Reportage ( PDF 528 Ko ) - Architecture Hospitalière

TECHNIQUE ET EQUIPEMENT
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Hôpital Services Systèmes
Propos recueillis auprès de David
Pour répondre à l’organisation globale des établissements de santé, la société Hôpital
services Systèmes propose trois orientations majeures : la distribution exclusive des équipements hospitalier Herman Miller Santé, largement reconnus à ce jour ; la distribution
des équipements hospitalier Hôpital Services Systèmes qui assurent le circuit logistique
complet au départ de la pharmacie centrale vers les unités fonctionnelles, les arsenaux de
rangement et de stockage ; et la distribution exclusive des équipements hospitalier Action
Office Herman Miller pour répondre à toutes les contraintes de mobilier administratif
suspendu en salle de soins, bureaux médicaux et offices.
Casanova, directeur général d’Hôpital
Services Systèmes, distributeur des
équipements Herman Miller en France
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Hôpital Services Systèmes…
David Casanova : Hôpital Services Systèmes est une entité qui
distribue les produits Herman Miller depuis plus de 38 ans mais
qui existe sous ce nom depuis une vingtaine d’année. Durant
notre histoire, nous avons appartenu à plusieurs groupes avant
d’être finalement rachetés par la société Hobart du groupe ITW.
Nous sommes situés en région parisienne, le secteur France est
divisé en huit secteurs et nous employons quatre salariés et
quatre agents. Aujourd'hui, nous distribuons pratiquement de
façon exclusive les produits Herman Miller qui représentent
90% de nos ventes. Nous sommes également le plus gros
distributeur mondial des produits de la gamme de santé puisque
nous représentons pratiquement 20% des ventes de Herman
Miller Santé.
Quelle est l’importance de la proximité avec les établissements de santé ?
D.C : Il est impératif d’être proche de ce marché. Herman Miller
fabrique et exploite ses produits depuis plus de 40 ans, à travers
5 000 établissements, partout dans le monde. C'est une marque
connue et reconnue, avec une garantie, une qualité et un
concept fort. Au sein d’Hôpital Services Systèmes, nous avons su
nous accaparer du concept pour le marché français et nous
avons été les pionniers du matériel modulaire. Quand nous
sommes arrivés à la fin des années 70, notre but était vraiment
de ne plus avoir recours aux menuisiers en proposant des matériaux en résine, facilement nettoyables, ergonomiques et
adaptés au milieu de la santé. Au fil des années, nous avons
acquis une expertise, notamment dans le domaine de la logistique, de la pharmacie jusqu’au chevet du patient.
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Architecture hospitaliere - numéro 5 - novembre 2012 HermanMiller
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Quelle est votre mission sur le terrain ?
D.C : Nous accompagnons le client dans son projet, pour le
conseiller et lui éviter de commettre des erreurs. Nous l’orientons
et nous sommes à son écoute. Quand nous partons à la rencontre du client, nous n’essayons pas de lui vendre un produit
mais nous définissons avec lui ses besoins et, en fonction de ces
derniers, nous allons concevoir un produit adapté. Globalement,
les besoins restent les mêmes mais il existe des particularités
entre les établissements. Par ailleurs, ce marché était auparavant
déterminé par les besoins des équipes soignantes alors qu’aujourd’hui, il est plutôt déterminé par des besoins économiques.
Comment définiriez-vous le nouveau système Compass ?
D.C : Le nouveau système Compass s’inscrit dans la continuité
du concept Herman Miller pour l'hospitalier. Déterminé dans les
années 60, ce concept était simple : des produits facilement
nettoyables, adaptés aux facteurs humains, ergonomiques, pouvant
s’adapter dans une logistique, avec du design et une évolutivité
possible. C’est important car l’hôpital évolue en permanence,
notamment dans son système de distribution, et nous devons
être capables de pérenniser le produit. Nous avons ainsi opté
pour des matériaux en résine composite qui résistent bien au
temps. Nous avons également déterminé des hauteurs de
travail qui sont encore prises en compte aujourd'hui pour
l'ergonomie. Le système Compass continue donc dans ce sens.
Auparavant, nous partions des tiroirs pour arriver aux patients
en développant tout une gamme d’armoires de transferts, de
chariots, etc. Aujourd’hui, nous nous attaquons à la chambre du
patient qui est appelée à évoluer.
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Justement, quelle vision avez-vous de la chambre de
demain ?
D.C : Au cours des siècles, la chambre du patient a fortement
évolué. Au début, il s’agissait d’une grande salle où plusieurs
malades étaient réunis. Ensuite, leur nombre s’est réduit pour
arriver aujourd’hui aux chambres individuelles. Par ailleurs,
d’après les enquêtes de satisfactions, les patients n’ont plus
rien à reprocher aux équipes soignantes qui font très bien leur
travail. En revanche, ils sont plus critiques sur l’environnement
hospitalier qui est un peu triste, fade, etc. En raison du vieillis-
sement de la population et de la constituante familiale, la chambre
doit également pouvoir accueillir de plus en plus de proches
autour du patient. Ces facteurs font que nous allons évoluer vers
une chambre individuelle avec une meilleure « capacité hôtelière ». Nous pouvons également ajouter à ces facteurs d’autres émergences, notamment technologiques, informatiques,
avec la traçabilité du dossier patient ou encore la volonté de la
T2A de mieux optimiser les espaces. Nous devrons essayer de
placer les salles de soins ou les dispositifs médicaux directement
dans la chambre. Une évolution qui paraissait improbable il y a
quelques années mais qui démontre bien que rien n’est figé à
l’hôpital....
Quel peut être votre rôle dans tous les grands projets
hospitaliers d’aujourd’hui ?
D.C : Nous pourrions apporter toute notre expertise mais je regrette
qu’aujourd’hui, nous ne soyons pas plus consultés en amont,
notamment par les architectes. Nous arrivons souvent à la fin
des projets, lorsqu’il n'y a plus de budgets ni de financements
possibles, et nous devons nous arranger et trouver des compromis pour corriger certaines erreurs qui auraient pu être évitées.
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Le nouvel hôpital de Vil eneuve d’Ascq
opte pour les solutions Herman Mil er
Témoignage de Pierre-Etienne Allard,
directeur technique et logistique
de l’hôpital privé de Villeneuve d’Ascq.
Quelles sont les solutions mises en place par Hôpital
Services Systèmes dans votre établissement ?
Pierre-Etienne Allard : Tous nos chariots sont issus de la gamme
Herman Miller. Le plus complexe, le plus abouti de la réflexion,
est le chariot informatisé de dispensation des médicaments.
Nous y retrouvons des piluliers, des tiroirs pour ranger des médicaments un peu plus encombrants ainsi qu’un plan de travail.
Sur le chariot est fixé un bras informatique. Nous avons également
les chariots de soins permettant de préparer des pansements
et tous les soins aux patients. Il s’agit d’un chariot plus simple,
avec cinq tiroirs rassemblant tous les éléments nécessaires à un
soin aussi bien chirurgie qu’en médecine ou en maternité. Au
bloc opératoire, nous avons des chariots d’anesthésie, des chariots
bas double colonne avec tout le matériel des anesthésistes. La
principale avancée concerne les chariots d’intervention. Ces
chariots sont préparés la veille des interventions par les aides
opératoires par rapport au programme du lendemain. Ils regroupent
les boîtes d’instruments chirurgicaux, les dispositifs médicaux
implantables comme les prothèses ainsi que les dispositifs servant
à l’intervention. Les chariots ne rentrent jamais dans la salle,
le principe étant de prendre les tiroirs correspondants à l’intervention en cours et de l’accrocher sur des rails dans la salle durant
l’opération. Les personnels n’ont pas à sortir et à rentrer en permanence de la salle, nous permettant ainsi de garder un bon niveau
d’asepsie ce qui est essentiel pour la sécurité des patients. Ces
chariots ont également un avantage en termes d’hygiène, les
tiroirs étant beaucoup plus simple à nettoyer que de grandes
armoires. Enfin, cette organisation permet d’anticiper la charge
du lendemain, les équipes devant préparer leurs interventions la
veille. A l’image de ces chariots d’interventions, nous nous sommes
équipes de chariots d’accouchement dans le bloc obstétrical où
est rassemblé le matériel nécessaire à deux ou trois accouchements.
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Quelle avait été la nature des besoins identifiés lors de
l'acquisition de ces chariots ?
P-E.A : Notre besoin était de mettre à disposition des équipes
les moyens matériels nécessaires à la mise en œuvre des nouvelles procédures de prise en charge. Nous sommes partis d’une
problématique relativement simple : comment bien soigner un
patient en 2012 dans un établissement neuf ? Suite à un travail
d’analyse et en décomposant, notamment, les tâches des infirmières, nous nous sommes rendus compte qu’elles pouvaient
passer 20% de leur temps à ranger des médicaments, 20% à se
déplacer, 20% à des tâches administratives ne laissant ainsi
que 40% de leur temps auprès des patients. L'idée a donc été
de recentrer le personnel sur son cœur de métier. Grâce à tous
ces chariots, nous avons déjà voulu optimiser les déplacements.
Notre objectif a été de chasser les temps sans valeur ajoutée,
ces « temps » qui ne sont pas productifs comme le déplacement
ou les tâches perturbant le processus de soins.
Quel a été le rôle de Hôpital Services Systèmes dans ces
réflexions ?
P-E.A : Nous avons réfléchi avec eux sur ces nouvelles organisations profitant de leur longue expérience dans le domaine
hospitalier. Nous avons travaillé dans un premier temps sur les
processus puis sur l’adaptation de leurs matériels aux besoins
de nos équipes pour justement mettre en œuvre ces nouvelles
procédures. Les produits Herman Miller sont extrêmement
modulables et peuvent s’adapter différemment suivant les
besoins. Nous avons notamment travaillé sur le bras informatique du chariot de dispensation des médicaments et, à partir de
nos réflexions communes, Hôpital Services Systèmes a pu développer un produit spécifique pour notre établissement. Le chariot pédiatre est également particulier puisqu’il permet de
réaliser l’examen pédiatrique du nouveau-né devant la maman
en toute sécurité.
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Outre les chariots, quels sont les autres produits Herman
Miller qui équipent votre établissement ?
P-E.A : Nous avons toutes les étagères pour le rangement dans
les arsenaux stériles et non stériles. La pharmacie est entièrement
équipée de produits Herman Miller, à l’image des postes de
cueillette et des étagères à bacs. Nous nous sommes également
équipés d’armoires à pharmacie mobiles, présentes dans les
postes de soins et qui permettent un réapprovisionnement en
pharmacie. Les infirmières ne perdent plus de temps à ranger à
leur commande livrée en vrac par la pharmacie. Enfin, nous
avons opté pour les solutions Herman Miller pour tout le mobilier
de bureautique.
Pourquoi avez-vous choisi les produits Herman Miller ?
P-E.A : La réputation de leurs produits n’est plus à faire
aujourd’hui. Lorsqu’il a fallu équiper le nouvel hôpital, les médecins m’ont rapidement parlé de ces différents systèmes. Par
rapport à des produits concurrents, il existe toutefois une différence
de prix de l’ordre de 20%. J’ai donc du prévoir cette plus-value
dans le budget que j’ai défendu auprès du siège. Mon principal
argument a été la pérennité des produits. Auparavant, nous
avions fait l’expérience de matériels moins chers mais que nous
avions dû renouveler rapidement au bout de cinq années. Avec
les solutions Herman Miller, nous savons que nous avons équipé
l’établissement pour les 10 prochaines années. Le calcul a donc
été rapide à faire ! Enfin, Herman Miller a la culture de la
recherche, de la performance et de l’hygiène. Ce sont des éléments aujourd’hui primordiaux dans le monde hospitalier. Je
tiens à remercier particulièrement Claude Parisot de Herman
Miller Santé pour les heures de travail d’avant projet passées
en commun.