Les ondes de choc aujourd`hui

Transcription

Les ondes de choc aujourd`hui
+
Les ondes de choc
aujourd’hui we
know
shock
wave
La revue des utilisateurs des ondes de choc
2/2014
Entretien
La thérapie extra­
corporelle par ondes
de choc (ESWT) et le
sport de haut niveau
Retour sur la conférence
SHOCK WAVE à Berlin
De bons arguments en
faveur de la thérapie
par ondes de choc
Bibliographie
Nouveau livre
« Multidisciplinary
Medical Applications »
Fascias
Ondes de choc et
traitement des fascias
Thérapie par ondes de choc
radiales
© Stefan Schurr – Fotolia.com
La « maladie des doigts
blancs », un danger pour
le thérapeute ?
2
Entretien
La thérapie extracorpo­
relle par ondes de choc
est utilisée au SMI de
Francfort depuis 1995
pour le traitement des
sportifs de haut niveau.
Depuis sa fondation en 1984, l’Institut de
médecine du sport de Francfort (SMI) est
­
­devenu l’un des principaux centres de médecine du sport en Allemagne. Le SMI a fait
appel à la thérapie extracorporelle par ondes
de choc dès 1995, notamment pour le suivi
d’athlètes de haut niveau lors des Jeux olympiques ­
d’Atlanta, de Sydney et d’Athènes.
Le SMI a également mené de nombreuses
études scientifiques sur la thérapie par ondes
de choc. À l’occasion de la « 2e Conférence
internationale SHOCK WAVE » à Berlin, nous
avons discuté de l’utilisation de la thérapie
par ondes de choc dans le sport de haut niveau, des dernières tendances et des perspectives de cette méthode de traitement avec
le professeur Heinz Lohrer, directeur médical
du SMI.
© Valeriy Velikov – Fotolia.com
Entretien avec le professeur Heinz Lohrer :
La thérapie extracorporelle par ondes de choc (ESWT)
et le sport de haut niveau
De plus, un traitement devait toujours être
le plus simple possible et ne pas présenter
d’effets secondaires notables. La thérapie extracorporelle par ondes de choc semblait satisfaire à toutes ces conditions. Pour moi, les
ondes de choc représentaient une alternative
aux « injections de remise en forme », méthode encore très utilisée à l’époque sur les
sportifs. Mon intérêt a grandi encore lorsque
j’ai lu en 1992 un article décrivant l’application d’ondes de choc extracorporelles pour
traiter la tendinite calcifiante. Je voulais donc
essayer cette méthode, mais j’étais encore
sceptique à l’égard des appareils disponibles.
Finalement, le MINILITH® SL1 de STORZ
MEDICAL m’a convaincu. Il s’agit d’un appareil conçu spécialement pour l’orthopédie
qui dispose d’une fonction de localisation par
ultrasons. Le MINILITH® SL1 a été installé au
SMI de Francfort en 1995. Sa première utilisation à l’échelle internationale a eu lieu en
1996 lors des Jeux olympiques d’Atlanta, où
nous avons soigné des athlètes de l’équipe
allemande avec cet appareil.
C’était il y a environ 25 ans. Mon attention
a été attirée par la lecture d’un article sur le
travail expérimental de Valchanov en 1988,
qui montrait l’effet régénérateur potentiel
des ondes de choc sur les os. Déjà à cette
époque, en médecine du sport et surtout
pour les athlètes de haut niveau, on partait
du principe que les actes d’un médecin traitant ne d­ evaient jamais porter atteinte au
patient.
Quelle a été la réaction des athlètes
­d’Atlanta ?
À l’époque, un certain scepticisme régnait à
l’égard de cette nouvelle méthode thérapeutique chez toutes les personnes concernées,
moi y compris. La première réaction des athlètes a toutefois été très positive. Ils étaient
curieux, mais encore un peu réticents car ils
étaient habitués à d’autres techniques. Pour
cette raison, certains traitements n’ont pas
Professeur Lohrer, en tant qu’ancien ath­
lète de haut niveau et sportif actif à vos
loisirs, vous êtes fort bien placé pour savoir
combien les blessures peuvent être désa­
gréables et combien leur prise en charge
est importante. Quand avez-vous eu l’idée
d’utiliser les ondes de choc extracorporelles
pour traiter des sportifs de haut niveau ?
Des sportifs de haut niveau ont été traités pour la première fois avec le MINILITH® SL1 de STORZ MEDICAL dans le
cadre des Jeux olympiques.
Entretien
été réalisés. Cependant, les athlètes que nous
avions déjà pris en charge au SMI de Francfort connaissaient l’effet des ondes de choc et
se sont volontiers prêtés au jeu.
Chaque année, le SMI de Francfort assure
le suivi de plus de 7 000 sportifs de tous
âges et tous niveaux, dont de nombreux
grands athlètes. Selon vous, quelles sont
les blessures les plus fréquentes en sport
de haut niveau que l’on peut traiter avec
la thérapie extracorporelle par ondes de
choc ?
Chez nous, la première place revient clairement aux tendinopathies, c’est-à-dire les
affections chroniques des tendons comme le
tendon d’Achille, le tendon patellaire ou dans
la région des épaules. Viennent ensuite les
problèmes du rachis lombaire inférieur, les
blessures au niveau des os et les ostéochondroses. Ces dernières sont diagnostiquées le
plus souvent chez les enfants et adolescents
pratiquant un sport.
Quels sont les avantages de la thérapie
extracorporelle par ondes de choc par
­
­rapport aux méthodes conventionnelles ?
Le fait que la fréquence des traitements par
ondes de choc soit moindre est un avantage majeur. Il suffit souvent de trois à cinq
séances à une semaine d’intervalle, ce qui
représenterait un sous-dosage en thérapie
manuelle. De nombreux patients apprécient
ce gain de temps. La durée du traitement par
séance est également plus courte. Cependant, la meilleure solution est parfois d’associer la thérapie par ondes de choc à des
séances de physiothérapie.
Autrefois, on utilisait uniquement les
ondes focalisées. Puis sont arrivées les
ondes ­radiales. Il fallait un appareil spéci­
fique pour chaque méthode. Aujourd’hui,
des systèmes combinés de thérapie par
ondes de choc (focalisées/radiales) sont
disponibles. Qu’en pensez-vous ?
La combinaison des deux méthodes en un
seul appareil a marqué un grand pas dans la
technologie des ondes de choc, d’autant plus
que des appareils comme le DUOLITH® SD1
« ultra » intègrent aussi un module ultrasons.
Sans changer d’appareil, je peux d’abord uti-
liser les ultrasons pour localiser une fracture
de ­fatigue, par exemple, puis appliquer des
ondes de choc focalisées. Enfin, si le patient
ressent des contractures au niveau du muscle
traité, je peux les traiter avec des ondes de
choc radiales. De cette manière, le patient
profite au maximum de la thérapie. Nous
sommes très satisfaits des ondes de choc
combinées.
DUOLITH® SD1 « ultra »
Quels aspects de la thérapie extracorpo­
relle par ondes de choc pour les sportifs,
de haut niveau ou non, souhaitez-vous
voir progresser ?
En orthopédie du sport, j’aimerais que les
­indications concernant les os fassent l’objet de plus d’attention. Au SMI de Francfort,
nous avons mené ces dernières années plusieurs études portant par exemple sur la thérapie par ondes de choc dans les indications
osseuses chez les enfants et les adolescents.
Nous sommes extrêmement satisfaits des
résultats obtenus jusqu’ici. Un autre point
important est la recherche dans le domaine
des blessures musculaires. La thérapie par
ondes de choc peut encore faire beaucoup de
progrès dans cette application. Nous avons
besoin de nombreux cas pour nos études.
Un renforcement de la collaboration internationale au niveau de la recherche serait donc
bienvenu.
Pensez-vous que la thérapie extracorpo­
relle par ondes de choc est aujourd’hui
une méthode établie en sport de haut ni­
veau ?
3
La thérapie extracorporelle par ondes de choc
ne fait pas encore partie des habitudes. Mais
je pense que les progrès techniques donnant
lieu à des appareils toujours plus compacts
renforceront son utilisation en sport de haut
niveau. Nous avons aussi besoin d’études
supplémentaires sur différentes indications
comme l’achillodynie ou la tendinite rotulienne. Dans le domaine de la fasciite plantaire, nous disposons déjà d’une très bonne
base : il a été prouvé que les ondes de choc
sont plus efficaces qu’aucune autre approche
(y compris la chirurgie) pour traiter cette
affection. Par conséquent, nous détenons
d’ores et déjà de très bons arguments en faveur de cette méthode.
Comment envisagez-vous le développe­
ment international des ondes de choc
dans le sport de haut niveau ?
De nombreux pays européens utilisent déjà la
thérapie par ondes de choc pour les athlètes
de haut niveau. C’est par exemple le cas dans
les grands clubs de football en Angleterre, en
Allemagne ou en Espagne, où on n’imagine
plus travailler sans ces appareils. Dans de
nombreux pays cependant, notamment de
grandes nations sportives comme les ÉtatsUnis, le Japon ou le Brésil, des restrictions
d’homologations s’opposent à une utilisation
plus étendue des ondes de choc. Mais j’ai la
certitude que la situation va évoluer au cours
des prochaines années.
Merci Professeur Lohrer de nous avoir
accordé cet entretien.
Professeur Heinz Lohrer
Le professeur Heinz Lohrer
est directeur médical de
­l’Institut de médecine du
sport de Francfort (SMI). Il
est médecin spécialiste en
orthopédie, en physiothérapie
et rééducation, en médecine
du sport et en chirothérapie.
Pour en savoir plus :
www.smi-frankfurt.de
4
Retour sur la conférence SHOCK WAVE à Berlin
2e Conférence internationale SHOCK WAVE à Berlin :
de bons arguments en faveur de la thérapie par ondes de choc
Bert Evers a abordé l’association de la sonographie et
de la thérapie par ondes de choc.
À Berlin, l’échange inter­
collégial et scientifique
a focalisé l’attention de
plus de 250 participants.
Tendances, technologies, perspectives :
la « 2e Conférence internationale SHOCK
WAVE » s’est tenue du 3 au 4 octobre 2014 à
Berlin. Le professeur Heinz Lohrer, président
de la conférence, a accueilli plus de 250 participants venus du monde ­entier, dont de nombreux experts de renom.
Situé près du célèbre hôpital berlinois de la
Charité, le Kaiserin-Augusta-Hospital, rénové
avec soin par le groupe KARL STORZ, offrait
un cadre idéal pour ces deux jours de colloques, d’ateliers et de débats animés sur le
thème de la conférence : « Shock Wave Therapy in Progress » (Les progrès de la thérapie
par ondes de choc). Des sujets comme la mé-
decine du sport, le diagnostic échographique
ou le traitement des fascias et des points gâchettes, ainsi que de nombreuses indications
nouvelles issues de différentes disciplines –
de l’orthopédie à la dermatologie, en passant
par la neurologie, l’urologie et la cardiologie
– ont focalisé l’attention. Les intenses débats
interdisciplinaires ont également abordé l’influence de la technologie des ondes de choc
sur la réussite du traitement.
Le traitement des fascias par les ondes de
choc
Pratiquement ignoré il y a quelques années
encore, le traitement des fascias enregistre
un essor fulgurant. La science a fait de grands
progrès dans ce domaine, en raison notamment des congrès internationaux consacrés à
ce thème. On sait aujourd’hui que le réseau
de fascias de l’organisme est impliqué dans
les causes et le traitement des affections, en
particulier celles de l’appareil musculo-squelettique.
En dehors de la thérapie manuelle classique,
le traitement des fascias fait de plus en plus
souvent appel à la thérapie par ondes de choc
– et ce, avec succès, comme l’ont démontré
plusieurs exposés au cours de la conférence
SHOCK WAVE. De nouveaux transmetteurs
d’impulsions à entraînement balistique
peuvent contribuer à optimiser ces résultats :
Dr Ulrich Piontkowski
c’est ce qu’a établi le docteur Ulrich Piontkowski, Allemagne, dans sa conférence intitulée « Fascial manipulation with shock waves »
(La manipulation fasciale à l’aide des ondes
de choc). Chez les patients souffrant de douleurs musculaires, les fascias sont fortement
altérés ou épaissis dans la région touchée.
STORZ MEDICAL, en étroite collaboration
avec des médecins chevronnés (parmi eux,
Dr Carlo Di Maio, Dr Stephan Swart et Dr
Ulrich Piontkowski), a développé des transmetteurs d’impulsions spécialement conçus
pour le traitement de ces structures, dont la
forme particulière est adaptée aux exigences
de la thérapie des fascias. Vous trouverez des
informations complémentaires sur les transmetteurs d’impulsions pour fascias en page 7
de cette édition.
Sonographie et ESWT
L’exposé de Bert Evers, Pays-Bas, sur l’association de la sonographie et de la thérapie
par ondes de choc axée sur la pratique a
fait forte impression. Cet expert des ondes
de choc, par ailleurs président de la S­ ociété
néerlandaise de la thérapie par ondes de
choc et du diagnostic échographique, a
montré l’intérêt de la sonographie pour le
diagnostic ciblé ou l’application précise de
la thérapie par ondes de choc en s’appuyant
sur de nombreux exemples. Au demeurant,
le diagnostic par imagerie échographique
n’améliore pas seulement le traitement, mais
contribue aussi à augmenter la satisfaction
du patient puisque le résultat ­devient v­ isible
Retour sur la conférence SHOCK WAVE à Berlin
5
chronique stabilisée. Ces résultats confirmaient que la thérapie par ondes de choc
était bien supportée par un nombre croissant
de patients et qu’elle entraînait une amélioration des symptômes et de l’endurance.
Dr Jean-Paul Schmid, privat-docent
et contrôlable. Dans l’atelier qui faisait suite
à son exposé, M. Evers a insisté sur les avantages des appareils modernes de thérapie
par ondes de choc qui disposent, en plus des
ondes de choc focalisées et radiales, de l’imagerie échographique intégrée.
Nouvelles indications
Depuis ses débuts en urologie, le spectre des
indications de la thérapie extracorporelle
par ondes de choc n’a cessé de s’élargir – et
ce n’est pas terminé. Lors de la Conférence
SHOCK WAVE, de nombreuses indications
nouvelles ont focalisé l’attention.
Dr Jean-Paul Schmid, privat-docent en Suisse,
a présenté les derniers résultats sur l’application de la thérapie par ondes de choc chez
des patients atteints d’angine de poitrine
Au cours d’un autre exposé, le docteur Schmid a décrit les effets positifs des ondes de
choc sur les cicatrices, dont elles stimulent
la guérison. Prenant appui sur des données
récentes, il a démontré que la thérapie par
ondes de choc constitue une approche très
prometteuse dans le traitement des blessures
cicatrisant mal ou pas du tout, par exemple
l’ulcère veineux ou la gangrène diabétique.
L’exposé du professeur Lars Lund, Danemark,
a montré que de plus en plus de patients
souffrant de dysfonctionnement érectile
(ED) pourront bénéficier d’un traitement par
ondes de choc extracorporelles. Dans une
étude randomisée portant sur 112 hommes
(âge moyen : 60 ans), 57 % des patients traités par ondes de choc ont retrouvé une érection, contre seulement 9 % dans le groupe
placebo.
Présentation de livre :
« Multidisciplinary Medical Applications »
Le nouveau livre « Multidisciplinary Medical
Applications », présenté dans le cadre de la
Conférence SHOCK WAVE par ses deux éditeurs, les professeurs Heinz Lohrer et L­ udger
Gerdesmeyer, traite lui aussi des divers
­domaines d’utilisation et d’application de la
thérapie extracorporelle par ondes de choc
(plus d’informations en page 6 de cette édition). L’approche interdisciplinaire de ce livre
montre l’incroyable spectre d’application de
la thérapie par ondes de choc et encourage
le transfert de connaissances entre les différentes spécialités. On a pu constater combien
de tels échanges peuvent être fructueux lors
de la 2eConférence internationale SHOCK
WAVE.
exposés et ateliers ont montré une fois de
plus qu’il existe de nombreux arguments en
faveur de la thérapie par ondes de choc. Des
études à un haut niveau d’évidence ont démontré son efficacité pour de nombreuses indications. Afin d’améliorer l’évidence, notamment pour les nouvelles indications, d’autres
études de haute qualité seront encouragées.
Le professeur Heinz
Lohrer, président de la
conférence, pendant
son atelier « ESWT in
sports medicine – Rare
indications » (L’ESWT
en médecine du sport –
Indications rares)
« Au cours de ces deux derniers jours, nous
avons entendu de nombreux exposés d’une
excellente qualité qui ont ouvert de nombreuses perspectives », a déclaré le professeur Heinz Lohrer en conclusion de ce
colloque. Il a indiqué que la « 3e Conférence
internationale SHOCK WAVE » se tiendrait en
octobre 2016 à Amsterdam.
Source : SHOCK WAVE Berlin, « 2e Conférence
internationale SHOCK WAVE », Berlin, 3 et 4
octobre 2014.
Prof. Lars Lund
© travelwitness – Fotolia.com
Résumé et perspectives
Outre la formation continue spécialisée sur
des sujets actuels et axés sur la pratique, la
Conférence internationale SHOCK WAVE de
cette année a porté une attention particulière
à l’échange intercollégial et scientifique. Les
« 3e Conférence internationale SHOCK WAVE » 2016 à Amsterdam
6
Bibliographie/Salons & congrès
« Multidisciplinary Medical Applications » documente un vaste spectre
d’applications de la thérapie extracorporelle par ondes de choc
dans le cadre de la « 2e Conférence internationale SHOCK WAVE ».
Depuis ses débuts en urologie, le spectre
des indications de la thérapie par ondes de
choc n’a cessé de s’élargir. Aujourd’hui, des
médecins aux spécialités les plus diverses
utilisent avec succès cette méthode non
­invasive pour traiter leurs patients.
Le professeur Lohrer pré­
sente « Multidisciplinary
Medical Applications »
De l’angine de poitrine à la cicatrisation,
« Multidisciplinary Medical Applications »
des professeurs Heinz Lohrer et Ludger
Gerdesmeyer fournit un aperçu actuel des
domaines d’application de la thérapie
­extracorporelle par ondes de choc (ESWT).
Le livre est paru aux éditions Level10 et a
été présenté à Berlin début octobre 2014
Prof. Heinz Lohrer et Prof. Ludger
Gerdesmeyer, les éditeurs de « Multidisciplinary Medical Applications », ont fait le choix
de ne pas se concentrer sur une spécialité
ou une indication précise dans cette publication. Ils adoptent au contraire une approche
interdisciplinaire. Les contributions d’auteurs de renom illustrent l’utilisation de la
thérapie extracorporelle par ondes de choc
dans différentes spécialités médicales – de
l’orthopédie à la dermatologie, en passant
par la cardiologie et la neurologie. Cette vue
d’ensemble inédite présente l’incroyable
spectre d’application de la thérapie par
ondes de choc. « Multidisciplinary Medical
Applications » rappelle ainsi que le potentiel
de la méthode n’est pas épuisé et encourage le transfert de connaissances entre les
différentes disciplines.
Nouvelle publication
Heinz Lohrer/Ludger Gerdesmeyer
Multidisciplinary Medical Applications
68 €, 300 pages, en anglais
Paru en octobre 2014
ISBN 978-3-9816095-0-9
Pour passer commande :
www.level-books.com
Salons & congrès
Octobre 2014
Novembre 2014
Décembre 2014
Zdravookhraneniye 2014
08 – 12 décembre 2014
Moscou, Russie
www.zdravo-expo.ru
SHOCK WAVE Taiwan
18 octobre 2014
Taipei, Taiwan
www.shockwaveconference.com
MEDICA
12 – 15 novembre 2014
Düsseldorf, Allemagne
www.medica.de
DKOU 2014 – Congrès annuel de
l’Association des orthopédistes et
traumatologistes d’Allemagne
28 – 31 octobre 2014
Berlin, Allemagne
www.dkou.org/dkou2014
SHOCK WAVE Toronto
08 novembre 2014
Toronto, Canada
www.shockwaveconference.com
SHOCK WAVE Mexico
15 – 16 novembre 2014
Mexico City, Mexique
www.shockwaveconference.com
Janvier 2015
ARAB HEALTH
26 – 29 janvier 2015
Dubaï, Émirats arabes unis
Fascias
7
Ondes de choc et traitement des fascias
Les fascias sont des structures fibreuses parcourant tout le corps. Dans les années 1950,
une biochimiste américaine appelée Ida Rolf
s’est penchée pour la première fois sur la
question. Plutôt que les muscles, c’est au tissu
conjonctif et aux fascias qu’elle attribue un
rôle prépondérant dans les contractures musculaires. C’est ainsi qu’est apparu le ­Rolfing,
une méthode manuelle agissant sur le réseau
de fascias du corps humain.
L’action proprement dite sur le tissu conjonctif et son rôle sont longtemps demeurés dans
l’ombre. On sait aujourd’hui que les fascias
enveloppent l’ensemble des muscles et des
­organes. Sans eux, les muscles ne seraient pas
en mesure de déployer leur pleine puissance.
Les fascias sont principalement constitués de
terminaisons nerveuses, de récepteurs et de
lymphe. Ils couvrent le corps en formant un
­réseau. Les fascias sont flexibles et peuvent
subir des modifications. Ils soutiennent
­l’organisme dans tous ses mouvements et participent de façon ­déterminante au redressement du corps. Ils constituent l’enveloppe élastique donnant au corps sa forme anatomique.
Des chercheurs de l’Université d’Ulm, en
­Allemagne, ont démontré que les fascias des
patients souffrant de douleurs musculaires
sont fortement altérés ou épaissis dans la
région touchée. On peut en conclure qu’une
élasticité réduite et une raideur plus importante des fascias augmentent l’irritation et
que la réduction consécutive de la fonction
mécanique favorise les douleurs musculaires.
Le stress a lui aussi une influence sur les
fascias. Les structures dans la région du
­
*Demande de marquage CE en cours.
Les transmetteurs d’impulsions pour fascias*
PERI-ACTOR™ 1 « knuckle »
PERI-ACTOR™ 3 « sphere »
Le transmetteur d’impulsions « knuckle »
imite la jointure de la main humaine. Il
est conçu pour balayer par exemple le
fascia thoracolombaire, le fascia plantaire
ou les fascias de la zone des épaules et
de la nuque.
Le transmetteur d’impulsions « sphere »
permet de traiter les fascias de manière localisée ou sur une petite zone. Le syndrome
de la colonne cervicale, le fascia plantaire, le
cou-de-pied et le dos de la main comptent
parmi ses domaines d’application.
cou et de la nuque, par exemple, peuvent
se raidir. Les fascias durablement raidis
deviennent durs et cassants, ce qui pro­
voque à long terme des inflammations, des
douleurs chroniques, voire une déficience
immunitaire.
PERI-ACTOR™ 2 « scoop »
PERI-ACTOR™ 4 « scraper »
Partant de ces faits, STORZ MEDICAL a développé, en collaboration avec des médecins
chevronnés, des transmetteurs d’impulsions
d’un nouveau genre permettant de traiter
précisément ces structures. La forme spécifique de ces transmetteurs d’impulsions et la
pression ainsi émise permettent de dénouer
les points d’adhérence et de prévenir les
douleurs, voire de les éliminer.
Le transmetteur d’impulsions « scoop »,
semblable à une pelle, permet p. ex. de
traiter toutes les zones se trouvant au
­niveau des arêtes osseuses ou en dessous. Il a notamment fait ses preuves ventralement au niveau du bassin.
Le transmetteur d’impulsions « scraper »
permet de traiter tous les fascias de
­l’appareil locomoteur sur une large surface. Il s’apparente à un racloir et s’utilise
avec un mouvement de grattage le long
des fascias.
Domaines d’application
Traitements des fascias
Traitement général de l’appareil
locomoteur
Limitations fonctionnelles des
mouvements
Douleurs musculaires
Traitement du fascia
plantaire avec le trans­
metteur d’impulsions
­PERI-ACTOR™ 3 « sphere »
8
Actualités
Thérapie par ondes de choc radiales :
La « maladie des doigts blancs », un danger pour le thérapeute ?
Dr Marcus Schmitt-Sody, privat-docent
Directeur médical et médecin-chef
Medical Park Chiemsee
Birkenallee 41
83233 Bernau-Felden
Allemagne
Lors de l’application
d’ondes de choc radiales,
le thérapeute est
exposé aux vibrations
issues de l’applicateur.
Cela peut provoquer
des dommages. Pour
garantir leur sécurité,
les thérapeutes doivent
utiliser un applicateur
soumis aux essais
nécessaires.
tuellement provoquer des dommages consécutifs pour la santé.
Les douleurs résultant peuvent être regroupées sous le terme « syndrome vasospastique
dû aux vibrations (VVS) », mention qui exprime également la cause du phénomène. La
plupart des synonymes utilisés autrefois ont
été plutôt descriptifs, à savoir « maladie des
doigts blancs » ou « phénomène traumatique
de Raynaud ».
Cette affection se caractérise par des troubles
localement restreints de la circulation sanguine et de la sensibilité des mains qui évoluent par crises. Généralement, les douleurs
se manifestent déjà après quelques mois
ou après quelques années, en fonction de la
durée et de l’intensité de l’exposition quotidienne aux vibrations.
miers stades de la maladie et disparaissent à
l’arrêt de l’exposition aux vibrations. Même
en stade avancé de la maladie, les douleurs
peuvent diminuer quant à leur intensité,
fréquence et gravité si le thérapeute évite
d’exercer l’activité nuisible à la santé.
Un équipement homologué comme gage
de sécurité
Afin d’exclure tout danger potentiel pour
l’utilisateur, les fabricants dans l’industrie et
la technique médicale doivent effectuer des
essais techniques et respecter des normes
d’homologation. Depuis juin 2012, ceci
s’applique également aux constructeurs
d’appareils à ondes de choc radiales (EN
60601-1, 3ème édition). C’est pourquoi les
utilisateurs des appareils à ondes de choc
doivent impérativement s’informer auprès
du fabricant pour savoir si les normes ont
été respectées et demander les résultats des
essais correspondants. Etant donné que les
fabricants poursuivent des stratégies d’essai
différentes, il est important de vérifier sur le
justificatif d’essai de vibration, si l’essai de
l’applicateur a été effectué avec l’appareil ou
si l’applicateur a été testé séparément. Les
applicateurs dont les valeurs limites d’exposition ne sont pas observées, ne peuvent être
utilisés continuellement que sur une durée
restreinte. En conséquence, l’utilisation de
certains appareils disponibles sur le marché
peut être limitée à deux heures par journée
de travail de huit heures. C’est pourquoi il est
important de sensibiliser l’industrie à développer des appareils médicaux tels que les
applicateurs des appareils à ondes de choc
en respectant les normes légales. Le fabricant
des appareils à ondes de choc utilisés dans
notre clinique nous a délivré les résultats
d’essai ; ceux-ci font preuve que les valeurs
limites demandées ont été respectées sans
réserve. Ainsi, l’appareil n’est soumis à aucune restriction de durée d’utilisation.
PD Dr. Marcus Schmitt-Sody
Rédaction Simone Herbener · Mike Schielke1 · Sebastian Schulz2 · Mise en page & Graphiques Simone Herbener · Responsable du contenu Manfred Schulz
STORZ MEDICAL AG · Lohstampfestrasse 8 · 8274 Tägerwilen · Suisse
Téléphone +41 (0)71 677 45 45 · Fax +41 (0)71 677 45 05 · [email protected] · www.storzmedical.com
1
iQ-medtec, Diessen am Ammersee, Allemagne
2
Schulz Communication, Cologne, Allemagne
Sous réserve de modifications techniques. Cette brochure est exclusivement destinée aux experts médicaux. Elle contient des informations relatives à des produits et des indications qui ne sont pas nécessairement disponibles dans tous les pays.
Cependant, lors de l’application des ondes de
choc radiales, le thérapeute est exposé aux
vibrations issues de l’applicateur. La main
tenant l’applicateur est tout particulièrement
soumise à ces vibrations, ce qui peut éven-
Les symptômes
Les symptômes des troubles de la circulation
sanguine chroniques et intermittents se manifestent directement au niveau de la main
absorbant le nombre maximal de vibrations.
De plus, les patients souffrent souvent des
paresthésies sous forme de piqûres d’aiguille.
La propagation des troubles sensitifs et leur
régression s’effectuent en quelques minutes
allant des bouts des doigts vers la direction
proximale. Les troubles intermittents de la
circulation sanguine sont réversibles aux pre-
SM F 1014/SIH
Depuis plus de 15 ans, la thérapie par ondes
de choc radiales s’est établie dans le quotidien orthopédique. Les résultats thérapeutiques positifs obtenus dans les cas de tendinopathies d’insertion ont été prouvés par de
nombreuses études scientifiques.