238.7 ko - La France en Bulgarie

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238.7 ko - La France en Bulgarie
Mercredi 2 septembre 2015
AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE
LA PRESSE BULGARE – N°4007
La transaction
La transaction
La Bulgarie met fin à une longue
dépendance vis-à-vis de la Russie : les
chasseurs MiG-29 seront réparés dans des
usines polonaises
La Bulgarie met fin à une longue
dépendance vis-à-vis de la Russie : les
chasseurs MiG-29 seront réparés dans des
usines polonaises
Les avions de chasse de fabrication russe
MiG-29, en service dans l’armée bulgare,
seront remis en état en Pologne et le coût
de leur réparation sera deux fois moindre
que le prix exigé par le fabricant russe [le
groupe RSK MiG dont le contrat de
maintenance expire ce mois], a déclaré le
ministre de la défense Nikolaï Nentchev
hier devant des journalistes (cité par
Capital Daily). Le prix de la réparation
sera de 25 à 30% inférieur par rapport à
l’offre russe et la transaction sera exonérée
de 20% de TVA, la Pologne étant un pays
communautaire, a-t-il précisé.
Vendredi dernier, le ministre Nentchev et
son
homologue
polonais
Tomasz
Siemoniak, en visite en Bulgarie, ont signé
un accord de coopération bilatérale dans le
domaine de la défense qui rend possible,
entre autres, la signature d’une convention
de maintenance des chasseurs bulgares et,
le cas échéant, de leur modernisation dans
les usines militaires polonaises WZL-2 et
WZL-4. Pour aboutir, l’accord bilatéral
Les statistiques
L’exode de médecins bulgares vers
l’étranger augmente mais 523 médecins
étrangers exercent en Bulgarie
L’étude
Une enquête sur les SDF en Bulgarie va
au-delà des idées reçues
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doit être ratifié par les parlements des deux
pays.
Les fonds nécessaires pour la maintenance
des avions de chasse MiG-29 seront
assurés, avait déclaré à plusieurs reprises le
premier ministre Boïko Borissov. Pour
l’instant, indique Capital Daily, le prix
demandé par la Pologne n’est pas révélé.
Selon les plans initiaux des militaires
bulgares, d’ici la fin 2016, la Pologne
devrait réparer six avions de chasse, ce qui
permettrait à la Bulgarie d’assumer seule, à
partir de 2017, la protection de son espace
aérien.
Selon Capital Daily, la question de la
modernisation des MiG bulgares ou de
l’achat de nouveaux appareils n’est pas
encore
résolue.
Opter
pour
la
modernisation
signifierait
que
le
gouvernement reporte sine die l’acquisition
de nouveaux chasseurs.
Le refus il y a quelques mois du ministre
Nentchev de reconduire la conventioncadre bulgaro-russe de maintenance des
MiG-29 a mis fin à une longue dépendance
vis-à-vis de la Russie (voir notre revue du
5 mai). Le motif officiellement avancé était
le prix majoré dans la nouvelle offre russe.
Mais il serait plus juste d’y voir des
considérations politiques, juge Capital
Daily. Fin avril, lors d’une réunion du
Conseil consultatif de sécurité nationale,
les forces parlementaires (à l’exception du
PSB et d’Ataka) avaient convenu que la
Bulgarie devrait chercher à réduire sa
dépendance vis-à-vis des fabricants
d’armement russes. Telles étaient aussi les
recommandations adressées au pays lors du
sommet de l’OTAN au Pays de Galle
l’automne dernier (sur l’historique du
sujet, voir nos revues du 7 mars et du 31
mars 2014, du 3 avril et du 11 avril 2014,
du 9 septembre 2014, du 26 et 27 janvier
2015). (Capital Daily, Sega)
En 2014, 100 personnes actives
entretenaient presque 85 non-actifs
(retraités et chômeurs), informe 24Tchassa dans son numéro d’hier en se
référant au Rapport annuel 2014 de la
sécurité sociale que vient de publier
l’Institut national de sécurité sociale
(INSS).
Selon les statistiques, l’année dernière, 100
personnes actives entretenaient 78 retraités
(coefficient de dépendance 77,7%). Une
légère embellie malgré toutes les
prévisions sinistres quant au budget de la
sécurité sociale puisque la tendance de cet
indicateur reste stable depuis quelques
années. Ainsi par exemple en 2013, 100
travailleurs assuraient les pensions à 78,3
de personnes âgées.
Cette amélioration relative n’arrive pas
pour autant à remplir les caisses de la
sécurité sociale. Le déficit important y
persiste : en 2014, plus de 52% des charges
ont dues être couvertes par l’Etat.
Toutefois, là encore, on peut parler d’un
renversement stable de la tendance
négative, entamé en 2004, puisqu’au tout
début de la réforme des retraites (2000),
l’Etat participait à hauteur de 103% au
financement des pensions, le nombre des
retraités ayant été supérieur à ce moment à
celui des cotisants à la sécurité sociale.
Selon Sega, l’année 2014 a également
marqué une troisième tendance positive, à
savoir une légère hausse du nombre des
cotisants. D’après les statistiques de
l’INSS, l’année dernière, 8 600 nouveaux
cotisants se sont ajoutés aux 2 735 101 déjà
inscrits. Dans le même temps, le nombre
des retraités a diminué de plus de 6 500
(0,3%) pour atteindre 2 179 989. Cette
situation explique l’augmentation de 20
millions de leva des recettes de la sécurité
sociale par rapport à 2013 (4 423 milliards
de leva au total). Les charges de l’INSS ont
été de l’ordre de 9 milliards de leva, dont
8,1 milliards versés à titre de pensions de
retraite. Ainsi, en 2014, les dépenses nettes
pour les pensions ont représenté 9,9% du
PIB et les dépenses globales de la sécurité
sociale 11,4% du PIB.
Les statistiques
Un rapport de la Sécurité sociale constate
une légère amélioration en 2014
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En 2014, la pension moyenne s’élevait à
310 leva. Toutefois, près de 450 000
retraités, soit un sur quatre, n’ont touché
que la pension minimum (156,40 leva).
Selon l’INSS, le ratio entre le revenu
disponible à la retraite et le revenu à la fin
de la vie active (coefficient de
remplacement) ne s’est pas amélioré
depuis 2011. Toutefois, la situation est
nettement meilleure qu’il y a dix ans. En
2004, le coefficient de remplacement était
de 51% avant d’atteindre 57,3% en 2011 et
57,9% en 2014.
L’année dernière, la Bulgarie comptait
366 470 chômeurs enregistrés auprès des
bureaux de travail, soit 4 910 de moins
(1,3%) qu’un an plus tôt. Parmi eux, 100
806 personnes en moyenne ont eu droit
chaque mois à des allocations de chômage,
soit 13,5% de moins qu’en 2013. A en
juger par les statistiques de l’Agence de
l’emploi, les tendances négatives sont au
ralenti malgré la stagnation persistante sur
le marché du travail. Une des raisons de
cette légère embellie statistique se
trouverait
dans
les
programmes
subventionnés
d’emploi
temporaire
assurant du travail aux personnes éligibles
pour une durée limitée (de 6 à 12 mois).
La part relative des femmes sans emploi
était relativement plus élevée que celle des
hommes : 54,4% contre 45,6%. Le taux de
chômage moyen s’est maintenu à 11,2%.
Les pourcentages les plus importants ont
été relevés dans certains groupes à risque,
notamment les chômeurs de longue durée,
ceux de plus de 50 ans et les handicapés
sans emploi. Concernant le chômage des
jeunes (âgés de moins de 29 ans et
touchant des indemnités de chômage), sa
part relative a diminué de 16,2% en 2013 à
15,4% en 2014.
La répartition des taux de chômage par
régions atteste d’un creusement des
déséquilibres
régionaux
et
d’une
polarisation en fonction de la situation
économique et géographique de la région,
de ses richesses naturelles, etc. En 2014, le
plus grand nombre de chômeurs percevant
des allocations de chômage étaient
concentrés dans les régions de Sofia-ville
(12 759), Plovdiv (8 646), Blagoevgrad (6
430) et Bourgas (6 364). A l’inverse, le
nombre des personnes sans emploi
enregistrées était le plus petit dans les
régions de Vidin (1 362) et Gabrovo
(1 557).
(Sega,
24
Tchassa,
http://www.nssi.bg/images/bg/about/stati
sticsandanalysis/analysis/DOO_prez_201
4.pdf?bcsi_scan_96404f7f6439614d=0&b
csi_scan_filename=DOO_prez_2014.pdf)
L’étude
Une enquête sur les SDF en Bulgarie va
au-delà des idées reçues
Un sondage de l’ONG Nomades urbains
sur la période mai-juin 2015, réalisé à
Sofia auprès de 50 SDF bulgares par voie
d’entretiens individuels, cherche à éclairer
cette catégorie de la population oubliée par
les médias. Alors que les chiffres officiels
avancent le nombre de 1 370 sans-logis en
Bulgarie, l’association Nomades urbains
affirme qu’ils seraient en réalité 500 000.
L’erreur viendrait de l’approche des
services bulgares qui ne prennent en
compte que ceux possédant une carte
d’identité, qui sont en réalité une minorité.
Presque la moitié des SDF (46%) vit de la
récupération informelle des déchets, 28%
travaillent à titre temporaire comme
gardiens, balayeurs ou manœuvres de
chantier et 2% (soit un seul SDF sur les
cinquante interviewés) obtiennent des
allocations sociales de l’Etat.
Parallèlement, une autre étude a été menée
auprès du grand public (700 enquêtés), à
propos des SDF. Mettre en relation ces
deux enquêtes permet de voir les
inadéquations entre les représentations de
l’imaginaire collectif et la réalité vécue par
ceux qui n’ont plus de toit. Pour la grande
majorité des 700 sondés (70%), les sanslogis ont avant tout besoin de l’aide de
l’Etat, alors que 4% seulement des SDF
sont du même avis, les autres déclarant
avoir un besoin urgent de travail et de
logement. 30% des participants au sondage
« grand public » pensent que les SDF
vivent surtout de la mendicité. En réalité, à
3/4
en juger des réponses des SDF interviewés,
ils ne sont que 16% à en vivre.
Actuellement, treize centres à travers le
pays hébergent des SDF. D’une capacité de
600 lits au total, ils ne peuvent accueillir
une personne que pendant trois mois par
an. En hiver, la mairie de Sofia finance 170
lits à titre supplémentaire. (Daily News,
24 Tchassa)
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