Notre part d`héritage
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Notre part d`héritage
PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte +Saint-Denis+Saint-Ouen+Stains+Villetaneuse s N°88 ^ SEPT-OCT-NOV 2013 e g a t i r é h ' d t r a Notre p mbre patrimoine, 14 et 15 septe Journées européennes du © GUIDO PRESTIGIOVANNI À Épinay, l’Ilo recrute P.8 Bernardo Secchi, un urbaniste très polycentriste P.11 L’accession sociale à la propriété fait des émules P.26 Le conseil communautaire débat de la Métropole du Grand Paris P.28 Entre nous © BENJAMIN GÉMINEL mune L'avenir des Plaine Com est en suspens. Le Grand Paris des territoires L ’Assemblée nationale a adopté en juillet, en première lecture, le projet de loi d’affirmation des métropoles qui crée, au 1er janvier 2016, une Métropole du Grand Paris, regroupant les communes de Paris et des trois départements de la petite couronne. Alors qu’une première mouture du texte, rejetée au Sénat, prévoyait l’achèvement de la carte intercommunale, le texte voté à l’Assemblée prend une tout autre direction et transforme les intercommunalités existantes, dont Plaine Commune, en « conseils de territoire » sans personnalité juridique ni budget propre. C’est un choc pour notre territoire. Personne ne remet en question la nécessité du Grand Paris pour des politiques publiques articulées à une juste échelle. Les élus communautaires ont pris toute leur place dans le débat qui, depuis plusieurs années, oriente la construction métropolitaine, notamment au sein du syndicat mixte Paris Métropole. Plaine Commune a été le premier territoire à élaborer, avec l’État, un Contrat de développement territorial. Par un rapprochement avec les communautés d’agglomération voisines dans trois Ententes territoriales, nous avons démontré que le Grand Paris peut se construire à partir des territoires et de leurs dynamiques. Le débat n’est pas clos. Il se poursuivra au sein de notre conseil communautaire de rentrée et lors de l’examen en deuxième lecture du texte au Sénat, au mois de septembre. Quelle que soit l’issue de celui-ci, il est impératif que la dynamique de projets engagée se poursuive. O Sur le vif sAprès quatre ans de travaux, le T5 a transporté ses premiers voyageurs lundi 29 juillet. La ligne dessert seize stations (dont onze sur les territoires de Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine) entre Marché de Saint-Denis et Garges-Sarcelles. Temps de parcours estimé : 22 minutes. © VIRGINIE SALOT/VILLE DE LA COURNEUVE Dans la famille tramway, je demande le T5 s RER B : www.tramway-t5.fr PROCHAIN TRAIN DANS TROIS MINUTES © MATTHIEU RONDEL Le 14 juin, en gare d’Aubervilliers-La Courneuve, SNCF, RATP et élus locaux inauguraient la fin des travaux de modernisation de seize gares au nord de la ligne B du RER. Système d’information voyageurs amélioré, abris de quais remplacés, quais rehaussés, vidéoprotection renforcée, etc. Plus confortables, les gares sont aussi mieux desservies depuis le 2 septembre avec un train toutes les trois minutes, suite à la simplification des parcours. Les usagers de la ligne B voient peut-être le bout du tunnel. Rouge de plaisir © THIERRY MAMBERTI sLe 8 juin, les habitants du quartier du Franc-Moisin à Saint-Denis ont inauguré leur place Rouge rénovée. Un nouveau revêtement, rouge évidemment, de nouveaux éclairages, des espaces verts réhabilités et deux auvents pour accueillir des expositions ou d’autres événements font de ces 5 200 m2 un lieu de partage. La rénovation urbaine du quartier se poursuit avec la requalification de l’esplanade Lorraine. 4 Sur le vif s LES DOCKS © THIERRY MAMBERTI ONT LEUR PARC Depuis le 9 juin, les premiers espaces du grand parc des Docks de Saint-Ouen (rue Albert-Dhalenne) sont ouverts. Le parc de douze hectares sera achevé dans quelques mois, mais le public peut d’ores et déjà profiter de 10 000 m2 d’espaces verts, 5 000 m2 de jardins partagés, d’une aire de glisse, de jeux pour enfants, etc. Seine, foule and sun © PASCAL RAYNAUD /VILLE DE SAINT-OUEN sAprès s’être fait désirer pendant des semaines, le soleil était bien de la partie le 7 juillet pour Seine Commune. Il n’en fallait pas plus pour que l’édition 2013 de la fête de Plaine Commune dans le Parc départemental de L’Île-SaintDenis soit réussie. Animations, spectacles, stands et débats (restitution des Assises www.plainecommune.fr de Plaine Commune) ont fait le plein. s OLIVIA RUIZ POUR sDu 13 au 23 juin, Futur en Seine a présenté les dernières innovations numériques françaises et internationales aux professionnels et au grand public, venus nombreux sur le village de l’innovation du Centquatre (Paris XIXe). Plaine Commune et son territoire de la création étaient représentés par de grands acteurs de l’innovation tels que la compagnie DCA - Philippe Découflé, Dualo, Linkfluence, Synesthésie, le Pôle média Grand Paris, ou encore Make it up. © BENJAMIN GÉMINEL © MATTHIEU RONDEL Le futur, c’est maintenant LA NOTE FINALE Après Salif Keïta le soir de la Fête de la musique, c’est à Olivia Ruiz qu’est revenu le soin de clore l’édition 2013 du Festival Métis de Plaine Commune, par un grand concert gratuit le 22 juin sur le parvis de la basilique de Saint-Denis. ,Z^EN COMMUN 5 Sur le vif © PLAINE COMMUNE HABITAT Ils ont rêvé tout l’été s UN ARTISTE, © THIERRY MAMBERTI DANS MON HLM Début juin, à l’occasion de la Semaine nationale des HLM, Plaine Commune Habitat a proposé à ses résidents de découvrir des locataires pas comme les autres : les artistes. Franklin Guillen à la Cité Rateau de La Courneuve et d’autres ont ouvert leurs ateliers au public. © THIERRY MAMBERTI sLe 6B avait opté pour une Fabrique à rêves itinérante cet été. Le collectif d’artistes dionysien a donc baladé, pendant deux mois, son festival gratuit et pluridisciplinaire un peu partout dans Saint-Denis, comme le 27 juillet avec la Fabrique à rêves le long du canal. Le coffre-fort courneuvien © THIERRY MAMBERTI/VILLE DE LA COURNEUVE sLe 6 juin, les Courneuviens ont découvert lors d’une réunion publique les grandes lignes du projet qui verra la Banque de France installer, en 2017, sur l’ancien site de Babcock, l’un des plus grands centres de traitement fiduciaire du monde. 300 personnes devraient travailler sur le site. 6 s MSH, LE CHANTIER A REPRIS Après un an et demi d’arrêt, le chantier de la Maison des sciences de l’homme (Saint-Denis) a repris. Le ministère de l’Enseignement supérieur va prendre à sa charge les huit millions d’euros de surcoût. Les 300 chercheurs devraient donc pouvoir s’installer comme prévu à la rentrée 2014. Sur le vif AGENDA L’agenda des sorties, sur plainecommune.fr © MATTHIEU RONDEL Journées européennes du patrimoine Dans toutes les villes de Plaine Commune, lire en pages 17 à 24. Programme complet page 19. Au Printemps rien ne se perd, tout se transforme Semaine de la mobilité sEn quelques semaines, les pelles mécaniques sont venues à bout de ce qui fut pendant longtemps un fier entrepôt. Les entrepôts du Printemps à L’Île-Saint-Denis ont été détruits pour permettre le lancement des travaux du futur Écoquartier fluvial. Une occasion rêvée, pour le laboratoire d’architecture expérimentale Bellastock, d’installer son Actlab. Objectif ? Réfléchir au réemploi des matériaux issus de la déconstruction. En d’autres termes : organiser le futur avec la matière du passé. Foire des savoir-faire Pass’sport pour l’emploi : déjà 10 éditions © CHRISTOPHE FILLIEULE LES 14 ET 15 SEPTEMBRE s10 éditions, 126 parrainés, 75 retours à l’emploi. La 10e édition des Pass’sport pour l’emploi de Plaine Commune, organisée début juillet à La Courneuve, méritait bien un petit coup d’œil dans le rétro. Se rencontrer autour du sport, puis se faire un réseau avec l’aide de son parrain issu du monde de l’entreprise. La recette est simple, et elle fonctionne. DU 16 AU 22 SEPTEMBRE Balades urbaines les 20 septembre (« Le futur T8 sud », départ Porte de Paris à 14 h) et 21 septembre (« Le T5 curiosité et patrimoine », départ terminus de Garges à 14 h). DU 4 AU 6 OCTOBRE Aux Puces de Saint-Ouen sur le thème « Art et nature ». Savante Banlieue 10 ET 11 OCTOBRE 13e édition sur le thème L’eau dans tous ses états, Universités Paris VIII (Saint-Denis) et Paris XIII (Villetaneuse). Le programme complet sur www.savantebanlieue.com. Festival Villes des musiques du monde DU 11 OCTOBRE AU 10 NOVEMBRE La Colombie est à l’honneur pour cette 14e édition qui s’arrêtera à Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, La Courneuve, Saint-Denis et Villetaneuse. Le programme complet sur www.villesdesmusiquesdumonde.com. Festival Ciné banlieue DU 13 AU 23 NOVEMBRE Tout le programme de la 8e édition sur www.cinebanlieue.org. ,Z^EN COMMUN 7 Emploi s VEOLIA SIGNE LA CHARTE ENTREPRISETERRITOIRE À deux mois de l’ouverture de son hypermarché au sein du nouveau centre commercial l’Ilo, à Épinay-sur-Seine, Auchan vient de clôturer sa campagne de recrutement. « U ne vraie réussite ! », se réjouit Sylvain Lévêque, le directeur de l’hypermarché Auchan qui ouvrira ses portes fin octobre au sein du nouveau centre commercial l’Ilo, à Épinay. « La campagne de recrutement que nous avons menée de mars à juin, en collaboration avec les services de Plaine Commune et de Pôle Emploi, nous a permis de pourvoir la majorité des 150 postes disponibles, hors encadrement. Il s’agissait notamment de recruter des 20es Rencontres pour l’emploi Permettre une rencontre privilégiée entre les entreprises ayant des postes à pourvoir et toute personne à la recherche d’un emploi, tel est l’objectif des Rencontres pour l’emploi organisées depuis 2003 par Plaine Commune. La 20e édition se tiendra le 19 septembre prochain, de 9h30 à 16h30, à l’Espace Lumière d’Épinay-sur-Seine. Pas moins de 45 employeurs potentiels seront rassemblés parmi lesquels, pour la première fois, des enseignes du futur centre commercial l’Ilo. Des ateliers de préparation aux rencontres auront lieu dans les espaces Maison de l’emploi. Alors, à vos CV ! 8 hôtes de caisse et des employés libreservice. » La campagne a été menée en deux temps. Une première sélection a été opérée par les espaces Maison de l’emploi selon la méthode de recrutement par simulation (MRS) qui permet de privilégier la mise en situation sur l’expérience et le diplôme. Puis Auchan a pris le relais avec ses propres recruteurs. « La valeur des candidats sélectionnés nous a agréablement surpris, confie Sylvain Lévêque. Comme les tests techniques avaient déjà été réalisés, nous avons pu nous concentrer sur la personnalité des candidats. » Signataire de la Charte entrepriseterritoire, Auchan a privilégié l’emploi local. Sur les 127 candidats déjà engagés, 63 sont originaires de Plaine Commune, dont 39 d’Épinay-sur-Seine même. Mais la campagne ne s’arrête pas là ! L’hypermarché ouvrant juste avant les fêtes de fin d’année, le directeur envisage de renforcer ses effectifs très prochainement, en proposant des contrats à durée déterminée. Estelle NouelO Le 1er juillet dernier s’est tenue la 18e séance de signature de la Charte entreprise-territoire. Initié en 2005 par Plaine Commune et l’association d’entreprises Plaine Commune promotion, ce dispositif vise à privilégier l’emploi au niveau local mais aussi à développer le tissu économique du territoire. Ce jour-là, plusieurs entreprises ont rejoint les 104 sociétés déjà impliquées dans la charte dont la Délégation Île-deFrance de Veolia Environnement qui compte 1 500 salariés en SeineSaint-Denis. Le siège social de Veolia sera également signataire dès son installation à Aubervilliers en 2016. © CHRISTOPHE FILLIEULE Auchan a recruté © JEAN-CHRISTOPHE LEMASSON/VILLE D'EPINAY-SUR-SEINE Le centre commercial l’Ilo à Épinay-sur-Seine. s FORUM DE L’IMAGE : RÉALISEZ VOTRE FILM COURT ! Jusqu’au 8 novembre, le Forum des formations et des métiers de l’image propose un grand jeu concours. Pour décrocher un lot, vous devez réaliser un film court dans votre ville sur le thème « Mon film, ma série, mon artiste ou ma musique préférée » à l’aide d’un Caméscope ou d’un smartphone. Mais pas besoin de se sentir l’âme d’un réalisateur pour se rendre au Forum qui se tiendra les 6 et 7 décembre de 9h à 18h à l’Espace Lumière d’Épinay-sur-Seine. forum-image. plainecommune.fr Le Grand Pari(s) Assises, clap de fin ! Pendant deux mois, habitants, élus et partenaires économiques ont débattu autour des enjeux du territoire au sein du Grand Paris sous des formes variées. I s ET VOUS, QU’EN PENSEZ-VOUS ? lieu qui se veut tout à la fois un espace d’information et d’appropriation du projet pour les habitants, de gouvernance ainsi que de rencontres entre acteurs du territoire et de coconstruction de projets. La clôture des Assises le 7 juillet dernier, à l’occasion de Seine Commune, a permis à Plaine Commune d’interroger les habitants sur leurs attentes pour la suite de la démarche, par le biais d’un questionnaire, et d’informer de l’état d’avancement du projet de loi sur le Grand Paris. Estelle Nouel O S Boudoir urbain à Saint-Denis, un des nombreux rendez-vous des Assises. Parce que le Contrat de développement territorial (CDT) négocié avec l’État est un document stratégique pour l’avenir du territoire et de ses habitants, la loi sur le Grand Paris du 3 juin 2010 prévoit que les projets de CDT soient soumis à enquête publique avant d’être signés. Du 16 septembre au 18 octobre, chacun pourra donc se rendre au siège de Plaine Commune ou dans sa mairie pour consulter le dossier du CDT mais aussi faire part de ses observations, propositions ou contre-propositions grâce à un registre. Les documents seront également disponibles en ligne. Organisée par Plaine Commune, cette enquête sera conduite par une commission de trois commissaires enquêteurs. Ces derniers tiendront des permanences pour accueillir le public et répondre aux questions. Sur www.plainecommune.fr vous pourrez aussi trouver le calendrier des permanences, le document intégral du CDT, ainsi que toute l’information nécessaire liée à ce projet. © BERTHET ONE © WILLY VAINQUEUR l n’était pas aisé d’aborder les grands thèmes qui font l’avenir d’un territoire – le développement économique au bénéfice de tous, la mobilité, le développement urbain ou l’écologie, le grand Pari(s) de la participation – de manière pédagogique. Les Assises ont réussi ce pari en organisant plus de vingt rencontres, certaines sous forme de traditionnels débats publics, d’autres plus originales et festives. Ainsi les débatteurs ont-ils pu se retrouver autour d’enquêtes, de balades urbaines ou de débats en plein air dans des lieux inattendus : le parvis de la gare de Saint-Denis, le parc des Docks de Saint-Ouen ou la place du Front Populaire. Le succès des Assises du Grand Paris tient aussi aux partenaires locaux ou métropolitains qui s’y sont pleinement associés : des associations, des architectes et artistes mais aussi le Conseil de développement. Ce dernier a d’ailleurs organisé un échange sur l’« Atelier du territoire de la culture et de la création » qui ouvrira ses portes à l’automne. Un ,Z^EN COMMUN 9 Mes Mes Me es déchets déch dé déc éc che ch he het ets ts s mieux miie mie m eux eu eux x triés tr tri trié trié iés és s& mieux mieu m mi mie ieu eu ux x recyclés rre rec ecy cyc ycl yclé clé clés lés és s Ma M a vill v vi vil ville ille lllle lle e plus propre plus pl plu us s pr pro p ro opre op opr re e Agence-heidi.frr - Images : photothèque othèque SITTA / Thinkstock / Fotolia Mo Mon M on con o confort nfort préservé éservé POUR VOUS US S, SITA SIT TA fait f tou tout ça. www.sitaidf.fr www .sitaidff..fr www.sitaidf.fr www .sitaidff.fr . © MATTHIEU RONDEL Sans détour « Paris ne peut plus aller à la conquête de sa banlieue » D u 1er au 7 juillet, l’architecte-urbaniste Bernardo Secchi (72 ans) et son associée Paola Vigano ont participé, au côté de quatorze autres équipes, à la Semaine de l’Atelier international du Grand Paris (AIGP). Les deux urbanistes italiens y ont présenté le fruit de leur réflexion sur le thème : « Habiter le Grand Paris ». C’est au Moulin Fayvon, à La Courneuve, qu’En Commun a rencontré cette grande figure de l’urbanisme. Bernardo Secchi architecte-urbaniste Bernardo Secchi y menait un atelier participatif intitulé : « Comment imaginer ensemble la ville autour du T1 ? » * Entouré de ses étudiants de l’école d’architecture de Venise, sous le regard bienveillant de son hôte, l’artiste plasticien courneuvien Monte Laster (association Face), le Milanais a partagé sa vision percutante de la métropole. * L’atelier a été l’objet d’une restitution dans le cadre des Assises de Plaine Commune le 1er juin. ,Z^EN COMMUN 11 Sans détour © MATTHIEU RONDEL Bernardo Secchi et ses étudiants au Moulin . Fayvon à La Courneuve En Commun : Qu’est-ce qui a motivé votre participation à l’Atelier international du Grand Paris ? Bernardo Secchi : En 2008, l’État lance un appel à candidatures autour de ce nouveau groupement d’intérêt public domicilié au palais de Tokyo. Travailler sur l’avenir d’une grande métropole comme Paris nous a immédiatement interpellés avec Paola. Nous avons été retenus au côté de neuf autres studios. Le fruit de nos réflexions respectives a été présenté en 2009 dans une grande exposition à la Cité de l’architecture & du patrimoine. En parallèle, nous avons publié un ouvrage intitulé : La Ville poreuse. « Les riches sont Nous sommes entrés désormais dans la deuxième maîtres de leur phase de l’Atelier international du Grand Paris. enclavement » Quinze équipes sont désormais mobilisées, sur deux thèmes : habiter dans le Grand Paris et Paris comme un système. Pour nous, habiter n’est pas simplement synonyme de logement. On habite l’espace public, les équipements, etc. Après avoir travaillé dans le sud de l’agglomération, nous avons voulu nous pencher sur une partie du Grand Paris où les problèmes posés sont graves, d’où le choix de la Plaine Saint-Denis. Et pour se confronter à ces problèmes, nous voulions comme toujours rencontrer les habitants. E. C. : Justement, pouvez-vous nous détailler votre manière d’opérer ? B. S. : Comme je le répète souvent à mes étudiants : l’urbanisme se fait avec les pieds. Il faut marcher, arpenter le territoire, parler avec les gens. Pour la première phase de notre travail, nous avions décidé d’aller habiter dans le 12 Grand Paris. Pour essayer de comprendre quelque chose, il faut faire l’expérience d’habiter. Nous nous sommes donc installés à Palaiseau. Les premiers jours, nous avons ainsi pu nous rendre compte que nous n’arrivions pas à en sortir. Nous butions systématiquement sur une barrière. Nous avons donc orienté notre réflexion sur l’enclavement qui caractérise tout le Grand Paris. E. C. : L’enclavement est-il le seul syndrome dont souffre l’agglomération parisienne ? B. S. : L’enclavement est le mal le plus important et c’est un marqueur fort de Paris. On ne fait pas ce constat, dans cette proportion, dans d’autres métropoles, telles que Moscou ou Bruxelles. Cependant on ne peut réduire la géographie de la pauvreté et de la richesse à son image traditionnelle, avec un nord-est pauvre et un sud-ouest riche. C’est infiniment plus compliqué. Nous avons d’ailleurs établi une carte très parlante sur cette thématique. Et à partir de cette carte nous avons cherché à déterminer les endroits où la vie est « infernale ». Nous avons alors construit la carte de Lucifer. Elle figure les lieux où effectivement la vie est difficile. On constate à ce propos une très grande superposition avec les enclaves. Au passage, je souligne que ne sont pas enclavés seulement les pauvres, mais les riches aussi. À ceci près que les riches sont maîtres de leur enclavement. E. C. : A contrario, qu’est-ce qui caractérise positivement Paris et sa périphérie ? B. S. : Il y a une très grande variété de population, et, de notre point de vue, l’hétérogénéité est une bonne chose. Sans détour Aujourd’hui, nous faisons le constat un peu partout dans le monde que toutes les nouveautés dans le domaine de la musique, la danse, la poésie, le théâtre sont issues des banlieues des grandes métropoles. Ces nouvelles formes expriment souvent une colère ou une protestation. Si le phénomène n’est sans doute pas nouveau, la société pourrait y prêter un peu plus attention et valoriser plutôt que stigmatiser cette énergie. Ici à La Courneuve, nous avons échangé avec des jeunes pour essayer de comprendre quelle était leur vision d’un futur possible de la Plaine Saint-Denis. Ils nous ont dit quelque chose de fondamental : ils n’attendent pas de grands projets. Il faut mener de petits projets à même de répondre aux soucis du quotidien, et ces petits projets ne doivent pas se concentrer sur le logement uniquement mais impacter aussi l’espace public. E. C. : Dès lors, pourquoi vous êtes-vous intéressé à l’avenir du T1 ? B. S. : Dès le début, nous avons dit que le Grand Paris Express n’était pas la solution adéquate en termes de transport pour l’agglomération. D’une part le projet finira par coûter plus cher que prévu, d’autre part le temps de réalisation sera plus long qu’annoncé. Il faut pourtant résoudre les problèmes de transport qui se posent aujourd’hui aux Courneuviens ou aux Dionysiens. C’est d’un réseau très maillé de tramways et de bus dont nous pensons que les habitants ont besoin. Du coup, on a voulu voir ce qui se passait là où l’on avait construit des lignes de tramway. Je dois dire que nous avons été un peu déçus. En effet, partout en Europe on parle du tramway à la française, c’est-à-dire de façade à façade. Or, le T1, ce n’est pas ça. Au contraire, le train passe souvent entre des murs aveugles ou des grilles. Le T1 n’a pas créé de continuité urbaine. Il est très utilisé, mais ne produit pas d’effet dans son environnement. C’est une véritable contradiction. Je vis à Milan, une ville à tramway. Là où passe le tram, ce sont des rues toujours très vivantes et commerçantes, où les gens se retrouvent. Ce sont des axes de vie. À SaintDenis, le tram évite carrément le centre-ville. On s’est plus préoccupé de la vitesse que de la vie. Mais là encore il y a contradiction. Partout on fait des trams qui commandent les feux de signalisation, or le T1 ne les commande pas. On n’atteint donc pas non plus l’objectif fixé, d’aller d’un point à un autre le plus vite possible. sur le recoupement d’un fort maillage de transport et d’un maillage écologique qu’il faut réaliser petit à petit et qui prendra tout son sens dans 20 ans. E. C. : Peut-on revenir, pour finir, sur quelques concepts qui vous sont chers ? Pour vous une ville doit être poreuse et horizontale… B. S. : Je veux d’abord rappeler que pour nous le projet d’urbanisme est un projet collectif ou n’est rien. Nous parlons aussi de méthode inclusive. C’est la différence entre l’architecte et l’urbaniste. Un urbaniste doit penser le projet avec les acteurs en dépit des obstacles. Évidemment, le citoyen n’a pas toujours la compétence technique, mais il a des idées aussi valables que celles des autres. Les habitants ne doivent notamment pas être considérés comme des enfants. Par conséquent, faire de l’urbanisme a une certaine signification politique. Pour répondre à votre question, au début de la 2e phase de la réflexion lancée par l’Atelier international du Grand Paris, tout le monde ne parlait que de la ville multipolaire. Avec Paola, nous avons demandé à quelles villes les gens pensaient. Parce que nous n’avons pas d’exemple de villes multipolaires. Nous connaissons en revanche des villes dans lesquelles on distingue des lignes de continuité. On peut aussi citer des villes qui refusent la domination d’un centre, à la différence de Paris qui est la ville « Paris (…), la ville monocentrique la plus hiérarchisée du monde. monocentrique Alors pourquoi ne pas penser des relations la plus hiérarchisée horizontales entre les villes de la périphérie du monde » parisienne. C’est quelque chose qui donnerait de la confiance. Paris ne peut plus aller à la conquête de sa banlieue, comme elle le faisait dans les années 1960 avec les 4 000 logements à La Courneuve. Aujourd’hui, les villes de la banlieue doivent négocier à parité avec le centre. C’est ce qui devrait guider le projet de gouvernance, même si c’est difficile à imaginer au regard de l’histoire de la ville. Pour nous, chaque lieu peut avoir des relations dans toutes les directions. L’urbanisme doit servir de support au fonctionnement d’une véritable démocratie. Propos recueillis par Yann Lalande O terme Bernardo Secchi : « Le long .» commence aujourd’hui B. S. : Même si, comme je le disais, le quotidien est très important, certaines choses nous obligent à penser à long terme. Mais le long terme commence aujourd’hui. On peut lancer le processus. Par exemple, nous insistons © MATTHIEU RONDEL E. C. : Votre objectif avec ce projet est d’imaginer le T1 dans 20 ans ? ,Z^EN COMMUN 13 En direct d’internet L’agglo dans la poche Sortie simultanément sur le Google Play et iTunes le 1er mars, l’application mobile Plaine Commune est le complément parfait du nouveau site de l’agglo et vous offre de nouveaux services pratiques. R ester connecté avec l’actualité du territoire et avoir à tout moment un œil sur les événements et les sorties qui s’offrent à vous dans les neuf villes de l’agglo, c’est ce que vous proposent les applications Android et iPhone de Plaine Commune. Reprenant pour partie les contenus du site de la communauté d’agglomération, l’application vous permet de consulter les actualités thématisées du territoire ainsi que l’agenda des événements. Grâce à la géolocalisation, vous pouvez désormais en un clin d’œil faire un tour d’horizon des activités culturelles, sportives ou institutionnelles qui ont lieu près de chez vous, ou de votre lieu de travail. Médiathèques, parcs ou encore spectacles sont localisés et apparaissent sur une carte centrée sur vous-même, vous offrant ainsi une vue panoramique sur votre environnement proche. D’un point de vue pratique, l’application vous permet également, à tout moment, de connaître les travaux en cours sur les neuf villes et d’éviter les axes routiers les plus impactés par les chantiers. Au rayon des services en matière d’espaces publics, l’application permet de signaler tous types d’incidents (trou dans la chaussée, problème d’éclairage public, équipement dégradé, dépôt sauvage…). Il suffit en effet à l’utilisateur de prendre une photo de l’incident et de remplir un court formulaire pour signaler en quelques secondes seulement le problème à Allô Agglo !, le service d’information et d’intervention sur l’espace public de la communauté d’agglomération. Autre plus offert par cette appli : la gestion déchets. Plus de question à se poser 14 Avec PEPS, rendons-nous service ! concernant les jours de collecte et le tri des déchets, tout y est indiqué. La géolocalisation permet à l’utilisateur d’obtenir les renseignements liés à sa rue. Entièrement gratuite, cette application continuera d’évoluer pour correspondre au mieux à vos besoins du quotidien. N’hésitez pas à la télécharger et à nous proposer des idées d’amélioration. Pascal Evrard O L’espace d’échange et d’entraide de Plaine Commune existe aussi sur mobile. Grâce à l’application PEPS, publiez gratuitement vos annonces, partagez vos passions ou vos savoir-faire, échangez vos services localement et entraidez-vous entre voisins grâce à la géolocalisation. Disponible gratuitement sur iPhone et Android, cette application vous propose également une messagerie personnalisée grâce à laquelle vous êtes avertis par e-mail lorsqu’une annonce correspond à vos attentes ou à vos besoins. En direct d’internet http://dialogueproprete.plainecommune.fr/ La propreté, parlons-en ! D epuis le mois de juin dernier, l’espace de dialogue citoyen du site de Plaine Commune ouvre le débat sur la question de la propreté. Cette consultation publique en ligne inédite a pour but de permettre aux services de l’agglo de mieux comprendre les attentes des usagers et d’améliorer le service rendu. Ainsi, plusieurs questionnaires sont à votre disposition. Ils vous permettront à la fois de donner votre avis et d’en savoir plus sur les moyens mis en œuvre au quotidien par les services techniques. En plus des questionnaires, trois débats libres vous sont proposés. Vous pouvez notamment vous exprimer sur la question du lien entre les comportements individuels et la propreté de l’espace public. Une restitution, récapitulant la teneur des échanges ainsi que les propositions d’amélioration, sera publiée en novembre. O http://www.lecanaldesmetiers.tv/ Le Canal des Métiers L ’orientation peut parfois devenir un véritable casse-tête pour de nombreux jeunes. Le Canal des Métiers a pour objectif de faire découvrir différentes voies professionnelles au jeune public, du niveau collège jusqu’aux études supérieures, afin de les aider dans leur décision. Proposé par Euro France Média, France Télévisions, les ministères de l’Économie et de l’Éducation nationale, le site donne des renseignements sur près de 12 000 métiers. Il compte également plus de 2 600 séquences vidéo de présentation dans sa base de données, ainsi qu’un système efficace de recherche par mots-clés ou par secteurs d’activités. Distillant de nombreux conseils simples pour décrocher un stage ou un premier emploi, le Canal des Métiers offre également un accompagnement pédagogique à destination des enseignants pour leur permettre d’aider à l’élaboration du projet professionnel des jeunes. O ,Z^EN COMMUN 15 © GUIDO PRESTIGIOVANNI À la une rmacie Ancien atelier de la Pha de France à Saint-Denis Faire fructifier l’héritage Il y a cent ans, la France se dotait d’une loi visant à protéger ses monuments historiques. Un centenaire qui sera commémoré les 14 et 15 septembre avec la 30e édition des Journées du patrimoine (voir programme en page 19). Les Français aiment leur patrimoine et en font la démonstration en se déplaçant chaque année par millions le deuxième week-end de septembre pour découvrir des sites qui leur sont parfois fermés. Mais cet héritage commun n’est pas sans poser de question. Alors qu’au printemps on fêtait les 40 ans du boulevard périphérique, que certaines grandes barres de logement ont dépassé la cinquantaine et que des usines désaffectées dépérissent, qu’est-ce qui fait patrimoine ? Doit-on conserver seulement ce qui est beau, ce qui est vieux, ce qui est matériel ? Enfin, mais surtout, comment protéger et partager ? Ne pas figer les choses pour éviter le syndrome de la ville finie, muséifiée, boboïsée. Au contraire, faire fructifier l’héritage et en faire une source de richesse pour le plus grand nombre, telle est la voie tracée par les villes de Plaine Commune, qui gardent à l’esprit qu’en matière d’héritage les richesses sont ensuite plus faciles à transmettre que les dettes. Yann Lalande ,Z^EN COMMUN 17 À la une Une flèche pour la manchote Un chantier d’insertion exceptionnel Le projet est pour le moins ambitieux puisqu’il s’agit de refaire à l’identique, selon les méthodes employées au XIIIe siècle, la flèche de 86 mètres de haut qui, des siècles durant, a servi de repère aux voyageurs et pèlerins. Ce chantier médiéval unique, qui vise à restituer l’intégrité du monument avec la plus grande rigueur scientifique et technique, fera intervenir des artisans aux savoir-faire d’exception. Il sera aussi l’occasion de former et de donner du travail à des jeunes et à des adultes de Saint-Denis en insertion. Comme au temps des bâtisseurs de cathédrales, ils apprendront les métiers de tailleur de pierre, forgeron, sculpteur, maçon ou charpentier… Et qui sait si, par la suite, ils ne transmettront pas à leur tour ces savoirs devenus rares. Financé par les visites L’engouement pour ces chantiers a été démontré avec le succès de la reconstruction de la frégate Hermione à Rochefort et du château fort de Guédelon dans l’Yonne, devenu le deuxième site touristique de Bourgogne. Les travaux, spectaculaires, durent des années et les recettes des visites, associées au mécénat, permettent de les financer. La basilique, chef-d’œuvre de l’art gothique, et sa nécropole royale unique au monde attirent actuellement 163 000 visiteurs payants par an. Avec ce chantier, les visites prendront un angle nouveau, ce qui permettra d’accroître significativement la fréquentation de l’édifice et d’attirer l’attention du public sur la richesse du patrimoine de Saint-Denis. Anne-Marie Maisonneuve O Í A u premier regard, il manque quelque chose à la basilique royale de Saint-Denis. Foudroyée en 1837, reconstruite puis à nouveau démontée en 1846, la grande flèche de la basilique de Saint-Denis a en effet laissé la place à un grand vide. Pourtant, de l’époque du célèbre architecte Viollet-le-Duc à nos jours, les projets de reconstruction n’ont pas manqué. Aujourd’hui, alors que le parvis a été rendu aux piétons et que la restauration de la façade nord est en cours, le remontage de la flèche manquante est revenu dans l’actualité avec, le 18 juin, la première réunion du comité de parrainage présidé par Erik Orsenna. © C.FILLIEULE Le projet de remontage de la grande flèche de la basilique se précise. Ce chantier hors norme fera intervenir des artisans formés aux méthodes des bâtisseurs de cathédrales, ainsi que des habitants en insertion qui acquerront, à leur tour, ces savoir-faire d’exception. La basilique de Saint-Denis pourrait retrouver sa flèche disparue depuis 1846. EN BREF s DES SALADES ET DES ARCHÉOLOGUES Des Archives nationales de Pierrefitte aux jardins de Saint-Denis, la 5e édition du grand jeu de l’été De Visu joue les prolongations, le 15 septembre à 10 h, avec le « Courtcircuit de la salade ». Ce jeu de piste à la découverte du maraîchage – des vestiges d’une ferme gauloise à l’agriculture urbaine d’aujourd’hui – a été réalisé en partenariat avec les archéologues de Saint-Denis. 18 s MIDIS DE L’ART Inauguré aux Journées du patrimoine, le cinquième volet du cycle d’expositions Chapelle vidéo La Zon-Mai (œuvre multimédia monumentale de la collection de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration) marquera la reprise, le 3 octobre à 12 h 15, des Midis de l’art du musée d’Art et d’Histoire de SaintDenis. Réservation et renseignements au 01 42 43 37 57. s LES COLLECTIONS DE LA MÉDIATHÈQUE Cent ans, voire 200 ans et plus ! Entretenues par les bibliothécaires, restaurées par des spécialistes, classées, cataloguées et communicables pour la plupart, les collections patrimoniales de la médiathèque Centre-ville (qui font aussi partie du patrimoine national) s’exposent samedi 14 septembre de 10 h à 18 h. Visites guidées à 11 h et 16 h. À la une dossier Journées européennes du patrimoine : 14 et 15 septembre Tous les détails sur www.tourisme93.com iBalade « urbano-champêtre » prix des balcons fleuris, spectacle AUBERVILLIERS iPetit train du patrimoine avec la Cie Méliadès Le 14 de 10 h à 17 h (parcours et arrêts au dos du train) Le 15 au bord du canal (réserver au 01 48 39 52 89) iPremier Trésor poétique municipal mondial Le 14 de 10 h à 13 h Hangar des Souffleurs commandos poétiques, 2, rue Chapon Infos : 06 48 09 14 05 iExposition Enfance aux archives municipales De 11 h à 17 h. Visites guidées à 11 h 30, 14 h et 16 h iMémoire de rues d’Aubervilliers Le 14 de 10 h à 19 h La Villa Mais d’Ici - 77, rue des Cités Infos : 01 41 57 00 89 iNocturne artistique au centre nautique Marlène Perratou Le 14 de 20 h à 23 h 30 Infos : 01 48 39 52 46 iÉglise Notre-Dame des Vertus Concert de l’Orchestre de chambre de Paris, puis son et lumière Le 15 à 20 h iSlam à La Maladrerie avec Hocine Ben Le 14 à 14 h 30 au Café l’Expo en petit train RV place de la Mairie, le 15 à 14 h 30 et 17 h S’inscrire au 01 48 39 52 89 iUltime regard sur le Printemps Expo photos d’Arthur Thevenart APUD – 16, rue Méchin LA COURNEUVE iAteliers de moulage et chalcographie de la Réunion des musées nationaux- Grand Palais Aux Réserves du musée des Arts et Métiers Département des restaurateurs de l’Institut national du patrimoine S’inscrire sur www.tourisme93. com ou au 01 49 15 98 98 iŒuvres protégées RV le 14 à 14 h devant l’église Saint-Lucien iArchives diplomatiques Visites sur inscription sur www.tourisme93.com Visite libre du hall d’expo de 14 h à 17 h (pièce d’identité) PIERREFITTE-SUR-SEINE iButte Pinson et fort de la Redoute S’inscrire au 01 39 83 49 11 (Agence des espaces verts) iArchives nationales Visite guidée toutes les demiheures de 10 h à 16 h. Nombreuses animations et inauguration de l’expo « Plaine d’Histoire » Prolongation des portes ouvertes du 16 au 20 septembre ÉPINAY-SUR-SEINE iL’envers du décor au théâtre de la Commune Le 14 à 15 h Réserver au 01 48 33 85 65 iCoulisses du cinéma Le Studio À 16 h au théâtre de la Commune Réserver au 01 48 33 52 52 iHôtel de ville De 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Visite commentée à 14 h 30 iJardins ouvriers des vertus Le 14 à 15 h Réserver au 06 28 26 90 99 / 06 20 95 52 40 iCentre-ville historique RV aux archives le 15 à 11 h et 14 h Réserver au 01 48 39 52 89 L’ÎLE-SAINT-DENIS iPortes ouvertes au théâtre des Frères Poussière Le 15 dès 16 h - 6, rue des Noyers Infos : 01 43 52 10 98 iRallye Patrimoine en vélo 10 h 30 : quartiers d’Orgemont, du Cygne d’Enghien, des Écondeaux et du Centre-ville 14 h 30 : quartiers du Centre-ville, de la Briche, Blumenthal et des Presles Prêt de vélos dans la limite des stocks disponibles iSur les traces de la petite Prusse Le 14 à 13 h 30 et 16 h aux Laboratoires d’Aubervilliers - 41, rue Lecuyer Réserver au 01 48 39 52 89 guinguette « Nénette et Milord » et stands de jeux anciens. SAINT-DENIS iCouvent des Ursulines De 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h Visites - concert iMusée d’Art et d’Histoire De 14 h à 18 h 30 Atelier collectif « La maison par tous » Visite guidée de La Zon-Mai à 15 h et 17 h 30 Visite de la chapelle et du carmel à 16 h 30 iMaison d’éducation de la Légion d’honneur Le 14 à 14 h 30 et 16 h 30 ; le 15 à 10 h 30 et 14 h 30 Infos : 01 55 870 870 iFabrique de la ville, l’archéologie du sous-sol aux toits De 11 h à 19 h - 4, rue du Cygne Infos : 01 49 33 80 20 iAteliers du patrimoine Le 14 de 11 h à 18 h Franciade - 42, rue de la Boulangerie - 06 21 76 63 29 iTGP - Théâtre Gérard Philipe Le 15 à 15 h sur inscription au 01 48 13 70 00 iTerre de patrimoine Exposition sur les grilles du Stade de France Visite guidée, le 14 à 11h. SAINT-OUEN Infos et réservations au 01 71 86 62 68 ou sur les stands : le 14 de 10 h à 18 h devant la médiathèque Persépolis ; le 15 de 10 h à 13 h au marché Garibaldi et à l'office de tourisme iVisite des monuments historiques (loi 1913) Le 15 à 14 h 30 Sur réservation iÉglise Saint-Ouen-le-Vieux Visite le 14 à 17 h, puis concert de musique ancienne à 17 h 30 iLa compagnie Les Interstitiels chante Saint-Ouen 17 h 30 au château iBalades urbaines Maisons du vieux Saint-Ouen le 14 à 15 h 30 Architecture de la reconstruction le 15 à 10 h 30 - quartier Debain Un village en ville le 15 à 11 h quartier Rosiers Perspectives et regards le 15 à 14 h - quartier Garibaldi iBalade aux puces Samedi 14 à 14 h 30 iBasilique royale Le 14 de 10 h à 18 h 15 ; le 15 de 12 h à 18 h 15 iPortes ouvertes de Mains d’œuvres Le 14 de 14 h à 24 h iLa maison d’Espagne Le 14 de 11 h à 19 h 10, rue Cristino Garcia La Plaine Saint-Denis STAINS iExpo photos d’Anna Rouker sur la cité jardin Blumenthal Square Blumenthal iAnimations à la cité-jardin Blumenthal Le 15 de 11 h 30 à 17 h : déambulation, vernissage de l’expo photo, iCent ans de protection à la Médiathèque Centre-ville Le 14 de 10 h à 18 h. Visites guidées à 11 h et 16 h iÉglise Notre-Dame de l’Assomption Le 14 à 10 h, 14 h et 16 h S’inscrire au 01 72 03 11 55 iPhotos d’Anna Rouker Vernissage le 14 à 11 h. RV place Marcel Pointet ,Z^EN COMMUN 19 À la une Terre de patrimoine Jusqu’au 23 septembre, sur les grilles extérieures du Stade de France, 74 photos de Guido Prestigiovanni révèlent les secrets et lumières de 20 sites emblématiques du passé industriel de Plaine Commune, terre de patrimoine. D ß Guido Prestigiovanni présente l’expo dont il est l’auteur le 11 juillet dernier © MATTHIEU RONDEL es sous-sols de la centrale thermique de Saint-Denis où seuls ses pas résonnaient, aux toits de Babcock (à La Courneuve) surmontés d’étranges constructions en forme de wagon, le photographe Guido Prestigiovanni a arpenté deux mois durant les immenses bâtisses du passé industriel de Plaine Commune. Une expérience qu’il décrit comme quasi mystique : « J’ai grandi à Turin, ville industrielle, mais ce travail m’a ouvert les portes d’un voyage auquel je ne m’attendais pas. À chaque endroit, on découvre des choses incroyables… et je suis loin d’en avoir fait le tour. » ß Toits de l'usine Babcock à La Courneuve ( + info ) Visite guidée le samedi 14 septembre à 11h. Inscriptions auprès de l'office de tourisme de Saint-Denis Plaine Commune (Tel: 01 55 870 870) 20 ß Puces de Saint-Ouen © GUIDO PRESTIGIOVANNI Organisée par Plaine Commune, avec le soutien du Conseil général de Seine-Saint-Denis, cette exposition présente des sites d’une valeur architecturale incontestable, mais le talent du photographe est d’avoir su en capter, audelà du visible, les couleurs, les ambiances, les lignes inventives et les détails cachés : « Audelà de la dimension historique, on est dans des endroits qui vivent sous forme de paysage. » Ses clichés dévoilent des lieux étonnants, où la lumière des verrières transforme les mares d’eau en tableaux surréalistes, où une plante de plusieurs mètres de haut cherche à atteindre le soleil, où des kilomètres de rail se dirigent vers un improbable bout du monde… Depuis quelques années, ces cathédrales de l’époque industrielle évoluent, se transforment, disparaissent pour certaines, mais chaque photo exposée nous en laisse percevoir l’histoire. Et ce n’est sans doute pas un hasard si elles s’affichent au Stade de France, un site lui aussi emblématique du patrimoine… sportif. Anne-Marie Maisonneuve O © GUIDO PRESTIGIOVANNI Lignes inventives et détails cachés À la une dossier TÉMOIGNAGE « L’ambiance était bonne aux entrepôts du Printemps » © ANNE-MARIE MAISONNEUVE Manutentionnaire pendant 13 ans aux entrepôts du Printemps, Dominique a connu les bâtiments en activité, puis désaffectés et maintenant… plus rien ! Née à L’Île-Saint-Denis où elle vit toujours, Dominique se serait bien vue rester jusqu’à la retraite aux entrepôts du Printemps, mais une fin de bail et une rénovation trop coûteuse des bâtiments en ont décidé autrement. « Les entrepôts ont déménagé à Marne-la-Vallée. Moi, j’avais trois enfants et je ne pouvais pas suivre. J’ai arrêté en avril 1994. » Revenue aux entrepôts pour le film sur la Dernière visite avant démolition, Dominique a eu « un drôle d’effet ! Ça m’a donné des frissons. J’ai connu l’endroit avec les traverses, les marchandises, et là, tout était vide, immense. Et puis, je n’arrivais pas à prendre mes repères. Je suis arrivée par le bas, alors que je travaillais à l’étage… J’étais paumée. Heureusement, j’ai repéré la cantine, j’ai vu les escaliers, et j’ai réussi à guider les gens jusqu’à l’endroit où je travaillais. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. C’est dommage. Il y avait du travail et on en abattait, mais l’ambiance était bonne et je n’ai que des bons souvenirs ! » Propos recueillis par Anne-Marie Maisonneuve O Reconvertir plutôt que détruire Trait d’union entre le passé et l’avenir, la reconversion des grands sites industriels est une préoccupation majeure de l’agglomération. L L’agence d’architectes Flint, spécialisée dans la reconversion de friches industrielles, s’apprête ainsi à livrer un pôle administratif et une médiathèque de 3 000 m2 dans les locaux de l’ancienne usine métallurgique Mécano, spécialisée dans l’outillage de précision et les mèches américaines. Construit en 1914, le bâtiment constitue un exemple unique, dans le département, du modèle architectural américain de la « daylight factory » : de grandes baies vitrées, sur plusieurs étages, permettaient à la lumière du jour d’éclairer les ateliers. Transformé en lieux publics, en bureaux, en studios de cinéma…, ce patrimoine sauvé du péril retrouve une nouvelle raison d’être. A.-M. M. O Í Une médiathèque de 3 000 m2 dans l’usine Mécano © VIRGINIE SALOT/VILLE DE LA COURNEUVE e patrimoine industriel est emblématique de l’histoire récente de Plaine Commune. En deux vagues, de 1860 à 1872 et de 1890 à 1940, les zones maraîchères du territoire, juste à côté de Paris, se sont transformées en une forêt de cheminées. Celle de l’ancienne manufacture Tehalit, sur le site de l’école Casarès-Doisneau à la lisière de Saint-Denis et d’Aubervilliers, en est une magnifique illustration. Et les exemples de reconversion ne manquent pas ! À La Courneuve, les grands sites industriels de Babcock, Johnson et Mécano ont été intégrés au Plan d’occupation des sols au titre du patrimoine local remarquable. En 2014, l’ancienne usine Mécano à La Courneuve accueillera une médiathèque et un centre administratif. ,Z^EN COMMUN 21 À la une Patrimoine ou pas patrim En l’absence d’inventaire patrimonial exhaustif, seule l’approche culturelle permet de définir ce qui fait patrimoine ou non. de ruptures et de discontinuités. En somme, de richesses et de potentiels », insiste Michel Perrot, président de la Maison de l’architecture en Île-de-France. Car tout cela reste bien fragile, en l’absence d’inventaire patrimonial complet. Seule l’approche culturelle permet de justifier ou non un bien comme relevant du patrimoine. « Il faut savoir se poser les bonnes questions : qui l’a réalisé ? Est-ce que ce bâtiment a marqué les hommes qui y ont travaillé ou qui y ont vécu ? Surtout, face à des logiques financières, il faut donner à voir ce que cela peut devenir », poursuit Michel Perrot. Il y a une trentaine d’années, la Direction départementale de l’équipement proposait un viaduc pour faire passer le tramway à la place du pont suspendu de L’ÎleSaint-Denis, construit par les frères Seguin en 1843. La municipalité et les habitants s’y sont farouchement opposés. Aujourd’hui, le tramway trace son chemin sur le pont, toujours bien présent. À Villetaneuse, la cité HLM Renaudie était menacée par la poli- tique systématique de démolition défendue par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale. La municipalité est contre. Plaine Commune aussi. Des architectes se mobilisent, une pétition est lancée. Tant et si bien que Í M onuments historiques, friches industrielles, logements sociaux, paysages, savoir-faire, œuvres d’art…, la notion de patrimoine a considérablement évolué. Tout ce qui témoigne du passé – même le plus récent – et permet de comprendre le présent mérite d’être protégé et enrichi pour être transmis aux générations futures. Ainsi, sur le territoire de Plaine Commune, la période contemporaine continue de laisser ses traces visuelles liées à la vie quotidienne comme les halles du marché de Saint-Denis, à la vie collective avec les jardins familiaux de Stains, à une activité tels les studios Éclair à Épinay-sur-Seine, ou à un passé industriel comme en témoigne l’ancienne usine Mécano à La Courneuve. Plus récemment, le Stade de France, symbole de la mutation d’un territoire, fait désormais partie intégrante de notre patrimoine. « Il est important d’estimer à sa juste valeur ce que la banlieue recèle de patrimoines, d’expressions multiples, Le Stade de France, inauguré en 1998, patrimoine ou pas ? QUÈSACO ? s CLASSÉS Les monuments historiques : classement réservé aux immeubles présentant un intérêt public. Les Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) permettent d’identifier le patrimoine, les espaces publics et paysagers qui contribuent à la mémoire commune. 22 Un site protégé est un lieu dont le caractère exceptionnel justifie une protection au niveau national. Les parcs nationaux (reconnus comme territoires d’exception) et régionaux (à dominante rurale dont les milieux naturels et patrimoine culturel sont de grande qualité, mais dont l’équilibre est fragile). À la une dossier oine ? TÉMOIGNAGE « La banlieue, un désordre créatif » MICHEL PERROT, président de la Maison de l’architecture en © BENJAMIN GÉMINEL Île-de-France l’ensemble d’immeubles pensé par l’architecte Jean Renaudie – l’un des meilleurs spécialistes du logement social du XXe siècle en France – sera rénové et transformé. Car, comme le rappelle l’architecte Paul Chemetov, « les bâtiments vont tous vers leur ruine, même les meilleurs du monde. On ne peut jamais conserver en l’état. Pour conserver, il faut transformer ». Nadège Dubessay O QUÈSACO ? s EN CHIFFRES Dans les années 1920, pas moins de 22 citésjardins ont été construites sur le territoire qui deviendra la Seine-Saint-Denis, offrant 7 000 logements. Avec plus de 70 gisants et tombeaux monumentaux, la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis s’impose comme le plus important ensemble de sculptures funéraires du XIIe au XVIe siècle. C’est en 1986 que Serge Renaudie finissait l’œuvre de son célèbre architecte de père, Jean, décédé avant d’achever la cité HLM de 122 logements, à Villetaneuse. Une architecture innovante que la municipalité et Plaine Commune ont défendu, alors que la cité était menacée de destruction en 2002. Depuis, elle a été restaurée et transformée. En Commun : Quand peut-on parler de patrimoine ? Michel Perrot : Jusqu’à peu, on ne parlait que de patrimoine historique. Mais la crise de 1973, notamment, avec son lot d’usines défuntes, ouvre un nouveau champ : le patrimoine industriel. En banlieue, cette notion s’est élargie avec l’arrivée du Schéma de cohérence territoriale (Scot) où se dégage une quinzaine d’éléments patrimoniaux (anciennes traces urbaines, paysages naturels ou façonnés par l’homme, ensembles urbains, friches industrielles…). Aujourd’hui, est patrimoine ce qui fait sens en termes de lieu et de lien. E. C. : Qui peut distinguer ce qui fait patrimoine ou non ? M. P. : C’est le rôle des experts : les architectes du bâtiment de France, les élus, maîtres d’ouvrage… Mais le patrimoine, c’est fragile. Car les logiques technocratiques, financières, de temps, sont contraires à sa conservation. À Saint-Denis, la grande halle du marché a été restaurée. Alors qu’à Paris, dans les années 1970, les halles de Baltard ont été détruites. Il est probable qu’aujourd’hui elles auraient été transformées. E. C. : Mais à quoi sert de restaurer un bâtiment sans vie ? M. P. : Le continuum entre les patrimoines et les créations architecturales contemporaines représente le point fondamental du développement des villes. Car il met d’autant mieux en valeur l’existant qu’il propose des réponses architecturales spécifiques et créatives aux questions de l’urbanité. Et la banlieue, contrairement à Paris – marqué par Haussmann –, est un désordre créatif où les points d’appui pour le développement contemporain sont d’une extrême diversité. Propos recueillis par Nadège Dubessay O ,Z^EN COMMUN 23 À la une interview des passionnés, pas seulement des marchands. Depuis 1885, l’endroit a su rester magique. Avec un univers propre à chaque marché et les rues et brocantes qui tissent le lien entre eux. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le marché aux Puces de Saint-Ouen a été classé en 2001 Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager, ce qui fait de ce territoire le seul site urbain en France classé pour son atmosphère. E. C. : Son ambiance, c’est aussi une histoire emplie de légendes et de rêves… P. E. : Oui. Un Renoir a été trouvé dans les rues et brocantes pour une bouchée de pain car il était recouvert d’acrylique… Ici aussi, Gérard Lanvin, à l’époque vendeur de vêtements sur un stand du marché, a vendu à Coluche sa célèbre salopette. S’est ensuivie une histoire d’amitié entre les deux hommes, qui a conduit Lanvin sur les planches des cabarets. Bien d’autres anecdotes font l’histoire des Puces. Dans ce grenier du monde, on vient trouver l’objet dont on n’a pas forcément besoin, mais que l’on va adorer. C’est une quête perpétuelle. Et c’est ça, aussi, qui fait son patrimoine. © MATTHIEU RONDEL E. C. : Et que représentent les Puces en terme économique ? n i a b r u e t i s l u « Le se r u o p é s s a l en France c hère » p s o m t a n o s Patricia Ederhy, présidente de l’association Marché aux Puces (MAP) de Saint-Ouen En Commun : Pourquoi peut-on parler de patrimoine avec les Puces de Saint-Ouen ? Patricia Ederhy : Ici, nous sommes dans un village dans la ville, avec quinze marchés sur sept hectares. Les Puces représentent le quatrième site le plus visité en France et accueillent cinq millions de visiteurs par an, venus du monde entier. On rencontre, dans cette plus grande concentration d’antiquaires et de brocanteurs au monde, 24 P. E. : Les Puces, c’est un chiffre d’affaires de plus de 400 millions d’euros par an. Mais je préférerais parler de son écosystème unique, où se mélangent les plus grands stylistes en quête de la nouvelle tendance, des décorateurs, des antiquaires spécialisés par une époque ou un style, des jeunes à la recherche du dernier jeans tendance, des rappeurs, des bobos, des familles, des collectionneurs, des célébrités… Ici aussi, 70 % des marchandises vendues sont des meubles et objets récupérés chez les particuliers. Donc, il y a un suivi, une histoire, avec des commerçants passionnés qui font revivre des meubles. E. C. : Rendez-vous au Mondial de l’antiquité… P. E. : Le Mondial, qui aura cette année pour thème l’art et la nature, nous promet un millésime hors du commun, avec la participation de deux artistes reconnus mondialement : Chayan Khoï et Richard Orlinski. Les allées du marché seront magnifiées des mains d’Olivier Riols, paysagiste renommé. Et les marchands sortiront bien sûr leurs plus belles pièces. Propos recueillis par Nadège Dubessay O Mondial de l’antiquité et Foire des savoir-faire du 4 au 6 octobre, Puces de Saint-Ouen. Programme complet sur plainecommune.fr N IO C DE PR PERATIV TRAVAIL CAPITAL TALENT E OO ODUCT SOCIÉTÉ NOUVELLE DE TRAVAUX PUBLICS ET PARTICULIERS Fondée en 1922 TOUS TRAVAUX DE VOIRIE PAVAGE - CANALISATIONS - TERRASSEMENTS - ROUTES PARKINGS - ZONES PIÉTONNES - ÎLOTS PAYSAGES DEVIS - ÉTUDES Rapides La SNTPP recherche : Technicien v.r.d confirmé 2 chefs de chantier Géomètre/Projeteur (h/f) confirmés (2ème ou 3ème échelon) connaissance d’Autocad et v.r.d - assainissement Mensura exigé Technicien v.r.d. confirmé maîtrisant l’étude de prix et l’établissement des projets Formation BTS/DUT Génie civil, ou géomètre Expérience similaire de 10 ans minimum 2, rue de la Corneille - BP 65 - 94122 Fontenay-sous-Bois Cedex Tél. : 01 48 75 07 03 - Fax : 01 48 73 71 11 - E.mail : [email protected] Agglo tendances enus propriétaires Anna et Grégoire sont dev logement d'un s Cap la et ade grâce à Arc re. ulai Pop nt Fro place du Égalité, mixité, sécurité et BBC Vous souhaitez devenir un jour propriétaire de votre logement, mais, n’étant pas un riche héritier, vous croyez ce rêve irréalisable ? Détrompez-vous : désormais, même les foyers aux revenus modestes peuvent acheter leur logis grâce à l’accession sociale à la propriété… S ur toute la France, 170 Coop HLM garantissent, avec l’aide de l’État, des logements neufs de qualité à un prix inférieur à ceux du secteur. C'est ainsi qu’à Plaine Commune, dans une volonté de mixité de la part des élus, mais aussi dans une logique de rapprochement domicile-travail pour les nouveaux propriétaires, la Caps (Coopérative d’accession sociale à la propriété), Arcade, Logipostel et Coopimmo ont monté en partenariat des programmes pour l'accession sociale à la propriété. Parmi les programmes de la Caps, on citera le Pavé d’Amiens, la Villa Thierry, les Philosophes et Néaucité à Saint-Denis, l’Entre 2 Rives et Quai de la Marine à L'Île-Saint-Denis, la Prévôté à La Courneuve, les 2 Louise à la porte de Paris, le Cœur de ville à Stains. Déjà, plus de 100 familles ont acheté, 75 ont emménagé et 134 logements sont mis en chantier. Peuvent bénéficier de ce système tous les habitants de la communauté d’agglomération Plaine Commune, ainsi que tous les ménages exerçant une activité salariée ou libérale sur 26 le territoire. Cependant, afin de concrétiser les projets en toute sécurité pour les postulants, de nombreuses conditions doivent être réunies. Plafonds de revenus et aides financières Si le futur acquéreur a des revenus ne dépassant pas un certain plafond, il pourra obtenir un prêt à taux zéro (PTZ+), une TVA réduite à la condition que l’appartement acheté soit sa résidence principale. Une prime de 10 000 € lui sera également allouée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Le prêt social location accession (PSLA) S'ils ne veulent pas acheter tout de suite, les ménages peuvent choisir de poser, dans un premier temps, une option d’achat et payer un « loyer » ainsi qu’un complément qui sera imputé sur le prix d’achat. Dans un deuxième temps, ils deviendront propriétaires en levant l’option d’achat et en solli- citant un prêt. La redevance de la première phase se transforme en mensualité. Avantages : exonération de la taxe foncière pendant quinze ans, réduction du prix d’achat de 1 % par an, TVA à 7 % au lieu de 19,6 %. La « sécurisation » de l'achat Les Coop sécurisent les acquéreurs en s’engageant à racheter leur logement en cas d’accident de la vie, pour un montant minimum garanti durant les quinze ans qui suivent l’achat. Elles assurent également un relogement dans un parc locatif social. Une clause antispéculative est insérée dans tout acte d’achat afin d’éviter les tentations de course à la plus-value. Normes de qualité BBC Les logements répondent à des normes de qualité du bâti, de consommation énergétique et de respect de l’environnement (BBC), avec jardin privatif, terrasse ou balcon, et utilisation privilégiée du bois. Se loger en toute sécurité n'est plus un rêve. Agglo tendances s « TOUT N'EST PAS VENDU » © MATTHIEU RONDEL © MATTHIEU RONDEL Anne Vauvray est directrice générale déléguée de la Caps. Elle explique ici le rôle de cette coopérative à vocation sociale. EN COMMUN : COMMENT FONCTIONNE LA CAPS ? Anne Vauvray : La Coopérative d’accession sociale à la propriété (Caps) est une société anonyme créée en 2007 et capitalisée par la communauté d’agglomération Plaine Commune. Elle a pour associés, entre autres, la Fédération nationale des coopératives HLM, la SEM Plaine Commune Développement, Plaine Commune Habitat. E. C. : COMBIEN DE LOGEMENTS LA CAPS A-T-ELLE DÉJÀ À SON ACTIF ? A. V. : Nous connaissons une production de 60 logements par an. Et il faut quatre ans pour voir aboutir une opération. Tous nos programmes ne sont pas vendus, en particulier ceux du Franc-Moisin, car les logements sont grands : les familles ne peuvent pas emprunter de telles sommes, leurs dossiers sont refusés par les banques. E. C. : COMMENT MONTEZ-VOUS LES PROGRAMMES ? A. V. : Nous achetons en VEFA (vente en l'état futur d'achèvement), puis revendons en baissant pour les acquéreurs la TVA afin de réaliser des prêts sociaux à la locationaccession (PSLA). Cela uniquement dans les zones de rénovation urbaine. E. C. : EN QUOI CONSISTE VOTRE PARTENARIAT AVEC ARCADE SUR LE PROGRAMME LES PHILOSOPHES INAUGURÉS EN JUILLET ? A. V. : Nous montons ensemble des sociétés civiles immobilières de construction vente (SCCV) pour partager les frais sur la maîtrise d’ouvrage d’une opération. E. C. : COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉE À LA CAPS ? A. V. : Je suis architecte de formation. J'ai travaillé dans la maîtrise d'ouvrage de logements sociaux… J'ai commencé en 2007 à la Caps. J'ai de la chance : ce que je fais a vraiment du sens. Et nous n’avons pas d'actionnaires à rémunérer. TÉMOIGNAGES DE NOUVEAUX ACCÉDANTS RÉSIDENCE LES PHILOSOPHES, PLACE DU FRONT POPULAIRE À SAINT-DENIS Cela peut devenir une réalité de pierre, écologique et de grande qualité. Dossier : Sylvie Guillot O Adil 93, 0 820 16 93 93, www.adil93.org. [email protected] Caps, 32/38, bd Jules Guesde, 93200 Saint-Denis. Tél. : 01 55 84 43 64. http://www.oph-plainecommunehabitat.fr/ accession-a-la-propriete ANNA ET GRÉGOIRE SABRINA « L’équivalent d’un loyer » « Je voulais acheter à Saint-Denis » « Nous avons acheté ces 57 m2 sur plan il y a deux ans, par le biais du groupe Arcade. Nous habitions déjà Saint-Denis. Mon mari est plaquiste, je suis aide-ménagère. Nous avons emprunté 220 000 euros sur vingt-cinq ans. Ce n’était pas facile de trouver la banque… Mais désormais, on paie l’équivalent d’un loyer : 900 euros par mois. L’appartement est neuf, sans humidité, avec de beaux matériaux… Et de notre balcon, on voit Montmartre et la tour Eiffel… » « Je suis née dans le 93, j’y travaille… Je voulais acheter à Saint-Denis. En 2010, j’ai signé pour 50 m2 à 150 000 euros. J’ai été livrée en mars 2013. Je ne paie pas plus que mon ancien loyer en HLM : 260 euros de charges par trimestre, 480 euros de crédit par mois. Arcade m’a aidée à monter mon dossier : de nombreux documents, un prêt à taux zéro, le 1 % patronal, un emprunt au Crédit foncier à 3,8 %, plus un apport personnel de 10 000 euros. C’est un bon investissement. » CHIFFRES CLÉS s LE M2 : C’EST LE PRIX MAXIMUM D’UN APPARTEMENT ACHETÉ EN ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ. s C’EST LE PRIX D’UN T2 À LA PRÉVÔTÉ (LA COURNEUVE) AVEC LA CAPS s LOGEMENTS EN ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SONT MIS EN CHANTIER ACTUELLEMENT s C'EST L'ÉPARGNE MOYENNE DES ACCÉDANTS À LA PROPRIÉTÉ ,Z^EN COMMUN 27 © W. VAINQUEUR Au conseil Quel avenir pour la communauté d’agglomération ? Quelques jours avant l’adoption en première lecture par les députés (19 juillet) du projet de loi sur la Métropole du Grand Paris, les conseillers communautaires étaient réunis en conseil extraordinaire, le 10 juillet, afin de débattre d’un texte qui prévoit notamment la disparition des communautés d’agglomération à l’horizon 2016. P atrick Braouezec ouvre les débats en rappelant que le premier texte soumis à l’assemblée et retoqué par le Sénat s’inspirait très largement des travaux de Paris Métropole. Il regrette dans le même temps que cette seconde mouture fasse abstraction des propositions de Paris Métropole. Michel Bourgain prend ensuite la parole, s'insurge et considère que la négation de la coopération librement consentie des communes constitue une atteinte inacceptable aux fondements de la République. Pour le maire de l'Île-Saint-Denis les 28 Conseils de territoires, appelés à remplacer les Conseils communautaires, seront réduits au statut de mairie d'arrondissement de Paris et les communes au rang de conseil de quartier. Gilles Poux emboîte le pas et dénonce un coup de force contre les collectivités territoriales et contre les citoyens qui réclament des rapports plus étroits avec les décisionnaires. Pour le maire de La Courneuve, la mégapole de six millions d’habitants sera de fait dirigée par quelques élus, mais surtout par des techniciens. Demain, les décisions sans consultation des populations vont recommencer. Patrice Konieczny voit lui la volonté de dessaisir les équipes municipales dans certains domaines, tel que le Plan local d’urbanisme (PLU). Pour le viceprésident spinassien, la question du poids de la parole du maire est posée. Le président du Conseil général Stéphane Troussel, qui ne siège qu’en de très rares occasions au conseil communautaire, défend pour sa part le projet de loi. Pour le conseiller courneuvien, la réforme a été travaillée depuis des mois et toutes les instances dans lesquelles elle a été débattue sont Au conseil légitimes. La recherche du consensus permanent n’est pas une solution. Paris Métropole a montré ses limites. Il y a urgence à sortir de l’immobilisme. Le débat parlementaire doit enrichir, modifier et amender le texte de loi. La proposition d’aujourd’hui bouscule sans doute un peu mais il faut s’en emparer pour l’améliorer, conclut le président du Conseil général. Pour Pierre Quay-Thevenon, la coopération intercommunale a fait ses preuves en dépassant la fragmentation politique du territoire francilien. En gardant l’idée d’une métropole concentrique, on renonce en revanche à l’idée de prendre appui sur des territoires coopérateurs de la métropole. Carinne Juste s’inquiète : dans une métropole de six millions d’habitants, la population de Villetaneuse ne représentera plus rien. C’est un déni de démocratie. Jacques Salvator avait cru que la loi porterait l’objectif du bouclage de la carte intercommunale. Il reste un militant de l’intercommunalité même s’il admet que toutes les intercommunalités n’ont pas la même efficacité. Pour Michel Fourcade, il faut se garder de toute peur et de tout anathème à ce stade, car le premier objectif du projet reste la mise en oeuvre d'une véritable péréquation à l'échelle de la métropole. Patrick Braouezec conclut en rappelant qu’une grande partie de la population n'est pas attachée au découpage administratif. Par conséquent, pourquoi ne pas partir de la vie, du réel, pour construire la métropole dont nous avons besoin ? Il est décidé qu’un vœu de la communauté d’agglomération sera soumis au vote lors du prochain Conseil communautaire, le 17 septembre. La parole est désormais aux sénateurs qui étudieront le texte de loi à l’automne. Yann LalandeO LES PRINCIPALES DÉCISIONS Conseils communautaires des 28 mai et 25 juin. s Bilan annuel de mise en œuvre du Plan local d’habitat (2010-2015) La communauté d’agglomération suit le cap fixé par le programme voté en décembre 2010, tant au niveau de la production de logements neufs qu’en matière de requalification du parc existant social ou privé. En 2012, la construction de 2 544 logements a été autorisée, dont 34 % de logements sociaux. À travers des subventions directes ou des garanties d’emprunts, Plaine Commune a accompagné 28 opérations nouvelles en 2012. s Programmation 2013 du Contrat urbain de Cohésion sociale communautaire 2013 Le conseil communautaire a approuvé la nouvelle programmation et les modalités de la mise en œuvre du CUCS communautaire 2013, qui compte 28 actions dans le domaine de l’emploi et l’insertion d’une part et du cadre de vie d’autre part. Montant total : 4 976 000 €, dont 460 000 € sont abondés par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances et 368 000 € par Plaine Commune. s Écoquartier fluvial de L’Île-SaintDenis : plan guide des espaces publics Le Conseil communautaire a approuvé le dossier de prise en considération en vue du lancement de la maîtrise d’œuvre des espaces publics de la ZAC de l’Écoquartier fluvial de L'Île-Saint-Denis. Allées, rues, ruelles, parvis, square et place vont voir le jour ainsi que des espaces plus remarquables comme la grève de 3 500 m2, les berges aménagées, des bassins ou un parc de 15 000 m2. Le montant total de l’aménagement de ces espaces publics s’élève à seize millions d’euros. s Compte administratif 2012 Le conseil communautaire a approuvé le compte administratif et le compte de gestion du budget 2012. La section fonctionnement dégage un excédent de 18,4 millions, soit cinq millions de moins qu’en 2011. À noter que les dépenses de fonctionnement se sont élevées à 278,8 millions d’euros. Sous le coût d’un moindre dynamisme fiscal, lié à la réforme de la fiscalité et de la baisse des dotations d’État, les recettes de fonctionnement n’ont que très peu progressé (+ 0,19 %) et surtout moins vite que les dépenses (+ 2,7 %). Conséquence, la réduction du taux d’épargne brut qui reste satisfaisant cependant. Les dépenses totales d’investissements s’élèvent à 165,5 millions d’euros. 2012 marque un record en termes d’investissement. Pour autant, si le taux de réalisation des investissements s’est amélioré, il n’est toujours que de 62 %. En parallèle, la capacité de désendettement se dégrade et atteint dix ans, ce qui reste correct cependant. s Logements neufs Le conseil communautaire a accordé sa garantie d’emprunt pour quatre programmes de logement et une résidence étudiante. La Caps va construire 20 logements en accession sociale à la propriété dans le quartier Confluence à Saint-Denis. Ce sont 17, 14 et 42 logements sociaux qui vont être livrés par Domaxis toujours sur la ZAC Alstom Confluence à Saint-Denis. Enfin, l’ESH Maison du Cil va construire une résidence étudiante de 155 logements rue Proudhon à Saint-Denis. s Réhabilitation Le Conseil communautaire a accordé sa garantie d’emprunt pour la réhabilitation de 48 logements sociaux par ICF La Sablière au 3, rue Auguste Blanqui à Villetaneuse. s Universeine Le conseil communautaire a pris en considération le projet Universeine qui se développe en bord de Seine, au sud-ouest de Saint-Denis entre la Cité du cinéma et la ZAC Pleyel-Libération, sur une friche industrielle de 6,4 hectares ayant accueilli jusqu’aux années 1990 l’une des principales centrales électriques de la région Île-de-France : la Centrale 1. En référence à ce passé industriel, la halle Maxwell (centrale 1) et le bâtiment Copernic (bâtiment des ingénieurs), dont l’intérêt patrimonial a été soulevé par une étude du Conseil général de Seine-SaintDenis, seront réhabilités et leur visibilité depuis les berges de Seine sera renforcée. En complément d’une programmation mixte comprenant la réalisation de 320 logements, 1 700 m2 de commerces, 85 000 m2 de bureaux et 15 000 m2 de locaux dédiés aux industries de la culture et de la création, le projet prévoit la création d’environ 28 462 m2 d’équipements propres sous maîtrise d’ouvrage Seine Ampère et le prolongement de la rue Volta par Plaine Commune afin de développer un quartier ouvert conçu autour d’espaces partagés généreux et qualitatifs. L’opération Universeine est entièrement portée par la SAS Seine Ampère (filiale de Vinci Immobilier et de la Caisse des dépôts et consignations) sur la parcelle qu’elle détient, hormis le prolongement de la rue Volta sous maîtrise d’ouvrage Plaine Commune. La réalisation du programme s’étalera de 2015 à 2019. Directeur de la publication .>NLŝ@E L>IOBTB@^Rédacteur en chef7>HH*>F>HAB^Conception @NB*òŃė^Maquette, secrétariat de rédaction1@IIJ!IGGOHŝ@>NŝIH^ Contact Plaine CommuneŃ^Contact rédaction Ń^Impression .1"ŃBRBGJF>ŝLBM^ LOB(OFBM0ŝGBNŃ1>ŝHN"BHŝM!BABR ,Z^EN COMMUN 29 Tribunes GROUPE SOCIALISTES ET RADICAUX DE GAUCHE s Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 48 - Site : www.plainecommune-socialiste.com Le changement est en marche E n ce mois de septembre, c’est la seconde rentrée pour la majorité de François Hollande. Malgré les agitations polémiques sur le thème de l’austérité, cette majorité a agi, jour après jour, au Gouvernement comme au Parlement, suivant le cap fixé lors de l’élection présidentielle : le redressement de la France, la bataille pour l'emploi, la priorité à la jeunesse, la préparation de l’avenir, la lutte contre les inégalités. Depuis plus d’un an, la majorité s’est attachée à restaurer nos comptes publics, évitant ainsi à la France de subir une cure d'austérité – cette fois bien réelle – et de perdre sa souveraineté au profit YANNICK des marchés financiers. C'eût été une faute histo- TRIGANCE Président du groupe rique : elle a été évitée. socialistes Cet effort a été réalisé en actionnant par ailleurs les et radicaux leviers nécessaires au redémarrage de la croissance de gauche. et au redressement productif de notre économie, ce qui permettra par la suite une politique plus redistributive. Parallèlement, de nombreuses mesures ont d’ores et déjà été prises dans la lutte contre les inégalités : création en 5 ans de 275 000 places d’accueil pour la petite enfance, refondation de l’école et de l’université, avec notamment le quasi-doublement d’ici à 2014 des budgets pour les bourses des étudiants de foyers modestes et moyens… Grâce à une allocation de rentrée scolaire revalorisée de 25 % et avec la relance de la création de postes d’enseignants depuis 2012 accompagnée d’une remise en place de la formation ; grâce au retour de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, la priorité est bien redonnée à l’éducation afin de réduire les inégalités, de favoriser la réussite et l’accès à l’emploi de tous. Sur notre territoire, deux villes, dont celle d’Aubervilliers, mettent en œuvre la réforme des rythmes scolaires dès ce mois de septembre, les autres pour la rentrée 2014. Plaine Commune aura à s’impliquer sur ces dossiers comme sur d’autres, pour accompagner ce changement qui est en marche. À toutes et tous, très bonne rentrée ! GROUPE FRONT DE GAUCHE s Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 21 - Courriel : communistes.partenaires@ plainecommune.com.fr Le Petit Paris ! C e que nous voulons pour Plaine Commune, nous le voulons pour la métropole parisienne. Nous voulons une métropole généreuse et humaine, juste socialement, écologique et solidaire, une métropole qui fait reculer les inégalités sociales et territoriales, qui garantit à chacun un mieux vivre quotidien, un égal accès à l’éducation, à la formation, à l’emploi, à la mobilité, au logement, au soin, à l’art et à la culture, au droit et à la citoyenneté. Cette métropole a besoin de choix économiques, sociaux, culturels et environnementaux, d’aménagements, de grands projets, marqués par la créativité, stimulants pour le développement local et rassembleurs pour ses habitants. Après tant d’années d’inégalités et de souffrances, d’exclusions et de marginalisation, de statu quo et de repli, le temps est venu d’une métropole ouverte et solidaire, créatrice et économe en énergie, douce avec toutes les générations, fière PIERRE des cultures de tous ses acteurs. C’est cela qui fait QUAYsens sous l’expression métropole. Une métropole THÉVENON Vice-président n’a jamais été périmètre comme le suggère le de Plaine Commune. Gouvernement et sa majorité parlementaire en Président du groupe des projetant un Grand Paris qui manque d’enverélu(e)s Front gure, de générosité, et qui, surtout, sépare le de Gauche. cœur puissant et riche de ses couronnes plus lointaines et moins dotées. François Hollande serait plus inspiré de travailler à une programmation de l’effort de construction de logements équitablement répartis et d’imposer une péréquation financière urgente pour les territoires, aujourd’hui déjà, bâtisseurs ! Une métropole a plus à gagner, pour rester humaine et grandir, à s’appuyer sur des intercommunalités actives et de bonne taille, plutôt qu’à programmer leur disparition pour installer des conseils de territoire sans pouvoir. Une métropole multipolaire aux pouvoirs coordonnés et partagés ou des territoires relégués au statut d’arrondissement résignés à un pouvoir concentré, est-il encore temps pour le président et sa majorité de faire le bon choix, entre grand ou petit Paris ? Les élus socialistes & radicaux de gauche Les vice-présidents : Jacques SALVATOR, Maire d’Aubervilliers, Michel FOURCADE, Maire de Pierrefitte-sur-Seine, Bernard VINCENT (Aubervilliers), Christian PERNOT (Pierrefitte), Karim BOUAMRANE (Saint-Ouen). Les conseiller-ère-s communautaires délégué-e-s : Véronique LE BIHAN, Marc GUERRIEN (Aubervilliers), Nicole RIOU (Stains) Les conseiller-ère-s communautaires : Abderrahim HAFIDI, Jacqueline SANDT, Jean-Yves VANNIER (Aubervilliers), Tassadit AKKAR (Pierrefitte), François VIGNERON (Stains), Luis CHACON (Villetaneuse), Stéphane TROUSSEL (La Courneuve), Yannick TRIGANCE (Épinay), Stéphane PRIVE (Saint-Denis), Morgane GARNIER, Jean-Claude LE NY (Saint-Ouen) 30 Les élus du groupe « Front de Gauche ». Pascal BEAUDET, Michel BEAUMALE, Élisabeth BELIN, Patrick BRAOUEZEC, Isabelle CADERON, Perrine CROSNIER, Hayat DHALFA, Daniel DESBIENDRAS, Lynda FELLAHI, Joël FLANDRIN, Suzanna DE LA FUENTE, François GIUNTA, Muguette JACQUAINT, Carinne JUSTE, Martine KERHOUAS LASSER , Jean-Paul LE GLOU, Djamal MHOUDINE, Didier PAILLARD, Stéphane PEU, Gilles POUX, Pierre QUAY-THÉVENON, Jacqueline ROUILLON, Anthony RUSSEL, Laurent RUSSIER, Muriel TENDRON-FAYT Tribunes GROUPE DU CENTRE ET DE LA DROITE RÉPUBLICAINE s Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 56 83 - Courriel : groupe.centre-et-droite@ plainecommune.com.fr Le vélo, véritable mode de déplacement N otre coopérative de neuf villes est dans la tourmente : la majorité présidentielle a décidé de supprimer les intercommunalités de la région parisienne au profit d’une superstructure de 124 villes d’ici à janvier 2016 ! En attendant, ce n’est pas le moment de perdre les pédales et notre plan vélo ne doit pas rester en roue libre. Mener une politique volontaire en faveur des déplacements doux, c’est lutter contre les gaz à effet de serre, c’est soutenir la pratique d’une activité physique mais c’est aussi vouloir une ville plus apaisée, moins bruyante, plus sécu- PATRICE risée… Plaine Commune doit impulser davan- KONIECZNY Président du tage d’initiatives et travailler sur les freins à la groupe Centre Droite pratique quotidienne du vélo par le plus grand et républicaine. nombre. Tout d’abord, la pratique du vélo doit être sécurisée : aménagements de voirie adaptés, réelle continuité et lisibilité des itinéraires cyclables. Ensuite, la sécurité du matériel est essentielle : le vol pourrit la vie quotidienne du cycliste et nous devons multiplier la mise en place des abris sécurisés ou la création de services de stationnements collectifs fermés, type Véligo. Ailleurs, d’autres agglomérations sont beaucoup plus volontaristes : soutien par exemple au vélo à assistance électrique, solution technique efficace qui permet quel que soit l’âge de son utilisateur ou sa morphologie la pratique sans trop d’effort. La mise en place d’une aide financière sous une forme simple de chèque vélo aurait plus d’efficacité que les essais malheureux et très coûteux de feu « Velcom ». Le vélo n’est pas qu'un loisir, il doit devenir un mode de déplacement à part entière. Alors chiche ? GROUPE DES CONSEILLERS EUROPE ÉCOLOGIE – LES VERTS, SOCIALISTES UNITAIRES ET CITOYENS s Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 14 - Courriel : verts.citoyens@plainecommune. com.fr - Site : http://plainecommune-lesverts-citoyens.fr Non à la mort programmée de Plaine Commune S ur injonction gouvernementale, les seuls députés socialistes ont voté en juillet (première lecture) la création de la Métropole du Grand Paris pour 2016, qui regroupera Paris et les départements limitrophes : 92, 93, 94. Elle aura en charge l'habitat, l’environnement et l’aménagement. Les intercommunalités existantes (comme Plaine Commune) seront supprimées. Notre Vice-Président à l’Écologie urbaine et Maire de L’Île-Saint-Denis a qualifié ce fait de « Round Up administratif ». Nous sommes opposés à ce projet de loi : 1- dénonçons l’absence de toute concertation-consultation avec élus et populations concernés ; 2- casserait une dynamique originale de construction métropolitaine coopérative, privant les territoires de leur singularité et de leur identité ; 3- ne permettrait pas une gestion de la quotidienneté et la mise en œuvre d’un développement durable des territoires (urbanité sobre, citoyenneté active, circuits courts, faible empreinte écologique) ; 4- affaiblirait la représentation des villes, plus particulièrement celles de moins de 30 000 habitants : L’Île-Saint-Denis, Pierrefitte, Villetaneuse, n’auraient qu’un seul représentant. Quant à la biodiversité politique, n’en parlons pas… Sommes-nous opposés à toute forme de métropolisation ? Certes DOMINIQUE non. Mais nous voulons une métropolisation ascen- CARRÉ Président dante, qui s’élabore collectivement dans le respect du Groupe. Conseiller des identités des territoires, permettant d’organi- communautaire transports et ser une métropole composée de bassins de vie de aux déplacements. 300 000 à 500 000 habitants (polycentrisme) afin de favoriser un cadre et une qualité de vie durables…, loin de la réforme technocratique, imposée à la hussarde qui souhaite créer une super-métropole au TOP 10 au niveau mondial, ajoutant au passage une nouvelle couche au mille-feuille administratif : communes-départements-métropole-région. Une autre métropolisation est possible. Nous prendrons des initiatives et en appelons à la mobilisation de tous pour que l’Assemblée nationale n’adopte pas à l’automne cette loi préjudiciable. Le groupe Europe Écologie-Les Verts, Socialistes unitaires et Citoyens Les élus du Centre et de la Droite républicaine Conseillers : B. Espinasse, D. Le Gloannec, J.-P. Leroy (Épinay), W. Delannoy (Saint-Ouen), M. Rezgui (Stains), É. Darru (Villetaneuse) Conseillers délégués : J.-Cl. Flandin, D. Redon (Épinay) Vice-Présidents : H. Chevreau, Maire d’Épinay-sur-Seine, P. Konieczny, 1er adjoint Les vice-présidents : Michel Bourgain (Maire de L’Île-Saint-Denis), Rose Gomis (Saint-Denis), Jean-François Monino (Aubervilliers). Les conseillers communautaires délégués : Dominique Carré (Pierrefitte, Président du groupe), Jérôme Jurjevic (Saint-Denis), Christophe Mézerette (Saint-Denis), Philippe Monges (L’Île-Saint-Denis). Les conseillers communautaires : France Agneray (Pierrefitte), Brigitte Marigault (Saint-Ouen), Teddy Maïza (Aubervilliers), Francis Morin (Stain). ,Z^EN COMMUN 31 5&63DULV%&UpGLWG·DUW0DUFHO*URQH] 2IIUHYDODEOHMXVTX·DX0XWXHOOHUpJLHSDUOH&RGHGHOD0XWXDOLWpGDQVOHFDGUHGX/LYUH,,HWLPPDWULFXOpHDX5HJLVWUH1DWLRQDOGHV0XWXHOOHVVRXVOH1*DUDQWLH =HQLWK0D[L La mutuelle santé qui vous rembourse vraiment ! une marque de la www.pleyel-sante.fr - 01 42 43 04 61