2 modele s vu par mars et venus ph otographes
Transcription
2 modele s vu par mars et venus ph otographes
2 REGARDSCROISÉS 3 ALAIN CHOQUET MADEMOISELLE CHÉRIE SANDRINE SAUVEUR PATRICK WECKSTEEN DITA Les femmes savent tout aussi bien que les hommes déshabiller et photographier les autres femmes. Mais les uns et les autres le font-ils avec la même sensibilité et avec la même vision ? D’où l’idée de croiser les regards entre 3 photographes et 2 modèles. Patrick Wecksteen et Alain Choquet pour les “martiens” et Sandrine Sauveur pour les “vénusiennes” derrière leurs objectifs réciproques d’une part, et 2 modèles assurément femmes et affirmés en la personne de Dita et de Melle Chérie, égérie de Fetish Pinp up de la nouvelle génération. Voici le résultat de cette expérience inédite. Nous attendons vos commentaires. Photos Wecksteen, Choquet, Sauveur 2 MODELE S VU PAR MARS ET VENUS PH OTOGRAPHES 4 REGARDSCROISÉS Photo Sandrine Sauveur Photo Patrick Wecksteen 5 MARS VENUS ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 6 REGARDSCROISÉS Photo Sandrine Sauveur Photo Patrick Wecksteen 7 MARS VENUS ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 9 Venus MARS Photo Sandrine Sauveur Photo Patrick Wecksteen 8 REGARDSCROISÉS VENUS ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 11 Venus MARS Photo Sandrine Sauveur Photo Alain Choquet 10 REGARDSCROISÉS VENUS ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 12 REGARDSCROISÉS Photo Alain Choquet Photo Sandrine Sauveur 13 MARS VENUS Venus ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 15 Venus MARS Photo Sandrine Sauveur Photo Alain Choquet 14 REGARDSCROISÉS VENUS ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 17 Venus MARS Photo Sandrine Sauveur Photo Alain Choquet 16 REGARDSCROISÉS VENUS ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 18 REGARDSCROISÉS 19 modèles me contactent pour mon travail sur le portrait (décalés souvent), sur la mode, sur la musique, etc. elles ne connaissent pas nécessairement mon travail sur le nu. J’ai de nombreux champs d’investigation : le portrait, la mode, la lingerie, les photos de concerts, d'artistes, l'événementiel.... et parfois même les paysages, les objets, l’architecture, les animaux, la nature…. Je vous invite vivement à consulter mon site où vous aurez une vision un peu plus précise de mon travail. ses qualités, je dirai que cela n’a pas forcément d’importance dans la mesure où c’est moi, photographe, qui décide des poses, qui dirige et indique comment le modèle doit se placer. Il est beaucoup plus aisé de travailler avec un modèle ayant de l’expérience, mais je travaille aussi avec des personnes qui posent pour la première fois et cela n’interfère pas dans le résultat… DITA ou DIVA ? Notre premier modèle de ce chassé-croisé est une plantureuse Indienne. Dita est une jeune femme pétillante de 30 ans qui aime la vie... et les gens. Elle se définit elle-même de la sorte : « Je suis une fille qui aime plaire et dévoiler son corps.... la photo est une belle façon de se mettre à nu. Mon mari, photographe, me prenait souvent en photo nue et j’aimais l’image qui s’en dégageait… alors un jour j’ai décidé de créer un book et tout a commencé pour moi. Quand je regarde les photos que l’on fait de moi, je me dis à chaque fois… Wouah, ce n’est pas moi ! Cela reste une grande satisfaction et il est toujours très flatteur pour une femme de faire du nu artistique, on se sent femme fatale… La photo vous libère véritablement de vos complexes et modifie votre façon de voir votre corps, pour ma part cela a été une vraie prise de conscience de ma liberté. Je me définis également comme étant une muse cosmique, j’aime être magique et mystique aux yeux des gens. Je pense qu’il est essentiel de faire des images créatives qui vous correspondent en tant que modèle, qui colle à votre personnalité. Elle doit se manifester avec de l’émotion dans les yeux et dans les courbes du corps Comment se sont déroulées ces séances avec Dita et MlleChérie et qu’avez-vous ressenti ? Elles se sont très bien passées, ce sont des femmes superbes et charmantes. Une séance, c’est avant tout une rencontre, des échanges, des sourires parfois des rires, toujours de la complicité et surtout un bon moment… Bon j’avoue que lorsque je travaille sur ce type de séance je suis un peu trop concentrée, le monde alentour a tendance à s’effacer, mais les feedbacks que j’ai de la part des modèles sont plutôt bons, la plupart veulent ou ont déjà réitéré l’expérience… Ressentez-vous de la part de vos modèles une “libération” et une manière de se réapproprier son corps ? Je photographie tout le monde, tout dépend du contexte, du type et de la destination des photos. Je pense qu’il y a pour certain(e)s une volonté quelque peu thérapeutique, une part d’égo… mais je n’analyse pas les motivations des modè- SANDRINE SAUVEUR PHOTOGRAPHE « VENUS » Cette jeune photographe possède un style bien à elle, qui n’est cependant pas sans nous rappeler une ambiance à la Sarah Moon des belles années. Nous l’avons interrogé sur sa démarche. Sandrine, qui êtes-vous ? Et bien, je suis une photographe d’un peu plus de 30 ans avec environ 20 ans de travail derrière moi. Je n’aime pas parler de moi… je préfère parler de mon travail et surtout inviter les gens à le voir, à le regarder. Pourquoi avoir choisi de devenir photographe de nu et est-ce votre seul champ d’investigation ? Je ne me revendique pas photographe de nu… même si je suis un peu plus connue pour ça que pour le reste de mon travail je ne souhaite pas être limitée à cela. Les étiquettes me font peur. Le nu, le charme, l’érotisme tout cela représente mon travail personnel pas ce qui me fait vivre. D'ailleurs, je constate qu’aujourd’hui beaucoup de filles, de ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE les en ces termes. Je souhaite juste qu’ils ou elles passent un bon moment, moi aussi et que le résultat leur plaise et à moi aussi. Je trouve qu’on analyse et qu’on intellectualise trop les choses aujourd’hui. Je suis issue de l’image et pas du verbe et les débats que j’entends autour du féminisme et du nu, etc. sont certes intéressants, mais me semble assez éloignés des préoccupations des modèles comme des miennes. Qu'est-ce qui vous plaît, et fascine dans la nudité ? L’absence d’artifice, une certaine pureté, j’imagine que cela change, que cela évolue, c’est à la fois un sujet vaste et aussi très restrictif. Tout dépend comment on l’aborde. En ce moment, par exemple, c’est un peu l’idée de se renouveler dans la continuité à savoir-faire des photos différentes en ayant une constance de lieu, de sujet (un corps nu), cela me permet de me focaliser sur le sujet, la lumière, le cadrage, la pose, mais mon souci premier est bien souvent de répondre à des attentes, à des pulsions, des envies, des besoins… je scénarise peu, je n’anticipe quasiment pas une séance. Je suis bien plus à l‘aise quand je travaille à l’instinct, dans l’instant… Le modèle peut et doit-il être un des éléments prépondérants de la photo et si oui comment y parvenir ? Dans la mesure où je me focalise sur l’humain il a forcément une grande place dans mon travail. Mais votre question est sujette à interprétation. Si l’on parle du modèle, au sens de MELLE CHÉRIE MARIE ANNE ICÔNE FETISH Modèle photo parisien passionné par les images de pinup rétro et les stylismes fétiche. À l’aise aussi bien devant l’objectif de photographes professionnels que devant des amateurs avertis, attention avec Marie-Anne, on pénètre assurément dans l’univers du gros bonnet, tant en ce qui concerne les soutiens-gorges que des Cerveaux / Chapeaux. Pourquoi cela ? Parce que mademoiselle Chérie a un QI et une culture qui décoiffent. Étudiante à Science po, musicienne confirmée et blogueuse, fétiche pin-up, Mademoiselle Marie-Anne possède de la conversation et de l’humour à revendre à tous les niveaux, mais assurément, elle ne range pas sa langue dans la poche. Marie-Anne bouscule tous les codes sur son passage et s’affirme très à l’aise des deux cotes de l’objectif. Elle est tout à la fois icône du net, égérie des photographes et fédératrice exégèse pour les jeunes filles modèles débutantes de la génération décomplexée et qui la considèrent comme la référence du glamour. Elle initie ces apprenties modèles en les photographiant et leur révélant tous ses ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE 20 REGARDSCROISÉS secrets de séduction. Elles disent collectivement “Merde” aux codes et aux conventions, aux empêcheurs de jouir (leur liberté de femmes) et au passage règlent leurs comptes avec les dogmes parentaux, sociaux et religieux. Ne croyez pas qu’elles soient désenchantées ? Elles brûlent leurs limites par leur féminité qu’elles revendiquent et assument à 100 %. Leurs chéris et leurs papas en sont tout chamboulés, tout à la fois émerveillés de leur affranchissement et en même temps un peu inquiets face à leur rôle et leur devenir sexuel et affectif ! Les femmes prennent le pouvoir de la provocation maîtrisée. Ce sont les hommes qui ont honte de regarder, pas les femmes de se montrer, tel est le message de Melle Chérie. ADN l’a interrogé sur sa démarche si spécifique. Plus que la photo de nu est-ce en réalité l’ambiance vestimentaire associée à la nudité qui vous motive ? C’est exact, il est très amusant de jouer via des vêtements et des poses appropriées les « pétasses » alors que l’on est plutôt du genre « affirmé » ou ne pas dire « dirigiste ». L’importance du vêtement qui définit le modèle photographié socialement, sexuellement, et qui bien entendu joue un énorme rôle dans la mise en valeur de la pseudo « pétasse » est dans la symbolique et la charge érotique qu’il apporte. Il est vrai que je suis naturellement attiré par le latex. Cette manière éminemment sensuelle, anime et végétal introduit un univers de sensations de chaleur, de douceur et de sensualité qui fait vibrer et les femmes. Sa dimension transgressive, parce que sexuelle, développe une vraie affirmation de soi, qui brouille les codes, mais dont l’esthétique dépasse en réalité pour qui s’en donne un tant soit peu la peine, une dimension dont l’esthétisme dépasse lesdits codes sexuels. Les apparences sont trompeuses et c’est plus compliqué puisque l’utilisation d’une matière érotique dans un but évident de sublimation du corps, mais pour son plaisir personnel, sans se lier à sa sexualité ou chercher à exciter l’autre plus qu’on ne le ferait avec un joli chemisier, par exemple. J’aime qu’une fille ressorte de chez-moi souriante en ayant affirmé quelque chose d’elle. J’aime qu’elle ait passé une bonne après-midi, j’aime qu’elles me racontent leur vie et j’aime leur dire à quel point elles sont belles parce qu’elles sont intelligentes. Ce que les gens retiennent de mon travail c’est la nudité. C’est ma faute semble-t-il, et paradoxalement j’ai fait les choix que j’ai faits à cause de mon grand amour du vêtement et en particulier du vêtement ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE féminin. Il n’empêche, devant la majorité de mes photos la première réaction de ma mère reste « mais tu es nue ma fille ». Certes. Mais qu’est-ce qu’un vêtement irait faire là ? le vêtement, avec les choix esthétiques, le niveau social et le degré d’estime de soi qu’il porte dans ses fibres, sa coupe et sa couleur est un fabuleux atout ou une infernale pollution pour un portrait. Impossible ensuite de projeter ses attentes et ses passions sur cette personne qui par le simple choix de sa chemise nous en révèle bien trop sur elle-même. Pour m’inventer ange, démon, courtisane, beauté rétro ou jeune fille cela fait quelque temps que je me dénude. La charge érotique de mes clichés est réelle et je ne cherche pas à la renier. D’ailleurs tout corps a le droit d’être érotique, puisqu’a priori chaque corps peut s’emboîter avec un autre corps, a été fait pour ça et le fera forcément à un moment donné. Bien sûr je ne penche pas non plus vers l’érotisation obligatoire ; ni un cliché ni une personne n’ont besoin de ça pour être abouties et les pressions sociales qui tirent tant en faveur du corps dit parfait et désirable qu’en faveur du corps propre et asexué m’ont marqué autant que les autres. Mais je porte le nu comme on porte un vêtement de circonstance et ne me sens pas concernée parce qu’il fait ressortir chez les autres. Comment te positionnes-tu dans cet univers de modèles et de photographes fétiche ? Des 2 côtés puisque de toute manière, j’aime autant le recto que le verso (d’un bon livre s’entant). Plus sérieusement, je me positionne comme une aristocrate du frivole, qui fait avec sérieux des choses très superficielles, assume pleinement la vacuité de sa démarche, mais, débarrassée du snobisme de la personne qui touche à l’art, joue sans complexes avec les codes pour dire aux femmes qu’elles sont belles et désirables. Plus qu’une sensation ; un sentiment d’aboutissement et de « définition ». Ca peut sembler étrange mais les vêtements fetish ont une part en eux de “costumes”. On se sent différent quand on les porte, on a l’impression d’incarner un personnage, qui n’est pas forcément un autre mais qui est forcément plus affirmé, plus percutant. Je reste persuadée que nous sommes tous attirés par le côté obscur des choses. Ceci étant je n’ai pas l’impression d’aborder réellement une part obscure ou problématique de la question. Je n’ai pas honte de dire que je fais des choses faciles, directement plaisantes ou qui simplement m’amusent. Avouer par contre son désir et surtout sa féminité est souvent perçu comme obscur mais ça me semble au contraire assez sain et naturel. Je me cache d’ailleurs 21 assez facilement derrière Simone de Beauvoir de ce côté, qui entre deux conneries a quand même trouvé le moyen de dire qu’assumer ses fantasmes y compris de soumission est le stade ultime du féminisme. Donc oui j’aime les filles en talons haut, en corsets, j’aime les bas nylon et les porte-jarretelles. J’ai même un petit coup de cœur pour le latex. La photo au début satisfaisait juste mon besoin de reconnaissance. Comme beaucoup j’ai besoin de me sentir exister pour les autres et je ne me pose pas comme ces super héros, ces électrons libres plein de génie qui assurent qu’ils s’en foutent de tout le monde. L’avantage des photos c’était d’exporter mon image. Je suppose que si j’avais eu d’autres talents je les aurais diffusés de même mais je chante assez moyennement, dessine carrément mal et les quelques poèmes que j’ai écrit quand j’étais une ado gothique sont carrément mauvais. Et puis avec le temps je n’ai plus eu envie seulement d’être jolie, j’ai eu envie que les photos soient bonnes, je me suis intéressée au processus créatif, j’ai donné mon avis, me suis intéressée a la technique, et finalement j’ai pris un appareil photo entre mes petites mains et j’ai photographié des filles en talons hauts, corsets, bas nylon et je prends beaucoup de plaisir a les pousser comme moi a assumer leur féminité, a jouer avec, a prendre du plaisir à chaque fois qu’elles découvrent une nouvelle image d’elle mêmes. (www.mademoisellecherie.net) PATRICK WECKSTEEN PHOTOGRAPHE MARS. “Participer à ce regard croisé de photographes, qui plus est femme et homme pour un même modèle, fut pour moi très intéressant. J’ai, avec Dita, cherché à jouer tant sur sa plastique différente par ses origines, que d’exacerber sa sensualité. Désirable à souhait, elle a écrit sur son site www.dita.book.fr « la beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté des corps », et ainsi, nous apparaît-elle auréolée comme par magie d'un charme irrésistible et presque mystique. Rarement, je suis resté sans pouvoir percer le secret qui sépare le modèle de ce qu'elle a en elle et j'ai pu ressentir cette chaleur si communicante qui la caractérise en même temps que beaucoup de volupté. Le « courant » est très vite passé entre nous et la séance dura à peine plus de 2 heures, ce qui pour moi est peu, car habituellement, c’est plutôt 4 heures qui me sont nécessaires. En effet, j’aime laisser du temps aux choses lors d’une première séance et je n’hésite pas à engranger plus de 400 photos afin que mon modèle puisse « se lâcher ». Je privilégie l’expression, celle qui s’offre à mon objectif plutôt que de l’enfermer dans un carcan pré-établi. Une démarche 100% naturelle, comme la quasi totale absence de retouche, je cherche par la pose et la lumière à sublimer le modèle sans autre artifice et à saisir la quintessence de sa personnalité originelle. L’univers clos du studio forme une sorte de cocon protecteur qui permettra au papillon de s’envoler… Pour la technique, je fais appel au numérique, mais ça n’est pas exceptionnel, mais la condition sine qua non pour pratiquer ma « photo-thérapie » en partageant les résultats au fur et à mesure de la séance. Cela donna encore plus confiance à Dita. La lumière est produite par des flashes de studio offrant deux avantages, celui d’arrêter l’image par la brièveté des éclairs et la seule lumière des lampes pilotes préservant l’intimité pour préparer la scène. Le nu peut être intimidant à celles qui n’en auraient pas l’habitude et il est important pour moi que mon modèle se sente bien, tout simplement. Juste pour la petite histoire, cette séance marqua le début de sa grossesse, qu’elle ignorait encore, et ces photos marqueront pour elle et son compagnon une étape inoubliable. ALAIN CHOQUET SPIRITUAL NUDITY. Si le monde de la photo connaît bien Alain Choquet, depuis plus de 30 ans, en qualité de journaliste et d’éditeur, peu connaissent en réalité son intimité et a fortiori son audace d’artiste accoucheur de la dimension spirituelle et révélatrice de l’âme incarnée des femmes. Une fois n’est pas coutume, nous lui laissons la parole pour se livrer. “Dès la conception du magazine ADN, il était important pour nous de donner tout autant la parole et de favorisée l’expression de modèles photos et de femmes photographes que des hommes. C’est ainsi qu’est née cette idée de faire réaliser par des photographes hommes (Patrick Wecksteen et Alain Choquet) et une femme photographe Sandrine Sauveur avec la complicité de 2 modèles Dida et Melle Chérie est née afin de porter un regard croisé sur ces 2 modèles d’exception. Pour ma part, je me suis intéressé à rencontrer Marie Anne Melle Chérie que je ne connaissais pas, mais dont les yeux et la puissance me fascinaient. Pour moi, il était clair que sa puissance spirituelle et sa féminité allaient pouvoir se synchroniser avec mon travail. En rencontrant Melle Chérie, j’ai eu l’immense plaisir de connecter avec une femme sensuelle et magnifique à la culture immense. Qui ne se dénude pas si facilement que cela et qui mérite tant d’amour. Notre complicité a tout de suite été évidente et naturelle. Elle m’a offert des moments de grâce et je lui ai permis comme elle l’exprime si bien « la possibilité de plonger au plus profond d’elle-même » et d’offrir cet instant de grâce à mon objectif. Marie Anne est profondément inspirante par sa force et sa puissance de vie. Je suis fier d’être devenu son ami et notre route commune sera longue tellement nous avons de chose à nous raconter comme de vraies vieilles copines. Le résultat de ce travail est simple, les retouches sont de Marie-Anne. ADN LE MAG DE LA PHOTO BEAUTÉ RÉVÉLÉE