Quand je songe à l`été dans ma chambre, ce n`est jamais sans un

Transcription

Quand je songe à l`été dans ma chambre, ce n`est jamais sans un
Quand je songe à l’été dans ma chambre, ce
n’est jamais sans un goût d’exil ; sans l’impression
d’une vacance que la ville, lointaine pourtant,
remplirait presque idéalement.
été
Tom Reisen
Illustrations de Thomas Diot
PRÉSENTATION
été n’est pas un recueil de poèmes ; c’est
une sorte de biographie poétique où le
vécu et le lu se mélangent. D’abord la
vie, puis la littérature. Journal intime, réel
et fantasmatique, ce texte se veut une
ébauche de définition de la poésie : un
livre d’images. De la chambre d’enfant, les
souvenirs se révèlent, s’étirent, se mélangent, oscillent dans un espace où les cours
du temps s’entremêlent, entre cloisonnement
et ouverture, hier et demain. L’alternance
des vers et de la prose, la temporalité
hésitante, dessinent une série de tableaux
et d’aventures passés et à venir. Véritable
invitation au voyage intérieur, été entraîne
le lecteur au cœur des couleurs, lumières
et odeurs du souvenir.
Contacts
Description technique :
Éditions Tétras Lyre
19 rue du Marteau
1000 Bruxelles
36 pages / 22 x 22cm
Composé en caractères Caslon pro 12
Papier Munken 90gr
Couverture verger 220 gr
Quadrichromie / 15 €
www.editiontetraslyre.be
[email protected]
Pour commander nos livres :
[email protected]
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TÉTRAS LYRE
Lettrimage
SOMMAIRE
Présentation2
Sommaire3
Extraits de été4-5
Présentation de l’auteur : Tom Reisen
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Présentation de l’illustrateur : Thomas Diot
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La collection Lettrimage
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La maison d’édition Tétras Lyre
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Les collections
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L’équipe12
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EXTRAITS
Lorsqu’on désire écrire, une seule question est réellement d’importance : où
poser sa plume ? Tracer un cercle de son stylo, c’est délimiter un espace où les
événements sont délivrés de leur contingence.
Cette ligne de partage, c’est le pomoerium de l’écrivain. Non pas que le
monde en soit définitivement coupé en deux, non pas que l’extérieur et
l’intérieur soient imperméables l’un à l’autre; mais nos silences, les portes
que nous ménageons dans cette enceinte, canaliseront désormais toutes les
impulsions qui nous viennent de la vie. Là seulement, nous pouvons nommer
les saisons qui défilent devant notre fenêtre, dire de ce nuage rosi par le
couchant qu’il fuit vers l’orient, ancrer notre imagination dans l’espace.
Quand je songe à l’été dans ma chambre, ce n’est jamais sans un goût d’exil ;
sans l’impression d’une vacance que la ville, lointaine pourtant, remplirait
presque idéalement. Car la rumeur de la cité se joue des lois et semble me
parvenir encore, charriant la promesse de jouissances et de rencontres…
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A la pointe Drouot, à midi moins vingt
J’étais assis en terrasse au milieu des voitures.
Des passants me traversaient
Comme si je n’existais pas
Et suivaient leur route d’ombre
Sous le soleil ; j’ai voulu
Garder le ticket, preuve de mon passage
Sur terre. Mais sitôt l’addition réglée,
Le serveur s’empare de ma tasse vide
Et de sa main libre porte le reçu
A sa bouche et le dévore
Férocement tel Saturne ses fils.
Où sur un banc, rue Zola, je regardais les arbres
(dont j’ignore le nom) pleurer
Une sorte de petites fleurs
Sur l’autre banc : deux courtes vieilles
Et un Monsieur anachronique Portant cravate et Panama.
Des tourterelles roucoulent
(Ou étaient-ce des colombes ?)
Et sous mes pieds, je sens le métro rouler
Ainsi qu’un tonnerre.
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« Malgré mon désir d’en faire un livre
lumineux et solaire, j’ai l’impression qu’une
sorte de mélancolie peu à peu s’est installée et
que c’est surtout une sorte de regret du passé
qui prime en fin de compte ».
TOM REISEN
Né à Luxembourg en 1971, Tom Reisen commence à écrire à l’âge de 16 ans.
La plupart de ses poèmes, initialement
publiés dans diverses revues de poésie,
sont regroupés dans un premier recueil,
Le Dialogue des Limbes, paru aux Editions
Phi en 2001.
Son second recueil, été, entamé à Paris
au moment de la publication du Dialogue des limbes, a mis une demi-douzaine
d’années à mûrir au gré de nouvelles
découvertes tant littéraires qu’humaines.
Le dernier numéro de la revue culturelle
luxembourgeoise Estuaires en avait publié
l’incipit en 2002. Tétras Lyre en publie la
version finale en 2011, et à cette occasion, un ultime texte y est ajouté. été est
ainsi l’agencement d’une écriture par
intermittence et de ce fait, le reflet d’une
multitude d’états intérieurs. En outre,
continuellement inspiré par ses lectures,
l’auteur pense son écriture comme une
sorte de « collision entre plusieurs images
de différents textes ».
été est, au départ, essentiellement une
poésie narrative, une sorte de journal
poétique, explorant les lieux et leur
interaction avec l’écriture. Paris, Caen,
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Luxembourg, Belgrade prêtent ainsi
leurs éléments architecturaux à une ville
indéfinie et onirique, semblable en cela
à l’image poétique. Indissociable du lieu,
le temps occupe une place centrale dans
le recueil comme le souligne le titre qui,
par son ambiguïté, se réfère autant à une
saison privilégiée qu’à une forme passée
du verbe « être ».
THOMAS DIOT
Né à Strasbourg en 1984, Thomas Diot
est diplômé de la faculté d’arts plastiques. Venu s’installer à Bruxelles afin de
poursuivre sa formation dans le domaine
de l’illustration, il participe aujourd’hui à
la création et à l’auto-édition de plusieurs
fanzines, entre autres Mars, un fascicule
d’actualité dessinée.
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Pour ce jeune illustrateur, été est une
première expérience éditoriale. Il se
lance alors le défi de trouver un langage
graphique qui soit en correspondance
avec sa perception du texte. Il s’éloigne de
ses techniques habituelles pour trouver
une solution inédite, travailler directement avec la lumière. Au moyen de
scotchs colorés, les images sont élaborées
à même les vitres, la lumière naturelle
venant de derrière. Elles sont ensuite
photographiées, ce qui permet de rendre
la couleur lumière –par opposition à la
couleur peinture. Au fur et à mesure, la
technique se précise par l’ajout de calques
et la multiplication de superpositions et
de transparences. Le contraste et les dilutions sont également renforcés. Puissantes
par leurs couleurs, un rouge vif et un jaune
acidulé, ces compositions abstraites évoquent des fragments de paysages fuyants,
traces de plaines, de végétations, traces de
ciel ou de roches.
LETTRIMAGE
La collection Lettrimage offre quatre
pleines pages à un dialogue entre un
poète et un artiste plasticien. Exceptionnellement, été est un ouvrage de 36 pages
reliées, toujours au format 22 sur 22 cm.
Le dialogue entre l’auteur et l’illustrateur
y est articulé entre pleines pages de textes
et huit pleines pages d’images. Cette
alternance offre une cohérence entre le
récit et les illustrations afin d’affirmer le
caractère poétique de chacun.
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TÉTRAS LYRE
L’aventure a commencé par une rencontre en Pays de Herve de personnes venues
d’horizons éloignés comme l’Amérique
Latine, le Maghreb et les bords de Meuse.
Depuis lors, auteurs confirmés ou jeunes
poètes sont régulièrement invités à se
côtoyer via cette aventure éditoriale.
En 1988, Marc Imberechts et quelques
amis chiliens décident de créer le Tétras Lyre.
« Cela a commencé par une édition
artisanale d’un texte de René Leiva. Puis
d’autres textes ont suivis et l’idée de la maison d’édition s’est installée ».
Prémisses de la collection bilingue, les
premiers textes sont écrits en espagnol.
Dès le début s’impose l’envie de mêler
texte et image pour produire une nouvelle
forme de création littéraire. Aujourd’hui,
Tétras Lyre a publié plus de cent vingt
titres au rythme de cinq à six ouvrages par
an et articulés autour de six collections.
La création d’un livre est un véritable lieu
d’échange entre différentes disciplines
artistiques. À la qualité du texte poétique
s’associe la recherche graphique et depuis
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peu la création sonore avec la collection
Par Ouï-Lyre. Des rencontres entre poètes
et artistes se sont ajoutées au fil du temps
ainsi que des ateliers de création de livres
de « A à Z » : de la fabrication du papier
à la reliure en passant par l’impression de
textes sur presses manuelles au moyen de
caractères de plomb. Ouverts à tous, ces
ateliers ont pour but de faire découvrir au
public les différentes étapes de fabrication
d’un bel objet, proche du livre d’artiste,
cher aux éditions Tétras Lyre.
LES COLLECTIONS
Six collections définissent notre ligne
éditoriale. Volontairement distinctes et
vendues à des prix démocratiques.
Elles permettent de s’approprier un éventail
éclectique de la production littéraire,
plastique et musicale.
HORS-CHANT PAR OUÏ-LYRE La collection offre la possibilité de
nouvelles collaborations entre écrivains
et plasticiens. Hors-chant se veut le lieu
d’accueil de projets littéraires hors-normes, hors-formats, bref hors-iginaux.
Les premiers titres de la collection se
présentent sous la forme d’une plaquette
non reliée qui se déplie comme dans la
collection Accordéon, à laquelle est joint
un mini-cd audio contenant une mise
en voix du texte par l’auteur accompagné
d’une musique originale. Cette maquette
évolue en 2010 avec le titre :
« La Chambre »
de Soline et Gäelle De Laveleye
« Le tour du monde est large
comme tes hanches »
de Timotéo Sergoï
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LYRE SANS BORNES ACCORDÉON BILINGUE Dans une présentation très sobre aux
même dimensions que la collection bilingue (14/21 cm), elle propose des textes
plus importants d’auteurs confirmés,
toujours accompagnés d’une illustration
originale.
Une collection de dépliants de 16 à
24 pages (11/20,5 cm), numérotés, sous
jaquette rehaussée d’une illustration originale. Ces ouvrages sont le plus souvent
entièrement « faits main » sur nos presses
typographiques, ce qui en font des pièces
uniques.
Cette collection vise à établir des ponts
entre les langues de tous les pays et à
nuancer les aléas de la traduction par la
présence du texte original. Conjuguer
la diversité des peuples et l’amitié des
hommes motive cet échange. Cette collection n’a pas produit de livre depuis 1999, il
est en projet de la réactualiser
« Un Visage Parfois »
d’André Romus
« Les Enfances froides »
de Pierre Dancot
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« Poèmes / Poemas »
de Mònica Mansour, Margarida Coelho
et Randolf Gilbert, recueil de poèmes parus
dans Desnudo, Con la vida al hombro
et Vertigo.
L’ÉQUIPE
Après vingt-deux ans d’existence, le fondateur de la maison d’édition Marc Imberechts
passe la main à une nouvelle équipe basée à
Bruxelles. Aujourd’hui, c’est un groupe rajeuni de bénévoles qui fait vivre cette maison
d’édition: Maxime Coton, poète, ingénieur
du son et désormais animateur de l’équipe
éditoriale, Maryline Le Corre, romaniste,
Vanessa Poteau, étudiante en communication, Anaïs Mims, étudiante en graphisme,
et Marion Sellenet, illustratrice.
Pour tout renseignement s’adresser
à Maryline Le Corre :
info@éditiontetraslyre.be
Pour tout achat et commande, s’adresser
à Maria Canario :
[email protected]
www.editiontetraslyre.be
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