MYCENES (selon le guide Petit Futé) Le site antique • Accès: dans
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MYCENES (selon le guide Petit Futé) Le site antique • Accès: dans
MYCENES (selon le guide Petit Futé) Le site antique • Accès: dans Mycènes, suivre les indications et continuer jusqu'au bout. Il est peut-être plus logique de visiter le tombeau d'Agamemnon après le site archéologique. • Pratique: ([) (27510) 76 585. Ouvert tous les jours de 8h à 19h30 en été et jusqu'à 15h en basse saison. Entrée: 8 €. Y aller tôt le matin ou en fin de journée pour deux raisons: les cars de touristes arrivent vers 10h et la chaleur est insupportable dès 12h. Prévoir une lampe de poche pour la visite de la citerne. Histoire et mythologie Selon les légendes, Persée, fils de Zeus et de Danaé, serait le fondateur de la ville de Mycènes. La dynastie des Perséides eut pour dernier roi Eurysthée, celui-là même qui imposa à Héraclès les fameux douze travaux. Comme successeur au trône, les Mycéniens choisirent Atrée aux dépens de son frère Thyeste (voir « Mythologie»). t.:atmosphère de Mycènes est cependant principalement imprégnée du nom d'Agamemnon, fils d'Atrée, qui succéda à son père sur le trône et mena l'expédition des Achéens contre Troie (voir « Histoire ,,). À son retour de Troie, Agamemnon fut assassiné, à Mycènes, par sa femme Clytemnestre, aidée de son amant Egisthe. Le fils d'Agamemnon, Oreste, se chargea de venger son père en tuant à son tour le couple criminel. Outre ces endroits particulièrement intéressants et émouvants, le site de Mycènes présente des témoignages de la formation, de l'apogée et du déclin de la civilisation mycénienne. D'où une superposition inévitable des siècles et des constructions. L'apogée de la civilisation mycénienne, notamment en Crète, à partir de 1450 av. J.-C., entraîna l'émergence d'une civilisation unique qui fleurit sur l'ensemble de l'Empire rmycénien. On étendit ainsi, à l'est et au sud, m les fortifications de l'acropole mycénienne µl. à partir de 1350 av. J.-C., en incorporant le ~ fameux cercle A devenu alors lieu de culte. §il On construisit également l'imposante porte jii:i. des Lions. Mycènes continua à être habitée ~ après la chute de la civilisation mycénienne, au XII' siècle av. J.-C. t.:acropole fut détruite par les Argiens en 468 av. J.-C., mais le rempart fut reconstruit deux siècles plus tard. Visite de l'Acropole de Mycènes En pénétrant sur le site et en se dirigeant vers la porte des Lions, on aperçoit tout d'abord les remparts, construits en trois temps. Au milieu du XIV' siècle av. J.-C., ils allaient de l'ouest jusqu'à l'endroit où, en 1250, fut érigée la porte des Lions. À la même époque, on étendit les remparts à l'ouest et au sud-ouest en englobant le cercle A. Enfin, vers 1200 av. J.-C., le rempart fut prolongé au nord-est, fortifiant ainsi le passage vers les sources souterraines. La légende raconte que, pour l'édification de ces murs qui montaient jusqu'à 12 m de hauteur, Persée avait fait appel aux géants cyclopes, d'où le terme de cyclopéens attribué à ces remparts et à l'aspect irrégulier et brut des blocs. • La porte des Lions trônait entre les remparts, garantissant la protection et le parfait contrôle de l'acropole. Ce monument unique, fait de quatre blocs monolithiques de conglomérat fermait jadis par une porte en bois à double battant. On aperçoit les renfoncements à l'intérieur des montants. Le site antique • Accès: dans Mycènes, suivre les indications et continuer jusqu'au bout. Il est peut-être plus logique de visiter le tombeau d'Agamemnon après le site archéologique. • Pratique: ([) (27510) 76 585. Ouvert tous les jours de 8h à 19h30 en été et jusqu'à 15h en basse saison. Entrée: 8 €. Y aller tôt le matin ou en fin de journée pour deux raisons: les cars de touristes arrivent vers 10h et la chaleur est insupportable dès 12h. Prévoir une lampe de poche pour la visite de la citerne. Histoire et mythologie Selon les légendes, Persée, fils de Zeus et de Danaé, serait le fondateur de la ville de Mycènes. La dynastie des Perséides eut pour dernier roi Eurysthée, celui-là même qui imposa à Héraclès les fameux douze travaux. Comme successeur au trône, les Mycéniens choisirent Atrée aux dépens de son frère Thyeste (voir « Mythologie»). t.:atmosphère de Mycènes est cependant principalement imprégnée du nom d'Agamemnon, fils d'Atrée, qui succéda à son père sur le trône et mena l'expédition des Achéens contre Troie (voir « Histoire ,,). À son retour de Troie, Agamemnon fut assassiné, à Mycènes, par sa femme Clytemnestre, aidée de son amant Egisthe. Le fils d'Agamemnon, Oreste, se chargea de venger son père en tuant à son tour le couple criminel. Outre ces endroits particulièrement intéressants et émouvants, le site de Mycènes présente des témoignages de la formation, de l'apogée et du déclin de la civilisation mycénienne. D'où une superposition inévitable des siècles et des constructions. L'apogée de la civilisation mycénienne, notamment en Crète, à partir de 1450 av. J.-C., entraîna l'émergence d'une civilisation unique qui fleurit sur l'ensemble de l'Empire rmycénien. On étendit ainsi, à l'est et au sud, m les fortifications de l'acropole mycénienne µl. à partir de 1350 av. J.-C., en incorporant le ~ fameux cercle A devenu alors lieu de culte. §il On construisit également l'imposante porte jii:i. des Lions. Mycènes continua à être habitée ~ après la chute de la civilisation mycénienne, au XII' siècle av. J.-C. l’acropole fut détruite par les Argiens en 468 av. J.-C., mais le rempart fut reconstruit deux siècles plus tard. Visite de l'Acropole de Mycènes En pénétrant sur le site et en se dirigeant vers la porte des Lions, on aperçoit tout d'abord les remparts, construits en trois temps. Au milieu du XIV' siècle av. J.-C., ils allaient de l'ouest jusqu'à l'endroit où, en 1250, fut érigée la porte des Lions. À la même époque, on étendit les remparts à l'ouest et au sud-ouest en englobant le cercle A. Enfin, vers 1200 av. J.-C., le rempart fut prolongé au nord-est, fortifiant ainsi le passage vers les sources souterraines. La légende raconte que, pour l'édification de ces murs qui montaient jusqu'à 12 m de hauteur, Persée avait fait appel aux géants cyclopes, d'où le terme de cyclopéens attribué à ces remparts et à l'aspect irrégulier et brut des blocs. • La porte des Lions trônait entre les remparts, garantissant la protection et le parfait contrôle de l'acropole. Ce monument unique, fait de quatre blocs monolithiques de conglomérat fermait jadis par une porte en bois à double battant. On aperçoit les renfoncements à l'intérieur des montants. MYCENES (selon le guide Michelin) Écrasée de soleil, la colline pierreuse où fut érigée la puissante citadelle de Mycènes, seize siècles avant notre ère, domine un paysage bucolique, dernier recoin, selon Homère, de l'Argolide fertile. C'est pourtant dans cette paisible campagne que se déroula l'une des tragédies grecques les plus sanglantes, celle de la famille royale des Atrides. Tant de meurtres commis dans un secteur aussi resserré font en effet de Mycènes la scène dramatique d'un théâtre à ciel ouvert où prévaut, à défaut de l'unité de temps, celle du lieu. La visite de ces ruines, de la cité aux tombes de ses souverains, n'a de sens que si l'on se remémore les épisodes de cette cruelle histoire. Alors les pierres s'éveillent, et avec elles tous les mythiques personnages qui les habitèrent ... HISTOIRE Mycènes, la cité « riche en or » La mythologie attribue la fondation de Mycènes à Persée, fils de Zeus et de Danaé, et la construction du mur d'enceinte de son acropole (ou citadelle) aux Cyclopes, ces géants dotés d'un oeil unique et d'une force surhumaine. L'Histoire, elle, se montre comme toujours plus prosaïque: elle situe vers l'an 2000 av. J.-c. (début de l'âge de bronze) l'arrivée de ses premiers habitants, les Achéens. Pendant des siècles, ceux-ci régnèrent sur une grande partie de la Grèce continentale, à laquelle ils insufflèrent leur mode de vie. Sous le règne d'Agamemnon, au 13' s. av. J.-C, Mycènes s'affichait ainsi comme la principale cité du monde achéen, dominant de sa puissance toutes les seigneuries alentour. Très influencée par la civilisation crétoise (minoenne), sa prospérité fut telle qu'Homère qualifiait la cité de « polychrysos » (riche en or). Personne ne sait exactement ce qui causa la ruine des palais mycéniens, vers 1200 av. J.-C Tremblements de terre? Révoltes paysannes contre les abus de seigneurs toutpuissants? Ou déferlement des Doriens, venus du nord, qui dévastèrent tout sur leur passage? Quoi qu'il en soit, la destruction des palais sonna le glas de la civilisation mycénienne. Après ce désastre, il faudra plusieurs siècles aux Grecs pour retrouver une structure sociale et administrative aussi organisée que celle qui naquit ici. « Le sang des Atrides », une tragédie familiale De toutes les tragédies antiques, la plus funeste est sans conteste celle qui frappa au 13' s. av. J.-C la famille des Atrides, qui régnait sur Mycènes. Acte l: Atrée, premier roi de Mycènes et père de la lignée, décide de punir son jumeau Thyeste, coupable d'adultère: il abat trois de ses fils, les fait découper en morceaux et les sert à dîner à leur malheureux père. De douleur, Thyeste tue son frère Atrée ... et devient roi à sa place. Tant de barbarie, cependant, amène les dieux eux-mêmes à réagir, décidant de vouer les enfants d'Atrée à une malédiction éternelle. Acte Il: entrent en scène les deux fils d'Atrée: Agamemnon, qui chasse du trône son oncle Thyeste, et Ménélas, dont la femme Hélène s'enfuit avec Pâris, le fils du roi de Troie. Pour récupérer l'infidèle, l'époux bafoué déclare la guerre à la cité de Priam, où se sont réfugiés les amants, et demande aux rois voisins de se joindre à lui. Agamemnon prend la tête de l'expédition. Acte III: les dieux, qui poursuivent les Atrides de leur malédiction, refusent d'accorder les vents qui feront cingler la flotte grecque vers Troie, si Agamemnon ne leur sacrifie pas la plus jeune de ses filles, Iphigénie. Cédant au chantage, Agamemnon s'exécute, au désespoir de sa femme Clytemnestre et de ses deux autres enfants, Oreste et ~Iectre. Acte IV: restée seule à Mycènes, qu'elle dirige pendant les dix ans que dure la guerre, Clytemnestre prend un amant, Egisthe, et rumine avec lui sa vengeance. Au retour de son mari, tous deux l'assassinent dans l'enceinte même du palais. Acte V: pour venger la mort de leur père, Oreste et Électre tuent leur mère et son complice. C'est après ce dernier meurtre que la sage déesse Athéna décide de mettre un terme à la malédiction, en acquittant Oreste et sa sœur. L'ACROPOLE*** 2 ou 3h de visite. Tlj 8h30-15h. Musée: 8h30-15h, lun. 12h-75h. 8 € , comprenant la visite du trésor d'Atrée. Commencez par le musée et poursuivez par l'acropole, puis redescendez vers le tombeau de Clytemnestre et le trésor d'Atrée, proche du parking. If' 27510 765 85. Face à la cité, tentez d'oublier la foule qui vous entoure, et imaginez la Mycènes du 16' s.au 12' s. av. J.-c., l'une des plus anciennes citadelles de l'histoire. Couronnant la colline, une impressionnante enceinte cyclopéenne** la protégeait, assemblage d'énormes blocs de pierre, jointoyés avec une admirable précision et dont l'épaisseur atteint par endroits jusqu'à 8 m. ~ Une allée débutant sur la gauche en allant vers l'acropole conduit au petit musée où sont exposées une collection de figures votives mycéniennes en terre cuite, une maquette du site et des copies du ({ trésor d'Atrée », dont le fameux masque d'({ Agamemnon». ~ Retournez sur l'allée centrale et dirigezvous vers l'acropole. Un chemin en pente flanqué de deux bastions conduit à la fameuse porte des Lionnes***, percée dans la muraille au 13" s. av. J.-c. Quatre blocs de pierre massifs la composent, dont un triangle de décharge monolithique, au dessus du linteau, sculpté de deux lionnes étêtées, dressées sur leurs pattes arrière autour d'une colonne. Notez la puissance, à la fois si simple et si forte, de l'ouvrageinhabituel pour une civilisation qui faisait peu de cas de la sculpture monumentale, et qui demeure l'unique élément décoratif de cet austère ensemble. ~ la porte franchie, on pénètre dans la citadelle (acropole) par le chemin qui menait au palais royal. Quelques dizaines de mètres plus loin sur la droite, on surplombe le cercle royal**, la première nécropole mycénienne que découvrit Schliemann. Délimité par des orthostates, plaques de pierres dressées, ce large périmètre circulaire (26,50 m de diamètre) renfermait six tombes (interdites à la visite) dans lesquelles furent inhumées, en position fœtale, 19 personnalités royales, rois et membres de leur famille. Autour de leurs dépouilles s'amon: celaient bijoux, épées serties d'or et autres . offrandes somptueuses, qui devaient les accompagner dans l'au-delà, tandis qu'un , masque mortuaire en or, moulé à même la peau, épousait chaque visage. ~ les ruines qui jalonnent le chemin pavé ,conduisant au sommet de l'acropole sont plus difficiles à identifier. En revanche, vous repérerez sans peine le palais royal*, qui dessine une large terrasse maçonnée d'où ·l'on domine la plaine de l'Argolide. Elle marque l'emplacement de la plus grande cour du palais. À l'origine, on y accédait, à droite, par un escalier d'honneur dont subsistent 18 marches. Au fond s'ouvrait le mégaron, ·Ia salle principale du complexe (voir le lexi; que p. 89), où le roi avait son trône. Un foyer circulaire en occupait le centre, entouré de quatre colonnes supportant la toiture, dont on distingue encore les bases. Aménagé en terrasses, le palais comportait aussi 'plusieurs étages, mais aujourd'hui seules restent visibles les fondations du premier niveau. C'est dans ces appartements que, selon la tradition, la reine Clytemnestre et son amant Égisthe assassinèrent Agamemnon à son retour de Troie. Si la chaleur ne vous accable pas trop, grimpez encore jusqu'au quartier haut de la citadelle, moins pour les vestiges du temple d'Athéna (à gauche en sortant du palais) ni pour ceux, épars, des ateliers d'artisans, que pour la belle vue* qu'il vous ménage sur la vallée (depuis la poterne, tout au bout à droite). À l'extrémité gauche, un escalier souterrain descend vers une citerne secrète. Alimentée par une source voisine, elle avait en effet pour but de ravitailler la ville en cas de siège. Ne l'empruntez que si vous possédez de bonnes chaussures et une lampe électrique ... et si vous avez le courage de gravir, au retour, ses 99 marches plutôt raides. Les tombeaux royaux Quittez l'acropole en revenant sur vos pas, par la porte des Lionnes. De là, faites environ 100 m et suivez sur votre gauche, un chemin empierré sans indication. If conduit aux tombeaux. À l'extérieur de l'enceinte de la citadelle, en contrebas de ses murs, neuf tombes ont été dégagées, tumuli de terre cachant chacun une pièce circulaire coiffée d'une coupole (tholos). Toutes ne sont pas dans le même état de conservation. ~ Ne vous attardez pas au tombeau d'Ëgisthe (le premier sur votre gauche), dont la voûte s'est effondrée, mais consacrez toute votre attention à son voisin, le tombeau de Clytemnestre** (14' s. av. J.-C). On y pénètre par un corridor* de 35 m de long, creusé dans le tumulus et consolidé par des murs de gros blocs de conglomérat. Audessus du linteau de la porte*, en marbre sculpté, un triangle de décharge, ici évidé, permet de soulager le linteau du poids de la couverture, qui se répartit directement sur les piédroits. L'intérieur, bien restauré, dessine une vaste chambre ronde, aux contours parfaits, dont la voûte** aux lignes pures s'élève à 12,95 m. ~ En retrouvant la lumière du jour, passez, à gauche, devant un second cercle royal de tombes. Plus ancien et moins spectaculaire que celui de l'acropole, il contenait néanmoins 24 tombes et 14 fosses royales, remplies d'offrandes précieuses, ainsi que 10 petites sépultures taillées dans la roche, destinées à des personnalités de moindre rang. Retournez sur vos pas pour regagner la sortie, à gauche . ~ Descendez jusqu'au trésor d'Atrée qui se trouve 500 m plus bas, à droite. Précédé lui aussi d'un corridor* de 36 m de long, le trésor d'Atrée***, la plus grandiose des tombes à coupole découvertes à Mycènes est la seule dotée de deux pièces. Aussi, Schliemann l'avait-il attribuée à Agamemnon ... à tort puisqu'elle fut construite plus d'un siècle avant la guerre de Troie, au 14' s. av. J.-c. Mais sa taille et la perfection de l'ouvrage laissent penser qu'elle fut aménagée pour accueillir la dépouille mortelle d'un grand roi; Atrée lui-même, peut-être? Passé la porte et son impressionnant linteau monolithique** de 9 m de long pesant quelque 120 tonnes -, on est d'abord saisi par la fraîcheur des lieux, fort bienvenue. Le temps de vous habituer à l'obscurité de la salle ronde (14,50 m de diamètre), admirez le remarquable assemblage de ses 33 rangs de pierres, savamment disposés en encorbellement, à la courbe parfaite, jusqu'au sommet de la coupole, à 13,20 m au-dessus de votre tête. La sépulture royale, entourée d'armes et de vivres, occupait le centre de la pièce, juste en dessous de la clé de voûte, tandis qu'à droite une seconde pièce, plus petite, abritait un ossuaire (à découvrir à la lampe électrique). Schliemann, l'autodidacte de génie Rien ne prédisposait le commis d'épicerie allemand Heinrich Schliemann (18221890) à devenir le père de l'archéologie moderne et l'un des plus grands découvreurs du monde hellénique. Rien, sinon une passion dévorante pour l'Antiquité -l'" lliade» était son livre de chevet - et pour les langues indo-européennes, dont le russe et l'arabe, qu'il apprit seul, en autodidacte. À 45 ans, devenu un richissime banquier, à la tête de la Banque impériale de St-Pétersbourg, il décida de consacrer sa fortune et son temps à la recherche des sites décrits par Homère, que la société savante de l'époque considérait comme légendaires. Sa découverte en 1871 de la ville de Troie, à l'entrée du détroit des Dardanelles, prouva que les récits homériques sefondaient sur des faits réels. Celle des tombes royales de Mycènes, en 1874, confirma l'existence d'une civilisation que l'on jugeait mythique et que l'on put dater, grâce aux objets déposés dans les tombes auprès des morts, de l'époque d'Aménophis III. Les splendeurs de Mycènes Hormis son talent pour le pouvoir, la société mycénienne brilla également par ses arts, en particulier le travail des métaux précieux, dont on a retrouvé maints exemples dans les tombes de la citadelle: épées de bronze incrustées d'or, sculptures en ivoire, sceaux en pierres précieuses, vases en or ou en argent ciselé, masques mortuaires en or, tel celui que Schliemann attribua à tort à Agamemnon et qui compte aujourd'hui parmi les joyaux du musée d'Athènes. Quant aux fresques polychromes qui couvraient tous les murs des palais, comparables aux chefs-d'œuvre de la cité minoenne de Cnossos, elles tranchaient en raffinement et en couleurs avec l'austérité et la puissance voulues pour les murs extérieurs du complexe. Une société féodale A l'époque où dominait la civilisation mycénienne, l'Argolide se divisait en plusieurs petits royaumes. Chacun était dirigé par un monarque tout puissant qui concentrait entre ses mains le pouvoir politique, la direction des opérations militaires et les butins de guerre. Lui-même s'entourait de seigneurs qui menaient grand train dans leurs palais, assujettissant à la ({ corvée» artisans et agriculteurs. Cette société, très organisée, consignait sur des tablettes d'argile, à l'aide d'un stylet, la liste de ses besoins, en hommes, en armes, en animaux ... L'architecture funéraire mycénienne Plusieurs types de sépultures ont été mis au jour à Mycènes. Celles qui furent découvertes dans les deux cercles royaux sont des fosses rectangulaires, creusées dans le sol et jadis marquées par des stèles funéraires. Les plus spectaculaires sont les tombes à coupole, dont le trésor d'Atrée offre le plus bel exemple. Dissimulées sous une butte de terre, ce sont de hautes chambrescirculaires en forme de ruche, auxquelles on accède par un long couloir à ciel ouvert. Restaient, pOur les simples citoyens, les fosses carrées creusées dans le rocher, que l'on se contentait de recouvrir d'une dalle.