Orchestre national de L y on | Mardi 2 juin
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Orchestre national de L y on | Mardi 2 juin
MARDI 2 JUIN – 20H Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour piano n° 21 entracte Orchestre national de Lyon Jun Märkl, direction Fazil Say, piano Coproduction Orchestre national de Lyon, Salle Pleyel. Fin du concert vers 22h10. Orchestre national de Lyon| Mardi 2 juin Gustav Mahler Symphonie n° 5 Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Concerto pour piano et orchestre n° 21 en do majeur K. 467 Allegro maestoso Andante Allegro vivace assai Composition : achevée le 9 mars 1785. Effectif : piano solo, 2 violons, alto et basse, 1 flûte, 2 hautbois, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, timbales. Durée : environ 27 minutes. « Ce n’est que le soir que je peux écrire un peu – et encore, cela n’est pas sûr car je suis souvent invité à participer à des académies », écrit Mozart à son père au mois de décembre 1782. Depuis son installation à Vienne, le musicien est très demandé, applaudi comme compositeur mais acclamé plus encore comme interprète virtuose et improvisateur de génie. « Il faut que vous me pardonniez d’écrire si peu, mais je n’ai absolument pas le temps, car je donne trois concerts en abonnement dans la salle de Trattner […]. Au théâtre, je donnerai sans doute deux académies cette année – vous pouvez donc imaginer que je dois obligatoirement jouer des nouveautés, il me faut donc composer. Toute la matinée est consacrée aux élèves. Et le soir, je dois jouer presque tous les jours », confie-t-il de nouveau le 3 mars 1784. Pour chacune de ces occasions, Mozart produit de nouvelles œuvres. Il rédige ainsi entre les mois de mars 1782 et décembre 1786 plus de seize concertos pour clavier qu’il interprète lui-même et avec lesquels il tâche de satisfaire son public. Charmer les amateurs comme les connaisseurs est la tâche qu’il s’impose. Il établit lui-même la distinction dans sa Correspondance : « Les concertos, écrit-il à propos des ouvrages K. 413 à 415, tiennent juste le milieu entre le trop difficile et le trop facile : ils sont très brillants, agréables à l’oreille, naturels, sans tomber dans la platitude. Ici et là seuls les connaisseurs trouveront satisfaction mais de telle sorte que les non-connaisseurs puissent en être contents sans savoir pourquoi. […] Pour avoir du succès, il faut écrire des choses suffisamment compréhensibles pour qu’un fiacre puisse les chanter tout de suite, ou tellement incompréhensibles que cela plaît justement parce que personne de sensé ne peut les comprendre. » Le Concerto en ut majeur K. 467 répond amplement à cette gageure. Achevé au mois de mars 1785, il séduit immédiatement les amateurs par ses mélodies aisément mémorisables, sa partie de soliste riche en figurations variées, son souci du pur plaisir sonore révélé à travers le rôle important conféré aux instruments à vent. Le connaisseur appréciera, lui, le raffinement formel, le travail de développement entrepris dès l’exposé des thèmes, les éléments de reprise continuellement variés, les modulations lointaines et les harmonies subtiles qui surprirent le propre père de Mozart, Léopold : « De fait, écrit ce dernier au mois de janvier 1786, le nouveau concerto est d’une difficulté étonnante. Mais je doute fort qu’il y ait des erreurs, puisque le copiste l’a vérifié. Plusieurs passages ne s’harmonisent tout simplement pas, tant que l’on n’a pas entendu tous les instruments jouer ensemble. » 2 Mardi 2 juin Le premier mouvement est le plus développé. Mozart y montre dès les premières mesures un sens étonnant du dialogue. Non seulement les instruments concertent entre eux, mais les mélodies jaillissent de toute part, produisant une conversation animée et naturelle comme si des personnages se coupaient nonchalamment la parole. Au thème de marche solennelle exposé par les cordes répondent ainsi la mélodie syncopée des clarinettes puis les fanfares joyeuses des vents. Quelques appels du cor annoncent un deuxième thème énoncé par les bois et qui devient rapidement le sujet d’un nouveau dialogue – entre la flûte et le hautbois cette fois. Le soliste, à son entrée, varie les idées présentées auparavant puis annonce un nouvel élément – une mélodie simple et galante, irisée à chacune de ses reprises par des couleurs constamment changeantes. Un développement mené dans les tons mineurs prélude à une réexposition variée où la profusion des idées confère au mouvement l’aspect d’une étonnante mosaïque. L’Andante est une Träumerei – une rêverie introduite par les cordes en sourdine et fondée sur une forme singulière où certains éléments sont repris et d’autres non, à l’image du travail de condensation opéré par le rêve. Une mélodie élégante et noble est rendue expressive par les appoggiatures délicates, les oppositions du majeur au mineur, ou les rythmes continûment diversifiés. Une partie centrale en mineur fait entendre des accents douloureux avant la reprise du thème initial dans une tonalité éloignée, comme si les événements étaient vécus à distance. Un court développement dans les teintes sombres précède l’éclairage final, comme au sortir d’un songe. L’Allegro vivace assai referme le concerto de façon brillante. Une phrase plein d’entrain, lancée avec fougue par les violons, donne lieu à un dialogue animé avec l’orchestre et lance le mouvement — un rondo-sonate allègre organisé autour de deux couplets. Le premier est présenté par les bois et donne au pianiste l’occasion d’un épisode de bravoure ; le second est un développement où les tons mineurs, les suspensions, les dialogues de plus en plus serrés apportent quelques touches dramatiques avant la lumière finale. 3 Gustav Mahler (1860-1911) Symphonie n° 5 Trauermarsch. In gemessenem Schritt. Streng. Wie ein Kondukt. Stürmisch bewegt. Mit größter Vehemenz Scherzo. Kräftig, nicht zu schnell. Adagietto. Sehr langsam Rondo-Finale. Allegro - Allegro giocoso. Frisch. Composition : été 1901-été 1902. Création : le 18 octobre 1904, à Cologne, sous la direction du compositeur. Effectif : 4 flûtes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 3 bassons, 6 cors, 4 trompettes, 3 trombones, 1 tuba, timbales, percussions, glockenspiel, 1 harpe, cordes. Durée : environ 1h10. « Je suis un compositeur d’été », aimait à dire Gustav Mahler, dont les activités à la tête de l’orchestre de l’Opéra de Vienne ne lui laissaient que peu de temps à consacrer à son propre travail de composition. Comme d’autres œuvres, la Cinquième Symphonie voit ainsi le jour durant des mois chauds – ceux de l’année 1901. Les vacances sont particulièrement productives pour le musicien, qui achève en quelques semaines le Tambourg’sell (Le Petit tambour, extrait de Des Knaben Wunderhorn), plusieurs lieder sur des poèmes de Rückert, ainsi que trois mouvements de sa nouvelle symphonie, la cinquième. Été serein et fécond au milieu d’une année elle-même heureuse : au mois de novembre, alors qu’il s’apprête à révéler au public sa Quatrième Symphonie, Mahler rencontre chez le professeur d’anatomie Zuckerkandl celle qui deviendra son épouse : Alma Schindler. Fille d’Emil Schindler, le plus célèbre paysagiste de Vienne, la jeune femme a alors vingt-trois ans. Sa beauté rayonnante comme sa grande culture ont déjà fasciné quelques artistes, tels le peintre Gustav Klimt ou le compositeur Alexandre von Zemlinsky. Âgé de quarante et un ans, Mahler succombe à son tour. « Je dois dire qu’il m’a énormément plu », écrit de son côté Alma, dans son Journal intime, au soir de la première rencontre. « Il est terriblement nerveux. Il tournait en rond dans la pièce comme une vraie bête sauvage. Il n’y a en lui que de l’oxygène et on se brûle lorsqu’on l’approche. » Les fiançailles ont lieu avant Noël et le mariage, au mois de mars 1902. Lorsque l’été arrive, Mahler achève sa symphonie. Malgré la grande complexité de l’œuvre, le travail est rapide et aisé. Seul le Scherzo central, premier mouvement ébauché, coûte quelques efforts : « Il présente pour moi une grande difficulté d’élaboration car il exige une maîtrise suprême du détail autant que des enchaînements », confie Mahler à la violoniste Natalie BauerLechner. « De la confusion apparemment la plus complète doit finalement se dégager, comme dans une cathédrale gothique, un ordre et une harmonie supérieurs. […] Chaque note est d’une vitalité radicale et l’ensemble tourne comme un tourbillon, comme une onde ou comme la chevelure d’une comète. » Devant son épouse, Mahler interprète au piano la symphonie entière (il enregistrera le premier mouvement sur rouleaux pour la marque Welte-Mignon au mois de novembre 1905). Alma montre à la fois un grand enthousiasme… et des options nettement affirmées : « Quand il eut terminé, se souvient-elle, je lui énumérai tout ce qui, dans cette 4 Mardi 2 juin musique merveilleuse, m’avait conquise sur-le-champ, mais sans lui cacher mes réserves quant au choral de la fin […], d’aspect ecclésiastique mais inintéressant. Bruckner peut [insérer de tels chorals], pas toi ! » Le choral final de la symphonie n’est pas le seul écueil auquel Mahler doit faire face : l’orchestration lui pose également maints problèmes. Dès le mois de septembre, il écrit à son éditeur la nécessité d’opérer quelques retouches. « La partie de percussion était trop chargée et eût certainement nui à l’effet général… Dans une œuvre aussi polyphonique, il est impossible de tout mettre au point à l’avance jusqu’au plus petit détail. » Jusqu’à la fin de sa vie, il n’a de cesse d’améliorer cet aspect de la partition. Quelques semaines avant sa mort, au mois de février 1911, il confie encore à Georg Göhler : « J’en ai terminé avec la Cinquième. Il m’a fallu littéralement la réinstrumenter. Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu alors me tromper si complètement, tel un débutant. Il est évident que la routine que je m’étais acquise m’a entièrement abandonné parce qu’un nouveau style exigeait une nouvelle technique. »Comme l’écrit le musicien, la Cinquième Symphonie révèle « un nouveau style ». L’œuvre est le premier numéro d’un triptyque entièrement instrumental (symphonies 5, 6 et 7) : la voix, intégrée à l’appareil orchestral depuis la Deuxième Symphonie, est provisoirement délaissée. L’ouvrage refuse par ailleurs tout programme extra-musical, même si la présence d’une marche funèbre, de sonneries militaires, de valses viennoises, de chorals religieux ou de citations empruntées à des lieder écrits peu de temps auparavant laissent supposer quelque narration secrète. La « tonalité évolutive » (la symphonie commence en do dièse mineur et s’achève en ré majeur) ainsi que le plan original renforcent les soupçons. Bien qu’en cinq mouvements, la partition est en effet conçue en trois parties, certains volets étant enchaînés sans césure ou unis par des liens thématiques. Les deux premiers mouvements forment la première grande partie, le Scherzo, la deuxième, et le célèbre Adagietto associé au Rondo-Finale la dernière. La Cinquième Symphonie est ainsi conçue symétriquement – un mouvement lent et un rapide s’enchaînant de part et d’autre du Scherzo central, mouvement où « l’homme dans la pleine lumière du jour parvient au point le plus haut dans son existence » (lettre à Natalie Bauer-Lechner). La Marche funèbre, pensée comme introduction au deuxième mouvement, est définie par une forme catastrophique, rythmée par des points culminants de plus en plus violents et menant à la dislocation finale des éléments. Le deuxième mouvement altère la forme traditionnelle par l’absence de transition ou de groupe conclusif au profit d’une métamorphose permanente des figures. Des motifs secondaires gravitent en outre en satellite autour des thèmes principaux, les régénérant ou les altérant continuellement. Le troisième mouvement offre l’exemple type du scherzo à développement où les éléments sont présentés de façon séparée à partir de données simples (des éléments de valse, un choral, une référence à la sérénade) puis élaborés dans le sens d’une complexité croissante. Le somptueux Adagietto pour cordes et harpe opère une suspension magique en proposant un mouvement hors du temps, sans conflit et sans ombre. Offert comme cadeau à Alma, il précède un finale monumental – un rondo fondé sur une véritable conversation de formes musicales où le thème principal est opposé tour à tour à une fugue, un choral ou au propre thème de l’Adagietto. L’ensemble construit une partition imposante, d’une densité musicale et psychologique exceptionnelle. Plus qu’une œuvre, un monde à part entière où se devinent un mal-être et une conception tragique de l’existence. Jean-François Boukobza 5 Fazil Say Né à Ankara en Turquie, Fazil Say y étudia le piano et la composition au Conservatoire National. Une bourse obtenue à 17 ans lui permit de se perfectionner durant cinq ans à l’Institut Robert Schumann de Düsseldorf auprès de David Levine. De 1992 à 1995, il poursuivit également ses études au Conservatoire de Berlin. Fazil Say est régulièrement l’invité de l’Orchestre Philharmonique de New York, de l’Orchestre Philharmonique d’Israël, de l’Orchestre National de France et d’autres orchestres de premier plan. Il a joué entre autres au Festival de Lucerne, au Festival de Piano de la Ruhr, au Festival de Verbier, au Festival de Radio France et Montpellier, au Festival de Salzbourg, de même que dans les plus grandes salles de concert du monde : le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Berlin, le Musikverein à Vienne, le Suntory Hall de Tokyo, le Carnegie Hall de New York, etc. En 2004, une tournée l’a mené avec Maxim Vengorov à travers l’Europe et les États- Unis, et en 2006, il a fondé un duo avec l’exceptionnelle violoniste Patricia Kopatchinskaja. Il est en outre un excellent interprète de jazz et se produit régulièrement au Festival de Montreux. Fazil Say est pianiste autant que compositeur. Son Concerto pour piano et violon a été créé en 1991, suivi d’un Second Concerto pour piano, Silk Road, en 1996. 2001 a vu la création de son oratorio Nazim à Ankara. De nombreuses autres compositions ont vu le jour depuis : le Troisième Concerto pour piano en 2002, le Requiem pour Metin Altiok en 2003 et le Quatrième Concerto pour piano en 2005. La même année, Fazil Say a écrit sa première musique de film, bientôt suivie d’autres, destinées aussi bien à des films turcs que japonais. Le ballet Patara, commande de la ville de Vienne, a été créé en 2006. En février 2008, ce fut au tour du Concerto pour violon « Mille et une nuits au harem », créé par Patricia Kopatchinskaja à Lucerne. La discographie de Fazil Say comprend la Rhapsody in Blue de Gershwin avec le Philharmonique de New York sous la direction de Kurt Masur, un récital consacré à Bach et l’arrangement du Sacre du printemps de Stravinski pour deux pianos (un enregistrement dans lequel Fazil Say joue les deux parties). Cette interprétation a été récompensée par de nombreuses distinctions, parmi lesquelles un Echo Klassik et le Prix annuel de la Critique du Disque en Allemagne. Son premier enregistrement pour le label naïve est exclusivement consacré à ses propres œuvres. Le second comprend trois concertos de Mozart avec l’Orchestre de Chambre de Zurich sous la direction de Howard Griffith. En 2005, c’est un CD de sonates de Beethoven qui a paru, suivi en 2007 d’un CD consacré aux sonates de Haydn. En 2008, Fazil Say a été nommé par l’Union européenne « Ambassadeur pour le dialogue interculturel ». Jun Märkl Jun Märkl mène une carrière intense de direction symphonique et lyrique qui le place parmi les chefs d’orchestre les plus en vue de sa génération. Né à Munich dans une famille de musiciens, il a étudié le piano, le violon et la direction d’orchestre à Hanovre, avant de se perfectionner auprès de Sergiu Celibidache à Munich et Gustav Meier à l’Université du Michigan. Vainqueur 6 en 1986 du Concours de Direction d’Orchestre du Conseil Musical Allemand, il a reçu l’année suivante une bourse du Boston Symphony Orchestra pour travailler avec Leonard Bernstein et Seiji Ozawa à l’Académie de Tanglewood. Après des postes à Lucerne, Berne et Darmstadt, il a été directeur musical du Saarländisches Staatstheater à Sarrebruck (1991-1994), puis directeur musical et artistique du Staatstheater de Mannheim (1994-2000). Il a pris en septembre 2005 ses fonctions de directeur musical de l’Orchestre National de Lyon. Dans son pays natal, Jun Märkl a dirigé l’Orchestre d’État de Bavière, l’Orchestre Philharmonique de Munich, la Staatskapelle et le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, ainsi que les orchestres symphoniques de Bamberg, du WDR (Cologne) et du NDR (Hambourg). En France, il s’est produit à la tête de l’Orchestre de Paris et de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Il est invité en outre par l’Orchestre de la Radio Danoise, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Rotterdam et des Pays-Bas et par le City of Birmingham Symphony Orchestra. Jun Märkl a fait ses débuts américains en 1998 avec le Dallas Symphony Orchestra. Depuis lors, il est invité et réinvité par de grands orchestres d’Amérique du Nord comme ceux de Boston, Chicago, Philadelphie, Saint Louis, Dallas, Baltimore, Atlanta, Seattle, Montréal, Toronto et du Minnesota. Jun Märkl entretient des liens étroits avec le Japon, le pays d’origine de sa mère. Chaque année, il dirige plusieurs fois l’Orchestre Symphonique du NHK, à Tokyo. De 2001 à 2004, il a dirigé la première intégrale japonaise de la Tétralogie de Wagner au Nouveau Mardi 2 juin Théâtre National de Tokyo. Il apparaît régulièrement au Pacific Music Festival et à la tête de l’Orchestre de Chambre de Mito. Depuis son premier succès en décembre 1993 dans Tosca, Jun Märkl est devenu l’un des chefs favoris de la Staatsoper de Vienne. En 1996, il a fait ses débuts à Covent Garden (Londres) dans Le Crépuscule des dieux. Deux ans plus tard, il a dirigé Le Trouvère au Metropolitan Opera de New York, où il a été réinvité la saison suivante dans La Traviata. Chef permanent de la Staatsoper de Bavière (Munich) pendant plusieurs années, il a tissé des liens privilégiés avec la Semperoper de Dresde, la Staatsoper et la Deutsche Oper de Berlin. En complément de ses activités lyonnaises, Jun Märkl est, depuis cette saison, chef principal et directeur artistique du MDR Sinfonieorchester (Orchestre de la Radio de Leipzig). places, jouit depuis sa rénovation totale d’une acoustique remarquable. Depuis la création de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon en 1983, l’Orchestre se consacre, sous la nouvelle appellation d’Orchestre national de Lyon, au répertoire symphonique. Succédant à Louis Frémaux en 1971, Serge Baudo reste à la tête de l’Orchestre jusqu’en 1986 et en fait une phalange reconnue bien au-delà de sa région d’origine. Sous l’impulsion d’Emmanuel Krivine, directeur musical de 1987 à 2000, l’ONL connaît une progression artistique saluée par la critique internationale. De septembre 2000 à juin 2004, David Robertson est directeur musical de l’ONL et directeur artistique de l’Auditorium. Son arrivée confirme le rang atteint par l’Orchestre et le renforce, grâce à une politique de répertoire pertinente et ouverte à tous les styles. Jun Märkl lui a succédé en septembre 2005 au poste de directeur musical de l’Orchestre national de Lyon. L’ONL développe une activité intense hors de Lyon. Après trois tournées au Japon dans les années 1990, Zimerman, Radu Lupu, Yo-Yo Ma, Vadim Repin, Maxim Vengerov, Evgeni Kissin, Pierre-Laurent Aimard, Gil Shaham, JeanYves Thibaudet et Tabea Zimmermann. Il a accueilli de grands compositeurs, tels Luciano Berio ou Krzysztof Penderecki, venus faire travailler leurs œuvres et les diriger. Il a également fait découvrir en première audition mondiale, européenne ou française les pièces des plus grands créateurs de notre temps tels Pierre Boulez, Steve Reich ou plus récemment Marc-André Dalbavie et Thierry Escaich, compositeur en résidence de l’orchestre depuis septembre 2007. La richesse du répertoire de l’ONL se reflète dans une vaste discographie sous la baguette de Serge Baudo, Emmanuel Krivine et David Robertson notamment, qui unissent par ailleurs leur talent dans le coffret paru, en 2005, à l’occasion du centenaire de l’orchestre. L’arrivée de Jun Märkl à la tête de l’ONL a Orchestre national de Lyon donné une nouvelle impulsion à cette Héritier de la Société des Grands politique discographique, avec de Concerts de Lyon, fondée en 1905 par nombreux projets chez Altus et Naxos. Georges Martin Witkowski, l’Orchestre Le premier volume de l’intégrale sous la direction d’Emmanuel Krivine, national de Lyon s’enorgueillit d’un l’ONL y est retourné en novembre 2007 Debussy (Naxos), paru au printemps passé prestigieux auquel ont contribué avec Jun Märkl, pour neufs concerts dont 2008, a été distingué comme « CD du notamment André Cluytens, Charles deux à Tokyo. L’orchestre a joué à plusieurs mois » par la revue anglaise Classic FM Munch, Paul Paray et Pierre Monteux. reprises aux États-Unis, notamment pour Magazine. Le second volume, autour des En 1969, à l’initiative de la municipalité deux concerts au Carnegie Hall, en 2003, Nocturnes, est paru en novembre 2008. de Lyon et dans le cadre de la fondation sous la baguette de David Robertson. À l’image de leurs cités respectives, qui des orchestres régionaux par Marcel Il est invité régulièrement aux BBC Proms entretiennent depuis de nombreuses Landowski, il devient un orchestre de Londres (où il jouera de nouveau en années des relations suivies dans le permanent de 102 musiciens, sous le juillet 2009), aux Chorégies d’Orange et à cadre de jumelages, l’ONL, le City of nom d’Orchestre philharmonique Rhône- la Cité de la musique à Paris. Il s’est produit Birmingham Symphony Orchestra et le Alpes, avec comme premier directeur en 2008 à Munich, Cologne, Lucerne et Radio-Sinfonie-Orchester de Francfort musical Louis Frémaux (1969-1971). Amsterdam. Depuis la réouverture de la ont décidé de se rapprocher pour Dès lors, il est administré et soutenu salle Pleyel (Paris), l’orchestre y donne un mettre en place un jumelage musical. financièrement par la Ville de Lyon, qui concert chaque saison. Effectif depuis l’automne 2004, ce le dote en 1975 d’une salle de concert, L’Orchestre a collaboré avec de nombreux projet monte en puissance d’année en l’Auditorium de Lyon ; cette salle, l’une interprètes renommés, comme Martha année, et accueille désormais l’Orchestre des plus vastes de France avec ses 2000 Argerich, Jessye Norman, Kristian symphonique de la Radio finlandaise et 7 l’Orchestre symphonique national de la Radio polonaise (Katowice). Il s’inscrit dans l’Euro-région en reliant non pas des capitales mais des villes de très grande dimension qui revendiquent un dynamisme économique et culturel exceptionnel. Fabrice Lamarre (soliste) Catherine Bernold Corentin Bordelot Vincent Dedreuil Marie Gaudin Vincent Hugon Valérie Jacquart Frank Lombard Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre Carole Millet national de Lyon est subventionné par le ministère Manuelle Renaud de la Culture et par la Région Rhône-Alpes. Violons I Giovanni Radivo (super-soliste) Florent Kowalski (soliste) Jacques-Yves Rousseau (soliste) Audrey Besse Yves Chalamon Amélie Chaussade Pascal Chiari Constantin Corfu Andréanne Détienne Annabel Faurite Sandrine Haffner Yaël Lalande Ludovic Lantner Philip Lumbus Anne Rouch Roman Zgorzalek Violons II Catherine Menneson (soliste) Tamiko Kobayashi (soliste) Frédéric Angleraux (soliste supplémentaire) Bernard Boulfroy Sylvie Diou Eliad Floréa Véronique Gourmanel Kaé Kitamaki Monique Lumbus Mireille Monin Sébastien Plays Haruyo Tsurusaki Raphaëlle Leclerc (supplémentaire) Mathieu Roussel (supplémentaire) Altos Corinne Contardo (soliste) Jean-Pascal Oswald (soliste) Violoncelles Nicolas Hartmann (soliste) Édouard Sapey-T. (soliste) Philippe de Sacy (soliste) Mathieu Chastagnol Dominique Denni Vincent Falque Maurice Favre Jean-Marie Mellon Jérôme Portanier Jean-Étienne Tempo Contrebasses Ferenc Bokány (soliste) Botond Kostyák (soliste) Marie Clément (soliste) Daniel Billon Eva Janssens Vincent Menneson Benoist Nicolas Marie-Noëlle Vial Flûtes Jocelyn Aubrun (soliste) Emmanuelle Réville (soliste) Benoît Le Touzé France Verrot Hautbois Jérôme Guichard (soliste) Philippe Cairey-Remonay Pascal Zamora Clarinettes Robert Bianciotto (soliste) Michel Bontoux Thierry Mussotte 8 Bassons Louis-Hervé Maton (soliste) François Apap Stéphane Cornard Cors Michel Molinaro (soliste) Guillaume Tétu (soliste) Joël Nicod Yves Stocker Jean-Olivier Beydon Patrick Rouch Paul Tanguy Trompettes Sylvain Ketels (soliste) Christian Léger (soliste) Arnaud Geffray Michel Haffner Trombones Philippe Cauchy (soliste) Frédéric Boulan Jean Gotthold Tuba Guillaume Dionnet (soliste) Timbales Benoît Cambreling (soliste) Percussions Michel Visse (soliste) Stéphane Pélegri (soliste) Guillaume Itier Andreï Karassenko (supplémentaire) Harpe Éléonore Euler-Cabantous (soliste) Salle Pleyel - Président : Laurent Bayle Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Correctrice : Angèle Leroy Maquettiste : Bénédicte Sørensen Stagiaire : Olivier Collet Salle Pleyel | Prochains concerts DU mercrEDI 3 AU marDI 16 juin 2009 VENDREDI 5 JUIN, 20H Orchestre Philharmonique de Radio France Myung-Whun Chung, direction Waltraud Meier, mezzo-soprano Svetlin Roussev, violon Ernest Chausson Poème de l’amour et de la mer Leonard Bernstein Sérénade pour violon Danses de West Side Story SAMEDI 6 JUIN, 20H Bruckner Orchester Linz Dennis Russell Davies, direction Marianne Faithfull, chant Groupe vocal Hudson Shad Aaron Copland Music for the Theatre Igor Stravinski L’Oiseau de feu (Suite-version 1919) Kurt Weill Les Sept Péchés capitaux (version anglaise) Concert donné en ouverture d’un Domaine privé Marianne Faithfull à la Cité de la musique (du 16 au 20 juin). JEUDI 11 JUIN, 20H Orchestre de Paris Jean Deroyer, direction Luciano Berio Formazioni Anton Webern Cinq Pièces op. 10 Bruno Mantovani Le Livre des illusions (commande de l’Ircam-Centre Pompidou et de l’Orchestre de Paris, création) Réalisation informatique musicale Ircam : Benoît Meudic Coproduction Ircam-Centre Pompidou, Orchestre de Paris, dans le cadre du festival Agora. Cette oeuvre sera précédée d’une présentation par le compositeur. VENDREDI 12 JUIN, 20H Le Concert des Nations La Capella Reial de Catalunya Jordi Savall, direction Maria Cristina Kiehr, soprano Arianna Savall, soprano Monica Piccinini, soprano Lia Serafini, soprano Makoto Sakurada, ténor Cyril Auvity, ténor Hans-Jörg Mammel, ténor Lluis Vilamajo, ténor Furio Zanasi, baryton Antonio Abete, basse Daniele Carnovich, basse Claudio Monteverdi Vespro della Beata Vergine SAMEDI 13 JUIN, 20H Maurizio Pollini, piano Johann Sebastian Bach Le Clavier bien tempéré (Livre I) DIMANCHE 14 JUIN, 10H45 Concert Éveil Orchestre et Choeur Colonne Laurent Petitgirard, direction Augustin Dumay, violon Patrick Marco, chef de choeur Sergueï Rachmaninov Trois Chants populaires russes (extraits) Béla Bartók Concerto pour violon n° 2 (extraits) Paul Dukas L’Apprenti sorcier (extraits) John Williams Rencontres du Troisième Type (extraits) Production Orchestre Colonne. LUNDI 15 JUIN, 20H Orchestre et Choeur Colonne Laurent Petitgirard, direction Augustin Dumay, violon Patrick Marco, chef de choeur Sergueï Rachmaninov Trois Chants populaires russes Béla Bartók Concerto pour violon n° 2 Paul Dukas L’Apprenti sorcier John Williams Rencontres du Troisième Type Production Orchestre Colonne. MARDI 16 JUIN, 20H Gabrieli Consort & Players Paul McCreesh, direction Mark Padmore, Jephtah Christianne Stotijn, Storge Lucy Crowe, Iphis Daniel Taylor, Hamor Christopher Purves, Zebul Georg Friedrich Haendel Jephtah Mécène de l’art de la voix Les partenaires média de la Salle Pleyel Imprimeur SIC | Imprimeur france repro | Licences 7503078, 7503079, 7503080 MERCREDI 3 JUIN, 20H Orchestre de Paris Yutaka Sado, direction Leif Ove Andsnes, piano Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 3 Jean Sibelius Symphonie n° 2