Calcul d`aire et intégrale - Pagesperso
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[ Calcul d’aire et intégrale \ Table des matières I Activité d’introduction 1 II Définition de l’intégrale 1 Intégrale d’une fonction continue et positive . . . . . . . . 2 Intégrale d’une fonction continue et négative . . . . . . . 3 Intégrale d’une fonction continue et de signe quelconque 4 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . 5 Remarque et compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . III Lien entre intégrale et dérivée 1 Aire et dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Intégrale fonction de sa borne supérieure . 3 Primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . a) Application au calcul d’intégrales . b) Tableau des primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 2 3 3 3 . . . . . 3 3 4 5 5 6 IV Valeur moyenne d’une fonction V Propriétés des intégrales 1 Propriétés de linéarité . 2 Relation de Chasles . . . 3 Positivité . . . . . . . . . 4 Ordre et intégrale . . . . 5 Inégalité de la moyenne . . . . . . . . . . 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VI Correction de l’activité d’introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 7 7 7 8 8 9 Calcul d’aire et intégrale I Activité d’introduction f (x k ) f (x k−1 ) O x1 x2 x k−1 xk x n−1 xn = a On considère la fonction f définie sur [ 0 ; a ] avec a > 0 par f (x) = x 2 Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2, on partage l’intervalle [ 0 ; a ] en n intervalles de même amplitude [x k−1 ; x k ], on définie donc les réels : x 0 = 0, x 1 = a 2a ka , x2 = , . . . , xk = , . . . , xn = a n n n On appelle A l’aire du domaine limité par l’axe des abscisses, la courbe représentative de f et la droite d’équation x = a et pour tout entier k, 1 É k É n, on appelle Ak l’aire du domaine limité par l’axe des abscisses, la courbe représentative de f et les droites d’équations x = k − 1 et x = k. 1. a. Justifier que, pour tout k, 1 É k É n, on a : µ ¶ µ ¶ a ka 2 a (k − 1)a 2 É Ak É n n n n b. En déduire que pour tout n Ê 2 : µ µ ¶ ¶ µ µ ¶2 µ ¶2 ³ na ´2 ¶ (n − 1)a 2 a ³ a ´2 2a 2a a ³ a ´2 +···+ +···+ ÉA É + + n n n n n n n n 2. On pose : µ ¶2 µ ¶ µ ¶ ¶ µ X ka 2 a ³ a ´2 a n−1 2a (n − 1)a 2 un = + +···+ = n k=1 n n n n n µ µ ¶ µ ¶ ³ na ´2 ¶ n 2a 2 ka 2 a ³ a ´2 a X + vn = +···+ = n k=1 n n n n n a. Montrer que pour tout entier n > 0 : n(n + 1)(2n + 1) . 6 a 3 (n − 1)n(2n − 1) a 3 n(n + 1)(2n + 1) b. En déduire que u n = et que v = n 6n 3 6n 3 c. Calculer les limites des suites (u n ) et (v n ) 12 + 22 + · · · + n 2 = d. En déduire la valeur de A 1 3. Soit F la fonction définie sur [ 0 ; +∞[ par F(a) = a 3 . 3 Dériver F. Que remarque-t-on ? Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 1/10 Calcul d’aire et intégrale II Définition de l’intégrale Dans toute cette partie, f est une fonction³définie et´ continue sur un intervalle [a; b] et C est la courbe repré− →− → sentative de f dans un repère orthogonal O; OI,OJ . L’unité d’aire est le rectangle OIKJ. 1 Intégrale d’une fonction continue et positive Définition J K O a I b Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle [a; b] Zb f (x)dx, est l’aire du domaine situé entre la courbe, l’axe L’intégrale de a à b de la fonction f , notée a des abscisses et les droites d’équation x = a et x = b 2 Intégrale d’une fonction continue et négative Définition J K a O b I Soit f une fonction continue et négative sur un intervalle [a; b] Zb f (x)dx, est l’opposé de l’aire du domaine situé entre la L’intégrale de a à b de la fonction f , notée a courbe, l’axe des abscisses et les droites d’équation x = a et x = b Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 2/10 Calcul d’aire et intégrale 3 Intégrale d’une fonction continue et de signe quelconque Définition J O + K I + a L’intégrale de a à b de la fonction f , notée − Zb b f (x)dx, correspond à l’aire du domaine situé entre la a courbe, l’axe des abscisses et les droites d’équation x = a et x = b comptée : – positivement lorsque C est au-dessus de l’axe des abscisses ; – négativement lorsque C est au-dessous de l’axe des abscisses ; 4 Intégrale d’une fonction en escalier Définition La définition précédente se généralise aux fonctions en escalier 5 Remarque et compléments Dans les définitions précédentes, on travaillait sur un Zintervalle [a; b], on avait donc a < b. a Si a = b on obtient : Si a > b, on défini l’intégrale de a à b par : Zb a f (x)dx = 0 Za f (x)dx f (x)dx = − a b III Lien entre intégrale et dérivée 1 Aire et dérivée On considère une fonction f continue, positive et croissante sur l’intervalle I = [a ; b] Pour tout réel x 0 de [a ; b], on note A (x 0 ) l’aire du domaine délimité par la courbe représentant f dans un repère orthogonal, l’axe des abscisses et les droites d’équations x = a et x = x 0 . On se propose de démontrer que la fonction ainsi définie sur [a ; b] a pour dérivée f . Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 3/10 Calcul d’aire et intégrale f (x 0 + h) f (x 0 ) f (x 0 − h) a x0 − h x0 x0 + h b 1. Soit x 0 un réel quelconque de I et h un réel strictement positif tel que x 0 + h ∈ I. Justifier l’encadrement suivant : f (x 0 ) É A (x 0 + h) − A (x 0 ) É f (x 0 + h). h A (x 0 − h) − A (x 0 ) ? −h 3. En déduire la dérivabilité en x 0 de la fonction A ainsi que le nombre dérivé en x 0 de la fonction A . 2. Lorsque x 0 − h ∈ I , donner un encadrement de 4. Conclure. 2 Intégrale fonction de sa borne supérieure Théorème Théorème Soit f une fonction continue sur un intervalle Z I et a un réel de I. x On définie une fonction F sur I par F(x) = ′ f (t )dt alors la fonction F a pour dérivée f . a C’est à dire, pour tout réel x ∈ I, F (x) = f (x) Démonstration La démonstration a été faite dans le paragraphe précédent, dans le cas d’une fonction positive et croissante. Cette propriété sera admise dans le cas général. Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 4/10 Calcul d’aire et intégrale 3 Primitive Définition F est une primitive de f sur un intervalle [a; b] signifie que : F est dérivable sur [a; b] et pour tout x ∈ [a; b] on a F′ (x) = f (x) Le théorème précédent peut s’énoncer sous la forme : F est la primitive de f qui s’annule en a. Il nous permet d’affirmer que toutes les fonctions continues admettent des primitives. Propriété des primitives Propriété Soit f une fonction continue sur un intervalle I et F une primitive de f alors toutes les primitives de f sont les fonctions de la forme F + k où k est une constante réelle. Démonstration • Démontrons que toutes les fonctions de la forme F + k sont des primitives de f : Pour tout réel k,la dérivée de la fonction F + k est F′ = f donc F + k est une primitive de f • Réciproquement, soit G une autre primitive de f . Considérons la fonction G − F, elle est dérivable comme différence de deux fonctions dérivables et sa dérivée vaut (G − F)′ = G′ − F′ = f − f = 0. On peut en déduire que la fonction G − F est constante, il existe donc un réel k ∈ R tel que, pour tout x ∈ I, G(x) = F(x) + k a) Application au calcul d’intégrales Théorème Soit f une fonction continue sur I, a et b deux réels de I et F une primitive de f sur I alors Zb a h ib f (x)dx = F(x) = F(b) − F(a) a Démonstration D’après le théorème précédent, Zb a f (x)dx = G(b) où G est la primitive de f qui s’annule en a. F étant aussi une primitive de f , il existe une constante k ∈ R telle que, pour tout reél x de I, G(x) = F(x) + k. On a donc G(a) = F(a) + k et G(b) = F(b) + k et par conséquent G(b) − G(a) = F(b) − F(a) et comme G(a) = 0 on a bien Zb f (x)dx = G(b) − G(a) = F(b) − F(a) a Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 5/10 Calcul d’aire et intégrale b) Tableau des primitives Fonctions Primitives a constante ax xn 1 x n+1 n +1 Pour tout n ∈ Z − {−1} ln |x| x doit garder un signe constant 1 x ex ex 1 p x p 2 x sin x − cos x cos x sin x Remarques x strictement positif Dans ce tableau, u, v sont des fonctions qui admettent pour primitives respectives U et V. Fonctions Primitives u+v U+V ku kU k constante u′un 1 u n+1 n +1 Pour tout n ∈ Z − {−1} ln |u| u doit garder un signe constant u′ u u ′ eu eu u′ p u p 2 u u ′ sin u − cos u u ′ cos u sin u Remarques u strictement positif IV Valeur moyenne d’une fonction Définition f étant une fonction continue sur l’intervalle [a; b]. La valeur moyenne de la fonction f sur l’intervalle [a; b] est le réel : 1 b−a Cours Zb f (x)dx a http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 6/10 Calcul d’aire et intégrale V Propriétés des intégrales 1 Propriétés de linéarité Propriété f et g étant deux fonctions continues sur l’intervalle I, a et b deux réels de I et k un réel quelconque. Zb Zb Zb f (x) + g (x)dx = f (x)dx + g (x)dx a Zb a a k f (x)dx = k Zb a f (x)dx a Démonstration Ces propriétés seront admises 2 Relation de Chasles Propriété f étant une fonction continue sur l’intervalle I, a, b et c trois réels quelconque de I. Zb a f (x)dx = Zc a f (x)dx + Zb f (x)dx c 3 Positivité Propriété f étant une fonction continue sur l’intervalle I, a et b deux réels de I. Si a É b et pour tout x ∈ [a; b] on a f (x) Ê 0 alors Zb a f (x)dx Ê 0 Démonstration Cette propriété découle de la définition de l’intégrale Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 7/10 Calcul d’aire et intégrale 4 Ordre et intégrale Propriété f et g étant deux fonctions continues sur l’intervalle I, a et b deux réels de I. Si a É b et pour tout x ∈ [a; b] on a f (x) É g (x) alors Zb a f (x)dx É Zb g (x)dx a Démonstration Pour tout x ∈ [a; b] on a f (x) É g (x) alors g (x) − f (x) Ê 0 on peut donc utiliser la propriété de positivité donc Zb g (x) − f (x)dx Ê 0 a Zb Zb Zb Zb g (x)dx f (x)dx É f (x)dx Ê 0 d’où g (x)dx − Il suffit d’utiliser la propriété de linéarité : a a a a 5 Inégalité de la moyenne Propriété f étant une fonction continue sur l’intervalle I, a et b deux réels de I et m et M deux réels. Zb Si a É b et pour tout x ∈ [a; b] on a m É f (x) É M alors m(b − a) É f (x)dx É M(b − a) a Interprétation graphique dans le cas où f est positive J I H G E F M m a b L’aire sous la courbe est comprise entre l’aire du rectangle EFGH et et celle du rectangle EFIJ Démonstration Il suffit d’utiliser la propriété précédente : Zb a mdx É Zb a f (x)dx É Zb Mdx a Or lorsque la fonction est constante, son intégrale est le produit de cette constante par la longueur de l’intervalle d’où : Zb m(b − a) É f (x)dx É M(b − a) a Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 8/10 Calcul d’aire et intégrale Remarque Cette propriété est très utile car elle permet d’encadrer une intégrale que l’on ne sait pas calculer, il suffit de majorer et de minorer la fonction à intégrer. VI Correction de l’activité d’introduction f (x k ) f (x k−1 ) x k−1 xk 1. a. Comme le suggère le graphique, la fonction f étant croissante, pour tout k, 1 É k É n, l’aire Ak est comet l’aire du grand rectangle . a Or ces deux rectangles ont pour largeur x k − x k−1 = et pour longueur respective n ¶2 µ ¶2 µ ka (k − 1)a et f (x k ) = . f (x k−1 ) = n n µ ¶ µ ¶ a ka 2 a (k − 1)a 2 É Ak É On en déduit que : n n n n b. L’aire A étant la somme des aires Ak , pour k variant de 1 à n, il suffit d’ajouter membre à membre les n inégalités précédentes, on obtient donc que pour tout n Ê 2 : µ ¶2 µ ¶2 µ µ ¶ ¶ µ ³ na ´2 ¶ a ³ a ´2 2a 2a (n − 1)a 2 a ³ a ´2 + + +···+ ÉA É +···+ n n n n n n n n n(n + 1)(2n + 1) . 2. a. Montrons par récurence que pour tout entier n > 0 : 12 + 22 + · · · + n 2 = 6 1(1 + 1)(2 × 1 + 1) Initialisation : 12 = 1 et = 1, la propriété est vraie au rang le plus bas. 6 Hérédité : Supposons qu’il existe une certain entier n tel que : n(n + 1)(2n + 1) 12 + 2 2 + · · · + n 2 = 6 prise entre l’aire du petit rectangle n(n + 1)(2n + 1) + (n + 1)2 6 n(n + 1)(2n + 1) + 6(n + 1)2 = 6 = ··· (n + 1)(2n 2 + 7n + 6) = 6 (n + 1) ((n + 1) + 1) (2(n + 1) + 1) (n + 1)(2n 2 + 7n + 6) Or = ··· = 6 6 (n + 1) ((n + 1) + 1) (2(n + 1) + 1) 2 2 2 2 Donc 1 + 2 + · · · + n + (n + 1) = 6 La propriété se transmet au rang suivant. n(n + 1)(2n + 1) . Conclusion : Pour tout entier n > 0, 12 + 22 + · · · + n 2 = 6 donc 12 + 22 + · · · + n 2 + (n + 1)2 = Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 9/10 Calcul d’aire et intégrale µ µ ¶ ¶ µ ¶2 a ³ a ´2 (n − 1)a 2 2a un = +···+ + n n n n ³ a ´3 ¡ ¢ un = 12 + 22 + · · · + (n − 1)2 n b. ³ a ´3 (n − 1)n(2n − 1) un = n 6 µ µ ¶2 ³ na ´2 ¶ 2a a ³ a ´2 +···+ + vn = n n n n ³ a ´3 ¡ ¢ vn = 1 2 + 22 + · · · + n 2 n ³ a ´3 n(n + 1)(2n + 1) vn = n 6 a 3 (n − 1)n(2n − 1) a 3 (n + 1)(2n + 1) v = n 6n 3 6n 2 c. Pour calculer les limites des suites (u n ) et (v n ), il suffit de chercher la limite du quotient des monômes de plus haut degré : 2a 3 n 3 1 3 2a 3 n 3 1 3 = a et lim v = lim = a lim u n = lim n n−→+∞ n−→+∞ 6n 3 n−→+∞ n−→+∞ 6n 3 3 3 d. Pour tout entier n > 0, on a : u n É A É v n un = En passant à la limite et en remarquant que A ne dépend pas de n on obtient : 1 1 3 a É A É a3 3 3 1 3 donc A= a 3 3. F est dérivable car c’est une fonction polynôme et pour tout réel a ∈ [ 0 ; +∞[ on a : 1 F′ (a) = 3a 2 = a 2 = f (a) 3 F est donc une primitive de f Cours http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 10/10