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Metz Horizons Dimanche 17 Octobre 2010 20 l’insolite sur l’agenda Première compil’antiraciste Aujourd’hui L’album paraîtra le 6 novembre. Il ne sera pas diffusé chez tous les disquaires mais d’abord dans les concerts et manifestations de SOS Racisme. Sors de ta bulle n’est pas un album comme les autres. Il est LA première compil’antiraciste de Lorraine. Onze groupes, certains messins, d’autres lorrains, figurent au dos de la pochette. Beaucoup sont connus sur la place, comme les Wad Billys ou Abdou Day. L’ensemble est très éclectique, touche tous les styles musicaux. A l’image du message que veut faire Photo Gilles WIRTZ. passer l’antenne mosellane : « Notre projet appelle au métissage, à brasser • A 9h : Marathon Metz Mirabelle, le départ sera donné à 9h boulevard Poincaré du parcours intra-urbain de 42,195 km d’une grande attractivité qui permettra aux 1 500 participants de conjuguer performance sportive et découverte du patrimoine, puis du 7 km Haganis et de la course des enfants Walygator. De 8h à 17h : village marathon place d’Armes, de nombreuses animations musicales et festives implantées tout au long du parcours viendront soutenir les coureurs et animer les rues. • De 9h à 18h : vide-jardins d’automne, les amateurs de jardinage échangent leurs plantes, outils, mobilier et accessoires de potager chez Malassé Fleurs, 113, route de Thionville à Metz. • A 11h : La grande tétée dans le cadre de la semaine mondiale de l’allaitement maternel à 11h sur l’Esplanade de la République. • A 14h30 : vente aux enchères publiques de plus de 150 tableaux modernes et contemporains et bijoux à l’Hôtel des ventes, 43, rue Dupont-des-Loges, exposition publique de 10h à 12h. • A 19h30 : Scorpions et Karella en première partie au Galaxie d’Amnéville. LOISIRS eropolis à metz Le salon interdit au moins de 16 ans les cultures, certainement pas à effacer les différences », souligne Caroline. La moitié des titres sont des créations. « Les idées de SOS Racisme étaient les nôtres, et nous avons été séduits aussi par le projet artistique. Nous avons composé Métis pour cet album », explique Vincent, d’Adissabeba. Le groupe La Place du Kif, lui, a repris son titre Sans-papiers. Les deux groupes seront avec Venus in the dust sur la scène des Trinitaires, le 6 novembre pour lancer le CD, tiré à 1 000 exemplaires. Un autre projet est déjà dans les cartons : une seconde compil’, avec les écoles de Metz. SPORTS c’est le jour j Marathon : Prêts ? Partez ! Le top départ du Marathon Metz Mirabelle sera donné ce matin à 9 h, boulevard Poincaré. Hier, les 10 000 personnes entre 16 et 90 ans sont attendues ce week-end au salon de l’érotisme. Un participants ont visité le village du marathon avant d’aller prendre de l’énergie à la "Pasta Party". près des semaines de succès croissant surtout chez la gente féminine. n jeune couple boit, mine U de rien, une orangeade à deux mètres d’une fille en string, qui met toute son énergie à se dandiner autour d’une barre. C’est un peu ça le salon du sexe… Pardon, de l’érotisme. Oui, car pour pouvoir voir du vrai porno, il faut repasser par la caisse et franchir une cloison qui sépare l’espace réservé aux moins de 16 ans, de celui réservé aux moins de 18 ans. Bienvenue à Eropolis, un salon sans tabous installé depuis hier au Parc des Expositions de Metz Métropole et qui lèvera l’ancre, ce soir, à 20h. 35 stands exposent et plus d’une centaine de shows sont visibles. 10 000 visiteurs, de 16 à 90 ans sont attendus sur l’ensemble du week-end. Chaussures, parfums, perruques. Un foisonnement de produits, étalés comme dans un grand marché illustrent la fantaisie humaine en matière d’éro- tisme. et de sexualité. Des crieurs appâtent le consommateur avec des prix alléchants, et quand il s’agit de plaisir, le public n’hésite pas à mettre la main à la poche. La chair, les talons aiguilles et le maquillage à outrance s’étalent partout avec plus ou moins d’élégance. Un canard à la mode Bien sûr, la part belle est faite aux sex toys. De toutes les couleurs, dans toutes les formes et toutes les matières, ce sont les stars. Certains sont devenus très sophistiqués. Leurs innombrables options ne volent pas la vedette au fameux canard. L’animal innocent alimente depuis plusieurs années les fantasmes de nombre de personnes. « Un lâcher de chippendales » Lingerie sexy ou sado-maso, les clients semblent trouver leur compte. Les clientes aussi ! Cette année leur nombre a explosé. « On est passé d’une proportion de 70 % d’hommes pour une minorité de femme à une égalité entre les deux sexes, explique Catherine Quesne, responsable de la communication du salon. Désormais, les femmes affichent leur sexualité et le plaisir féminin ne se cache plus. Une salle leur est réservée. Dans cet endroit, on ne fait pas de lâcher de bimbos, mais de chippendales. » Pas de fausse pudeur entre copines, au contraire ! « Les filles se permettent beaucoup plus de choses. Quand elles se lâchent, elles y vont vraiment. De plus, elles n’ont pas peur d’être rabrouées, alors que les mecs craignent de prendre une gifle s’ils franchissent les limites. » Kits gay, sex toys, accessoires grisants, le salon de l’érotisme c’est aussi le grand marché du sexe, et quand il s’agit de plaisir, pas question de lésiner sur les moyens. Photo Gilles WIRTZ 2 Audrey LIBIEZ. Eropolis au parc des expositions de Metz Métropole ouvert aujourd’hui de 14 h à 20 h. Entrée 10 € EN BREF Marathon et circulation : ce qu’il faut savoir Les accès de la Place d’Armes et de la rue des Jardins seront fermés dimanche 17 octobre à partir de 5h du matin en raison du Marathon de la Mirabelle . Les véhicules désirant se rendre à l’hôpital Sainte-Croix pourront emprunter la rue d’Alger. La circulation En Fournirue sera interrompue à partir de 8h30. Une déviation sera mise en place en direction de la rue En Jurue. Le boulevard Poincaré ainsi que l’allée Victor-Hégly seront coupés à partir de 7h30.. Les cas d’urgences seront pris en compte par les Services de Police. Suivant le plan du parcours du marathon, paru dans Le Républicain Lorrain du 14 octobre : du mm 1 au km 27 : fermeture du parcours à 8h30, ouverture à 13h ; du km 38 au km 42 : fermeture du parcours à 8h30, ouverture à 15h ; du km 28 au km 34, ainsi que km 37 : fermeture à 9h30, ouverture à 14h. Les Services de Police pourront également, en cas de nécessité, imposer d’autres mesures de circulation nécessaires à la bonne organisation de cette manifestation. et.... TCRM Le centre ville sera fermé à la circulation, ainsi que de nombreux secteurs de l’agglomération. Aussi, les bus des TCRM effectueront des navettes entre les Terminus et l’approche du Centre ville. Ils seront déviés et ne pourront plus desservir certains arrêts, de 7h à 15h. A préparation, les participants au marathon de Metz s’élanceront ce matin, pour un parcours de 42,195 km à travers tous les quartiers de la ville. Hier, ils ont pu aller retirer leur dossard au village du marathon, installé place d’Armes. Ils ont découvert les stands des sponsors de l’événement et les œuvres des enfants de l’école Jean Moulin, qui ont mené un travail artistique sur le thème du marathon. Ils ont notamment réalisé les trophées qui seront remis aux plus rapides, aujourd’hui. Une animation se déroulait aussi place SaintLouis, où la Ligue d’athlétisme de Lorraine proposait des initiations gratuites aux enfants. Les inscrits au marathon et aux 7 km Haganis ont retiré les dossards, hier, dans le village du marathon. Photo Karim SIARI. Les élèves de l’école Jean-Moulin, encadrés le sculpteur Natalia Cinalli, ont réalisé les trophées du marathon. Photo Karim SIARI. Place Saint-Louis, les enfants ont pu participer à une initiation gratuite à l’athlétisme. Photo Karim SIARI. Un millier de participants et de bénévoles a participé à la « Pasta Party » d’hier soir, salle Fabert. Photo Gilles WIRTZ. 140 kg de pâtes Mais le grand événement de cette veille de marathon a eu lieu à la salle Fabert, place de la Comédie. 1 000 plats de pâtes ont été servis lors d’une « Pasta Party », à laquelle tous les participants et plus de 600 bénévoles étaient invités. Au menu : pâtes à la bolognaise ou à la carbonara. Pour ce service géant, il a fallu 140 kg de pâtes, 40 kg d’emmental, 40 kg de parmesan, 80 kg de viande, 250 litres de sauce tomate, 40 kg de jambon et 40 kg de lardons. Et derrière les fourneaux, il y avait… un marathonien ! C’est le chef Marc Wallerich, du groupe Avenance. Il sera au départ ce matin. « Je suis vraiment très fier de participer à cette aventure, sourit-il. J’ai déjà cinq marathons à mon actif. Avec l’énergie déployée pour ce service, ce sera peut-être un peu plus difficile pendant la course, mais je ne regrette pas de l’avoir fait. Les marathoniens ont l’air d’apprécier. » Parmi eux, il y avait JeanLouis Thiel, de Saint-Avold. Ce matin, il s’élancera pour son premier marathon. Avec une dimension symbolique toute particulière : « Je vais courir 42 kilomètres pour ma 42e année de diabète, sourit-il. C’est une manière de montrer que les diabétiques ont aujourd’hui les mêmes capacités physiques que les autres. Bien sûr, il nous faut surveiller encore plus attentivement notre alimentation. Mais c’est possible ! » Surveiller son alimentation, ce n’est pas vraiment le truc de Maurice, de Belgique. « Je ne fais pas vraiment attention en temps normal, bougonne celui qui va s’élancer pour son cinquième marathon. Mais à la veille d’une course, j’avale toujours un plat de pâtes. C’est un peu le carburant du marathonien. » Et ces jours-ci, c’est bien le seul carburant dont on ne craint pas la pénurie. La course de Vanessa : « Ne pas partir trop vite et... terminer » Pour Vanessa Says, le marathon de Metz est une équation avec quelques inconnues. Néophyte sur cette distance, la Messine s’élancera ce matin avec son compagnon. Cette semaine, l’épreuve a hanté son sommeil. V anessa Says n’est pas du genre à exhiber ses angoisses. Ce matin, sur la ligne de départ, quand le cortège des coureurs s’élancera à l’assaut des 42,195 km du marathon Metz Mirabelle, elle tentera de faire abstraction des risques de pépins physiques sur une course aussi exigeante. La poisse, le grain de sable qui gâche tout, c’est son unique appréhension, avec, bien entendu, les conditions météo. Souffrir sous le vent et la pluie : non merci. Ralentie dans sa préparation par une blessure à la hanche, la Messine de 29 ans s’est élancée avec quelques interrogations lacées à ses chaussures. La plus commune et la plus universelle : serais-je sur la ligne d’arrivée ? Vanessa a toujours flirté avec le sport. Il y a le VTT, numéro un dans son cœur de femme active, et tout ce qui touche à la montagne. Depuis 8 ans, la course à pied a bousculé ses habitudes. « C’est une discipline très pratique », justifie-t-elle. Traduction : c’est où on veut, quand on veut. la jeune femme est une dévoreuse d’encouragements. « Quand je cours avec quelqu’un ou que je me sens poussée par le public, ça me facilite la tâche. » Dont acte. Il y a bien David, son compagnon, lui aussi néophyte sur la distance, mais il est beaucoup plus investi qu’elle dans sa mission de marathonien : « Il envisage de le parcourir en moins de 3 heures… » Pour Vanessa, l’idéal se situe aux alentours de 3h45, même si elle envisage de calquer sa foulée sur le meneur d’allure des 4h, « histoire de ne pas partir trop vite ». Berlin après Metz Un besoin d’ambiance Un jour, cette coordinatrice formation s’est piquée au jeu des longues distances. Et puis elle a été aspirée par les Foulées Tom Course, et son lièvre incontournable, Eric Thomas. Dans sa tête, son baptême de marathon devait lui faire découvrir le cadre de Berlin, « mais il n’y avait plus de places ». Pas grave, Metz lui va aussi très bien. « J’adore cette ville, et je voulais soutenir cette initiative locale. » Si elle Vanessa Says n’a rien changé à ses habitudes pour préparer son premier marathon. « Tout se jouera dans la tête », concède-t-elle PhotoGilles WIRTZ. privilégiait, au départ, une épreuve de grande envergure, c’est, dit-elle, pour être portée psychologiquement par la foule. Dans l’ancienne cité lorraine, où l’affluence ne peut pas rivaliser avec Lon- dres, Paris ou la capitale allemande, elle craint surtout les portions reculées du parcours, « sans trop de monde et avec peu de choses à regarder ». Avec seulement 5 courses officielles à son compteur, Récemment, un drôle de songe est venu agiter son sommeil. « J’ai commencé à rêver de calculs de temps », sourit-elle. Ce qu’elle attend du marathon ? Des sensations - notamment au pied du "mur" tant redouté par les débutants - mais aussi des confirmations. Confirmer ce qu’elle sait déjà : la course à pied n’est pas un sport individualiste. « Mon regard a changé sur cette discipline, où l’entraide et l’ambiance existent. » Chercher aussi des réponses sur la ligne d’arrivée. « 42 km, ça me paraît long. Si ça se passe bien, je ferai un jour celui de Berlin, le marathon du record du monde ! » Ce soir, elle a prévu une petite soirée entre amis « pour refaire la course ». Demain, une autre épreuve l’attend : partir travailler avec des jambes qui ne seront pas totalement revenues sur terre. Olivier PIERSON. « On emballait nos orteils » L’anecdote, savoureuse, est dévoilée par Dominique Boussat, président de l’association Metz Marathon. Elle concerne les chaussures utilisées par les coureurs dans les années 70. Force est de constater, vieilles photographies à l’appui, que les modèles de l’époque seraient utilisées aujourd’hui pour aller aux patates. Il faut dire que dans ces années-là, les "baskets" spécifiques à la course à pied étaient une denrée rare. Les spécialistes du bitume, comme Dominique Boussat, en étaient réduits à passer commande aux EtatsUnis, via le magazine Spiridon qui était alors la revue de référence pour les férus d’endurance. On leur demandait de découper et d’envoyer l’empreinte de leurs pieds, dessinée « avec un crayon tenu verticalement », sourit Dominique Boussat, en se remémorant cette consigne. Lui-même, à ses débuts, avalait les kilomètres avec des chaussures de sports collectifs. « Les gens qui découvraient le marathon participaient à l’épreuve avec des tennis… » Et on ne vous parle pas des chaussettes ! Du coup, les ampoules devenaient un obstacle dans la pratique du marathon. Heureusement, il existait une recette miracle. « On s’emballait les orteils avec des bandes adhésives élastiques. C’était un rite d’avant course », raconte celui qui totalise 90 marathons. Comme quoi, le progrès a du bon ! Metz mieux que Lyon Pour son grand retour en sol messin, le marathon tient ses promesses du côté des inscriptions. Mercredi, l’épreuve avait déjà atteind la barre des 1 600 participants, tandis plus de 300 coureurs avaient opté pour les 7 km. « On fait mieux que Lyon, qui a enregistré un millier d’inscrits », se réjouit Belkhir Belhaddad. Pour l’adjoint aux sports à la ville de Metz, c’est bien la preuve que l’édition messine répond à une vraie attente et possède un potentiel. Courue le 3 octobre, son homologue lyonnaise a connu un succès mitigé, avec 828 classés, et des performances moyennes, le vainqueur ayant franchi la ligne d’arrivée après 2h30 d’effort. Dans le cortège des marathons d’octobre, certaines villes connaissent des fortunes diverses. Pour son baptême, Le Mans a attiré 2 700 coureurs, mais seulement 900 à titre individuel (le reste pour la course de relais en équipe). A Pau, la 7e édition a dû être annulée, faute de participants. « Le marathon peut faire les frais des autres courses organisées en parallèle », rappelle Dominique Boussat, président de l’association Metz Marathon. A Lyon, par exemple, sur 10 000 inscrits, 4 500 ont pris part au semi-marathon et autant au 10 km. Rappelons qu’en 2009, les épreuves majeures de la discipline étaient Paris (35 189 participants), Nice (10 000), Médoc (8 500) et La Rochelle (8 800).