Adnan Il ressemble aux deux à la fois. Au Petit Prince et à Einstein. Il

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Adnan Il ressemble aux deux à la fois. Au Petit Prince et à Einstein. Il
Adnan
Il ressemble aux deux à la fois. Au Petit Prince et à Einstein.
Il tient des deux.
Du premier, il a les cheveux bouclés, un sens aigu de l’amitié, de
l’essentiel, de la liberté, du soin à accorder à ce que l’on aime. Il a un
cache nez et des valeurs.
Du second dont il est le sosie, il a cet air de gamin farceur,
l’intelligence, la créativité intellectuelle. Il ose des questions et des
réponses nouvelles.
Adnan est constructeur de ponts. Peut-être parce qu’il est lui-même,
comme Rimbaud, un « passant considérable ». Un passant qui laisse
des traces, sans s’accrocher à rien, sans rien briguer pour lui-même.
Il fait grandir les institutions et les êtres, par ce qu’il les respecte,
accueille les talents, se laisse traverser par les points de vue des
autres. Il est dans le « dialogue », dans son sens étymologique de « ce
qui traverse ». Il a la légèreté et la souplesse pour cela. C’est un très
bon danseur. Cela ne l’empêche pas de défendre jusqu’au bout, et
quel qu’en soit le prix, ce qui lui semble juste.
Il est né libre, drôle, heureux, léger et sage.
Il est né tranquille, pas encombré de lui-même.
Il est ainsi, sans faire exprès, il n’y peut rien.
Sa présence est définitive dans la vie de ceux qui l’ont rencontré.
Une question m’a longtemps taraudée le concernant. Est-il possible
qu’une personne si belle circule ainsi sur la terre des hommes ? Est-il
possible que j’ai eu cette chance inouïe de le rencontrer, et qu’il me
compte parmi ses amis ?
J’ai été impudique ce soir. Ces choses, je les lui dis dans mon cœur,
silencieusement et à son insu. Il me pardonnera.
Nada Moghaizel-Nasr

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