FICHE DU PAYS Le Maroc est en train de réaliser un progrès

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FICHE DU PAYS Le Maroc est en train de réaliser un progrès
FICHE DU PAYS
Le Maroc est en train de réaliser un progrès considérable du point de vue économique, grâce à
l'effet d'une conjoncture internationale favorable et aux efforts de redressement de l’aspect
macroéconomique, soutenu par une politique de réformes basées sur le renforcement de la
compétitivité et la diversification.
Le 2008 s'est ouvert avec une bonne performance économique, qui a fait enregistrer une
moyenne annuelle de croissance de 6,8% du PIB. On est loin de la valeur record de 8,1%
atteint en 2006, à la fin d'un cycle économique particulièrement favorable pour le pays, mais
il faut considérer le coup de frein brusque de la croissance vérifiée au cours de 2007, quand, à
cause de la pénurie des pluies et des conséquences relatives sur l'agriculture, la croissance du
PIB s'était réduite au 2,2% annuel.
Le secteur agricole, donc, guide encore l'économie marocaine, et en 2008 il a continué à être
un secteur de pointe du système entier. Il est à relever, en tout cas, que dans les dernières
annes, la croissance constante et dynamique des secteurs industriel et tertiaire, est en train de
favoriser le processus de diversification de l'économie.
L'augmentation du coût des ressources énergétiques et des produits alimentaires (pétrole
saoudien et céréales en particulier) a déterminé une augmentation brusque de la dette publique
avec l'étranger, mais, malgré le déficit constant de la balance commerciale, les capitaux
étrangers continuent à affluer dans le pays en intéressant surtout des secteurs comme le
tourisme, l’immobilier et l’automobile.
À ceci il faut ajouter l’argent que les marocains résidents à l'étranger envoient dans leur pays
qui ont représenté le 12% du PIB national en 2007, pour une valeur d’environ 5,7 milliards de
dollars, en soulignant en 2008 un autre accroissement 1. Ce chiffre s’avère particulièrement
significatif s’il est comparé, par exemple, avec le montant des aides publiques au
développement, environ un milliard de dollars. Malgré l'incontestable contribution de l’argent
des émigrés pour le soutien au déficit commercial et pour la stimulation de la croissance
économique, souvent cet argent fait augmenter seulement la masse de l’argent réel et se
traduit simplement en consommations de biens durables ou en acquisitions dans le secteur
immobilier.
En ce qui concerne le secteur financier, le pays confirme sa propre solidité en maintenant la
tendance positive initiée en 2006, en résistant aussi à la crise internationale et au cours négatif
général des marchés financiers mondiaux. Le cadre macroéconomique du Maroc se présente
donc stable, et avec des perspectives ultérieures d'amélioration, dues à la signature de l'accord
pour le renforcement des relations bilatérales avec l'Union Européenne (octobre2008)2.
Pourtant, et à l’égard de cette situation positive de l'économie, il est enregistré un retard
constant dans le cadre social. En effet, malgré les efforts profus, les index de développement
humain restent préoccupants et à un niveau très inférieur aux possibilités réelles du pays,
aussi par rapport aux valeurs de la région. Le Maroc, en effet, même en présentant des
caractéristiques économiques similaires à celles des autres pays du Maghreb et de l'Egypte, il
fait enregistrer des valeurs de développement humain beaucoup plus basses, surtout au niveau
rural.
1
Données de l'OECD (Organization for Economic Co-operation and Developpment) pour le 2007
En matière économique l'accord propose d'approfondir les relations commerciales grâce à un libre accord
d'échange global, inspiré aux règles de l’Espace Économique Européen, en permettant d'instaurer la libre
circulation des marchandises, des services, des capitaux et la présence temporaire de personnes physiques pour
des fins professionnelles
2
En matière de genre, des inégalités considérables persistent malgré les politiques mises en
place pour améliorer la condition de la femme. A ce propos, Il est important de rappeler la
réforme du droit de la famille (Moudawana) de 2004, qui concourt au progrès des droits de la
femme et encourage une société toujours plus inclusive; et la pleine adhésion à la Convention
pour l'élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes (CEDAW). En
effet, ces politiques ont du mal à trouver une réelle et concrète application, ce qui rend
l’impact encore peu tangible pour la population.
Même en remarquant une amélioration dans la participation féminine à la vie politique, le
taux d'activité salariée ne dépasse pas les 20,7% contre 79,3% pour les hommes. Mais la
situation la plus préoccupante, est dans le domaine de l'alphabétisation, où, selon le dernier
rapport sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le
Développement, (PNUD), le taux d'analphabétisme entre les femmes dans les campagnes est
de 72,2%.
Pour ce qui concerne le secteur de l'emploi, la valeur du taux de chômage officiel, dans les
derniers dix ans, a constamment baissé, mais il sera relevé que le phénomène du chômage
surtout frappe la population urbaine, celle avec un niveau d'instruction plus élevée.
Un autre problème particulièrement préoccupant est celui de la santé. Le Maroc, en effet,
continue à être caractérisé par un taux de mortalité infantile très élevé. Malgré les
améliorations enregistrées dans la période 1992-2004, quand le taux de mortalité des enfants
au-dessous de 5 ans est passé de 76% à 47%, on est encore loin des Objectif du Millénaire,
selon lesquels il faudra atteindre 28% en 2015. Aussi dans ce cas, le milieu rural résulte
particulièrement désavantagé: en effet, la moyenne nationale de 47%, s’élève jusqu’à 69%
dans les campagnes.
Pour ce qui concerne la pauvreté, la situation est encore critique, selon les estimations de la
Banque Mondiale, la part de population considérée économiquement vulnérable est en effet
de 40%.
Conscient de ces forts déséquilibres intérieurs et des difficultés à traduire les bonnes
performances économiques dans le cadre du développement social, le roi Mohammed VI a
lancé une série de réformes essentielles pour répondre aux nécessités du pays.
Le gouvernement marocain a en effet élaboré des manoeuvres comme la création, en juin
2004, du Ministère du Développement Social, de le Famille et de le Solidarité et le lancement
de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) en mai 2005, symboles
concrets d'une stratégie de l'action publique dans le domaine social.
Lancé par le Roi Mohammed VI avec un discours à la Nation le 18 mai 2005, l'INDH est un
programme ambitieux finalisé à l'élévation du taux de développement humain, à travers une
approche participative et décentralisée qui implique la société civile, les collectivités locales,
les autorités centrales et la communauté internationale. L'initiative prévoit quatre programmes
prioritaires: (i) lutte contre la pauvreté en milieu rural; (ii) lutte contre l'exclusion sociale en
milieu urbain; (iii) lutte contre la précarité; (iv) programme transversal de développement
humain (composé par deux axes stratégiques: activités génératrices de revenu et renforcement
des programmes et des politique sectorielles). Le plan quinquennal 2005-2010 pour la mise en
oeuvre de l'INDH mobilisera 1 milliard d’Euro dont 20% environ à la charge de la
communauté internationale 3.
3
Jusqu’à maintenant, les acteurs internationaux qui se sont unis à l'initiative de manière plus substantielle ont
été: l'Union Européenne (660 millions d’euro), l'Arabie Saoudite (425 millions de dollars à don), l'Italie (220
millions d’euro de conversion de la dette, la France (88 millions d’euro à don) et l'Espagne (82,5 millions d’euro
de conversion de la dette). Ils ont répondu également à l'appel de soutien à l'INDH: la Banque Mondiale,
l'Allemagne, le Japon, la Chine, le MCC (Millennium Challenge Corporation), le GPOBA (Global Partnership
on Output-based Aid) et autres acteurs de la communauté internationale
L'INDH reprend et fait les Objectifs du Millénaire souscrits par le Maroc et depuis son
lancement il a constitué un cadre stratégique pour la majeure partie des initiatives des
Ministères et organismes gouvernementaux, en influençant positivement aussi l'élaboration
des dernières lois Financières.
Le gouvernement marocain, qui s'est distingué depuis toujours comme l’un des principaux
acteurs dans la promotion du développement humain et social du Pays, a consacré, dans les
dernières années, des pourcentages toujours plus élevés du budget national aux secteurs
sociaux.
Dans la loi financière de 2008 le pourcentage du budget dédié à de tels secteurs s’est élevé à
50% (avec une augmentation de 12 millions de Dirham par rapport au 2007), et, parmi les
principales dispositions de la manoeuvre économique, une bonne place a été donnée au
développement humain et à la lutte à la pauvreté, avec 1,2 millions de Dirham destinés à
l'INDH.
La loi financière 2009, bien qu’elle soit élaborée dans une situation difficile à cause de la crise
internationale en cours, prévoit une autre augmentation ultérieure, accordée surtout aux
secteurs de l'éducation, de la santé et des politique de l’habitat, outre à un renforcement de
l'INDH avec 2,25 milliards de Dirham supplémentaires.