Le Gai Savoir - Archives
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Le Gai Savoir de Julien Gracq Les mercredi 12 et jeudi 13 novembre 2008 A La Chapelle du Grand T - Nantes Dossier Secteur jeune public 1 Le Gai savoir de Julien Gracq Conception et scénographie Joël Jouanneau Collaboration artistique Annie Drimarracci Toile peinte Sons Lumières Régie Générale Jacques Gabel JeanJean-Christophe Guillemet JeanJean-Claude Mahé Didier Gautier Avec Michel Bompoil Anne Caillère Coproduction L’Eldorado Le Grand T/scène conventionnée Loire Loire--Atlantique Les mercredi 12 et jeudi 13 novembre 2008 A La Chapelle du Grand T - Nantes Durée du spectacle : 1h15 Tarif : 6€ par élève (pour un groupe d’au moins 10 élèves) ou un pass-culture Public : à partir de la première 2 Les intentions de Joël Jouanneau, metteur en scène « Elle est venue, l’imaginaire ouvert, au cœur des Syrtes, dans la chambre des cartes d ‘une forteresse, dont l’unique possesseur et propriétaire est Julien Gracq. A l’issue de la rencontre, rien ne sera plus jamais pareil pour elle, ni son rapport à la littérature ni sa vision du monde. « Ce que je vais te dire maintenant, personne ne l'entendrait : j'ai aimé le pouvoir, il m'a distrait pendant des années. Le pouvoir est beaucoup. Ne crois pas ceux qui voudront t'en dégoûter. Crois-moi, il vaut la peine d'enfoncer ses racines, il vaut la peine de gouverner même un état croulant. On avance entre deux haies d'hommes ployés, et, si l'on est un amateur d'hommes, il vaut la peine d'observer l'homme ployé : cela gagne du temps. » Un moment magique pour partager l’œuvre de Julien Gracq avec deux acteurs délicats et virtuoses. » Joël Jouanneau « A une époque où il s'agit avant tout de réinvestir l'homme de ses pouvoirs, dont chacun s'emploie à le démunir, il y a un pari surréaliste qu'il vaudrait peut-être, même maintenant, même encore, la peine de tenir. En face de l'homme à terre, qui est le thème préféré de la littérature d'aujourd'hui, dressant la figure de l'homme en expansion, triomphant un jour de la mort, triomphant du temps, faisant enfin de l'action la soeur même du rêve, le surréalisme vit peut-être à la manière de ces petites lumières que les hommes emportaient dans les cavernes au temps où s'étendait sur la terre le grand embâcle des glaciers, mais l'étincelle qu'il porte est la plus précieuse parce qu'en cette époque d'oppression et d'angoisse seul il garde et il exprime à de rares intervalles « ce sentiment du oui porté au sommet d'instants que traversent frissons, battement d'ailes » où tout le possible est en éclosion, et toute l'espérance enfermée. Au milieu d'une époque qui l'abdique, il est un acte de foi sans retour dans la puissance inconditionnée de l'esprit. » Julien Gracq 3 « Ecriture en amont Lignes de flottaisons Qui interdisent le récit Lui barrent la route Le tiennent hors d’atteinte Ecriture de tous les possibles Dans sa fastueuse nudité Qui veut ne rien dire d’autre qu’elle Ecriture d’avant l’histoire Géométrie méticuleuse du vide, mesure de sa densité Architecture symphonique de murs béants Champs interdits Zones de non droit, de non dit, de haute sécurité Géographie de l’âme silencieuse Cartographie de l’inutile De l’éphémère Topologie de l’intérieur et du silence des mots Topographie des villes fantômes, des lieux dits Ecriture du défi et du courage Existentielle, De refus inexorable Ecriture de l’homme seul qui veille dans la nuit Hors champ Scrute l’insondable Prend le pouls des rivières souterraines Et des mers sans fonds Insatiable arpenteur Aux points cardinaux de la vie et du néant Qui avance sans peur armé de ses mains nues De son armure invisible de mots Ecriture de l’homme seul Qui marche altier au devant de l’oubli. » Annie Drimaracci, collaboratrice artistique 4 Julien Gracq Gracq (1910(1910- 2007) Julien Gracq Julien Gracq est né le 27 juillet 1910 à St Florent-le-Vieil sur les bords de la Loire, entre Nantes et Angers, commune dans laquelle il se retirera, très éloigné des cercles littéraires et des parades mondaines, jusqu'à sa mort – le 22 décembre 2007. Julien Gracq © Roland Allard Le pensionnat marque l’enfance de Julien Gracq. Il fréquente d’abord le lycée Clémenceau à Nantes, le célèbre lycée Henri IV à Paris, puis l’École Normale Supérieure et l’École libre des Sciences Politiques. Agrégé d’histoire-géographie, Julien Gracq débute sa double activité en 1937. D’une part il entreprend son premier livre, Au château d’Argol, et de l’autre, il commence à enseigner, successivement aux lycées de Quimper, Nantes, Amiens, et se stabilise au lycée Claude-Bernard à Paris à partir de 1947, jusqu’à sa retraite en 1970. Signalons qu’il sera professeur sous son vrai nom, Louis Poirier, et écrivain sous le nom plus connu de Julien Gracq, qui construit continûment, après ce premier ouvrage, une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste. Ainsi seront publiés, toujours chez le même éditeur, José Corti, dix-huit livres. Saint Florent-le-Vieil, l'Île batailleuse, © I. Calot 5 Repères bibliographiques 1910 – Naissance de Louis Poirier le 27 juillet à Saint-Florent-le-Vieil dans le Maine-et-Loire, région des Mauges, dans la maison du grand-père paternel. De 1921 à 1928 – Etudes au lycée Clémenceau de Nantes, où il est interne. Vacances à Pornichet. Il découvre et lit avec passion Jules Verne, Edgar Poe et Stendhal. En 1925, à SaintNazaire il assiste au lancement du bateau L’Ile-de-France, dont "l’appareillage" le marquera durablement, et dont il s’explique dans Préférences. 1928 – Il est à Paris, étudiant en Lettres Supérieures au lycée Henri IV. Il a Alain comme professeur. A l’Opéra de Paris, il a la révélation de Wagner, dont le Parsifal sera déterminant pour son intérêt au cycle de la Table Ronde et à la quête du Graal. 1930 – Il fait des études de géographie à Normale Supérieure, et suit parallèlement des cours de l’Ecole Libre des Sciences Politiques dont il sera diplômé en 1933. 1931 – Révélation et engouement pour la Bretagne, par l’entremise de Henri Queffélec. Sur un horaire d’autocars, il découvre le nom d’Argol, qu’il n’oubliera pas. 1932 – Révélation du surréalisme, par la lecture de Nadja d’André Breton. 1933– Il se rend en Cornouailles où il visite les sites des romans arthuriens. 1935 – Après une agrégation d’histoire-géographie et la fin de son service militaire, il est nommé professeur à Nantes, au lycée Clémenceau où il était élève. 1937 – Il est professeur à Quimper. Il écrit son premier roman, Au château d’Argol, refusé chez Gallimard. 1938 –Gracq publie à compte d’auteur sous le nom de Julien Gracq – chez José Corti, son roman Au château d’Argol. L’ouvrage passe inaperçu et les ventes se totalisent à 150 exemplaires. Mais quelques esprits et non des moindres sont de ses rares lecteurs. Outre Edmond Jaloux et Thierry Maulnier, ...André Breton lui-même à qui Gracq a adressé l’ouvrage. 1939 – Gracq rencontre André Breton, à Nantes, Hôtel de la Vendée. Puis, mobilisation générale, il est affecté dans l’infanterie à Quimper, puis en Lorraine, à Dunkerque et différents villages du Boulonnais et de la Flandre. 1941 – Après avoir été fait prisonnier en juin 40, envoyé dans un stalag en Silésie, être tombé malade et rapatrié sur Marseille, Gracq est professeur à Amiens puis à Angers. 1943 – Il découvre avec passion Sur les falaises de marbre de Jünger, grand roman "emblématique" qui ne sera pas sans répercussion sur son œuvre. Il rencontrera Jünger après la guerre, à qui il enverra Au château d’Argol, et le voit, depuis, régulièrement. 1945 – Gracq publie Un beau ténébreux, son deuxième roman. 1947 – Il enseigne au lycée Claude Bernard à Paris, et y restera jusqu’à sa retraite en 1970. Il publie Liberté grande, un recueil de divers textes "surréalistes", auxquels s’adjoindront, en 6 1958, La Terre habitable et La Sieste en Flandre hollandaise. Hollande qu’il parcourt amplement l’année suivante. 1948 – Gracq publie André Breton, quelques aspects de l’écrivain, son premier essai. 1949 – Il crée sa pièce Le Roi Pêcheur, jouissant d’une aide financière à la première pièce, sous le patronage du Ministère de l’Education Nationale. La mise en scène est de Marcel Herrand dans des décors et costumes de Léonor Fini. Jean-Pierre Mocky incarne Perceval et Maria Casarès Kundry. Le "comportement" du milieu de la presse et de l’édition rend furieux Julien Gracq qui s’en "souviendra" pour La Littérature à l’estomac. 1950 – Gracq publie dans la revue Empédocle son pamphlet La Littérature à l’estomac, violente condamnation des mœurs mercantiles et mondaines de l’édition. 1951 – Après un voyage au Danemark, et notamment à Elseneur, site shakespearien, Gracq publie son troisième roman, Le Rivage des Syrtes. Il se voit décerner le prix Goncourt – qu’il refuse, premier écrivain à le faire. Fidèle à son éditeur, il demeure aux éditions José Corti. 1952 – Il écrit dans la revue Arts qui l’y invite, sur Alfred Jarry et sa révélation chrétienne. 1954 – A la demande de Jean-Louis Barrault, il écrit une traduction de Penthésilée de Kleist. 1955 – Gracq entreprend un roman, qu’il n’achèvera pas et dont restera le texte La Route, publié dans La Presqu’île en 1970. 1958 – Gracq publie Un balcon en forêt. 1959 – A Monte-Carlo, un opéra est créé par Luciano Chailly à partir du Rivage des Syrtes. 1961 – Gracq publie Préférences, un recueil de textes de critique, où est repris La Littérature à l’estomac et où figure l’interview radiophonique Les Yeux ouverts. 1967 et 1974 – Il publie Lettrines puis Lettrines 2, recueils de textes de critique et d’humeur. 1970 – Gracq publie La Presqu’île, recueil de trois textes romanesques : La Route, La Presqu’île, Le Roi Cophétua. 1976 – Gracq publie Les Eaux étroites, et commence à jouir d’un très vaste lectorat "de fond" pour toute son œuvre, y compris à l’étranger. 1981 – Publication de En lisant en écrivant, recueil de textes critiques. 1985 – Publication de La Forme d’une ville. Chez Gallimard, le projet de l’œuvre complète de Julien Gracq, en deux volumes, en Pléiade est en cours. 1988 – Publication de Autour des sept collines, promenades dans Rome d’un voyageur déçu, critiques assez vives de la presse. 1989 – Julien Gracq est l’un des rares écrivains publié de son vivant dans la Pléiade. 1992 – Publication de Carnets du grand chemin. 7 A propos de Julien Gracq : extraits de presse « Avec le recul, le plus frappant encore dans l'itinéraire de Gracq, c'est sa cohérence. Il s'était fixé jeune un absolu de la littérature et il s'y est tenu. Avoir très tôt une forte idée de ce qui nous fait vivre et ne jamais en dévier toute une vie durant, n'est-ce pas le début d'une forme de sagesse ? Ni compromis ni compromission. Cela autorise de jongler entre les exercices d'admiration et les exercices d'exécration. Il n'a rien concédé à la mode, aux pressions, à l'esprit du temps. En cela, son attitude même, qui ne fut jamais une pose, peut demeurer comme un modèle, quelque chose de si rare dans ce milieu qu'il en devient exemplaire par contraste. » Pierre Assouline, Blog du Monde, 23 décembre 2007 « Rectitude… gratitude. Gracq est unique. Ses textes luisent dans la pénombre littéraire comme ces “beaux vaisseaux fantômes” qu'évoquait Claude Roy. On ne peut comparer l'expérience de lecture de Gracq. Prosaïquement liée à la découpe des pages non massicotées de ses livres chez José Corti, on en sort avec un puissant sentiment de gratitude. À chaque page découverte on le remercie pour la beauté, l'intelligence, le dépaysement. Il nous emmène sur des sentiers qui ne croisent aucun autre, où nul autre sinon lui ne peut nous orienter. Installant des paysages mentaux fabuleux et de précises topographies, il crée, à proprement parler, des lieux-dits. » Didier Pourquery, Éditorial de Libération, 24 décembre 2007. « [Julien Gracq] n'est pas seulement le meilleur paysagiste de notre littérature - plus exact que Chateaubriand, plus musical que Stendhal, plus sensuel que Proust - il est aussi l'un des écrivains contemporains qui donne le plus intensément à ses lecteurs, le sentiment de l'énergie, de l'air vif, de l'étincelle électrique, de la respiration, des rythmes du corps et de l'intelligence et de ce qu'il nommait “la mélodie de la vie”. » Pierre Lepape, Télérama, 24 décembre 2007 «Pourquoi le sentiment s'est-il ancré en moi de bonne heure que, si le voyage seul -le voyage sans idée de retour- ouvre pour nous les portes et peut changer vraiment notre vie, un sortilège plus caché, qui s'apparente au maniement de la baguette de sourcier, se lie à la promenade entre toutes préférée, à l'excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d'attache, à la clôture de la maison familière?». Ainsi s'ouvre Les Eaux étroites que Julien Gracq publia en 1976. […] L'écrivain s'est attaché tout au long de son œuvre ouverte par Au Château d'Argol, en 1938, à rendre compte de ce romanesque de l'habitude, aux paysages et aux «excursions» aussi bien intérieurs qu'extérieurs qui se révèlent tout à fait imprévus et aventureux à force de sembler ne pas l'être. » Mathieu Lindon, Libération, 23 décembre 2007 « Fidèle à l'idée de l'écrivain du XIXe siècle, il pensait que seuls comptent les livres, que l'ego scriptor n'avait guère d'intérêt. Il aimait les échecs, le cinéma, le fantastique allemand, Wagner puis Brahms, les romans policiers, Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, Maurice de Guérin, Jules Verne, le football, le rugby et, plus surprenant, le boomerang, dont il était fin connaisseur. Il se fichait des mondanités car il n'avait pas besoin de briller pour être ce qu'il fut : Julien Gracq, écrivain français. » Anthony Palou, Le Figaro, 28 décembre 2007 8 « Tel le feu sous la glace, l'écriture de Gracq consume d'immobiles roideurs. Tout le contraire d'un Céline : « Un homme qui s'est mis en marche derrière son clairon », note-t-il (En lisant en écrivant), avant de lâcher : « Le drame que peuvent faire naître chez un artiste les exigences de l'instrument qu'il a reçu en don »… Lui, aura toujours exercé sur les bouillonnements de la vie et de l'oeuvre un contrôle qu'il sut rendre magique. Le travail qu'il accomplissait sur la langue semble résumé par ce qu'il écrit, dans La Presqu'île, à propos de « cette heure de fête rapide et menacée, aussi précieuse, aussi passagère que le rayon vert », quand l'Atlantique donne toute sa mesure sur les plages occidentales : « La marée montante et presque étale, avec cette exaspération de son tonnerre sur le sable ferme, qu'on lui voit à ce moment-là, ces derniers coups de bélier plus rageurs contre un obstacle qui se durcit. ». L'ascétisme du personnage en fit oublier l'humour - sa description de grappes de touristes visitant les Causses déchaîne le rire. […] On croyait que Julien Gracq gravait dans le marbre, alors qu'il inoculait des rémanences : « Les plaisirs dont on est redevable à l'art, c'est, pour les neuf dixièmes, au cours d'une vie, non le contact direct avec l'oeuvre qui en est le véhicule, mais son seul souvenir.» Antoine Perraud, La Croix, 24 décembre 2007 « Loin d'être à l'écart de tout, Gracq cherchait précisément, par des chemins singuliers, à participer de ce Tout, à ne jamais se couper de son mystérieux champ d'attraction. C'était pour ne pas rompre cet accord fragile, incertain, avec l'unité du monde qu'il ignorait avant-scènes et parades. Il ne désertait que le jeu de miroirs, l'écume dérisoire, pas le flux profond, pas la présence alertée aux êtres et aux choses. Comme Novalis dont il se disait proche, il concevait un réel plus vaste, mais sans fêlure, ouvert à toutes les lignes de fuite, mais sans évasion radicale. […] Tous les livres de Julien Gracq manifestent cette aptitude, cette sensibilisation extrême, qui change le plus simple déplacement, la plus courte errance, en éléments d'une quête où le Graal n'est qu'un souffle, une énergie conquise sur l'imaginaire, une subversion du destin. Pour Gracq, le roman n'est pas un territoire balisé, une construction planifiée, mais un mouvement plus ou moins brusqué, avec élan, sursaut, suspens, dont la tentation première est une prise de possession de l'espace. D'où ces personnages au bout et au bord d'eux-mêmes, déstabilisés, désancrés, en état de disponibilité, de vacance, prêts à se découvrir, se dévoiler ou mourir en situation de perpétuel départ. D'où cette mobilité des images, cette simultanéité des perceptions, des sentiments, des pensées, comme si l'auteur-sourcier captait dans le monde et les songes toutes les sources à la fois et tentait, par le glissement des mots, par le déversement des phrases, de transmuer cette ivresse pure en possible plénitude. En plénitude physique s'entend, car rien n'est moins ineffable que l'écriture hautement charnelle de Gracq, car rien n'est moins désincarné que sa bouleversante respiration. » André Velter, Le Monde, 24 décembre 2007 « Ses livres sont des blocs. Plus encore que l'intangibilité de l'équation, ils ont la densité des minéraux qui leur donne à la fois l'étrangeté inépuisable et la précision parfaite. Mais comment cela se fait-il ? Julien Gracq, bien qu'il aime Tolkien, ne joue pas au surnaturel : « J'écris presque comme tout le monde, en commençant par le début et en finissant par la fin », dit-il avec humour. Le secret est à portée de main. » Laurent Wolf, Le Temps, Genève, 24 décembre 2007 9 Joël Jouanneau, metteur en scène Né en 1946 à Celle (Loir-et-Cher), Joël Jouanneau est auteur et metteur en scène. Il commence, entre 1970 et 1984, par faire du théâtre amateur avec le Collectif du Grand Luxe, dans des pièces de Genet, Pinter, Fassbinder, Gombrowicz, Borgès ou Artaud. En 1989, il s'associe au Théâtre de Sartrouville, dont il sera de 1999 à 2003 le co-directeur. Il a également participé au collectif pédagogique de l’école du Théâtre National de Strasbourg de 1992 à 2000, et enseigne au Conservatoire d’art dramatique de la ville de Paris. Adaptations et mises en scène 2007 Jojo le récidiviste, de Joseph Danan Le Marin d’eau douce de Joël Jouanneau 2006 2006 Atteintes à sa vie de Martin Crimp, accueillie par le Grand T au T.u. de Nantes 2004 J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce & Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas de Imre Kertész accueillies par le Grand T en novembre 2005 Embrasser les ombres de Lars Norén 2003-2004 Dickie un Richard III d'après Shakespeare 2002-2003 Madame on meurt ici ! de Louis-Charles Sirjacq 20012001- 2002 Les Amantes, Amantes , d'après le roman de Elfriede Jelinek, accueillie par le Grand T au T.u. en février 2005 2000-2001 Le Pays lointain - traversée de Jean-Luc Lagarce Les Gouaches de Jacques Séréna Velvette de Jacques Séréna 1999-2000 J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, accueillie par le Grand T au T.u. en mars 2002 1998-1999 Coriolan de Shakespeare Pit-Bull de Lionel Spycher Les Dingues de Knoxvill 10 1998 Rimmel de Jacques Séréna 1997 Les Reines de Normand Chaurette 1996 Allegria opus 147, pièce pour alto, piano et homme seul, Prix de la meilleure création d'une pièce en langue française, décerné par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale. Lève-toi et marche, d'après Dostoïevski 1995 Compagnie de Samuel Beckett Fin de partie de Samuel Beckett L'Idiot de Fedor Dostoïevski 1994 La Dernière Bande de Samuet Beckett Le Rayon vert, d'après le scénario du film d'Eric Rohmer Par les villages de Peter Handke Le Condor 1993 L'Institut Benjamenta de Robert Walser 1992 Le Banc de touche de Jacques Probst L'Inquisitoire de Robert Pinget Le Marin perdu en mer, comédie pirate Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad 1991 En attendant Godot de Samuel Beckett Poker à la Jamaïque L'Entretien des Méridiens d'Evelyne Pieiller 1990 Mamie Ouate en Papoâsie, Papoâsie accueillie au Grand T en octobre 2001 Les Enfants Tanner de Robert Walser 1989 Le Bourrichon, Prix du Syndicat de La critique dramatique et musicale 1988 Minetti de Thomas Bernhard 1987 Nuit d'orage sur Gaza L'Hypothèse de Robert Pinget 1984 La Dédicace de Botho Strauss Ecriture 1994 Le Condor 1993 Traduc. avec Nicole Roethel de Chœur final de Botho Strauss Allegria Opus 147, pièce pour alto, piano et homme seul 1992 Le Marin perdu en mer, comédie pirate 1991 Gauche Uppercut, comédie urbaine, m.e.s. Stéphanie Loïk 1990 Mamie Ouate en Papoâsie, avec Marie-Claire Le Pavec, de comédie insulaire 11 1988 Kiki l'Indien, comédie alpine, second volet de la trilogie, créée en 1989 par Michel Raskine 1987 Le Bourrichon, comédie rurale, premier volet d'une trilogie sur l'errance et l'utopie 1985 Nuit d'orage sur Gaza Films Films 1990 Les Enfants Tanner pour la Sept et l'INA 1988 Minetti pour la Sept et l'INA 1987 L'Hypothèse pour la Sept et l'INA, Prix spécial du jury du Festival de Riccione (Italie) 12 L’école du spectateur Par Catherine Le Moullec, formatrice à l’IUFM de Nantes Aller au théâtre : lire, voir voir, dire, dire , écrire et faire… faire … avec les élèves Commencer un parcours théâtre Rappel : il n’est pas toujours nécessaire de préparer la représentation. On peut parfois laisser les élèves se confronter directement à l’œuvre, surtout s’ils sont engagés depuis longtemps dans un parcours de spectateur. Tout cela est à peser au regard des difficultés possibles de la réception. Mais il est souvent motivant et productif d’aiguiser l’appétit et de créer un horizon d’attente ! Premier principe : choisir des activités « apéritives », donner envie au spectateur, susciter l’attente, refuser l’exhaustivité, éveiller la curiosité, garder le « suspense », ne pas vouloir tout expliquer. Dans Deuxième principe : donner priorité au jeu théâtral dans chaque activité, s’efforcer de mettre en place des situations de prise de parole, d’oralisation, de jeu dramatique ou d’improvisation (par exemple, toutes les activités d’écriture seront suivies de mises en place de protocoles permettant l’oralisation collective). Travailler autour au tour du théâtre Les pratiques de spectateur : * Questionnaire autour du théâtre et des représentations qu’en ont les élèves. A faire dépouiller et commenter par la classe. Faire l’état des lieux des représentations du théâtre dans la classe. Se renseigner pour savoir qui dans la classe est déjà allé au théâtre. Faire ressortir les mots qu’ils connaissent. * « La sortie au théâtre » (en souvenir du sketch de Karl Valentin !) : groupement de textes autour des spectateurs de théâtre, lire, dire ou écrire un souvenir de théâtre bon ou mauvais. Raconter un souvenir est une incitation à la prise de parole pour les élèves. Possibilité d’utiliser le livre Moi, j’ai rien d’intéressant à dire de Jean-Pierre Moulères, publié aux Editions de l’Atalante. Penser à l’exercice du filet : avant de prendre la parole, je dois rencontrer le regard de quelqu’un. * Le comportement du spectateur : la charte du spectateur. spectateur A partir des lettres de l’abécédaire, possibilité de faire inventer des définitions aux élèves. Possibilité de réaliser des lectures plurielles de cette charte. Improviser sur le « mauvais spectateur de théâtre ». Exercice des gardiens du théâtre : faire jouer les situations (reprise, avec des consignes vocales ou d’interprétation, de l’un des articles à adresser au public…) à la manière de Pennac. * Observer des photos de publics (en salle, en plein air, devant un concert de rock…), les décrire et analyser ce qu’elles suggèrent du public et de celui qui a pris la photographie bien sûr ! 13 Découvrir le théâtre, un art et un métier… * Recherches sur le théâtre à travers les époques ou dans le monde : utiliser abondamment l’iconographie : faire commenter des images d’acteurs de tragédie en Grèce ancienne, de kathakali, de théâtre nô, puis de commedia dell’arte et de théâtre d’aujourd’hui. Retrouver leur origine géographique, les faire classer chronologiquement. S’intéresser aux diverses traditions du maquillage, du masque… * Collecter dans les journaux des critiques de spectacle. Les lire, les commenter et les mettre en parallèle avec des critiques d’auteurs littéraires reconnus. * Réunir des photos de spectacles, les observer et les commenter. Montrer que le décor et les costumes ont des qualités plastiques et des significations. * Le vocabulaire du théâtre théâ tre : s’amuser avec le vocabulaire spécifique (imaginer des jeux de vocabulaire à partir du Dictionnaire de la langue du théâtre d’Agnès Pierron, Collection Les Usuels, Editions Robert), avec les expressions « consacrées ». Par exemple : écrire une scène autour de l’expression « brûler les planches ». Possibilité d’utiliser le vocabulaire lié aux métiers et à la terminologie propre au théâtre. C’est le moment de faire comprendre que tout est important dans le spectacle (lumières, décors, costumes…). Jouer dans l’espace, les expressions comme « cour » et « jardin », « avant-scène », « fond de scène », etc. Constituer une image représentant un groupe de comédiens de boulevard ou de tragédiens, des régisseurs ou des metteurs en scène. Préparer des mots sur des petits papiers et faire tirer ces mots par les élèves. Ceux-ci doivent donner une explication du mot qu’ils ont tiré. Réaliser un « brainstorming » dans la classe pour trouver la définition la plus précise possible. S’appuyer sur les textes d’Amiour, d’Alain Gautré pour déclencher l’écriture. * Visiter un (ou des) théâtre(s) et découvrir la réalité du lieu (étudier son plan, espace de jeu, espace public, localisation dans la ville…). Jouer dans ce lieu si possible (même simplement une prise de parole sur la scène). * Découvrir les métiers du théâtre et sa réalité économique (étudier des plaquettes ou des programmes de différents lieux de programmation, les repérer sur une carte, consulter leur site internet, découvrir l’organigramme d’un lieu de diffusion et de création). * S’intéresser à la réalité économique et politique du théâtre à travers les époques en posant la question du prix de la place : la chorégie dans l’antiquité, la protection royale, le mécénat, le subventionnement institutionnel. * Accueillir un(e) scénographe, un régisseur(e) dans sa classe, préparer cette rencontre et l’interview. * A partir de tout cela établir une grille de lecture du spectacle théâtral avec les élèves qui mette en valeur tous les aspects de cet art : le jeu des comédiens, la mise en scène, le traitement de l’espace, le décor, les costumes, les lumières, la musique (il est important que cela ne vienne qu’en fin de parcours !). 14 Travailler autour du texte * Le titre : à partir du titre, caractériser de manière positive ou négative (dire ce que le spectacle va être et ce qu’il ne va pas être), mettre ce titre en relation avec d’autres (textes du même auteur, de la même époque, du même genre théâtral… en tirer des conclusions) ; écrire les premières répliques d’un spectacle qui aurait ce titre ; écrire un texte de présentation du spectacle à partir du titre. * La liste de personnages : mettre en scène l’entrée des différents personnages pour constituer un tableau collectif. Leur inventer une réplique, ou au contraire découvrir des répliques et en regard de la liste des personnages, leur restituer leur réplique. Rêver à partir des noms de personnages et leur imaginer un futur. Faire un exercice de mémorisation (parfois bien utile pour certaines pièces à riche distribution). Tenter de faire créer des personnages par les élèves, avec des costumes, ou un accessoire par exemple (imaginer comment il se comporte, sa démarche, sa façon de parler…). Avec la liste des personnages de la pièce, on peut essayer d’imaginer quels sont les rapports qui les unissent, inventer leur histoire, les incarner. * Travailler un corpus de répliques qui permet d’entrer dans la fable et la thématique, de connaître les personnages, leurs rapports et conflits tout en travaillant corps et voix, adresse et espace. Les lectures plurielles et jeux d’adresse permettent de mémoriser et faire siennes ces répliques. On peut donner une réplique à chaque élève et lui demander de la retrouver pendant le spectacle. On peut aussi se mettre en jeu et travailler l’intonation de certaines répliques. A partir d’une sélection de répliques (ce qu’un personnage dit et ce qu’on dit de lui, ou ce qu’on lui dit…), essayer de comprendre le personnage. Pour travailler l’adresse, faire échanger des répliques entre élèves (à qui je m’adresse ? à tout le monde, à une personne en particulier, au public ?). Les répliques peuvent aussi attirer l’attention sur l’espace dans toutes ses dimensions (espace mimétique où est censée se passer l’action, espaces hors scène, métaphores spatiales, espace symbolique). Tous ces exemples montrent que l’animateur doit choisir en fonction de ce sur quoi il veut attirer l’attention : le texte, les choix du metteur en scène… On peut ensuite composer des images et des tableaux, mettre en scène des entrées sur des musiques différentes, créer des « machines rythmiques » de personnages… On peut également faire écrire des suites de répliques en particulier pour les duos. Les élèves ne découvriront la « vraie » suite que lors du spectacle. La première et la dernière réplique : imaginer ce qui se passe « entre », raconter la fable. * On peut inventer une bandebande- annonce du spectacle tel qu’on l’imagine, en trois tableaux par exemple. C’est un travail qui peut être effectué avant ou après la représentation et qui fait intervenir l’image, le son et le bruitage. Les élèves peuvent se mettre en scène par groupe. Ce travail peut être réalisé à partir de mots que les élèves auront choisis pour qualifier le spectacle (adjectifs qualificatifs, objets, couleurs, sons). * Proposer une scénographie (dessin ou maquette) ou des costumes. On peut travailler alors avec des propositions de couleurs, de matières, des petits échantillons de tissu, des esquisses tout comme le font les professionnels. * S’il s’agit d’un texte classique, il peut être intéressant de demander aux élèves de constituer un dossier documentaire sur les différentes mises en scène qui ont émaillé la vie de ce texte (photographies, citations diverses…). Ce répertoire de mises en scène sera très utile également pour l’analyse de la représentation. Dans le même ordre d’idée, on peut observer et analyser 15 des photographies ou des extraits vidéo proposant diverses interprétations d’un texte ou d’une même scène. Travailler autour de la représentation * Lire l’affiche : de quoi ça parle, qu’est-ce que ça raconte, qu’est-ce que ça dit ? Mettre en commun de toutes ces réponses et à partir de cela constituer un tableau représentant l’idée que l’on a du spectacle. Créer une autre affiche (dessin, collages…) Si l’affiche montre des comédiens en jeu, reprendre ce jeu en image fixe, imaginer les répliques à proférer, l’image ou la réplique précédentes, l’image ou la réplique suivantes ; le monologue intérieur du personnage représenté avant son entrée en scène. Proposer la réplique d’un deuxième personnage hors champ suggéré par le regard. Distinguer les parties textes et les images. L’affiche peut être également exploitable pour faire connaître les métiers du théâtre. A partir de quelques éléments de la pièce on peut faire créer une affiche du spectacle aux élèves. Cet exercice peut être réalisé après le spectacle comme forme d’expression. Les affiches créées par les élèves peuvent être montrées aux comédiens lors de leur venue, pour amorcer l’échange par exemple. Il faut être attentif à tout et se questionner par exemple sur les éléments qui peuvent apporter des précisions sur l’époque de la pièce... On peut aussi comparer les informations de la brochure (souvent plus détaillées ) et celles de l’affiche. On peut tenter de reproduire corporellement l'affiche : un élève choisit un personnage de l'affiche et reproduit son attitude devant la classe. Puis, un deuxième élève vient s’ajouter et ainsi de suite jusqu'à ce que la photo soit reproduite. On peut aussi faire parler les personnages de l’affiche. * Travail sur les documents annexes : dossier dramaturgique, articles de presse, plaquette du spectacle, notes d’intentions de mise en scène… Tout cela permet d’appréhender la réalité des différents intervenants de la création : le scénographe, le dramaturge, le créateur lumière, le compositeur… Etudier la nature et le contenu des différents renseignements donnés sur l’argument du spectacle et les choix artistiques du metteur en scène. Et encore ! On peut ressentir le besoin de donner quelques renseignements sur l’auteur, le genre, la période ou les événements historiques évoqués. Distribuer une feuille de vocabulaire spécifique au texte mis en scène. Il faut éviter de rendre cela trop « encombrant » : imaginer des protocoles et des situations de jeu, se saisir des potentialités de l’iconographie (peintures, photographies, extraits de films…) et des autres arts (musique, arts plastiques, danse…) pour ouvrir à un monde, un pays, une époque, un mouvement artistique… Vivre le le spectacle avec les élèves Surtout profiter du moment du spectacle et prendre son plaisir de spectateur ! Pour favoriser l’attention et susciter la curiosité des futurs spectateurs, leur confier individuellement ou par petits groupes une mission personnalisée à remplir pendant la représentation : l’un devra s’intéresser au décor, un autre aux éclairages, un autre aux costumes ou au jeu des acteurs. On peut aussi retrouver la réplique sur laquelle on a travaillé. Ces missions seront ensuite bienvenues lors de l’analyse du spectacle, mais attention cela ne doit pas gâcher le plaisir de la représentation ! Possibilité de rendre compte de ce travail en classe ensuite par un cours exposé. Possibilité de faire rédiger un article de presse, une critique. 16 Prolonger après le spectacle Partager * Utiliser des déclencheurs de parole : je me souviens, j’ai aimé, je n’ai pas aimé, j’ai compris, je n’ai pas compris, j’aurais préféré… Quel est le mot qui vient à l’esprit au souvenir du spectacle ? * La mémoire immédiate : quelles résonances intimes le spectacle a-t-il chez les élèves ? Portrait chinois : « si ce spectacle était une couleur ? », « une musique ? », « une matière ? », « un objet ? », « une époque ? », « un personnage célèbre ? », « un adjectif ? ». * Les cinq sens : le spectacle m’a fait penser à une couleur, une odeur ou un parfum, un goût… * A partir de la grille de lecture et des missions. Insister sur la mise en commun (description) et la phase d’analyse (le pourquoi des choix de la mise en scène), faire une mise en commun par groupes de ces analyses pour rédiger ensuite une critique commune. Rédiger * Un mot ou une phrase : « s’il n’y avait qu’une seule chose à dire, ce serait… » * Une liste poétique à la façon de Pérec (« je me souviens… ») ou un inventaire à la façon de Prévert. * Une critique du spectacle en trois phrases, ou seulement le titre de sa critique ! * Une lettre (ou une carte postale) à l’un des personnages, l’un des acteurs du spectacle ou au metteur en scène. Favoriser une correspondance avec la troupe si possible (se renseigner sur la tournée ou prendre contact par l’intermédiaire du diffuseur). * Un poème (un haïku). * Un titre : « si je devais proposer un autre titre, ce serait… ». Justifier son choix ! * La parodie d’une scène, un pastiche du genre, une perturbation (exemple on fait intervenir un personnage connu d’une autre pièce de théâtre ou un héros filmique à un moment de l’intrigue), une bifurcation (et si au lieu de partir, ce personnage était resté ?) Imaginer Imagi ner * Proposer une autre affiche, un autre décor, de nouveaux costumes. Réaliser une nouvelle maquette ! * Constituer l’album-photos du spectacle, d’un personnage. Associer très librement collages, dessins et images. * Constituer le musée imaginaire d’un des personnages ou une collection d’objets qui nous le fasse (re)connaître. L’intérêt lors de ce type d’activités est à la fois dans le développement de l’esprit créatif et dans l’apprentissage de l’argumentation et de la justification des choix lors de la présentation à la classe. Il est important alors de proposer au sein de l’établissement, si possible en les affichant ou en les exposant, le résultat de ces travaux individuels et collectifs ! 17 Jouer, improviser * Le théâtrethéâtre-image. image Possibilité de faire créer des images à partir de répliques du texte. Rappeler les notions d’espace, de regard et de rythme. Possibilité d’utiliser une photo. Le théâtre-image peut être utilisé en amont de la représentation, en guise de préparation, ou en aval, afin de faire s’exprimer les élèves d’une autre manière que la parole. * Retrouver une image fixe du spectacle, improviser la suite. * Retrouver par des improvisations vocales ou une machine rythmique le paysage sonore de la pièce. * Rejouer la scène préférée et proposer d’autres indications de jeu et de mise en scène. L’intérêt vient alors de la diversité des propositions qui se confrontent. * Faire raconter la fable du point de vue de chaque personnage. * Jouer le monologue intérieur d’un personnage qui nous révèle ce qu’il pense à la fin du spectacle. * Improviser en duo le pour et le contre sur le spectacle (les critiques dans Télérama) * Jouer l’émission de télévision où le journaliste interviewe metteur en scène, comédiens, régisseurs… * Créer une « petite forme » s’inspirant du spectacle : de sa forme, de son genre, de son esthétique ; faire vivre les mêmes personnages dix ans avant ou après ; travailler des extraits du même auteur. Ressources bibliographiques Ouvrages : La Langue du théâtre de Agnès Pierron Editions Le Robert A la découverte de cent et une pièces de théâtre, répertoire critique du théâtre contemporain pour la jeunesse de Marie Bernanoce Editions Théâtrales Jeux pour acteurs et non acteurs de Augusto Boal 18 Editions La Découverte Coups de théâtre en classe entière au collège et au lycée de Chantal Dulibine et Bernard Grosjean Editions Argos-Démarches Lire le théâtre au lycée de M. Carbonelle et N. Norday CRDP Champagne – Ardenne Pratiquer le théâtre au collège collège / De l’expression à la création théâtrale Sophie Balazard et Elisabeth Gentet-Ravasco Editions Bordas Eduquer par le jeu dramatique Christiane Page ESF éditeur, Collection Pratiques et enjeux pédagogiques, 1997 Lire le théâtre contemporain De Jean-Pierre Ryngaert Editions Dunod Les Pratiques théâtrales à l’école De Jean-Claude Lallias et Jean-Louis Cabet CRDP de Seine St Denis / Rectorat de Créteil, 1985. 3 ouvrages de la Collection « Ateliers de théâtre » / Edition Actes SudSud- Papiers 11 Rendez-vous en compagnie de Robin Renucci, de Katell Tison-Deimat (n°1 de la collection) 10 Rendez-vous en compagnie de Yannis Kokkos, de Dany Proché (n°2 de la collection) 10 Rendez-vous en compagnie de Pierre Vial,, de Danièle Girard (n°3 de la collection) Les ouvrages de la Collection « Théâtre Aujourd’hui », Editions théâtre du SCEREN L'Ere de la mise en scène Théâtres et enfance. L'émergence d'un répertoire. Michel Vinaver Le Cirque contemporain, la piste et la scène Hamlet et la Nuit des rois. Shakespeare, la scène et ses miroirs Koltès, combats avec la scène. Approches scéniques du théâtre de Koltès Dom Juan de Molière L'Univers scénique de Samuel Beckett Dire et représenter la tragédie classique La Tragédie grecque 19 Chaque titre propose des documents iconographiques et sonores, des textes critiques, des commentaires de spécialistes qui permettent de travailler en classe sur les sujets abordés. DVD : 5 DVD de la Collection « Entrer en théâtre » du SCEREN/CNDP Les Deux Voyages de Jacques Lecoq Texte et représentation Lire le Théâtre à haute voix Du Jeu au théâtre Jeu d’enfance, jeu de cirque Sites internet : http://crdp.ac-paris.fr/piece-demontee (les dossiers pédagogiques « Théâtre » du CRDP de Paris) http://www.copat.fr (éditeur de vidéos de spectacles) http://www2.educnet.education.fr/theatre (site de références d’ouvrages, DVD, sites internet…) http://www.pedagogie.ac-nantes.fr puis cliquer sur « action culturelle » puis « domaine », puis « théâtre » ou « danse » (site de ressources pédagogiques) http://www.theatredurondpoint.fr/publications/dvd.cfm (vidéos de spectacles) 20 Contacts ontacts Jeune eune Public Publi Le Grand T Marion Echevin / 02 28 24 28 18 [email protected] Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08 [email protected] Florence Danveau / 02 28 24 28 16 [email protected] Annie Ploteau / 02 28 24 28 17 [email protected] Le Grand T BP 30111 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 Fax 02 28 24 28 38 21