the divine comedy - Médiathèque de la Cité de la musique

Transcription

the divine comedy - Médiathèque de la Cité de la musique
MERCREDI 11 FÉVRIER 2015 .......................................... 20H30
GRANDE SALLE
THE DIVINE COMEDY
Ce concert est diffusé en direct sur concert.arte.tv et live.philharmoniedeparis.fr, où il restera
disponible gratuitement pendant six mois. Il sera également ultérieurement diffusé sur Arte.
FIN DU CONCERT (AVEC ENTRACTE) VERS 23H.
The Divine Comedy
Crooner mélancolique ? Chef de mini-orchestre ? Dandy décalé ? Librettiste
pop ? Compositeur de vers ? Neil Hannon échappe à toute tentative de catalogage
catégorique. Une seule chose est sûre : depuis (déjà) un quart de siècle, l’Irlandais
se cache derrière un nom de scène dantesque, The Divine Comedy. La preuve, s’il
en fallait une, que le garçon est un chanteur lettré. Dans « Booklovers » (tiré de
Promenade en 1994), il s’était même lancé dans un imposant inventaire de grands
écrivains : une suite de plus de soixante-dix patronymes, de Cervantès à Bret Easton
Ellis en passant par les sœurs Brontë et Proust. Mais Neil Hannon ne tombe pas pour
autant dans la posture du poète torturé. « Je n’ai jamais aimé l’idée de l’écrivain maudit
terrifié par la page blanche. Certains pensent qu’il faut souffrir pour être un artiste, se
réveiller en plein milieu de la nuit parce qu’on a eu une idée géniale, mais ça ne marche
pas comme ça. Tu dois juste t’asseoir et écrire ta putain de chanson », déclarait-il aux
Inrocks en 2012.
Toute la musique de Neil Hannon semble traversée par une constante : charmer
encore et encore. Ce n’est pas pour rien si son album le plus populaire s’appelle
Casanova (1996). On y trouve un morceau à l’humour doux-amer : « The Frog
Princess », une affaire de prince charmant déçu par sa princesse-grenouille française.
Marquée par des éclats de Marseillaise, la chanson témoigne surtout de l’histoire
d’amour qui existe entre l’Irlandais et l’Hexagone. De Vincent Delerm à Yann
Tiersen (sur la B.O. très frenchy du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain), Neil Hannon
a multiplié les échanges fructueux avec la France. À travers ses clins d’œil à la langue
de Molière (Fin de siècle, 1998) ou sa complicité avec le cinéaste Leos Carax (il a
écrit la chanson de Holy Motors), le leader de The Divine Comedy suggère souvent
qu’il est un francophile invétéré. En 2008, lors d’une carte blanche à la Cité de
la musique, il avait surpris son monde en reprenant Brel, Gainsbourg ou encore
Jacques Dutronc. Sept ans plus tard, le voilà de retour Porte de Pantin pour devenir
l’un des premiers maestros pop à baptiser la Philharmonie de Paris.
MATHIEU DURAND
Licences 1-1041550, 2-1041546, 3-1041547 • Imprimeur DIARTIST.
Et s’asseoir pour écrire des chansons, l’âme de The Divine Comedy l’a souvent fait
et même (très) bien fait. Avec une centaine de morceaux au compteur (répartis en
dix albums sortis entre 1990 et 2010), l’Irlandais a bâti un univers singulier, une
œuvre entre intimisme et grandiloquence, un microcosme qui doit autant à Burt
Bacharach et David Bowie qu’à Cole Porter et l’Electric Light Orchestra. Fan de la
pop ciselée de Scott Walker et de l’art de la B.O. de Michael Nyman, il a su multiplier
les « symphonies de poche » : Promenade (1994) racontait en treize plages la journée
d’un couple au bord de la mer, A Short Album About Love (1997) explorait le thème
de l’amour en long en large et en travers tandis que Bang Goes the Knighthood (son
dernier en date, sorti en 2010) exposait au grand jour son amour pour les comédies
musicales. Récemment, il a même poussé sa passion de l’orchestration à son comble
en écrivant un opéra (Sevastopol, 2012).