenaires afin de
donner au club les moyens de ses ambitions. Notre investissement auprès des jeunes va aussi en ce sens. Nous pensons à l’avenir.» C.R.
la trêve, les Dionysiennes pointent en 5e position, avec un seul
succès pour deux défaites et
trois matches nuls. Un parcours en dents de scie qui préfigure une deuxième partie de
saison plutôt paisible. « Elles
ont été capables de bons résultats à l’extérieur mais aussi de
perdre à domicile quand on ne
s’y attendait pas, comme lors du
dernier match (défaite 2-4 face
à Jo u é - l e s - To u r s à L a R a q u e t t e ) » , c o m m e n t e Je a n Claude Molet. Renforcées par
l’arrivée de la Serbe Monika
Molnar dont le rendement est
positif, les coéquipières d’Audrey Mattennet ont encore la
fâcheuse manie de briller en alternance. « L’équipe est plus
complète mais, à l’image de la
saison dernière, on n’arrive toujours pas à avoir chaque fille à
son niveau en même temps.
Mais il ne manque pas grandchose pour assurer notre objectif qui est le maintien en Pro B. »
Quoiqu’il arrive, 2016 s’annonce déjà comme une bonne
année pour les pongistes du
Sdus. Corentin Rocher
Athlétisme
Saint-Denis Émotion
Meeting des Hauts-de-Seine
à Eaubonne (95)
Hermance Abouke (SEF) 3e
de la finale du 60 m haies en 9”52.
Sarah Bikindou (SEF) 3e de la finale
du 60 m en 7”95. Jahni Joisin (CAF)
3e en finale du 400 m en 67”43.
Clarisse Lema (CAF) 2e en finale
du 200 m en 27”43. Whitney Tie
(CAF) 1re de la finale du 60 m en
7”69. Josué Bagea (CAM) 1er
de la finale du 60 m haies en 8”47.
Cedrick Alexandre (SEM) 1er
de la finale du saut en longueur
avec 6 m 22. Abdoulaye Dembele
(SEM) 2e de la finale du 400 m
en 49”83. Logan Goth (ESM) 2e
de la finale du 200 m en 23”64
et 3e du 400 m en 54”14. Almamy
Hilal, 1er de la finale du 400 m
en 51”13 et 2e du 200 m en 22”95.
Christelle Tie (ESF) 1re de sa finale
du 60 m en 8”31. Souleymane Keita
(ESM) 2e de sa finale du 200 m
en 24”05, 3e de sa finale du 60 m
en 7”62 et 4e du concours de saut
à la perche avec 3 m 10. Youssouf
Konate (SEM) 1er de sa finale
du 60 m en 7”55. Youri Panzo
(ESM) 3e de sa finale du 60 m
en 7”53. Edwin Mambole (ESM)
4e du concours du saut en longueur
avec 6 m 59 et 5e du concours
du triple saut avec 13 m 53.
Ludovic Sanchez (JUM) 2e
de sa finale du 60 m en 7”48. Kévin
Sylvestre (SEM) 2e du concours
du triple saut avec 14 m 49.
Cedric Traore-Lamine (SEM) 3e
de la finale du 60 m haies en 8”39.
Résultats et infos
dans le JSD
et lejsd.com
Amis correspondants
et responsables d’activités
sportives, les résultats, annonces
et infos concernant vos clubs
doivent nous parvenir le lundi avant
midi pour être insérés dans l’édition
du mercredi de notre journal
et sur le site Internet dès le lundi
(www.lejsd.com). Par mail :
[email protected]
par téléphone : 01 77 35 73 05,
ou par fax : 01 55 87 26 88.
AlExANdRE RABIA / ARCHIVES
Les Verts Sentiers
Dimanche 10 janvier, Parc
de Saint-Cloud - Chaville 19 km,
dénivelé 250 m, forêt de FaussesReposes. Contact, Nicole Pericard
au 06 04 06 45 38. Rendez-vous
à 8 h métro Porte-de-Paris
pour prendre le métro à 8 h 10
jusqu’à gare Saint-Lazare,
puis le train L SILS direction
Saint-Nom-la-Bretèche à 8 h 47.
Tarif : aller zone 1 à 3, 7,25 €,
retour : 3,55 € ou 1 Mobilis
à 9,30 €.
9
Football
Un Dionysien
en 16es de finale
Coupe de France
Depuis le banc de touche, le
Dionysien Jessy Rodrigues a vu
ses coéquipiers du FC ChamblyThelle se qualifier pour les 16es
de finale de la Coupe de France
face au Stade de Reims. Évoluant en Nationale, Chambly
s’est imposé 4 buts à 1 samedi
dernier contre Reims, équipe de
Ligue 1. M.Lo
Le moral est au beau fixe pour
les joueurs du Sdus. Les Dionysiens ont achevé la mi-saison en
senior DSR sur une note douce.
Saint-Denis caracole à la première place de sa poule avec 31
points, devançant l’équipe 3 du
PSG. Le Sdus truste depuis le début du championnat les premières places. Cependant,
comme le confiait le coach Lacina Karamoko en décembre,
Handball
La Dionysienne croit
au maintien
Alors que le championnat
reprendra samedi 9 janvier
pour La Dionysienne, Krimo,
le coach, fait le bilan. « On a eu
des résultats mitigés en
première partie de saison,
explique-t-il. L’objectif de
maintien est réalisable, mais
par rapport à 2015 ce sera
plus compliqué car, en face,
les équipes ont renforcé leurs
effectifs contrairement à
nous. » Actuellement septième
en pré-Nationale avec 14
points et un match en retard,
La Dionysienne compte sur
le mois de janvier pour se
remettre sur les rails. Prenant
en exemple la rencontre début
décembre face à Torcy, où
Saint-Denis s’est incliné de peu
face à un effectif évoluant
habituellement en Nationale,
Krimo se dit confiant quant à la
suite de la compétition. À noter
que les Dionysiens ont bien fini
l’année 2015 en s’imposant 32
à 24 face au Blanc-Mesnil,
l’un des favoris pour la
montée. Mercredi 6 janvier,
Saint-Denis jouera Villemomble
en Coupe du 93 avant de
recevoir Champigny samedi
soir à Maurice-Baquet. M.Lo
même si le maintien en DSR est
presque assuré, il va falloir garder le cap. Pour se préparer à une
deuxième phase de championnat longue et tortueuse, les Dionysiens vont affronter en l’espace de quatre jours deux adversaires sérieux : Issy-les-Moulineaux, premier de sa poule en
DSR, et l’AF Bobigny, actuellement en Division d’Honneur. La
première rencontre se déroulera
mercredi 6 janvier et la seconde
dimanche 10 janvier. M.Lo
Rugby
Demba
Bamba à
Marcoussis
Pro
C’est une aventure sportive
pleine d’espoir qu’a vécue
Demba Bamba. Ce jeune joueur
formé au Sdus et qui évolue actuellement au sein du CA BriveCorrèze dans l’équipe Crabos
(junior), a été retenu pour un
stage préparatoire de l’équipe
de France des moins de 18 ans.
Sous la houlette de l’ancien
coach dionysien Pierre Etienne
Coudert, devenu responsable au
sein du centre de formation du
d.R.
Calendrier
Mi-saison. Deuxième
de Pro B, l’équipe
masculine s’est installée dans le wagon
des prétendants
à la montée.
Quant aux filles, elles
devraient se maintenir
sans encombre.
SPORTS
Tous les résultats sur www.lejsd.com
YANN MAMBERT / ARCHIVES
8
club corrézien, Demba a pu participer du 3 au 6 janvier à ce stage
au prestigieux centre national de
rugby à Marcoussis. Son club
formateur dionysien salue cette
« belle ascension » et se dit « fier »
du jeune Demba. M.Lo
Cultures
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
11
La semaine du 6 au 12 janvier 2016
Agenda
et les 1ers dimanches
du mois).
1, rue de la Légiond’honneur
Tél. : 01 49 21 14 87
Musée d’art
et d’histoire
Les Grandes
robes royales
de Lamyne M.
L’artiste styliste Lamyne
M. expose ses grandes
robes créées en lien
avec les gisants de
la nécropole. Une œuvre
magnifique, qui fait
écho au monument
et à la ville de SaintDenis, où il vit
et travaille.
Jusqu’au 30 avril,
de 10 h à 17 h 15,
dimanche de 12 h
à 17 h 15. Tarifs : 8,50
et 6,50 € (gratuit pour
les moins de 18 ans
22 bis, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 05 10
Exposition
de bois gravés
Toujours en lien avec
les commémorations
de la Grande Guerre,
le musée propose une
exposition de 16 images
sur bois gravés
réalisées par André
Deslignères lorsqu’il
était au front.
Jusqu’au 30 juin.
Éluard/Picasso
Le musée présente
des œuvres illustrant
la relation entre les
deux artistes et leurs
pop folk afro porté par
une voix chaude et soul
et une forte présence
scénique.
Vendredi 8 janvier
à 20 h. Entrée gratuite.
liens avec les cercles
artistiques et littéraires
d’avant-garde.
Jusqu’au 30 juin.
Conférence
L’association
Dionyversité propose
une conférence-débat
avec Laurent Bihl
sur une expérience
de coopérative
autogérée en Ukraine
aujourd’hui.
Dimanche 10 janvier
à 15 h. Entrée libre.
Le Basilic
2, rue de la Boulangerie
Concert
L’association Dionysos
présente Betty
Seymour, auteure
compositrice interprète
qui propose un univers
Université
Paris 8
2, rue de la Liberté
Exposition
Conférences
Office de tourisme
L’Office de tourisme présente une exposition de photographies
sur le street art intitulée Graff it is 93 ? – L’art résiste à SaintDenis. Les photos réalisées sur le territoire de Plaine Commune
sont signées Willy Vainqueur et l’association Graff’Art. Ils y
représentent différentes techniques de street art et de graff. B.L.
Jusqu’au 1er mars. 1, rue de la République. Entrée libre.
Tél. : 01 55 870 870.
willy vainqueur / détail
Basilique
Saint-Denis
La Dionyversité propose
un cycle de conférences
sur le thème de la
cartographie participative. Un projet de carte
collaborative sera réalisé par les participants
de cette formation qui
comprendra une approche théorique et un
apprentissage pratique.
Du lundi 11 au
samedi 16 janvier,
du lundi au vendredi de
15 h à 21 h et le samedi
de 9 h à 18 h. Inscriptions par courriel à
dionyversité@orange.fr
Médiathèque
Gulliver
7, rue du Plouich
Tél. : 01 71 86 34 60
Spectacle
La compagnie Arzapar
présente son spectacle
Graine de clou.
Vendredi 8 janvier
à 14 h. Entrée libre.
Médiathèque
Don Quichotte
120, avenue Wilson
Tél. : 01 55 93 48 70
Projection
La médiathèque du
quartier Plaine propose
la projection du film
Le Sel de la terre, de
Wim Wenders et Juliano
Ribeiro Salgado.
Samedi 9 janvier
à 16 h. Entrée libre.
Flamenco art
et mémoire
Atelier
L’association Flamenco
art et mémoire propose
un atelier mensuel de
percussion flamenca
cajun et palmas pour
adultes et enfants un
dimanche par mois à
l’Espace jeunesse PériLangevin (1, rue CharlesBaudelaire). Prochaine
séance dimanche
10 janvier de 10 h à 13 h.
Inscription à
flamenco.art.memoire
@gmail.com
Cinéma
8 rue du Mondial-1998. Tarif plein
10,40€ (adulte); Tarifs réduits*: 4€
(–14 ans); 8,60 € (étudiants, lycéens,
collégiens); 8,80€ (+de 60 ans); +2€
pour les séances en 3D et +1€ pour
l’achat des lunettes 3D. Tarif Imagine R
du lundi au jeudi: 6,50€, Imagine R du
vendredi au dimanche: 7,50€. Matin
avant 12h: 7,40€. Carte 39,50€(5
places valable tous les jours partout en
France pendant 3 mois; maximum 3
places par séance). Info: 0892 696696
code #193/ 0,34€/mn.
* Sur présentation d’un justificatif.
Les 8 salopards
VF, 2 h 47, int. – 12 ans
TLJ : 13 h 45, 17 h 15,
20 h 45 + dim : 10 h 30.
Star Wars :
le réveil
de la force
VF, 2 h 16
TLJ : 13 h 40, 15 h 30,
21 h, 22 h
+ dim : 10 h 45 ;
en relief (3D) :
TLJ : 14 h 15, 17 h,
18 h 15, 19 h 45
+ dim : 11 h 30.
Snoopy
et les peanuts
le film
VF, 1 h 28
mer, sam : 13 h 30, 14 h,
16 h, 18 h ; jeu, ven, lun,
mar : 13 h 30, 16 h, 18 h ;
dim : 10 h 30, 12 h 20,
13 h 30, 14 h 10, 16 h 05,
18 h.
Bajirao
Mastani
VOSTF, 2 h 36
TLJ : 15 h 55, 19 h,
21 h 20 + dim : 10 h 35.
Thanga magan
VOSTF, 2 h 02
TLJ : 13 h 25, 16 h 25,
18 h 50 + dim : 10 h 55.
The big short :
le casse
du siècle
VF, 2 h 10
TLJ : 13 h 50, 16 h 30,
19 h 10, 21 h 50
+ dim : 11 h.
Babysitting 2
VF, 1 h 32
TLJ : 13 h 45 (sauf dim),
15 h 45, 17 h 45, 20 h,
22 h 30 + dim : 11 h 15,
13 h 40.
Strictly
criminal
VF, 2 h 02, int. – 12 ans
mer, sam, dim : 19 h 55,
22 h 10 ; jeu, ven, lun,
mar : 13 h 30, 19 h 55,
22 h 10.
Qui a tué Ali Ziri ?
Le voyage
d’Arlo
VF, 1 h 34
TLJ : 13 h 30 (sauf dim),
17 h 30, 22 h 20
+ dim : 13 h 15 ;
en relief (3D) : TLJ (sauf
dim) : 15 h 30 ;
dim : 10 h 45, 15 h 20.
Hunger gamesla révolte :
partie 2
VF, 2 h 16
TLJ : 22 h ;
en relief (3D) :
TLJ : 19 h 30.
L’Écran
Place du Caquet. Répondeurprogramme: 0149336677. Site:
www.lecranstdenis.org Tarifs: 7€,
6€(réduit), 4, 50€(abonnés),
4€ (–14 ans), 3,50€ (films «f»).
Star Wars
de J.J. Abrams, ÉtatsUnis, 2015, 2 h 16, VF
& VOSTF, 2D & 3D
mer : 16 h (VF), 20 h 15 ;
ven : 14 h 15 (VF),
17 h 45, 20 h 30 ; sam :
14 h (VF), 18 h 15
20 h 45 ; dim : 16 h 30
(VF) ; lun : 17 h 45 (VF),
20 h 30 ; mar : 20 h 30
(3D).
Les soirées de l’Écran
La première rencontre de l’année 2016, vendredi 8 janvier
à 20 h 45, est consacrée à un documentaire. Il s’agit de Qui a tué
Ali Ziri, de Luc Decaster, qui sera présent à l’Écran. Son film revient
sur le décès d’Ali Ziri, âgé de 69 ans, à la suite de son interpellation
par la police en juin 2009 lors d’un contrôle routier à Argenteuil.
L’enquête avait conclu à un arrêt cardiaque mais une contreexpertise révélera vingt-sept hématomes sur son corps…
À travers son film, Luc Decaster interroge la justice française
et son fonctionnement. B.L.
Norte - La fin de l’histoire
Le film de la semaine
Joaquin, un homme bon, à la vie simple, est injustement emprisonné pour meurtre. Alors que le véritable assassin est toujours
en liberté, Joaquin commence à trouver la vie en prison un peu
plus supportable, lorsque lui arrive quelque chose d’étrange et
de mystérieux… Norte, inspiré de Dostoïevski, est le premier
film de Lav Diaz à sortir en salles en France. Sa vision est une
expérience puissante et inoubliable, « mêlant amour de son
pays, amour du cinéma et fable politique », relève Jean-Pierre
Rehm, du FID Marseille. Nous souhaitons mettre l’accent
sur ce film hors norme en ce début d’année (en raison de son
exceptionnelle durée, 4 h 10, il ne sera projeté qu’une fois cette
semaine, dimanche 10 janvier à 16 h 45), car il arrive que des
expériences singulières changent quelque peu notre vision de
la vie et de nos rapports aux autres. Norte, film plein d’amour et
de générosité, nous offre cette occasion. Alors, prenez un peu de
votre temps, dimanche prochain, et venez le découvrir… C.H.
Une projection cette semaine, une autre la semaine prochaine.
Au royaume des
singes
de Mark Linfield
et Alastair Fothergill,
États-Unis, 2014, 1 h 21,
VF, documentaire
mer : 14 h 15, 18 h 30 ;
ven : 12 h 15 ; sam :
16 h 30 ; dim : 14 h 45 ;
lun : 14 h ;
Béliers
d.r.
Gaumont
de Grimur Hakonarson,
Islande, 2015, 1 h 33,
VOSTF
mer : 14 h ; ven : 12 h,
16 h 45 ; sam : 14 h 15 ;
lun : 21 h.
Au-delà
des montagnes
de Jia Zhang-ke,
Chine/France/Japon,
2015, 2 h 06, VOSTF
mer : 15 h 45, 20 h 45 ;
ven : 18 h 30 ; sam :
18 h 45 ; lun : 13 h 45,
18 h 45 ; mar : 18 h,
21 h.
Le dernier
jour d’Yitzhak
Rabin
d’Amos Gitaï, Israël,
2015, 2 h 30, VOSTF
mer : 18 h ; ven : 14 h ;
sam : 16 h, 21 h ;
Suivez-nous sur www.lejsd.com
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dim : 14 h ; lun : 16 h ;
mar : 18 h 15.
Qui a tué
Ali Ziri ?
de Luc Decaster, France,
2015, 1 h 31,
documentaire, lire
ci-dessus
ven : 20 h 45
(+ rencontre).
Norte - La fin
de l’histoire
de Lav Diaz, Philippines,
2013, 4 h 10, VOSTF,
lire ci-contre
dim : 16 h 45.
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
N°1066 DU 6 AU 12 JANVIER 2016
CULTURES
Didier
Castino
primé
C’est le 16 décembre au TGP
que le prix Eugène Dabit du roman populiste, désormais ancré dans Plaine Commune, fut
remis à Didier Castino pour
son livre Après le silence, publié
aux éditions Liana Levi. « C’est
un ouvrage qui traite d’un
monde en train de disparaître,
souvent négligé en littérature »,
a salué Michel Quint, le président du jury. Visiblement ému,
Didier Castino a confié que le
sujet de son roman venait de
loin. « J’avais la volonté de parler de la relation père fils. Et je
suis parti de la vague d’accidents du travail qui a endeuillé
le sud de la France en 1974 : en
six mois, il y en a eu 219 ! Et tou-
Yann mamberT
Le metteur en scène, en
référence à « L’Enfer »
de Dante, a déployé
trois niveaux : le bar,
qui a dû en connaître
des verres, le dessous,
comme un cœur
qui bat, et le dessus,
domaine des oiseaux.
éditions Liana Levi (224 p., 18 €).
ble a toujours sa place, comme
une partition de jazz : il y a le canevas et les chemins que l’on
peut emprunter. La structure du
spectacle se déroule autour de
l’apparition d’un inconnu, venu
d’ailleurs, un intrus. Il ne comprend d’abord pas bien les lois
du bar… Il y a la tenancière, qui
attend quelqu’un parti qui ne
revient pas, la jeune fille qui
parle espagnol, dont la beauté
crée de la tension, le pilier qui ne
bouge pas de place, celui qui va
de l’un à l’autre…
Le metteur en scène a également inclus du son (la radio, une
cuve que l’on sonde…) et de la
vidéo, comme des visions intérieures, des virgule entre les
scènes. Ou plutôt les cercles, en
référence à L’Enfer de Dante.
Lesquels se déploient ici sur
trois niveaux : le bar, un vrai bar,
ave c sa pati ne, qui a dû en
connaître des verres, le dessous,
comme un cœur qui bat, et le
dessus, domaine des oiseaux.
Enfer, purgatoire, Eden. Benoît Lagarrigue
Jachère du 7 au 23 janvier au TGP
(59, boulevard Jules-Guesde, salle
Roger-Blin), du lundi au samedi à
20 h, dimanche à 15 h 30, relâche le
mardi. Durée : 1 h 45. Tarifs : de 6 à
23 €. Réservations : 01 48 13 70 00 ;
www.theatregerardphilipe.com
Fantasmagories
et sortilèges
Soixante Adada
Tristan Felix, née au Sénégal, est autant poète que dessinatrice, photographe, marionnettiste, conteuse, clown…
Une manière pour elle de décliner la poésie sous de multiples
formes. Fondatrice du Petit
Théâtre des Pendus, elle présente du 8 au 31 janvier au
Soixante Adada Enfantômes !,
une exposition constituée
d’une centaine de dessins, gravures, peintures, collages, pho-
tos, poèmes et autres fantasmagories. Elle a invité avec elle
deux autres créatrices, l’artiste
peintre Nélida Médina et Laure
Missir, poète et auteure de collages. La soirée de vernissage,
vendredi 8 janvier à 19 h, sera
l’occasion de voir le Petit Théâtre des Pendus et autres sortilèges musicaux avec Marité
Grisenti, Tristan Felix et Yann
Bertrand. B.L.
Enfantômes ! 60, rue G.-Péri, ouvert du mardi au dimanche de
15 h à 19 h. www.60adada.org
« Le sexe est le miroir de la vie.
Mais l’hédonisme est devenu publicitaire et ce qui a été libérateur
il y a quelques décennies a été dévoyé. Le sexe est devenu une valeur marchande, l’étendard de la
vente. Cette déviance, entre publicité et pornographie, marque
le triomphe du capitalisme. »
Alain Gautré ne mâche pas ses
mots. Il est l’auteur et le metteur
en scène de la pièce Impasse des
anges, présentée au TGP du 7 au
23 janvier. Et ses personnages,
qu’il montre dans différentes re-
lations exclusivement sexuelles,
ne les mâchent pas plus. Les
mots sont crus, on y appelle un
chat un chat, et les situations
aussi. Bref, on l’aura compris,
c’est une pièce sur le sexe (elle est
d’ailleurs déconseillée aux
moins de 16 ans). « La manière
dont on fait l’amour raconte
beaucoup de choses sur les rapports humains », affirme-t-il.
« J’écris des comédies
noires… »
Alain Gautré n’est pas né de
la dernière pluie. Homme de
théâtre prolifique (il a écrit pas
moins de trente-deux pièces),
il est taxé d’auteur politique.
« J’ai voulu composer une sorte
de comédie humaine de la Ve République. J’ai beaucoup écrit
sur la société française, sur la
droite ordinaire, sur la droite
extrême, sur ce qu’est être communiste après la chute du Mur,
Impasse des anges, pièce d’Alain Gautré, présentée du 7 au 23 janvier salle Mehmet-Ulusoy.
sur les écolos abusifs… » Et,
donc, sur le sexe.
Impasse des anges a été créé
en 2010 et est repr is avec la
même équipe et les mêmes acteurs. « Si le texte est parfaitement explicite, la mise en scène,
que j’avais en tête en écrivant la
pièce, mets à distance les mots et
les situations. L’acte sexuel n’est
jamais montré et il n’y a aucune
nudité sur le plateau. Les acteurs
sont assis sur des chaises, face au
public, et ne se touchent ni ne se
regardent jamais », prévient-il,
en insistant sur la dimension de
comédie de sa pièce. « C’est ma
griffe, j’ écris des comédies
noires… » Ses personnages reflètent les souffrances de la société et Impasse des anges (dont,
rappelons-le, on ne connaît pas
le sexe…) évoque les relations
humaines à travers l’acte sexuel,
ici ritualisé. « Ce que je veux, c’est
mettre à distance pour mieux révéler », dit-il encore. B.L.
Impasse des anges du 7 au
23 janvier au TGP (59, boulevard
Jules-Guesde, salle Mehmet-Ulusoy),
du lundi au samedi à 20 h 30,
sauf le dimanche à 16 h, relâche
le mardi. Durée : 1 h 40. Spectacle
déconseillé aux moins de 16 ans.
Tarifs : de 6 à 23 €.
Réservations : 01 48 13 70 00 ;
www.theatregerardphilipe.com
Joël lumien
TrisTan Felix
Ces trois spectacles ont
pour point commun de se situer dans des bars. « Ce sont des
lieux que l’on ne fréquente pas
que pour boire. Si on reste longtemps, on voit bien qu’il y a des
règles, ceux qui restent et ceux
qui passent, des places attribuées, une manière particulière de prendre la parole, un
d e s r a re s e n d r o i t s o ù l ’ o n
s’adresse à un inconnu. Un bar,
c’est une tranche de société. »
Jean-Yves Ruf pourrait en parler des heures, de ces lieux où
l’on se retrouve, où les rêves
Yann mamberT
Jachère : état d’une terre labourable qu’on laisse temporairement reposer en ne lui faisant porter aucune récolte.
« Ça veut aussi dire laisser à la
marge, à l’abandon. J’aime ce
mot », annonce Jean-Yves Ruf
pour expliquer le titre de son
nouveau spectacle, présenté
du 7 au 23 janvier au TGP. De
lui, on avait vu ici en avril 2015
sa magnifique mise en scène
des Trois sœurs, de Tchekhov.
Av e c Ja c h è re , i l re v i e n t e n
quelque sorte à ses premières
amours. Après une formation
littéraire et musicale, il intègre
l’École du TNS à Strasbourg où,
avec trois camarades, il doit
présenter un spectacle. « On ne
voulait pas monter un texte et
n o u s n e s a v i o n s p a s é c r i re .
Alors, nous sommes allés sur le
terrain de l’improvisation. Il
fallait un œil extérieur, ce fut
moi et c’est comme ça que je suis
L’apparition
d’un inconnu…
Après le silence de Didier Castino,
Il arrive seul en scène, avec à
ses côtés tout un tas d’objets
hétéroclites avec lesquels il
devient magicien. André Minvielle,
« vocalchimiste » comme il aime
à se définir, sait ce que jouer veut
dire : avec les mots, les sons,
les langues, les objets. Il invente
en permanence une poésie rieuse,
convoque Prévert, Nougaro,
Perrone, et surtout enchante le
public de ce premier Jazz club de
2016, lundi 4 janvier. Plaisir ! B.L.
Spectacle
Le sexe et
des anges
TGP. Alain Gautré,
auteur et metteur
en scène de la pièce
« Impasse des anges »,
évoque les relations
humaines par le
prisme de leur manière
de faire l’amour. Avec
crudité et distance.
Jazz club
Spectacle
Brèves histoires
de bar
émergent, où le temps passe
d i f f é re m m e n t . E n j a c h è re,
mais quand même révélateur
d’un monde.
L’écriture du spectacle s’est
élaborée à partir d’improvisations, les personnages se sont
construits à partir de ce que
Jean-Yves Ruf a vu de ses acteurs, et de ce qu’il projette en
eux. « Je leur ai aussi dit d’aller
voir dans les livres : Homère, Mitriadis, Bove, la Bible… Le spectacle s’est construit au fil des répétitions. Je note tout et c’est à
partir de ce matériau que j’écris,
avec une variation d’intensité
qui tient de la structure musicale. C’est plus une composition,
une symphonie de petites histoires, qu’une seule histoire racontée. » À partir de cette somme
née de ces improvisations, JeanYves Ruf a écrit une partition à
l’intérieur de laquelle le possi-
jours avec la même caractéristique : privilégier la rentabilité
à la sécurité et à la santé des ouvriers. » Ce silence du titre, c’est
donc celui s’abat le 16 juillet
1974, à la mort de Louis Catella,
écrasé par la chute d’un moule.
Le roman est constitué d’un
double monologue : celui du
père, qui s’adresse à son plus
jeune fils, et celui du fils, qui
parle à son père. À travers le
temps qui passe défile un
monde qui agonise, un changement d’époque, un bouleversement de société. B.L.
Minvielle
enchanteur
Jachère, la nouvelle pièce de Jean-Yves Ruf, présentée du 7 au 23 janvier salle Roger-Blin.
venu à la mise en scène. C’était
ma voie », raconte-t-il. Il y eut
ensuite Chaux vive, puis Silures, dans la même veine. Et,
aujourd’hui, Jachère.
benoîT lagarrigue
Prix Eugène Dabit
du roman populiste
TGP. Jean-Yves Ruf
a écrit « Jachère »
à partir des improvisations de ses acteurs.
Cela donne une symphonie de tranches de
vie, ayant pour décor
un débit de boissons.
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Yann MaMbert
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assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU ; LA POSTE
3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15 ; PHARMACIES DE GARDE dimanche 10 janvier : pharmacie de la Promenade, Taibi L’Hacene, 5 promenade de la Basilique, SAINT-DENIS, 01 48 27 11 20 ; pharmacie Hodonou, Hodonou Hérvé, 58 avenue Louis-Bordes, STAINS,
01 48 26 62 60. Renseignements sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Maman sérieuse et expérimentée
cherche enfants à garder ou à
accompagner à l’école. 06 99 29 52 99.
MERCREDI 6JANVIER
piémontaise, filet de lieu sauce basquaise,
poêlée forestière, emmental, île flottante.
JEUDI 7JANVIER
mâche, poulet rôti, purée de petits pois,
tomme blanche, oreillons d’abricot
au sirop.
VENDREDI 8JANVIER
salade de blé à la provençale, sauté
de bœuf aux olives, carottes Vichy, yaourt
nature (BIO), fruit.
LUNDI 11JANVIER
champignons à la grecque, saumon
à l’oseille, jardinière de légumes, gouda,
muffin.
MARDI 12JANVIER
carottes râpées à l’orange, sauté de veau
sauce chasseur, pâtes tricolores au râpé,
Cœur cendré, fruit issu de l’agriculture
raisonnée.
MERCREDI 13JANVIER
courgettes râpées vinaigrette, poisson
meunière, riz à la sauce tomate, fromage
blanc au coulis de fruits rouges, Paillotine.
JEUDI 14JANVIER
crêpes au fromage, tranche de rôti
de dinde froid, gratin de chou-fleur,
tomme noire, litchis.
La viande de bœuf proposée dans les plats
est d’origine française, animaux nés,
élevés et abattus en France. La direction de
la restauration se réserve le droit de modifier
le menu à tout moment en raison des
fluctuations des marchés et des effectifs.
Journaliste expérimenté cherche travail
dans un journal, apte aux déplacements
sur tout le territoire national et possède
permis de conduire. 06 50 12 43 29.
Cherche quelques heures de ménage,
de repassage et aide à la personne âgée.
07 53 05 76 49.
Maman disponible pour gardes
d’enfant la journée, le soir
et les week-ends. 06 84 71 01 92.
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d’une place libre, dynamique
et expérimenté, dans une maison sans
animaux et non fumeur. 06 69 49 38 67.
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à son domicile, en semaine et le weekend. 06 59 96 59 34.
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