Dossier Artistique HurleMentS version 22 fév 2015

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HurleMentS
Imaginaires Amplifiés
Présentation de la Cie  p.2
Manifeste pour HurleMentS  p.4
L’Equipe Artistique  p.8
Extraits de Textes  p.14
Compagnie du Cri
-Création novembre 2015-
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Présentation de la Compagnie
La compagnie du Cri est une compagnie de théâtre professionnelle créée en 2006.
Sa première création, Le Grand Corbeau (monologue masqué sur la cruauté humaine,
écrit et interprété par Fabio Longoni et mis en scène par Alexis Djakeli), fut présentée
au public et aux établissements scolaires à l’occasion d’une vingtaine de
représentations dans les villes du Grand Ouest (Angers, Nantes, Le Mans, Rennes).
Depuis 2008, la compagnie du Cri :
- a créé le monologue Le Cirque de Mme Van der Brick (écrit et interprété par Claire
Gaudin ; mise en scène de Juliette Heringer).
- a co-réalisé avec le CRR d'Angers le spectacle Gargantua ou les Géants
apprennent-ils la Musique ? (adaptation et mise en scène de Fabio Longoni ;
musiques interprétées par les élèves de la Classe de Trombone du CRR sous la
direction de Philippe Girault).
- a co-réalisé avec la Communauté de Communes Vallée-Loire-Authion le spectacle On
the Road to Canada (direction musicale : Olivier Messager ; mise en scène et
écriture : Fabio Longoni).
- a créé le spectacle MurMureS (écrit, composé et interprété par Fabio Longoni et
Olivier Messager).
Depuis sa création en 2011, MurMureS a été joué une quarantaine de fois dans des
contextes très divers : en appartement, en bibliothèque, en extérieur ou en centre
culturel (extraits audio et audibles sur www.soundcloud.com/murmures ).
Ce spectacle fut l’occasion de préciser davantage l’identité de la compagnie, en suivant
des axes artistiques qui sont depuis lors au cœur du processus de création.
Aujourd’hui, la compagnie a pour vocation d’explorer les
combinaisons possibles entre théâtre, écriture et musique, en
travaillant exclusivement à partir d’un matériel original.
crédit photo : Simon Jourdan
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Les musiques tirent leur richesse d’un instrumentarium varié aux sons rares (au
sein duquel le hang tient une place essentielle) et procèdent autant de la
composition que de l’improvisation et du jeu sur la matière sonore.
Les deux auteurs de MurMureS reconnaissent à leurs textes (poésies, nouvelles et
écritures dramatiques) des influences hétéroclites allant de la « littérature de l’absurde »
(Kafka, Buzzati, Topor…) aux oeuvres atypiques de Mark Z. Danielewski, Alain Damasio
ou Henri Michaux.
En tirant partie de cet éventail de possibilités textuelles et sonores, les auteurs
tentent d’observer, d’interroger l’être humain dans sa quête et ses errances. Cela
souvent de façon décalée, mais toujours avec une certaine bienveillance.
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Manifeste pour HurleMentS
Jalon essentiel dans le parcours de la compagnie, MurMureS donnait à voir deux
artistes/auteurs, l’un musicien et l’autre comédien, dans une configuration acoustique
volontairement très proche du public. De ce fait, le spectacle s’est joué pour de petites
jauges (de 30 à 90 spectateurs) afin de préserver ce rapport d’intimité au public.
En concevant HurleMentS, nous souhaitons prolonger le travail commencé avec
MurMureS, mais avec une équipe artistique plus nombreuse (cinq artistes au plateau et
un technicien/« sound designer » en régie). De cette façon, nous voulons utiliser
davantage de possibilités sonores (l’équipe comprend trois musiciens, un
comédien et une comédienne-chanteuse) tout en tirant partie de l’amplification.
La densité de l’équipe nous permet encore davantage de contrastes dans la définition
des personnages et dans le propos des histoires évoquées (notamment par l’écriture de
dialogues). La mixité du groupe nous aide également à aborder le rapport hommefemme et le sentiment amoureux.
Notre travail s’appuie sur différents axes :
Ecriture originale
Depuis l’origine de la compagnie, nous avançons et construisons à partir d’un
matériau qui nous est propre, que cela soit au niveau des textes ou des musiques.
Cela relève davantage pour nous d’une évidence, d’une nécessité que d’un choix.
Parler de l’animal humain dans sa complexité et ses contradictions nous enjoint
d’inventer un langage sur mesure.
Nous avons pour habitude d’utiliser, de ciseler de petites formes, relevant de la
saynète ou de la nouvelle, afin de définir différents personnages entre lesquels l’on
devinera un lien au cours du spectacle. Ce procédé nous permet en outre d’aborder
le thème du hasard et de la synchronicité.
De l’Interdisciplinarité
Il nous tient à cœur de mêler ensemble, au cours d’un même spectacle,
différentes formes d’écriture (récits, poésie, dialogues), tant dans le registre des
textes que dans celui des musiques. La notion de nuance, de contraste (au sens quasipictural du terme) est pour nous quelque chose de primordial.
Il s’agit de bâtir une architecture textuelle et sonore, de façon
à emmener le spectateur dans un voyage intérieur.
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Thème de la Transformation :
Pour cette nouvelle création, nous avons choisi de travailler sur le thème de la
transformation. Celle-ci étant liée à un dysfonctionnement, une erreur, un bug.
L’accident, l’imprévu devient le générateur de changement, ou le poids énorme du grain
de sable venant perturber le fonctionnement d’un système.
Ce thème nous apparaît comme des plus actuels, et participe de l’idée générale suivante :
nous vivons dans un monde à la fois ordonné (modèle social, économique, financier) et
capable, en un laps de temps extrêmement bref, de sombrer dans le chaos- écologique,
politique ou financier- mais aussi de réaliser de véritables prouesses (technologie,
génétique, médecine… et disciplines artistiques).
Sommes-nous maîtres de nos destins ou participons-nous par un acquiescement
inconscient et aveugle à notre destruction programmée ?
Qu’arrivera t-il si demain se révèle un nouvel Archimède ou Einstein, dont les
découvertes transforment radicalement notre quotidien ?
Le progrès de l’humanité dépend-il d’un simple coup de dés ?
Est-il possible de penser notre évolution sur le long terme ou est-ce un processus à
l’œuvre malgré nous ?
Avec HurleMentS, nous proposerons une mise en abyme de ces questions essentielles
par leur récurrence à travers le portrait de différents personnages. Nous dessinerons des
lignes de fuite, suggèrerons des portes de sortie à travers le jeu des possibles.
Pour proposer au spectateur un moment à part,
s’adressant autant à ses sens, à ses émotions qu’à son intellect,
nous recourrons autant à de petites histoires individuelles
parfois dérisoires aussi bien qu’à des utopies ou dystopies
peignant l’humanité sous un jour nouveau.
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Note d’intention du metteur en scène :
HurleMentS est composé d’une quinzaine de textes différents. Chaque texte est une
histoire différente, indépendante, avec son propre univers. Pour bien différencier ces
univers, l’interprétation varie avec chaque texte.
Dans la direction d’acteur, il y a donc un travail important sur les ruptures pour
façonner les reliefs de l’ensemble du spectacle et surprendre les spectateurs. Les
ruptures interviennent entre les différentes histoires mais aussi au sein de chaque texte,
dans la dramaturgie propre à chaque histoire. Dans plusieurs textes, les points de vue
alternent entre un ou deux narrateurs plus ou moins impartiaux et les témoignages
incarnés des personnages.
Le travail sur la narration est essentiel. Elle varie selon les textes, peut prendre la forme
d’un récit subjectif, sensible ou au contraire instaurer une distance froide et scientifique.
Elle peut aussi revêtir la forme d’une prétendue objectivité, comme un journaliste au
service du pouvoir en place. A chaque fois, le narrateur s’adresse directement au public
soit comme un confident, soit comme un témoin ou un citoyen complice.
Le registre poétique (non chanté) est abordé soit du côté de la douceur, de l’apaisement
ou au contraire de l’envolée, de la colère, de la transe. La recherche de transe (ou
d’illusion de transe), d’états seconds (selon la magie de l’instant présent), fait partie
intégrante du travail de la compagnie. Elle est évidemment liée à la rencontre des
disciplines théâtrales et musicales.
Musique et théâtre se situent au même plan. Il y a une recherche de fusion entre les
mots et la musique. Tous les sons convergent dans une même direction, sans
hiérarchie. Il s’agit de créer une polyphonie entre les mots parlés, les paroles chantées et
les notes des différents instruments.
Dans le même esprit, chaque texte est traité différemment d’un point de vue purement
gestuel. Soit dans l’économie de déplacement, de l’attention aux mouvements des mains ;
soit au contraire dans des déplacements simultanés de l’ensemble des comédiens et
musiciens (y compris le batteur, qui utilise d’autres instruments que la batterie pour
proposer un univers plus bruitiste).
La scénographie est évolutive sur l’ensemble du spectacle ; elle relie les histoires entre
elles. Le plateau est initialement uniquement composé d’instruments, de câbles, micros
et autres éléments électriques ainsi que d’une table recouverte d’un tissu, de quelques
récipients et autres éléments également recouverts de tissu (comme les meubles d’une
maison laissée vacante).
Progressivement, des matières et éléments organiques (sable, riz, charbon, vin, encre,
bois…) vont envahir le plateau en se mêlant au dispositif électrique et musical. Là
encore, dans un esprit de fusion entre l’électrique et l’organique. Comme un rite
inidentifiable, n’appartenant pas à une seule religion (monothéiste, polythéiste,
dyonisiaque, animiste, shintoïste…ou même un dogme athée), mais intrinsèque à
l’humanité.
La création des costumes suit l’évolution de la scénographie. Les vêtements initiaux
(costumes-cravates et habits quotidiens) sont progressivement remplacés par les tissus
et les corps partiellement enduits des matières organiques d’une façon rituelle.
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Note d’intention musicale
La recherche d’une synergie, d’un rapport équilibré entre texte et musique est au cœur
du travail de la Cie du Cri.
L’équipe choisie pour HurleMentS comprend plusieurs musiciens et une comédiennechanteuse.
D’un point de vue de l’écriture musicale, il s’agit d’abord de tirer partie de
l’instrumentarium (voix, piano, claviers, batterie, percussions, basse électrique,
handpans, samples et traitements sonores) pour créer une musique originale à l’identité
forte, tout en s’inspirant de certains genres musicaux.
Par conséquent, nous allons puiser aux sources suivantes :
Musiques de rituel
Dans toutes les traditions chamaniques autour du monde, le rythme est un
élément essentiel. Il n’est pas de transe sans rythme pour l’accompagner.
Nous nous inspirerons donc du rapport viscéral au rythme que l’on rencontre
autant dans les musiques traditionnelles (Afrique, Inde, Brésil, Réunion, Pakistan…)
que dans le math-rock.
Musiques minimalistes
Egalement inspirés par les rythmes africains et les musiques de transe, les
compositeurs dits minimalistes (Steve Reich, Philip Glass…) et leurs descendants
dits post-modernes (Wim Mertens, Henryk Gorecki…) ont développé durant le dernier
demi-siècle une esthétique d’une grande modernité, et d’une puissance sans égale
pour ce qui est de sublimer des images.
Nouvelles lutheries
La présence sur scène de différents handpans (instruments très récents, dont la
matrice-le hang-fut dévoilé au public en 2000) sera un plus indéniable d’un point de
vue timbral. Ces instruments sont à la fois beaux visuellement et hypnotiques
par leur sonorité. Ils ont en eux quelque chose de rétro-futuriste, et sont purement
fascinants pour l’auditeur.
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L’Equipe Artistique
Fabio Longoni : Auteur, Comédien et Metteur en Scène
crédit photo : Simon Jourdan
Formé au Conservatoire d'Angers de 2004 à 2007, ainsi qu’à l’Ecole du cirque Jo
Bitume (cursus de l’acteur), il a suivi des stages dans diverses disciplines et avec
différents metteurs en scène (dont un AFR au NTA avec Jean-François Auguste).
Polyglotte, il écrit en français un monologue masqué sur la cruauté humaine, Le
Grand Corbeau (première création de la Compagnie du Cri en 2007).
Il fut également l’un des partenaires du Théâtre Désaxé dans Mockinpott de
Peter Weiss, mise en scène de Loïc Méjean (2005).
Il a joué au sein de la Cie Spectabilis dans William Pig de Christine Blondel (mise
en scène Jack Percher, 2011).
Il participe à deux créations de la Cie des 3T : Les Fourberies de Scapin de
Molière et Quatre-vingt treize de Victor Hugo (mises en scène de Sylvain Wallez).
Il met également en scène Hop-là boum ! (avec la Cie Spectabilis en 2013), Le
Serment de Tyndare (C
Cie Les Ongles Noirs, 2013), ainsi que On the road to
Canada (co-réalisation de l’Ecole de Musique Vallée-Loire-Authion et de la Cie
du Cri, 2014). Il met actuellement en scène le tour de chant de l’auteurinterprète Bastien Moh (label Rock With You).
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Olivier Messager : Auteur, Musicien et Compositeur
crédit photo : Daniel Getrey
Multi-instrumentiste (piano/accordéon/chant/handpans), il obtient une licence
de musicologie à l’Université de Rouen en 1988, ainsi que le diplôme
d’enseignement en piano à l’Ecole Normale de Musique de Paris en 1991.
Il compose depuis pour le théâtre (Quel monde ! avec la Cie UCT en 1999,
Quelque part, quelqu’un, Cie Udre-Olik, en 2001), la danse contemporaine (Les
Baltikans, Cie Olivier Bodin, en 1996) et l’image (Le Cheval de l’Everest de
Bernard Germain).
Il tourne en Europe au sein de la Kumpania Zelwer, et enregistre avec cette
formation le CD Daïssa, le salon des mendiants (L
Le Chant du Monde).
A l’origine du groupe September Song (Label Ouest, 1999), il dirige actuellement
le choeur gospel Happy S wing ainsi que le quatuor à cordes vocales Daïzènn.
Il travaille régulièrement avec de nombreuses compagnies théâtrales des Pays de
la Loire (C
Cie Spectabilis, Cie Crue, les 3T, Cie 6 Monstres, Théâtre du Tiroir…) et
fut l’assistant de Martina Catella au sein du centre des Glotte-Trotters à Paris.
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Clémence Solignac : Comédienne et Chanteuse
crédit photo : Anne-Cécile Ménard Trotreau
Elle s’est formée aux Conservatoires d'Art Dramatique de Rennes (2004-2005) et
d’A
Angers (2005-2008), puis lors de stages avec le NTA (AFRs dirigés par le
collectif Les Possédés, Cyril Teste du Collectif MxM et Thomas Jolly pour La
Piccola Familia).
Elle est membre fondatrice du Collectif Citron, joue dans chaque création de la
compagnie depuis 2008 (Jazz Tigre de Vincent Simon, L’ébloui de Joël
Jouanneau et Héritage(s) de Charles Lemâle) et met en scène L’Orange
Mécanique de A.Burgess en 2011.
Elle a également joué dans Pinocchio de J.Pommerat (mise en scène de Charles
Lemâle, Cie Omi Sissi, 2014). Elle a participé également aux spectacles de la Cie
Oeil du Do (Qui rapportera ces paroles ? de Charlotte Delbo, 2013-2014) et du
NTA (La Règle de Marie Ndiaye, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia, 2013).
Elle a joué et chanté auprès d’Olivier Messager et Benjamin Belliard dans la
création On the Road to Canada (C
Cie du Cri – EMVLA, mise en scène de
F.Longoni, direction musicale d’O.Messager, 2014).
Elle participe actuellement à la création de Projet Projet (C
Cie Fil à Retordre,
direction Lucile Cartreau, sortie de fabrique en janvier 2015).
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Colin Neveux : Musicien
crédit photo : Rémi Angeli
Titulaire du D.E. de « Musiques Actuelles Amplifiées », élève du département «
Jazz et Musiques improvisées » au CRR de Tours, il étudie la batterie avec
Daniel Pichon et Nicolas Larmignat et travaille l'improvisation avec Joëlle
Léandre, Pierre Dayraud.
Il participe au groupe Moque-Souris ainsi qu’au collectif Soukophone. Il joue en
duo avec le saxophoniste Julien Duchet et dans l'orchestre Voies Mêlées 3 dirigé
par François Merville et Eric Lareine, ainsi qu’avec Olivier Messager et le Quartet
Amathusia. Il fonde en 2003 le Trio Tilbol.
Par ailleurs, il a récemment travaillé avec des musiciens confirmés tant dans le
domaine du jazz expérimental que du rock, tels Jean-François Pauvros, Luc Ex
ou le groupe Sky Fisherman. Il joue actuellement avec la compagnie Bernadette
Bousse, la fanfare La Banda Jul, le Trio LRUR, le Groupe Eldorado, Céline Villalta
ainsi que dans Mop Meuchiine (formation mouvante fondée par Pascal Maupeu).
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Jean-Eric Legendre : Musicien et Chanteur
crédit photo : Yanbes
Après avoir tourné au sein de nombreuses formations, parmi lesquelles Sarah
Connor’s Child (2008) et Last Time Voodoo (album Welcome To The Other Side,
2010), il étudie les musiques africaines lors de stages au Maroc et en Côte
d’Ivoire avant d’accompagner le chanteur burkinabé Paco Koné de 2003 à 2006.
Polyvalent, il est également, depuis 2009, bassiste et choriste de Thom (chanson,
premières parties d’A
Alexis HK, Emily Loizeau et Yves Jamait), et accompagne
Benjamin Piat (sur l’album Boîte à Musique, 2013).
Ses concerts à l’étranger incluent des dates en Italie, Allemagne et Angleterre.
Régisseur lumière pour divers spectacles au Théâtre de l’Hôtel de Ville à SaintBarthélémy d'Anjou, au Quai à Angers, ou au Théâtre de l’Avant-Scène à
Trélazé, il s’est formé à STAFF (Nantes) dans cette spécialité.
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Gwenn Labarta : Technicien et Architecte Sonore
crédit photo : Gwenn Labarta
Musicien spécialisé en musiques électroniques, turntablist (DJing et scratch
depuis 1986), technicien son pour la scène et le studio (mastering, mix, et remix
), compositeur pour divers genres musicaux, il enseigne également les
techniques des musiques électroniques en section « Musiques Actuelles » au
Conservatoire
de
Cholet
(synthèse
sonore,
échantillonnage,
effets,
turntablism/DJing, interface).
Il est l’un des membres fondateurs de Soul Choc, groupe emblématique de hiphop angevin. Il sort plusieurs maxis sur différents labels (U
UMF, Egotwister,
Activisme Records).
Il intègre aussi le projet Vendas Novas (D
Doxa record) en 2005 avec lequel il a
tourné en Europe.
Il réalise des bandes-son et des musiques originales pour des créations vidéo,
des festivals ou des évènements culturels (installation au Musée des Beaux-arts
et « Tours de Scènes » à Angers, Festival des nuits sonores à Lyon, etc…) ainsi
que pour plusieurs compagnies de théâtre angevines (T
Théâtre Désaxé, Cie
Ergatica, Cie 6 Monstres, Cie OEil du Do).
Assistante à la mise en scène : Juliette Héringer
Création lumière : Simon Rutten
Création costumes : Jennifer Ducrot
Réalisations accessoires : Samuel Constantin
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Extraits des textes du spectacle (travail en cours)
Extrait de « Chaque Seconde »
Chaque seconde qui avance
Chaque avance sur chaque seconde
Nous avance
Nous rapproche
Chaque seconde qui avance
Chaque avance sur la seconde
Qui approche
Nous rapproche de la dernière seconde
Extrait de « Shapeshifter® »
[…]
Selon certains observateurs éclairés, l’humanité était en passe de sortir définitivement de
l’obscurantisme.
Après des siècles tourmentés par la prééminence de divers cultes religieux, puis
philosophiques ou relevant d’une pseudo-morale, certains progrès scientifiques majeurs
avaient conduit l’espèce humaine vers une irréversible révolution des mœurs et des
consciences. L’on est aujourd’hui en droit de considérer que la pierre angulaire de ce que
l’on qualifie désormais de « tournant des millénaires » réside dans l’apparition sur le
marché du shapeshifter® en 2075.
Les avancées de la génétique avaient connu en quelques décennies un essor fulgurant, à
un tel point que les mentalités s’y étaient adaptées, non sans mal dans bien des cas,
mais de façon graduelle et inexorable. Les quelques églises encore valides avaient bien
entendu tenter d’enrayer cette marée montante, proférant avec véhémence les plus variés
anathèmes. Mais toutes leurs tentatives s’étaient avérées vaines.
L’idée même du shapeshifter® était liée au changement. Quiconque absorbait une dose
simple pouvait pendant un jour entier changer de sexe, et vivre réellement ce qu’était la
vie de l’autre côté. La science moderne en était arrivée à ce point : permettre à chacun de
vivre l’inconcevable, pour ensuite revenir à son genre initial, cela sans le moindre risque
pour son intégrité physique.
[…]
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Extrait de « Promesse »
Je suis le seuil, le ciel ouvert
Et je rassemble les orages
Je peux, au gré de mes colères
Inventer de nouveaux rivages
Dans chacune de tes prières
Invoque le parfum de mon nom
Je suis la cendre et la lumière
J’ai précédé le premier son
Et je suis le sel sur tes lèvres
Je suis le séisme qui vient
Lame de fond, mer à l’envers
Tumulte des flots souverains
Extrait de « Paix »
[…]
Les gouvernements de cette nouvelle civilisation pacifiée n’étaient pas préparés à ces
nouvelles menaces.
Les réactions étaient inefficaces et mêmes contre-productives : les cas d’organes violents
se multiplièrent, les phénomènes d’apathie devinrent monnaie courante – la population
était endormie ou à l’hôpital.
La parade fut trouvée par un groupe de néo-hippies violents. Ils devinrent en quelques
mois la coqueluche des médias puis des gouvernements.
En se référant à la violence exemplaire du vingtième siècle (auparavant surnommé « Le
Siècle de la Honte »), ils enchaînèrent de nombreuses actions subversives : refus de
s’apaiser, de dormir, interdiction d’avaler des substances altérantes (même celles de
classe A !) – ils organisèrent des combats clandestins, utilisant des éléments naturels ou
urbains pour s’affronter – ils insultaient des passants au hasard des rues. Leurs actions
se complexifièrent progressivement et prirent de plus en plus d’ampleur. Ainsi, après
avoir massivement communiqué sur le supra-net, ils crièrent simultanément dans
plusieurs villes puis sur plusieurs continents en utilisant des fréquences aiguës à faire
grincer les hauts-parleurs de la nouvelle civilisation.
[…]
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Extrait de « Deux êtres se croisent sans se voir »
Chaque matin, il ouvre sa porte, sort de chez lui une minute avant elle
Chaque matin, elle ouvre sa porte, sort de chez elle une minute après lui
Chaque matin, il appuie sur le bouton rouge, attend à peine quelques secondes et entre
dans la cage d’ascenseur
Chaque matin, elle appuie sur le bouton rouge, attend plus d’une minute et entre dans la
cage d’ascenseur
C’est le premier contact matinal, invisible, olfactif
Son parfum à lui
Une fragrance faite de pommades hydratantes, de baumes après-rasage
Chaque matin, il se dirige vers son lieu de travail à pied
Chaque matin, elle se dirige vers son lieu de travail en voiture
Tous les soirs, elle rentre à dix-sept heures cinquante-neuf, prend l’ascenseur, rentre chez
elle, pose ses chaussures, sent ses pieds se détendre, occuper un espace plus large que
l’enveloppe de ses mocassins
Tous les soirs, il rentre à dix-huit heures douze, prend l’ascenseur, sent son parfum
invisible - premier contact quotidien pour lui - un reste de parfum, léger, mêlé à la sueur
post-laborative, qui sans le savoir, lui est devenu familier
Il ne sait pas qu’il appartient à sa voisine de palier
Mais la configuration du palier et la non-synchronisation de leurs agendas font que leurs
trajectoires quotidiennes ne se croisent JAMAIS
Ces deux êtres se croisent tous les jours sans se voir
Ces deux êtres se croisent tous les jours sans se voir
Ces deux êtres se croisent tous les jours sans se voir
Fragrance du matin
Fragrance du soir
Il se connaissent sans se voir
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Ce n’est que le hasard
D’un retard
Dans la préparation de son café matinal
Qui les fera se rencontrer dans l’ascenseur
Après un échange de regards vides
Mais plein de politesses
Vient la reconnaissance des parfums de chacun
Un sourire sur ses lèvres
Un frémissement des narines
Elle sue et sourit soudainement
Il avale sa salive
Elle se saisit de lui
Il la reconnaît enfin : le parfum du soir a voyagé jusqu’au matin
Son corps réagit instantanément
Il n’y a plus aucune étrangeté entre eux
Ils sont désormais familiers
La cage d’ascenseur est leur palier reconfiguré en un seul espace
Les murs des appartements se sont effondrés
Leurs vêtements gisent au sol
Ils habitent désormais au même endroit
[…]
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