Département de Haute Garonne Enquête publique Déclaration de
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Département de Haute Garonne Enquête publique Déclaration de Projet d’un groupe scolaire avec mise en compatibilité du PLU du Grand Toulouse Commune de COLOMIERS 17 septembre au 22 octobre 2013 Rapport du Commissaire enquêteur René Rodier 1 Sommaire PREAMBULE P3 I- GENERALITES I-1 Objet de l’enquête P3 I-2 Cadre juridique P4 I-3 Composition du dossier P4 II- ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L ENQUETE II-1 Désignation du commissaire enquêteur P5 II-2 Organisation de l’enquête P5 II-3 Déroulement de l’enquête P6 III- ANALYSE DU DOSSIER ET DES OBSERVATIONS RECUELLIES III-1 Consistance du projet P7 III-2 Considérations sur l’intérêt du projet P8 III-3 Analyse des observations du public P8 III- 4 Réponses du responsable du projet et de la préfecture aux observations du public III-5 Synthèse du commissaire enquêteur P9 P 11 CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE Sur la déclaration de projet Sur la mise en compatibilité du PLU ANNEXE P 13 P 15 P 17 2 Préambule La commune de Colomiers est dotée d’un POS depuis les années 1980. Le PLU qui lui a succédé a été approuvé en décembre 2004 ; plusieurs modifications ou révision sont intervenues depuis lors, dont la dernière en 2010. Par ailleurs, Colomiers adhère à la Communauté urbaine de « Toulouse Métropole » qui est désormais compétente en matière d’urbanisme. Cette dernière entité a lancé en 2009 une révision du PLU en collaboration avec la commune. Le PLU désormais applicable a été approuvé par délibération du conseil communautaire le 28 juin 2012. La commune connaît depuis de nombreuses années une augmentation de sa population et s’est dotée d’équipements scolaires en conséquence. Cependant, dans une période relativement récente (2011), la population scolaire a augmenté plus fortement ce qui a fait apparaître un besoin nouveau. C’est la raison du lancement du présent projet de construction d’un nouvel établissement scolaire afin de satisfaire aux besoins nouveaux et rééquilibrer la carte scolaire. Les études préalables ont conduit la municipalité à localiser le futur groupe scolaire dans un secteur en cours de développement mais où les disponibilités foncières étaient limitées. Le terrain communal choisi n’étant pas situé en zone constructible mais ne présentant pas d’incompatibilité majeure avec les dispositions générales du PLU, la municipalité a décidé de faire valoir l’intérêt général de l’opération par une déclaration de projet et de procéder à la mise en compatibilité du PLU en application des articles L.300-6 , L. 123-14 et suivants et R123-23-3 du code l’urbanisme. I Généralités I-1 Objet de l’enquête : L’enquête publique concerne la déclaration de projet relative à la construction d’un groupe scolaire dans le quartier de Garroussal- Sélery à proximité d’un secteur d’urbanisation récente ou en cours et la mise en compatibilité du PLU. La notice explicative précise que la forte augmentation de la population scolaire dans la commune générée par un apport de population nouvelle et par un accroissement de la natalité justifie la construction de nouveaux établissements scolaires. 3 Pour faire face à ces besoins un groupe scolaire nouveau, en cours de construction dans le quartier des Ramassiers, sera mis en service pour la rentrée 2014. Mais l’accroissement de la population scolaire justifie la construction d’un autre groupe scolaire situé celui la dans le secteur nord de la commune. Sa mise en service est envisagée pour la rentrée 2015. Le terrain retenu est un terrain communal, desservi par les équipements d’infrastructures et les transports en commun, situé à proximité des zones urbanisées. Ce terrain actuellement affecté en zone NL du PLU est utilisé pour accueillir de grandes manifestations festives organisées par la commune ou les associations locales. Ces manifestations seront relocalisées, pour une partie d’entre elles sur le terrain voisin au sud du terrain scolaire et pour les autres sur des emplacements non précisés dans le dossier mais qui seront définis en concertation avec les associations concernées. I-2 Cadre juridique Afin de rendre le terrain choisi utilisable pour la construction d’un établissement scolaire plusieurs procédures préalables doivent être conduites. Tout d’abord il convient de modifier le SCOT, qui en l’état actuel, n’a identifié aucun « pixel » constructible dans ce secteur. Cette modification a été engagée début 2013. Elle fait l’objet d’une enquête publique qui s’est déroulée en même temps que la présente enquête. Son aboutissement est prévu pour la fin de l’année 2013. Cette modification créera les conditions juridiques requises pour respecter le rapport de compatibilité entre le SCOT et le PLU. Sans attendre la conclusion de la procédure relative au SCOT, et après une analyse juridique approfondie associant les services de l’Etat, la municipalité de Colomiers a décidé de faire valoir l’intérêt général du projet de groupe scolaire en lançant une procédure de déclaration de projet qui sera suivie d’une mise en compatibilité du PLU. Ces procédures de déclaration de projet et de mise en compatibilité du PLU sont conduites simultanément en application de l’article L300-6 du code de l’urbanisme pour la première et des articles L.123-14 et suivants et R.123-23-3 du code de l’urbanisme pour la deuxième. Dans ce cadre juridique complexe, c’est la mise en compatibilité du PLU qui créera les conditions juridiques pour délivrer le permis de construire préalable à la construction du groupe scolaire. Celle-ci ne pourra intervenir qu’après la modification du SCOT évoquée ci-avant. I-3 Composition du dossier Le dossier soumis à l’enquête comprend les pièces suivantes : 4 - Les documents relatifs à la procédure : Arrêté d’ouverture de l’enquête publique Arrêté de dispense d’une évaluation environnementale Documents relatifs à la publicité réglementaire - La notice de déclaration de projet et de mise en compatibilité du PLU. Dans une première partie elle présente la procédure et le calendrier de l’enquête publique. Dans une deuxième partie elle détaille les caractéristiques les plus importantes du projet et les principales raisons pour lesquelles le projet soumis à enquête a été retenu. Une troisième partie traite de la mise en compatibilité du SCOT et du PLU. - Les pièces du PLU concernées par la mise en compatibilité à savoir : Le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) avec l’indication des modifications qui doivent y être apportées ; Les documents réglementaires écrit et graphique avec indication des modifications qui doivent y être apportées ; - Le procès verbal de la réunion d’examen conjoint par les personnes publiques associées et les avis émis par écrit. L’arrêté préfectoral de dispense d’une évaluation environnementale en application de l’article R121-14-1 du code de l’Urbanisme. II- Organisation et déroulement de l’enquête publique II-1 Désignation du commissaire enquêteur Le président du tribunal administratif a désigné René Rodier, ingénieur retraité, comme commissaire enquêteur titulaire par décision du 1er août 2013. M. Michel Roux étant désigné comme commissaire enquêteur suppléant. II- 2 Organisation de l’enquête Après mise au point du dossier, l’arrêté d’ouverture d’enquête a été pris par le préfet de Haute Garonne le 23 aout 2013. L’enquête s’est déroulée du 17 septembre au 22 octobre 2013 en mairie de Colomiers. Le dossier a été tenu à la disposition du public aux heures habituelles d’ouverture des bureaux. Il était en outre consultable sur le site internet de la ville de Colomiers. 5 La publicité réglementaire a été accomplie selon les modalités suivantes justifiées dans le certificat produit par le maire en date du 23/10/2013 : Publication dans la presse : La Dépêche du Midi du 29/08/2013 et du 23/09/2013 La Gazette du Midi n°s du 26/08/2013 au 01/09/2013 et du 23/092013 au 29/09/2013 Affichage en mairie de l’arrêté préfectoral du 23 aout 2013 et de l’avis d’ouverture d’enquête du 28 aout au 22 octobre 2013 inclus Affichage de l’avis d’ouverture d’enquête sur 15 panneaux spécifiques en différents lieux de la ville et notamment aux abords du site d’implantation du projet du 2 septembre au 22 octobre 2013 Diffusion d’une annonce sur le site internet et les panneaux lumineux de la ville de Colomiers du 2 septembre au 22 octobre 2013 Publication de l’avis d’ouverture d’enquête sur le site internet de la préfecture de Haute Garonne Le commissaire enquêteur s’est tenu à la disposition du public lors de ses permanences en mairie de Colomiers aux jours et heures suivants : Le mardi 17/09/13 de 9h00 à 13h Le mercredi 23/0913 de 14h à 17h Le vendredi 04/10/13 de 10h à 14h Le lundi 14/10/13 de 9h à 13h Le mardi 22/10/13 de 14h à19h II- 3 Déroulement de l’enquête L’enquête s’est déroulée selon les modalités définies ci-dessus en II-2. Le premier jour de l’enquête le CE a paraphé toutes les pièces du dossier, ouvert le registre et paraphé chacune de ses pages. Le dernier jour il a clos le registre. Contrairement à ce qui était attendu, les columérins ne se sont pas déplacés en nombre pour consulter le dossier. Seuls trois d’entre eux sont venus en mairie et une seule observation en trois points a été portée sur le registre. Une lettre datée du 21 octobre et arrivée en mairie le 22 octobre (date attestée par le cachet du courrier « arrivée ») a été remise au CE après la clôture de l’enquête le 24. Néanmoins elle a été considérée comme recevable et ajoutée au registre. 6 III- Analyse du dossier et des observations recueillies III-1 Consistance du projet La population de Colomiers est passée de 29000 habitants en 1999 à plus de 35000 en 2010. Cette forte croissance, confortée par un taux de natalité lui aussi croissant, a conduit à une augmentation conséquente de la population scolaire. Ainsi, selon les dernières prévisions actualisées à la rentrée scolaire 2013, le nombre d’élèves scolarisés en Maternelle passerait de 1371 à la rentrée 2013 à plus de 1500 en 2015 et le nombre d’élèves du cycle élémentaire passerait de 1909 à la rentrée 2013 à 2047 en 2015 et 2313 en 2017. Le développement en cours de la ZAC du Garroussal St Jean (548 logements depuis 2009, 880 à terme) a conduit la municipalité à rechercher une implantation dans le secteur nord de la commune, à proximité de cette ZAC. Le terrain retenu est situé Bd de Sélery entre la ZAC du Garroussal St Jean et le cimetière. Ce terrain présente l’avantage d’être déjà propriété communale, d’être bien desservi par les réseaux techniques et situé à proximité d’une zone sportive et de loisirs. En outre il est longé par une voie cyclable récente et une ligne de transport en commun emprunte le Bd de Sélery. Les parkings aménagés à proximité du cimetière peuvent être facilement mobilisés pour accueillir le stationnement généré par les emplois créés par l’école et par les parents d’élèves qui convoieront leurs enfants. Le boulevard de Sélery (RD 82), qui assure la desserte routière principale, supporte un trafic relativement important de 4000 véhicules par jour. La construction du nouveau groupe scolaire augmentera ce trafic de quelques centaines de véhicules par jour. Le projet devrait permettre l’accueil de 21 classes soit 610 élèves répartis comme suit : - école élémentaire : 420 élèves soit 15 classes - école maternelle : 190 élèves soit 6 classes - un centre de loisir trouverait également place dans cet ensemble Le terrain retenu est plat et sans plantations arbustives. Vaste espace enherbé il est actuellement affecté à des manifestations épisodiques organisées par la commune et les associations locales : feu de la St Jean, fête des battages, vide grenier, évènements ponctuels (tournoi de chevalerie, cinéma de plein air). Il est également utilisé pour le stationnement de caravanes et camions de forains lors de la fête locale de juillet. Le dossier précise que plusieurs de ces manifestations ou activités temporaires seront relocalisées sur un terrain libre au sud de celui qui est l’objet du présent projet : le feu de la St Jean et le cinéma en plein air. En cours d’enquête il a été précisé au CE qu’il en serait de même pour le vide grenier et la fête des battages. 7 En revanche la relocalisation des forains n’était pas encore précisée pendant l’enquête. Par ailleurs, au plan de l’urbanisme, le terrain est situé en zone NL du PLU. Son reclassement en zone AUC au terme de la présente procédure, associée à la modification du SCOT, est nécessaire pour lui assurer une constructibilité. Cette évolution ne paraît pas poser de problème, dans la mesure où ce terrain, bien que classé en zone NL était déjà affecté à des activités « urbaines », même si elles étaient épisodiques. Toutefois, afin de respecter la hiérarchie des documents d’urbanisme, il convient que le SCOT soit préalablement modifié ; cette procédure se déroulant parallèlement à celle du PLU. III-2 Considérations sur l’intérêt du projet La notice explicative du dossier d’enquête démontre l’intérêt de ce projet de construction d’un groupe scolaire pour faire face aux besoins nouveaux apparus récemment. On peut néanmoins s’étonner que les urbanistes et responsables locaux n’aient pas anticipés ce besoin lorsque la ZAC du Garroussal Saint Jean a été conçue. Un emplacement plus central, au sein de la ZAC, aurait sans aucun doute pu être défini. Aujourd’hui le terrain choisi par la municipalité, en frange des quartiers d’habitat nouveau, propriété communale, déjà équipé par les réseaux techniques, desservi par les transports en communs dont le niveau de service peut être amélioré si nécessaire, présente les qualités requises pour bien répondre aux attentes de la population actuelle et future. Il conviendra cependant d’être très attentif à la sécurité des accès sur le boulevard de Sélery compte tenu du trafic qu’il supporte déjà et qui devrait s’accroitre avec la nouvelle école. De même la construction de cette nouvelle école nécessitera un redéploiement de la carte scolaire ce qui ne manquera pas de modifier les habitudes de certaines familles mais qui aura aussi l’avantage d’alléger les effectifs de certaines écoles surchargées et de permettre la suppression des classes provisoires qui avaient du être installées à Cabirol. En définitive le choix de ce terrain apparaît judicieux car il constitue un bon compromis entre la réponse aux besoins qui s’expriment dans le quartier et les disponibilités foncières, sans porter atteinte à des intérêts environnementaux ou urbanistiques majeurs. III-3 Analyse des observations du public M. Francis Meysselle et Mme Béatrice Bernard ont fait part de trois observations de parents d’élèves. Les trois observations mentionnées au registre sont les suivantes : 8 1. Le Bd de Sélery supporte déjà un trafic important du à la desserte locale des habitations et du groupe scolaire Alain Savary et un trafic parasite induit par l’encombrement de la RN124. Les transports en commun ne sont pas adaptés, ni le réseau de pistes cyclables. 2. Certains parents d’élèves ont une réaction négative sur le choix du terrain en raison de la proximité du cimetière. Le code général des collectivités locales indiquerait dans son article L2223-5 que l’on ne peut construire une école à moins de 100 m d’un cimetière. 3. Certains parents souhaitent que le groupe scolaire soit implanté à proximité des habitations qu’il doit desservir sur un terrain situé au Nord-Est de la commune à la place d’un projet de centre commercial. Cela éviterait d’avoir deux groupes scolaires à 500 m l’un de l’autre. Ils demandent en conclusion « qu’une étude alternative soit menée pour la localisation du groupe scolaire sur un autre terrain situé au Nord-Est et à proximité des nouveaux immeubles ». Oralement les intervenants ont émis des doutes sur l’intérêt d’un groupe scolaire d’une capacité d’accueil aussi importante. Ils estiment qu’un groupe scolaire plus petit aurait suffi mais n’apportent pas d’éléments de démonstration à l’appui de cette affirmation. A l’inverse, dans un courrier du 21 octobre, parvenu en mairie le 22 octobre, la coordination InterFCPE de Colomiers, après avoir indiquée que l’offre éducative devait être augmentée afin de satisfaire les besoins des nouveaux quartiers, déclare que le choix de l’implantation du futur groupe scolaire est très pertinent. En effet, il répondra aux besoins des familles, aura l’avantage d’être très accessible (transports en commun, voirie classique, pistes piétonnières et cyclables) et à proximité d’un complexe sportif. La coordination conclut en demandant que le projet de nouvelle école au Garroussal voie le jour le plus rapidement possible. III-4 Réponses du responsable de projet et de la préfecture aux observations du public Afin de se forger une opinion étayée, le commissaire enquêteur a demandé à la municipalité d’une part de préciser les relocalisations des manifestations qui se déroulent actuellement sur le terrain objet du projet et d’autre part de répondre aux observations déposées à l’enquête, notamment celles de M. Meysselle et de Mme Bernard. Par ailleurs, s’agissant du problème soulevé par la proximité du cimetière le CE a saisi le service compétent de la préfecture de Haute Garonne. Les réponses sont rapportées ci-dessous. 9 Dans sa réponse reçue par voie postale le 8 novembre 2013 (reprise en annexe) la municipalité apporte les éléments suivants : Sur la relocalisation des activités organisées sur le terrain la municipalité confirme ce qui a été écrit dans le dossier ou indiqué verbalement au cours de l’enquête à savoir : relocalisation sur le terrain situé au sud de celui objet du projet du vide grenier, de la fête des battages, du feu de la St Jean et du cinéma en plein air. En revanche « pour les caravanes et véhicules de forains les sites identifiés comme potentiellement acceptables sont en cours d’expertise ». Le choix sera « présenté aux organisateurs de la fête locale ainsi qu’aux représentants des forains ». Sur l’accessibilité au site et la proximité de l’école Alain Savary, la municipalité confirme les éléments déjà mentionnés dans le dossier et apporte les éléments nouveaux suivants : le réseau cyclable existe et dessert la ZAC du Garroussal Saint Jean et sera prolongé sur l’allée de la Colombe jusqu’à l’entrée du groupe scolaire (cf le cahier des charges de l’appel à concours). En outre le site est desservi par des lignes de transport en commun gratuites dont les horaires seront adaptés aux horaires d’ouverture de la future école. Les enfants utilisant le réseau géré par le conseil général seront déposés hors boulevard de Sélery, devant l’entrée du groupe scolaire à l’ouest de la parcelle. Les actions vélobus et pédi-bus seront poursuivies. L’accès au site en voiture est sécurisé par un giratoire à l’entrée de l’Allée de la Colombe ; la mutualisation des parkings avec le cimetière évite une minéralisation supplémentaire des sols. Les flux générés par l’école Alain Savary ne s’ajouteront pas à ceux du futur groupe scolaire dans la mesure où la carte scolaire sera modifiée. Concernant la proximité du cimetière l’article L2223-5 du CGCL évoqué par les intervenants s’applique aux cimetières transférés hors agglomération ce qui n’est pas le cas de Colomiers. La distance réglementaire applicable sur le site de Colomiers est de 35 m (cf l’article L2223-1 du CGCL) distance qui sera respectée par le projet. Cette lecture des textes réglementaires a été confirmée par un courriel du service compétent de la préfecture de Haute Garonne. Par ailleurs la municipalité de Colomiers précise que, au-delà de la réglementation, elle a voulu tenir compte de la problématique de la proximité des deux équipements en intégrant une exigence dans le cahier des charges du projet de construction. Ainsi « la conception du groupe et l’orientation des espaces extérieurs récréatifs et des locaux (notamment les espaces pédagogiques) limitent au maximum les vues directes sur l’Allée de la Colombe ou l’accès au cimetière, préservant les élèves d’une confrontation trop fréquente avec le passage des convois mortuaires ». Concernant le terrain situé au nord-est à proximité des nouveaux immeubles (Route de Cornebarrieu) L’hypothèse d’une implantation du groupe scolaire a été examinée par la municipalité mais n’a pas été retenue pour plusieurs raisons : nécessité d’acquérir ce terrain privé ce qui entrainerait des suppléments de coût et de délais, 10 nécessité d’une évolution du PLU (classement actuel en zone N) longue et complexe à obtenir car s’inscrivant dans le cadre d’un contrat d’axe du PDU impliquant le SMTC, Toulouse Métropôle, Tisséo et les villes de Colomiers et Cornebarrieu, trafic routier deux fois plus important que sur le Boulevard de Sélery et absence de desserte par les modes doux et les transports en commun, nécessité d’une emprise foncière plus importante afin de créer une aire de stationnement spécifique soit un cout supplémentaire et une minéralisation accrue. Concernant la capacité du groupe scolaire, la municipalité rappelle qu’elle est le résultat des études démographiques conduites par la direction de l’éducation de la ville intégrant l’évolution des effectifs et le redécoupage de la carte scolaire (permettant un rééquilibrage des effectifs et une réduction du nombre d’élèves par classe). La taille du groupe scolaire est aussi le fruit d’un choix concerté avec les enseignants et les parents d’élèves qui conduit à des décharges complètes sur les directions des écoles élémentaires. Enfin la ville a fait le choix d’avoir recours à un concept de construction qui permette de répondre à un objectif de modularité et d’évolutivité des bâtiments, permettant ainsi une meilleure prise en compte des effectifs scolaires à moyen et long terme. III- 5 Synthèse du commissaire enquêteur sur l’intérêt du projet, les observations recueillies et les réponses apportées par le maitre d’ouvrage et la préfecture . Lors de la conception du parti d’aménagement de la ZAC Garroussal Saint Jean, qui accueillera 880 logements en fin d’opération, aucun terrain n’a été réservé pour édifier un équipement scolaire. On peut le regretter mais aujourd’hui il faut satisfaire un besoin désormais bien identifié comme le montrent les analyses rappelées en parties III-1 et III-2 ci-dessus. Le terrain retenu par la municipalité pour réaliser le groupe scolaire devenu nécessaire est propriété de la ville, bien situé à proximité des zones habitées et bien desservi par le réseau viaire, les transports en commun et le réseau cyclable. Sa topographie est favorable et les usages temporaires qu’il supporte peuvent sans difficulté être transférés sur un site voisin ou d’autres sites adaptés. Mais ce terrain n’est pas classé en zone constructible du PLU puisqu’il est situé en zone NL de loisirs. Toutefois son changement de destination peut être envisagé sans créer de dysfonctionnement important dans le fonctionnement urbain de la commune. Cela 11 nécessite cependant l’aboutissement de plusieurs procédures dont une modification du SCOT qui se déroule parallèlement à la présente procédure de déclaration de projet et de mise en compatibilité du PLU local. La capacité de l’équipement projeté semble tout à fait adaptée aux besoins et permettra d’alléger les effectifs de certaines écoles surchargées et de supprimer les classes provisoires que l’on a du construire pour faire face aux besoins immédiats. Un redéploiement de la carte scolaire devrait permettre d’équilibrer les effectifs des différentes écoles anciennes et nouvelles. Si l’enquête publique n’a pas déplacée beaucoup de citoyens les avis exprimés montrent des opinions contrastées puisque certains adhèrent totalement au projet municipal alors que d’autres ont formulé des objections de plusieurs natures qui les conduisent à demander un changement d’implantation et un allègement du programme. Les réponses aux objections, apportées par la municipalité à la demande du commissaire enquêteur, nous paraissent à la fois adaptées et convaincantes : S’agissant du point de droit soulevé sur la proximité du cimetière, l’analyse de la municipalité et celle de la préfecture convergent pour montrer que cela ne concerne pas le projet. S’agissant des problèmes de sécurité, les arguments de la municipalité apparaissent pertinents car ils montrent que le souci de sécurité des accès est une préoccupation première et que les mesures envisagées, notamment d’accès par le côté ouest est bien pris en compte. S’agissant de la capacité de l’école, les études initiales et l’argumentaire en réponse aux observations montrent que le projet est en adéquation avec les besoins. Enfin s’agissant de la recherche d’un autre site en partie nord, la réponse de la municipalité montre que l’hypothèse a été étudiée mais qu’elle présente de nombreux inconvénients et qu’elle doit être rejetée. En définitive, le choix du programme et celui du terrain apparaissent pertinents. Il conviendra néanmoins que la relocalisation des activités temporaires soit clairement définie avant toute décision relative au groupe scolaire, que les procédures relatives au SCOT soient prises préalablement à la mise en compatibilité du PLU et que les engagements pris par la municipalité tant dans le dossier lui même que dans la réponse à l’enquête soient tenues. René Rodier 12 CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR SUR LA DECLARATION DE PROJET La population de Colomiers est passée de 29000 habitants en 1999 à plus de 35000 en 2010. Cette forte croissance, confortée par un taux de natalité lui aussi croissant, a conduit à une augmentation conséquente de la population scolaire. Ainsi, selon les dernières prévisions actualisées à la rentrée scolaire 2013, le nombre d’élèves scolarisés en Maternelle passerait de 1371 à la rentrée 2013 à plus de 1500 en 2015 et le nombre d’élèves du cycle élémentaire passerait de 1909 à la rentrée 2013 à 2047 en 2015 et 2313 en 2017. Cette augmentation de la population scolaire conduit à prévoir la construction d’une nouvelle école au nord de la ville qui viendra s’ajouter à celle des Ramassiers (au sud) dont l’ouverture est prévue à la rentrée 2014. Malheureusement, lors de l’urbanisation du secteur nord, aucune réserve foncière n’a été prévue au cœur de la ZAC du Garoussal St Jean. Un autre terrain a donc été recherché à proximité pour accueillir la nouvelle école. Le terrain retenu est une propriété communale bien desservie par les réseaux techniques. Il est situé entre le Bd de Sélery et le nouveau cimetière à proximité des zones en cours d’urbanisation de la Zac Garoussal St Jean. Vaste espace enherbé il est actuellement affecté à des manifestations épisodiques organisées par la commune et les associations locales : feu de la St Jean, fête des battages, vide grenier, évènements ponctuels (tournoi de chevalerie, cinéma de plein air). Il est également utilisé pour le stationnement de caravanes et camions de forains lors de la fête locale de juillet. Ces manifestations seront déplacées au voisinage sur des lieux déjà définis pour l’essentiel ou qui le seront prochainement pour les forains. La desserte du groupe scolaire sera assurée par la voirie traditionnelle, par les transports en commun et par une piste cyclable. Les horaires des transports en commun seront adaptés aux horaires scolaires, les dessertes vélo-bus et pédi-bus seront développées. En outre, pour des raisons de sécurité, l’accès sera positionné côté ouest, hors du trafic de transit, et à proximité des vastes aires de parking du cimetière qui seront banalisées. Le projet établi par la municipalité comprend 21 classes soit 610 élèves répartis comme suit : - école élémentaire : 420 élèves soit 15 classes - école maternelle : 190 élèves soit 6 classes - un centre de loisir trouvera également place dans cet ensemble Lors de l’enquête publique la coordination inter-FCPE de Colomiers a fait connaître son adhésion au projet. En revanche d’autres parents d’élèves ont 13 soulevé plusieurs objections qui les conduisaient en définitive à demander une étude complémentaire pour rechercher un nouveau site plus au nord. Les réponses aux objections, apportées par la municipalité à la demande du commissaire enquêteur, nous paraissent à la fois adaptées et convaincantes : S’agissant du point de droit soulevé sur la proximité du cimetière, l’analyse de la municipalité et celle de la préfecture convergent pour montrer que cela ne concerne pas le projet. S’agissant des problèmes de sécurité, les arguments de la municipalité apparaissent pertinents car ils montrent que le souci de sécurité des accès est une préoccupation première du projet et que les mesures envisagées, notamment d’accès par le côté ouest est bien pris en compte. S’agissant de la capacité de l’école, les études initiales et l’argumentaire en réponse aux observations montrent que le projet est en adéquation avec les besoins. Enfin s’agissant de la recherche d’un autre site en partie nord, la réponse de la municipalité montre que l’hypothèse a été étudiée mais qu’elle présente de nombreux inconvénients et qu’elle doit être rejetée. En conséquence le commissaire enquêteur ne retiendra pas les objections des opposants. S’agissant de la relocalisation des activités temporaires qui se déroulent sur le terrain retenu par la municipalité une réponse satisfaisante a été donnée suite au questionnement du CE sauf en ce qui concerne les forains pour lesquels la solution est en cours d’examen. Le CE demande donc à la municipalité de conclure ses études avant la délibération du conseil municipal sur le projet d’école. En définitive le choix de ce terrain apparaît judicieux car il constitue un bon compromis entre la réponse aux besoins qui s’expriment dans le quartier et les disponibilités foncières, sans porter atteinte à des intérêts environnementaux ou urbanistiques majeurs. De même le choix du programme tel qu’il est décrit dans le dossier apparaît pertinent et de nature à satisfaire les besoins du secteur moyennant un redéploiement de la carte scolaire. En conséquence le commissaire enquêteur donne un avis favorable à la déclaration de projet du projet de groupe scolaire. Il recommande néanmoins à la municipalité d’arrêter la nouvelle localisation des forains dans les meilleurs délais et de mettre en œuvre les dispositifs de desserte et de sécurité décrits dans la lettre du 30 octobre 2013. René Rodier 14 CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR SUR LA MISE EN COMPATIBILITE DU PLU La population de Colomiers est passée de 29000 habitants en 1999 à plus de 35000 en 2010. Cette forte croissance, confortée par un taux de natalité lui aussi croissant, a conduit à une augmentation conséquente de la population scolaire. Ainsi, selon les dernières prévisions actualisées à la rentrée scolaire 2013, le nombre d’élèves scolarisés en Maternelle passerait de 1371 à la rentrée 2013 à plus de 1500 en 2015 et le nombre d’élèves du cycle élémentaire passerait de 1909 à la rentrée 2013 à 2047 en 2015 et 2313 en 2017. Cette augmentation de la population scolaire conduit à prévoir la construction d’une nouvelle école au nord de la ville qui viendra s’ajouter à celle des Ramassiers (au sud) dont l’ouverture est prévue à la rentrée 2014. Malheureusement, lors de l’urbanisation du secteur nord, aucune réserve foncière n’a été prévue au cœur de la ZAC du Garoussal St Jean. Un terrain hors ZAC a donc été recherché à proximité pour accueillir la nouvelle école. Le terrain retenu est une propriété communale bien desservie par les réseaux techniques. Il est situé entre le Bd de Sélery et le nouveau cimetière à proximité des zones en cours d’urbanisation de la Zac Garoussal St Jean. Ce terrain figure en zone NL du PLU approuvé ce qui n’est pas compatible avec la destination envisagée de construction d’un groupe scolaire. Par ailleurs au SCOT ce terrain ne figure pas dans les zones urbanisables. Afin de rendre le terrain choisi utilisable pour la construction d’un établissement scolaire plusieurs procédures préalables doivent être conduites. Tout d’abord il convient de modifier le SCOT, qui en l’état actuel, n’a identifié aucun « pixel » constructible dans ce secteur. Cette modification a été engagée début 2013. Elle fait l’objet d’une enquête publique qui s’est déroulée en même temps que la présente enquête. Son aboutissement est prévu pour la fin de l’année 2013. Cette modification créera les conditions juridiques requises pour respecter le rapport de compatibilité entre le SCOT et le PLU. Sans attendre la conclusion de la procédure relative au SCOT, la municipalité de Colomiers a décidé de faire valoir l’intérêt général du projet de groupe scolaire en 15 lançant une procédure de déclaration de projet qui sera suivie d’une mise en compatibilité du PLU. Ces procédures de déclaration de projet et de mise en compatibilité du PLU sont conduites simultanément en application de l’article L300-6 du code de l’urbanisme pour la première et des articles L.123-14 et suivants et R.12323-3 du code de l’urbanisme pour la deuxième. Dans ce cadre juridique complexe, c’est la mise en compatibilité du PLU qui créera les conditions juridiques pour délivrer le permis de construire préalable à la construction du groupe scolaire. Celle-ci ne pourra intervenir qu’après la modification du SCOT évoquée ci-avant. Le dossier d’enquête, très complet, n’est pas soumis à une évaluation environnementale au titre de l’article R121-14-1 du code de l’urbanisme. S’agissant du zonage sur Colomiers, un reclassement en zone AUC du terrain destiné au groupe scolaire, actuellement classé en NL est nécessaire. Le CE estime que cette évolution du zonage, d’ampleur limitée, ne remet pas en cause l’économie générale du PLU dans la mesure où une constructibilité du secteur sera préalablement reconnue par le SCOT. Ainsi, le choix d’un reclassement du terrain nécessaire à la construction du groupe scolaire en zone AUC apparaît tout à fait adapté au commissaire enquêteur. Les observations portées à l’enquête, réfutées par un argumentaire convaincant de la municipalité, ne sont pas retenues par le commissaire enquêteur. En conséquence le commissaire enquêteur émet un avis favorable à la mise en compatibilité du PLU sous la réserve que le SCOT soit préalablement modifié. René Rodier 16 ANNEXE Réponse de la municipalité au questionnement du Commissaire enquêteur et aux observations du public COMPLEMENTS DE LA COMMUNE SUITE A L’ENQUETE PUBLIQUE DANS LE CADRE DE LA PROCEDURE DE DECLARATION DE PROJET EMPORTANT MISE EN COMPATIBILITE DU P.L.U. 1) Relocalisation des grandes manifestations festives organisées par la Commune ou les associations sur le terrain : En complément au dossier suite à l’Enquête Publique, la Ville apporte les éléments suivants. Le Vide Grenier et la Fête du Battage à l’Ancienne seront relocalisés (au même titre que le feu de la Saint-Jean et la projection de cinéma en plein air), sur le terrain libre au Sud de celui réservé au projet de groupe scolaire. Cette relocalisation a été évoquée avec les organisateurs qui ont validé cet emplacement. Concernant l’accueil des caravanes et véhicules des forains, sur la période de la fête locale (une dizaine de jours début Juillet), 2 sites sont à l’étude. Les sites doivent être raccordés aux réseaux publics d’eau potable, assainissement et électricité, être adaptés en superficie au nombre de forains présents, tout en garantissant aux forains comme aux riverains, une certaine quiétude. Les sites identifiés comme potentiellement acceptables sont, à ce jour en cours d’expertise. Dès validation technique sur la capacité de ces sites à accueillir les forains, ce choix sera présenté aux organisateurs de la fête locale ainsi qu’aux représentants des forains. 2) Réponses de la Commune aux remarques portées par 2 parents d’élèves (et relayées par le Commissaire Enquêteur) sur le registre d’enquête publique : Concernant l’accessibilité au site et sa proximité avec l’école Alain SAVARY : Le flux de véhicules généré par la création du groupe scolaire apporte, quelle que soit sa localisation, une augmentation de la circulation à ses abords. 17 Cet aspect a donc fait l’objet d’une attention toute particulière quant au choix de l’implantation du site. La localisation choisie pour l’implantation de ce site a comme démontré dans le dossier de Déclaration de Projet de nombreux atouts en termes de desserte. Non seulement le réseau cyclable est existant aux abords du site (cf. page 15 de la notice explicative du dossier de Déclaration de Projet), mais dessert largement la population de la ZAC GARROUSSAL SAINT JEAN qui va être amenée à fréquenter ce groupe scolaire. Les pistes seront prolongées sur l’Allée de la Colombe jusqu‘à l’entrée du groupe scolaire, comme indiqué dans le cahier des charges annexé dans l’appel à concours pour la réalisation de la construction ; un autre aménagement viendra compléter ce réseau Chemin Saint-Jean, les travaux sont d’ores et déjà programmés. Le site est également déjà desservi en lignes de transport communal gratuites, permettant aux parents ou personnel qui le souhaiteraient d’y accéder via ce moyen de transport. Il est prévu de revoir les horaires de passage de bus en les faisant coïncider avec les horaires d’ouverture de la future école. Le ramassage scolaire, géré par le Conseil Général sera également assuré sur ce groupe scolaire, et les enfants seront déposés devant l’entrée du Groupe Scolaire (éloignée du Boulevard et organisée à l’Ouest de la parcelle, pour des raisons de sécurité), des aménagements seront prévus à cet effet. Par ailleurs, et toujours comme exposé dans la notice soumise à enquête publique, la Ville, dans le cadre de son Agenda 21, action 28, promeut le vélobus et le pédibus autour des écoles. L’ensemble de ces éléments ont été pris en compte afin de limiter l’usage de la voiture, pour se rendre sur ce site. Concernant les personnes qui viendront en voiture, le Boulevard de Sélery est justement une voirie déjà calibrée pour accueillir un flux de voiture plus conséquent que ne le sont les voiries internes de quartier, et dont le gabarit est adapté. L’accès au site est sécurisé par un giratoire à l’entrée de l’Allée de la Colombe, et le site bénéficie de l’avantage d’avoir une aire de stationnement existante et suffisante en terme de capacité (celui du cimetière), limitant les problématiques récurrentes de manque de stationnement aux abords des écoles lié à l’usage très ponctuel (concentré le matin et le soir) de leur fréquentation. La mutualisation des parkings évite de surcroît une minéralisation supplémentaire des sols. Par ailleurs, les flux générés aujourd’hui par l’accès à l’école Savary, ne s’ajouteront pas à ceux de ce futur groupe scolaire, dans la mesure où la carte scolaire va être modifiée en conséquence. 18 Concernant la proximité avec le cimetière : La proximité du projet de groupe scolaire avec le cimetière paysager du Bassac ne pose pas problème sur le plan réglementaire. L’article L. 2223-5 du Code Général des Collectivité Territoriales évoqué dans le registre d’enquête et qui prévoit une distance de 100 mètres minimum entre un cimetière et les constructions concerne uniquement les cimetières implantés hors commune, c’est-à-dire hors agglomération, ce qui n’est pas le cas de figure de la Ville de Colomiers. La distance réglementaire applicable sur ce site est portée à 35 mètres conformément aux articles L. 2223-1 et suivants, et elle est respectée par le projet. Toutefois, au-delà du cadre réglementaire, et afin de contribuer au cadre de vie du futur groupe scolaire et du cimetière, la Commune a tenu compte de cette problématique de la proximité des deux équipements en l’intégrant dans le cahier des charges du projet de construction. En effet, il y est spécifié que « le Maître d’Ouvrage pose ainsi comme exigence que la conception du Groupe Scolaire et l’orientation des espaces extérieurs récréatifs et des locaux (notamment les espaces pédagogiques) limitent au maximum les vues directes sur l’Allée de la Colombe ou l’accès au cimetière, préservant les élèves d’une confrontation trop fréquente avec le passage des convois mortuaires. » Concernant le terrain situé en zone Nord-Est à proximité des nouveaux immeubles (Route de Cornebarrieu) : Ce terrain a fait l’objet par les services d’une analyse pour l’implantation du groupe scolaire. Toutefois, il présente un certain nombre d’inconvénients. Ainsi, le terrain en question appartient à un propriétaire privé, que, par voie de conséquence son acquisition aurait été soumise à un coût, et également à des délais supplémentaires. De surcroît, ce terrain est actuellement classé au PLU de Toulouse Métropole Commune de Colomiers en zone N incompatible avec un projet de groupe scolaire. Une évolution du PLU aurait donc dû être menée pour faire évoluer cette réglementation. Or, en l’état actuel de la réglementation du SCOT, prévoyant une cohérence Urbanisme / Transports, cette évolution du PLU n’est pas envisageable compte tenu de l’absence de programmation à court ou moyen terme de l’exécution du Contrat d’Axe n°20. En effet, l’urbanisation de ce secteur est soumise au préalable à la signature d’un contrat d’Axe prévoyant la desserte en modes doux et en Transports en commun. Cette procédure qui concerne non seulement l’Autorité Organisatrice des Transports (SMTC), Toulouse Métropole, mais aussi Tisséo, et les villes de Colomiers et de Cornebarrieu sera longue et complexe et s’inscrit dans le cadre général du développement 19 des objectifs du Plan de Déplacements Urbains, dans lequel le Contrat d’Axe est mentionné à l’horizon de 2030. C’est pourquoi, et à contrario des préoccupations évoquées par les parents d’élèves relatives à l’accessibilité, ce site présente de nombreux inconvénients en terme de desserte. Le site n’est actuellement pas directement desservi en terme de réseau cyclable, ni même en terme de lignes de transports. Par ailleurs, si le trafic boulevard de Sélery est de 4000 véhicules/jour (par sens de circulation), celui de la route de Cornebarrieu est actuellement de 8000 véhicules/jour, soit le double. De plus, la création d’un groupe scolaire à cet emplacement, nécessite la création d’une aire de stationnement spécifique, et donc une emprise foncière plus importante que celle du projet actuel, un coût et une minéralisation des sols accrus. 20 21