La parole à un acteur de terrain
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La parole à un acteur de terrain
C’est Capital L’immobilier d’activités dans les quartiers (suite) Quelles sont les conditions de réussite d’un investissement ? • l’offre s’appuie sur une étude de marché à l’échelle du bassin économique local ; • elle répond à une stratégie volontariste de développement économique du quartier, dans un esprit de complémentarité avec l’offre du bassin économique local ; • le foncier d’assiette du projet est identifié et maîtrisé ; • le site est attractif pour les entrepreneurs et salariés susceptibles de venir s’y installer ; • le site est attractif pour les investisseurs, notamment locaux, attachés au territoire ; • la question de l’exploitation et la gestion future doivent être pensées dès l’amont : le ratio surface collective/ surface dédiée aux occupants doit être optimisé, pour éviter des coûts de charges ultérieurs exorbitants ; • l’aménagement des pôles d’activités, dans le quartier ou à proximité, s’inscrit dans une logique d’aménagement global et d’insertion dans le tissu social ; • l’intégration des questions de sécurité est prévue dès la conception des projets ; • l’offre immobilière est groupée et diversifiée concernant les produits (bureaux, pépinières, ateliers) et les modes d’occupation (locatif et accession) avec des surfaces suffisamment importantes pour intéresser un investisseur ; • l’offre en pieds d’immeubles pour l’accueil des plus petites sociétés prend en compte les enjeux de gestion et commercialisation, de sécurité, de visibilité et de circulation des personnes concernées ; • les bailleurs sociaux et les entrepreneurs locaux sont considérés comme des acteurs essentiels du projet ; • l’intervention de la Caisse des Dépôts est envisagée ; • des structures de portage facilitant le co-investissement public/privé sont mises en place ; • des financements et des garanties à des taux favorables sont mobilisables. La parole à un acteur de terrain Adapter les produits immobiliers à l’activité Ouali Cherbal chargé de mission au développement économique de Plaine Commune risques relatifs à l’occupation des espaces : les entreprises qui s’y installent sont jeunes et fragiles ce qui génère plus d’instabilité locative, donc des pertes de revenus et des surcoûts de gestion. « Nous constatons une carence de l’initiative privée concernant le développement de locaux d’activités dédiés aux TPE, alors que la demande est forte. Pour pallier la défaillance de l’initiative privée, la puissance publique doit prendre ses responsabilités. C’est pourquoi Plaine Commune s’est investie, en qualité de maître d’ouvrage, dans la construction d’ateliers artisanaux à Villetaneuse. La frilosité des acteurs privés à investir dans des immeubles d’activités de petites surfaces cellulaires a plusieurs explications. Il y a un surcoût constructif pour des petits locaux : cela revient plus cher de construire vingt lots de 100 m2 qu’un lot de 2 000 m2 car il faut multiplier les entrées, les systèmes de chauffage, les points WC… Par ailleurs, plus il y a de locaux, plus la gestion est lourde et donc coûteuse. S’ajoutent les Les entreprises trouvent ainsi sur le territoire des locaux adaptés à leurs besoins dans leur parcours résidentiel, et contribuent à la dynamique de développement économique territorial. Pour la collectivité, cette opération qui a trouvé son équilibre financier démontre la capacité des acteurs publics à développer ce type de produits et à enclencher une dynamique de projets pouvant, on l’espère, inspirer l’initiative privée. » 57