Michel-Ange - Théâtre de Sète
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Michel-Ange - Théâtre de Sète
Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau Michel-Ange texte et mise en scène Hervé Briaux avec Luc-Antoine Diquéro Michel-Ange texte et mise en scène Hervé Briaux avec Luc-Antoine Diquéro Dates des représentations Création à la MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis du 27 septembre au 15 octobre 2013 (relâches les 2, 3, 9, 10 octobre) à 20h30 le mardi à 19h30, le dimanche à 15h30 et le lundi 7 octobre à 14h30 (scolaires) Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau jeudi 28 et vendredi 29 novembre 2013 à 20h30 Coproduction Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis ACT - Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence Construction des décors Ateliers de la MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis Production déléguée Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau en collaboration avec la Compagnie Une chambre à soi Contact Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau Yvon Tranchant, direction Florence Marguerie, responsable Fabrique - productions 04 67 18 68 68 / 06 70 91 18 42 [email protected] www.scenenationale-sete-bassindethau.com Dossier actualisé le 09/07/13 Michel-Ange texte et mise en scène Hervé Briaux avec Luc-Antoine Diquéro scénographie et costume Chantal de la Coste création lumière Marie Nicolas musique et composition sonore Jean-Philippe François chanson Nicolas Daussy assistant à la mise en scène Simon Averous maquillage Nina Chahed Michel-Ange. Il fut en même temps sculpteur, peintre, poète, architecte, urbaniste. Ses œuvres, de la plus monumentale à la plus modeste, ont traversé les siècles et continuent à éclairer notre regard sur l’art tout en restant aussi mystérieuses et troublantes que le premier jour où elles ont été révélées au monde. Pour creuser ce mystère des origines, Hervé Briaux a imaginé une fiction théâtrale qui fait parler non pas le génie créateur mais une de ses œuvres oubliée dans une cave du Vatican. Une œuvre qui est sans doute la mieux placée pour dire le quotidien d’un homme de génie qu’elle a vu travailler sans relâche, obnubilé par la réalisation de ses différents travaux. Une forme qui va se détacher du morceau de marbre choisi par un jeune Michel-Ange avec une méticulosité maniaque, qui a tout vu, tout entendu, et qui peut faire revivre les derniers jours de celui qui est devenu le vieux Maître âgé de 89 ans. L’homme de génie se révèle un bien méchant homme pour ceux qui l’entourent, mécènes ou domestiques, qui le peignent comme avare, paranoïaque, méprisant et coléreux... La vie intime d’un artiste expliquet-elle le mystère de sa création ? Certainement pas ou de façon trop parcellaire. L’œuvre échappe à son créateur. Le mystère demeure. Et si une œuvre pouvait parler, que nous apprendrait-elle ? Des engagements L’aventure est ancienne : fidèle compagnon de Patrick Pineau avec lequel nous avons partagé de nombreuses créations et accueilli plusieurs spectacles, Hervé Briaux en est également un protagoniste à la large palette. Parfois comédien, parfois adaptateur de projets singuliers et atypiques créés à Sète et sur le territoire, je pense notamment à la création en juin 2012 de Don Quichotte et de La Rose, la bouteille et la poignée de main. L’appétit vient en mangeant : pour ce dévoreur de livres, ce boulimique de projets et de travail, Hervé était prêt à se lancer dans l’aventure, celle de l’écriture, que nous connaissions déjà, celle de la mise en scène, jusqu’alors approchée mais non encore réalisée. Le théâtre est une famille composée de nombreuses diasporas avec lesquelles nous voyageons et que nous accompagnons régulièrement : Patrick Sommier et la MC 93 font partie de celles que nous aimons. J’ai le souvenir de la création de Sale août sur le pogrom des ouvriers italiens à Aigues-Mortes que nous avons créé ensemble. J’ai le souvenir de nombreux artistes, accueillis ou non au Théâtre Molière, que nous suivons à la MC 93 : Hervé Briaux fait partie de ceux-là. Une fidélité au long cours dans ce métier qui donne du sens aux choix que nous faisons et qui nous fait du bien : la création de Michel-Ange par Hervé Briaux et ses amis jalonne ce voyage. Longue vie à cette création ! Yvon Tranchant Directeur de la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau Note d’intentions Yvon Tranchant m’ayant amicalement invité à lui proposer un spectacle dont j’assumerai l’écriture et la mise en scène, nous nous sommes très vite mis d’accord sur le projet Michel-Ange. Si ce n’est pas la première fois que j’écris un texte original pour le théâtre, c’est la première fois que je mettrai en scène l’un de mes textes et surtout la première fois que je mettrai en scène. Je me suis entouré pour ce faire d’une équipe professionnelle que je connais bien. Avec Chantal de la Coste qui assumera la scénographie et les costumes, nous nous sommes mis d’accord pour qu’il n’y ait en scène qu’un bloc de marbre de quatre mètres de longueur sur deux de hauteur dans lequel sera insérée la sculpture inachevée. Ce bloc sera muni d’une ouverture invisible du public qui permettra à l’acteur de disparaître à l’intérieur du marbre. Avec l’éclairagiste, Marie Nicolas, nous avons trouvé que hors l’éclairage pertinent pour faire vivre ce bloc de marbre et les différentes parties de la narration, il sera nécessaire de donner une forme de vie à l’espace vide qui entoure ce bloc. Comme une petite planète dans le cosmos. Avec Jean-Philippe François, créateur son, il a été décidé, vu qu’il n’y a jamais de vrai silence dans les salles de musées, même la nuit, de jouer avec un fond plus ou moins perceptible de bruits. La création musicale pure reste encore à déterminer. Fin Renaissance ou Rock ou les deux. Enfin l’acteur, Luc-Antoine Diquéro, seul en scène aura tout le loisir de suivre sa fantaisie puisqu’il joue une chose qui n’existe pas, une statue qui parle. Cette qualité de non-humain mais qui connaît l’humanité et en est un pur produit l’amènera à sauter d’un personnage à l’autre, sans effort, donc sans trop forcer le trait, et avec humour et tendresse car qu’est-ce que peux amener cette forme d’éternité que possède cette œuvre qui parle, si ce n’est de la distance et de la compassion pour l’étroitesse de la vie des hommes. Il faudra bien que l’acteur suive le fil directeur du texte. Car si on découvre de manière amusée qui était Michel-Ange, l’essentiel reste que ce morceau de pierre parle d’un temps révolu depuis des siècles mais qu’il a vu, et vécu donc, qu’il va révéler l’existence de personnalités, d’hommes qui ont existé sur cette terre et qui ont soit totalement disparu, soit se sont transformés en mythes mais dont les voix, les caractères, les préférences culinaires ou sexuelles, tout ce qui constituait leur vie, sont totalement tombés dans l’oubli. Ne reste que les œuvres des hommes et ce qu’on en fait. Hervé Briaux Entretien Pourquoi avoir choisi Michel-Ange, artiste mythique de génie, comme héros de votre pièce ? Hervé Briaux : C’est à la demande du directeur de la Scène Nationale de Sète, Yvon Tranchant, que j’ai écrit cette pièce. Il connaissait les adaptations ou les textes dramatiques originaux que j’avais écrits et voulait que je propose une nouvelle pièce que je mettrais en scène. Comme je suis un très grand lecteur, un dévoreur de livres, je me suis souvenu de la correspondance de Michel-Ange que j’avais découverte au cours de mes lectures. Un recueil de plus de 500 lettres, parmi les milliers qu’il a dû écrire et qui ont disparu. Quelle est la nature de cette correspondance ? HB : À travers ces lettres, on se trouve face à un homme plus que face à un artiste car il ne parle que de lui et de ses problèmes quotidiens. Un homme souvent vulgaire, trivial, méchant, avare, follement paranoïaque, cachant ses œuvres dans son atelier. Un homme en total décalage avec l’idée que l’on pourrait se faire de lui en regardant ses œuvres. Cette dichotomie entre l’artiste et l’homme m’a intéressé sans que je sache, au début de l’aventure, vraiment pourquoi j’étais troublé. J’ai donc commencé à écrire une petite nouvelle qui est devenue la pièce sur laquelle nous allons travailler. La nouvelle qui racontait les anecdotes puisées dans la correspondance était très drôle car la méchanceté de Michel-Ange fait mouche à tout coup. La pièce dépasse maintenant cet ensemble d’anecdotes pour questionner aussi l’artiste. Comment l’avez-vous construite ? HB : Michel-Ange est toujours au centre de la pièce mais il est entouré par d’autres personnages, et en particulier par un domestique, Antonio, qui n’est pas un personnage historique mais le fruit de mon imagination, construit à partir de tous les serviteurs dont l’artiste était entouré. C’est un anonyme qui se trouve devenir un personnage de théâtre parce qu’il a fréquenté ce Michel-Ange que je présente comme un homme parmi d’autres hommes, presque aussi anonyme. Je me suis aperçu que la plupart des textes que j’ai écrits parlent de la disparition publique ou privée qui attend chaque homme dans les soixante ans qui suivent sa mort. Deux générations et il ne reste presque rien... Pour Michel-Ange c’est la même chose. On ne connaît que l’œuvre mais pas l’homme, sauf à s’intéresser à cette très incomplète correspondance sauvée. Un homme peu fréquentable ? HB : Très peu fréquentable, avare, assis sur un tas d’or, propriétaire foncier de plusieurs maisons, terrains et domaines, obsédé par la nécessité de se trouver une ascendance noble, méchant avec ses « collègues » allant jusqu’à dire à un jeune sculpteur qu’il trouvait très beau : « Tu es aussi beau que ce que tu fais est moche »... ce qui lui a valu un nez cassé ! Mais un artiste de génie... HB : Un artiste comme il en existe peu. Travailleur acharné, sculpteur de génie qui sculpte très vite, directement dans la pierre, au burin et au marteau, qui n’a pas besoin de fignoler un visage ou un pli de vêtement, car il est immédiatement dans le geste créateur sachant de suite où il va pour obtenir ce qu’il veut, et cela dès l’âge de quinze ans quand il produit ses premières œuvres. Il incarne pour moi le génie né du travail, du travail quotidien, obsédant. Il était méticuleux dans le choix de ses marbres, à Carrare ou ailleurs, qu’il allait lui-même choisir sur place, en discutant les prix. .../... .../... Un artiste multiforme... HB : Sculpteur et peintre d’abord mais aussi poète. Il écrivait des poèmes à côté des croquis qu’il dessinait sur ses cahiers. Insomniaque, il n’arrêtait jamais de dessiner ou d’écrire. On a trouvé une quarantaine de poèmes écrits, après la mort d’un de ses jeunes amants, à la demande d’un autre sculpteur avec qui il partageait les faveurs de ce jeune homme. Des poèmes superbes mais des poèmes de commande pour lesquels il recevait un paiement en victuailles fines. Il avait la faculté de transformer en chef d’œuvre tout ce à quoi il touchait. André Malraux disait que l’Art c’est ce qui échappe à la mort, ce qui survit à la mort... HB : Bien sûr les œuvres survivent et nous parlent. Moi j’ai essayé de faire parler l’homme après la mort à travers les paroles de ceux qui l’ont connu... En dehors des poèmes et de la correspondance quels documents avez-vous utilisé ? HB : J’ai constitué un corpus de documents énorme avec les biographies, les films, les commentaires sur son œuvre de sculpteur ou de peintre. Mais il y en a tant que j’ai dû arrêter avant d’être débordé. En revanche, il n’y a quasiment plus d’archives personnelles de Michel-Ange, hormis les lettres et les poèmes, car il a brûlé tous ses documents avant de mourir et quand les sbires du Pape sont venus post mortem fouiller la maison de l’artiste ils n’ont presque rien trouvé à détruire. Mais Michel-Ange est enterré à Florence ? HB : Oui, à la suite d’un périple incroyable puisque le neveu de Michel-Ange a transporté le corps entre Rome et Florence pendant trois jours dans un chariot rempli de légumes pour échapper au Pape et rejoindre les Médicis qui voulaient à tout prix avoir la sépulture du génie. Comment Michel-Ange sera-t-il présent sur le plateau ? HB : C’est autour de la scénographie que je construis le spectacle. Avec Chantal de la Coste, nous avons choisi de mettre au cœur du plateau un bloc de marbre qui va devenir le personnage principal de la pièce. Un bloc de marbre sculpté mais pas terminé, une sculpture inachevée qui est restée dans un coin de l’atelier et qui a tout vu et qui peut tout raconter de la vie de son auteur. Tous les personnages qui vont venir parler, tous interprétés par un seul acteur, Luc-Antoine Diquéro, surgiront de cette statue qui sera aussi une cachette. Qui sera présent ? HB : Le domestique bien sûr, mais aussi Domenico Ghirlandaio, le sculpteur florentin qui fut le Maître de Michel-Ange et d’autres figures plus ou moins imaginaires qui ont partagé la vie du sculpteur. Au terme de votre travail, avez-vous choisi entre le petit homme Michel-Ange et l’artiste de génie ? HB : Non car l’art n’a pas de rapport avec une morale quotidienne et il n’est pas nécessaire d’être un homme « bien » pour être un génie. Les exemples sont innombrables parmi les artistes, même les plus contemporains, même dans l’univers du théâtre. Michel-Ange a trahi ses plus grands défenseurs, les Médicis en particulier, les papes, il a manipulé tout le monde, il s’est isolé dans son atelier dans une détestation du genre humain. Et pourtant quelle humanité dans son œuvre ! Sans doute parce qu’il voit au plus profond de l’homme. Même si la beauté des peintures de la Chapelle Sixtine donne une image terrible de la vision du monde qu’a Michel-Ange. .../... .../... Qu’est-ce qui ferait la particularité des artistes alors ? HB : Leur engagement total dans leur travail qui peut aller jusqu’à la folie. Ils rejoignent d’ailleurs des grands philosophes, comme Jean-Jacques Rousseau qui n’était pas un modèle d’honnête homme, des grands dictateurs massacreurs qui peuvent aller très loin pour mettre en œuvre des projets terrifiants dont ils sont persuadés qu’ils perdureront après leur mort... comme le Reich millénaire du sinistre Adolf Hitler. Les artistes nous rappellent de façon unique la cruauté de la vie et la proximité de la mort, que nous essayons souvent d’oublier. Il semblerait aussi que les grands artistes soient dans l’impossibilité de faire autre chose que leur œuvre. Ce que Beckett résume très bien quant à la question : « Pourquoi êtes-vous écrivain ? » Il répond : « Bon qu’à ça. » Michel-Ange lui aussi, dans ses domaines, n’était bon qu’à « ça »... Propos recueillis par Jean-François Perrier Biographies Hervé Briaux auteur et metteur en scène Hervé Briaux est sorti du Conservatoire National Supérieur en 1980. Au cours des quatre-vingt-dix spectacles dans lesquels il a joué, sous la direction de personnalités aussi diverses qu’Isabelle Nanty, Jacques Weber, Francis Huster, Roger Planchon, Alain Françon, Laurent Pelly, Georges Lavaudant, Patrick Pineau, il a connu toutes les époques et tous les genres, d’Homère à Philippe Adrien, de Corneille à Ibsen, de Bond à Feydeau, d’Eschyle à Thomas Bernhard. Dernièrement, il a joué dans Judith, le corps séparé d’Howard Baker (mise en scène de Chantal de la Coste), La Demande en mariage, Le Tragédien malgré lui, L’Ours ainsi que Les trois Sœurs d’Anton Tchekhov, Des Arbres à abattre de Thomas Bernhard, La Noce de Bertolt Brecht, Sale Août de Serge Valletti et Le Suicidé de Nicolaï Erdman (mises en scène de Patrick Pineau), Histoires diaboliques de Nicolas Gogol, mis en scène par Anton Kouznetzov. Il a écrit une douzaine d’adaptations de romans pour la scène dont Un Coeur sous une soutane d’Arthur Rimbaud, Le Nain de Pär Lagervist, Des Arbres à abattre de Thomas Bernhard et Bouvard et Pécuchet de Gustave Flaubert, L’ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche d’après Cervantès. Il a en outre écrit deux pièces originales, Madame l’abbé de Choisy et Monsieur Lacenaire. Il a tourné dans une vingtaine de téléfilms, dont dernièrement A droite toute de Marcel Bluwal, Les livres qui tuent de Denys Granier-Deferre et Changer la vie de Serge Moati. Au cinéma, il a joué dans des films de Roger Planchon, Lionel Kopp, Michel Deville, Patrick Pineau (Georges Marshall), Marion Laisne (Un Coeur simple) et Gilles Bourdos (Renoir). Luc-Antoine Diquéro comédien Elève de l’école Lecoq, Luc-Antoine Diquéro poursuit sa formation à l’art de l’acteur en jouant sous la direction de Jean-Christian Grinevald. Plus tard, il rencontre Jorge Lavelli qui le fait jouer dans de nombreux spectacles, notamment Opérette, Les Comédies barbares et Macbett. Au théâtre comme au cinéma, Luc-Antoine Diquéro enchaîne les collaborations. Sur les planches, il joue pour Stéphane Braunschweig dans La Mouette, Ludovic Lagarde dans Maison d’arrêt, Alain Françon dans Si ce n’est toi, etc… Il tourne pour le cinéma avec Andreij Wajda dans Danton, Philippe de Broca dans Chouans ! , Pierre Salvatori dans Comme elle respire ou encore avec Pitoff dans Vidocq. Luc-Antoine Diquéro met en scène Une soirée comme une autre de Jacques Sternberg et en 2008 un spectacle inspiré du rock’n’roll intitulé For the good times, Elvis. Chantal de La Coste scénographie et costume Après avoir assisté le scénographe Nicky Rieti sur plusieurs mises en scène d’André Engel et Jean-François Peyret, Chantal de la Coste signe depuis 1997 les costumes et la scénographie de nombreux spectacles notamment de Lukas Hemleb, Gregory Motton, Gilbert Amy, André Engel, Philippe Manoury... Avec Nicolas Bigards, elle signe la scénographie et les vidéos de Manuscrit corbeau de Max Aub et de Nothing Hurts de Falk Richter, les petites formes Barthes, le questionneur et Chroniques du bord de scène, saisons 1 à 5 à la MC93. En mai 2013, elle signe sa 1ère mise en scène, Judith, le corps séparé d’Howard Barker à la MC93. Marie Nicolas lumière Ancienne élève de l’Ecole Nationale de Strasbourg -TNS- en 1978, sous la direction Jean-Pierre Vincent. C’est durant cette période, riche en enseignements, qu’elle fera la rencontre des peintres : Jean-Paul Chambas, Nicky Rieti, Lucio Fanti ainsi que du créateur lumière André Diot. Autres rencontres déterminantes, celles avec Bruno Bayen et Louis-Charles Sirjacq. Au théâtre, elle conçoit et réalise la lumière pour de très nombreux metteurs en scène : Bruno Bayen, LouisCharles Sirjacq, Jacques Nichet, Ged Marlon, Didier Besace, Sandrine Dumas, Patrick Pineau, Jean-Louis Benoit, Claudia Stavisky, Jean-Louis Martinelli, Charles Berling, Jean-Michel Ribes, Jérôme Kircher, Irène Jacob... Jean-Philippe François musique et composition sonore Autodidacte, se passionne pour l’informatique musicale, les synthétiseurs et les métiers du son. Formation initiale Son au CFPTS en 1988. Intègre de façon permanente le service Son de l’Odéon-Théâtre de l’Europe en 1998. En 2001, première création son avec Patrick Pineau lorsqu’il met en scène Eric Elmosnino au Petit Odéon dans Monsieur Armand dit Garrincha de Serge Valletti. Il compose la musique pour les mises en scène de Patrick Pineau : Les Barbares de Gorki (2003), Peer Gynt d’Ibsen (2004), Des Arbres à abattre de Thomas Bernhard (2006), La Demande en mariage, Le Tragédien malgré lui et L’Ours d’Anton Tchékhov (2006), On est tous mortels un jour ou l’autre de Eugène Durif (2007), Les Trois sœurs d’Anton Tchékhov (2007/2008), La Noce de Bertolt Brecht (2009/2010), Sale août de Serge Valletti (2011), Le Suicidé de Nicolaï Erdman (Création Festival d’Avignon 2011). Il crée la bande son pour Fragments de théâtre I et II de Samuel Beckett, mis en scène par Annie Perret (2002), ainsi que Le Nègre au sang de Serge Valletti, mis en scène par Éric Elmosnino (2003). En mai 2010, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, il crée la bande son du spectacle La Ronde du carré de Dimitris Dimitriadis, mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti Parallèlement au parcours de compositeur pour le théâtre, il a autoproduit trois albums : Fragments (2004), Love and Elles (2006), B-side Le lien d’ombre (2010). Nicolas Daussy musicien Après un parcours de violoniste classique en orchestre, Nicolas Daussy s’est laissé entraîner sur des chemins de traverses, moins recommandables mais ô combien plus ébouriffants, où il a pu explorer les vastes territoires ouverts à son instrument ; des musiques des Balkans (Le Ramon Kaputt Orchestra) aux musiques irlandaises (Yarki-Da), en passant par le répertoire tapageur et inavouable du Métal au violon électrique (Noise Records). Passionné des musiques du monde, il pratique à des niveaux divers une vingtaine d’instruments : accordéon, cornemuse, mandoline, piano… avec une préférence fermement affirmée pour les instruments rares ou atypiques : steel-drum, thérémin, scie musicale, martinophone, mais aussi instruments en légumes et autres lutheries expérimentales de son invention. D’aucuns le qualifieraient de poly-instrumentiste éclectique, mais lui se définit davantage comme un tripatouilleur compulsif, pour ne pas dire pathologique, puisqu’il estime que : « Tout est musique. Une paire de claques, c’est déjà la naissance d’un rythme. » Hormis la musique « de concert », il a officié dans la musique pour l’image, notamment dans la composition de bandes originales de documentaires pour les chaînes Arte et Histoire, de films d’animation (Perceval Productions) ainsi que de jingles pour de très grandes firmes agro-alimentaires, même s’il préférerait, autant que possible, que cela ne s’ébruite pas trop. Depuis une dizaine d’années, il sévit comme compositeur et arrangeur aussi bien pour le spectacle (Cie Mobilis Immobilis, Cie Pipo, Inlandsis…) que pour de grands ensembles ou des chanteurs. En bref, son parcours et ses goûts musicaux sont guidés par un seul mot, le mélange. Calendrier Création à la MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis du 27 septembre au 15 octobre 2013 à 20h30 (relâches les 2, 3, 9, 10 octobre) le mardi à 19h30, le dimanche à 15h30 et le lundi 7 octobre à 14h30 (scolaire) ACCÈS En métro : ligne M5, terminus Bobigny-Pablo-Picasso + 5 minutes à pied. En tramway : ligne T1, arrêt Hôtel de Ville de Bobigny. En bus : 134, 146, 148, 234, 251, 301, 303, 322, 615, 620 – arrêt Bobigny-Pablo Picasso. En voiture : à 5 km de la Porte de Pantin et de la Porte de la Villette, à 10 km de Notre-Dame, à 18 km de Roissy – CDG, parking Paul Éluard gratuit et surveillé. Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau jeudi 28 et vendredi 29 novembre 2013 à 20h30 Disponible en tournée sur la saison 2014-2015