GROUPE DE TRAVAIL ASH second degré 7 septembre 2011

Transcription

GROUPE DE TRAVAIL ASH second degré 7 septembre 2011
GROUPE DE TRAVAIL ASH second degré sur le département de l’ALLIER
Objectif : Mettre en place un cadrage départemental dans le champ de la scolarisation des élèves handicapés dans le second degré
(collectif/individuel)
Membres du groupe :
Madame BEN GHARBIA Ghania : Proviseure – Lycée Valéry Larbaud – Cusset
Monsieur PAGNEUX Frédéric : Proviseur – Lycée Blaise de Vigenère – Saint Pourçain sur Sioule
Monsieur BARLE Jean François : Proviseur adjoint - Lycée professionnel Jean Monnet – Yzeure
Monsieur DENEUVY Georges : Proviseur adjoint - Lycée professionnel Paul Constant – Montluçon
Madame PIETRIGA Christine : Principale – Collège Jules Ferry- Vichy
Monsieur COQUEUGNIOT Francis – Principal- Collège François Villon- Yzeure
Monsieur ZAHER Abdennabi – Principal – Collège Marie Curie – Desertines
Madame ROUESNE Sophie – Principale adjointe – Collège Emile Guillaumin- Moulins
Monsieur BREUIL Pierre – Principal adjoint – Collège Blaise de Vigenère – Saint Pourçain
Madame Sylvie Neury – Pôle handicap (scolarisation, accompagnement aides humaines) Circonscription ASH 03
Madame Régine Vigier – IEN ASH 03
PRESENTATION
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
est porteuse de grands changements tant dans le domaine de la représentation de l’élève handicapé que dans son statut même. D’une
logique intégrative du temps de l’AIS (adaptation et intégration scolaire) on passe aujourd’hui à une logique inclusive qui se doit d’être
non seulement connue de tous mais qui se doit d’être relayée par les personnels d’encadrement qu’ils soient issus du premier degré (
IEN) ou du second degré (chefs d’établissements). Passer de la loi de 1975 qui se posait comme étant en faveur des personnes
handicapées et qui reconnaissait celles ci dès lors qu’elles étaient passées devant une commission (CDES pour les enfants, COTOREP,
pour les adultes) à celle de Février 2005 nécessite, non seulement un changement des perceptions et des mentalités mais demande une
réelle connaissance des droits et devoirs de chacun. La loi de 2005 a profondément modifié l’architecture institutionnelle et a permis la
création de nouveaux outils permettant de définir de réels projets pour l’élève. C’est donc la conception même que l’on doit se faire de
l’élève handicapé qui a évolué. Tout enfant handicapé est aujourd’hui de droit un élève c’est à dire un membre de la communauté des
sujets apprenants. « En cela il rejoint la totalité des enfants de ce pays qui se définissent d’abord, tant sur le plan juridique que personnel
par le fait qu’ils ne peuvent pas ne pas être élèves dès lors qu’ils sont âgés de 6 à 16 ans » (Pierre François Gachet ex Chef de bureau
DGESCO).
C’est le projet personnalisé de scolarisation qui constitue un contrat au sens juridique du terme puisqu’il crée du droit opposable, et
qu’il organise la scolarité de l’élève handicapé. C’est même le seul outil qui peut permettre de déroger à un certain nombre de choses
(parcours scolaires, aménagement divers, accompagnement etc.). Pour autant, le PPS « ne peut pas tout » et ne peut ouvrir que des droits
qui existent. Dans cet univers assez complexe les rôles et missions de chacun sont définis mais il est important que chacun sache
exactement ce qui relève de sa compétence ou ce qui n’en relève pas. En effet, les acteurs mobilisés autour de l’élève handicapé sont
multiples, les demandes variées, les volontés des familles nombreuses. Chaque acteur a sa place dans la conception et la mise en œuvre
de ce PPS et l’Education nationale possède une mission fondamentale dans ce cadre. Le second degré constitue un cycle
d’apprentissage possible pour les élèves handicapés et ce quel que soit le handicap. La loi du 11 février 2005 amène la scolarisation en
milieu ordinaire comme étant un droit fondamental. Il parait donc important de pouvoir clarifier les procédures,
Les propositions de ce groupe sont l’expression de plusieurs réunions de travail où chacun a pu apporter son expertise, son point de
vue. Les travaux ont pour ambition de donner des orientations réalistes et de proposer un cadre opérationnel pour optimiser les
ressources et apporter les réponses adaptées aux problématiques rencontrées. L’école inclusive est l’école qui s’adapte à l’élève, qui
s’organise différemment pour faire une place à chacun au contraire de l’école intégrative où l’élève pouvait être considéré comme un
élève « en plus ».
Au plan national, la présence des jeunes handicapés dans les établissements scolaires progresse depuis plusieurs années : 197000
élèves sont scolarisés en milieu ordinaire à la rentrée 2010, ils étaient 155000 en 2006. Cet engagement de l’Education nationale s’est
opéré en amont de la loi de 2005 et s’est considérablement renforcé depuis, mais un fait est certain, c’est entre 8000 et 15000 jeunes qui
sont encore aujourd’hui à domicile, sans solution et pour lesquels aucune réponse n’a été apportée.
Les Axes travaillés :
-
1)
2)
3)
4)
5)
Réflexion autour des ex UASMO (unité d’enseignement) et rédaction d’un cadrage.
La scolarisation individuelle et collective des élèves handicapés
Les ULIS de LP :
Les passerelles avec le secteur du médico social
Les moyens de communication sur le département
1 Unité d’enseignement (Ex UASMO)
Les classes dites externalisées des établissements médico-sociaux ont fait l’objet de débats à l’interne du groupe. Il est apparu nécessaire
de cadrer ces classes dont les objectifs et les enjeux n’étaient jusqu’alors peut être pas assez clairs. Les élèves des unités
d’enseignement sont tous orientés dans des établissements médico-sociaux. Ces établissements ne relèvent pas de l’Education
nationale mais bénéficient de postes d’enseignants mis à disposition pour assurer la scolarisation. Certains directeurs d’établissements
médico-sociaux, compte tenu des enjeux de la loi, envisagent l’accueil des ces élèves en allégeant les temps d’institutionnalisation et en
étant « hors les murs ». C’est le courant de pensée qui souhaite se démarquer de l’enfermement. Dans le département de l’Allier, 102
élèves scolarisés en UE sont présents dans les collèges et lycées. Ils sont répartis sur 12 « classes externalisées ». Le cadrage, validé par
M. l’Inspecteur d’Académie le 30 mai 2011 (annexe jointe) devrait permettre d’améliorer encore le dispositif mais replace le chef
d’établissement du collège ou du lycée au centre du projet. Ce cadrage intervient dans le contexte de la création des unités
d’enseignement au sein des établissements médico-sociaux
2 La scolarisation individuelle et collective dans le second degré
2 a : scolarisation individuelle
Plusieurs problématiques ont été évoquées :
♦
♦
♦
♦
♦
♦
♦
♦
Les aménagements des parcours scolaires (allègement du programme, suppression de disciplines etc.)
Les aménagements des conditions de passation des examens
Le système de notation
Les notifications de la MDPH
Le PPS
La compensation : aides humaines, aides techniques : Les AVS, le MPA
Le rôle de l’enseignant référent
Les cas dits « exceptionnels »
Points
abordés
Objectifs
Prendre en
Aménagements compte le
des parcours
handicap du
jeune
Modalité de mise en œuvre
Responsable de l’action
Si le SESSAD intervient, le chef •Chef de l’EPLE, enseignant
d’établissement,
en
lien
avec référent comme garant du
l’enseignant référent doit s’assurer que parcours du jeune
les aménagements ne pénaliseront pas
le jeune dans la suite de son parcours
scolaire (ex : intervention sur des
disciplines fondamentales etc… )
S’il s’agit d’une préconisation de la
MDPH mais sans intervention de
Sessad, alors il faut s’assurer que les
aménagements réalisés sont en
adéquation avec les aménagements
prévus dans le cadre des textes. Le
chef d’établissement est l’unique
responsable de la mise en œuvre
dans ce cas. Il est important de
solliciter l’Enseignant Référent qui
pourra apporter des conseils.
L La présence du SESSAD ne peut être
refusée par le chef d’EPLE.
Règlementation
▪ Loi du 11/02/2005
▪ Autonomie de
l’EPLE
Compenser le
handicap
Aménagements
des conditions de
passations des
examens
Le chef d’établissement fait la demande.
Le médecin désigné par la CDA fait une
proposition en fonction des textes en
vigueur. Le responsable de l’examen
autorise ou n’autorise pas (Recteur ou
IADSDEN).
Nécessité de travailler avec les équipes
pédagogiques en amont pour que l’élève
soit entraîné à utiliser les
aménagements (temps complémentaire,
secrétariat)
• L’Enseignant référent
peut conseiller le chef de
l’EPLE.
•Le chef d’établissement
fait la demande
au médecin désigné.
•L’administration
organisatrice de
l’examen
▪ Décret 2005-1617 du
21/12/2006
Autres textes
Circulaire n° 2011-072 du 3
mai 2011 relative aux
conditions d'accès et de sortie
des salles de composition et
aux dispositions relatives aux
fraudes
Circulaire n°2006-215 du 26
décembre 2006 relative à
l'organisation des examens et
des concours de
l'enseignement scolaire pour
les candidats en situation de
handicap
Circulaire n°94-137 du 30 mars
1994 relative à l'organisation et
l'évaluation des épreuves
d'EPS aux baccalauréats, BT,
BEP et CAP pour les candidats
handicapés physiques et les
inaptes partiels
Note de service n°2005-179 du
4 novembre 2005 relative à
l'évaluation de l'EPS aux
examens du baccalauréat
professionnel, du brevet des
métiers d'art, du CAP et du
BEP
Note de service n°2009-051 du
1er avril 2009 relative au
calendrier des examens en
France et à l'étranger - session
2009
Lettre aux recteurs DGESCO
A1-3 n°2007-028 du 26 janvier
2007 relative aux
aménagements d'épreuves
pour les candidats présentant
une limitation temporaire
d'activité
Le système de
notation
(33/100) ou autre
Notifications
MDPH
N’existe pas
dans les textes
Ne peut faire l’objet d’aucun PPS et ne
peut être notifié par la MDPH. Seul le
chef d’établissement prend la
responsabilité de changer le système
d’évaluation .
• Le chef
d’établissement
Mise en œuvre
du PPS
La notification n’est pas le PPS. Un
document PPS devra être construit pour
la rentrée prochaine afin que les
enseignants en soient destinataires.
Les notifications MDPH ne peuvent
décliner que des orientations et des
prises en charge. Le PPS décline les
modalités et les objectifs pédagogiques à
atteindre. En aucun cas, il ne peut
obliger des enseignants à des heures
supplémentaires
• Le Suivi et la mise en
œuvre sont de la seule
responsabilité de
l’enseignant référent.
Code de l’Education ;
articles : L .112-4 ;
D.112-1 ;D.3121 ;D.312-2 ;R.3123 ;D.312-4 ;D.3125 ;D.312-6 ;D.35127 ;D.351-28 ;D35129 ;D.351-30 ;D ;351-31
▪ Textes relatifs aux
missions des chefs
d’EPLE (Décret du 30
aout 1985 autonomie de
l’EPLE consolidé 2005)
Article 3 -5 décret 2004885 du 27 aout 2004
article 11
Décret 2010-99 du
27/01/2010 conseil
pédagogique R421 -413
code de l’éducation.
▪Loi du 11 février 2005
et tous les décrets code
de l’Education, code de
l’action sociale et des
familles
▪Le PPS est opposable
▪Le PPS n’ouvre que des
droits qui existent.
Décret n° 2005-1752 du
30 décembre 2005
relatif au parcours de
formation des élèves
présentant un handicap
Les moyens de
compensation
les AVS
Compenser le
handicap :
PPS
L’aide humaine compense le handicap
mais ne se substitue pas au jeune.
L’aide humaine favorise aussi
l’autonomie.
L’AVS ne peut être refusée par
l’enseignant.
Le temps de présence est défini par la
circonscription ASH en lien avec les
services de l’IA. La compensation n’est
mise en place qu’après décision de la
CDAPH
Nécessité de travailler avec la MDPH sur
des calendriers afin que l’aide n’arrive
pas tardivement dans l’année.
•Responsable du service
des aides humaines : IADSDEN Contact : Sylvie
NEURY, circonscription
ASH03. La MDPH n’est
pas concernée par la
mise en œuvre de l’aide
humaine.
•La MDPH notifie, les
services de l’IA mettent
en place
▪ Loi du 11 février 2005
▪ Circulaires aides
humaines
2003-093 du
11/06/2003
2010-139 du
31/08/2010
▪ Décret : 2009-993 du
20/08/2009
▪ Circulaire 2008-100
du 24/07/2008
▪Article L.351-3
Circonscription ASH (moyens financiers
rectorat)
Aides
techniques : le
matériel
pédagogique
adapté (MPA)
Compenser le
handicap
Le MPA est
inscrit dans le
PPS
Le matériel informatique permet de
compenser le handicap de l’élève.
L’utilisation du matériel ne peut être
refusée par les enseignants.
•Responsable du
service : (PEP/ ASH)
▪ Textes MPA : circulaire
2001-221 du
29/10/2001
circulaire : 2001-061 du
5/04/2001
Le rôle de
l’enseignant
référent
Les cas dits
exceptionnels
Garantir le
parcours du
jeune durant
toute sa
scolarité
Permettre à
certains élèves
de prolonger
un parcours. Il
est à noter que
la notion
d’auditeur
libre en lycée
n’existe pas.
Si de tels cas
se présentent,
l’âge des
élèves
concernés doit
être pris en
considération.
Les enseignants référents sont placés
sous l’autorité de l’IADSDEN et sont
pilotés l’IEN ASH.
Est l’interlocuteur privilégié des familles,
des jeunes s’ils sont majeurs, des chefs
d’EPLE. Les ER conseillent le chef
d’EPLE dans tous les domaines liés au
handicap. Ils animent et réunissent les
ESS. Ne peuvent prendre aucune
décision.
•Pilotage IEN ASH en
lien avec les partenaires
Aucune notification de la MDPH, aucun
PPS ne peut rendre obligatoire un
système dérogatoire (ex de 21 ans en
lycée) au nom du handicap. Le handicap
doit être compensé et des
aménagements peuvent être pensés
mais toutes les modalités d’inclusion
doivent être réfléchies en termes de
projet (projet d’insertion dans le milieu
ordinaire ou protégé notamment). Les
dérogations au système dans ce cadre
doivent être envisagées sous l’angle de
ce qu’elles apportent dans le projet du
jeune.
• Chef d’établissement
sur la base d’un contrat
signé par le jeune s’il est
majeur et ou par les
responsables légaux.
▪ Loi du 11 février
Décrets, arrêtés
Les enseignants référents et
leurs secteurs d’intervention
NOR : MENE0601976A
RLR : 501-5 ; 516-3
ARRÊTÉ DU 17-8-2006 JO DU
20-8-2006
MEN - DGESCO B2-2
SAN
AGR
Vu code de l’éducation, not. art.
L. 112-1, L. 112-2 et L. 112-21, D. 351-12D ; 351-13, D 35117 ; code de l’action sociale et
des familles, not. art. L. 146-3
et L. 146-8 ; avis du CNEA du
11-5-2006 ; avis du CSE du 185-2006 ; avis du Conseil
national
consultatif
des
personnes handicapées du 16-52006
▪ Textes relatifs au
champ de compétences
des chefs d’EPLE.
2b : Scolarisation collective
ULIS de Collège, ULIS de LP
Les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS)
Scolarisation collective des enfants et adolescents handicapés
dans les établissements du second degré
ULIS
Le département compte 12 ULIS positionnées en collège. Ces unités reçoivent aujourd’hui 140 élèves ce qui porte la moyenne à
11,66 élèves. Il convient de développer encore ces dispositifs en liaison avec tous les acteurs de la prise en charge de ces jeunes. Ces
classes disposent d’un mi-temps d’AVS Co. 2 ULIS de LP viennent renforcer le dispositif.
Le taux de spécialisation des enseignants au niveau départemental est de 92 % pour les collèges et de 100% dans les LP. Il est
élevé et garantit le bon fonctionnement de ces dispositifs de collège pour lesquels des organisations particulières sont mises en place. On
doit continuer à élargir l’offre de formation en matière de handicap tout en continuant à développer les ULIS 1(troubles des fonctions
cognitives). La progression constante du nombre d’élèves handicapés rejoignant le second degré place le département dans la même
dynamique que celle impulsée au plan national.
ULIS de Lycée Professionnel
Deux unités localisées d’inclusion en lycée professionnel accueillant des élèves relevant des troubles des fonctions cognitives sont
mises en place.
L’implantation d’ULIS en LP ou en LGT (pour les handicaps sensori-moteurs) doit prendre en compte les enjeux de la formation
professionnelle et de l’insertion du jeune dans la société.
En effet, quel sens donner à une ULIS handicap mental implantée dans un lycée général et technologique dans la mesure où ce
qui est visé ne peut être l’obtention d’un baccalauréat ? Il en est de même pour les ULIS en lycée professionnel car ce qui est visé n’est
pas l’obtention d’un diplôme mais bien le développement des compétences qui pourront peut être ensuite permettre une intégration en
milieu professionnel ordinaire. Il nous appartient donc, dorénavant, de veiller à la qualité des projets pédagogiques et à leur adéquation
avec les projets personnalisés de scolarisation, veiller à la qualité du projet d’établissement qui va inclure l’ULIS afin de bien rester dans
le cadre induit par la loi du 11 février 2005.
Le groupe souligne aussi le risque de tomber dans « le vivre ensemble et dans le leurre ». Le diplôme tel qu’il est établi en lycée
professionnel n’est pas adapté aux élèves handicapés relevant du champ du handicap mental, de même que le baccalauréat n’est pas
accessible pour eux. La nécessité de clarifier les objectifs, d’informer la MDPH des fonctionnements propres à l’Education nationale est
maintenant devenue évidente afin que les projets personnalisés de scolarisation soient bien en adéquation avec le service public
d’éducation. Il est à noter que cette orientation est valable pour les élèves handicapés scolarisés en individuel dans les lycées
(professionnels ou généraux et technologiques)
Ceci étant, au vu des données chiffrées du département et des forces existantes, il apparaît maintenant clairement qu’une
continuité des parcours doit pouvoir s’exercer. Les élèves d’ULIS 1, compte tenu de leur scolarité en collège, ont développé un certain
nombre de compétences sur le plan des savoirs, savoirs être, savoirs faire. Ils ont pu découvrir le monde professionnel, par le biais de
stages en entreprise et d’intégrations ponctuelles dans les ateliers de SEGPA. De ce fait, la création d’ULIS en lycée professionnel est
une suite logique.
Comme le préconisait la circulaire n°2001-035 du 21février 2001 les ULIS fonctionnent comme de véritables dispositifs et non
comme des classes. Les circulaires évoquent la présence de 10 élèves dans ces dispositifs mais ce nombre est à entendre comme «l’effectif
ne peut excéder 10 en face à face pédagogique». La circulaire n°2010-088 du 18 juin 2010 relative aux ULIS inscrit « qu’il est
souhaitable que le nombre d’élèves ne dépasse pas dix » Compte tenu de la montée des effectifs, il est possible d’envisager de dépasser le
nombre 10 (en fonction du temps de présence des élèves et de leur complexité) et de les considérer comme élèves en face à face
pédagogique et non comme élèves inscrits. Il n’en demeure pas moins qu’il faudra veiller à ce que les effectifs soient compatibles avec ce
qui est attendu dans ce type de dispositif. Le fait que les ULIS soient des dispositifs et non des classes, rend possible l’inscription de plus
de 10 élèves.
La Commission des Droits et de l’Autonomie de la Maison Départementale des Personnes Handicapées oriente les élèves et les
Inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’Education nationale affectent les élèves dans les ULIS. L’affectation
doit tenir compte de plusieurs paramètres que sont entre autres, le souhait des parents, du jeune, la proximité des plateaux techniques
et les transports. En effet, derrière cette affectation se pose la question du devenir professionnel des jeunes.
La création d’ULIS en collège puis en lycée professionnel nous interroge quant au devenir des élèves qui les fréquentent. Il
conviendra d’organiser un travail avec les partenaires extérieurs sur ce point (DIRECCTE, AGEFIPH etc…). La question cruciale du
département en matière de jeunes handicapés scolarisés en ULIS tourne autour de la sortie d’ULIS de collège vers les établissements
médico-sociaux. Le retour chez nos partenaires est une réponse que l’on se doit de donner aux élèves qui en ont besoin mais ne peut
constituer une réponse unique. Il convient de former et d’informer les différents acteurs afin de changer les représentations. Le Lycée
professionnel est désormais accessible aux élèves handicapés mentaux mais de nombreuses familles, de nombreux partenaires pensent
le lycée en termes d’obtention de diplôme. Le cadre collectif permet de déroger à la règle alors que la scolarisation individuelle s’inscrit
dans le droit commun.
État des lieux (public)
ALLIER
Collège
Lycée
TOTAUX
2010/2011
12
2
14
Prévisions rentrée 2011
+1
Cible 2012
15 (+2)
4 (+ 2)
19
Le ministère de l’Education nationale, a élaboré un projet d’implantation d’ULIS sur le territoire national dès 2006 qui visait à la
mise en œuvre de 2000 ULIS en 2010 (cible atteinte). 200 ouvertures sont créées chaque année dans les EPLE.
Objectifs, préconisations :
ULIS de collège, ULIS de Lycée professionnel et ULIS de Lycée général et technologique
Objectifs généraux et préconisations
Analyser quantitativement et qualitativement le
dispositif départemental des ULIS
Compléter et varier le dispositif départemental
Objectifs opérationnels
Actions/Moyens/Acteurs
Compléter l’actuel état des lieux par
une analyse des projets pédagogiques de
chaque ULIS.
Permettre et favoriser l’émergence de
projets pédagogiques.
Analyse des dispositifs
d’accompagnement des ULIS
Mise au point d’une grille d’analyse des projets
pédagogiques des ULIS et de leurs dispositifs
d’accompagnement
Étude des projets pédagogiques et de leur place
dans le projet d’établissement.
Constitution d’un groupe de travail (corps
d’inspection, chefs d’EPLE, IA DSDEN…)
Planifier les créations
Déterminer les besoins en ULIS 2, 3 ou
4
Réunion avec les corps d’inspection : pilotage IA
DSDEN
Choisir le lieu d’implantation d’une ULIS au
regard de l’environnement
Choisir le lieu en fonction des
potentialités de l’environnement (accueil
pour les temps de scolarisation, pour des
stages, tenir compte de la poursuite des
soins engagés)
Travail en lien avec les différents corps
d’inspection et les chefs d’EPLE
Favoriser les échanges pédagogiques
Permettre les échanges de pratiques et
d’outils entre les enseignants d’ULIS
Favoriser les échanges pédagogiques
avec les enseignants des classes
ordinaires de collège
Utilisation du livret de compétences
Favoriser le lien entre ULIS de collège et
ULIS de LP
Réunions départementales organisées par les
équipes ASH pour les coordonnateurs d’ULIS.
Réunions par collège des personnels qui
interviennent sur les ULIS pour une formation sur
site sur ce qu’est le handicap mental et ce que
cela implique comme fonctionnement pédagogique
Renforcement des liens ULIS/SEGPA
Mise en réseau des ULIS de LP
Réunion des IEN ET, des chefs d’établissement
concernés, des directeurs adjoints de SEGPA, des
PLP, et des coordonnateurs d’ULIS.
Constitution d’un calendrier départemental de
stage.
Création d’un réseau d’ULIS 1 implantées en
Lycées professionnels
Analyse des besoins de formation
professionnelle des jeunes en situation de
handicap
Déterminer les lieux d’implantation
Travailler avec les partenaires des
autres services de l’Etat, et
la Région
Accompagner la création de ces
dispositifs collectifs d’inclusion
Favoriser la spécialisation des
coordonnateurs d’ULIS de LP
Ne pas laisser d’enseignants non
spécialisés sur ces nouveaux dispositifs.
Enquête sur les besoins de scolarisation des
jeunes handicapés en Lycée professionnel.
Réunion avec les acteurs de terrain y compris
avec la Région.
Rédaction d’un cahier des charges précis des
ULIS en LP
Mise en place d’une commission spécifique pour
le suivi de ces dispositifs
Organiser la sortie des élèves sortant d’ULIS : en
amont organiser leur formation, prévoir leur
devenir professionnel
Faire un état des lieux des dispositifs de
droit commun existants
Harmoniser les pratiques au plan
académique :
nombre d’élèves accueillis en ULIS
lieu d’implantation des ULIS
les stages, les diplômes, quelle
formation pour les élèves
Travail en lien avec les partenaires et la MDPH
Favoriser la découverte des champs
professionnels pour les élèves scolarisés en ULIS 1
à partir de 14 ans
Organiser la formation des jeunes
Mise en place de stage
Organiser l’obtention de diplômes sur
plusieurs années par l’acquisition de
compétences (certification partielle, totale
ou inexistante)
Passer de 2 ans à 3 ans en LP (1ère
année : découverte, 2ème année précision
du choix ; 3ème année développement de
compétences spécifiques) une 4ème année
peut être envisagée de manière
exceptionnelle
Mise en place d’un groupe spécifique dédié (chef
EPLE, corps d’inspection)
Penser la création d’ULIS (ULI 2, 3,4) en lycée
général et technologique
Analyse des besoins en termes de
handicaps sensori-moteurs
Déterminer les lieux d’implantation
Travailler avec les partenaires de la
Région
Accompagner la création de ces
dispositifs
Mise en place de stages sur site, en
collaboration avec l’IUFM et les différents
corps d’inspection (IEN ET, IA IPR, IEN
ASH)
Enquête sur les besoins de scolarisation des
jeunes handicapés
Réunion avec les acteurs de terrain y compris
avec la Région.
0rganiser la formation des enseignants en collège,
en LP, en LGT.
Dynamiser une équipe autour d’un projet.
Former des formateurs.
Préparation en commun d’une formation avec
les différents corps d’inspection