On monte sur Davière pour accéder au Trou qui Souffle par les
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On monte sur Davière pour accéder au Trou qui Souffle par les
SGCAF Date de la sortie : 11 Décembre 2016 Cavité / zone de prospection : Trou qui Souffle Massif : Vercors Commune : Méaudre Personnes présentes Temps Passé Sous Terre : Type de la sortie : Rédacteur Raphaël & Alexandre (SGCAF) Vincent 7h00 Classique Raphaël On monte sur Davière pour accéder au Trou qui Souffle par les Saints de Glace. Le but de la sortie est d’atteindre la salle Hydrokarst, si toutefois personne ne se casse la figure entre temps. Alex devance, Vincent suit, je ferme la marche. De petites fistuleuses de glace parsèment le boyau d’entrée. Nous arrivons au premier puits de 11 mètres en deux ressauts, Alex l’équipe. Nous enchaînons rapidement avec le second puits, de 9 mètres, qu’Alex équipe avec une déviation. J’ai un peu de mal à passer la déviation car le baudrier me broie l’entrejambe, un problème de réglage résolu une fois arrivé en bas… Nous entamons la promenade dans un méandre étroit, qui permet de bien travailler ses oppositions et quelques pas d’escalade. L’enchaînement de ces passages ponctués de petits puits se fait sans difficultés. Nous arrivons à un point où Alex nous questionne sur « À votre avis, la suite c’est par où ? ». Puis il nous montre un petit passage étroit, où des petits étais en bois servent de marches, où la progression « à l’égyptienne » s’impose (lorsque l’on se met de profil contre la paroi). Au cours du chemin, Alex et Vincent discutent du potentiel de composition musicale dans les grottes. Ils échangent sur comment donner un intérêt poétique à la spéléo dans une chanson, Alex lui propose de parler des compositions des couches de roche traversées. La galerie que nous parcourons possède en effet une certaine variété de paysages : on évolue dans des roches recouvertes d’argiles, ou alors parfois tellement polies qu’elles ressemblent à du marbre. À d’autres endroits elles sont plus aiguisées et renferment des silex. Nous arrivons au secteur de « L’Ascenseur », où l’aspect change radicalement, le méandre se transforme en boyau résonnant, avec au sol de belles marmites. Dommage, on s’est trompés de chemin, on rebrousse, et nous prenons un méandre que nous avions laissé derrière nous. Nous arrivons vite sur le dernier puits de 10 mètres aboutissant dans le ciel de la salle Hydrokarst. Je le descends en premier, c’est effectivement assez impressionnant après deux heures et demi de marche égyptienne de se retrouver dans des volumes si larges où l’on peine à voir les bords. Une fois tous en bas, on déjeune, Alex me montre le début de la galerie de Pâques-Nord où se déroule un chantier de désobstruction, et où se fait le captage d’eau des villages alentours. Nous descendons le gros éboulement, visiblement très ancien au vu du plafond très lissé, je présume, par les eaux pouvant s’écouler lors des crues. En bas, c’est un siphon, par lequel étaient arrivés les premiers explorateurs de cette salle. Il est bordé de sa petite plage de sable, où les formes rondes et esthétiques au ciel ne manquent pas. On entame la remontée, Alex ferme la marche pour déséquiper. J’ai l’occasion de tester son bloqueur de pied pour monter les puits, c’est assez pratique ! Trois heures et demi plus tard, nous sortons par les Saints de Glace.