Alexis Deswaef. Le fantasme sécuritaire à l`assaut de l`Etat de droit
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Alexis Deswaef. Le fantasme sécuritaire à l`assaut de l`Etat de droit
Justement LE JOURNAL DES PROFESSIONS JURIDIQUES | 5 25.01.2017 Mensuel (sauf en juillet et en août) – Bruxelles X – P608611 – BC 30076 CARTE BLANCHE Nos colonnes s’ouvrent à vous… Auteurs, personnalités du monde juridique, figures du barreau... Nous vous laissons la parole. ANS Alexis Deswaef. Le fantasme sécuritaire à l’assaut de l’Etat de droit: attention danger ! « L’actualité est dramatiquement dominée par le terrorisme et les réfugiés. Certains, du responsable politique au citoyen inquiet, cèdent à la tentation populiste ou à la facilité de lier les deux. En réalité, le seul point commun se trouve au niveau des réponses apportées à ces défis majeurs auxquels notre société est confrontée : les droits humains partent à la dérive et cette dérive peut être qualifiée de sécuritaire. De la lutte contre le terrorisme… SOMMAIRE Le terrorisme nous a frappé de plein fouet le 22 mars. Nos pensées vont aux victimes de ces attentats, ici et ailleurs. La Ligue des droits de l’Homme rappelle à chaque fois la légitimité et la nécessité de la lutte contre le terrorisme. Le Premier Ministre avait pris un engagement au Parlement : la lutte contre le terrorisme ne se fera pas au détriment des droits humains et des libertés fondamentales. Toutefois, entre les paroles prononcées et les décisions prises, le fossé s’est rapidement creusé. Les 12 mesures du gouvernement annoncées au lendemain des évènements à Verviers et les 18 mesures après les attentats de Paris démontrent que notre gouvernement a opté pour une réponse ultra sécuritaire. La Ligue des droits de l’Homme a également souligné l’éloquence de ce qu’elles ne contiennent pas : la prévention. Impossible de ne pas évoquer les militaires dans nos rues. Annoncée comme une mesure temporaire et exceptionnelle, cela fait deux ans qu’ils sont présents dans le paysage urbain et ne semblent pas prêts d’en sortir. Leur plus-value est pourtant contestée par les syndicats militaires et policiers eux-mêmes. En plus, leur coût n’est pas négligeable. Avec ces budgets, ne faudrait-il pas plutôt renforcer la police, dont c’est la mission ? Même face à une menace terroriste qui risque de durer de longues années tant que l’Occident ne s’attaque pas aux causes du terrorisme et se contente de réprimer les conséquences, il est permis de souhaiter des « rues sans soldats ». Notre gouvernement frôle la déchéance en voulant étendre toujours plus les possibilités de retrait de nationalité. D’abord, ne sont visés que les binationaux, vu qu’un pays ne peut produire des apatrides. Dès lors, toute mesure de déchéance de nationalité crée de facto deux catégories de citoyens : ceux dont la nationalité ne pourra jamais être retirée et ceux qui pourront la perdre. En plus, pour prétendument résoudre le cas de quelques dizaines de jeunes partis en Syrie, le message envoyé à toute notre communauté belgo-marocaine ou belgo-turque, qui sont par ailleurs dans l’impossibilité pratique de renoncer à leur nationalité d’origine, est désastreux. Autant leur dire de suite que, quelle que soit leur intégration exemplaire, leur nationalité ne vaudra jamais la nôtre, vu qu’eux pourront la perdre. Dans une société qui prône le vivre-ensemble, ce n’est pas très cohérent. En plus, une telle mesure est inefficace d’après les spécialistes de l’anti-terrorisme. Alors, renier nos idéaux d’égalité pour ça, c’est lamentable. La privation automatique de liberté pour les « returnees » ou la volonté de placer toute personne dangereuse sous bracelet électronique illustrent un glissement du judiciaire vers l’administratif. Les droits humains sont rognés quand le délai de garde à vue est triplé ou quand la protection du domicile privé est sacrifiée, sans parler de ces idées folles qui viennent du bord de l’Escaut telles que l’enfermement préventif ou un Patriot Act à la Belge. Le fantasme de la surveillance de masse a la peau dure. Comment peut-on croire qu’en surveillant 11 millions de Belges, nous serons mieux protégés qu’en surveillant les personnes dangereuses, alors que les moyens humains et financiers sont forcément limités, que trop d’information tue l’information et que nous savons depuis les attentats commis ou déjoués que toutes les personnes impliquées étaient connues des services de renseignement ou de la justice ? Pour lutter efficacement contre le terrorisme, il n’est pas nécessaire de surveiller toute la population. « Celui qui n’a rien à cacher, n’a rien à craindre », argument simple avancé par notre ministre de l’Intérieur, est celui avancé de tout temps par les régimes totalitaires de gauche ou de droite pour justifier la mise sous surveillance de leur population. Au contraire, il faut affirmer que « celui qui n’a rien à cacher, ne doit pas être surveillé ». Ne bradons pas notre droit à la vie privée. Le risque est bien là : les mesures anti-terrorisme vont nous faire sacrifier nos droits et libertés pour une illusion de sécurité. nitaire pour sauver des vies. Ceci n’est pas une crise des réfugiés, mais une crise de l’accueil des réfugiés. Comment la riche Europe ne peut gérer l’arrivée de 1 à 2 réfugiés pour mille habitants, quand certains pays voisins de la Syrie en accueillent 1 à 2 pour cinq habitants ? « Wir schaffen das ! » doit être notre réponse à tous plutôt que de vendre notre âme à la Turquie d’Erdogan en le payant grassement pour qu’il garde les réfugiés chez lui ou de tenter de justifier en droit des « push-back » de réfugiés ayant pourtant atteint le sol européen. La démocratie ne se limite pas aux urnes. C’est aussi une question de valeurs et de respect du droit. Certains voient la Constitution, l’Etat de droit ou les droits humains comme des obstacles ou des arguties juridiques plutôt que comme des balises et des garde-fous. Pointons ces nationalistes flamands, chantres populistes du repli identitaire face aux problèmes socio-économiques, qui ont repris le « Eigen volk eerst » du Vlaams Blok, ce parti qui publiait il y a 20 ans un très raciste « 70-puntenplan » pour « résoudre le problème des étrangers ». Force est de constater qu’une partie de ce sinistre programme, qui faisait hurler n’importe quel démocrate à l’époque, a été accompli au fil du temps par les partis démocratiques et qu’une autre partie de ce programme n’est plus du tout tabou. Si le cordon sanitaire instauré autour de ce parti d’extrême droite l’a privé de toute participation au pouvoir, cela n’a pas fonctionné pour arrêter ses idées. La Ligue des droits de l’Homme dénonce depuis longtemps les politiques criminalisant sans cesse davantage les migrants. Les centres fermés, véritables prisons pour sans-papiers, sont le plus triste exemple de cette politique inhumaine. Un jour, nos enfants nous jugeront pour le fait d’emprisonner des êtres humains uniquement parce qu’ils n’ont pas le bon cachet sur le bon papier. La Ligue des droits de l’Homme réclame la suppression des centres fermés dans lesquels, jusqu’à la condamnation de la Belgique par la Cour européenne des droits de l’homme, nous enfermions aussi des enfants… que l’actuel secrétaire d’Etat voudrait à nouveau pouvoir enfermer. … à l’accueil des réfugiés L’Etat de droit est en danger Face au drame syrien et aux milliers de noyés en Méditerranée, la seule réponse doit être huma- De la lutte contre le terrorisme à l’accueil des réfugiés, l’Etat de droit est en danger. Il y a quelque chose de lassant à devoir rappeler les principes de base de l’Etat de droit, tels que la séparation des pouvoirs et le respect des droits humains. Le pouvoir exécutif, après avoir transformé le pouvoir législatif en presse-bouton, s’arroge maintenant des prérogatives du pouvoir judiciaire. En plus, après avoir sous-financé la Justice et forcé des réformes « pots-pourris » qui portent trop bien leur nom, ce gouvernement refuse d’exécuter une décision de justice pourtant exécutoire. Voilà comment, en démocratie, la dérive sécuritaire prend une odeur totalitaire. » Alexis Deswaef -avocat au Barreau de Bruxelles depuis 1994. Co-fondateur du Cabinet d’Avocats du Quartier des Libertés (www. quartierdeslibertes.be). -inscrit depuis 2009 sur la liste des conseils auprès de la Cour Pénale Internationale. -a obtenu, en 2007, le premier prix au Concours international de plaidoiries pour les droits de l’Homme à Caen (Normandie, France) en dénonçant l’enfermement des enfants sans-papiers dans les centres fermés et, en janvier 2010, a obtenu dans cette cause la condamnation de la Belgique par la Cour européenne des Droits de l’Homme. -président de la Ligue des droits de l’Homme, depuis décembre 2011. 2 › Juste paru : le statut de l’étudiant indépendant – Bonus Net 3 › Traité pratique de droit commercial – tome bancaire et financier: Christian Jassogne, Dominique Blommaert et David Raes 4 › Juste présent : L’Electrochoc numérique 5 › Juste paru : Collaboration avec la CPI et les tribunaux internationaux 6 › Internement : la loi pot-pourr III - Delphine Paci et Martin Aubry 7 › A juste titre 8 › Juste à temps : Agenda – Juste pour info : Tarif des huissiers de justice – Juste pour info : décimes additionnels sur les amendes pénales JUSTE PARU AU M.B. Le statut de l’étudiant-indépendant est sur les rails CENTRAL NEWS OFFICE Depuis ce 1er janvier 2017, l’étudiant qui exerce une activité indépendante en Belgique jouit d’un statut social et fiscal spécifique. Ce qui lui permet de bénéficier d’un régime de cotisations favorable et d’un traitement fiscal avantageux de ses revenus… Tout en restant à charge de ses parents. La nouvelle loi trace les lignes directrices ce nouveau statut. Il est entériné dans l’arrêté royal n° 38 organisant le statut social des travailleurs indépendants et le Code des impôts sur les revenus (CIR 1992). Le législateur répond ainsi à la volonté de promouvoir l’entreprenariat des jeunes étudiants de 18 à 25 ans. Qui est cet étudiant-indépendant ? Le législateur définit, tout d’abord, les conditions auxquelles l’étudiant-indépendant doit répondre pour bénéficier d’un régime de cotisations sociales particulier. Il doit simultanément: • tre âgé de 18 ans minimum à 25 ans maxiê mum; • être inscrit à titre principal pour suivre régulièrement des cours dans un établissement d’enseignement en Belgique ou à l’étranger, pour l’année scolaire ou académique considérée, en vue d’obtenir un diplôme reconnu par une autorité compétente en Belgique; • et exercer une activité professionnelle indépendante pour laquelle il est assujetti au statut social des indépendants. Le statut social de l’étudiant-indépendant lui ouvre uniquement le droit à l’assurance maladie-invalidité, selon des conditions qui seront ultérieurement précisées dans un arrêté royal. Le jeune qui remplit les conditions précitées et qui veut bénéficier du statut social favorable doit en faire la demande. Les modalités d’introduction de la demande seront, entre autres, également définies par un arrêté royal. Tout comme la possibilité de déroger à l’âge maximal de 25 ans. sations provisoires mentionnées dans la nouvelle loi sont : Attention, le conjoint-aidant n’entre pas dans cette catégorie. • Dans les limites d’un certain plafond Mais ce n’est pas tout. Pour bénéficier du régime de cotisations favorable, le revenu de l’étudiant-indépendant ne peut dépasser un certain plafond (13 296,25 EUR/an, montant 2017). Ainsi, les étudiants-indépendants dont le revenu est inférieur à la moitié de ce plafond (6 648,13 EUR/an, montant 2017) sont totalement exemptés de cotisations sociales. Si, toutefois, le revenu dépasse la moitié du plafond, tout en restant inférieur à celui-ci, un taux de cotisation réduit est uniquement calculé sur la partie excédentaire (21 % en 2017). Des cotisations provisoires L’étudiant-indépendant qui débute son activité verse aussi, comme les autres travailleurs indépendants, des cotisations provisoires. Celles-ci doivent être calculées sur la base d’une estimation objective de ses revenus durant l’année de cotisation. Ainsi, les coti- • • s oit égales à celles d’un indépendant à titre principal; soit réduites, s’il peut démontrer que ses revenus ne dépasseront pas 2 749, 61 EUR; soit nulles, s’il peut démontrer que ses revenus n’atteindront pas 1 833,07 EUR. • rémunérations de dirigeant d’entreprise de plus de 2000 EUR (montant non indexable) pour peu que ce montant représente plus de la moitié de ses revenus imposables, n’est pas considéré comme ‘personne à charge’ si le contribuable exerce un contrôle sur la société ou est dirigeant d’entreprise; le crédit d’impôt ne peut être octroyé à l’étudiant-indépendant. La loi reprend aussi les taux de cotisations provisoires et la manière dont il faut les appliquer. Le CIR 1992 est adapté en conséquence. Sur le plan fiscal Ces nouvelles dispositions entrent en vigueur au 1er janvier 2017. Le volet fiscal s’applique à l’exercice d’imposition 2018 (revenus 2017). Des arrêtés royaux d’exécution sont attendus pour régler certaines modalités pratiques, notamment sur la demande du statut favorable d’étudiant-indépendant et la période d’assujettissement. A suivre, donc. Comme pour l’étudiant-jobiste, la première tranche de 1 500 EUR par an (montant de base; soit 2 610 EUR pour 2017) n’est pas prise en compte pour déterminer les ressources imposables de l’étudiant-indépendant. L’étudiant perdra ainsi moins vite le statut de ‘personne à charge’. Les apprentis en formation en alternance bénéficient dorénavant également de la même exonération. Cette exonération s’applique à partir de l’exercice d’imposition 2018. En substance, la nouvelle loi prévoit en outre que: l’étudiant-indépendant qui perçoit des • A partir de quand ? • Source: Loi du 18 décembre 2016 fixant le statut social et fiscal de l’étudiant-indépendant (M.B., 30 décembre 2016). N° Jura : 186.779. BONUS NET WWW. LegalWorld Voici une sélection des articles récemment parus sur www. legalworld.be. L’adresse URL raccourcie sous le résumé vous permet d’accéder directement à l’article. Vous pouvez également suivre LegalWorld sur Twitter (@LegalWorld_fr). a préparation d’actes de terrorisme est dé- • Le saut vers le droit de demain: recodification • Lsormais punissable de la législation de base Préparer des actes de terrorisme est désormais punissable. Les auteurs s’exposent à une peine d’emprisonnement dont la durée varie de huit jours à dix ans selon l’infraction préparée. a revue « Copropriété et droit immobilier » fête • Lses 20 ans ! Peu après la publication de la loi du 30 juin 1994 sur les appartements est née l’idée de fonder un magazine consacré au droit immobilier en général, et plus particulièrement au droit des appartements. C’est ainsi que «Tijdschrift voor Appartementsrecht- en Immorecht » voit le jour en 1996. Dix ans plus tard, la « Revue copropriété et droit immobilier » devient bilingue. › go.legalworld.be/revue.copropriete 2 JUSTEMENT 5 | JANVIER 2017 Après les indispensables réformes issues du Plan Justice et des lois Pots-pourris y liées, le moment est venu de réformer la législation de base en profondeur. Le citoyen a droit à des codes clairs: cela concourt à la prévisibilité et à la connaissance du droit. Une plus grande prévisibilité des conflits juridiques permettra d’éviter des procès inutiles et de réaliser des gains de temps et des économies de coûts. Les Codes datent déjà du 19e siècle, le temps de Napoléon. La « recodification » en projet – une profonde refonte des codes existantes – porte sur les domaines juridiques suivants : le droit pénal, en ce compris l’instruction criminelle et l’exécution des peines, le droit civil, le droit des sociétés et le droit de l’insolvabilité. › go.legalworld.be/preparation.terrorisme › go.legalworld.be/droit.demain JUSTE EN PASSANT Traité pratique de droit commercial Droit bancaire et financier CH. JASSOGNE, D. BLOMMAERT ET D. RAES La nouvelle édition du Tome 5 du « Traité pratique de droit commercial » est consacrée au droit bancaire et financier. A l’instar des autres tomes de cette prestigieuse collection, les auteurs se sont efforcés de traiter cette matière de manière complète et pédagogique. Rencontre avec Christian Jassogne, Dominique Blommaert et David Raes qui ont dirigé la rédaction de ce tome. Pourriez-vous vous quelques lignes ? présenter en Christian Jassogne : Je suis premier président honoraire de la Cour d’appel de Mons et également l’actuel président du conseil de direction du bachelier universitaire en droit de l’Université de Mons au sein de laquelle j’ai enseigné le droit commercial. Depuis plus de 20 ans, je suis rédacteur en chef de la plupart des volumes du « Traité pratique de droit commercial ». Dominique Blommaert : Je suis avocat au barreau de Bruxelles et associé au sein du cabinet Janson Baugniet où je pratique principalement le droit bancaire et financier. Mes domaines de prédilection sont le droit du crédit. Je suis également collaborateur scientifique à l’institut de droit financier de l’Université de Gand. David Raes : Je suis, tout comme Dominique Blommaert, avocat au barreau de Bruxelles et associé au sein du cabinet Janson Baugniet. Mes domaines de prédilection sont les offres d’instruments de placement et le crowdfunding. Je suis, par ailleurs, collaborateur scientifique auprès de l’unité de droit économique du centre de droit privé de l’ULB. Dominique et moi sommes donc, aux côtés de Christian, directeurs adjoints de la nouvelle édition du tome V du TPDC, consacré au droit bancaire et financier. Il s’agit de la seconde édition du tome bancaire et financier du TPDC. Quels sont les éléments qui ont eu un impact sur la matière depuis la première édition en 2006 ? Le droit bancaire et financier a considérablement évolué au cours de ces dix dernières années et les motifs d’évolution sont nombreux et variés. En premier lieu, il faut être conscient de l’importance qu’occupe la matière dans notre société. Il suffit de songer aux objectifs de stabilité du système financier et de protection de l’épargne publique, à la règlementation des comptes en banque et des services de paiement, à celle des crédits à la consommation, des crédits hypothécaires et des crédits aux entreprises. Ceci explique Kwart advert FR ‘Justement’ 128 x 183 mm Droit bancaire et financier que, le droit fiscal mis à part, peu de branches du droit connaissent autant d’évolution. La crise bancaire et financière de 2008, dont les ondes de choc n’ont pas encore entièrement disparu, a également contribué à faire évoluer la matière. Les aspects institutionnel et prudentiel ainsi que la garantie des dépôts sont deux exemples qui viennent immédiatement à l’esprit. Le développement des nouvelles technologies est un troisième facteur expliquant la nécessité impérieuse pour les règles de droit de s’adapter à l’évolution de la technique. Les nouveaux modes de paiement (par internet, via les téléphones) ainsi que les nouveaux modes de financement au moyen de plateformes internet, aujourd’hui à l’attention des PME (crowdfunding) et peut-être demain à l’attention des particuliers (peer-to-peer lending) en sont l’illustration. Enfin, il ne faudrait pas non plus négliger l’apport considérable du droit européen qui fait office de véritable machine à réformer et moderniser le droit bancaire et financier. La transposition toute récente des dernières directives en matière de crédit hypothécaire et de garantie des dépôts, la transposition attendue des nouvelles directives MiFID et PSD ainsi que le chantier de refonte de la directive prospectus démontrent l’apport du droit européen à ce processus de perpétuelle évolution. Vous vous êtes entourés d’une équipe de spécialistes pour rédiger cet ouvrage. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs spécialités ? Traité pratique de droit commercial Tome 5 - Droit bancaire et financier Sous la direction scientifique de C. Jassogne, D. Blommaert et D. Raes Auteurs : P. Algrain, C. Alter, D. Blommaert, H. Culot, B. Feron, A. Fink, S. Hirsch, V. Marquette, F. Messinne, D. Raes, J. Sad et M.-D. Weinberger Nouveau Code de commande : BP/TPDC-BI16001 Type de publication : livre Nombre de pages : 1.633 pages - 2 volumes 16-0260-150 Abonnement : € 314,16 TVAC (€ 296,38 HTVA) Achat unique : € 408,41 TVAC (€ 385,29 HTVA) Egalement disponible en version : -book Commander, c’est facile : Ce tome est divisé en 8 titres, tous rédigés par des spécialistes en droit bancaire et financier. Le premier est consacré au cadre institutionnel et retrace notamment l’historique du cadre institutionnel belge. La seconde partie traite des différentes opérations : les comptes en banque, les opérations de réception de fonds et la protection des dépôts ainsi que les opérations de service. Le troisième titre est quant à lui consacré au crédit en droit commun et au crédit réglementé. Les opérations de crédits, les principes relatifs au droit du crédit à la consommation, le crédit hypothécaire octroyé aux consommateurs, le crédit aux PME et les responsabilités du banquier sont ici abordés. Dans la quatrième partie de ce tome, ce sont les opérations sur titre et garanties qui sont traitées. Le cinquième titre traite des sûretés mobilières. Le titre 6 est consacré à la responsabilité des intermédiaires financiers. La septième partie traite de l’appel public à l’épargne et notamment de la loi du 16 juin 2006 relative aux offres publiques d’instruments de placement et du régime des sociétés faisant ou ayant fait appel public à l’épargne. Enfin, le dernier titre est consacré aux délits de marché. shop.wolterskluwer.be/fr/TPDC-BI16001 appelez le 0800 40 310 faxez au 0800 17 529 [email protected] 05122016_LEG-kwartAdv-TPDC-BI16001-FR-v2.indd 1 5/12/16 14:52 Les auteurs qui ont rédigé le tome V en droit bancaire et financier pratiquent quotidiennement, publient fréquemment, et parfois enseignent la matière qu’ils ont traitée dans ce tome. Ils disposent donc d’une expertise spécifique couplée à une expérience pratique et nous les remercions chaleureusement pour leur dévouement, sans lequel cette nouvelle édition n’aurait pas pu voir le jour. Dans l’ordre de leurs contributions respectives, il faut citer : - Henri Culot qui est avocat au barreau de Bruxelles, professeur à l’Université catholique de Louvain et professeur invité à l’Université Saint-Louis – Bruxelles. - Cédric Alter qui est avocat au barreau de Bruxelles et Maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles. - Prescillia Algrain qui est avocate au barreau de Bruxelles. - Julien Sad qui est avocat au barreau de Bruxelles. - Dominique Blommaert qui est avocat au barreau de Bruxelles et collaborateur scientifique à l’institut de droit financier de l’Université de Gand. - Francine Messine qui est avocate au barreau de Bruxelles et assistante chargée de cours et d’exercices pratiques à l’Université libre de Bruxelles. - M arc-David Weinberger qui est avocat au barreau de Bruxelles et collaborateur scientifique auprès de l’Unité de droit économique du Centre de droit privé de l’Université libre de Bruxelles. - David Raes qui est avocat au barreau de Bruxelles et collaborateur scientifique auprès de l’Unité de droit économique du Centre de droit privé de l’Université libre de Bruxelles. - Sandrine Hirsch qui est avocate au barreau de Bruxelles. - Vanessa Marquette qui est avocate au barreau de Bruxelles et maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles. - Benoit Feron qui est avocat au barreau de Bruxelles, collaborateur scientifique au CRIDES et à l’UCL et administrateur AEDBF – Belgium. - Adrien Fink qui est avocat au barreau de Bruxelles. Face à l’avènement des nouvelles technologies, comment, selon vous, le droit bancaire et financier est-il amené à évoluer ? Ceci est une vaste question de prospective juridique qui implique de se projeter dans l’avenir en gardant un œil sur l’expérience du passé. Ainsi que nous l’évoquions plus haut, les nouvelles technologies ont un impact considérable sur le droit bancaire et financier puisqu’elles concourent à l’apparition de nouveaux outils et de nouvelles activités. C’est ainsi que sont apparus des nouveaux instruments de paiement et de nouveaux services. La monnaie électronique et les paiements mobiles, via des téléphones par exemple, en sont l’exemple même. De même, les nouvelles technologies ont permis l’apparition de nouveaux modes de financement (crowdfunding) et de nouvelles activités comme celle de plateformes de financement. Face à ces évolutions technologiques, le droit se doit de les accompagner en les encadrant et les régulant, dans un but de protection du public, sans toutefois interdire ni même entraver des évolutions qui, sous de nombreux aspects, sont légitimes, contribuent au développement de l’économie et, quoi que l’on pense, sont inévitables. Traité pratique de droit commercial. Tome 5. Droit bancaire et financier SOUS LA DIRECTION SCIENTIFIQUE DE CHRISTIAN JASSOGNE, DOMINIQUE BLOMMAERT ET DAVID RAES Voir annonce ci-contre › shop.wolterskluwer.be/fr/TPDC-BI16001 JUSTEMENT 5 | JANVIER 2017 3 JUSTE PRÉSENT L’Electrochoc numérique Assurons notre avenir JÉRÔME DE COOMAN, DELPHINE REMAN, CATHERINE MASSARD ET ADRIEN VAN DEN BRANDEN Ce jeudi 15 décembre 2016 a eu lieu l’électrochoc numérique des professions juridiques, sous la forme d’une journée d’information organisée par AVOCATS.BE. Après le chaleureux accueil de Jean-Pierre Buyle, président d’AVOCATS.BE, Stanislas van Wassenhove, coordinateur de l’évènement, nous en a présenté les objectifs, nous posant la question de l’avenir des professions juridiques à l’heure, notamment, de la connaissance en open source, de la concurrence des legal techs et de l’automatisation de nombreuses tâches. L’état des lieux du numérique Les innovations technologiques Avant de véritablement embarquer sur le navire du numérique tout au long de cette journée, encore fallait-il savoir de quoi on parlait. Ce fut le but de l’intervention de Gaëll Mainguy, directeur du développement du CRI. Selon cet expert, le langage a conduit à une évolution technologique considérable, l’apparition de l’imprimerie est responsable de la recherche telle qu’on la connait et les infrastructures digitales accélèrent encore la recherche. Parmi les instruments numériques, Philippe Wagner, fondateur de Captain Contrat, nous a présenté son processus d’automatisation de la rédaction des contrats : sur la base des informations données par l’utilisateur, un algorithme va générer un contrat qui sera ensuite personnalisé par un avocat. Dans l’optique d’économiser un temps précieux pour le juriste, le fondateur de Doctrine.fr, Nicolas Bustamante, a exposé son programme de recherche documentaire. De façon intuitive, un avocat peut, grâce à cet outil, trouver extrêmement rapidement tout ce dont il a besoin pour rédiger une solution innovante. Enfin, Jérôme Dupré, fondateur de Case Law Analytics, a dévoilé une utilité prospective à la numérisation. L’intérêt de cet outil est de prédire les décisions judiciaires, de quantifier les probabilités de succès, ou d’échec, d’une action. Quoiqu’il en soit, ces programmes ne sont que des instruments. L’instinct du praticien, affûté par ses expériences personnelles et professionnelles, reste requis. Néanmoins, ces outils lui permettent de dégager une plus-value qui lui permettront de survivre aux inévitables changements. Les enjeux pour les avocats Pour ouvrir la seconde partie de la matinée, Olivier Haenecour, Bâtonnier du Barreau de Mons, nous a présenté Online Lawyers, une plate-forme de consultation en ligne du barreau. Il s’agit selon nous d’une facilitation 4 JUSTEMENT 5 | JANVIER 2017 plus que bienvenue de la communication avocat-client. Il n’est pas anodin de constater que ce site Web s’engage à respecter la déontologie du métier. À ce sujet, l’ancien bâtonnier Didier Adjedj a confirmé, lors de la présentation de Avocat.fr (plate-forme de consultation des avocats du C.N.B.), que le développement des legal techs devait se faire dans le respect des règles déontologiques. Face à de telles présentations, c’est à bon droit que l’on pouvait se demander comment financer les investissements numériques. Patrick De Wolf a répondu à cette interrogation par une analyse claire et concise de la situation, tenant compte du plan « Justice » qui prévoit la fin de la distinction entre commerçant et profession civile et qui implique, par voie de conséquence, que les avocats doivent veiller à leur rentabilité. Une autre question pertinente concerne la gestion du changement. Alain Vas, vice-Recteur de l’UCL, a brillamment abordé cette problématique en définissant simplement le changement comme une opportunité risquée. Le numérique en action L’après-midi, les participants étaient invités à choisir entre 3 ateliers. L’organisation numérique du cabinet Animée par Etienne Wéry, avocat spécialisé en droit des nouvelles technologies de l’information, cette table ronde a permis à trois intervenants de qualité de partager leur expertise : Ralph Versweyveld, Business Manager Legal Software pour Wolters Kluwer, Benoît Evrard, Directeur de Secib Belgique et Michel Lehrer, Associé Gérant de la société de conseil Jurimanagement. Etienne Wéry a commencé par un constat : un cabinet d’avocats doit être rentable. L’informatisation doit permettre d’améliorer la productivité de celui-ci. Tout au long de la table ronde, des pistes ont été évoquées en ce sens. Ainsi, la gestion des emails a, notamment, été débattue. Selon Benoît Evrard, « les emails ont complètement désorganisé les cabinets : il y a 15 ans, tout le monde ne se jetait pas sur sa boîte aux lettres. Il y a comme une psychose de l’instantanéité ». Michel Lehrer est revenu sur une étude selon laquelle un des critères pour le choix d’un avocat serait sa disponibilité et sa réactivité. Il ne faut selon lui pas tomber dans cette erreur : un avocat doit prendre le temps de la réflexion, sa plus-value et sa responsabilité sont en jeu. La bonne gestion des tâches et de la facturation au sein des cabinets doit aussi évoluer vers de meilleures pratiques. L’important est de laisser les tâches à valeur ajoutée à l’avocat : un logiciel bien pensé et bien utilisé peut se charger des tâches répétitives. L’informatisation doit permettre de gérer l’administratif et de se réapproprier les connaissances déjà acquises dans de précédents dossiers, pour ainsi augmenter sa productivité. En effet, les logiciels permettent de mieux facturer, et d’avoir une meilleure vue sur la rentabilité. Comme le souligne R. Versweyveld : « d’ici 5 ans, on estime qu’un petit cabinet sur 3 aura disparu. La rentabilité est une obligation, il faut mettre le focus sur la valeur ajoutée ». Les sources externes et la sécurisation des flux Entourant le modérateur, Dimitri de Sart, ce sont les représentants des principaux éditeurs juridiques belges qui ont pris la parole pour débuter cet atelier. D’un côté, Carine Lecomte, Publishing Director pour Wolters Kluwer et de l’autre, David Fredrich, consultant pour Larcier. Aux termes d’une présentation « ping-pong » entre les deux intervenants et malgré une volonté claire de rester prudent sur les aspects concrets de leurs projets respectifs, on retiendra que l’intelligence artificielle est bel et bien au cœur des développements actuels des deux éditeurs. Parmi les diverses applications de cette intelligence artificielle au droit, deux points semblent essentiels pour eux : le développement d’une recherche intelligente dans les bases de données via l’application d’algorithmes et l’exploitation de la jurisprudence à des fins d’analyse prédictive. Les intervenants ont cependant dû admettre que l’accès à la jurisprudence reste, en Belgique, très difficile. De tels projets ne pourront dès lors se développer sans la création de partenariats entre les acteurs privés et le secteur public, ont précisé les éditeurs. Et les éditeurs veulent faire partie intégrante de l’aventure IA car, par rapport à d’autres sociétés qui voudraient émerger sur le marché, ils disposent d’une expertise importante grâce aux nombreux auteurs et spécialistes qui collaborent chaque jour avec eux. « Le droit de regard de ces comités d’experts sur les logiciels à venir reste fondamental », a précisé Carine Lecomte. Le second point abordé lors de cet atelier portait sur la sécurisation des données et l’extranet. Selon Jérôme Cazes, créateur de MyCercle.net (qui permet aux entreprises de créer des espaces clients sécurisés), de plus en plus de clients souhaiteraient consulter leur dossier en ligne et pouvoir utiliser, sur le site de leur avocat, un « espace client » comme il en existe sur les sites des banques ou des commerçants en ligne. Un tel espace doit évidemment être sécurisé mais, a précisé Jérôme Cazes, « le moins sécurisé des extranet est toujours plus sûr que n’importe quelle boîte mails ». Enfin, c’est Arnaud Tessalonikos qui a pris la parole pour aborder la thématique des outils de standardisation. Il a présenté Iloh.fr, un générateur intelligent de contrats et d’actes à destination des avocats. La communication et le marketing L’atelier consacré à la communication et le marketing fut l’occasion pour une cinquantaine d’avocats de découvrir des pistes concrètes d’amélioration de leur communication, aussi bien interne qu’externe. En guise d’introduction, l’avocat Daniel Fesler, animateur de l’atelier, a rappelé qu’il était essentiel que les outils de communication respectent les obligations de confidentialité inhérentes au métier d’avocat. Lionel Roux a dévoilé les fonctionnalités de la plateforme de collaboration Wimi qui propose une série d’espaces de travail partagés pour les avocats. Il est important qu’un logiciel de collaboration interne puisse se connecter aux outils déjà utilisés par les avocats et répondre à leurs exigences de sécurité. Martin Bussy, fondateur de Jarvis Legal, a ensuite présenté sa solution logicielle de gestion complète de cabinet d’avocats. L’utilisation d’un logiciel de gestion de cabi- JUSTE PRÉSENT net performant permet à l’avocat de renvoyer une image de modernité à ses clients. Gwénaëlle Henri et Nicolas Delsert, de l’agence de communication Eliott & Markus, prirent tour à tour la parole pour inviter les avocats à prendre leur communication externe en main. La démocratisation de la communication digitale offre en effet des opportunités extraordinaires dans le domaine. La mise en place d’une stratégie de communication s’avère toutefois nécessaire pour éviter les couacs et tirer au mieux parti des canaux de diffusion disponibles. Comme l’a rappelé Thibault Dehem, de l’agence 87seconds, spécialiste de la création de vidéos personnalisées, les contenus audiovisuels présentent l’avantage de faciliter la transmission d’un message. L’objectif du marketing de contenu doit être de procurer immédiatement de la valeur, en plus de promouvoir un produit ou un service. Rebondissant sur une anecdote amusante concernant les trajets héroïques de certaines avocats au bureau de poste nocturne de la Gare du Midi, Sébastien Canivet, de la société Ipex, a présenté les possibilités de l’envoi du courrier recommandé électronique, rendu récemment possible en Belgique par la loi. Le courrier recommandé électronique, jugé dans certaines cas dix fois moins cher qu’un recommandé classique, facilite également grandement le suivi logistique. Cet atelier a certainement permis de démontrer que des outils sont à disposition des avocats pour gagner en productivité, mieux communiquer en interne et améliorer leur visibilité externe. La justice numérique Maître Jean-Louis Joris nous a présenté la contribution des barreaux à l’informatisation de la Justice. Ces derniers sont des acteurs incontournables en la matière et c’est en œuvrant en coopération qu’il sera possible de relever le défi de la numérisation, dont l’illustration la plus parlante est probablement la digital platform for Attorneys (DPA). C’est dans un cadre différent qu’est intervenu Amiel Feldman, fondateur d’eJust. Selon lui, nous disposons d’une justice étatique dont les juges sont d’une qualité exceptionnelle, mais ils manquent cruellement de moyen pour faire convenablement leur travail. Leur solution est une résolution virtuelle des litiges, via l’arbitrage, ce qui accroît l’accessibilité et la rapidité de la procédure. Enfin, Monsieur le Procureur Général près la Cour d’appel de Liège Christian De Valkeneer a insisté sur l’enjeu de la numérisation pour les magistrats qui, loin d’être une simple question de matériels ou de changement des méthodes de travail, est de garantir un service public moderne qui puisse assurer la Justice. La justice du futur Dernier intervenant précédant la conclusion, Monsieur le Ministre de la Justice Koen Geens nous a fait l’honneur de nous présenter son point de vue en la matière : nous vivons des temps forts, une disruption, qui ne fera pas disparaître la justice, mais qui doivent nous faire comprendre qu’il est impératif d’évoluer rapidement et d’améliorer de nombreux points de notre organisation actuelle. Conclusion Pour clore cette journée, Messieurs JeanJacques Uetwiller, past President UIA, et Pierre Sculier, Bâtonnier du barreau de Bruxelles nous ont mis en garde contre un dangereux écueil : il nous faut éviter de perdre l’habitude réfléchir vu la rapidité des réponses. Les outils numériques ne doivent pas asservir le juriste, mais bien lui permettre de développer sa créativité. Cette journée – qui a réuni plus de 250 avocats - fut un véritable succès. Il revient désormais de continuer la réflexion initiée et de la poursuivre au quotidien. JUSTE PARU AU M.B. Collaboration avec la Cour pénale internationale et les Tribunaux pénaux internationaux : nouveau carnet de route CENTRAL NEWS OFFICE Le ministre de la Justice Koen Geens introduit un nouveau carnet de route pour la collaboration entre la Belgique et la Cour pénale internationale et les Tribunaux pénaux internationaux. L’ancienne circulaire du 3 juin 2005 était complètement dépassée. En effet, depuis sa publication, la loi du 29 mars 2004 a été modifiée en profondeur à deux reprises. Le 1er juillet 2006, deux nouveaux titres (V et VI) ont été insérés pour organiser la collaboration avec le Tribunal spécial pour la Sierra Leone et avec les chambres extraordinaires au sein des Tribunaux cambodgiens. Ensuite, la loi du 26 mars 2014 a apporté quantité de modifications pour améliorer la collaboration de manière générale et pour tenir compte, d’une part, du mécanisme international pour l’exercice des compétences résiduelles du Tribunal pénal international pour le Rwanda et du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et pour tenir compte, d’autre part, de la constitution du Tribunal spécial résiduel pour la Sierra Leone. Le ministre Geens a déjà intégré ces adaptations dans la nouvelle circulaire. Il s’agit donc d’un très long document mentionnant les principes de collaboration qui sont appliqués avec chacun des tribunaux pénaux internationaux : • la Cour pénale internationale ; le Tribunal pénal international pour l’ex• Yougoslavie, le Tribunal pénal international pour le Rwanda et le mécanisme international pour l’exercice des compétences résiduelles des tribunaux pénaux ; • le Tribunal spécial pour la Sierra Leone et le Tribunal spécial résiduel pour la Sierra Leone ; les chambres extraordinaires au sein des • Tribunaux cambodgiens ; et • le Tribunal spécial pour le Liban. Les fonctions de toutes les instances concernées sont également abordées, comme le rôle particulier qu’exerce le service de droit international humanitaire au sein du SPF Justice ou l’Organe de coordination nationale – Belgian Task Force for International Criminal Justice. Par souci de clarté, la table des matières est reprise à l’annexe de la circulaire. Fait étonnant : la circulaire n’est pas datée dans la publication. • Source: Circulaire ministérielle du 30 novembre 2016 relative à la coopération avec la Cour pénale internationale et les Tribunaux pénaux internationaux (M.B., 12 décembre 2016). N° Jura : 186.157. Justement Le journal des professions juridiques | Mensuel (sauf en juillet et en août) | N° 5 | 10ème année Réalisation : Wolters Kluwer Textes : Alexis Deswaef, Jérôme De Cooman, Catherine Massard, Delphine Reman, Adrien Van den Branden, Central News Office Crédit photo: Flickr - Kay Hendry Coordination et mise au point rédactionnelle : Catherine Massard Concept graphique : Metronoom Lay-out et prepress : Colorpoint Advertising manager : Laila Krim, Wolters Kluwer Regie, Motstraat 30, 2800 Mechelen, T 0800 30 145 (appel gratuit), 015 78 76 15, [email protected] Adresse de la rédaction : Catherine Massard, Wolters Kluwer, Justement, 161 L Drève Richelle -1410 Waterloo, [email protected] Editeur responsable : Hans Suijkerbuijk, Motstraat 30, 2800 Mechelen © 2017 Wolters Kluwer Belgium S.A. Hormis les exceptions expressément fixées par la loi, aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit, introduit dans un fichier de données automatisé, ni diffusé, sous quelque forme que ce soit, sans l’autorisation expresse et préalable et écrite de l’éditeur. JUSTEMENT 5 | JANVIER 2017 5 JUSTE PRÉSENT Internement : la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 dite « Pot-Pourri III » DELPHINE PACI ET MARTIN AUBRY Dans cet ouvrage paru dans la collection « Lois actuelles », Delphine Paci et Martin Aubry proposent un premier commentaire pratique et critique de la loi du 5 mai 2014 relative à l’internement, telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 dite, loi « Pot-pourri III ». L’occasion de dresser, avec les auteurs, spécialisées en droit pénal, droit pénitentiaire et droit protectionnel de la jeunesse, un portrait du milieu carcéral en Belgique. Mes matières de prédilection sont le droit pénal, le droit pénitentiaire et le droit protectionnel de la jeunesse. Martin Aubry : J’ai été diplômé de l’Université Libre de Bruxelles en 2013 et ai effectué un Master complémentaire au sein de cette même université en 2014. Je suis avocat au Barreau de Bruxelles depuis 2014 et exerce actuellement plus précisément en matière de droit pénal. Votre ouvrage consacré à la réforme de l’internement vient de paraître. À qui s’adresse-t-il? D.P. et M.A.: L’ouvrage s’adresse principalement à tous les praticiens de la matière, sachant qu’il concerne essentiellement la procédure judiciaire d’internement et l’exécution de la décision d’internement en elle-même. Il s’agit d’un premier commentaire de cette nouvelle loi, rédigé avant même que celle-ci n’entre en vigueur. Nous espérons modestement que l’ouvrage en question pourra contribuer à éclairer l’application de cette nouvelle législation à travers l’analyse des travaux parlementaires, tant pour les magistrats que les avocats et autres acteurs de la procédure d’internement. Pouvez-vous nous donner votre avis général sur cette réforme en matière d’internement ? Quel mot vous vient directement à l’esprit quand on parle de cette réforme ? D.P.: Cette réforme reste incomplète. Par exemple, celle-ci n’a pas permis la sup- 6 JUSTEMENT 5 | JANVIER 2017 Si certaines garanties procédurales ont été renforcées (par exemple en matière d’expertise), des reculs doivent être constatés, comme la suppression d’un degré d’appel. Cette réforme n’aura de sens que si un véritable changement des mentalités a lieu, tant en ce qui concerne les structures de soins qui doivent être prêtes à accueillir une population internée que des magistrats, qui doivent pouvoir être prêts à prendre des risques. Ainsi, malgré le fait que la nouvelle loi réduise considérablement les critères permettant une réintégration de l’interné en milieu carcéral, nous ne pouvons que constater que, dans l’arrondissement de Bruxelles, ces réintégrations ont eu massivement lieu depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi. M.A.: La disparition du médecin psychiatre, qui siégeait auparavant au sein de la Commission de défense sociale, au bénéfice d’un assesseur en psychologie, nous parait également être un point d’interrogation préoccupant dans le cadre de cette réforme. Il demeure ainsi à voir comment les Chambres de protection sociale ou les avocats pourront, sans l’assistance d’un psychiatre, évaluer au mieux les expertises et rapports psychiatriques auxquels la procédure fera nécessairement égard. Par ailleurs, la limitation du champ d’application de l’internement doit être saluée. Un internement ne peut désormais plus être prononcé que dans les cas où la juridiction constate une menace ou une atteinte à l’intégrité physique ou psychique de tiers. Cependant, l’effet pervers de cette réforme réside dans le risque réel de voir des personnes malades ou handicapées mentales qui n’auraient commis « que » des infractions contre les biens se retrouver incarcérées dans un régime classique. D.P.: Le traitement des internés ne disposant pas d’un droit de séjour doit également être abordé. Cet aspect de la nouvelle législation constitue indéniablement un recul, la presqu’entièreté des mesures d’exécution de l’internement ne pouvant pas être octroyée aux internés étrangers sans titre de séjour. Cette limitation n’a pas été objectivement justifiée lors des travaux préparatoires de la loi et a pour effet de faire passer le but de soins, sur lequel le Ministre insiste lors de la préparation de la loi, à la trappe en ce qui concerne ces internés. la question de l’utilité d’un système qui crée une forme de peine à perpétuité puisque l’internement peut être sans fin. Nous pensons personnellement que le système de défense sociale tel qu’il existe devrait être aboli et les personnes qui présentent des problèmes psychiatriques devraient être traitées comme des malades dans le cadre de la loi civile de protection des malades mentaux. En tant qu’avocats pénalistes, vous êtes régulièrement amenés à vous rendre dans les différentes prisons du pays. Dans quelles conditions vivent les détenus ? D.P.: Décrire de manière complète les conditions de vie des détenus prendrait de nombreuses pages. Concernant les détenus de droit commun, les chiffres en matière de récidive nous montrent que la prison est criminogène et ne sert qu’à entasser des individus, la plupart dans des établissements insalubres, sans aucune mesure de réinsertion. LOIS ACTUELLES La collection Lois actuelles a pour objectif d’apporter un premier éclairage sur toute nouvelle législation importante sur base de ses travaux préparatoires. Le présent ouvrage, conçu comme un instrument de travail destiné aux juristes et autres praticiens de la matière, offre un premier commentaire pratique et critique de la loi 5 mai 2014 relative à l’internement, telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 relative à l’internement et à diverses dispositions en matière de justice. Cette loi est entrée en vigueur ce 1er octobre 2016. Après une partie introductive faisant le point sur la situation de l’internement en Belgique et rappelant les différentes réformes déjà intervenues en la matière, les auteurs analysent dans le détail la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016. Seront ainsi successivement abordés les points suivants : la nature de la mesure, les lieux d’internement, les conditions pour prononcer une mesure d’internement, l’expertise, la décision judiciaire d’internement (formes et procédure), l’exécution de l’internement, l’internement des condamnés, les dispositions relatives à la victime, les frais, restitutions et mesures de sûreté accessoires, l’emploi des langues et les dispositions transitoires. Avant de conclure, les auteurs ont également analysé et mis en perspective la question de la non-suppression des annexes psychiatriques au sein des prisons. Delphine Paci est avocate au barreau de Bruxelles et spécialisée en droit pénal, droit pénitentiaire et protection de la jeunesse. Elle co-préside la section belge de l’Observatoire International des Prisons. Elle donne cours notamment dans le cadre du certificat d’aptitude à exercer la profession d’avocat en matière pénale et d’exécution des peines. Elle est membre de la commission pénale d’avocats.be et de la commission pénitentiaire du barreau de Bruxelles. Internement : la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 dite “Pot-Pourri III” Internement : la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 dite “Pot-Pourri III” Delphine Paci : Je suis diplômée de l’Université Libre de Bruxelles depuis 2001. J’ai directement entamé une carrière au Barreau, et cofondé en 2009 un cabinet d’avocat qui se nomme Legalia. Je fais partie de la commission pénale d’Avocats.be et de la commission pénitentiaire du Barreau de Bruxelles. Je donne également des cours de droit pénal et de procédure pénale dans le cadre du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat. Depuis 2006, je préside (et copréside depuis 2014) la section belge de l’Observatoire International des Prisons. pression des annexes psychiatriques au sein des prisons, qui sont tout sauf des lieux de soins. Rappelons que la Belgique vient de faire l’objet d’une sévère condamnation par la Cour européenne des Droits de l’Homme dans un arrêt pilote du 6 septembre 2016. Delphine Paci Martin Aubry Préface rédigée par le Docteur Johan Kalonji Delphine Paci Martin Aubry Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Internement : la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 dite «Pot-Pourri III» D. PACI, M. AUBRY Martin Aubry est avocat au barreau de Bruxelles et spécialisé en droit pénal, droit pénitentiaire et protection de la jeunesse. Préface rédigée par le Docteur Johan Kalonji (médecin psychiatre – responsable de l’annexe psychiatrique à la prison de Saint-Gilles – membre du centre de guidance de LLN – Professeur à l’école de criminologie de l’UCL). 978-90-46-57697-7 Concernant plus spécifiquement les internés qui séjournent en prison, l’état des annexes connait lui aussi son lot d’insalubrités et de surpopulation. On y mélange les détenus atteints de différentes pathologies (schizophrènes, handicapés mentaux, sociopathes…) en y pratiquant la surmédication. Le manque de soins y est criant. Les effectifs du personnel de santé sont largement insuffisants. Un interné séjourne bien souvent 2 à 3 ans en annexe avant d’être transféré vers un établissement de défense sociale. Cet état de fait ne pourra s’améliorer que si le secteur de soins classiques (hôpitaux, institutions pour personnes handicapées…) joue le jeu et accepte des internés en son sein. Le ministre annonce la création de nouveaux centres de psychiatrie légale (sans annoncer clairement de délais), mais il faudra veiller à notre sens à fermer l’Etablissement de défense sociale de Paifve, bien plus un établissement carcéral qu’un établissement de soins. En matière d’internement, qu’estce qui devrait absolument être amélioré ? Le présent ouvrage, conçu comme un instrument de travail destiné aux juristes et autres praticiens de la matière, offre un premier commentaire pratique et critique de la loi du 5 mai 2014 relative à l’internement, telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 relative à l’internement et à diverses dispositions en matière de justice. Cette loi est entrée en vigueur ce 1er octobre 2016. Après une partie introductive faisant le point sur la situation de l’internement en Belgique et rappelant les différentes réformes déjà intervenues en la matière, les auteurs analysent dans le détail la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016. Seront ainsi successivement abordés les points suivants : la nature de la mesure, les lieux d’internement, les conditions pour prononcer une mesure d’internement, l’expertise, la décision judiciaire d’internement (formes et procédure), l’exécution de l’internement, l’internement des condamnés, les dispositions relatives à la victime, les frais, restitutions et mesures de sûreté accessoires, l’emploi des langues et les dispositions transitoires. Avant de conclure, les auteurs ont également analysé et mis en perspective la question de la non-suppression des annexes psychiatriques au sein des prisons. › D.P. et M.A. : Une nouvelle fois, les annexes psychiatriques doivent être supprimées. Il convient également de se poser shop.wolterskluwer.be/fr/LACT-BI15051 vaux suite disposition s éléments nt à ? Sontont-elles Les approprié, rifi ée et a disposition. e est r et également du groupe és publics. s. Elle uteur et ère. LOIS ACTUELLES Commentaire article par article de la loi du 17 juin 2016 relative aux marchés publics ique. Elle es de ainsi que Commentaire article par article de la loi du 17 juin 2016 relative aux marchés publics Virginie Dor Marie Vastmans Virginie Dor Marie Vastmans à /24/UE ecteurs A juste titre – N os nouveautés Commentaire article par article de la loi du 17 juin 2016 relative aux marchés publics V. DOR, M. VASTMANS elles ’attention Le présent ouvrage reprend, article par article, le texte de la loi et les travaux préparatoires y consacrés. conformes à la jurisprudence ou, au contraire, vont-elles à contrecourant de pratiques auparavant admises? Les commentaires tendent également, là où cela s’avère approprié, à présenter au lecteur une version simplifiée, voire clarifiée et systématisée (parfois sous la forme de tableaux) de la disposition. En Région de Bruxelles-Capitale, elles ont d’abord été régies par l’ordonnance du 29 août 1991 organique de la planification et de l’urbanisme (OOPU)1. Cette ordonnance, et d’autres, ont fait l’objet d’une codification pour devenir le Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT). Abonnement : e 156,28 TVAC (e 147,43 HTVA) La loi du 17 juin 2016 relative aux marchés publics vise à transposer les directives européennes de 2014 (2014/24/UE pour les secteurs classiques et 2014/25/UE pour les secteurs spéciaux). Achat unique : e 203,16 TVAC (e 191,66 HTVA) E-book – Achat unique: e 231,91 TVAC (e 191,66 HTVA) Papier + e-book ( -35 %) : e€282,79 TVAC (e 249,16 HTVA) Référence : BP/LACT-BI16053 › shop.wolterskluwer.be/fr/LACT-BI16053 La réforme qu’elle opère n’est pas seulement cosmétique. Elle comprend une révision assez fondamentale des modes de passation et, en particulier, de la procédure négociée et de la structuration du régime des secteurs spéciaux. Les auteurs apportent, article par article, leur commentaire au regard de la disposition concernée. Les commentaires se concentrent sur les éléments neufs et apportent le regard critique des auteurs quant à ces nouveautés. Facilitent-elles le travail du praticien? Sont-elles Le droit de l’urbanisme en Région de Bruxelles-Capitale M. SCHOLASSE Suite à la régionalisation des matières de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, les différentes réglementations se sont sensiblement distinguées les unes des autres. A JUSTE TITRE Contrairement au Code wallon de l’Aménagement, du Territoire, de l’Urbanisme, du Patrimoine et de l’Énergie, le CoBAT ne codifie que des dispositions ayant valeur légale. Bien qu’il ait été adopté par un arrêté, ses dispositions ont donc valeur législative. Le gouvernement n’étant habilité qu’à codifier et renuméroter les dispositions des ordonnances, sans toutefois y apporter de modifications, le CoBAT a été ratifié par une ordonnance du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale. Depuis son adoption, le CoBAT a fait l’objet de nombreuses modifications. Cette contribution donne une vue globale du droit de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire en Région de Bruxelles-Capitale. Elle permet d’avoir une compréhension rapide des enjeux de cette législation particulièrement importante pour les acteurs immobiliers. Ce livre est paru dans la collection « Droit notarial ». Abonnement : e 50,00 TVAC (e 47,17 HTVA) Achat unique : e 65,00 TVAC (e 61,32 HTVA) E-book : e 74,20 TVAC (e 61,32 HTVA) Kwart advert FR ‘Justement’ 128 x 183 mm Charles-Eric Clesse étudie de manière approfondie ces six régimes et livre une étude documentée tant jurisprudentiellement que doctrinalement. Cet ouvrage complète utilement ceux consacrés à la responsabilité de l’employeur et du travailleur. Papier + e-book ( -35 %) : e 90,48 TVAC Ce livre est paru dans la collection « Etudes pratiques de droit social ». (e 79,72 HTVA) Référence : BP/DNOT-BI16002 › shop.wolterskluwer.be/fr/DNOT-BI16002 Abonnement : e 28,40 TVAC (e 26,79 HTVA) La responsabilité du fait des personnes agissant pour autrui - Questions spéciales CH.–E. CLESSE Il est intéressant de relever que le CoBAT comporte, en son annexe III, un tableau de concordance avec les dispositions de l’OOPU ainsi qu’une annexe IV qui dresse la liste des dispositions de l’OOPU qui n’ont pas fait l’objet d’une codification. publique, le volontariat, la responsabilité des infractions pénales commises par un tiers et, enfin, certaines questions spéciales liées à l’application de l’article 1384, alinéa 3 du Code civil. La responsabilité du fait des personnes agissant pour autrui est connue de tous praticiens du droit social. Les articles 1384 du Code civil et 18 de la loi du 3 juillet 1978 trouvent à s’appliquer régulièrement dans les entreprises. En revanche, les régimes particuliers sont moins connus. Droit commercial L’ouvrage a pour but d’étudier uniquement six régimes particuliers : les accidents du travail, le droit de la circulation routière, la fonction Achat unique : e 36,92 TVAC (e 34,83 HTVA) E-book : e 42,14 TVAC (e 34,83 HTVA) Papier + e-book ( -35 %) : e 51,39 TVAC (e 45,28 HTVA) Référence : BP/ESP-BI16004 › shop.wolterskluwer.be/ESP-BI16004 Parus récemment dans la même collection: Les réfugiés et demandeurs d’asile ont-ils accès au marché du travail et à la sécurité sociale belge ? A. AMALLAH › shop.wolterskluwer.be/fr/ESP-BI16005 Actualités sociales 2016 N. TANCREDI, G. CHUFFART, B. SIMONART, M.-L. POTTIER, V. GUTMER › shop.wolterskluwer.be/fr/ESP-BI16006 Autres ouvrages cités dans ce numéro Annonce Wolters Kluwer et Juste en passant – p. 3 Traité pratique de droit commercial – Volume 5 : le droit bancaire et financier - - La facture et autres documents équivalents 2ème édition Sous la direction de Gabriël-Luc Ballon et d’Eric Dirix Auteurs : G.-L. Ballon, C.-E. Clesse, E. Dirix, F. Gosselin, L. Herve, H. Jacquemin, C. Savonet et J. Van Themsche Nouveau Code de commande : BP/FACT-BI16001 Type de publication : livre Nombre de pages : 678 pages 16-0253-150 Achat unique : € 197,30 TVAC (€ 186,13 HTVA) Egalement disponible en version : Le présent ouvrage constitue le premier ouvrage qui traite de façon complète de la facture et d’autres documents similaires dans les différentes branches du droit (droit civil et commercial, droit fiscal, droit administratif, droit pénal, droit social, pratiques du marché, régime linguistique, facture électronique). Il offre dès lors un aperçu approfondi des différents aspects juridiques de la facture et d’autres documents équivalents qui ne se limite pas aux thèmes classiques (droit de la preuve, régime T.V.A.) mais qui inclut d’autres domaines du droit où la facture joue aussi un rôle (droit pénal, endossement de la facture, pratiques du marché, droit social, droit administratif). Chaque chapitre est écrit par des spécialistes en la matière. SOUS LA DIRECTION SCIENTIFIQUE DE CHRISTIAN JASSOGNE, DOMINIQUE BLOMMAERT ET DAVID RAES Abonnement : e 314,16 TVAC (e 296,38 HTVA) –Achat unique : e 408,41 TVAC (e 385,29 HTVA) – E-book : e 466,20 TVAC (e 385,29 HTVA) - Référence : BP/TPDC-BI16001 › shop.wolterskluwer.be/fr/TPDC-BI16001 Juste en passant – p. 6 Internement : la loi du 5 mai 2014 telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 dite «Pot-Pourri III» - D. PACI, M. AUBRY Abonnement : e 56,31 TVAC (e 53,12 HTVA) – Achat unique : e 73,20 TVAC (e 69,06 HTVA) – E-book : e 83,56 TVAC (e 69,06 HTVA)- Référence : BP/LACT-BI15051 › shop.wolterskluwer.be/fr//LACT-BI15051 Annonce Wolters Kluwer – p. 7 La facture et autres documents équivalents - SOUS LA DIRECTION DE GABRIËL-LUC BALLON ET ERIC DIRIX Achat unique : e 197,30 TVAC (e 186,13 HTVA) – E-book : e 225,22 TVAC (e 186,13 HTVA) Référence : BP/FACT-BI16001 › shop.wolterskluwer.be/fr/FACT-BI16001 Commandez via mail ou par téléphone ? Mentionnez le code : 17-0072-0 -book Si vous n’êtes pas satisfait de la/des publication(s) commandée(s), renvoyons-les dans les 15 jours suivant réception, quelle qu’en soit la raison. Wolters Kluwer vous fera parvenir une note de crédit. UNE GARANTIE À TOUTE ÉPREUVE ! Commander, c’est facile : TVA compris, sous réserve de modifications de prix. Commandez sur shop.wolterskluwer.be et ne payez pas de frais d’envoi. Réglez le paiement après la réception de la facture. 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Tous les employés peuvent se construire librement une pension complémentaire. Il est donc clair que la politique existante et les réformes planifiées seront poursuivies. 9h45 – 11h15 : db2P - Steven Janssen, Sigedis La pension légale bouge, le second pilier doit suivre Paul Roels, PROcrea consulting 11h15 – 11h30 : Pause 11h30 – 13h00 : Flexibel benefits et pensions complémentaires: questions légales et pratiques - Marga Caproni & Vincent Marcelle, Loyens & Loeff Pension complémentaire dans le cadre des M&A Liesbet Vandenplas & Jean-Marc Gollier, Eubelius 13h00 – 14h00 : Lunch 14h00 – 15h30 : Développements récents en matière de pensions complémentaires : legal issues Simon Pâques, Claeys & Engels Règlement des pensions : êtes-vous up to date? Véronique Pértry & Sarah Ghislain 15h30 – 16h00 : Pause 16h30 – 17h30 : Aspects pratiques des pensions complémentaires - Anne Thiry, Nexyan Alternative à la prépension ou comment garder vos collaborateurs motivés plus longtemps - Inge Janssens, Experience@Work Il est grand temps pour en faire le bilan : où en sommes-nous dans les réformes ? Quelles sont les perspectives ? Ce Congrès Pensions vous tient au courant. Lieu : Business Faculty – Bruxelles (Neder-OverHeembeek) Infos et inscriptions : http://formations.wolterskluwer.be Même si les grandes réformes des pensions sont déjà derrière nous, la problématique des pensions au sein des entreprises belges est plus que jamais au centre de toutes les discussions. Le gouvernement Michel a déclaré le 17 octobre 2016 dans sa déclaration de gouvernement que l’octroi d’une pension doit pouvoir être garantie aux générations futures. Le gouvernement tient à repositionner les pensions minimales et réduire la contribution de solidarité, pour augmenter le pouvoir d’achat. Programme JUSTE POUR INFO 9h00 – 9h45 : Session plénière d’introduction - Daniel Bacquelaine - Ministre des Pensions Pour recevoir gratuitement Justement, envoyez vos coordonnées postales à [email protected] Midis de la formation Voici les prochains Midis de la formation du Jeune barreau de Bruxelles, organisés en partenariat avec Wolters Kluwer. 2 février 2017 : Planification successorale & régularisation fiscale et autres actualités Nos confrères examineront différentes manières de rencontrer les objectifs civils et fiscaux d’une planification successorale. Ils consacreront une attention particulière aux actualités fiscales prévues pour ce début d’année 2017 (régularisation DLU 4, taxation des revenus financiers, etc.). Les intervenants sont : - Manoël Dekeyser, avocat, licencié en droit de l’Université catholique de Louvain et titulaire d’une licence spéciale en notariat et en droit fiscal de l’Université Libre de Bruxelles, chargé de cours à l’Université Des Aînés (UCL) et à l’EPHEC. - Grégory Homans, avocat, licencié en droit en 2006 et titulaire d’une licence spéciale en droit fiscal en 2008 de l’Université Libre de Bruxelles, chargé de cours à l’Université Des Aînés (UCL) et à l’EPHEC. - Sébastien Thiry, avocat, licencié en droit en 2009 et titulaire d’une licence spéciale en droit fiscal en 2010 de l’Université Libre de Bruxelles, chargé de cours à l’Université Des Aînés (UCL) et à l’EPHEC. Lieu : Salle Marie Popelin - Rue de la Régence 63 à 1000 Bruxelles (de 12h à 14h) Infos et inscriptions : www.cjbb.be 8 février 2017 : La nouvelle loi relative à l’internement Madame De Rue nous entretiendra des modifications multiples et récentes apportées à la procédure d’internement. Pour rappel, la loi de défense sociale a, depuis le 1er octobre 2016, cédé la place à la loi du 5 mai 2014 relative à l’internement, telle que modifiée par la loi du 4 mai 2016 (dite « loi pot-pourri 3 »). Plusieurs pans du droit pénal sont ainsi bouleversés. L’intervenante est Madame Maïté De Rue, substitut du procureur général à Liège et collaboratrice scientifique à l’UCL. Indexation des tarifs des huissiers de justice en matières civiles et commerciales CENTRAL NEWS OFFICE En 2017, les huissiers de justice peuvent à nouveau demander des tarifs légèrement plus élevés pour les actes accomplis en matières civiles et commerciales. L’augmentation des tarifs est due à l’indexation. La différence par rapport à 2016 est toutefois minime et dépasse rarement quelques centimes. Les tableaux des montants indexés sont parus au Moniteur belge du 28 décembre 2016. Voici un aperçu des adaptations les plus importantes pour les droits gradués, les droits proportionnels, les droits de vacations et les droits fixes. Nous mentionnons aussi les nouveaux montants des remboursements pour les frais et les déboursés ainsi que pour l’indemnité de déplacement. Droits gradués Pour la fixation des droits gradués, les actes des huissiers de justice sont rangés en dix classes désignées par les lettres A à J (en fonction de la somme réclamée ou de l’objectif visé ou, en cas de jugement, du montant de la condamnation). A partir de 2017, le montant s’élève à 21,84 euros pour la classe A, à 36,29 euros pour la classe B, à 50,80 euros pour la classe C, etc. Pour les lettres de sommation avec menace de poursuites, l’huissier de justice peut désormais demander 14,93 ou 17,66 euros, selon la valeur de l’affaire (moins de 125 euros ou 125 euros et plus). En 2017, le droit de recette ne peut être inférieur à 11,94 euros ni dépasser 118,40 euros par affaire. Droits proportionnels En ce qui concerne les droits proportionnels, des montants variant entre 11,94 euros et 59,20 euros sont établis pour l’acte de protêt. Le droit proportionnel appliqué aux ventes publiques ne peut être inférieur à 67,66 euros par jour de prestation. En cas de distribution par contribution des deniers, le droit minimum s’élève à 33,83 euros. Droit de vacation Le droit de vacation est porté à 20,34 euros par heure, avec un minimum de 40,68 euros. Ce droit de vacation est dû, notamment, pour tout procès-verbal de saisie, d’expulsion de locataire, d’inventaire, de constat ou d’exécution en matière de garde d’enfants. Le droit de vacation pour tout exploit de signification est de 11,78 euros. Droits fixes De nouveaux montants sont également prévus pour les droits fixes. Ainsi, les huissiers de justice demanderont cette année 7,33 euros pour une levée d’expédition non suivie de signification de copie ou extrait. Pour l’insertion dans des journaux, le tarif passe à 10,92 euros. Pour un extrait cadastral et hypothécaire, les huissiers compteront 14,61 euros. Tarifs des frais Les tarifs des frais sont également adaptés. Un tarif de 6,80 euros par rôle d’écriture sera appliqué pour les copies des pièces données avec l’exploit et les copies des textes législatifs et réglementaires qui doivent être reproduits dans l’exploit, écrites à la main ou dactylographiées. Le même tarif est prévu pour l’expédition d’un procès-verbal de vente par page. Par ailleurs, l’indemnité fixe pour les frais de déplacement augmente également, tout comme les indemnités pour les témoins et agents de police qui accompagnent l’huissier de justice. Source : Tarif des actes accomplis par les huissiers de justice en matières civiles et commerciales - Indexation - Tarif 2017 (M.B., 28 décembre 2016). N° Jura : 186.736. Des amendes pénales beaucoup plus chères en raison de l’augmentation des décimes additionnels CENTRAL NEWS OFFICE Le 1er janvier 2017, les décimes additionnels sur les amendes pénales sont passés de 50 à 70. Cela signifie que les amendes prévues par le Code pénal ainsi que par les lois et règlements particuliers ne doivent plus être multipliées par un facteur 6 mais par un facteur 8. 8 Une personne condamnée par exemple à une amende de 110 euros par le juge de police devra payer en réalité 880 euros (110 x 8). L’année dernière, cette même amende lui aurait coûté ‘seulement’ 660 euros (110 x 6), soit 30 % de moins. 1952 relative aux décimes additionnels sur les amendes pénales est adapté. Les recettes supplémentaires doivent permettre au législateur de poursuivre la réalisation des réformes de la justice et de renforcer la politique de poursuite. Les modifications font partie de la loi-programme 2017. Concrètement, l’article 1er, alinéas 1er et 2, de la loi du 5 mars La hausse des décimes additionnels n’est d’ailleurs pas la seule mesure qui a été prise. La loi-programme du 25 JUSTEMENT 5 | JANVIER 2017 décembre 2016 augmente par exemple aussi l’amende des contrevenants au Code de la route qui ne veulent pas payer leur transaction. Dans ce cas, le montant est majoré de 35 %. Source : Loi-programme du 25 décembre 2016 (M.B., 29 décembre 2016 (art. 59-60)). N° Jura : 186.740,.