Les jeunes débattent de l`avenir

Transcription

Les jeunes débattent de l`avenir
LUNDI 12 SEPTEMBRE 2011 LE NOUVELLISTE
xd - ar
VALAIS 7
ÉLECTIONS FÉDÉRALES Le Parlement des jeunes a organisé deux débats, sur l’énergie et l’armée, entre les candidats
issus de tous les partis.
Les jeunes débattent de l’avenir
JEAN-YVES GABBUD
Samedi soir, une soixantaine
de jeunes politiciens entrent
dans la salle du Grand Conseil.
L’orange des t-shirts des Brigades du même nom, les jeunes
PDC, dominent nettement.
Quelques t-shirt noirs avec le
logo de l’UDC écrit à la façon
d’AC/DC se remarquent aussi,
mais ils sont moins nombreux.
Les jeunes libéraux-radicaux arborent leur couleur de manière
discrète, simplement avec un
pin’s sur le veston. Chez les socialistes, le soutien est plus personnalisé. Plusieurs auditeurs
ont carrément deux fois la photo
de Jonas Rey accolée sur leurs
vêtements. Les Verts et la liste
Ouverture se font discrets. Du
moins en apparence.
Tout ce beau monde vient soutenir les débataires du soir. Invités par le Parlement des jeunes,
cinq candidats au Conseil national figurant sur les listes des jeunes, ainsi que Célestin Taramar-
LES JEUNES ONT UNE NOUVELLE VISION DE L’ARMÉE
Les jeunes ne sont pas forcément
dans la même ligne que leurs aînés
en matière de politique de sécurité.
Personne, ni à gauche ni à droite,
ne demande l’abolition de l’armée.
A droite, les candidats sur les listes
des jeunesses se montrent ouverts
à l’engagement de soldats suisses à
l’étranger. Même à l’UDC.
Anne-Christine Willa (Verts), Régis Perrin (UDC), Yoann Darbellay (PLR), Stéphane Veya (PDC), le journaliste Gilles
d’Andrès, Célestin Taramarcaz (Ouverture) et Jonas Rey (PS) évoquent l’avenir de l’armée suisse. BITTEL
caz de la liste Ouverture, sont là
pour parler de l’armée, sous la
conduite de Gilles d’Andrès, étu-
sortie du nucléaire… alors qu’au
dehors, il fait encore beau et
chaud. diant en journalisme. Cinq autres candidats se penchent eux
sur le thème de l’énergie et de la
SORTIR DU NUCLÉAIRE? OUI, MAIS…
«La décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire a été prise dans la précipitation», estime
l’UDC Samuel Poli, qui précise que son parti est le
seul à s’opposer à la sortie du nucléaire, «parce
que nous n’avons pas le choix, il n’y a pas d’alternatives crédibles au nucléaire.»
Arnaud Buchard (PLR) avance sur ce terrain tout en
nuances: «La sortie du nucléaire doit se faire,
mais il faut penser à l’environnement. Nous ne
pouvons pas passer par une étape intermédiaire
qui consiste à brûler du gaz pour produire de
l’électricité, en rejetant des tonnes de CO2 dans
l’atmosphère, et en important de l’électricité de
pays qui en produisent avec d’autres centrales
nucléaires. On ne doit sortir du nucléaire que
lorsqu’on pourra remplacer cette source par des
énergies renouvelables. Nous devons nous lancer
à fond dans le renouvelable et si, à l’approche de
2034, on s’aperçoit qu’on n’arrive pas à se passer
du nucléaire, il faudra trouver d’autres solutions.
Entre-temps, il faudra aussi économiser l’énergie,
une option qui doit s’apprendre dès l’école.»
Le Vert Mathieu Clerc est lui aussi persuadé qu’on
peut abandonner le nucléaire immédiatement. Il
cite les mesures proposées par l’Office fédéral de
l’environnement qui prouvent selon lui que cela
est possible.
La voie ouverte par une partie du Conseil des
Etats laissant entrevoir un avenir avec de nouvelles technologies nucléaires ne déplaît pas. Pas totalement. Mathieu Clerc ne s’y oppose pas par
principe, même s’il n’y croit guère. «Si on peut
passer de la fission actuelle à la fusion sans déchet, alors je serai le premier d’accord, mais on
travaille à cette technologie depuis 30 ans et
nous n’avons encore aucun résultat concret.»
Dans ce dossier, une partie de la gauche se veut
pragmatique. Célestin Taramarcaz (Ouverture) est
même favorable à la réduction du droit de recours
des organisations écologistes dans le domaine
de la production d’énergie renouvelable. JYG
Les solutions valaisannes
Raphaël Fournier (PDC) estime, comme la socialiste Laetitia Besse, qu’on peut sortir du nucléaire
tout de suite. En augmentant la production hydroélectrique, notamment en relançant le projet
Hydro-Rhône, et en assainissant les bâtiments, il
sera possible, aux yeux du premier nommé, de
compenser une partie de l’électricité manquante.
Le jeune démocrate-chrétien félicite au passage
l’Etat du Valais qui subventionne l’abandon du
chauffage électrique ainsi que les énergies renouvelables. Il estime également qu’un bond
technologique permettra de combler l’énergie
manquante lors de la fermeture de la dernière
centrale suisse en 2034.
Engagement à l’étranger
Le candidat démocrate du centre
Régis Perrin estime que les contingents de l’armée suisse à l’étranger
«doivent être gardés», mais pas
augmentés, faute de moyens.
Le candidat PLR Yoann Darbellay
est dans la même veine. Il se dit
«100% d’accord avec des opérations de maintien de la paix à
l’étranger.»
La gauche va plus loin. Le socialiste
Jonas Rey est «pour que la Suisse
envoie des casques bleus sous
mandat de l’ONU, par exemple en
Côte d’Ivoire. La Suisse, comme
d’autres pays neutres le font déjà,
peut envoyer 2% de l’effectif de
son armée à l’étranger.»
Cybercriminalité
Lorsqu’ils tentent de définir les missions de l’armée, les jeunes évoquent rapidement le thème de la
cybercriminalité.
Par exemple, Célestin Taramarcaz
de la liste Ouverture: «Nous ne
sommes plus dans l’armée de
grand-père. Nous n’en sommes
plus à la défense territoriale. Nous
devons lutter contre le crime et
contre la cybercriminalité. Contre
ces phénomènes, les chars et les
canons ne sont plus d’aucune efficacité. L’armée suisse est suréquipée sur ce plan, il y a donc moyen
de faire des économies.»
Yoann Darbellay (PLR) n’est pas très
éloigné de ce point de vue. Pour lui
PUBLICITÉ
MINI
MAXI
www.citroen.ch
€URO
€UROWIN
Fr. 10’000.–
Jusqu’à
PROMO
<wm>%"0g1+bnI%K6%4gh8%7S%tVQV6-Uc2WRc-lT-/j3Rljy8I%U3%9nDp%Sy</wm>
<wm>%7say+jSn%mG%CaYN%We+DbZH2%rQ%h70.W%kP+0uiCm%wR%bLU.k%qy+'Xh8hVZ%Tq%1FHrga/V%x6%"=5=I-vA1taA-Ww-mZSaWZjVl%vS%NcJ7%6j%ZNqGAK%2nmnk-bLMYIL-5K-WsDI5sCGQ.ovV%3a%cdzOng%5e%Gg5dBnPKz'K%xR1h8.X9E'o%fp%5"fRx0tayoa%lH%8FlL4VJZhcTt%qxJkP.aZp9t%uz%OVuxqLWNIKr4%QO%eoiFxr%4LAd"+6ui+JK+yB%Y5Wn%o=e'+CwRS+g6wD%5U%jXCLrP%0T</wm>
CITROËN C1
Contrôle de Stabilité
en Courbe (CSC)*
CITROËN C3
Pare-brise Zenith*
Airbags frontaux et latéraux*
CITROËN C3 Picasso
*
Banquette arrière coulissante
Toit vitré panoramique*
CITROËN C4
CITROËN C5 Tourer
Technologie Micro-Hybride e-HDi*
Système de surveillance d’angle mort*
Suspension Hydractive III+*
Système de navigation 3D NaviDrive*
en septembre
Offre valable sur véhicules disponibles, vendus du 1er au 30 septembre 2011, sauf Citroën C-ZERO, DS3 et DS4. Exemple : Nouvelle Citroën C4 1.4 VTi 95 BVM Attraction, prix catalogue Fr. 25’200.–, avantage eurowin Fr. 7’000.–, soit Fr. 18’200.–. Prix de vente conseillés. Offre réservée aux clients
particuliers, dans le réseau participant, non cumulable avec le rabais Flotte. Exemple d’avantage maximal : Citroën C-Crosser 2.4 16V 170 BVM Attraction, prix catalogue Fr. 37’900.–, avantage eurowin Fr. 10’000.–, soit Fr. 27’900.–. Modèles présentés : Citroën C1 1.0i 68 BVM Edition 5 portes,
Fr. 14’090.–. Avec option : peinture métallisée : Fr. 580.–. Citroën C3 1.4 VTi 95 BVM Exclusive, Fr. 19’490.–. Avec option : peinture métallisée : Fr. 630.–. Citroën C3 Picasso 1.4 VTi 95 BVM Séduction, Fr. 16’990.–. Avec options : barres de toit : Fr. 300.–, peinture métallisée : Fr. 630.–. Nouvelle
Citroën C4 1.6 VTi 120 BVM Exclusive, Fr. 25’400.–. Avec options : Pack détection : Fr. 1’450.–, peinture métallisée : Fr. 730.–. Citroën C5 Tourer 1.6 THP 155 BVA6 Exclusive, Fr. 37’190.–. Avec options : jantes aluminium 19" Adriatique : Fr. 1’400.–, peinture métallisée : Fr. 830.–. * Les équipements
présentés sont disponibles de série ou en option selon finition.
aussi, il faut tourner la page de l’armée de jadis, «on peut supprimer
l’artillerie, voire même l’infanterie.
Ni la France ni le Liechtenstein ne
vont nous attaquer.»
Si cette question de la cybercriminalité est vue comme une grave
menace par les jeunes politiciens,
les moyens pour y faire face divisent. Pour Jonas Rey (PS), l’armée
actuelle n’a pas pris conscience de
l’importance de ce risque qui n’est
même pas cité dans le rapport de
sécurité. Pour lui, la lutte contre la
cybercriminalité demande l’engagement de spécialistes «d’où la nécessité d’avoir une armée de professionnels.»
Célestin Taramarcaz propose «de
mettre en place une collaboration
entre l’armée et la police», une idée
que réprouve Régis Perrin.
Service civil
Même s’il se dit favorable à l’armée
de milice, «un système qui fonctionne bien et qui est moins cher
avec le même nombre de soldats
qu’une armée professionnelle», Régis Perrin estime que «le service civil est une bonne chose aussi».
Yoann Darbellay se montre tout
aussi favorable à l’armée de milice,
mais n’est pas opposé à l’assouplissement des règles permettant
d’intégrer le service civil.
Le PDC Stéphane Veya apporte une
nuance: «Si on laisse le libre choix
entre armée et service civil, on finira par ne plus avoir d’armée de milice.»
La Verte Anne-Christine Willa lui rétorque que «les jeunes n’ont plus
envie de faire l’armée. Il n’y a plus
que 30% de conscrits. Je suis pour
un engagement dans l’armée sur
une base volontaire. S’il y a une
vraie mission, les jeunes s’engageront.» JYG