Dossier pédagogique exposition Joann Sfar

GUIDE
PEDAGOGIQUE
Exposition Salvador Dalí-Joann Sfar
9 septembre 2016-31 mars 2017
Le présent dossier se donne trois objectifs principaux :
1.
2.
3.
1
1.
Présentation de
-Salvador Dalí, une seconde avant
.............................................................................................................................................. 3

Résumé de l’histoire de la BD : Fin de la parenthèse ....................................................................... 3
2.
Les thématiques et le parcours de visite conseillé ................................................... 5
3.
Propositions de parcours thématiques ......................................................................... 9

Le dessin et Joann Sfar (Collège – Lycée) ......................................................................................... 9

Les techniques de création de Salvador Dalí & Joann Sfar (Collège - Lycée) .................................. 9

Le bestiaire imaginaire de Dalí (Maternelle - CP) .......................................................................... 11
4.
Eléments sur Joann Sfar et sa démarche de création ............................................ 12

Biographie de Joann Sfar ............................................................................................................... 12

Le dessin selon Joann Sfar ............................................................................................................. 13

Petit lexique de la BD .................................................................................................................... 14

Exemples de dessins de Sfar à mettre en lien avec Dalí ................................................................ 17
5.
Eléments sur Salvador Dalí ............................................................................................ 18

Biographie de Salvador Dalí ........................................................................................................... 18

Chronologie ................................................................................................................................... 22

Définition du surréalisme .............................................................................................................. 23

La symbolique dalinienne .............................................................................................................. 24

Dalí, Schiaparelli, la mode ............................................................................................................. 25
6.
7.
sées ............................................................................................... 27

Sculptures ...................................................................................................................................... 27

Illustrations.................................................................................................................................... 33

Objets ............................................................................................................................................ 37

Mobilier ......................................................................................................................................... 38

Robes Schiaparelli exposées .......................................................................................................... 39
Bibliographie ...................................................................................................................... 40
2
1. Présentation de
Joann Sfar-Salvador
France depuis 25 ans. Cette
Surréalisme : des sculptures théâtrales, des dessins érotiques, oniriques ou

: Fin de la parenthèse
Le héros-artiste Seabearstein, que Joann Sfar avait déjà mis en scène dans sa BD
précédentes
, met fin à son exil d'artiste maudit pour
participer à une expérience artistique hors normes. Le Centre Dalinien pour le futur,
hébergé par la Maison de haute couture Schiaparelli, veille en effet sur Salvador Dalí,
peintre est chargé de le réveiller par une
expérience artistique.
maison Schiaparelli, coupant tout contact avec le monde extérieur. Dans cet
environnement luxueux, entourés de livres sur Dalí, le peintre et ses modèles
embarquent pour un trip mystique et philosophique. Nues puis habillées de robes
Schiaparelli, les 4 modèles 2 jumelles, une petite brune narcoleptique et une blonde,
ex-compagne du peintre vont refaire avec leurs corps et leurs délires des célèbres
tableaux et obsessions daliniennes.
En parallèle de cette immersion artistique ont lieu les événements tragiques de
novembre 2015 (les dessins représentant cett
).
La conclusion sonne comme un retour à la réalité
enchantée de son expérience mystique, retrouve un monde changé (les attentats de
novembre sont en arrière-plan, mais non explicitement évoqués)
reprendre son rôle habituel, reprendre son crayon et ses carnets de dessin.
3

Le propos
de lecture que la BD,
mais les dessins
Salvador Dalí.
de sa relation avec Salvador Dalí.
« Je me suis choisi Dalí pour maître au sor
théoricien
user Gala deux fois.
toiles grâce à un aller-
-déductif et la folie
-critique, que reprendre
à son compte la méthode platonicienne : logique formelle pour les choses
».
Joann Sfar explique son projet artistique en ces termes :
«
té
fasciné par cette photographie où il (Dali) pose devant
quatre modèles nus ».
« On leur a mis des jolies robes.
que le dernier jour, le reste du temps elles étaient
nues. Je les ai laissées jouer avec les tableaux. Elles
disposaient de reproductions des
es et elles se
débrouillaient pour les redire, en gestes, en danse, en
-même
et mon équipe réduite. Nous étions en vase clos,
observateurs de notre propre délire. »
« Dalí parlait de cryogénie. On lui disait « maître,
pourquoi répétez-vous sans cesse que vous allez être
cryogénisé ». Et Dalí répondait, je le cite de mémoire,
le monde, pour balbutier «
cry-o-gé-ni-sé ».
© Jean Gaumy / Magnum Photo
« Ces dessins sont le compte rendu des émotions psychotropiques et réellement
peinte de Salvador Dalí. Plus jamais je ne me permettrai de dire que Dalí
est davantage théoricien que peintre. Dalí rend vivant Velasquez, et vole à la
religion sa fonction sacrée. Le goût de Dalí pour le Christ est proprement
confiscatoire. Il a raison. Par les temps troublés que nous vivons, Dieu est un sujet
trop grave pour le laisser aux seuls religieux. »
4
2. Les thématiques et le parcours de visite conseillé
Le parcours s
:
1. La méthode de Sfar
2. Les hallucinations daliniennes de Sfar
3. Sfar dessine Schiaparelli
4. Les femmes par Dalí & Sfar
5. Visions christiques
-
présenter Joann Sfar et ses
référence
c Salvador Dalí.
1.
La thématique « la Méthode de Sfar
(« décryogénisation » de Dalí, le casting
et le choix des filles, le peintre qui rencontre ses modèles et la 1ère nuit de
« réclusion
La volonté de Salvador
cryogénisé » et le projet du héros de
de le réveiller à travers ses dessins sont mis en relation avec la
notion de temps et de
par Dalí : les sculptures
exposées en parallèle des dessins sont donc les Montres Molles
(Persistance de la mémoire et Profil du temps).
Dalí cryogénisé © Joann Sfar
2. Dans la thématique « les hallucinations daliniennes de Sfar », vous
us
connue de Dalí, que ce soient ses tableaux ou ses sculptures. Dans le récit,
le peintre vit une expérience « surréaliste » et « hallucine
Dalí (Le Cabinet anthropomorphique, Les Eléphants, La Girafe en feu, Le
Minotaure). Il sera ici ais
, ainsi que sur les symboles
5
Girafe en feu © Joann Sfar
La chapelle est utilisée pour cette exposition comme un véritable décor
pour la mise en scène du Canapé Lèvres de Mae West. Ce dernier est
présenté dans une scénographie évoquant le tableau Visage de Mae West
vu comme un appartement surréaliste et la pièce anamorphique de
Figueras qui en est inspirée. Le canapé est surmonté de deux yeux,
recréant une sorte de visage de femme. Les yeux représentés dans la
chapelle sont issus des dessins de Joann Sfar.
3. « Sfar dessine Schiaparelli » :
Dans le récit de Joann Sfar, le contraste créatif entre nudité et habillage est
-héros : il cherche délibérément des
mannequins qui poseront nues, mais finit par les habiller pour la cérémonie
mystique finale.
Ce sont des créations contemporaines de la maison de haute couture
Schiaparelli qui sont représentées dans les dessins de Joann Sfar.
En effet, Elsa Schiaparelli, qui fut la créatrice dans les années 30 de cette
maison de haute couture, fut l amie de Dalí et des surréalistes (un panneau
explicatif donne des éléments historiques sur la collaboration entre Dalí et
Schiaparelli, voir annexe). Elle reste connue entre autres pour sa couleur
phare, le Rose Shocking.
Quatre modèles en Schiaparelli Haute Couture © Joann Sfar
6
Le
original de ces robes
risques encourus à braver les codes de la convenance en « regardant sous
les jupes des filles ». Le canapé Vis-à-Vis de Gala rose shocking, exposé sur
une estrade, finalise la mise en scène.
-
En poursuivant le parcours : Le jeu sur le corps féminin, par des
déformati
qui a intéressé également Sfar. Ainsi il évoque le travail de Dalí avec son
ami et photographe Halsman (Dalí atomicus, Nu popcorn, Dream of
Venus, photos originales non exposées).
Sfar continue également ses hallucinations autour de la figure de Gala,
femme et muse éternelle de Dalí, présente dans un très grand nombre de
Vénus aux tiroirs
4. Les femmes par Dalí & Sfar
Cette thématique est dédiée à la représentation de la femme chez Dalí et
Sfar. On retrouve ici aussi
í ayant inspirées Sfar (tableaux
de Dalí non
: la Rose méditative, Le Songe de
Narcisse, Vierge autosodomisée par les cornes de sa propre chasteté).
réinterprétés par Sfar :
-
La notion de double image, et sa représentation chez Sfar par les
mannequins « jumelles » en relation avec le Cygne éléphant et Lilith
La méthode paranoïaque-critique en relation avec le tableau Le Songe
de Narcisse
Sfar (Le M
)
dont la courbe logarithmique se retrouve dans de très nombreuses
7
5.
Visions christiques
Comme souvent chez Dalí et chez Sfar, on passe
facilement du « profane » au sacré : suit ainsi une partie
dédiée à la religion, centrée autour de la représentation
du Christ en croix de Dalí.
Sfar a beaucoup écrit sur son engagement citoyen et
«
goût de Dalí pour le Christ est proprement
confiscatoire. Il a raison. Par les temps troublés
que nous vivons, Dieu est un sujet trop grave pour
le laisser aux seuls religieux. » Sfar, dans le texte
Le Christ est éloge des vérités
géométriques © Joann Sfar
Dalí a connu après la guerre une longue période « mystique nucléaire »,
Je suis pratiquant, mais je ne
suis pas croyant », ce qui a toujours laissé un doute sur sa foi et son lien
véritable à la religion.
-
La conclusion sonne comme un retour à la réalité : l
parenthèse enchantée de son expérience mystique, retrouve un monde
changé (les attentats de novembre sont en arrière-plan, mais non
explicitement évoqués)
reprendre son crayon et ses carnets de dessin.
A noter :
exposées (lithographie,
pour leur faculté à dialoguer avec les dessins de Sfar.
de
trentaine de
sculptures, objets, et pièces de mobilier.
8
3. Propositions de parcours thématiques

Le dessin et Joann Sfar (Collège
Lycée)
« Le dessin permet de tenir les choses, de les attraper, et par là de vaincre le temps »
Joann Sfar1.
Le dessin est une technique consistant à représenter, en deux dimensions, des
personnages, paysages ou objets. Le terme de dessin vient étymologiquement de
e
« dessein »
siècle que les deux mots prennent des sens
différents, sépa
:
technique, évolue avec les supports et les outils (le crayon, le fusain, le pastel, le
consiste essentiellement à délimiter par des traits les contours de l'objet à
représenter, impliquant une démarche d'interprétation et de synthèse. Passer d'un
objet en volume à un dessin plat nécessite un dessein, un choix de représentation par
L
figures humaines ou animales s'appelle le raccourci.
A la Renaissance, le dessin est à la base de tous les arts. Pour Michelartistes modèles pour Salvador Dalí, « le dessin,
trait, est ce en quoi consiste et ce qui constitue la source et le corps de la peinture,
sciences »2. Selon lui, le dessin
interaction avec cette dernière.
« Commencez par dessiner et par peindre comme les anciens maîtres, après cela
vous
serez
toujours
respectés »,
Salvador Dalí, Journal d
, 1964.

Les techniques de création de Salvador Dalí & Joann Sfar
(Collège - Lycée)
Il est aussi
Dalí en plus de la technique du dessin utilisée par Joann Sfar.
Nous vous conseillons
Salvador
s recherches sur les techniques suivantes :
1
Thierry Groensteen, Entretiens avec Joann Sfar, Les impressions nouvelles, 2013, p. 193.
Francisco de Hollanda, Dialogues avec Michel-Ange, 1538 http://www.universalis.fr/encyclopedie/michel-ange/2-le-dessin-etl-idee/
2
9
-
La fonte à la cire perdue
ur former un
moule. Le moule est soumis à une source de chaleur pour faire fondre la cire : cette
liquide. Plus tard, le moule est brisé pour
opérations de finition sont alors exécutées pour apporter l
ébarbage, réparure, ciselure et patine.
-
fonderie. Des
:
La lithographie
uniquement des d
techniques de production :
- la xylographie, technique utilisant des plaques de bois sculptées
- la taille-douce ou eaucuivre gravées
Cependant, en utilisant ces procédés, toute erreur était impossible, chaque trait est
Senefelder invente la lithographie en 1796.
contenue dans
lithographique
(pierre calcaire
crayon ou pei
lithographique. Toute la surface de la pierre est ensuite mouillée : la pierre absorbe
encrés puisqu
Un
roule
ffet inverse qui se produit :
contrairement aux parties encrées. Enfin, une feuille de papier
-
La gravure
La gravure est le terme générique pour désigner toute
gravée sur un support
en métal. Il existe trois techniques pour graver : la pointe-forte et
Pour réaliser
t en
acier (pointe sèche) sur une plaque de métal en la rayant.
grave à travers ce vernis. La plaque est ensuite plongée dans un acid
-forte)
qui va attaquer uniquement les parties gravées puisque le vernis protège le reste de
la plaque.
quant à elle, à obtenir des effets de lavis. La plaque est enduite de
grains de résine puis chauffée. En chauffant, les grains vont se souder, mais de
manière = non homogène : des trous sont visibles entre les grains fondus.
. Elle est alors attaquée aux endroits
même de
donneront des nuances allant du gris
Les dernières étapes de réalisation
our ces trois
techniques
10
-
La pâte de cristal
La pâte de verre est un matériau rare et ancien : on en retrouve les premières traces
dès 5000 ans avant J.C, dans les tombes de pharaons. Longtemps oubliée, elle fut
redécouverte par Daum en 1900 puis retravaillée en pâte de cristal depuis 1968. Le
procédé est extrêmement délicat, les pièces obtenues par cette fusion de morceaux
de cristal mélangés dans un moule possèdent un grain, une matière et une douceur
on ne peut obtenir avec le verre soufflé. Spécificité de la Maison
Daum,
une dimension sculpturale.
spécialement fabriqué dans des cabots. Plusieurs facteurs influent sur le résultat final
de la couleur : la pesée des matériaux, les proportions des mélanges, les réactions
chimiques de certains minéraux et métaux, la montée de la température ainsi que le
refroidissement des fours.
La fabrication des pièces exceptionnelles
utilisation de la
technique de la cire perdue, utilisée également pour la réalisation de sculptures en
bronze. Daum perpétue cette tradition
pâte de cristal,
et couleurs
t.
Grâce au procédé de fonderie de cristal et moulage à la cire perdue mis au point par
Daum, la reproduction de la pièce originale est parfaite et conforme aux désirs de

Le bestiaire imaginaire de Dalí (Maternelle - CP)
Les dessins de Sfar s
toujours adaptés à un très jeune public (crudité du langage, nudité, mais pas
Pour cette exposition, nous vous proposons donc
dalinien et de son bestiaire surréaliste.
dans certaines de ses
. Faire évoluer les enfants dans cet imaginaire leur
permettra de mieux appréhender les








La légende de St Georges et le dragon
Le Minotaure
La Venus Girafe
Le cygne-éléphant
Le rhinocéros cosmique
Nous conseillons de rendre cette visite assez courte, en privilégiant les éléments
anecdotiques de la vie de Dalí
une biographie exhaustive.
11
4. Eléments sur Joann Sfar et sa démarche de
création

Biographie de Joann Sfar
,
-Arts de Paris où il
suit notamment des cours de morphologie. Il quitte
de BD comme Baudoin, Pierre Dubois ou Fred.
Dès 1994 il publie ses premiers albums et se fait
connaître quatre ans plus tard avec la série Donjon
réalisée en collaboration avec Lewis Trondheim. Il passe
et son
prolifique est marquée à la fois par une grande
érudition et une recherche philosophique, et par des
envolées oniriques et fantastiques. Ce mélange de
genres a permis à Joann Sfar de séduire un nouveau
public peu habitué à lire des bandes dessinées. Sa série à
partir de 2002, Le Chat du rabbin, connaît ainsi un grand
succès. Il écrit également pour les enfants comme la
série Petit Vampire
Petit Prince
de Saint-Exupéry.
Joann Sfar © Denis Felix
En 2010, il réalise son premier film Gainsbourg, vie héroïque, puis en 2011 sort
Brassens. En 2014, il publie un roman Le plus grand philosophe de France
recueil de chroniques illustrées sur le Tour de France A bicyclette : un tour en France.
otion de Pâques 2016 de la Légion
d'Honneur.
A la suite de la publication de sa BD Tu n'as rien à craindre de moi, il expose pour la
première fois ses dessins dans un établissement muséal, à l'Espace Dalí , pour
l'exposition Joann Sfar - Salvador Dali, une seconde avant l'éveil, tout en proposant
en parallèle une nouvelle BD, tirée de ses dessins, Fin de la Parenthèse, éditée par
Rue de Sèvres.
À la rentrée 2016, il sera professeur à l'Ecole des Beaux Arts de Paris.
12

Le dessin selon Joann Sfar
Pour Joann Sfar, le dessin est « une vision sur le monde, sur les hommes et sur les
».
Perfectionniste, il a passé beaucoup de temps dans les musées à reproduire des
tableaux, dessinant
«
dessins différents. On peut tendre au naturalisme, donner une représentation la plus
ous les yeux, ou bien mettre en route la
"machine à synthèse", et en donner une version abrégée, concise, qui ne retient que
»
choisit précisément ses outi
et le papier qui fait naître quelque chose de surprenant ». Suivant son inspiration, il
peut commencer ses dessins par un « crayonné
une table lumineuse.
transmettre un message : «
rien. Si
par exemple je dois dessiner un renard qui attrape un oiseau, la première question
n oiseau
qui est attrapé par un renard ».
: « Je fais confiance à mon
regarder le dessin en train de se faire. Pendant longtemps, je faisais une comparaison
»3.
Par la pratique du dessin, Joann Sfar cherche aussi à exorciser ses peurs liées au
temps qui passe : le dessin lui permet « de tenir les choses, de les attraper; de vaincre
le temps
une soupape »
du quotidien sont ainsi filtrées par le dessin.
3
Thierry Groensteen, Entretiens avec Joann Sfar, Les impressions nouvelles, 2013, p. 184
13

Petit lexique de la BD
-


les pensées.
Le cartouche : aussi appelé commentaire, encadré rectangulaire contenant
des éléments narratifs et descriptifs assumés par le narrateur.
Le récitatif : il peut s'agir de textes courts comme « Pendant ce temps... » ou
« Le lendemain matin... » mais il peut être plus dense pour expliquer ou
détailler l'action. Il permet de rendre compte de certaines actions non
restituées par l'image.
onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le
bruitage de la bande dessinée.
idéogramme : icône, symbole ou petit dessin exprimant une pensée ou un
sentiment.
La typographie ou le lettrage : manière dont le texte est imprimé et/ou
dessiné : caractères, forme, épaisseur, disposition...
14

Le plan d'ensemble : ou plan général
prédomine. Les personnes dont plus ou moins visibles, Cet angle de vue
Le
: cadre les personnages en entier, avec ou sans
Le plan américain : prédominance des personnages, coupés à mi-cuisse; il
;décor secondaire.
Le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ; il met
Le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait ressortir
les jeux de physionomie.
Le très gros plan

Les angles de vue : différents points de vue sous lesquels se présente
chaque scène d'une bande dessinée en fonction du plan choisi ; ils
représentent la position de la « caméra
La plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans leur
environnement et dans leur rapport aux autres.. Elle permet également de
voire de menace sur le sujet représenté.
La contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne un
aspect de supériorité et de domination.
15

La scène
La séquence : suite de cases qui constitue une unité narrative.
: procédé qui consiste à faire abstraction de certaines étapes qui sont
soit des événements sans importance afin de ne pas casser le rythme de l'action,
soit un événement important pour accentuer un suspense.
Le flash-back
représenter le souvenir d'un personnage, ou pour raconter une action s'étant
Le "champ-contrechamp" : procédé qui permet de présenter une même scène
sous deux points de vus opposés : devant/derrière, gauche/droite, etc.
Sources :
- « Le Vocabulaire du Dessin » in DVD-MAEE « BD MIX ou la passion du
dessin» de Jean-Loup Martin, produit et diffusé par le ministère des Affaires
étrangères et européennes juin 2009
- « Petit Lexique de la Bande dessinée », fiche pédagogique du collège Rosa
Parks Les Andelys de Rouen
- « Les mots de la bande dessinée », Cité internationale de la bande dessinée
16

Exemples de dessins de Sfar à mettre en lien avec Dalí
17
5. Eléments sur Salvador Dalí

Biographie de Salvador Dalí
Salvador Dalí est né le 11 mai 1904 à Figueras, ville
catalane, en Espagne.
En effet, très vite comparé à son frère aîné mort 21 mois
perdu. Il sera ainsi nommé « Salvador » comme son frère
décédé, et utilisera les mêmes vêtements et jouets. Très
jeune, Dalí prend donc conscience de la place singulière
evenir le fils
unique de la maison.
réincarnation du frère défunt. Aussi ses provocations ne
manquaientsait à uriner chaque matin dans son lit
mais aussi dans des lieux encore plus inappropriés comme les chaussures, les tiroirs,
préférence aux domestiques. À six ans déjà, il disait vouloir être cuisinière et ce, en
insistant particulièrement sur le genre féminin du mot.
« À 6 ans, je voulais être cuisinière. À 7 ans Napoléon.
Sa régio
artistique et deviendra son havre de paix.
Son attrait pour les arts et sa capacité artistique se développent très tôt, notamment
ans ce mouvement réside
dans le caractère antiacadémique et révolutionnaire de la recherche.
restitue dans ses peintures.
littéraire de sa région. La même année, la mort tragique de sa mère participe à
père, Dalí est plus intéressé par ses recherches artistiques que par ses études.
Comme mo
Beaux-
18
respectable. Mais celui-ci déteste le caractère académique et conformiste de ses
trop classique et incomplet. Trop rebelle, il se fera expulser
définitivement une semaine avant les examens terminaux. Son esprit contestataire
espagnol, anecdote qui fera de lui un héros local.
(cinéaste), également étudiant des Beaux-arts mais aussi leader des artistes «avantgardistes » espagnols. Dès 1926, il se détache de toute copie et affirme un style bien
particulier. Avec Buñuel, il restera deux films : Un Chien andalou en 1928 et
en 1930.
reud et voit dans ses
travaux « son salut et celui du surréalisme tout entier ».
capitale française et rencontre Picasso. Dalí se présentera à lui en disant : « Je viens
chez vous avant de visiter le Louvre », «
» lui rétorquera
Picasso.
avantgardiste parisienne et est introduit au sein du mouvement surréaliste. Il y rejoint
du film Un Chien Andalou
Cadaquès Buñuel, Magritte, Paul Eluard et sa femme Gala. Durant ce séjour, Dalí
tombe éperdument amoureux de Gala.
Malgré les troubles psychologiques évidents que présente le jeune peintre, ce coup
de foudre est réciproque. Désormais ils ne se sépareront plus. Gala deviendra sa
muse, son modèle. Elle est la femme dont il a toujours rêvé.
expulser son fils de la demeure f
une petite maison de pêcheur de Port Lligat. Stimulé par sa compagne et par la
Il peint ses obsessions les plus profondes et le thème du désir est récurrent dans ses
« Peintre, mieux vaut être riche que pauvre : apprend donc à faire naître de ton
pinceau
personnage toujours à la pointe de la provocation.
exposition parisienne qui lui est dédiée, Dalí expose pour la première fois son tableau
le plus célèbre : la Persistance de la Mémoire. En 1932, il envoie des toiles aux États-
19
Unis pour la première exposition surréaliste de New York. Il publie des poèmes, des
scénarios et fait des décors de ballets.
La même année, il porte son attention sur
de Jean-François Millet. Cette
des sentiments obsessionnels et troublants. Il reproduira plusieurs fois ce tableau et
En 1934, ses premières divergences avec le groupe surréaliste apparaissent.
En 1936, aux prémices de la guerre civile espagnole, le couple Dalí et Gala fuit
internationale du surréalisme de Paris fait de lui le « conseiller spécial » du
surréalisme. La même année, il réalise un vieux rêve et rencontre Freud.
En 1939, il prépare sa prochaine exposition à New York car il sait que son avenir
financier outre atlantique dépend du succès de cette exposition. En même temps, il
Malgré son succès aux États-Unis, il se trouve opposé à des critiques puritaines et
publie en retour la «
».
En 1940, face aux menaces de la guerre, Gala et Dalí se réfugient aux États-Unis pour
8 ans. Encore une fois, il se montre polyvalent et continue de réaliser des décors et
des costumes de ballets, dessine des bijoux, décore un appartement et collabore
avec la revue Vogue pour un numéro spécial Salvador Dalí. Même si sa collaboration
avec Walt Disney sur le film Destineo
itchcock, il
concevra les décors de la scène onirique de Spellbound, la maison du Docteur
Edwards. Enfin, en trois mois il écrit son premier roman : Visages Cachés.
Grâce à ces multiples activités et la gestion de Gala, le couple devient très riche et vit
dans le luxe contrairement aux autres peintres du mouvement. André Breton, chef de
file du mouvement surréaliste, apprécie peu cet esprit mercantile. Il lance alors la
célèbre anagramme « AVIDA DOLLARS ».
Ce séjour aux États-Unis, sa célébrité et sa vie opulente le font rompre définitivement
avec le mouvement surréaliste. À la même époque, les arts de la Renaissance le
peinture et peint de nombreux portraits de la nobles
Vélasquez peignant la royauté.
inspirations sont un mélange des souvenirs de catalogne (paysages) et des symboles
-Cola).
période atomique. Il étudie des règles mathématiques et la théorie de la divine
longueurs des surfaces et des formes de célèbres monuments tels que la pyramide
de Khéops et le Parthénon. On le retrouve également dans les peintures de la
Renaissance Italienne (Raphaël, Léonard de Vinci).
Son essai intitulé 50 secrets magiques paru en 1950 fait la synthèse de vingt années
20
De retour en Europe en 1949, toujours fasciné par la peinture de la Renaissance, il
mystique de la religion. Avec Gala comme personnage central, il veut peindre notre
époque avec les techniques et atout
tableaux sous un angle mathématique dont un qui le fascine depuis longtemps : La
dentellière de Vermeer. Il fera même un film dédié à ce sujet, intitulé Histoire
prodigieuse de la dentellière et du Rhinocéros.
Intéressé par les images en trois dimensions, il réalise à la fin des années 50 des
notamment des images doubles quasi identiques mais qui, observées simultanément
des calculs mathématiques. Dali excellera dans ces transformations visuelles
appelées anamorphoses.
ènes
La Pêche aux thons et le
Torero hallucinogène.
Dès le début des années 70, il se consacre à la création de son musée dans sa ville
natale de Figueras. Ina
-arts
e, comme membre associé. Par cette distinction, Dalí se croit le
de Michel-Ange.
« Je suis un escargot ».
En 1983, il crée le parfum Dalí pour homme et pour femme, et peint son dernier
tableau :
. Abandonné à la solitude, il échappe en 1984 à un grave
incendie dont il ressort aphone. Il meurt le 23 janvier 1989 et repose désormais dans
21

Chronologie
1904 : Naissance le 11 mai à Figueras de Salvador Dalí. Les paysages et alentours de Figueras,
exceptionnels pour le dessin
1918 : Ses premières toiles exposées au théâtre municipal sont remarquées par la critique
1921
-Arts de Madrid, où il apprend le dessin, la peinture et
la sculpture. Il rencontre Luis Buñuel et Garcia Lorca. Il sera expulsé pendant un an pour avoir
incité ses camarade
1922 : A Paris, André Breton forme le premier groupe surréaliste, accompagné de Francis
Picabia, Max Ernst et Man Ray
1925 : Dalí fait sa première exposition en solo, à la galerie Dalmau de Barcelone.
Il
1926 : Voyage à Paris où il rencontre Picasso
1929 : Buñuel et Dalí réalisent le film « Un Chien Andalou » qui marquera leur entrée officielle
dans le groupe surréaliste parisien. Guidé par Miro, Dalí rencontre les surréalistes, Paul Eluard
Dalí. Celle-ci devient sa muse, son égérie. Elle apparaîtra de façon régulière dans les tableaux
peints par Dalí.
1930 : Début de la méthode paranoïaque-critique
1932 : La Persistance de la Mémoire (connue aussi sous le nom des Montres Molles), crée une
énorme curiosité auprès des galeries new-yorkaises où Dalí expose pour la première fois.
Réalisation des premiers objets surréalistes
1936 : Début de la guerre civile en Espagne
1938
1939 : Dalí est exclu du mouvement surréaliste : dès lors, Salvador Dalí devient AVIDA
DOLLARS, anagramme inventé par André Breton
1940-1948
; Pendant cette longue période, Dalí va inventer
le visage de Mae West (célèbre actrice américaine, sex-symbol des années 1920 à 1940), « à
utiliser comme un salon », il participe à un projet de dessin animé avec Walt Disney, et réalise
1950-1960 : Dalí entre dans sa période dite classique et mystique. Il rencontre à cette époque
le pape et peint de nombreux tableaux ayant pour sujet des thèmes religieux
8 août 1958 : Dalí épouse religieusement Gala en Espagne
1964
e rôle
1968 : Jaques Daum propose à Salvador Dalí de collaborer avec la cristallerie pour la création
de sculptures en pâte de cristal.
1968-1974
technologies et aux recherches du cybernéticien américain Leon D.Harmon de réaliser des
images doubles
1974 : Ouverture du Teatro-Museo Dalí à Figueras (Le Musée du génie et du caprice)
1978 : Dalí découvre les travaux de René Thom et la théorie mathématique des catastrophes.
Il réalise des peintures appelées hyper-stéréoscopiques, issues de ce procédé qui consiste à
1979 : Grande rétrospective de Dalí au Centre Georges Pompidou à Paris
1982 : Mort de Gala. Celle-ci est enterrée dans le château de Pubol que Dalí lui avait offert
1989
1991 : Ouverture de l'Espace Dalí Paris, consacré aux sculptures, objets surréalistes et livres
illustrés
22

Définition du surréalisme
Selon la définition donnée en 1924 par André Breton, le Surréalisme est un
«automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit
verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de
la pensée. » Il s'agit donc d'une véritable «dictée de la pensée», composée «en
l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation
esthétique et morale. »
Se réclamant de Sade, de Rimbaud, de Mallarmé, d'Apollinaire, de Roussel et surtout
de Lautréamont, l'auteur des Chants de Maldoror (1868-1870), les surréalistes
cherchèrent à libérer l'Homme du rationalisme de la culture bourgeoise occidentale,
jugé étouffant et obsolète.
Dans le premier Manifeste du Surréalisme, publié en 1924, André Breton, marqué par
la lecture de Freud, inaugura ce qui allait être le processus de production de la
nouveau matériau du créateur. Ce matériau appelant une méthode de travail, le rêve
à l'état de sommeil ou à l'état de veille, la parole sous hypnose, ou encore le
fantastique, le bizarre, l'étrange et l'inattendu semblèrent constituer autant de
moyens de le mettre au jour. Le Surréalisme par conséquent ne fut jamais considéré
comme une technique de production, mais comme un outil expérimental de
connaissance du monde.
23

La symbolique dalinienne
dans tous ses
traduit les obsessions issues de son inconscient.
ANGE
Il a le pouvoir de pénétrer la voûte céleste, de communiquer avec Dieu et
divin.
BÉQUILLE
incapable de tenir debout toute seule. Dalí la découvre, enfant, dans le grenier de la
Dictionnaire abrégé du
Surréalisme (1938), Dalí en donne la dé
la philosophie cartésienne. Généralement employé pour servir de soutien à la
une arrogance nouvelle. Symbole de réalité, la béquille nous rappelle de garder les
pieds sur terre, jusque dans le monde onirique et fantastique du surréalisme.
ÉLÉPHANTS
Les éléphants daliniens sont habituellement représentés avec les longues pattes du
désir invisible, à plusieurs rotules, portant
FOURMIS
Symboles de la pourriture et de la décomposition, Dalí les observe dès son enfance
dévorant les restes décomposés de petits animaux. Entre fascination et répulsion, ces
HARICOT
Les haricots sont des légumes de la région natale de Dalí : les fesols, les haricots
catalans, avec leur forme concave, figurent «
». Le thème des deux haricots emboîtés est pour Dalí
OEUF
Symbole chrétien de la résurrection du Christ et emblème de la pureté et de la
celle de la vie antérieure, intra-utérine et de la renaissance. La dichotomie entre
us
RHINOCEROS
Le rhinocéros a toujours fasciné Dalí par sa morphologie, sa puissance et le tracé
gravure du rhinocéros de Dürer chez lui. « Le rhinocéros est le coffre-fort de la
24
-fort massif, plus sculpté et travaillé
», Salvador Dalí et Louis Pauwels, Les passions selon Dalí.
TIROIRS
concept hérité de la lecture de Freud, et expriment le mystère des secrets cachés.
VÉNUS DE MILO
Cette sculpture
reproduction qui orne la salle à manger familiale. Dalí a réalisé de nombreuses
transformations de la Vénus : la Vénus spatiale, la Vénus à tiroirs, la Vénus Girafe.

Dalí, Schiaparelli, la mode
«
de
» Salvador Dalí
Cocteau, Eluard, Magritte et Man Ray introduisent Dalí dans la haute société des
italienne Elsa Schiaparelli, proche des artistes dada et surréalistes. Très créative et
conceptuelle, Schiaparelli ne considère pas le stylisme comme une profession, mais
comme un art «
appartient déjà au passé. Une robe ne peut être accrochée au mur comme un
tableau ».
Parmi toutes les collaborations de Schiaparelli avec les
trente à tous les aspects de la mode. Schiaparelli, de son
t
notre perception de la réalité. « Une robe de Schiaparelli
est un véritable tableau moderne », disait même le New
Yorker en 1932.
La collection hiver 1936-1937 de Schiaparelli, présentée en août
1936, marque leur première collaboration officielle, même
styliste.
Le Cabinet Anthropomorphique (1936) de Dalí, dont le torse
Tailleur-Tiroirs Schiaparelli
de la même année, dont les poches, réel
en formes de boites et les boutons constitués de poignées de
Chapeau-Chaussure
Dalí prise par Gala, debout avec une chaussure sur la tête.
25
La robe Homard de 1937 est une autre pièce emblématique du
travail de Schiaparelli et Dalí. Sur une simple robe du soir en
organdi blanc, Dalí dessine un homard rouge sang, démesuré,
éminemment symbolique de son obsession sexuelle. La
sulfureuse Wallis Simpson, nouvelle duchesse de Windsor, la
Vogue
1937), sans imaginer que cette « feuille de vigne dalinienne »
des homards : « Comme les homards, les jeunes filles ont
térieur exquis. Comme les homards, elles rougissent quand on
veut les rendre comestibles ».
La robe Larmes, qui fait partie de la collection Le cirque de 1938, est inspirée du
tableau
n
orchestre.
robe de deuil
Au-delà des vêtements, Dalí continuera sa collaboration en imaginant pour Elsa
Schiaparelli, des motifs de tissus ou des flacons de parfum, telles que les étiquettes
pour les huiles pour le corps Shocking Radiance ou la bouteille en cristal Baccarat de
son parfum Le Roy Soleil en 1946.
Selon Dalí, le Paris des années 1930 était marqué « non par les polémiques des
surréalistes du café de la place Blanche, ou par le suicide de mon grand ami René
langue de feu du Saint-Esprit de Dali allait descendre » (La Vie Secrète de Salvador
Dali, 1942).
Les modèles des dessins de Joann Sfar portent des robes Schiaparelli de
collections contemporaines.
26
6.

í exposées
Sculptures
ALICE AU PAYS DES MERVEILLES (1977-1984)
Alice au Pays des Merveilles
sé, le
temps détraqué, et peuplé de personnages ambigus et
inquiétants. Toujours prompt à distordre la frontière entre le réel
et le rêve Dali apporte son inventivité graphique à ce conte
parodique des convenances victoriennes. En 1969 Dali crée pour
chaque chapitre une héliogravure au grain puis transforme Alice
"Nuits
partagées",
sauter.
bouquets de roses et sa tête prend racine à son cou comme une
fermement à ses côtés.
ELEPHANT SPATIAL (1980)
Cette sculpture est directement inspirée du tableau de Dalí La
Tentation de Saint Antoine (1947). Selon
Athanase
dans le désert et résister aux tentations des vices du monde. Dalí
transpose ces t
pattes infiniment étirées.
porte ainsi sur son dos
un obélisque en résine translucide, symbole de la puissance solaire
et ses
Chimère toute dalinienne, il a des oreilles de chauve-souris, la
(1977-1984)
lí, exprimant sa
- en souffrance
mollusque, lent par excellence,
se retrouve ailé. Le socle en mouvement semble indiquer la
intermédiaire entre le monde de la réalité et le monde de
fragilité temporelle.
27
FEMME À LA TÊTE DE ROSE (1981)
En 1935 Dali peint la Femme à la tête de roses hommage au vers
de René Crevel paru dans la revue surréaliste Le Minotaure : «Mais
a lui
Des décennies plus tard, il en fait une sculpture surélevée et
supportée par des béquilles.
Cette belle créature phytomorphe exprime à la fois la grâce et la
rigidité, la féminité
TORERO HALLUCINOGENE (1977)
par Dalí en 1970. Le tableau, exemple frappant de double image
selon la méthode paranoïaque critique, laissait apparaitre parmi des
multiples
espagnol. La sculpture, réalisée en 1977, est liée au tableau par le
«
pa
»
(Descharnes). Autre hallucination possible : « Le torero danse sur la
musique des spectateurs (figurés par la trompette, le chapeau et le
tambour), il est adulé et nourri comme à la petite cuillère en argent
ciseaux). » (Rosenberg) La sculpture rassemble tous les accessoires
de la corrida : le tambour et la trompette, instruments de fête, les
ciseaux utilisés pour couper les oreilles du taureau vaincu ainsi que
les cuillères destinées à les manger. Le Torero lui-même a tous les
atours du costume traditionnel, bolero et montera, laquelle est
sommet de la trompette, faisant référence une
superstition tauromachique : le Toréador lançait son chapeau
mauvais présage.
FEMME EN FLAMMES (1980)
La sculpture est inspirée du tableau Girafe en feu (1935). Cette
féminine à tiroirs. Les flammes sortant du dos représentent
l'intensité cachée du désir inconscient, tandis que les tiroirs
expriment le mystère des secrets cachés. Les tiroirs ouverts
Les
flammes sont soutenues par des béquilles, « utilisées
généralement comme supports à la fragilité des structures
molles », selon Dalí. Cette femme sans visage dévorée par les
flammes est le symbole du mystère de la féminité.
28
NEWTON SURREALISTE (1977)
Passionné de sciences, Dali rend ici hommage à la découverte de la
au rang de geste artistique. Le fil à plomb transforme la trajectoire
aléatoire et imprévisible d'une pomme mûre (molle) dans la ligne
(dure) rigide, parfaitement droite et immuable de l'attraction qui
exige qu'elle soit exactement perpendiculaire à la surface de la terre
et des points pour son centre. La pomme elle-même est devenue une
sphère de métal.
MINOTAURE (1981)
sublimation des pulsions instinctives. Dalí crée la couverture de la
revue surréaliste parisienne « Minotaure », en 1936. Il décide plus tard
-objet surréaliste à la posture de mannequin traitée
selon à la méthode paranoïa-critique.
Les tiroirs ouverts sur
session de la comestibilité dans
: « la beauté sera comestible ou ne
sera pas ». Avec son corps de femme et sa tête de taureau-loup, ce
ses obsessions intimes symbolisés par le homard, la tasse, la clé, la
bouteille, dans un but créatif.
LA NOBLESSE DU TEMPS (1977-1984)
couronne de montre », en anglais)
temps qui règne sur les hommes et se joue de leur illusoire tentative
oles daliniens
qui en émanent constituent quant à eux un message plus positif : le
Temps est créateur de vie.
29
LA PERSISTANCE DE LA MEMOIRE (1980)
Cette
est inspirée du t
dégouliner dans un paysage côtier. Cette montre
après-midi passé à table avec
ait
fortement, il prit le temps
leur ambiante... Ce camembert lui inspira une
réflexion sur le temps.
montre molle de la
même forme que le camembert, comme métaphore de la fluidité
du temps qui passe
lentement quand
symbole devint récurrent dans son
.
Dans cette sculpture transparait
la
montres molles
n
de marbre qui ressemble à une pierre tombale. Le caractère
mortuaire de cette
son frère aîné un an avant sa naissance, puis de celui de sa mère
quelques années plus tard. La larme qui perle au bout de la
montre traduit la peur
que la peur du t
contrôler.
LE PROFIL DU TEMPS (1977
1984)
Profil du Temps
un peu la tête à gauche en la regardant, on peut distinguer le
le 9 sa moustache. La larme qui
clairement sa peur de la mort et du temps qui passe
inexorablement. On distingue aussi très bien, dans la branche
SAINT GEORGES ET LE DRAGON (1977-1984)
Cette sculpture est la version surréaliste dalinienne de la
légende chrétienne de St Georges et le dragon. La légende
dragon terrorisait un village de Libye. Les
offraient chaque jour un mouton.
eut plus aucun mouton, ni aucun animal
pour nourrir le dragon, celui-ci menaça de tout détruire si on
ne lui donnait pas un jeune homme et une jeune fille pure
chaque jour.
d
décidèrent de sacrifier.
Mais avant que le d
dévorer la jeune fille, le
chevalier St Georges fit son apparition et terrassa le dragon
pour sauver la princesse. La fin de la légende dit que tout le
village se convertit par la suite au christianisme.
Cette
possède une réplique parmi la collection
permanente du Vatican.
30
VENUS À LA GIRAFE (1973)
7 fois la taille de la tête. Comme à son habitude, Dali détourne un
et non pour le corps. La Vénus a désormais un cou de girafe !
sortent de sa poitrine et de son ventre, évoquant une maternité
potentielle, soutenue par une béquille, symbole de la pesante
réalité. La Vénus surréaliste a de multiples visages.
LA VENUS SPATIALE (1977-1984)
La forme de base de cette sculpture est un torse féminin de la
plus pure tradition classique. A ce torse, Dali a ajouté 4 éléments
daliniens
en deux parties du torse. La montre coule du cou de la statue,
nous proposant deux interprétations antagonistes : que la beauté
exprime la dualité dur/mou. Il symbolise aussi le combat pour la
vie, le renouveau.
GRANDE VENUS DE MILO AUX TIROIRS (1964)
Les manipulations de la Vénus de Milo à partir de 1964 sont liées
aux inquiétudes topologiques générales chez Dalí : Vénus à tiroirs,
coupée, taillée, tordue, étirée
humaine ». En 1964, sollicité pour une importante rétrospective au
Japon, Dalí propose de nouvelles modifications de la Vénus, dont
celle-ci, traversée par des tiroirs.
(1977-1984)
force du symbolisme religieux, il formalise dans cette sculpture
son idée de
créateur de vie, un pouce géant fait naitre de jeunes branches. A la
sa gauche, le personnage ailé, symbolise le Saint Esprit, qui
transmet le Verbe, la vérité.
31
CYGNE ELEPHANT (1967)
En 1930, Dalí expliquait ainsi sa découverte de la double
image : «
objet qui, sans la moindre modification figurative ou
anatomique, peut représenter en même temps un objet
absolument et totalement différent.»
En 1937 il peint Cygnes réfléchis en éléphants : pour lui, « le
». En 1967 Dalí a offert un
cygne-éléphant à la compagnie aérienne Air India en
Dans sa sculpture du
Cygne Eléphant
ransforme en un long cou,
tandis que les oreilles deviennent des ailes. Les pattes de
-ci se
RHINOCEROS COSMIQUE (1956)
Cette sculpture associe un oursin de mer et un rhinocéros : le
marines. Cette sculpture réalisée par Dalí dans les années 1950
se situe dans la droite ligne de son thème de prédilection, à
e rigide renfermant un
intérieur mou. Dalí avait déclaré dans les Entretiens avec
Salvador Dalí
reproduire cette sculpture dans des dimensions monumentales
Chair de
Poule rhinocérontique
DESIR HYPERRATIONNEL (1984)
Dalí revisite toute sa vie sa fascination pour la célèbre Vénus
de Milo. Le surréalisme va au-delà de la réalité, le désir pour
cette femme est au-dessus de la rationalité et traverse le corps
pour le décomposer et recomposer autrement. « Désir
hyperrationnel de voir le monde à travers un espace limpide
découpé dans le corps de la Vénus de Milo ».
PORTE-MONTEAU MONTRE MOLLE (1971)
Les montres molles sont pour Dalí la matérialisation de la
-fluide. « Dalí a
La Persistance de la mémoire,
oût pour la matière liquide,
caoutchouteuse et molle » Noël Daum.
32

Illustrations
ALICE AU PAYS DES MERVEILLES (1969)
11 gravures et héliogravures
Deux planches exposées :
Dans le terrier du lapin
Dalí était fasciné pour le célèbre conte de Lewis Carroll. Alice rêve
qui la font grandir. Dalí ajoute aux personnages des symboles
surréalistes comme la montre molle et la béquille et varie les
techniques: dessin min
et de peinture abstraite.
Pour Dalí, Alice
irréfutables des enfants, contre la confusion du monde. Alice, qui
s'ennuie, s'endort dans un fauteuil et rêve qu'elle passe de l'autre
côté du miroir du salon. Passionné par les images doubles et les
anamorphoses, on imagine quel plaisir put animer le peintre à
(1979)
Deux planches exposées :
Infidèle épouse de Ménélas
Fille de Minos
parution. Conçu comme un manuel humoristique de séduction, il est
e, l'empereur Auguste
condamna Ovide à l'exil. Les trois Chants ont inspiré à Dalí des
gravures illustrant le thème de la rencontre amoureuse. Les
illustrations aux couleurs vives évoquent les figures mythiques
ascination pour la
féminité et le jeu érotique. « Si parmi vous, Romains, quelqu'un
ignore l'art d'aimer, qu'il lise mes vers; qu'il s'instruise en les lisant, et
qu'il aime. Aidé de la voile et de la rame, l'art fait voguer la nef agile;
l'art guide les chars légers : l'art doit aussi guider l'amour ».
33
BIBLIA SACRA (1967-1969)
105 lithographies à partir de gouaches originales
1 planche exposée : La crucifixion
Cette édition de la Bible, présentée en cinq volumes, est l'un des
chefsNouveau Testament, Dalí emploie la technique du « bouletisme » : une
lithographique. Le sujet est ensuite travaillé à partir de la tache créée p
Le
père de Dalí était non croyant, mais sa mère, fervente catholique, a fortement
finit par proclamer sa foi en l'Eglise. Ce travail revêt donc une importance
particulière
de sa foi.
MARQUIS DE SADE (1969)
25 lithographies à partir de gouaches originales
Deux planches sont exposées :
Allégorie « Brave Cécile » /
.
Les illustrations crées par Dalí pour des textes de théâtre inédits du
surréalisme pour les récits et personnages scandaleux. Le Marquis de
Sade (1740-1814), homme de lettres, romancier, philosophe et homme
politique français, fut longtemps voué à l'anathème à cause de ses
textes à l'érotisme associant violence, cruauté et blasphème.
L'expression d'un athéisme virulent est l'un des thèmes les plus
récurrents de ses écrits. Les textes de Sade sont un terrain de jeu idéal
majeur sur la scène artistique. Suivant Freud, Dalí considère la
perversion et le vice comme les « formes de pensée et d'activité les
plus révolutionnaires ».
MEMOIRES DU SURREALISME (1971)
12 photolithographie à partir de gouaches originales avec collage plus gravures à
1 planche est exposée : Jeune fille-fleur surréaliste
Les
Mémoires du Surréalisme
Penseur de Rodin, la Minerve, Le nouveau-né de George de
La Tour, La Joconde
re selon son procédé créatif
d'«associations et interprétations délirantes » en utilisant dessin et
collage. La présence des fétiches familiers béquilles et les étoiles de mer univers surréaliste.
34
APRES 50 ANS DE SURREALISME (1974)
Trois planches sont exposées :
Le dos divin de Gala / Le grand inquisiteur chasse le serviteur /
Expulsé comme un mégot par les magots
Ces gravures représentent douze moments importants de la vie de
Dalí. Les lauriers du bonheur se situent dans la ville natale de Dalí, où il
se représente avec ses symboles récurrents favoris : la béquille, les
haricots espagnols et la montre molle. Dans Jetés comme un mégot
par les huiles, Dalí rappelle son expulsion du mouvement surréaliste
en 1936 par le « pape » du surréalisme André Breton. Autre anecdote
Une entrée
fracassante aux Etats-Unis : le jeune Dalí, peu après son arrivée à New
York, avait brisé les vitrines du grand magasin Bonwit Teller et
défrayé la chronique par son arrestation par la police. Performance
artistique, provocation, égocentrisme ? Dalí était t
parle de lui.
MANIFESTE MYSTIQUE (1951)
2 gravures originales,
1 planche exposée : Manifeste Mystique
titre évocateur : « Pourquoi je fus sacrilège, pourquoi je suis mystique
prophétise un renouveau de la peinture religieuse. Il publie en 1951 le
Manifeste mystique en lançant un slogan : « En 1951, les choses les plus
subversives qui peuvent arriver à un ex-surréaliste sont deux :
première, devenir mystique, et seconde, savoir dessiner ; ces deux
hysique nucléaire.
Crucifixion du Manifeste.
DALI ILLUSTRE CASANOVA (1967)
14
Le livre a été publié à Paris par le « Cercle du Livre Précieux ». En
des mémoires du célèbre vénitien. La série est conçue comme une sorte
de banquet, avec des plats variés au menu
sarcastique et cynique tout le grotesque ordinaire en mélangeant
érotisme et nourriture.
35
/
(1969)
une déformation réversible d'une image à l'aide d'un
système optique - tel un miroir courbe - ou un procédé mathématique.
particularité étonnante de la perspective qui est généralement considérée, dans
e
dimension.
Historiquement, l'anamorphose est l'une des applications des travaux de Piero della
Francesca sur la perspective. En effet, c'est la rationalisation de la vision qui a
conduit à systématiser les techniques de projection, dont les anamorphoses sont l'un
des résultats. Plusieurs artistes se sont inspirés de ce procédé et ainsi créé des
images déformées qui se recomposent selon un point de vue préétabli et privilégié.
Les Ambassadeurs : ce tableau,
conservé à Londres, présente une anamorphose de crâne, typique des « vanités ». Le
crâne ne se recompose qu'en regardant le tableau avec une vue rasante.
Dans ses anamorphoses Dalí ne déforme pas seulement une image, mais il crée aussi
une image double : l
est à la fois un papillon et un autoportrait de Dalí,
recréé dans le cylindre miroir.
et
son regard pénétrant.
rêt que Dalí porte aux sciences et aux mathématiques : la
thématique de Dalí et les sciences peut être approfondie en relation aussi à la
sculpture « Hommage à Newton » et à la série « Alchimie des philosophes ».
36

Objets
OBJET SURREALISTE A FONCTIONNEMENT SYMBOLIQUE
(1932-73)
L'objet consiste en un mécanisme qui règle l'immersion d'un
morceau de sucre, sur lequel une image d'une chaussure a été
ure. Le but
Plusieurs accessoires (poils du pubis collés à un sucre, petite
de sucre de rechange et une cuillère spéciale servant à remuer
BUSTE DE FEMME RETROSPECTIF (1933-67)
Le Buste de Femme Rétrospectif compile un certain nombre
de sujets explorés également dans la peinture par Dali durant
les années 30. Parmi ceux-ci,
de Millet (1857), une
peinture qui a hanté et obsédé Dali, évoqué par les
Ces mêmes
paysans,
représentation
selon
Dali
subconsciente de la répression sexuelle, apparaissent sous
baguette de pain : « Cette chose si fonctionnelle, si utile,
inutile et esthétique. Je vais créer des objets surréalistes avec
du pain. »
Lorsque le Buste Rétrospectif fut exposé à Paris en 1933,
aspect inhabituel, mais également parce que le pain et le maïs
volée et mangée par le chien de Pablo Picasso.
Les fourmis sur le visage sont symboles pour Dali de
pourriture et de décomposition. Entre fascination et répulsion,
ces insectes sont des allégories de décadence et d'éphémère.
ancien appareil de dessin animé appelé zooscope, appareil
ancêtre du dessin animé.
LES YEUX SURREALISTES (1980)
Les yeux et les accumulations sont des éléments très daliniens
(décor pour Tristan Fou,
, Argus). En 1976 Dalí,
inspiré par une publicité, crée un projet architectural conceptuel
La
Gaudiniana, casa de los ojos, en hommage
:
« je défendis le génie sublime de Gaudí en face de la face
protestante de Le Corbusier ».
37

Mobilier
LE MOBILIER
Au cours des années 1930, Dalí poursuit sa recherche créative de
Jean‑
Michel Frank, célèbre créateur de mobilier et décorateur parisien.
Ensemble, ils travaillent sur plusieurs idées, transformant des objets
pratiques de la vie quotidienne en objets à usage indéterminé. Ce travail a
culminé dans la créatio
Pièce Surréaliste
installée au domicile de son grand mécène londonien, Edward James.
Parmi ces objets, une série de lampes, la Lampe Bracelli, dont la forme est
inspirée de celle de la Vénus de Milo, la Lampe à tiroirs et la Lampe aux
béquilles, objets tordus et languissants aux formes géométriques presque
important de la Table basse Leda contraste avec la légèreté visuelle de ses
pieds élancés et courbés et ses formes éminemment féminines et
longilignes. Quant à la Chaise aux cuillères, Dalí créa ce « non-mobilier » en
assemblant à une chaise cannée de grandes cuillères en bois comme
dossier, tandis que d'autres sont fixées entre les pieds. L'original en bois
reste exposé chez Dalí en Espagne. Tables, lampes, fauteuils : autant
dont la dimension hautement symbolique est préservée.
LE CANAPÉ LÈVRES DE MAE WEST (1974)
En voyant une photo
West, Dalí
eut l
appelait la méthode « paranoïaque-critique » qui consistait à voir
la réalité
de la photo du visage de
son nez est
une cheminée, ses yeux des tableaux accrochés au mur et sa bouche un sofa («
Visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement surréaliste » 19341935). Par la suite, Dalí créa ce sofa grandeu
Mae West ».
CANAPE VIS-A-VIS DE GALA (exposé avec les robes Schiaparelli)
Au cours des années 1930, Dalí poursuit ses recherches créatives de nouveaux
ec Elsa
Schiaparelli, et avec Jean‑Michel Frank, célèbre créateur de
de ce travail est ce Canapé de type confident ou tête-à-tête.
Cette forme de canapé, invention du Second Empire, permet à
deux personnes de discuter ensemble sans devoir tourner la tête,
amoureux dalinien par excellence, celui de Dalí et Gala. Le
dossier en forme de S
Sa couleur rose est une référence directe à la couleur Rose Shocking inventée par
Elsa Schiaparelli.
38

Robes Schiaparelli exposées
Hommage à Elsa Schiaparelli par Monsieur Christian Lacroix
Sabayon : Robe longue en satin duchesse à grandes rayures noire et rose
à bustier éventail et grande jupe bouillonnée asymétrique relevée en
coques graphiques dans le dos.
Soprano : Body de tulle noir avec modestie et capulet de fourrure sur
grande jupe de faille anthracite à tuy
Schiaparelli Haute Couture Automne-Hiver 2014-15
: Robe en velours-organdi de soie bleu nuit rebrodée
et de
flèches en lames argentés et cristaux.
Schiaparelli Haute Couture Printemps-Été 2015
:
cristal formant un collier portée avec un sac-bijou « Le Soirée » en serpent
Schiaparelli Haute Couture Printemps-été 2016
- Soupe extra-lucide :
-gueule endimanchés.
Schiaparelli Haute Couture Automne-Hiver 2015-16
- Chacun sa vérité, Robe « E » de brocart or..
- La vie secrète des visages :
cape « soleils » de boutis de mousseline nacre étoilée de cristaux.
- Cette nuit-là :
ube.
39
7. Bibliographie
BAXTER-WRIGHT, Emma, Le petit livre de Schiaparelli, Eyrolles, 2012
, La Table ronde, 2005
La Vie secrète de Salvador Dalí, La Table ronde, 2004
, Flammarion, 1982
DESCHARNES, Robert et Nicolas, Dalí : le dur et le mou : sculptures & objets,
Eccart, 2003
GAULTIER, Alyse,
, Flammarion, 2004
GROENSTEEN, Thierry, Entretiens avec Joann Sfar, Les impressions nouvelles, 2013
LEVI, Beniamino,
, Marianna Ferrero, Inter Art Resources, 2004
NÉRET, Gilles, Salvador Dalí 1904-1989, Taschen, 2004
Elsa Schiaparelli
-29 août 2004) Musée de la mode
et du textile, Paris. 2004.
« Le Vocabulaire du Dessin » in DVD-MAEE « BD MIX ou la passion du dessin» de
Jean-Loup Martin, produit et diffusé par le ministère des Affaires étrangères et
européennes juin 2009
« Petit Lexique de la Bande dessinée », fiche pédagogique du collège Rosa Parks
Les Andelys de Rouen
« Les mots de la bande dessinée », Cité internationale de la bande dessinée et de
Les ouvrages de référence sont disponibles à notre librairie-boutique.
Sur demande, nous pourrons vous envoyer les dossiers pédagogiques de nos
expositions temporaires passées ou de la collection permanente.
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