04 - un chapeau de paille d-italie
Transcription
04 - un chapeau de paille d-italie
Théâtre Création Scène Nationale jeudi 25, vendredi 26 janvier 2007, 20h30, Théâtre Molière Un Chapeau de Paille d’Italie Eugène Labiche / Gilbert Rouvière Texte : Eugène Labiche / Mise en scène : Gilbert Rouvière / Décors et costumes : Alain Chambon / Musique : Rob Hauser / Lumières : Maurice Fouilhé Avec Richard Mitou, Josée Drevon, Robert Lucibello, François Macherey, Miguel Iza, Daniel Briquet, Jacques Allaire, Philippe Noël, Valérie Habermann, Jean-Pierre Baro, Monica Rossi, Eléonor Baly, Thomas Trigeaud, Sabine Moindrot, Valérie Gasse, Louis Martinez, Frédéric André / Cie Zinc Théâtre Fadinard, un rentier parisien, au matin de son mariage, appelle de ses vœux la nuit d’amour à venir. Et jusqu’au soir, il va rêver de ce moment… ou plutôt de tous les obstacles qui menaceront de troubler son heureux dénouement. Car des invités s’incrustent peu à peu dans sa maison et mettent son mariage en grand péril. Véritable cauchemar onirique, Un Chapeau de Paille d’Italie est emmené par le personnage de Fadinard terrorisé à l’idée de se marier. Entraînés dans cette comédie des mœurs vitaminée comme dans une folle sarabande, les personnages de Labiche parlent plus qu’ils ne pensent ; ils évoluent en permanence au bord du précipice. Jeux de mots, quiproquos et retournements de situations des plus originaux… Pour Emile Zola, ce divertissement de Eugène Labiche est « une pièce devenue le patron des vaudevilles », le modèle-type d’un genre léger exercé sur les grands boulevards parisiens par les forains et les saltimbanques à la fin du XIXème siècle, en opposition totale avec le théâtre classique. Après la mise en scène humoristique et musicale du Mariage de Figaro présenté il y a deux saisons, Gilbert Rouvière et son équipe nous reviennent avec la volonté d’en découdre à nouveau avec le rire du public ! Coproduction : Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, Le Théâtre – Scène Nationale de Narbonne, Le Cratère – Scène Nationale d’Alès Informations pratiques : Tarifs abonnement : de 6 € à 18 € Tarifs hors abonnement : de 7 € à 24 € Pass’culture : 5 € En résonance • Rencontre avec les comédiens et le metteur en scène à l’issue des représentations (sous réserve) Foyer du Théâtre Molière • Conférence de Simone Lacomblez en compagnie de Gilbert Rouvière mardi 23 janvier, 18h, à la Médiathèque François Mitterrand intercommunale du Bassin de Thau. Entrée libre En partenariat avec la Médiathèque François Mitterrand intercommunale du Bassin de Thau A propos d’Un Chapeau de Paille d’Italie héât Labiche est un auteur cruel, d’une cruauté brutale. Dans ce théâtre, qui semble si facile, si simple, il y a un mouvement perpétuel entre rêve et réalité, entre pensée et inconscient. Aucune compassion, aucun jugement, il laisse aller ses personnages sans complaisance ni pitié. Humains ! trop humains ! Ils sont tous pris dans des masques rigides. Ils étouffent d’eux-mêmes. Il n’y a que mensonge, hypocrisie, orgueil, vanité, égoïsme, superficialité, infidélité. Ils sont emportés dans un tourbillon. Ils disent plus qu’ils ne pensent. Les mots sont catapultés, éruptés, les idées, les niveaux de conscience, l’inconscient, tout veut sortir par la bouche. Les corps aussi sont maladroits, ils se cognent, se heurtent, s’effrayent. Ces superpositions traduisent des états de dégradation avancée. Faut-il le dire, Labiche est à mourir de rire. De ce rire incandescent et destructeur. Rire des autres, bien sûr, si férocement que l’on oublie qu’au même instant, notre voisin rit lui aussi, férocement, mais de nous-même. Un chapeau de paille d’Italie est un cauchemar onirique. Tout s’y déroule étrangement mais est inéluctable. C’est le cauchemar de Fadinard. Fadinard avec ses peurs d’enfants. Avant de se marier il rêve son mariage, comme une catastrophe… Il est au bord du vertige permanent. Gilbert Rouvière L’histoire C’est le matin du jour où Fadinard va se marier que son cheval mange le chapeau de paille d’une jeune femme, Anaïs, en tendre conversation avec un militaire. Ce couple le suit jusque chez lui, et refuse de quitter les lieux tant que Fadinard n’aura pas remplacé le chapeau par un autre identique, car Anaïs est mariée à un mari jaloux, qui s’étonnerait de cette disparition. Fadinard, sans rien dire à sa noce qui le suit partout, part à la recherche d’un chapeau jumeau, tâche a priori simple, mais qui se révèle très difficile. Sa quête le mène chez une modiste, puis chez une baronne et enfin chez un monsieur seul. A chaque fois la noce débarque sur ses talons, ahurie et maladroite, semant invariablement le trouble. La fin est comique au possible et se passe dans la rue devant chez Fadinard. Parcours Gilbert Rouvière Né en 1958, il se forme a l’Institut d’études théâtrales, Université de la Sorbonne Censier, et aux ateliers d’Ivry d’Antoine Vitez. Se forme à la mise en scène, en étant acteur. Il a mis en scène aussi bien Molière, Marivaux, Sophocle, Shakespeare, Rostand, que Serge Valletti, Alina Reyes, Christine Angot, Daniel Lemahieu, Nelson Rodrigues, Lionnel Astier, etc… Ses spectacles ont été joués sur les principales scènes du Languedoc-Roussillon, mais aussi à Gennevilliers, au Théâtre Gérard Philipe de Saint Denis, au Théâtre de la Bastille. Il a également travaillé à l’étranger, au Cambodge, au Népal, et principalement au Pérou. Directeur de la compagnie Zinc Théâtre, il a aussi travaillé pour l’Opéra (Puccini, Heinze, Kojhoukarov), ainsi que pour la réalisation de vidéos. Il a dirigé le spectacle sur le Canal du Midi et Pierre Paul Riquet, « Mon royaume pour un canal » présenté à Béziers pendant trois ans. Récemment, il a dirigé Le mariage de Figaro de Beaumarchais, spectacle qui a été présenté avec succès dans plus de trente villes de France. A propos d’Eugène Labiche Eugène Labiche est célèbre pour avoir illustré le genre du vaudeville (comédie légère, avec des chansons, et généralement composée de nombreux rebondissements). Avant même la fin de ses études de droit, il publie des articles dans la Revue du théâtre où il porte un regard critique et amusé sur les travers de la petite bourgeoisie (milieu dont il est d'ailleurs lui-même issu). Dès sa première pièce, La Cuvette d'eau, qui date de 1837, Labiche se fait remarquer par ses qualités de caricaturiste. Monsieur de Coislin (1838), sa deuxième pièce, remporte un vif succès. Cette même année, Labiche écrit son unique roman, La Clef des champs, et se consacre ensuite aux vaudevilles. Il publie une centaine d'ouvrages, parmi lesquels figurent des chefs-d'œuvre du théâtre comique : Embrassons-nous Folleville (1850), Un Chapeau de paille d'Italie (1851), La Perle de la Canebière (1855), pièce dans laquelle c'est le personnage pittoresque Théréson Marcasse (il s'agit d'une veuve marseillaise qui a hébergé Godefroid Beautendon, lequel s'est enfui dès ses premières avances) qui assure le caractère comique de la pièce. Certaines pièces de Labiche sont encore célèbres aujourd'hui : Le Voyage de Monsieur Perrichon (1860) et La Cagnotte (1864). Labiche a mis en évidence les conformismes et les aspects ridicules propres aux bourgeois. Labiche est entré à l'Académie française en 1880. Il est mort en 1888 à Paris.