Lundi 29 aout 2016 - Forum des Chefs d`Entreprises

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Lundi 29 aout 2016 - Forum des Chefs d`Entreprises
Lundi 29 aout 2016
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SOMMAIRE
A la une .................................................................................................................................................................. 3
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Inflation : Le poids de l’informel (El Moudjahid) ...................................................... 3
DÉSÉQUILIBRE CROISSANT DE LA BALANCE COMMERCIALE ET CHUTE
DES EXPORTATIONS : L'Etat compte ses sous (L’Expression) ............................. 4
Médicaments : Hausse de 10% de la facture d'importation en sept mois (APS) ........ 6
Stratégie de relance de la PME : Installation hier des commissions permanentes
(Horizons) ................................................................................................................... 7
Développement économique : La femme aux premiers rangs (El Moudjahid) .......... 8
La problématique du déficit en AEP réside dans la gestion des ressources en eau
(APS)........................................................................................................................... 9
Mr Kaci Ait Yala, Président du FCE international à Algérie-éco : « L’Algérie a
besoin d’une diaspora qui l’accompagne dans cette phase de transition » (Algérie
Eco) ........................................................................................................................... 11
GEL DE LA PRODUCTION DE PÉTROLE EN SEPTEMBRE À ALGER :
Moscou joue son va-tout (L’Expression) .................................................................. 21
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 23
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BAD : le secteur privé africain bénéficiera de 3 milliards USD (L’Eco News) ....... 23
LA HAUSSE DES PRIX DU POULET ET DES ŒUFS PERDURE (Le Jeune
Indépendant) ............................................................................................................. 24
Commerce : 129 marchés informels à Alger (Algérie Eco)...................................... 25
Coopération ......................................................................................................................................................... 26

Le Japon s’engage à investir 30 milliards de dollars en Afrique sur les 3 prochaines
années (Algérie1) ...................................................................................................... 26
Veille ..................................................................................................................................................................... 26

Commissionnaires en douanes suspendus : Ouverture de l’opération des recours
(Algérie Eco) ............................................................................................................. 26
2
A la une
Inflation : Le poids de l’informel (El Moudjahid)
D.R
Perturbations dans les niveaux des prix des produits de consommation, faits
de monopole, spéculation, absence de diversification de l’économie
nationale sont les principaux facteurs qui concourent au phénomène de
l’inflation. Aussi, l’autre fait qui n’est pas des moindres réside dans l’étendue
du marché informel et de son influence sur les prix des produits de première
nécessité. Tant il est vrai que l’élément exogène n’est pas à écarter, les
variations endogènes demeurent les arguments porteurs de ce phénomène
qui a repris après une décélération enregistrée en 2013.
Le concours de la Banque d’Algérie à la résorption de l’excès de liquidités
sur le marché monétaire, par la mise en œuvre des instruments indirects
de la politique monétaire, portant également sur les facilités de dépôts et
réserves obligatoires, a en fait réussi à un amortissement relatif du seuil de
l’inflation, mais cette action n’a pu contribuer à son contrôle, du fait de
l’absence de réactivité d’autres structures, notamment au plan de
l’organisation des marchés. Au premier semestre de l’année 2011, l’inflation
avait atteint 5,7% et 4,5% durant le deuxième semestre. Un taux qui
progressera à 7,29% en mars 2012 pour monter à 9,2% en juin de la même
année. En 2013, ce taux avait reculé à 3,3% avant de poursuivre sa courbe
pour s’établir à 2,9%, en 2014. Ce processus de désinflation, entamé en
février 2013, se maintiendra ainsi en 2014, après le pic de 2012, avant de
se rompre, le rythme d'inflation annuel ayant grimpé à 4,8% en 2015, pour
s’établir à 5,5% en juillet 2016, une prévision de 4% étant retenue dans le
cadre de la LF 2016. Une étude du CREAD, réalisée ces dernières années, a
révélé «que les dépenses publiques, le taux d’inflation, le taux de chômage
et le SNMG sont les principales variables explicatives de la taille de ce
phénomène».
Cette étude intéressante confirme également que «le niveau élevé
d’informalité de l’économie algérienne est lié principalement à des causes
institutionnelles qui expliquent en même temps la faible performance de
cette économie» et, par conséquent, les fortes perturbations de la cadence
de
l’inflation
dans
notre
pays.
Pour rester dans le même contexte, une analyse de l’expert Abderrahmane
Mebtoul établit le lien entre le processus inflationniste et «la faiblesse de la
production et de la productivité interne, la dévaluation rampante du dinar,
la dominance de la rente des hydrocarbures, et la dominance de la sphère
informelle produisent des dysfonctionnements des appareils de l’État».
Selon les conclusions de cette analyse, «cette sphère informelle en Algérie
3
contrôle 65 à 70% des segments de produits de première nécessité
auxquels plus de 70% des ménages consacrent presque l’intégralité de leurs
revenus, sans compter les factures de plus en plus élevées de l’eau et de
l’électricité qui absorbent une fraction importante du revenu des ménages
pauvres
et
moyens».
Et de conclure que «sans une nouvelle gouvernance, la maîtrise de la
dépense publique, un retour à la croissance supposant une vision
stratégique reposant sur les véritables producteurs de richesses qui sont les
entreprises publiques ou privées sans distinction, et son fondement
l’économie de la connaissance, avec la pression démographique, la baisse
des recettes de Sonatrach qui engendre une dévaluation du dinar, le retour
à l’inflation semble inévitable avec des incidences à la fois socioéconomiques et politiques».
Dans le même ordre d’idées, un conseiller
de la Banque d’Algérie avait souligné que «la diversification de l’économie
doit être l’objectif central, primordial des politiques économiques», car «on
repose trop sur les hydrocarbures» et qu’«il n’est pas sain qu’une économie
dépende d’une seule ressource, de surcroît non renouvelable». Ce même
conseiller avait admis que sans la régulation du marché des produits
agricoles frais et la lutte contre le marché informel, la hausse du taux
d'inflation risquait de se maintenir. À ce titre, M. Djamel Benbelkacem avait
insisté sur le fait que la lutte contre l’informel incombe à tous les secteurs
et pas seulement à l’autorité bancaire.
DÉSÉQUILIBRE CROISSANT DE LA BALANCE COMMERCIALE ET
CHUTE DES EXPORTATIONS : L'Etat compte ses sous
(L’Expression)
Selon une source du service des douanes, les exportations algériennes hors
hydrocarburess ont chuté de 22% en 2016 par rapport à la même période
de l'année 2015.
En effet, selon cette source, de janvier à juin 2016, l'Algérie n'a exporté que
pour 818 millions de dollars hors hydrocarbures alors que, depuis l'année
dernière, le discours sur la promotion des exportations ne fait que redoubler
d'intensité.
Pis encore, l'affaissement des exportations hors hydrocarbures se conjugue,
avec une chute nette des recette pétrolières. Une baisse considérable des
exportations d'hydrocarbures est enregistrée et celles-ci sont passées de
22,1 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2015 à 15,14
milliards de dollars pour la même période de 2016, ce qui correspond à un
recul
de
31,48%,
soit
près
de
7
milliards
de
dollars.
Il est vrai que les importations ont également diminué en 2016 pour s'établir
à 27,07 milliards de dollars contre 31,53 milliards de dollars en 2015. Cette
diminution qui est de l'ordre de 14,14%, soit une baisse de 4,46 milliards
de dollars, touche tous les domaines, particulièrement l'automobile.
Néanmoins, la vérité que cachent mal ces chiffres, c'est que les exportations
des sept premiers mois de l'année en cours couvrent moins de 60% des
importations effectuées au cours de la même période et le recours aux
réserves de changes est tel que celles-ci ont chuté de 143 milliards de
dollars en décembre 2015 à moins de 120 en juillet 2016.
4
Cette situation de crise, qui est le résultat direct de la chute des prix du
pétrole sur le marché international, constitue un vrai motif d'instabilité. car,
vraisemblablement, tout déséquilibre budgétaire va se répercuter sur le
quotidien des citoyens, ce qui est de nature à entraîner des remous dans la
société. Les augmentations des prix de certains produits, les nouvelles taxes
prévues dans la loi de finances 2017, sont édifiantes à ce propos.
Pour éviter une panique générale face à l'ampleur de la crise et pour couper
l'herbe sous le pied à ceux qui évoquent «l'échec recommencé» du
gouvernement, un discours d'apaisement a été entretenu des mois durant
et des réformes profondes ont été promises. Depuis, une loi de finances,
celle de 2016, a été élaborée et des mesures plus ou moins libérales y ont
été injectées. Un nouveau Code d'investissement a également été mis en
place, conformément, a-t-on dit, aux dispositions de la nouvelle
Constitution. Parallèlement, une renégociation du pacte économique et
social en vue de mettre en place un «nouveau modèle économique» a été
entamée.
Ce «nouveau modèle économique» a été présenté comme étant une
panacée par Sellal et ses soutiens, notamment le patronat et l'Ugta.
Néanmoins, son contenu reste toujours méconnu, y compris par les acteurs
du secteur économique et ce qui se fait sur le terrain est loin de répondre
aux défis qui s'imposent. En effet, la diversification de l'économie nationale,
l'élargissement du tissu industriel et de l'offre exportable à travers la
création de milliers de nouvelles entités industrielles dans tous les secteurs
d'activités, la mise à mort de la bureaucratie étouffante, le développement
des transports maritime et aérien, ainsi que la réduction des tarifs y
afférents, la libération totale de l'acte d'investir, la professionnalisation des
banques et leur préparation à jouer le rôle d'acteurs et de partenaires des
opérateurs économiques, la réduction des charges fiscales, l'actualisation
du Code du travail, etc., tous ces chantiers dont la mise en oeuvre est aussi
urgente qu'indispensable sont synonymes d'une réforme structurelle
radicale de l'économie nationale, une réforme qui nécessite un courage
politique infaillible et un personnel compétent et représentatif des véritables
forces politiques qui agitent les sociétés. Pour l'heure, rien ne dénote une
quelconque volonté d'aller dans ce sens, même si le discours du
gouvernement insiste sur cet aspect de la question. Il est, dans ce cas,
possible que l'équipe de Sellal ait opté pour la méthode Soft au lieu de
mettre en oeuvre la thérapie de choc qu'appelle la gravité de la situation.
Mais le risque encouru est grand, car, comme dans tout processus de
réforme progressif, il est difficile de neutraliser les forces centrifuges et d'en
limiter les dégâts. Le gouvernement fait donc face à deux problèmes : la
crise d'un côté, et l'élan conservateur de la société et de «l'Etat profond»,
de l'autre. Et la recherche de la formule adéquate pour s'y prendre peut
durer longtemps, «trop» longtemps.
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Médicaments : Hausse de 10% de la facture d'importation en sept
mois (APS)
La facture d'importation des produits pharmaceutiques a augmenté de 10%
au cours des sept premiers mois de 2016 par rapport à la même période de
l'année 2015, en dépit d'une légère baisse des quantités importées, a appris
l'APS auprès des Douanes.
Ainsi, la valeur des importations de ces produits s'est élevée à 1,14 milliard
de dollars (mds usd) entre début janvier et fin juillet 2016, contre 1,03 md
usd à la même période de 2015, soit une hausse de 10,17%, précise le
Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
Quant aux quantités importées, elles ont reculé de 1,68% en s'établissant
à 14.643,2 tonnes (t) contre 14.892,7 t entre les deux périodes de
comparaison.
Par catégorie de produits, la facture des médicaments à usage humain s'est
chiffrée à 1,07 milliard usd contre près de 984 millions usd (+9,6%), tandis
que les quantités sont passées à 13.157,4 t contre 13.546 t (-2,87%).
Lire aussi : Médicaments: forte hausse des importations sur les 5 premiers
mois
Pour les médicaments à usage vétérinaire, les importations ont atteint près
de 18,5 millions usd (410,6 t) contre 18,54 millions usd (442,4 t), soit des
baisses de 0,27% en valeur et de 7,2% en volume.
Pour les importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté
45,65 millions usd (1.075,2 t) contre 34,57 millions usd (904,3 t), soit une
hausse de 32,04% en valeur et de près de 19% en volume.
Dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un
arrêté ministériel publié en décembre 2015 avait fixé la liste des produits
pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en
Algérie qui sont interdits à l'importation, rappelle-t-on.
Il s'agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et
pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades
ophtalmiques et de sirop.
S'y ajoute également une liste de onze (11) matériels médicaux fabriqués
localement et qui sont aussi interdits à l'importation telles les seringues,
compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse.
En 2015, les importations des produits pharmaceutiques avaient atteint
1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global
de près de 27.000 tonnes (-15,32%).
6
Stratégie de relance de la PME : Installation hier des commissions
permanentes (Horizons)
En vue de faire face à la crise économique et surtout par souci de trouver
des solutions de substitution à la dépendance aux hydrocarbures, le Conseil
national consultatif pour la promotion de la PME (CNC-PME) prépare une
stratégie de relance.
La stratégie repose essentiellement sur la création des PME innovantes dans
des domaines où les avantages comparatifs sont avérés, à l’image de
l’agroalimentaire, de la manufacture et des TIC. Et également sur le
développement de la sous-traitance, un créneau actuellement à la traîne.
« Avec le développement de l’industrie automobile, il est impératif de
donner de l’élan à la sous-traitance et d’encourager les PME à s’orienter
vers ce créneau pour l’impliquer directement », a souligné Idris Yalaoui,
membre du bureau exécutif du CNC-PME. Contacté hier, ce dernier a fait
savoir que cette stratégie devra être prête avant le mois de décembre
prochain en vue de la présenter au ministère de l’Industrie et des Mines.
Date à laquelle sera convoquée l’assemblée générale ordinaire du CNC-PME.
La préparation de cette stratégie a fait donc l’objet de la réunion tenue,
hier, au siège du CNC-PME, dont les membres ont procédé à l’installation
des quatre commissions permanentes. Une réunion ordinaire qui s’inscrit,
selon Yalaoui, dans le cadre du plan d’action de 2016. Il a expliqué qu’à
l’entame d’un nouveau mandat, le CNC-PME procède au renouvellement de
ses structures et à l’installation des commissions permanentes avec la
définition de leurs tâches respectives, dont une est chargée de l’économie
et
des
finances.
« Celle-ci a pris rendez-vous avec la commission chargée des finances de
l’APN pour lui faire part des difficultés, notamment d’ordre fiscal, auxquelles
font face les PME », a-t-il indiqué ajoutant que d’autres propositions seront
formulées dans le cadre de la préparation de la prochaine loi de finances.
Sur la lancée, il a précisé que le CNC-PME s’est inspiré des 50 propositions
de sortie de crise du Forum des chefs d’entreprise. La deuxième commission
a trait à tout ce qui est en relation avec l’exportation et le partenariat, alors
que la troisième interviendra sur le plan stratégique et le développement
des PME ainsi qu’à leur survie. Celle-ci a donc pour mission de veiller à
réduire le taux de mortalité des PME qui, actuellement, se situe entre 8 et
9%, a-t-il fait observer. Les PME doivent, a-t-il dit, « avoir plus de
facilitations notamment en termes de fiscalité ainsi qu’un appui pour le
maintien de la vie pour pouvoir s’impliquer pleinement et efficacement dans
la dynamisation de l’économie nationale ». L’amélioration du climat des
7
affaires et l’allégement fiscal ne peuvent, selon lui, que tomber à point. La
quatrième commission est chargée de la communication et du système
informatique. Lors de cette même réunion, les priorités ont été définies.
Considéré comme étant une force de proposition et forte par son statut qui
lui attribue la mission du maintien du dialogue et de la concertation entre
les pouvoirs publics et les partenaires socioéconomiques, le Conseil met en
relief, d’un côté, l’impératif de création de technopoles et de start-up et, de
l’autre, le renforcement des associations professionnelles pour le
développement des PME.
Développement économique : La femme aux premiers rangs (El
Moudjahid)
D.R
La participation de la femme au développement et à la croissance
économique et sociale est un fait reconnu. En Algérie, surtout durant ces
dix dernières années, elle a prouvé l’efficacité de son rôle dans le processus
économique. Il faut le reconnaître, cette implication de la frange féminine
dans la scène économique n'est pas le fruit du hasard, mais témoigne plutôt
de la réussite de la politique mise en place par les pouvoirs publics pour la
promotion de la femme. Il s’agit, d’une part, de la généralisation de
l'enseignement et, d’autre part, de l'amélioration du niveau d'instruction
des filles scolarisables. En termes de droit, on constate également que le
Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a procédé à la
promulgation de différentes lois pour l’intégration de la femme dans la
sphère économique et le renforcement de son statut de chef d'entreprise.
En outre, soulignons les nombreux dispositifs d'aide à l'emploi et à
l'investissement (Ansej, Angem, Cnac et Andi), qui ont constitué un moyen
efficace et un soutien pour les femmes entrepreneurs et artisanes pour
réaliser leurs propres projets. Aussi, l’autre élément important qui a
vraiment aidé la femme à émerger dans le monde économique réside dans
l’amélioration du climat des affaires. Grâce à tous ces éléments, elle a pu
s’imposer aujourd’hui dans le monde des affaires et du management
économique. «Son rôle dans le développement économique est très
important. De plus en plus, on constate une participation nombreuse de
cette frange dans la sphère économique», témoigne Mme Ihaddadene,
artisane spécialisée dans le tissage des robes kabyles, rencontrée dans le
cadre
d’une
foire.
Et d’ajouter : «On ne peut pas saisir l’Algérie si l'on ne perçoit pas bien la
place qu’occupe la femme et le rôle qu'elle joue, dans tous les domaines.»
8
Ihaddadene raconte le parcours de sa vie professionnelle avec fierté :
«J’avais commencé ma vie professionnelle à l’âge de 10 ans. Au début, je
confectionnais des tapis, avant de me spécialiser dans le tissage des robes
kabyles.» Notre interlocutrice, habillée d’une robe jaune assortie à son
voile, ne s’imaginait pas qu’un jour elle deviendra propriétaire d’un atelier.
«Grâce à tous les moyens mis en place par les pouvoirs publics, j’arrive
aujourd’hui à réaliser mon projet et à créer une vingtaine de postes
d’emploi», dit-elle fièrement, avant de souligner qu’il y a également
plusieurs femmes au niveau de sa commune, Aïn El-Hammam, qui ont
réalisé leur propre atelier de tissage. De son côté, Aïcha El-Ayeb, artisane
spécialisée dans la production des objets de vannerie, trouve aussi que la
femme, aujourd’hui en Algérie, s’est imposée grâce à sa volonté et à son
dynamisme. «Dieu merci, aujourd’hui, la femme artisan a une possibilité de
s’introduire dans la sphère économique. Si ce n’était pas la grande volonté
accordée par son excellence, le Président de la République, M. Abdelaziz
Bouteflika, à la femme, je ne pense pas pouvoir aujourd’hui réaliser mes
projets et participer activement dans l’émergence de l’économie de notre
pays», a-t-elle affirmé. Notre interlocutrice emploie actuellement, dans son
atelier situé à la wilaya de Tissemsilt environ 10 femmes. De manière
générale, on a tendance à croire que la condition des femmes en Algérie est
supérieure à celle d’autres pays africains, et en particulier du monde arabe.
Bien que la situation des femmes algériennes ait connu une amélioration
importante à plusieurs égards, il n'en demeure pas moins qu'il existe
toujours des lacunes. On peut citer, à ce titre, les problèmes liés,
notamment, aux contraintes socioculturelles et à l'intensité de la charge des
travaux domestiques. Il faut dire qu’en dépit de ces carences, le nombre de
femmes actives est en progression significative. Pour preuve, les
statistiques du Centre national du registre du commerce indiquent que
l'Algérie comptait près de 200.000 femmes entrepreneurs au 31/12/2015,
ce chiffre qui ne représentait en 2014 que 7,4% a progressé pour atteindre
aujourd'hui les 17%. La situation économique actuelle, surtout depuis la
chute des prix de pétrole, et l’encouragement de la frange féminine pour
participer à l’activité économique deviennent plus que nécessaire, car
aujourd’hui, cette dernière a prouvé une compétence dans les différents
domaines d’activité économique tels l’agriculture et l’artisanat. Qu’on le
veuille ou pas, la femme algérienne constitue l’un des piliers sur lequel
repose l’économie nationale.
La problématique du déficit en AEP réside dans la gestion des
ressources en eau (APS)
La problématique du déficit en alimentation en eau potable ne réside pas
dans les ressources en eau mais dans la gestion de ces ressources a estimé
samedi à Tébessa, le ministre des Ressources en eau et de l'environnement
Abdelkader Ouali .
Le pays dispose d'une disponibilité d'eau grâce aux multiples projets
concrétisés dans le domaine des ressource en eau et ces acquis nécessitent
9
un accompagnement et une rationalisation de l'exploitation de l'eau, a
précisé le ministre .
Au cours de l'installation de la commission de wilaya chargée du contrôle
des infrastructures d'eau, au siège de l'Algérienne des eaux (ADE), le
ministre a mis en exergue l'importance de lutter contre le gaspillage de l'eau
et les agressions faites sur les réseaux d'alimentation en eau potable (AEP)
.
M. Ouali s'est rendu à la station de pompage d'Ain Zeroug, où des
informations ont été données sur le chantier de l'installation des conduites
d'eau à partir du barrage Ain Dalia, dans la wilaya limitrophe de Souk Ahras
vers Tébessa, lequel projet qui va doter Tébessa d'un volume d'eau de 7
000 m3 supplémentaire qui sera ajouté aux 23 000 m3 dont bénéficie la
wilaya, selon l'exposé présenté.
Mobilisant une enveloppe financière estimée à 650 millions de dinars, le
projet de l'installation des conduites d'eau s'étend sur un linéaire de 37km,
a-t-on noté in situ.
Au cours de la présentation d'un exposé sur le secteur des ressources en
eaux dans la wilaya de Tébessa, le ministre a rappelé les mesures
d'urgences prises dont l'alimentation de la wilaya à partir du barrage Ain
Dalia et la mise en exploitation d'un réservoir d'eau d'une capacité de 5 000
m3, qui ont contribué à "atténuer" le déficit chronique que connait Tébessa
en cette denrée vitale .
Selon les explications fournies, la wilaya de Tébessa dispose de 153 puits
d'un débit de 104 000 m4 par jour, de six (6) retenues collinaires et d'un
barrage d’une capacité de 4,7 millions m3 réservé pour l’irrigation de 700
hectares de terres agricoles, à côté de l’entrée en exploitation de deux
périmètres irrigués dans la commune de Bir Dhab (140 ha) et la commune
d’Ain Zerga (240 ha) .
L’exposé des services des ressources en eau de la wilaya de Tébessa
souligne également que le déficit en matière d’AEP dans cette wilaya est de
l’ordre de 24 000 m3/jour.
M. Ouali s’est également rendu au chantier de réalisation de la station
d’épuration du chef lieu de la wilaya, dont les travaux ont été lancés en
mars 2015, pour lequel un montant de 2,6 millairds de dinars été réservé
et dont la mise en exploitation devra généré 200 postes d’emplois direct, at-on noté.
Le ministre qui s’est également rendu à la wilaya limitrophe Souk Ahras,
s’est enquis des travaux de réalisation du barrage Oued Mellage, d’une
capacité de 122 millions de m3 et dont les travaux ont atteint 85% de
taux d’avancement.
In situ, M. Ouali a souligné que la priorité dans l’exploitation des eaux du
barrage oued Mellague sera réservée aux communes de la wilaya de
Tébessa et la région sud de la wilaya de Souk Ahras, à côté du futur
complexe du phosphate de Oued Kebrit .
Le ministre des Ressources en eau qui a valorisé l’effort déployé par
l’entreprise Cosider, chargée de réaliser l’ouvrage hydraulique imposant de
oued Mellague, a souligné la qualité de travail de cette entreprise, et a
10
également précisé qu’une étude sera effectuée prochainement pour
désigner les régions jouxtant ce barrage d’eau et qui devront bénéficier
d’un quota de cette source précieuse .
Il a détaillé que le barrage Oued Mellague sera achevé en décembre 2016
et mis en exploitation en mars 2017, indiquant que 9000 ha de terres
agricoles seront irrigués depuis cette infrastructure d’eau.
Mr Kaci Ait Yala, Président du FCE international à Algérie-éco :
« L’Algérie a besoin d’une diaspora qui l’accompagne dans cette
phase de transition » (Algérie Eco)
Ingénieur en électronique, Mr Kaci Ait Yala débute sa carrière en qualité de
Responsable R&D dans un grand groupe européen avant de créer le Groupe
K&S, première entreprise à avoir affiché une image de télévision sur un
écran plat, qui comprend plusieurs sociétés en Europe et en Algérie. Il a
également été le premier algérien à introduire sa société en bourse sur le
marché réglementé d’Euronext Paris. Son souci de fédérer la diaspora
algérienne en France vient de loin : déjà en 1992, il fut l’un des initiateurs
du Club 92 qui s’était efforcé de rompre l’embargo économique de fait subi
par l’Algérie pendant la décennie noire et répondant à l’appel des autorités
algériennes, il investit alors lui-même dans un site de production à Oran
(Bya Electronic). Depuis, il n’a cessé de fédérer et de mettre en relation les
entrepreneurs français d’origine algérienne en dehors, souligne-t-il, de
toute considération politique ou confessionnelle. Chevalier de la Légion
d’honneur, Mr Kaci Ait Yala est membre de plusieurs organisations
patronales et fut lauréat, en 2007, du prix du chef d’entreprise issu de la
diversité. Dans cette interview qu’il nous a accordé, il se confie en
exclusivité à «Algérie-Eco».
Algérie-éco : Vous avez été à la tête d’une délégation qui s’est
rendue du 26 au 29 juin 2016 à Alger, quel a été l’objet de cette
visite ?
Mr Kaci Ait Yala : Le déplacement officiel de travail à Alger organisé par le
FCE International et la CACI France a effectivement eu lieu du 26 au 29 juin
2016. Il s’inscrit dans la dynamique du renforcement des relations
économiques algéro-françaises impulsée par l’accord d’exception signé en
décembre 2012. Le 26, nous avons tenu une réunion à l’Hôtel Aurassi du
bureau de la CACI France pour l’approbation des comptes 2015. Dans la
soirée, nous avons participé à l’Afterwork de Jil'FCE et nous avons débattu
aux côtés de Kamel Chekkat, chercheur en théologie sur le thème :
« Entreprenariat et Religion ». Le lendemain, nous avons tenu une réunion
11
FCE / FCE International – ODJ. Il a été décidé l’élaboration d’un règlement
intérieur qui doit obéir à la stratégie nationale, la mobilisation de
subventions, de cotisations et dons pour le budget de fonctionnement du
FCE International. Nous avons également discuté de notre site web qui doit
être opérationnel dans les meilleurs délais. La gestion du site se fera au
siège du FCE et sera alimenté par les membres honoraires. Il a été question
également de la relation CACI France – FCE International, celle-ci doit être
définie et précisée afin de travailler en synergie. Il faut souligner que M.
Tibaoui, vice-président du FCE et président du WTC Int a mis à la disposition
du FCE International, le réseau du World Trade Center International. Pour
ce qui est des projets (IDE), ils ont été présentés par les membres du FCE
International dans différents secteurs d’activités : Tourisme, Banque, Ecommerce, Logistique, Smart Big Data, Filières Agricoles, Centrale Export,
e-santé, Rating Africa, FCE Silicon Campus etc. Le 28 juin, notre
délégation a rencontré Mr Abdeslam Chelghoum, Ministre de l’Agriculture,
du Développement Rural et de la Pêche. Cette rencontre s’est déroulée en
présence de l’ensemble des cadres du ministère et a donné lieu à un
échange approfondi et détaillé. Nous avons présenté et expliqué les actions
et les méthodes de travail du FCE International et de la CACI France. Nous
avons longuement débattu des projets déjà envisagés par le FCE
International et la CACI France, à savoir : la relance d’une race de mouton
en voie de disparition, avec création d’une ferme pilote ; la coopération
dans la filière bovine, veau et lait, qui connait de graves difficultés en France
; la production agricole « bio » qui connait un essor remarquable. Se
déclarant « preneur » de ces projets structurants, Mr le Ministre a mis en
avant plusieurs autres besoins dont l’export et a confirmé que la première
cible commerciale à l’export est notre diaspora installée à l’étranger à
l’instar de la diaspora chinoise et turque. Il y a besoin de la :
Mise en place de centrales logistiques dans les grands pôles de production
et organisation du circuit d’exportation (normalisation des opérations, des
procédures, des relations entre opérateurs, marketing, …),
Création de centres de conditionnement et d’expédition de produits
agricoles frais ainsi que de produits de la pêche et de l’aquaculture,
Mise en place de consortiums d’opérateurs pour l’amélioration de leur
compétitivité sur les marchés internationaux,
Valorisation des produits et sous-produits d’origine animale et végétale,
Appui à l’exportation de produits à base de viandes rouge et blanche et
d’origine animale,
Appui au développement de la filière oléicole,
Mécanisation spécialisée (pas les tracteurs ou les moissonneuses, mais les
machines comme les arracheuses de pommes de terre),
Le secteur de la transformation des productions agricoles.
Le jour même, nous avons participé à la soirée de mobilisation pour
l’emprunt national obligataire qui a réuni 800 chefs d'entreprises et permis
de lever 1.5 milliards de dollars.
Que représente
d’affaires ?
la diaspora
nationale en termes de
chiffre
12
Forte de plus de 5 millions de personnes en France et de 8 millions dans le
monde, la diaspora algérienne établie à l’étranger représente une manne
économique et scientifique de 400 000 chefs d’entreprises et hauts cadres
installés en France est une richesse inespérée pour le pays. Elle a un
potentiel de chiffre d’affaires de plus de 200 milliards de dollars. D’après la
Banque Mondiale, en 2015, la diaspora tunisienne a transféré 2,3 milliards
de dollars vers son pays, le Maroc 6,4 milliards de dollars et la diaspora
algérienne seulement 2 milliards de dollars alors qu’elle est 5 fois plus
grande. C’est la première recette hors hydrocarbures des inputs en devises
de notre pays. Nous nous sommes fixés comme objectif de multiplier ce
chiffre par 10.
Votre mission est de développer les échanges économiques et
commerciaux, entre la France et l’Algérie, est-ce que ces relations
se développent à un rythme important où bien sont-elles en stand
by ?
Vous l’aurez compris, notre mission et celle d’autres organisations aussi est
de construire un pont Paris/Alger à l’image de ce qu’a été l’axe Paris/Berlin
après la seconde guerre mondiale : un axe structurant, de long terme et
placé sous le signe de l’Excellence. Nous apportons le savoir-faire de
proximité et un accompagnement de la petite et moyenne entreprise. Nous
mettons l’accent sur la notion d’intelligence économique et sur l’utilisation
à cet égard des techniques numériques. Ce partenariat stratégique entre
l’Algérie et la France s’inscrit dans les orientations décidées par les
présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande en décembre 2012. A
ce jour, 500 entreprises françaises se sont implantées en Algérie et
génèrent plus de 140.000 emplois directs et indirects. Les flux
d’investissements français vers l’Algérie sont systématiquement supérieurs
à 200 millions d’euros par an depuis 2008. Ces flux font aujourd’hui de la
France le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie. Les
investissements français couvrent ainsi la quasi-totalité des secteurs
d’activité algériens et concourent directement à la diversification de
l’économie du pays. Ils concernent en particulier le secteur financier,
l’industrie automobile, les transports, les industries alimentaires, l’industrie
pharmaceutique, la construction, le secteur de l’extraction minière et de la
formation. Les relations entre la France et l’Algérie ne peuvent êtres
quelconques, la présence de notre diaspora, notre histoire commune, les
positions géostratégiques des deux pays, les problèmes sécuritaires et les
investissements engagés font que ces relations ne peuvent qu’aller de
l’avant.
La diaspora nationale manifeste en permanence son intérêt pour le
pays, y’a-t-il des blocages ou des contraintes qui freinent cet
intérêt ?
L’Algérie est sortie de la zone de turbulences et vit une période de transition
vers une économie de marché, une restructuration économique capable de
préparer notre pays à l’après pétrole. Nous nous inscrivons dans une
13
perspective d’accompagnement de toute démarche structurante et avons
mis en place des commissions d’experts à cet effet. L’économie nationale
est confrontée depuis deux ans à une crise pétrolière sévère qui par sa
durabilité a fortement aggravé les équilibres macro-économiques du pays.
Lors de la dernière tripartite, la stratégie de sortie de crise élaborée par les
pouvoirs publics et les actions visant à dynamiser la croissance et
l'investissement hors hydrocarbures ont fait l’objet d’un large consensus.
Il reste à définir et à faire adopter, dans les meilleurs délais, une politique
ambitieuse de diversification économique, basée sur une transformation
structurelle de notre industrie et la rénovation du modèle de financement
de l’économie. Dans ce cadre, le gouvernement aurait à gérer une transition
durant laquelle la priorité devrait concerner la mise en adéquation entre les
politiques publiques et les besoins sectoriels de l'économie, la révision du
modèle de la gouvernance économique et l'émergence d'acteurs de marché
capables de mettre en place une économie où la forte dépendance aux
hydrocarbures et la dépense publique seront sensiblement réduites.
Cette vision est en totale adéquation avec le plaidoyer du Forum Des Chefs
d’Entreprise (FCE), de juin 2015 « Pour l’émergence de l’économie
algérienne ».
Depuis ces dernières décisions gouvernementales, il n’y a plus de grosses
contraintes à l’implication de notre diaspora dans le développement de son
pays.
Les réformes économiques et juridique (nouvelle constitution, nouveau
code des investissements etc.), affirme comme irréversible la transition de
l’économie algérienne vers une économie de marché.
Pensez-vous que le nouveau modèle économique est apte à évoluer
selon les règles de l’économie de marché ?
L’économie de marché obéit à des règles et à des obligations. La confiance
et la transparence sont de fait. L’économie de marché est un processus
complet, c’est une chaine de valeur qui démarre de la naissance de l’individu
jusqu’à sa disparition. Notre positionnement doit être défini. Il faut éviter
de faire du copier/coller France–Algérie ou USA–Algérie. Il faut arrêter de
croire à des théories complexes d’experts qui ont toujours vécu dans un
autre système et sont alimentés de données et contenus internet et qui
veulent nous imposer leurs théories. Nous avons la chance aujourd’hui de
reconstruire notre modèle économique sur une nouvelle base. L’économie
de marché c’est comme une équation mathématique, si vous n’avez pas
étudié les intégrales, vous ne pouvez résoudre une équation d’intégrales.
La diaspora d’origine algérienne évolue dans le système d’économie de
marché, en maîtrise les codes et les règles. Nous pouvons aujourd’hui tous
affirmer que nous parlons le même langage.
Vous êtes le président du Forum des Chefs d’Entreprise
International et aussi président de la Chambre Algérienne de
Commerce et de l’Industrie en France (CACI France), en quoi
consiste votre mission et quels sont vos projets ?
14
Effectivement, nous avons préféré pour notre représentation économique à
l’étranger et pour plus d’efficacité que les deux entités soient présidées par
la même personne. Nous sommes partie de zéro et le travail à réaliser
nécessitait une rapidité d’exécution. Nous gérons les deux organisations
comme nous gérons nos propres entreprises (vision, action et suivi). Je suis
responsable devant le président du FCE Mr Ali Haddad et de la direction de
la CACI de la réussite de ce projet. Les deux organismes sont
complémentaires et que vous compreniez au mieux, je vais vous expliciter
les deux structures :
I. Le Forum des Chefs d’Entreprise (FCE) :
Le FCE a pour vocation de contribuer à l’instauration de
l’esprit d’entreprise au sein de l’économie nationale et de
promouvoir l’initiative privée et de défendre les intérêts
de l’entreprise algérienne. Les acteurs économiques les
plus importants se sont regroupés à l’intérieur du FCE
pour faire valoir leur point de vue et faire entendre leur
voix sur la scène économique nationale, à travers
l’instauration d’un dialogue permanent avec les pouvoirs
publics d'une part, mais également avec tous les autres
acteurs économiques et sociaux (médias, syndicats,
chercheurs, etc.).
Présidé par Mr Ali Haddad, le Forum regroupe à février
2016 environ 1800 entreprises. Les sociétés membres du
FCE cumulent un chiffre d’affaires global de plus de 30
milliards de dollars et emploient plus de 260 000 salariés.
1/ Sur le plan interne :
- Organiser
et développer la concertation entre les
membres du FCE ;
- Mettre à la disposition des entreprises l’information
économique utile et d’actualité ;
- Initier toutes les études économiques qui intéressent
les activités des membres du FCE
15
- Encourager la conclusion d’affaires ou de projets
d’association entre les membres ;
- Rechercher et faciliter les opérations de partenariat ou
de prise de participation entre l’entreprise algérienne et
l’entreprise étrangère ;
- Conseiller l’entreprise adhérente et, au besoin, l’assister
dans ses démarches ;
- Encourager les actions de formation et la recherche sur
le management des entreprises.
2/ Sur le plan des relations et de la concertation avec les
pouvoirs publics :
- Etudier et analyser tout document, projet ou
disposition à caractère législatif ou réglementaire
émanant des pouvoirs publics et ayant un impact sur
l’entreprise ;
- Formuler des suggestions et recommandations
relatives aux questions économiques ;
- Porter à la connaissance des pouvoirs publics et des
chefs d’entreprise la position du FCE sur toute question
économique ;
- S’organiser pour répondre à toute consultation ou avis
émanant des pouvoirs publics ou d’autres organismes et
institutions similaires ;
- Organiser la participation du FCE aux réunions,
symposiums, colloques et autres manifestations
économiques susceptibles d’intéresser les entreprises
adhérentes.
3/ Sur le plan des relations et de la concertation avec les
autres organisations nationales et internationales :
16
- Développer avec les organisations similaires, les
organisations patronales, les associations économiques
étrangères des relations de coopération ;
- Participer à travers les entreprises membres aux
manifestations économiques à l’étranger qui suscitent
l’intérêt pour l’Algérie ;
- Organiser des journées d’études en Algérie et à
l’étranger en collaboration avec des organismes étrangers
;
- Adhérer à toute organisation
poursuivant les mêmes buts.
internationale
II. La Chambre Algérienne de Commerce et de
l’Industrie (CACI) :
La chambre algérienne de commerce et d'industrie
(CACI), est un établissement public à caractère industriel
et commercial qui a la particularité d’être ouverte à la
représentation des entreprises à travers des organes où
siègent des dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs.
La CACI est l’émanation d’un réseau de 48 chambres de
commerce et d’industrie locales qui couvrent l’ensemble
du territoire national. Elle concoure au développement
des entreprises et de l’économie nationale. Sa mission est
définie par décret.
Les missions de la chambre de commerce et d'industrie :
La CACI exerce une mission d'intérêt général. Elle est
l’organe représentant les intérêts généraux des
entreprises industrielles, commerciales et de services tant
auprès des pouvoirs publics que des autorités étrangères
afin de promouvoir le développement économique. Elle
constitue le lieu privilégié de dialogue et de concertation
17
entre les opérateurs économiques et entre ceux-ci et les
pouvoirs publics. Elle joue également un rôle de soutien
auprès des entreprises notamment en accompagnant les
créateurs et repreneurs de sociétés ou encore en œuvrant
pour la formation professionnelle. En partenariat avec les
autorités nationales, la CACI peut conseiller et soutenir
les entreprises dans leur développement international
notamment dans le domaine des exportations. En outre,
la CACI est dépositaire de prérogatives de puissance
publique. Au-delà de sa mission historique de
représentation et de promotion des intérêts de plus d’un
million d’entreprises affiliées au réseau des CCI, la CACI
assure de multiples services à destination des entreprises
tels que :
l’appui à la création et l’accompagnement des
entreprises ;
la collecte, le traitement et la diffusion de
l’information économique et commerciale ;
-
l’assistance au développement des entreprises ;
l’assistance et le soutien aux exportateurs hors
hydrocarbures ;
- l’organisation de mises en relations d’affaires entre
les hommes d’affaires algériens et étrangers notamment à
l’occasion des visites de délégations algériennes à
l’étranger et de délégations étrangères en Algérie ;
la conclusion d’accords de coopération, la création
de conseils d’hommes d’affaires bilatéraux ou la création
de chambres de commerce mixtes avec des organismes
similaires ou homologues étrangers, réalisés souvent à la
demande des pouvoirs publics et visant notamment
l’accompagnement à l’international des entreprises
algériennes ;
18
l’adhésion aux groupements régionaux et
internationaux des Chambres de Commerce et d’Industrie
;
le visa et la certification de documents
commerciaux (RC, certificats d’origines, …) présentés ou
demandés par les opérateurs notamment dans le cadre de
leurs relations avec l’étranger ;
l’organisation de séminaires, de
d’information, d’expositions et de salons ;
journées
la formation, le perfectionnement, le recyclage et le
développement des compétences ;
la mise à disposition d’un centre de conciliation et
d’arbitrage pour le règlement des litiges commerciaux des
opérateurs économiques.
La CACI est présidé par Mr Mohamed Laid Benamor
(élu), Mr Mohamed Chami est le Directeur Général
(fonctionnaire).
Peut-on connaitre votre programme à venir ?
Nous allons tenir en septembre à Paris l’Assemblée Générale de CACI
France. Nous serons présents dans le même mois à la Conférence sur
l’agriculture en collaboration avec la Chambre de commerce d’Almeria qui
sera organisée par le FCE. Nous confirmons également notre participation
à la 2ème édition sur l’investissement dans l’agro-industrie, organisée par
le Ministère de l’Agriculture. Le 24, 25, 26 et 27 septembre nous serons
présents au Salon IFTM/TOP RES à Alger et à l’inauguration du complexe
hôtelier « La Gazelle d’Or » du groupe Mehri à El Oued. Le 28, 29 et30
septembre, le FCE organise la 2ème édition de son université d’été à
Constantine à laquelle nous participerons bien entendu. Le 5, 6, 7 et 8
octobre, nous serons présents au 1er Salon International de la Récupération
et de la Valorisation des Déchets (Revad) Industriels, qui sera organisé à
Alger par la CACI Algérie. Toujours en octobre, la quatrième session du
Comité mixte économique franco-algérien sera organisée à Paris. Au même
mois, il est prévu la tenue du salon Planète PME au Palais Brongniart à Paris.
Algeria Invited Nation qui sera organisé par le FCE, qui va également tenir
une Conférence à New York avec les Chambres de commerce. Au mois de
novembre, les 2, 3 et 4 à Marseille, le FCE International et CACI France,
organisera la Semaine Economique en Méditerranée sous le thème « le
numérique en méditerranée ». En marge de cet événement, il est prévu la
19
tenue d’une rencontre à Marseille intitulée « Simplifiez-vous l’Algérie ».
Les 23, 24, 25 et 26 novembre 2016, Alger (Safex – Pins maritimes) Salon
International du Transport et de la Logistique « Logistical ». Et enfin, il y
aura le rendez-vous tant attendu à savoir le Forum économique algéroafricain d’Alger dans lequel le FCE est partenaire. Et enfin à la mi-décembre,
il est prévu la tenue du Forum Economique Algérie à Bruxelles.
Les membres de la diaspora se plaignent d’un déficit de représentation dans
les assemblées élues notamment les deux chambres du parlement, à quoi
cela est dû à votre avis et comment œuvrer pour qu’ils soient beaucoup
plus présents dans ces institutions ?
L’Algérie a besoin d’une diaspora qui l’accompagne dans cette phase de
transition vers une économie de marché. Ceux de nos compatriotes qui sont
intéressés par le militantisme politique, je ne vois pas où est le problème ?
Pour les binationaux, ils peuvent se présenter aux élections en France et je
peux vous affirmer que nous avons beaucoup d’élus à tous les niveaux et
des grandes compétences qui nous aident dans notre projet. Pour ceux qui
ne sont pas binationaux, donc seulement algériens, ils ont le droit de se
présenter au même titre que l’ensemble des algériens à toutes les élections
en Algérie.
Je profite de cette fenêtre pour faire appel à notre diaspora pour nous
rejoindre et militer au sein des commissions sectorielles de nos
organisations. Sincèrement, l’Algérie ne peut plus financer autant d’élus de
partis politiques, de fonctionnaires, d’aides etc. Il y aura des priorités. Il va
falloir faire des choix. Notre indépendance économique en dépend. Nos
recettes d’hydrocarbures ont été divisées par quatre. Il faut se réveiller et
se mettre au travail.
L’Algérie est un modèle d’attractivité : elle dispose d’un potentiel
énergétique inégalable, d’un coût de la main d’œuvre extrêmement
compétitif, d’une population socialement soutenue par une politique
gouvernementale (santé, culture, logement, transport, instruction et
formation professionnelle etc.) et d’un territoire qui fait cinq fois la France.
Le FCE International et la CACI France, par leur positionnement, par la
qualité de leurs membres et par leurs implantations de proximité,
œuvreront sans relâche pour canaliser la manne financière et le savoir de
notre diaspora en direction du pays.
Le gouvernement doit poursuivre sa stratégie de diversification de
l’économie et continuer à soutenir le développement de la production en
Algérie de produits et services. La production algérienne doit être
qualitative. Je tiens ici à féliciter le Président du Forum des Chefs
d’Entreprises (FCE), Mr. Ali Haddad, d’avoir lancé le label baptisé « Basma
Djazairia» : il faut promouvoir la production nationale de produits fabriqués
en Algérie par les algériens mais aussi en dehors du territoire national. Il
convient d’accompagner les entreprises algériennes dans leur stratégie
d’exportation. Nous avons d’ailleurs mis en place une commission Made in
Algeria (MIA) pour accompagner la promotion des produits et services
algériens.
20
L'export doit être au centre de notre stratégie. C'est un acte politique et
une stratégie du pays à l'instar de tous les autres pays. La décision de
l'Algérie d'accompagner l'entreprise algérienne et plus précisément les
chefs d'entreprises dans le développement du commerce extérieur est
également un engagement ferme et irréversible. La promotion du Label
Algérie et son positionnement à un standard haut de gamme devra être
notre objectif.
Il faut utiliser des leviers accélérateurs de processus pour se positionner
rapidement sur le marché de l'export. Notre produit d'exportation doit être
induit par notre pouvoir de consommation (volume d'import) et doit
impérativement cibler les pays où notre diaspora est présente (ce sont nos
meilleurs représentants à l'étranger, à l’instar des modèles chinois et turc).
L’Algérie a traversé une décennie noire, une décennie d’embargo
international. Nous avons dû nous débrouiller seuls et nous nous en
sommes sortis et grâce à vous tous, nous avons même réussi à se
pardonner et faire la paix entre nous. Dans son discours vers notre diaspora,
Mr Ali Haddad, a insisté sur le fait qu’il nous faut rétablir la confiance entre
nous. Avec la confiance tout est possible.
Je souhaiterai conclure cette interview par un message. En tant qu’émigré
et fils d’émigré, j'ai toujours été soucieux d'entretenir le lien avec mon pays
d'origine, en lui manifestant mon soutien durant les années difficiles où j'ai
décidé d'investir malgré le contexte. Aujourd'hui, il est incontestable que le
potentiel d’inputs vers notre pays est tel qu'il dépasse très largement toutes
les difficultés rencontrées. La diaspora algérienne en France et dans le
monde manifeste en permanence son intérêt pour le pays. J'encourage nos
étudiants, nos cadres, nos experts, nos journalistes et nos chefs
d'entreprises à adapter leurs études et leurs expériences à la spécificité de
notre marché, de notre position géostratégique, de notre diaspora dans le
monde et de notre jeunesse à fort potentiel de création. Nos devises doivent
être : organisation dans l'action, création de valeur ajoutée et enfin un
optimisme à toute épreuve.
Pour conclure, je réaffirme ma fierté d’appartenir à cette grande nation
algérienne. Amitiés et paix à tous.
GEL DE LA PRODUCTION DE PÉTROLE EN SEPTEMBRE À ALGER :
Moscou joue son va-tout (L’Expression)
Une toute récente rencontre entre le secrétaire général de l'Opep
Mohammed Bardinko et l'ancien ministre russe Vladimir Milov confirme que
le sommet de l'Opep prévu à Alger le mois prochain doit déboucher sur cette
décision.
La Russie, un des plus gros producteurs d'or noir au monde, a décidé de
peser de tout son poids pour éponger le surplus qui inonde le marché
pétrolier. Rien ne s'oppose vraisemblablement à ce que l'Organisation des
pays producteurs de pétrole et les gros producteurs de pétrole non Opep,
la Russie en tête, puissent s'entendre sur un gel de leur production.
21
Une toute récente rencontre entre le secrétaire général de l'Opep
Mohammed Bardinko et l'ancien ministre russe Vladimir Milov confirme que
le Sommet de l'Opep prévu à Alger le mois prochain doit déboucher sur
cette décision. Ce qui aura pour effet de donner un sérieux coup de fouet
au baril qui a du mal à franchir de manière définitive la barre symbolique
des 50 dollars, même s'il reste sur une courbe ascendante qui lui a permis
d'aligner près d'une dizaine de séances consécutives de hausse, après avoir
connu
de
sérieux
déboires
en
juillet.
La Russie, dont l'économie a souffert de la dégringolade des prix du pétrole,
au même titre que les autres pays producteurs, ne rechigne pas à la tâche
pour que le consensus se fasse autour d'un gel de leur production pour
redonner des couleurs aux cours de l'or noir avant un second rendez-vous
qui doit se tenir, en principe dans moins de deux mois. «Une rencontre est
prévue en octobre à Vienne, la date précise sera déterminée par les voies
diplomatiques dans un futur proche», avait annoncé, le 16 août, le ministre
russe de l'Energie, Alexandre Novak, qui a indiqué qu'une délégation russe
s'était rendue au siège de l'organisation pour évoquer la tenue d'une future
réunion du Dialogue énergétique Russie-Opep. Sur quoi ont porté les
pourparlers? Lors de sa visite à Vienne, la délégation russe a discuté avec
l'Opep de «la situation actuelle sur le marché du pétrole et (des) prévisions
concernant son évolution, ainsi que des aspects de la coopération entre
Moscou et l'organisation», a précisé Alexandre Novak. Moscou joue son vatout.
La conjoncture est favorable pour contrer la chute du baril. L'Arabie saoudite
qui a accusé un déficit de près de 100 milliards de dollars en 2015 y est
disposée. «La situation du marché pétrolier, y compris toute initiative qui
pourrait être nécessaire pour le stabiliser, sera discutée le mois prochain
(en septembre, Ndlr) lors d'une conférence qui réunira à Alger les pays
producteurs membres et non membres de l'Opep, avait indiqué, le 11 août,
Khalid al-Falih, cité par l'agence Reuters. L'Iran qui a pratiquement renoué
avec le niveau de production qu'il affichait avant les sanctions, quatre
millions de barils par jour, n'a pas affiché de réticences, quant à sa
participation. «L'Iran a déclaré sa volonté de rejoindre l'initiative d'un
plafonnement de sa production de pétrole, parce que le niveau souhaité par
le pays a déjà été atteint», a rapporté la chaîne de télévision iranienne Press
TV. La République islamique d'Iran serait même encline à aller plus loin.
«D'une manière générale, l'Iran veut que l'Opep aille au-delà d'un simple
gel de la production de tous les membres au niveau maximal...» selon une
source au fait de la position iranienne, peut-on lire sur le site de Capital,
magazine français spécialisé en économie. Rappelons que la Russie et
l'Arabie saoudite, deux premiers producteurs de brut, avaient convenu le
16 février 2016, au terme d'une réunion qui s'est tenue à Doha et à laquelle
ont pris part le Venezuela et le Qatar,de geler leur production à son niveau
de
janvier.
Une initiative avortée par les dissensions irano-saoudiennes. Chaque partie
a décidé apparemment de ranger au placard ses rancoeurs pour faire place
à l'union sacrée.
22
Banque/bourse/Assurance
BAD : le secteur privé africain bénéficiera de 3 milliards USD
(L’Eco News)
La promotion et le développement du secteur privé figure parmi les priorités
de la banque africaine du développement (BAD) qui vient de conclure avec
le Japon un accord d'une valeur de trois milliards de dollars au profit du
secteur privé africain durant les trois prochaines années (2017-2019), selon
un communiqué de la BAD.
Étant un membre très actif de la BAD, l'Algérie à l'instar de tous les autres
pays profitera probablement de cette envelopper pour encourager le secteur
privé. Les investisseurs nippons manifestent depuis plusieurs années un
intérêt particulier au marché africain. Son objectif est de rivaliser avec Pékin
qui monopolise le marché africain depuis des années déjà. Le Japon prévoit
d'investir annuellement prés de 10 milliards de dollars pour financer
différentes infrastructures des secteurs de la santé, de l'éducation et de
l'industrie.
Quant à cet accord signé avec la BAD, il s'inscrit dans le cadre de la
réalisation de la 3ème phase de l’«Initiative renforcée d’assistance au
secteur privé de l’Afrique » (EPSA), visant surtout à «stimuler une
croissance induite par le secteur privé en Afrique », a souligné le secrétaire
d’État japonais aux Finances, Taku Otsuka, selon un communiqué de la
BAD.
Les secteurs du transport, de l'énergie, de la santé, de l'éducation..., seront
les cibles potentielles de cet accord et le Japon contribuera à hauteur de 1,5
milliard de dollars, via l’Agence japonaise de coopération internationale
(JICA), et l’institution panafricaine qui, également, souhaite participer avec
un financement au moins équivalent.
En cas de frais supplémentaires générés lors des investissements, «le Japon
est disposé à fournir une allocation supplémentaire spéciale, d’un montant
pouvant atteindre 300 millions de dollars, pour cofinancer avec la BAD des
projets aidant les pays d’Afrique à accéder aux meilleures technologies
disponibles en matière de combustion propre de charbon et à faibles
émissions de carbone », indique la même source.
Les investisseurs nippons souhaitent apporter leur soutien aux investisseurs
africains du secteur privé qui devraient contribuer désormais à
l'amélioration de la qualité de vie des africains et l'industrialisation du
continent dépendant pour la plupart de ses pays des recettes des
hydrocarbures à l'exemple de l'Algérie, le Nigeria, l'Angola... Cette
perspective japonaise aidera ses pays à relancer leur industrie et sortir de
la crise pétrolière qui plombe leur économie, depuis plus de deux ans.
23
Pour rappel, l’initiative EPSA a été lancée en 2005 lors du G8 où le Japon a
accordé 1 milliard de dollars de prêts concessionnels durant la première
phase (2005-2011) et 2 milliards lors d’EPSA-2 (2012-2016) en cours.
Commerce
LA HAUSSE DES PRIX DU POULET ET DES ŒUFS PERDURE (Le
Jeune Indépendant)
Les prix du poulet et des œufs connaissent depuis plus de deux semaines
une nouvelle hausse. Le kilo cette viande est devenu plus cher, au grand
dam des ménages à faible revenu.
Il oscille entre 370 et 390 DA le kilogramme en l’espace de quelques jours,
alors qu’il ne dépassait pas les 280 DA. Soit une augmentation variant de
20 à 25%.
Par ailleurs, le prix de l’œuf varie entre 13 DA et 14 DA chez les
commerçants et même à 15 DA chez d’autres. Ainsi, la plaquette d’œufs de
30 unités dépasse le seuil de plus de 350 DA. Alors qu’il coûtait il y a
quelques jours 10 DA, le prix de l’œuf a doublé jusqu’à 15 DA.
S’agit-il d’une pénurie du produit ou d’un effet de la spéculation ? Un
sentiment de colère et de ras-le-bol est affiché par le citoyen algérien qui
ne sait plus où donner de la tête.
Son porte-monnaie est soumis à rude épreuve ; après la flambée des prix
des fruits et légumes, voilà que les prix de la viande blanche s’envolent.
Une hausse qui, apparemment, n’a pas fait réagir les autorités concernées,
notamment, le ministère du Commerce, en charge du contrôle et de la
régulation du marché.
Chacun donne son argument et les consommateurs sont livrés à euxmêmes. Les marchands affirment que la hausse est liée directement à la
faible production. Les aviculteurs pour leur part, l’amputent à l’envolée des
aliments de bétail. Ces prix excessifs seront maintenus, et pourront grimper
jusqu’à 450 DA dans les jours à venir.
El Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l’Union nationale des
commerçants et artisans algériens (UGCAA) confirme cette hausse, en
précisant que le prix du poulet a atteint les « 400 DA le kilo dans certaines
régions ».
Cette hausse est due, selon lui, à l’absence d’un plan de production agricole
stable. M. Boulenouar explique que les prix ne peuvent se stabiliser tant
que l’approvisionnement n’est pas stable. En outre, les producteurs
produisent de petites quantités pour minimiser les risques en cas de pertes,
souligne-t-il. « La demande nationale est estimée à 400 millions de tonnes
alors que la production ne dépasse pas les 300 000 tonnes », argumentet-il.
Le porte-parole de l’UGCAA pointe également du doigt l’absence de
coordination entre le ministère de l’Agriculture et celui du Commerce. « Ils
doivent faire des prévisions pour anticiper », estime-t-il. Cette hausse va
« peut-être »,
s’accentuer
selon
M. Boulenouar.
24
« Les prix pourront grimper jusqu’à 450 DA, dans les jours qui viennent »,
estime-t-il.
De sa part, le président de l’Association de protection des consommateurs,
Mustapha Zebdi dénonce la hausse « vertigineuse » qu’enregistrent, à tour
de rôle, les produits alimentaires, notamment, les prix du poulet. « Cette
augmentation est injustifiée », a-t-il estimé.
Commerce : 129 marchés informels à Alger (Algérie Eco)
Selon le dernier bilan de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger
concernant les marchés informels, arrêté du 16 aout 2016 au 22 aout 2016,
près de 52 nouveaux sites informels sont apparus. Aussi, 957 intervenants
en informels sont enregistrés durant la même période dans la wilaya
d’Alger. Au total, et ce depuis décembre 2013 à ce jour, 129 sites informels
sont enregistrés engendrant 4015 commerçants en activités.
Ces marchés informels sont concentrés notamment dans les
circonscriptions administratives de Bab El-Oued, Cheraga, Dar El-Beida et
Bir Mourad Rais.
Notons que malgré le programme ambitieux, mis en place par la wilaya
d’Alger, visant à éradiquer les marchés informels dans 57 communes y
compris les camionnettes qui occupent illicitement les abords des trottoirs,
le phénomène persiste.
Lancée en grande pompe, il y a quatre ans, l’opération d’éradication des
marchés informels s’avère être donc difficile pour les responsables locaux.
Rien qu’à Alger, et selon les statistiques présentées en février dernier, 4700
commerçants activent de manière informelle dans 140 marchés de la
capitale. Selon la direction du commerce de la wilaya d’Alger, 56 nouveaux
marchés informels où activent plus de 1.300 commerçants ont été recensés
en plus des 60 marchés éradiqués qui se sont reconstitués et qui accueillent
actuellement 1.937 commerçants.
Pour rappel, depuis 2012, l’administration a lancé une vaste opération de
démolition de marchés informels. Près de 139 sites ont été éliminés, selon
le ministère du Commerce. Cependant moins d’une année après le
lancement de l’opération coup de poing, 63 marchés se sont reconstitués.
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Coopération
Le Japon s’engage à investir 30 milliards de dollars en Afrique sur
les 3 prochaines années (Algérie1)
Le Japon s’est engagé à investir 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros)
en Afrique sur les trois prochaines années.
C’est son Premier ministre Shinzo Abe qui en a fait l’annonce lors de la
sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de
l’Afrique (Ticad), tenue les 26 et 27 août dans la capitale kenyane Nairobi.
«Il s’agit d’un investissement qui a confiance dans le futur de l’Afrique», a
déclaré Shinzo Abe.
Cette promesse d’investissements, publics et privés, concernera
essentiellement les infrastructures (pour un tiers), l’industrialisation, la
santé et la sécurité. La 6e Ticad a regroupé une trentaine de chefs d’Etat
ou de gouvernement et une centaine d’entreprises japonaises.
Instaurée en 1993 par le gouvernement japonais comme instrument
consacré au développement africain, la TICAD est devenue l’un des
principaux forums internationaux dédiés au développement de l’Afrique.
Veille
Commissionnaires en douanes suspendus : Ouverture de
l’opération des recours (Algérie Eco)
La Direction Générale des Douanes invite les commissionnaires en douane
dont l’agrément a fait l’objet d’une décision de suspension et souhaitant
reprendre leurs activités, à se rapprocher de ses services concernées pour
déposer leurs dossiers de recours devant la commission des recours
compétente à cet effet, et ce, en application de l’article 26 du décret exécutif
N° 10-288 du 14 novembre 2010, relatif aux personnes habilitées à déclarer
les marchandises en détail.
Selon un communiqué des services douaniers, cet avis s’adresse
uniquement aux commissionnaires en douane qui n’ont pas encore formulé
des recours.
Pour rappel, la direction général des douanes a délivré au cours du premier
semestre 2016, environ 2 335 agréments aux commissionnaires en douane
et retiré définitivement 108 autres pour atteinte et manquement aux
obligations de l’exercice de cette fonction et fraude à l’importation.
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Les services douaniers ont procédé, en outre à la suspension de 831
commissionnaires en douanes et l’annulation de 268 agréments octroyés
après avoir suspecté de la moralité de ces personnes au cours de leur
fonction. Un chiffre qui a augmenté comparé à 2015 où le nombre des
suspensions était seulement de 23. Les fausses déclarations d’espèces
représentent l’infraction la plus importante commise par ces intervenants
qui profitent de leur poste de responsabilité. Entre 2006 et 2011, l’opération
d’assainissement du corps des commissionnaires en douanes menée par les
services douaniers de lutte contre la fraude s’est soldée par la suspension
de 727 agréments. Un constat amer a été établi par les services du contrôle
à posteriori sur les dépassements de plusieurs transitaires qui ont porté
préjudice au commerce extérieur. Les opérations de contrôles menées dans
le corps des transitaires et des déclarants en douanes ont fait état de
centaines de fausses déclarations établies par ces auxiliaires de
l’administration douanière, durant ces dernières années.
Notons que la procédure d’annulation, de retrait ou de suspension des
agréments se fait sur décision de la Commission de recours en matière de
douane destinée à examiner les dossiers de recours des commissionnaires
en douane qui s’opposent à la décision de la direction générale des douanes.
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