carnet emploi-pole ERDRE ET LOIRE
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carnet emploi-pole ERDRE ET LOIRE
LES CARNETS DE CONNAISSANCE I 2015 D O C U M E N T D E T R AVA I L D E S AT E L I E R S C I T OY E N S EMPLOI ET DÉVÉLOPPEMENT ÉCONOMIQUE PÔLE ERDRE ET LOIRE PHASE 1 ÉLABORATION D U PA D D P L A N LO C A L D ’ U R B A N I S M E M É T R O P O L I TA I N PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES plum.nantesmetropole.fr Comment utiliser ce carnet La finalité de l’atelier Citoyen L’atelier doit permettre de : Il peut se lire du début à la fin ou se feuilleter en fonction des centres d’intérêt de chacun. Il comporte trois parties. Première partie : Se créer une culture commune La première partie du document rappelle quelques grandes tendances nationales, européennes ou internationales dans le but de mettre en perspective les constats et dynamiques observées localement. Y sont également présentées des réflexions et des analyses produites dans le cadre de la démarche « Ma ville Demain, Inventons la métropole nantaise de 2030 ». Cette démarche coordonnée dès 2010 par l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (AURAN) a permis d’élaborer, après deux années de débats et de contributions, une ambition métropolitaine largement partagée. Ce travail d’analyse et de synthèse doit beaucoup à la mobilisation et aux contributions des citoyens, des associations, des instances participatives communales et intercommunales dont les démarches prospectives ont nourri Ma Ville Demain. Cette production reprise pour l’élaboration du PLUm sert d’introduction à la prise de connaissance des enjeux métropolitains. Seconde partie : De la métropole au pôle de proximité La seconde partie du document apporte une connaissance plus précise du territoire de vie au quotidien aux différentes échelles territoriales (la métropole puis votre territoire de pôle de proximité). Sont présentés ici des repères chiffrés et des cartes qui donnent les contours des principales dynamiques territoriales à connaître pour éclairer la réflexion sur le PADD. Troisième partie : Engager le débat La troisième partie engage le débat à partir d’une série de questions auxquelles le groupe tentera de répondre dans le cadre de l’atelier. Ce document a été élaboré en collaboration avec l’Auran (Agence d’urbanisme de la région nantaise) www.auran.org •C omprendre d’où l’on vient : connaître, sur chacun des thèmes, ce qui caractérise la métropole, le pôle, la commune (pédagogie) •P artager les enjeux stratégiques et prioritaires de la métropole en matière d’emplois et de développement économique (information) • Faire émerger la contribution citoyenne (participation) L’esprit de la démarche : réfléchir ensemble à l’avenir de la métropole nantaise Aujourd’hui s’ouvre la première étape d’élaboration du Plum, Plan Local d’Urbanisme métropolitain, avec la construction du PADD, Projet d’Aménagement de développement durables. Le PLUm est un des outils dont disposera Nantes Métropole pour définir à long terme son développement territorial. Pour la première fois élaboré à l’échelle de l’ensemble de la métropole, dans le respect des spécificités locales, il sera l’expression du projet métropolitain pour les 15 prochaines années. Ce projet est à dessiner ensemble. Le PADD est la pièce stratégique du PLUm car il définit le projet métropolitain à l’horizon 2030. Il vous est demandé aujourd’hui d’enrichir la réflexion des élus avant le vote définitif du PLUm par le conseil métropolitain en 2018 pour définir l’ensemble des orientations stratégiques du développement de la métropole qui feront l’objet d’un débat dans tous les conseils municipaux puis au Conseil Métropolitain début 2016. Pour vous aider à construire cette étape, il est nécessaire de bien connaître le territoire d’aujourd’hui. Il est donc utile pour tous les participants de connaître quelques chiffres-repères et les tendances actuelles et futures du territoire. Aujourd’hui, la métropole nantaise est reconnue pour sa qualité de vie et son dynamisme. Mais les défis du XXIe siècle (allongement de la durée de vie, évolution de la mondialisation, crises énergétique et financière…) ainsi que les transformations de notre agglomération (100 000 habitants supplémentaires d’ici 20 ans), nous obligent à imaginer dès aujourd’hui l’organisation de notre société de demain. Démographie, déplacements, citoyenneté, habitat, économie, consommation, innovation, solidarité… : tous ces sujets sont liés et méritent une réflexion collective pour faire prospérer une dynamique au bénéfice de tous. Si Nantes fut, au XVIIIe siècle, une cité internationale ouverte sur l’océan et liée à l’industrie et au commerce, la métropole est aujourd’hui un territoire dynamique mais de taille moyenne au regard des métropoles européennes. Pour engager le débat, Nantes Métropole a réalisé quatre documents de présentation des 4 thèmes mis au débat dans le cadre de la construction du PADD. Ces documents mettent en contexte et en perspective les thèmes. Bien informés avec des cartes et des données statistiques, ils se veulent pédagogiques. Cette première information vise à appréhender à développer une « culture commune » des participants sur chacun des quatre thèmes pour permettre ainsi une meilleure appropriation des enjeux d’avenir et être force de propositions en termes de contribution. partie 1 se créer une culture commune les tendances internationales et européennes En matière d’économie et d’emploi, les caractéristiques de la métropole nantaise sont à mettre en relation avec les tendances nationales, européennes et internationales. 1,6 à 2,2 millions d’emplois supplémentaires en France d’ici 2030 Selon le Centre d’analyse stratégique (CAS), les gains d’emplois en France – 1,6 à 2,2 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 – concerneraient en premier lieu les secteurs des services à la personne, l’éducation, la santé, l’action sociale, les activités logistiques, financières, commerciales, la construction, les services aux entreprises. Par ailleurs, la prise de conscience environnementale qui exige un changement de comportements fragilisera certaines activités polluantes, mais ouvrira des perspectives à d’autres. Autre tendance forte : la multiplication des prestations de services liées aux biens achetés et à l’innovation. La part de l’industrie dans l’emploi devrait se stabiliser autour de 10 % en 2030 - elle représente 13 % aujourd’hui. Les emplois les plus qualifiés devraient continuer à progresser en nombre et à se féminiser (cadres des fonctions administratives, comptables, financières, cadres de la fonction publique, dirigeants d’entreprises). Les métiers de soin et d’aide aux personnes fragiles devraient conserver une forte dynamique, ceux du bâtiment et de la logistique devraient fortement progresser en lien avec la prise en compte de la transition verte. Les métiers liés à la vente et à l’hôtellerie-restauration devraient connaître davantage de créations d’emplois que de suppressions. À noter La désindustrialisation est liée à quatre phénomènes principaux : • l’externalisation de services autrefois réalisés par l’industrie : nettoyage, comptabilité, recrutement…, • les gains de productivité, • l’évolution des comportements de consommation, • la concurrence internationale. À l’inverse, des pertes seraient enregistrées pour les emplois ouvriers, les emplois administratifs, les agriculteurs. " La tertiarisation de l’emploi continuera donc à progresser et avec elle l’enjeu d’éviter une dichotomie entre des emplois de plus en plus qualifiés et les emplois peu qualifiés et précaires. Ces tendances interrogent les territoires sur leur stratégie économique, entre tertiarisation et maintien de l’industrie, économie productive mais exposée aux risques de la mondialisation et économie présentielle* plus préservée mais moins créatrice de richesse. *Les activités présentielles sont les activités mises en oeuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la métropole. " les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 3 encourager un développement du territoire équilibré Se nourrir de la démarche Ma Ville, Demain Troisième métropole de France pour sa dynamique de création d’emplois, l’agglomération nantaise connaît depuis vingt ans un formidable développement. Celui-ci s’est notamment traduit par une croissance importante de sa population. Dans le même temps, elle est devenue un territoire de référence en matière de qualité de vie, comme en témoigne le choix par la Commission européenne de Nantes Métropole comme Capitale Verte Européenne en 2013. Un des principaux enseignements de la démarche Ma Ville Demain est celui d’une aspiration à un développement du territoire équilibré. Un chemin est à trouver pour bénéficier des effets positifs de la croissance démographique et économique, en conservant la dimension humaine de la métropole et en minimisant les impacts du développement sur la qualité de vie (préservation du cadre de vie, facilités à vivre au quotidien, relations humaines apaisées…). L’emploi demain sur la métropole Le tissu économique nantais sera confronté aux grandes tendances à venir liées : •a ux mutations démographiques : vieillissement de la population, départ à la retraite des « baby boomers », évolution de la structure familiale… Données non factuelles. Réflexions et analyses pour demain produites dans le cadre de Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030. • aux mutations économiques : essor des services aux entreprises, développement des filières médico-sociales, numériques, innovation économique, désindustrialisation… Et enfin, les mutations liées à l’enjeu énergétique : le développement des emplois dans les nouvelles filières comme les énergies marines renouvelables, l’éolien… Les métiers se modifieront, certains disparaîtront, des nouveaux apparaîtront. La féminisation du marché du travail, l’individualisation et la diversification croissante des modes de vie, la montée en compétence des actifs engendrent une demande croissante de services et plus de souplesse dans les horaires. Parallèlement, la population active se transforme. Le nombre de cadres, de professions intellectuelles supérieures, et de professions intermédiaires est en augmentation (48 % de la population active), celui des employés (28 %) et des ouvriers (19 %) est stable. L’écart de revenus entre les ménages les plus pauvres et les ménages les plus riches de l’agglomération est de 5 (intervalle interdécile) : l’agglomération nantaise est l’une des métropoles les moins inégalitaires en France. Néanmoins, la précarité est présente sur le territoire, puisque 15 % des ménages vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, 16 % des salariés ont un emploi précaire (Contrat à Durée Déterminée, intérim, emploi aidé…). Certains quartiers sont plus concernés que d’autres par ces difficultés, notamment les quartiers d’habitat social dans lesquels les habitants ont peu bénéficié du dynamisme économique des dernières années. Autre domaine économique en mutation, l’agriculture périurbaine. Elle représente 1 400 emplois : un ambitieux programme de reconquête des friches agricoles, avec un objectif de remise en activité de plusieurs hectares chaque année, doit permettre de faciliter le développement d’une agriculture vivrière de proximité en favo- 4 les carn ets du padd I emploi et dévéloppement économique 5 700 1 pa r t i e emplois créés en moyenne par an depuis 1999 se créer une culture commune risant l’installation de nouvelles exploitations et l’émergence de nouveaux circuits courts entre producteurs et consommateurs. Le développement des circuits courts peut cohabiter avec les canaux de distribution classiques et participer à la dynamisation d’une institution millénaire qui revient en force : le marché. Simple, convivial, générateur de lien social, le marché, qui anime et humanise l’espace public, est le lieu idéal pour favoriser le lien entre consommateurs et producteurs régionaux. Les collectivités sont, par ailleurs, appelées à jouer un rôle moteur en développant les coopérations avec les agriculteurs locaux pour la restauration collective, notamment à destination des scolaires. Le cadre légal " Aujourd’hui, une grande partie des questions relatives au développement économique sont traitées au niveau européen, national et régional. Nantes Métropole dispose cependant de plusieurs leviers d’action : les aides aux entreprises, l’offre foncière, avec, par exemple, la création de zones d’activités, la création d’infrastructures spécifiques destinées à l’accueil des entreprises (pépinières…), la mise en place de prestations de conseil en direction des entreprises... Ces leviers peuvent intervenir dans des secteurs variés : l’industrie, le commerce, l’artisanat, l’agriculture, l’économie sociale et solidaire. Le PLUm devra soutenir le dynamisme économique en garantissant des espaces d’accueil suffisants pour le développement des entreprises, des conditions favorables au maintien de leur diversité et des implantations cohérentes avec l’ensemble des autres dimensions de la ville (déplacements, habitat, services…). Ainsi, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables doit (article L123-1-3 du code de l’urbanisme) arrêter les orientations générales concernant notamment l’équipement commercial, le développement économique et les loisirs pour l’ensemble du territoire. " L’Art L121-1 du Code de l’Urbanisme stipule que « [...] les plans locaux […] déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l’ensemble des modes d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l’usage individuel de l’automobile. les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 5 Objectifs poursuivis par Nantes Métropole (Délibération de prescription du PLUm, conseil communautaire du 17 octobre 2014) Pour offrir davantage de services accessibles à tous, Nantes Métropole propose d’accompagner la dynamique territoriale de l’agglomération nantaise autour des quatre piliers de la stratégie de développement, que sont • l’intensité des activités humaines, • la polarisation c’est-à-dire le regroupement géographique de fonctions urbaines diversifiées, • l’accessibilité c’est-à-dire la facilité à se déplacer, • la qualité de vie pour tous Il s’agit donc de construire une métropole, plus mixte, plus polarisée, plus intense dans le respect de la diversité des communes et des quartiers, plus accessible car plus économe en déplacements lointains et plus favorable aux déplacements de proximité dans les quartiers et aux relations entre les centres urbains. Le défi en matière de développement économique et d’emploi = Un emploi pour tous dans une économie innovante > renforcer le dynamisme économique de l’agglomération pour offrir un emploi à tous et assurer la création de richesse, > accompagner l’émergence des initiatives locales, notamment dans leurs dimensions sociales et solidaires, et permettre leur développement au sein des quartiers, > favoriser l’économie d’excellence en lien avec l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation et structurer la mise en réseau de ces pôles sur le territoire, notamment l’Institut de Recherche Technologique Jules Verne, l’Institut de Recherche Thérapeutique, le quartier de la Création, > conforter l’attractivité et l’animation de la métropole en organisant les grands équipements, l’accueil et l’hébergement touristiques, et en s’appuyant sur des parcours valorisant le patrimoine historique et la création culturelle, > offrir des capacités de développement économique suffisantes et diversifiées, en milieu urbain mixte et dans des zones spécialisées lorsque nécessaire, répondant aux besoins quantitatifs et qualitatifs des entreprises, > privilégier une plus grande densité, qualité et intégration environnementale des espaces économiques, > structurer la lisibilité et la visibilité de l’offre tertiaire d’agglomération, > favoriser et développer la fonction industrielle, en lien avec les atouts logistiques du territoire tels que le maritime, le fluvial et le ferroviaire, et en synergie avec les fonctions de recherche et développement, > créer les conditions d’une bonne insertion de l’artisanat dans la ville, en cœur de quartier pour les activités de service aux habitants, dans des zones dédiées et adaptées pour les autres, > organiser le développement commercial pour conforter l’offre de proximité et l’animation des centres-villes et de quartier, > accompagner et valoriser l’activité agricole comme activité économique à part entière et pour son rôle dans les circuits courts, > pérenniser l’agriculture périurbaine, notamment dans des secteurs soumis à forte pression urbaine (mise en œuvre de périmètres de protection des espaces agricoles et naturels PEAN par exemple). 6 les carn ets du padd I emploi et dévéloppement économique partie 2 de la Métropole au pôle de proximité THéMATIQUE éCONOMIE - EMPLOIS PôLE erdre et LOIRE (hors quartiers nantais) Thouaré-surLoire Mauves-surLoire 941 546 188 18558 5690 3130 507 3357 1682 323 717 27885 Evolution annuelle moyenne 1999-2006 (%) +2,6 +3,67 Evolution annuelle moyenne 2006-2011 (%) +1,3 +0,68 256 737 18705 Actifs ayant un emploi Sainte-Lucesur-Loire Nombre d’emplois 49010 Carquefou Nombre d’établissements Le pôle Métropole Source : AURAN - INSEE - Recensement 2011 8127 5757 3428 1393 Part des actifs ayant un emploi dans leur commune de résidence (%) 88 32 19 16 16 Part des emplois dans l’industrie (%) 10 24 14 13 20 Part des emplois dans le tertiaire (%) 84 68 74 79 55 Part des emplois dans les petites entreprises (%) 24 17 38 31 54 Part des emplois dans la sphère présentielle (%) 65 34 53 44 62 Part des emplois dans la sphère non présentielle (%) 35 67 47 56 38 579 491 296 88 +13,1 +8,9 +5,3 +6,0 Demandeurs d’emploi catégorie A 32 227 Evolution sur un an du nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A (%) +8,0% 1 454 Définitions Nombre d’établissements : Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante d’une entreprise. Actifs ayant un emploi : Au recensement, les actifs ayant un emploi sont les personnes qui déclarent exercer une profession, ou aider une personne dans son travail, ou être apprenti ou stagiaire rémunéré, ou être chômeur tout en exerçant une activité réduite, ou être étudiant ou retraité tout en occupant un emploi. Part des emplois dans la sphère présentielle / non présentielle : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la métropole, le pôle ou la commune. Les activités nonprésentielles sont déterminées par différence. Il s’agit des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la métropole, du pôle ou de la commune. les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 7 localisation des emplois Un tissu économique équilibré et diversifié L’équilibre et la diversité caractérisent effectivement l’économie de notre métropole. • Équilibre entre les types d’emplois : ceux qui répondent aux besoins des habitants (commerces, coiffeurs, construction…), les emplois dans l’industrie ou les services et enfin les emplois publics.. • Diversité dans les secteurs d’activité (biotechnologies, santé, informatique, agroalimentaire, biens d’équipement, bois, matériaux, finances, commerce…) mais aussi dans la taille des entreprises, des petites et moyennes entreprises aux multinationales. Depuis 2008, la crise mondiale a eu un impact local, surtout dans l’industrie manufacturière et les services liés à l’industrie. D’autres secteurs ont relativement mieux résisté (construction). Finalement, cette diversité du tissu économique nantais a permis d’atténuer les conséquences de la crise, avec un chômage dans la zone d’emploi de Nantes qui s’élevait au 3ème trimestre 2014 à 8,2 %, contre 9,9 % pour la France. 8 les carn ets du padd I emploi et dévéloppement économique 2 pa r t i e de la Métropole au pôle de proximité Une dynamique de croissance Avec 323 717 emplois en 2011 et 5 700 emplois créés par an en moyenne depuis 1999, la dynamique économique récente de l’agglomération a été exceptionnelle compte tenu du contexte national de crise. À titre de comparaison, la création d’emploi de la métropole nantaise la place au troisième rang national des agglomérations françaises comparables. Depuis la fin des années 90, l’économie nantaise s’est largement tertiarisée (4 emplois sur 5 relèvent aujourd’hui du secteur tertiaire), du fait de la croissance des services à la personne, du développement des fonctions métropolitaines supérieures (conseil, activités créatives…) et de l’externalisation de certaines activités auparavant exercées par les industries elles-mêmes (comptabilité, nettoyage, ressources humaines…). Elle a su aussi conserver son industrie : avec 30 500 emplois, Nantes Métropole est aujourd’hui la troisième agglomération française en part de l’emploi industriel dans l’emploi total, derrière Toulouse et Lyon. Ses pôles d’excellence (comme les matériaux composites ou les biotechnologies) et ses filières en émergence ou en cours de structuration (comme les énergies maritimes renouvelables ou les industries culturelles et créatives), sont autant d’atouts majeurs pour le territoire dans la mondialisation. En termes de dynamiques spatiales, on observe une tendance au desserrement des emplois. La ville de Nantes conserve son rôle de moteur économique, mais l’emploi s’est fortement développé dans les autres communes de l’agglomération et dans l’aire urbaine. En termes de croissance, ce sont les emplois tertiaires qui ont le plus progressé dans le cœur d’agglomération, les emplois productifs (industries, expertise comptable, services informatiques…) dans le reste de la métropole, et les emplois présentiels (coiffeurs, artisans, commerçants…) dans l’aire urbaine. Particulièrement active sur l’agglomération nantaise, l’économie sociale et solidaire compte 36 000 emplois, dans des champs très variés (éducation, insertion, sport, aide à la personne…). Malgré la crise économique, les emplois ont continué à progresser. Certaines des entreprises et associations appartenant au tiers secteur font partie des premiers employeurs de l’agglomération (l’ADAR44 ou Harmonie Mutualité, Crédit Mutuel). Si l’évolution de l’emploi est toujours plus favorable dans la métropole nantaise qu’à l’échelle nationale, ses habitants n’en subissent pas moins la crise. 323 717 emplois en 2011 • 1/3 de l’emploi dans la sphère productive, 2/3 dans la sphère présentielle • 73 % de l’emploi dans les sites d’activités et les centres urbains • Depuis 1999, une moyenne de + 5 700 emplois par an La partition de l’économie en deux sphères, présentielle et non-présentielle, permet de mieux comprendre les logiques de spatialisation des activités et de mettre en évidence le degré d’ouverture des systèmes productifs locaux. les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 9 localisation des emplois sur le pôle de proximité erdre et loire en 2013 En termes d’emplois, le pôle Erdre et Loire se caractérise par la présence prédominante des emplois par rapport à la présence des actifs résidents. Historiquement, ce territoire a accueilli proportionnellement plus d’emplois que d’habitants. En 2013, le ratio est de 1,2 emploi pour 1 actif résident. Cet emploi est localisé à près de 70 % dans les sites d’activités qui se sont développés de façon très privilégiée de part et d’autre de la route de Paris. À l’inverse, les centres urbains accueillent peu d’emplois. Enfin, l’emploi est marqué par une part prédominante de l’emploi productif, à savoir une forte présence des activités de services aux entreprises et de l’industrie. Evolution annuelle moyenne Localisation par type d’espaces Nantes Métropole Nantes Métropole Erdre et Loire Dont en zones d’activité 40,6 % 69,1 % Dont en tissus denses concentrant l’emploi 31,9 % 6,1 % Dont en diffus 27,5 % 24,8 % 1999-2006 + 2,55 % + 3,67 % 2006-2011 + 1,27 % + 0,68 % > 18,2 % de l’emploi métropolitain > 1,2 emplois pour 1 actif >U n emploi marqué par l’emploi productif (forte présence des activités de services aux entreprises et de l’industrie) > Un emploi très polarisé vers les sites d’activités (près des 70 % des emplois s’y trouve) > Très faible concentration d’emplois dans les centres urbains > Un emploi encore très marqué par les ouvriers et les employés 10 Erdre et Loire les carn ets du padd I emploi et dévéloppement économique 2 pa r t i e le commerce dans l’agglomération le schéma directeur d’urbanisme commercial (SDUC) de la Métropole au pôle de proximité 872 150 m2 de surfaces commerciales répartis dans près de 4 100 points de vente • En 2010, 89 % de commerces de 300 m2 et moins • 11 % de commerces de plus de 300 m2 Les commerces de plus de 300 m2 représentent les ¾ des surfaces commerciales de l’agglomération mais seulement 11% des points de ventes. (Chiffres 2010) En 2011, le conseil communautaire a adopté le Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial (SDUC) qui définit les objectifs de régulation du développement commercial. Les objectifs du Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial (SDUC) •F aire de l’offre de centre-ville un élément d’attractivité contribuant au développement économique et touristique de l’agglomération ainsi qu’à son rayonnement •C onforter et renforcer l’offre commerciale dans les pôles de proximité des communes et des quartiers •P as de création de nouveau pôle majeur sur le territoire de Nantes Métropole, dans un souci de gestion économe de l’espace Les ensembles commerciaux de l’agglomération se structurent en plusieurs polarités : •L ’hypercentre : Le centre-ville de Nantes concentre des fonctions urbaines diversifiées et centrales. Il remplit une fonction commerciale majeure. Il s’agit du premier pôle commercial de l’agglomération en superficie avec 126 400 m2 de surface de vente. Le centre-ville constitue une destination rayonnant à une échelle régionale, dont la force repose sur la puissance et la diversité de l’offre, ainsi que sur les atouts du centre-ville : patrimoine architectural, pôle économique et culturel, forte densité d’emplois… L’hyper centre et les pôles de proximité ne représentent au total que 28 % des surfaces de vente de la métropole. les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 11 • Une centaine de pôles de proximité : ces pôles comprennent un nombre minimum de commerces traditionnels associés ou non à une moyenne surface alimentaire de type « supérette ». Ils totalisent 122 400 m2 de surfaces de vente. Ils répondent principalement aux besoins alimentaires d’une population résidante et, selon les localisations, à une clientèle de flux ou d’actifs non résidents. •L es 12 pôles majeurs : ensembles commerciaux d’influence régionale ou métropolitaine, ils totalisent 447 300 m2 de surface de vente. Organisés autour d’une locomotive « Hypermarché » et d’une galerie, ils accueillent aussi de grandes surfaces spécialisées. Les plus gros pôles de l’agglomération proposent aussi une offre complète de services (restauration, hôtellerie, loisirs…). •L es 11 pôles intermédiaires : ensembles commerciaux dont la surface de vente est inférieure à 10 000 m2 organisés autour d’un hypermarché et dont le rayonnement dépasse la commune ou le quartier d’implantation. Les 11 pôles intermédiaires représentent 5% des surfaces de vente, soit près de 45 000 m2. Ils assurent des fonctions alimentaires (51%) mais proposent aussi des produits plus rares comme l’équipement de la maison (16%) ou les produits culturels (11%). •3 pôles spécialisés totalisant aujourd’hui 5 100 m2 de surfaces de vente, sont amenés à se développer dans les années à venir : 2 pôles « Automobile » : Route de Vannes, Rezé Océane et 1 pôle « Equipement Extérieur de la Maison » : Route de Paris. 244 exploitations agricoles • 14 % des surfaces ne sont pas intégrées à un pôle et constituent le commerce dit « diffus ». Ils totalisent 126 000 m2 de surfaces de vente, chiffre qui est en régression depuis 2009 (130 000 m2). UNE AGRICULTURE PERIURBAINE EN MUTATION Les dynamiques agricoles 2004-2011 Le nombre d’exploitations agricoles sur le territoire de Nantes Métropole a baissé de 26 % (-16 % en Loire Atlantique) Les surfaces agricoles ont diminué de 3,5 % (-5 % en Loire Atlantique) En 2011 ont été déclarées : • 244 exploitations agricoles • 1 3 500 ha de surfaces exploitées (essentiellement à destination des productions de lait, d’élevage bovin, de la viticulture, de maraîchage) Les surfaces en friches représentaient 1 675 ha (diagnostic 2009). 12 les carn ets du padd I emploi et dévéloppement économique 2 pa r t i e de la Métropole au pôle de proximité Territoires urbanisés Surfaces exploitées Secteurs en friche Autres usages non identifiés Réseau viaire Réseau TCS Sur la période 2004 – 2011, le nombre d’exploitations agricoles a baissé de 26% (source chambre agriculture diagnostic 2011). Cette baisse s’explique en grande partie par le départ à la retraite des chefs d’exploitation (effet « papy boom ») et par la diminution des structures de type « entreprises individuelles » au profit par exemple des Groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC). En surfaces exploitées, cette baisse est beaucoup moins importante (-3,5 %), et témoigne d’une certaine vitalité de l’agriculture périurbaine. En 2009, les surfaces en friches représentent 12,4 % des surfaces exploitées. Une mise à jour du diagnostic agricole va être engagée par le biais d’une convention entre la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique et Nantes Métropole. Dans les PLU de 2007, l’agriculture périurbaine a été confortée par : • la délimitation de zones agricoles durables vouées exclusivement à l’activité agricole, avec garantie de pérennité de 20 ans (zonage A) ; • la création de zones d’agriculture non pérennes (10 ans) : zonage NX (895 ha) ; • la suppression de toute capacité d’extension de l’habitat diffus en zone agricole : zonage NH contraint (475 ha) ; • la capacité à développer une activité agricole respectueuse de l’environnement dans les zones Naturelles (N). les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 13 pôle erdre et loire Territoires urbanisés Surfaces exploitées Secteurs en friche Autres usages non identifiés Réseau viaire Réseau TCS Les dynamiques agricoles 2004-2011 63 sièges d’exploitations en 2011 (–30% par rapport à 2004) 2 660 ha exploités en 2011 soit 19,7 % des surfaces exploitées dans l’agglomération (stable par rapport à 2004) 180 ha de friches en 2009 (soit 10,7 % des friches de l’agglomération) • Une agriculture dynamique marquée par la production maraichère et horticole •U ne présence historique forte de l’élevage bovin qui perdure (40% des terres exploitées mais ¼ des sièges) •U n secteur marqué par une forte restructuration des exploitations avec une concentration des moyens de production entre 2004 et 2011 L’activité agricole reste dynamique dans plusieurs territoires du pôle et maintient sur la période 2004/2011, sa part de surfaces exploitées (2660 ha en 2011) dans l’agglomération, soit près de 20 %. En revanche, il est observé une baisse importante de nombre de sièges d’exploitation (- 30 % par rapport à 2004), notamment en raison de leur concentration en structures d’exploitation communes. La production agricole se caractérise par le développement important de la production maraîchère et agricole et le maintien de la production historique, à savoir l’élevage bovin extensif (40 % des terres exploitées). 14 les carn ets du padd I emploi et dévéloppement économique partie 3 engager le débat LES QUESTIONS POSEES AUX HABITANTS Comment maintenir et renforcer la diversité des activités économiques sur le territoire ? •D e quelle manière réintroduire ou développer le commerce, l’artisanat, les services de proximité en centre-bourg, centre ville ou dans nos quartiers ? •Q uelle place donner à l’agriculture sur notre territoire ? •Q ue faire pour optimiser l’utilisation de l’espace afin d’accueillir plus d’emplois, notamment plus d’entreprises dans les quartiers d’habitat, tout en préservant suffisamment d’espaces naturels ? •Q uels types d’activités économiques maintenir, accueillir et développer sur le territoire ? les carne ts du padd I emploi et dévéloppement économique 15 La-Chapellesur-Erdre Carquefou Sautron Mauvessur-Loire Thouarésur-Loire Orvault Sainte-Lucesur-Loire Le Pellerin SaintHerblain Saint-Jeande-Boiseau Nantes Basse- Saint- Goulaine Sébastien -sur-Loire Indre La Montagne Brains Bouguenais Bouaye Saint-Légerles-Vignes Saint-Aignande-Grand-Lieu Rezé Vertou Les Sorinières DESSINER LA MÉTROPOLE DE DEMAIN P Ô L E E R D R E E T L O I R E 2-4, RUE EDOUARD NIGNON - 44300 NANTES Pour contacter Nantes Métropole : Siège 2, Cours du Champ de Mars - 44923 Nantes Cedex 9 - Tél. 02 40 99 48 48 Pour contacter le pôle Erdre et Loire : 2-4, rue Edouard Nignon - 44300 Nantes - Tél. 02 28 20 22 00 plum.nantesmetropole.fr Création : Vu par... - Nantes métropole - Avril 2015 - document imprimé sur du papier recyclé. Couëron