On aide les entreprises à aller aux JO

Transcription

On aide les entreprises à aller aux JO
m“MARDI 6 DÉCEMBRE 2016
10 RÉGION
LA CHAUX-DE-FONDS Visite chez BeLean Consulting, un spécialiste de l’antigaspillage.
«On aide les entreprises à aller aux JO»
STÉPHANE DEVAUX
Imaginez quatre bons rameurs, tous dotés d’excellentes qualités individuelles, mais
qui ne sont jamais montés sur
la même embarcation. Ils sont
encore loin du niveau qu’il
faut pour espérer une qualification olympique. Question
de rythme. De synchronisation de leurs efforts. Ils ont besoin d’un encadrement.
Grosso modo, la situation est
identique dans le monde de
l’entreprise. Où il existe aussi
des spécialistes de la performance industrielle, qui aident
leurs clients à être plus compétitifs. A La Chaux-de-Fonds,
c’est le domaine de BeLean
Consulting, une toute petite
start-up comptant trois collaborateurs, active depuis 2010.
Son patron est un ingénieur
lyonnais qui s’est formé à
La Rochelle dans le génie des
systèmes industriels: PierreEmmanuel Saurais. «On aide
les entreprises à aller aux Jeux
olympiques», résume-t-il.
La particularité de sa petite
entreprise, c’est qu’elle ne se
contente pas de faire du conseil ou de la formation. Elle
agit aussi, avec les collaborateurs de la boîte qui fait appel
à ses services. Qui, soit dit en
passant, doit être convaincue
du bien-fondé de la démarche. «L’erreur, en général, c’est
de décréter qu’on veut faire du
lean et qu’on l’érige en dogme»,
note Pierre-Emmanuel Saurais. «Or, au démarrage, il faut
agir sur des problèmes qui ont
été décelés et identifiés et se situer dans une démarche d’amélioration continue. Ce sont les
collaborateurs d’une entreprise, les gens qui produisent,
qui sont les acteurs du changement.»
Surproduction
Concrètement, l’équipe de
BeLean se déplace avec sa
fourgonnette, véritable atelier
ambulant et, après avoir analysé et conçu ce qui devrait
changer pour que son client
soit plus performant, élabore
des propositions pratiques.
«Nous l’expertisons selon quatre
critères. Est-ce une question
d’état d’esprit, de maîtrise tech-
Pierre-Emmanuel Saurais (au centre, avec ses collègues Mathilde Gourmanel et Anthony Droz) travaille
en Suisse romande avec des entreprises de la pharma, de l’horlogerie, de l’électronique
ou de l’agroalimentaire. DAVID MARCHON
nique, d’efficacité ou de synchronisation? Une fois que cela
a été défini, nous pouvons fabriquer des solutions.»
Les valeurs de Toyota
Fondé sur l’élimination des gaspillages, le
lean manufacturing (littéralement «production allégée») est né d’une nécessité, chez
Toyota, au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale: comment produire et multiplier
les ventes par dix en trois ans, alors qu’on n’a
plus rien! «C’est quand on n’a plus rien dans le
frigo qu’on est le plus créatif», sourit PierreEmmanuel Saurais. Ce sont les valeurs de
Toyota (la meilleure qualité, les coûts les
plus bas, les délais les plus courts, la
meilleure sécurité, la plus haute éthique) qui
font ici office de référence. Et qui passent
obligatoirement par deux mots-clés: motivation et responsabilisation.
Notre homme, lui, a pris conscience de ces
valeurs en travaillant à ses débuts dans une
petite manufacture d’archets. «J’y ai appris le
respect du client, la valorisation des métiers, le
respect de la matière. Dans ce secteur, on ne gaspille rien, on ne fabrique que ce qu’on nous demande et on travaille avec des matériaux nobles.
Des bois qui ont parfois séché vingt ans avant
d’être bons à être travaillés.» }
Pour notre interlocuteur, il
faut sortir du modèle traditionnel de performance. Son
constat, c’est que les usines
souffrent souvent de surproduction. On songe avant tout à
produire davantage; ainsi, on
accumule de la matière, des
stocks, on immobilise de l’argent... Et cela a des effets secondaires sur la qualité! Le
principe du lean manufacturing, concept né au Japon, c’est
de produire au plus juste. Afin
d’obtenir une qualité satisfaisant le client – de manière durable, en mettant au point des
standards. Mais aussi en réduisant les coûts, et cela en luttant contre le gaspillage, et en
raccourcissant les délais.
Pour atteindre cet objectif,
l’équipe de notre Chaux-deFonnier d’adoption (il y vit depuis 2008) propose – et élabore avec le personnel des
ateliers – des maquettes de
bois ou de carton, prototypes
de leurs ateliers réorganisés.
Ou de places de travail revues,
avec les outils à portée de
main, disposés de manière logique, de manière à rendre le
travail moins pénible et plus
confortable. A l’échelle de
l’usine entière, elle conçoit
également une gestion synchronisée et coordonnée des
flux, pour éviter tout blocage et
tout bouchon. Pour reprendre
l’image des rameurs, «tous doivent être au même rythme». }
TRANSJURANE
Dernier tronçon
jurassien inauguré
La Transjurane (A16) est désormais achevée sur le territoire jurassien 30 ans après le premier
coup de pioche. Le dernier tronçon entre Delémont et la frontière avec le canton de Berne a
été inauguré hier en présence de
Doris Leuthard. «C’est la fin d’un
chantier de près de 30 ans», a déclaré lors de la cérémonie d’inauguration la conseillère fédérale.
Les automobilistes ont pu emprunter ce tronçon de 4,9 km
entre Delémont et la frontière
bernoise le jour même de l’inauguration. Ils peuvent relier sans
quitter l’A16 Boncourt, à la frontière française, à Court, dans le
Jura bernois, en 39 minutes contre 51 à ce jour.
Le principe de la construction
d’une route nationale de Boncourt à la Roche Saint-Jean, à la
frontière bernoise, a été accepté
par les Jurassiens en votation
populaire le 7 mars 1982, peu
après l’entrée en souveraineté.
Le premier coup de pioche a été
donné à Saint-Ursanne le
23 septembre 1987.
Les automobilistes devront encore patienter quelques mois
avant de parcourir l’A16 sur toute
sa longueur, soit 85 km entre
Boncourt et Bienne. Côté bernois, l’inauguration du dernier
chantier entre Court et Loveresse
aura lieu le 3 avril 2017. Le plus
grand chantier routier de l’histoire du Jura et du Jura bernois arrivera alors à son terme. Le temps
de parcours entre le Plateau et la
frontière franco-suisse s’élèvera
alors à moins d’une heure.
La Transjurane aura coûté plus
de 6,5 milliards de francs. Si
l’A16 a coûté cher, c’est parce
qu’elle se faufile dans une géographie tourmentée qui a exigé
la construction de nombreux
ouvrages comme des tunnels,
des galeries et des viaducs. } 8KJ
TENSIONS La conseillère «punie» pour ses propos sur l’hôpital.
PUBLICITÉ
Votre spécialiste pour tous
les appareils électroménagers!
Infos et adresses:
0848 559 111 ou www.fust.ch
Séchoir TW 2017
• Capacité de 7 kg • Programmes supplémentaires: laine finish, Super 40, mixte,
30 min chaud • Protection contre les plis
No art. 107735
Sèche-linge TW 5458 F
• Programmes supplémentaires: repassage
facile plus, court • Avec une capacité
de 8 kg • Vidange directe possible de la
condensation No art. 158338
seul.
seul.
799.–
1199.–
Garantie petit prix
au lieu de
2399.–
-50%
Valable jusqu’au
24.12.16
on Bosch
De la mais
vos superpoints
en bons d‘achat Fust!
<wm>10CAsNsjY0MDQx0TUxMDcysgAAoqhUAQ8AAAA=</wm>
<wm>10CFXKIQ6AQAwEwBf1st3rlUIlwREEwZ8haP6vCDjEuFnXbAWfedmOZU-FmolhICMNrdRmaRUl3FMJEuoTwsZWg_x9iQEg0N8jSgE7QixEvcNZ7vN6ABHuMxFyAAAA</wm>
Prix du set seul.
999.–
au lieu de
seul.
349.–
Garantie petit prix
Programme
rapide
de 30 min
1398.–
-28%
seul.
599.–
Garantie petit prix
Lave-linge WA 714 E
• Utilisation simple avec touches
uniques • Affichage du temps résiduel
avec écran LCD No art. 103017
Lave-linge WA 1260
• Lavage à froid à 20°C • Affichage
de l’avancement du programme
No art. 107715
Prix du set seul.
Exclusivité
1999.–
au lieu de
4398.–
-54%
seul.
1299.–
e 9 kg
Tambour d
au lieu de 1999.–
ne
u
r
u
po
e
g
n
li
de
montagne
-35%
Lave-linge WA 1459 F
• Démarrage différé jusqu’à 20 h
• Programme court • Repassage
facilité No art. 159317
L’HNE fâché contre Katia Babey
L’humeur était mauvaise hier,
entre le Conseil communal
chaux-de-fonnier et l’Hôpital
neuchâtelois (HNE). L’exécutif
de la Métropole horlogère l’a fait
publiquement savoir. «Katia Babey», a-t-il écrit dans un communiqué, a été considérée «persona
non grata» à l’inauguration du sapin de Noël organisée par trois associations d’entraide, vendredi,
dans les murs de l’hôpital du Haut.
Le directeur général de l’HNE,
Philippe Bolla, l’a en effet priée de
ne pas venir, après avoir averti les
organisateurs de sa décision.
Contacté, il nous explique qu’il
n’accepte pas les propos que la
conseillère communale a tenus
devant le Conseil général le
29 novembre dernier. «Elle nous
a traités de ‘fossoyeurs de l’hôpital
du Haut’. Ces propos sont violents.
Comment voulez-vous, dans une
période critique comme celle que
nous traversons, qu’elle vienne
inaugurer un sapin de Noël pour
faire un discours? Moi, je veux maîtriser ce qu’elle va déclarer.» Pas
très démocratique! «Nous sommes dans une situation tendue!»
Finalement, Katia Babey ira-telle ou pas au rendez-vous?
«Avant de se décider, on attend la
La conseillère communale chaux-de-fonnière Katia Babey. ARCHIVES C. GALLEY
réaction du conseiller d’Etat Laurent Kurth, que nous avons informé
en tant qu’autorité de surveillance
de l’HNE», répond Sylvia Morel,
présidente du Conseil communal. «Si les circonstances sont aplanies d’ici à vendredi et que tout est en
ordre, que Monsieur Bolla s’excuse,
nous espérons bien que Katia Babey
pourra aller à l’inauguration du sapin de Noël et y tenir son discours.»
Laurent Kurth, qui n’a pas apprécié que cet épisode ait été déballé au grand jour, confirme
avoir été interpellé par Katia Babey durant le week-end et avoir
ensuite pris contact avec le conseil d’administration de l’HNE.
«Celui-ci est résolu à ne plus accep-
ter des critiques ainsi que des propos
injustifiés et relevant du discrédit
systématique. Evidemment, le
terme ‘fossoyeurs’ l’a marqué.»
Va-t-il arranger le coup? «Il
revient à l’Hôpital neuchâtelois
et à Katia Babey de trouver un
terrain d’entente.» Il les appelle
d’ailleurs à y parvenir. «Et s’ils
n’y arrivent pas, peut-être que je
reprendrai mon téléphone pour
les réunir et essayer de calmer
les tensions.»
De son côté, Miguel Perez, conseiller communal au Locle, a signifié par e-mail à Philippe Bolla
que, «comme balle tirée dans le
pied de l’HNE, vous ne pouviez pas
faire mieux. Bravo!» } SFR

Documents pareils