Quand Fanny donne vie aux livres

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Quand Fanny donne vie aux livres
Toulouse et sa région
Publié le 04/10/2012 08:36
Du 06/10/2012 au 07/10/2012
Quand Fanny donne vie
aux livres
Printemps de septembre
Fanny de Chaillé sur les lieux de sa prochaine performance / Photo DDM,
Michel Viala
Plasticienne, chorégraphe, performeuse et metteur en scène, Fanny de Chaillé rééditera,
dans le cadre des Soirées Nomades du Printemps de septembre, son expérience de
« Bibliothèque vivante » initiée au Théâtre de la Cité à Paris.
Vendredi et samedi, La Bibliothèque vivante de Fanny de Chaillé, composée de dix
livres (à savoir dix personnes volontaires), sera installée entre les murs de la
médiathèque des Abattoirs. Le principe ? On choisit le livre que l'on veut emprunter
dans le catalogue présenté par la bibliothécaire puis on prend place en face du « livre »
choisi qui se raconte au « lecteur ». C'est-à-dire qui vous parle. Après quoi, le livre
vivant dialogue avec son vis-à-vis. « Un ingénieur suisse, raconte l'artiste, a parlé de
son sujet de thèse : la soupe cosmique. Une nonne s'est exprimée sur sa condition de
nonne dans le monde d'aujourd'hui. Une infirmière a revendiqué sa fonction comme un
métier et non, contrairement aux idées reçues, comme une vocation »… Fanny part du
principe que « Tout le monde a quelque chose à dire », même ceux qui pensent le
contraire.
« L'essentiel, c'est de rencontrer l'autre »
Les futurs livres vivants choisissent leur contenu et structurent leur récit avec l'artiste
par le biais d'une demi-douzaine d'heures de discussions, même si, au fil des
performances individuelles, « on ne raconte pas toujours la même chose en fonction du
lecteur qu'on a en face de soi. Mais il s'agit de ne pas perdre le fil et de privilégier le
dialogue au détriment du récit et de respecter le format : 20 minutes », précise l'artiste.
Concrètement chaque livre vivant porte un T-shirt sur lequel est inscrit le titre de leur
ouvrage et derrière le nom de l'auteur ou son pseudo.
« Ce qui est essentiel pour moi dans cette aventure, raconte Fanny, c'est de rencontrer
l'autre. C'est pourquoi j'ai choisi de fonctionner sur le mode du spectacle vivant. J'ai
toujours fait des objets mis en scène mais ce n'est pas ce qui m'intéresse. Je veux juste
être un souvenir dans la mémoire des gens. Je ne veux pas laisser de traces mais faire
une œuvre éphémère. La poésie sonore, c'est ma culture. Je viens de là .»
Performance de Fanny de Chaillé, samedi 6 et dimanche 7 octobre, de 14 heures à 18
heures, à la médiathèque des Abattoirs (76 allées Charles-de-Fitte), Toulouse. Dans les
Soirées nomades, également cabaret (match d'improvisations, chansons, sketchs, etc.)
vendredi 5 octobre et samedi 6 octobre à partir de 21 heures à l'Institut supérieur des
arts de Toulouse (5, quai de la Daurade), Toulouse. Gratuit dans la limite des places
disponibles (www.printempsdeseptembre.com)
L'enthousiasme des « hommes livres »
Lors de la première réunion entre futurs livres vivants et Fanny de Chaillé, Anne,
retraitée et Didier informaticien, faisaient partie comme d'autres Toulousains des
personnes qui ont répondu à l'invitation : « Si vous étiez un livre, quel livre, à partir
d'un sujet ou d'une histoire qui vous concerne, seriez vous » ? Ce qui a motivé Anne,
c'est l'originalité de l'expérience. Idem pour Didier, mû par la curiosité et séduit par le
projet de l'artiste. Il a plusieurs «pistes» de récits en tête mais il est très tenté par un récit
historique et pense à un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale. De toute
façon, son désir, c'est d'amener ses « lecteurs » dans des contrées inexplorées…
A. H. 

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