SeaFrance : en bref
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SeaFrance : en bref
SeaFrance : en bref SeaFrance est une compagnie maritime française détenue à 100% par la SNCF. Comme de nombreuses Entreprises de Tailles Intermédiaires (COMAREG, MARSANS…) SeaFrance touchée de plein fouet par la crise survenue en 2008. Cette même année en France, il a été enregistré 70 entreprises de taille intermédiaire (ETI) en faillite contre une moyenne de 30 habituellement. Le gouvernement minimisait la portée des effets de la crise en France durant cette période, comme Tchernobyl : seule la France a été épargnée... Le début de l’abysse pour SeaFrance qui se voit contrainte de lancer un plan de redressement en février 2009. La compagnie maritime enregistrait alors une perte d’environ 20 millions d'euros (chiffre 2008). Le directoire annonce alors son plan de restructuration consistant en la réduction de ses effectifs (650 postes concernés) et le redimensionnement de sa flotte. Malgré la signature d’accords avec les syndicats mi-décembre 2009 (482 postes supprimés contre les 650 initialement prévu), des mouvements sociaux affectèrent lourdement la compagnie. Pour information, un mouvant social avait été lancé sous l’impulsion des syndicats à Pâques 2009 occasionnant une perte supplémentaire de 1,25 million d'euros. Officiellement placée en redressement judiciaire fin du 1er semestre 2010, SeaFrance totalise alors un passif de 185 millions d'euros. Un nouveau plan de sauvegarde est adopté prévoyant la suppression de 725 postes. La question qui peut être posée : à quoi ont servi toutes les négociations postérieures incluant les mouvements sociaux qui ont fait plus de torts à SeaFrance ajoutant à son passif une perte supplémentaire de 1.25 million d’euros dont la compagnie aurait pût se passer. L’entreprise semble s’enfonce chaque jour un peu plus, « la faillite est en marche »… La SNCF pour sa part renonce à chercher repreneur, malgré les 4 offres qui lui ont été soumises. Un ultime plan de recapitalisation d’un montant de 223 millions d'euros est soumis à la Commission européenne. Plan qui sera rejeté quelques mois plus tard. Les règles européennes en la matière sont strictes «un plan de recapitalisation doit permettre de restaurer la viabilité à long terme de l'entreprise aidée sans qu'une nouvelle aide publique ne soit nécessaire. Il doit aussi permettre de s'assurer que l'aide ne produira pas de distorsions de concurrence excessives ». Fin juillet 2011, deux propositions restent à l’étude. La première faite par Louis Dreyfus Armateurs (LDA), associé au groupe de ferries danois DFDS qui prévoyait de conserver 460 emplois équivalent temps plein et trois navires sur quatre pour un prix d'achat de 5 millions d'euros. Celle-ci a été rejetée par le Tribunal de Commerce de Paris le 16 novembre 2011. La seconde, portée par la CFDT maritime Nord qui consiste au montage d’une SCOP (Société coopérative de production) prévoyant la conservation de tous les postes (880 CDI - 200 CDD) sans plan de financement. L’accord de médiation est trouvé et signé entre les administrateurs judiciaires de SeaFrance et les porteurs du projet de la SCOP (CFDT), sollicitant l’aide des collectivités locales (15 millions d’euros) et du Fonds stratégique d'investissement (FSI) dont l’aboutissement reste incertain.