C`est le temps d`allumer

C’est le temps d’allumer !
Paul Héroux
À
cette période-ci de
l'année, bien que
les jours rallongent, les
lampadaires en faction le
long des rues demeurent
indispensables pour
assurer aux piétons et
aux automobilistes la
lumière nécessaire aux
déplacements et à une
conduite automobile
sécuritaires.
Mais qu’en est-il de l’éclairage des chantiers
de construction où il arrive fréquemment que le
travail doive s’effectuer dans la pénombre ou
l’obscurité?
Augmenter les sources de lumière plutôt que leur intensité et s’assurer qu’elles proviennent de plusieurs directions afin d’éviter
l’éblouissement.
Dans ce cas, il est essentiel de fournir aux
travailleurs un niveau suffisant d’éclairement
pour répondre aux besoins de l’ensemble du
chantier ainsi qu’à ceux de certaines tâches de
précision (éclairage d’appoint). Également,
selon l’état d’avancement des travaux, il y a lieu
de prévoir un éclairage d’urgence alimenté
par une source d’énergie indépendante afin
d’éclairer, entre autres, les issues et leurs voies
d’accès, les passages, etc. Cet éclairage doit
pouvoir fonctionner au moins 30 minutes.
Remplacer les ampoules défectueuses
sans délai et avant la tombée du jour.
Il faut se rappeler que les risques de chutes,
de heurts, de glissades et ceux liés à l’utilisation
d’outils et à la manipulation de matériaux sont
plus élevés sur les chantiers inadéquatement
éclairés. Autrement dit, il est plus difficile de
déceler ou bien d’évaluer les sources de dangers
dans un environnement mal éclairé.
Quelques mesures pour assurer
une qualité adéquate de l’éclairage
sur les chantiers
Pour l’employeur
Désigner une personne responsable
pour vérifier le bon fonctionnement du système
d’éclairage.
S’assurer que le système d’éclairage est
conforme au Code de construction du
Québec, chapitre V – électricité (anciennement
Code de l’électricité du Québec), qu’il est
installé de manière à ne présenter aucun
risque (ex. : choc électrique) et qu’il est facile
d’entretien.
Pour les travailleurs
Indiquer à l’employeur les zones de travail et de circulation mal éclairées afin que les
corrections soient apportées.
Signaler à l’employeur toute défectuosité.
Laisser les tâches d’entretien à la personne
responsable.
La prévention des accidents et des risques
passe souvent par une série de petites mesures
toutes simples d’application tout en étant d’une
redoutable efficacité.
Être allumé en prévention, c’est penser
éclairage adéquat sur les chantiers.
S’assurer que les zones d’activité sont
suffisamment éclairées pour permettre de
déceler toute source de danger.
S’assurer que l’éclairage est adapté à la
tâche des travailleurs et ne gêne pas leurs activités. Plus la tâche exige de la précision plus le
niveau d’éclairement doit être élevé.
Perception des détails
Grossière
Générale
Le luxmètre est un outil indispensable
pour vérifier si le niveau d’éclairement
obtenu pour accomplir une tâche particulière correspond au niveau
d’éclairement minimal exigé.
Modérée
Difficile
(2)
(1)
(1)
(2)
Exemples de travaux
Niveau d’éclairement minimal (lux)
Excavation
Chargement
20
Construction en général
100
Finition (peinture, joint de plâtre)
Réparation fine
250 à 550
800
Sources du tableau:
(1)
Industrial Lighting, CSA-C92.1-1975
(2)
Règlement sur la santé et la sécurité du travail (S-2.1, r.19.01), annexe VI
PRÉVENIR AUSSI
Volume 22, numéro 4, hiver 2007-2008
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