Cours évolution de l`Homme
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Cours évolution de l`Homme
III – Histoire évolutive de l’Homme 1) La place de l’Homme dans le règne animal Les premiers primates fossiles datent de - 65 à -50 millions d'années. Ils sont variés et ne sont identiques ni à l'Homme actuel, ni aux autres singes actuels. La diversité des grands primates connue par les fossiles, qui a été grande, est aujourd'hui réduite. L’Homme partage avec d’autres mammifères (groupe défini par l’allaitement des petits) un pouce opposable aux autres doigts. Cette caractéristique définit le groupe des Primates. (doc sur Ida) Les plus anciens fossiles de primates, qui ne ressemblent à aucun actuel, datent de -55 Ma, mais l’ancêtre commun du groupe doit être plus ancien encore. (doc sur primates) Au sein des primates on distingue un groupe plus restreint défini par une queue réduite à un coccyx : c’est le groupe des Hominoïdes (ou grands singes). De nos jours les Hominoïdes sont peu représentés parmi les primates, et souvent menacés, mais dans le passé c’était un groupe plus diversifié. (TP Geniegen) 2) Comparaison Homme / Chimpanzé D'un point de vue génétique, l'Homme et le chimpanzé, très proches, se distinguent surtout par la position et la chronologie d'expression de certains gènes. Le phénotype humain, comme celui des grands singes proches, s'acquiert au cours du développement pré et postnatal, sous l'effet de l'interaction entre l'expression de l'information génétique et l'environnement (dont la relation aux autres individus). Homme et chimpanzé partagent un ancêtre commun récent. Aucun fossile ne peut être à coup sûr considéré comme un ancêtre de l'homme ou du chimpanzé. Le Chimpanzé est le primate le plus étroitement apparenté à l’Homme. On relève environ 99% de similitude entre l’ADN de l’Homme et du chimpanzé, et malgré une formule chromosomique différente (2n = 48 chez le chimpanzé) les caryotypes sont eux aussi proches. Malgré cela, les différences phénotypiques sont marquées, notamment en ce qui concerne le crâne : Homme Capacité crânienne 1500 cm3 Position du trou occipital Avancé (centré) Mâchoire En V, face réduite Canines Courtes Comparaison des crânes du Chimpanzé et de l’Homme Chimpanzé 450 cm3 En arrière En U, prognathe Grandes, surtout chez le mâle La position avancée du trou occipitale est associée à la posture droite et à la bipédie complète de l’Homme. L’Homme est le seul primate à pouvoir courir sur le mode bipède. D’autres adaptations morphologiques sont associées à cette bipédie, comme ses pieds, son bassin plus court etc … La forte capacité crânienne est associée à un volume cérébral élevé, qui explique les différences de performances intellectuelles entre les 2 espèces, et l’incroyable complexité de la culture et de l’industrie humaine. Ces différentes sont peu marquées chez l’enfant, mais s’accentue à l’âge adulte. Elles peuvent s’expliquer en partie par des mutations, ou par des variations dans la chronologie d’expression de certains gènes du développement. 3) L’émergence du genre Homo Le genre Homo regroupe l'Homme actuel et quelques fossiles qui se caractérisent notamment par une face réduite, un dimorphisme sexuel peu marqué sur le squelette, un style de bipédie avec trou occipital avancé et aptitude à la course à pied, une mandibule parabolique, etc. Production d'outils complexes et variété des pratiques culturelles sont associées au genre Homo, mais de façon non exclusive. La construction précise de l'arbre phylogénétique du genre Homo est controversée dans le détail. On estime que l’ancêtre commun de l’Homme et du Chimpanzé date de -7 à -10 Ma. Depuis cet ancêtre, plusieurs espèces pré-humaines se sont succédées ou ont coexisté. Les fossiles sont peu nombreux, souvent incomplets. Les plus anciens (dont les Australopithèques) présentent des adaptations à la bipédie (ex : bassin court), mais leurs capacités crâniennes restent faibles (450 cm3). Les plus récents sont regroupés dans le genre Homo. Le crâne se caractérise par un faible prognathisme (face réduite), une mâchoire parabolique, une capacité crânienne plus élevée, et un moindre dimorphisme sexuel (ex : au niveau des canines). (document crâne erectus) Le trou occipital centré et l’anatomie des jambes confirment leur bipédie, et plus précisément une aptitude à la course à pieds. La découverte de différents styles d’outils en pierre taillée, ainsi que des foyers associés à ces fossiles confirment la variété de leurs pratiques culturelle, conséquence de l’augmentation de leur volume cérébral. (document biface) Homo sapiens apparaît il y a environ 200 000 ans. Avec lui apparaît l’art (peintures rupestres). (document sur l’art rupestre) Homo sapiens a coexisté avec Homo neandertalensis jusqu’à la disparition de ce dernier, il y a 35 000 ans. L’histoire évolutive de la lignée humaine n’est pas linéaire. Plusieurs espèces d’hominidés ont coexisté (ne se sont pas succédées), c’est pourquoi on qualifie cette lignée de buissonnante. Les liens de parenté entre ces différentes espèces sont encore très discutés dans la communauté scientifique, et sont revus et corrigés à chaque fois qu’un nouveau fossile est découvert.