Mickey 3d En 1991, Mickael Furnon, alias Mickey, fonde dans son
Transcription
Mickey 3d En 1991, Mickael Furnon, alias Mickey, fonde dans son
Mickey 3d En 1991, Mickael Furnon, alias Mickey, fonde dans son village d’Ecotay-l’Olme situé à une trentaine de kilomètres de Saint-Etienne l’association Keup on Family, afin de revaloriser la musique en milieu rural. La mairie accepte de leur céder un local dans l’ancienne école du village et l’association y installe un studio dans lequel les groupes du coin viennent répéter. Mickey joue et chante en anglais dans 3DK, groupe de rock influencé par Sonic Youth. Il croise dans le studio Jojo (Aurélien Joanin), batteur du groupe de rock hardcore Nopa Jam. Mickey est venu à la musique à 15 ans en écoutant du rock anglo-saxon, notamment The Cure, tout en appréciant beaucoup à 17 ans le groupe parisien Taxi Girl. La découverte de Dominique A, puis de Miossec, le pousse vers l’écriture en français. Il redécouvre ensuite Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara, et Georges Brassens. Jojo, lui à l’époque écoute Arthur H. A côté de 3DK, Mickey enregistre dans sa chambre des chansons. De 1996 à 1998, il réalise trois cassettes (Le souffle court, Mickey 3d, et L’amour), distribuées principalement aux amis. Jojo au chômage comme lui, lui propose de les interpréter sur scène et de l’accompagner à la batterie. En décembre 1997, ils fondent Mickey 3d. Ils commencent alors à jouer dans les pizzerias et les bistrots des environs. Des amis d’une radio associative de SaintEtienne, créent le label Premier Disque sur lequel sort en janvier 1999, Mistigri Torture, premier album auto-produit de Mickey 3d, avec des chansons minimalistes essentiellement issues des cassettes. Dès ce premier opus, le duo brouille les pistes, mélangeant rock, pop, trip hop, passant de l’acoustique à l’électrique, ou utilisant boîtes à rythmes et synthétiseurs, le tout sur des textes qui portent une vision assez cynique sur notre quotidien. Louise Attaque les remarque et les choisit pour assurer les premières parties de leurs concerts en 2000. Mickey 3d écoulent 2000 exemplaires de leur disque jusqu'à la signature avec Virgin, qui le ressort en septembre 2000, sans rien toucher. Porté par le clip de « La France a peur », et par de nombreux concerts, aux côtés de Tryo, Dominique A ou encore Yann Tiersen, Mickey 3d se forge un public. Sur scène, Mickey chante et joue de la guitare, Jojo assure la batterie et la basse, bientôt rejoints par Najah El Mahmoud à l’accordéon et aux claviers, qui devient membre du groupe à part entière. En mars 2001, Mickey 3d sort son deuxième album La Trêve. La plupart des morceaux ont été composés durant l’été 1999, et testés par la suite sur scène. Les morceaux les plus rocks sont enregistrés en studio, d’autres bricolés sur un huit pistes à la campagne. Avec toujours la même volonté de faire valser les étiquettes, le groupe passe d’une magnifique ballade folk (« Ma grand-mère »), à des titres très pop (« 2,3 jours à Paris », « Jeudi pop pop »), rocks (« là », « Tu dis mais ne sais pas »), electros (« Méfie-toi ! »), voire electro-rocks (« Plus rien »). Mickey 3d part ensuite en tournée, se produisant dans tous les grands festivals (Printemps de Bourges, Vieilles Charrues, Eurockéennes de Belfort, Francofolies de La Rochelle et de Montréal), terminant par un concert en tête d’affiche à L’Elysée-Montmartre à Paris. Le groupe fait ensuite une pause, afin de préparer le troisième album. Enregistré entre avril et octobre 2002, entre la maison de campagne de Mickey par Bruno Preynat et un studio d’Ecotay par Pascal Colomb, ami de lycée de Mickey qui a notamment travaillé avec Les Innocents, Tu vas pas mourir de rire paraît fin janvier 2003. Entre temps, Mickey a écrit et composé pour Indochine, « J’ai demandé à la lune », tube de l’été 2002. Avec ce troisième opus, Mickey 3d mélange comme a son habitude les genres, pop (« Respire »), folk, rock, electro (« Les Enfants ») et même sonorités orientales sur « Yalil »… Dans ses derniers textes, Mickey s’emporte contre la pollution (« Respire »), l’exclusion (« Mimoun, fils de Harki », « Yalil ») et l’exploitation des enfants (« Les Enfants »). Le thème de l’enfance, vu à travers ses heures sombres et ses ambiguïtés, est également récurrent dans « Demain finira bien ? », « La peur », « Ça m’étonne pas », et « Beauseigne ». Après avoir assuré la première partie de Renaud au Zénith de Paris, cinq soirs de suite en décembre 2002, Mickey 3d part en tournée à travers la France à partir de fin février 2003. Pour cela, le trio est rejoint par un guitariste/bassiste. Cette série de concerts se termine le 14 novembre au Zénith de Paris. Un album et un DVD live (Live à Saint-Etienne) sortent le 24 février 2004. On y retrouve des morceaux des trois albums studios ("La France a peur", "Le grand Jacques", "Jeudi pop pop", "Tu dis mais ne sais pas", "Là", "Plus rien", "Respire", "Ma grand-mère"...), un reprise très rock de "J'ai demandé à la lune", une autre des Beatles ("I saw her standing there") et un inédit ("Johnny Rep", en hommage au joueur de l'AS St-Etienne des années 70). Le groupe s'octroie ensuite une pause. Mickey en profite pour écrire pour d'autres, notamment Jane Birkin. Matador, quatrième album studio de Mickey 3d, enregistré dans leur village est sorti le 6 juin 2005. La plupart de ces 13 nouvelles chansons étaient en gestation lors de la tournée précédente. Mickael a profité de la pause du groupe pour travailler avec Pauline Croze et monté son propre label Moumkine Music (il publie ainsi Des chiens, de humains, album de son ami et voisin Yvan Marc). Jojo a réalisé des arrangements pour Kent et a donné des concerts avec Nopajam. Najah a voyagé. Matador voit le retour de Mickael à des mélodies chantées et à des textes plus poétiques et volontairement moins engagés. L'album s'ouvre sur "Rodéo", espagnolade avec claviers et boîtes à rythmes minimalistes. "Matador" donne le ton à l'ensemble. En effet, ce nouvel opus est délibérément pop : "Le sixième sens" (avec ses guitares hispanisantes et sa ligne de basse très 80's), "Réveille toi" (chantée par Najah), "La mort du peuple", "Les lumières dans la plaine"... "Quand on avait 7 ou 8 ans" sonne pop/folk, "Sparadrap" et ses guitares en arpèges, folk. Trois morceaux sont résolument rock : "Compte pas sur moi", "Les mots" et "Il faut toujours viser la tête", tout en crescendo. "La chasse à la vipère" est construit autour d'une boucle rythmique electro sur laquelle se posent un clavier, une guitare sèche et un accordéon... L'album se clôt sur "Une nuit à la terre-plate", enregistrement de bruits nocturnes auprès d'une rivière. Mickey 3d donne une quinzaine de concerts au mois de juillet, essentiellement dans des festivals (Solidays, Francofolies, Dour, Paleo festival, Vieilles Charrues...), avant d'entamer une tournée fin octobre, avec un passage au Grand Rex le 9 novembre 2005. © Le Hall de la Chanson