A propos de meurtre d`enfant - Psycho

Transcription

A propos de meurtre d`enfant - Psycho
Meurtres d’enfants, des réalités d’une innommable nature.. !!
Survivre à son enfant c’est se confronter au sentiment de culpabilité du survivant, à une menace
d’effondrement de la fonction parentale (Ce sont nos enfants qui nous font parents !!)
La perte d’enfant sera encore plus cruelle s’il y a eu meurtre et parfois viol, il s’ajoutera un temps judiciaire qui ne
favorisera pas la confrontation à la perte, au manque…le vide dans une certaine mesure va se remplir d’enquête et
d’attente…mettre un visage sur celui ou celle qui a commis cet acte devient alors une obsession !
Les parents vont être soumis a l’épreuve de l’innommable, de la sidération, de la rupture transgénérationnel, du nonsens, du gâchis, de la haine, du désarroi, de l’horreur, de l’impuissance !
La forte identification à la fonction parentale fera courir un risque suicidaire important, qui peut prendre la forme d’une
forte dépression, dans une certaine mesure la mort de « son » enfant est aussi une mort de soi !
Cet impact émotionnel agit comme une sorte de démembrement qui pourra aussi faire remonter des souvenirs anciens
enfouis qui se confondront avec le présent !
Il est insoutenable d’imaginer que son enfant ait été objet détruit, sali… et en même temps c’est aussi cet imaginaire là
qui rempli le vide laissé par l’absence, et pendant longtemps ne laissera pas de place aux souvenirs d’avant !
Vouloir comprendre « l’autre », l’auteur est en partie le produit d’un parasitage et paradoxalement exprime une
impuissance parfois c’est l’expression d’un déni…..en réalité du coté de la logique il n’y a rien à comprendre, la
multiplicité des facteurs qui conduisent à commettre un meurtre y compris d’enfant est difficile à appréhender, il faut
beaucoup de temps pour autant que cette compréhension là intéresse (Il est révélateur que très souvent le mot comprendre
se confonde avec le mot pardonner voire excuser…il est alors rejeté) !
Il importerait ici de proposer des groupes de paroles animés par des psychothérapeutes particulièrement bien formés !
S’agissant d’un auteur de violences, de meurtre ; en général c’est une personne qui a cédé à une pulsion irrépressible ; son
terrain psychologique est entremêlé de carences affectives/éducatives souvent associés a des traumatismes, plus ou moins
précoce. ( le tableau clinique habituel fait apparaître immaturité, perversions psychologique, pronostic social péjoratif)
Selon moi l’irresponsabilité est le plus souvent avérée ! Ce qui s’est produit a été plus fort qu’eux !!!
Des signaux peuvent être détectés en amont !!
En tenir compte c’est mettre en place des dispositifs voire de programmes enfin soignants qui s’inscriraient vraiment dans
la prévention des violences et des récidives..
Pour cela il est nécessaire de sortir des sillons pré-établis, inadéquats, obsolètes, de l’amateurisme, des corporatismes, des
idéologies des « Grands corps », des opportunismes électoraux… !
Dans les pratiques éducatives d’aujourd’hui le mot « centre fermé » induit la protection de l’extérieur, voire un aspect
punitif, jamais ce mot ne revêt le sens qu’il doit revêtir dans un clinique préventive, c’est à dire soignante…
le sens c’est contenant, contenir pour aussi favoriser un étayage narcissique/identitaire/cognitif , c’est aussi protéger l’ordre
public, l’usager et son projet soignant !…..
En vérité peu de personnes du monde de l’éducation spécialisé connaisse vraiment cela et en même temps ils sont
nombreux à avoir peur que cela leur échappe (Sic) !
Nous sommes dans le domaine de la psychologie des carences précoces, des traumatismes de leur impacts narcissiques et
identitaire, qui nécessite une clinique éprouvée…et comme réponse :. un dispositif adéquat c’est à dire enfin soignant !!
Hiers c’était François (Mon fils, tué après avoir été violé c’était à valence en 1984) aujourd’hui Mathias, Madisson,
Romain, Sébastien Qu’en sera-t-il demain… !!
Pas de fatalité ; demain c’est aujourd’hui et c’est dans nos mains, pour le meilleur et/ou pour le pire !!
Pour en finir avec cette morale du pardon ?: Quand cette question du pardon est posée aux parents de victimes elle n’est pas à
la bonne place en ce sens il s’agit d’ un reliquat d’une morale que j’appelle judéo-crétine…
Cette question appartient aux auteurs d’infamies, de délits, de crimes…en aucun cas aux parents d’enfants tués !
Par ailleurs ne pas oublier le simple bon sens : Une demande de pardon se fait de l’auteur à sa victime qu’il reconnaît
comme telle ! Quand la victime n’est plus, nous sommes en présence de l’Impardonnable !
Qu’on le veuille ou non pardonner un meurtre, n’a pas de sens ! seul l’impardonnable subsiste !
Nous avons à y consentir, comme à consentir que nous ne sommes pas tout puissant, consentir que nous n’avons pu être à deux
endroits à la fois, en un mot comme en cent que nous sommes que des humains et qu’il nous appartient peut-être de l’être
vraiment…j’ai appelé ce processus : Humanisation. C’est aussi la distance qui nous ai nécessaire parfois d’avec un
agresseur que nous avons intériorisé…! Lâcher « l’agresseur » vers son destin fait partie d’un chemin de deuil !
Le deuil est possible et dans le mouvement pacificateur de l’humanisation, c’est cela que j’ai rencontré sur mon chemin;
pour l’essentiel : être en capacité de remettre l’enfant mort à une juste place dans sa mémoire personnelle et ainsi
l’honorer à partir du monde des vivants…ce qui suppose un long parcours pour lequel nous aurons besoin d’un
accompagnement psychologique adéquat . .ce qui peut parasité, voire retardé le processus, est du coté de la culpabilité
du survivant …..
Plus ou moins consciemment notre situation d’être en souffrance sera une autre façon de rejoindre l’absent !

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