De la suppression du Ministère de la Culture selon Jean Jacques

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De la suppression du Ministère de la Culture selon Jean Jacques
Communiqué de la section SUD Culture Solidaires section Versailles
De la suppression du Ministère de la Culture selon Jean Jacques Aillagon
L'actuel Président du Château de Versailles, organisateur de l'exposition Koons, est manifestement fasciné
par le marché de l'art contemporain tel qu'il existe aux Etats Unis où la promotion de la création artisitique
est entièrement laissée à l'initiative privée et réduite principalement à des critères purement commerciaux.
Nous sommes loin d’une production culturelle et artistique exigeante en qualité tout en étant proche des
citoyens telle que pouvait la concevoir Jean Vilar.
Nous nous souvenons également de la politique de Jean Jacques Aillagon vis à vis des intermittents du
spectacle dans laquelle il s'est illustré en tant que Ministre de la culture.
Rien d’étonnant donc à ce que même la RGPP , qui veut imposer les critères de fonctionnement des
entreprises privées aux services publics, ne soit pas jugée assez libérale à ses yeux.
Ce dont il rêve aujourd’hui, c’est rien moins que la suppression du Ministère de la Culture ! « Si je n'étais
qu'un observateur sur Sirius, je verrais des avantages dans le système d'avant 1959 : des actions
culturelles, sans ministère » (Le Monde, 28/12/08). Dans un éclair de lucidité, il doit reconnaître que cette
suppression « est impossible » et se résoudre au maintien du ministère : « donnons-lui plus de moyens,
mais qu'il fasse sa révolution ».
La tutelle étatique doit, selon lui, se désengager au profit des collectivités territoriales et des grands
établissements. On peut certes souhaiter des services publics culturels davantage adaptés aux réalités
locales, mais cela doit se faire sans remettre en cause l'égalité d'accès des citoyens à ces services et
l'égalité de traitement des salariés. Mais de cela Jean-Jacques Aillagon ne nous dit pas un mot.
L'Etat doit de son côté, toujours selon l'ancien Ministre, choisir des axes clairs d'interventions. Il met en
avant le rôle d'orientation et de choix d'axes culturel au détriment d'autres missions. A la diversité culturelle,
il préfère une culture-propagande définie par le Gouvernement. Ces craintes sont amplement justifiées
lorsque l'on voit la politique de l'actuel Président de la République en matière de contrôle des médias.
Nous ne pouvons que nous opposer à ce que des services publics qui ont pour mission d'assurer la
réalisation de l'intérêt général soient régis selon les principes des entreprises qui, elles, n’ont pour but que
l'enrichissement des patrons ou des actionnaires.
Pour un syndicalisme de lutte et de contre-pouvoir !
Section SUD Culture Versailles Le 26 janvier 2009.