Le génocide des juifs à l`est : ghetto et shoah par balle, victimes et

Le génocide des juifs à l’est : ghetto et shoah par balle, victimes et bourreaux.
Niveau - Séquence
3e la seconde guerre mondiale, une guerre d’anéantissement (1939-1945)
Capacité
Je suis capable
Décrire et expliquer le processus de l’extermination
Enoncer un fait, une situation en donnant plusieurs explications, elles-mêmes fondées sur
des connaissances ou des supports.
Vocabulaire
60 000 à 80 000 juifs vivent dans Cracovie avant-guerre (environ 25% de la population).
Document 1-Le quartier juif de Cracovie
en 1936 (source :
http://www.ushmm.org/information/exh
ibitions/online-features/collectionshighlights/julien-bryan/film-galleryprewar-poland/kazimierz-jewish-quarterin-krakow-1936 )
Informations :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ghetto_de_Cracovie
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C5%82asz%C3%B3w
Expulsion dans les campagnes.
Mars 1941 : création d’un ghetto (20 000
juifs dans
le quartier de Podgorze)
Mars 1942 : une cinquantaine
d’intellectuelle sont envoyés à AuschwitzBirkenau.
1942 : 13 000 juifs déportés au centre de
mise à mort de Belzec et quelque uns à .
Auschwitz.(des centaines d’exécution lors
des rafles).
Mars 1943 : 2000 juifs sont envoyés à
Auschwitz.
Les derniers juifs sont envoyés à Plazov le
camp de concentration au sud de Cracovie.
Document 2. Le 20 juillet 1942, le ghetto de Nesvij. Témoignage d’un ancien policier.
« De l’autre extrémité du ghetto où se trouvait la grille, on entendait le grondement des moteurs qui tournaient.
J’avais bien compris que les policiers avaient commencé à embarquer les habitants du ghetto sur les camions pour les
emmener au lieu de l’exécution. Une heure et demie ou deux heures après le début de l’embarquement des juifs dans
les camions, des incendies se sont déclarés dans diverses parties du ghetto. Bientôt, tous les bâtiments se sont
embrasés. Les balles des mitraillettes et des fusils crépitaient sans cesse. A cause de la fumée, il était difficile de voir
ce qui se passait dans le ghetto. A ce moment, j’ai pensé que les policiers éliminaient sur place les personnes
condamnées. Bientôt les tirs dans le ghetto ont cessé. Quelques policiers en poste dans le cordon ont rapidement été
dépêchés sur le lieu des exécutions ».
Martin Dean, voisins et bourreaux, le génocide en Biélorussie et en Ukraine, Calmann-Lévy, 2012 page 125
1-Voir la vidéo et les informations, utiliser la carte pour Raconter et expliquer la fonction du ghetto.
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Document 3. Einsatzgruppen (equipos móviles de matanza) Liepaja, Lettonie, 1941. La ville comptait 7 à 8000
juifs avant la guerre. Lorsque les Russes libèrent la
juifs…http://www.ushmm.org/wlc/es/media_fi.php?MediaId=3051
ville
ils
ne
sont
plus
que
20
à
30
Document 4. Après « la chasse aux juifs »
« La forme la plus commune de “chasse aux Juifs” était la petite escouade patrouillant en forêt à la recherche d’un abri
dont on connaissait l’existence par une dénonciation […]. Après avoir reçu un avis de ce genre, les chefs de la police locale
dépêchaient de petites patrouilles pour localiser les Juifs cachés. Les détails pouvaient varier, le scénario était toujours le
même. Les policiers suivaient leurs guides polonais jusqu’à l’abri creusé dans le sol et lançaient des grenades à l’intérieur.
Les Juifs qui en sortaient vivants étaient alignés face à terre et tués d’une balle dans la nuque. Les corps étaient
généralement abandonnés sur place, puis enterrés par les paysans polonais du village le plus proche »
e
C.Browning, des hommes ordinaires, le 101 bataillon de réserve de la police allemande et la solution finale, coll 10/18, 1996, page 169.
Document 5. 20 octobre 1941, à Borisov 6 500 juifs sur 8 000 sont tués. Le massacre est coordonné par
l’Einsatzgruppe B (police de sûreté) et exécuté par des auxiliaires locaux « russes » sous le commandement
d’un Allemand de souche du nom de David Ehof. Celui-ci raconte :
« La police a fait irruption dans les maisons des Juifs, a chassé les gens vers la place, au centre du ghetto, les a obligés à
monter dans des véhicules et les a conduits sur le lieu de leur exécution. Il n’y avait aucune pitié ni pour les personnes
âgées, ni pour les enfants, ni pour les femmes enceintes, ni pour les malades. Quiconque opposait une résistance était
abattu sur-le-champ, sur mon ordre – dans les maisons sur la place, pendant le trajet vers le site d’exécution -, ou bien
battu et laissé à moitié mort ».
Martin Dean, Voisins et bourreaux, le génocide en Biélorussie et en Ukraine, calmann-lévy, 2012 page 79
2-Expliquer la signification de l’expression : Shoah par balle. (voir la vidéo et lire les textes) Qui
sont les bourreaux ?
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Mise en perspective : Document 6 : tableau d’après R.Hilberg
Mort par suite de ghettoïsation et
privations
Morts lors d’exécutions en plein air par
les Einsatzgruppen et autres fusillades
(URSS-Galicie-Serbie)
Morts dans les centres de mise à mort
Auschwitz
Treblika
Belzec
Sobibor
Chelmno
Lublin-Majdanek
Camps de concentration
Camps roumains et croates
Total général
800 000
16%
1 300 000
24%
3 000 000
60%
1 000 000
750 000
550 000
200 000
150 000
50 000
150000
150000
5 100 000
100%
25% des juifs de France sont morts en déportation principalement à Auschwitz : environ 65 000.